
La nouvelle est presque passée inaperçue, malgré quelques articles et reportages télévisés, et elle est déjà presque oubliée, ce qui n’est guère rassurant quand on se rappelle de la devise « Gouverner, c’est prévoir ! » : depuis l’an dernier, depuis la période du 1er juin 2024 au 31 mai 2025, les cercueils se remplissent plus vite que les berceaux, ce qui est inédit depuis 1945, et ce qui arrive avec une décennie d’avance sur ce qui était prévu, au grand dam des économistes et d’un gouvernement qui n’avait pas vraiment besoin de cette mauvaise nouvelle supplémentaire. En fait, cela fait quelques années déjà que les signes inquiétants se multipliaient, entre une baisse rapide, prolongée et conjointe de la fécondité et de la natalité en France, baisse qui confine désormais à l’effondrement, apparemment sans espoir d’un redressement prochain et qui, de toute façon, ne sera évidemment pas suffisant s’il ne s’appuie pas sur des bases solides et pérennes. Si les causes majeures sont connues depuis longtemps, d’autres sont venues s’ajouter à celles-ci depuis la période de la crise sanitaire qui semble avoir accéléré le processus de déclin démographique du pays, à rebours de ce que l’on aurait pu espérer d’un confinement qui instaurait une proximité plus pressante dans les appartements et maisons…
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