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culture et histoire - Page 1790

  • Les deux types fondamentaux de collectivités

    par Adolf Gasser*

     

    Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

     

    L’existence des collectivités politiques – prenons-y bien garde – n’est concevable qu’en vertu de ce que nous nommerons un «principe ordinateur». Or, tout bien considéré, il n’existe que deux principes ordinateurs fondamentaux: celui de subordination et celui de coordination – ou, en d’autres termes: le principe d’administration impérative et celui d’administration autonome. Ou bien l’ordre social est obtenu par le moyen d’un appareil coercitif du mode autoritaire, ou bien il est fondé sur le droit de libre disposition du peuple. Dans le premier cas, la structure de l’Etat est imposée de haut en bas; dans le second, elle se détermine de bas en haut. Là, le principe ordinateur se résume dans l’habitude du commandement et de l’obéissance; ici, dans la volonté générale de libre coopération. A vrai dire, il a existé des Etats dans lesquels les deux principes ordinateurs semblaient être parvenus à s’harmoniser. Mais dans les formes hybrides de ce genre – l’histoire le démontre – le principe ordinateur primitif conserve toujours la prédominance.

    Pour désigner les deux principes ordinateurs fondamentaux, on peut se servir de couples d’adjectifs antonymes tels que: dominatif – associatif; hiérarchique – fédératif; autoritaire – populaire. Désireux de nous servir selon l’opportunité soit de l’un, soit de l’autre de ces couples, nous tenons cependant à constater que l’antinomie domination – association est sans doute le contraste le plus important que connaissent la sociologie et l’histoire. L’antithèse Etat autoritaire – Etat populaire oppose, en effet, les notions politiques les plus graves qui soient, notions qui concernent les assises mêmes de toute collectivité humaine. Ces deux types de structure de l’Etat se différencient surtout sur le plan moral. Selon la prédominance de l’un ou de l’autre des principes ordinateurs, les Etats sont animés d’un esprit de coopération.
    Il a existé jadis des corps politiques autoritaires, même en des espaces restreints et sous une forme très décentralisée. Telles furent les seigneuries féodales du Moyen Age. Un fait pourtant est notable: partout où l’esprit de domination vise à l’unification politique de vastes contrées, il a recours à la centralisation, obtenue par un appareil militaire et bureaucratique distinct du peuple. Chose bien connue, l’absolutisme a été, dans les provinces françaises, dans les principautés allemandes, dans les Etats mineurs de l’Italie fragmentée, le régime centralisateur qui absorba la féodalité et la dépassa. Depuis lors, le centralisme administratif est resté le destin de presque tous les Etats de l’Europe continentale. Jusqu’à aujourd’hui, c’est une bureaucratie impérative, imposé d’en haut, un fonctionnariat allochtone (venu d’ailleurs) qui, dans ces Etats, trancha péremptoirement les questions d’administration régionale et locale.
    L’Etat associatif, lui, s’est toujours développé, cela est logique, en territoire peu étendu. C’est seulement dans la modeste unité spatiale de la commune que l’autonomie administrative a pu se développer, prospérer, s’affirmer. Le principe ordinateur associatif exerce toujours son action à partir de la commune populaire franche et armée, c’est-à-dire, dans un groupement subalterne autonome, net de tout appareil bureaucratique ou militaire impératif.
    Fait intéressant à signaler, aucun Etat du type associatif n’a jamais pu se former autrement qu’à partir de ces collectivités populaires restreintes que sont les communes libres et capables de se défendre par les armes. Les démocraties d’ancienne tradition: nations scandinaves et anglo-saxonnes, Pays-Bas, Suisse, n’ont toléré à aucune époque que leurs communautés élémentaires fussent administrées sur le mode impératif ou par des fonctionnaires subalternes allochtones.

     

    * Ce texte est un extrait du livre « L’autonomie communale et la recon­struction de l’Europe – principes d’une interprétation éthique de l’histoire » Paris/Neuchâtel 1946, p 13sq.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Pourquoi faut-il être anti-américain ? par Robert Steuckers

     

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    1. Parce que l'Amérique est l'ennemi géopolitique:

    Quand l'Amérique a proclamé la Doctrine de Monroe en 1823, elle souhaitait chasser les puissances européennes hors du Nouveau Monde et les remplacer en Amérique latine. C'était de bonne guerre. Mais elle n'a pas poursuivi cette politique de domination de l'hémisphère occidental, où un nord développé entendait organiser un sud moins développé. Infidèle à la Doctrine de Monroe, elle n'a cessé d'intervenir en Extrême-Orient et en Europe, pour empêcher les processus d'unification continentale à l'¦uvre dans ces régions du monde. D'isolationniste, l'Amérique est devenue interventionniste, mondialiste, globaliste. Elle a cassé les axes de développement nord-sud, créant en chaîne des conflits est-ouest. Or toutes les oppositions est-ouest de l'histoire génèrent des conflits insolubles, des guerres civiles au sein des unités civilisationnelles. Pour nous, l'avenir réside a) dans une collaboration nord-sud eurafricaine, où la Russie est partie intégrante de l'Europe et où les flux migratoires s'écoulent vers le sud, et b) dans une synergie pacifique nippo-centrée où les flux migratoires et culturels s'écoulent également vers le sud, sans interférences américaines.

    2. Parce que l'Amérique est l'ennemi intérieur:

    L'Amérique est en nous, parce que le parti américain détermine la gestion de nos Etats et influe leur diplomatie. L'Amérique parie toujours sur les strates sociales corruptibles pour installer son pouvoir. C'était évident au Sud-Vietnam comme ce l'est depuis toujours en Amérique latine. Mais, à regarder de près, cette règle ne vaut-elle pas pour l'Europe aussi? Lutter contre l'Amérique signifie lutter contre les strates sociales qui hissent l'économisme au rang de valeur cardinale, oubliant que les règles de la politique nécessitent d'autres vertus, non matérielles, et que la "plus-value de légitimité" repose sur la mémoire historique et non sur le présentisme de la jouissance. Le parti américain regroupe ceux qui ont perdu le sens de l'Etat, du devoir politique, pour poursuivre des objectifs lucratifs, toujours axés sur le court terme. A ces politiques à court terme, nous opposons le long terme de la mémoire historique.

    3. Parce que l'Amérique est l'ennemi culturel:

    Les Etats-Unis véhiculent une culture purement individualiste et dépourvue de racines pluriséculaires voire plurimillénaires. Cet individualisme et cette absence de mémoire ont un effet dissolvant sur les cultures périphériques, ne disposant pas d'emblée d'un "marché" de 250 millions de consommateurs. Sur l'ensemble de la planète, la culture léguée par les ancêtres fait peu à peu place à une culture artificielle, construite à l'aide d'affects psychologiques, de lambeaux de mythe, de fiction minable, collés bout à bout. Cette culture artificielle n'est pas arrivée en Europe et en Asie de manière fortuite: elle y a été sciemment greffée. Rappellons que la France a été mise au pied du mur en 1948: ou elle acceptait sans restriction l'importation massive de produits culturels et cinématographiques américains ou elle était rayée de la liste des bénéficiaires du Plan Marshall. L'Amérique, en tant que puissance dominante, pratique l'ethnocide culturel; quand les peuples auront perdu leur mémoire, ils seront archi-mûrs, c'est-à-dire suffisamment pourris, pour accepter le super-ersatz offert par Washington. Mais cette éradication à l'échelle planétaire des mémoires recèle le danger de l'uniformité: elle ôte quantité de potentialités à l'humanité, quantité d'alternatives, qui auront été gommées irrémédiablement.

    4. Parce que l'Amérique est l'ennemi du genre humain:

    L'Amérique a réintroduit dans la pratique politique et diplomatique la notion d'"ennemi absolu", c'est-à-dire d'un ennemi qu'il ne s'agit plus seulement de vaincre mais d'exterminer. Tous les peuples de la planète peuvent devenir, au gré des circonstances, ennemis de l'Amérique. Ils risquent l'extermination, à l'instar des populations amérindiennes, liquidées par des couvertures vérolées, de l'alcool frelatée, les balles de la cavalerie, etc. Le XVIIIième siècle et l'Europe du XIXième, régie par la Pentarchie (France, Angleterre, Prusse, Autriche, Russie), avaient tenté d'humaniser la guerre, de traiter correctement les prisonniers, de soigner les blessés, de mettre les populations civiles à l'abri des conflits. L'irruption de l'Amérique dans les conflits du monde, surtout à partir de la dernière guerre mondiale, a conduit à la destruction massive d'objectifs civils (Dresde, Hiroshima, Hanoï, villages vietnamiens, Panama), au pilonnage de colonnes en retraite (Koweit/Irak), au meurtre collectif des prisonniers de guerre (les "morts pour raisons diverses", dont a parlé l'historien canadien James Bacque). Cette déshumanisation de la guerre dérive en droite ligne de l'idéologie messianique américaine: quand une personne, un pouvoir ou une puissance politique croit détenir la Vérité Ultime, elle ne tolère plus la moindre déviation idéologique, la moindre entorse à sa volonté. Et elle frappe. Cruellement. Sans égard pour autrui. Parce qu'il incarne le Diable. Aux guerres messianiques, réintroduites par les Etats-Unis, nous entendons substituer un nouveau jus publicum qui redonnera à la guerre une dimension moins absolue.

    The_Faces_of_Capitalism_by_Pit_Kuruma.jpg5. Que faire ?

    A l'heure où le capitalisme américain semble triompher, où il est de fait la dernière idéologie économique en lice, des lézardes strient déjà l'édifice. Au sein de l'économie-monde capitaliste, des contradictions apparaissent; ses pôles accusent des divergences entre eux parce que des mémoires culturellement déterminées les agissent en dépit de l'arasement que Washington avait voulu. Incontournable demeure la solidité des communautés japonaises et de l'épargne allemande, soit autant de signes que les peuples non-américains, même largement américanisés, ont le sens de la durée et ne se contentent pas de jouir de l'instant. Qu'ils privilégient le long terme et ne s'abandonnent pas entièrement à l'"individual choice", indice économique de l'American Way of Life. Et que ce pari pour le long terme, amorcé depuis plusieurs décennies déjà, en dépit de Reagan et de Thatcher,engrange désormais de formidables succès. L'éducation japonaise, le taux d'épargne nippon, scandinave et germanique, la formation des apprentis allemands en tous domaines, la plus-value que donnent tous les enracinements, battent à platte couture la permissivité américaine, l'économie basée sur le crédit, l'absence d'investissements pour la formation du personnel, l'absence de racines stabilisantes. Les Etats-Unis battent de l'aile parce que leurs écoliers demeurent analphabètes, ne maîtrisent même plus un anglais simplifié, parce que leurs ménages dépensent plus qu'ils ne gagnent, parce que l'angoisse de vivre, dû à l'absence de racines solides, conduit à la toxicomanie. Les rodomontades de Panama ou du Golfe n'y changeront rien.
    Nous Européens devons adopter le modèle rhénan du capitalisme (comme nous l'enjoint Michel Albert dans Capitalisme contre capitalisme), car ce modèle, malgré ses insuffisances, porte quand même en lui la volonté de parier sur l'éducation, d'investir dans la recherche et dans la formation, parce qu'il
    lie le passé au futur grâce à l'épargne de ses citoyens. En germe, cette forme incomplète de capitalisme génèrera la puissance,précisément parce qu'elle conserve des formes qui ne sont pas libérales: rigueur de l'enseignement et de la formation, qui ne sont possibles que si l'on ne se laisse pas aveugler par le profit à court terme, tare du libéralisme. Concrètement, lutter contre l'américanisme aujourd'hui, c'est soutenir toutes les politiques qui visent le renforcement de l'épargne des ménages, l'investissement massif dans la recherche et dans l'éducation, l'euro-centrage de nos énergies. Car alors nous aurons les armes qu'il faudra pour contenir les folies américaines au-delà de l'Atlantique. Et pour laisser, là-bas où le soleil se couche, l'anomalie historique américaine imploser, lentement mais sûrement.

    Robert Steuckers

    Source: http://robertsteuckers.blogspot.fr/2012/09/pourquoi-faut-...

    Note du C.N.C: Bien que nous soyons plutôt favorable au socialisme qu'à n'importe quelle forme de capitalisme, y compris rhénan, nous jugeons secondaire cet aspect du texte de M. Steuckers dont la pertinence est totale sur la question "américaine".

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com

  • Hommage à Jean Mabire

    Il est des articles que l’’on voudrait n’’avoir pas à écrire et les hommages posthumes que l’’on rend à un ami font d’’abord souvenir de son départ, le rendant, si possible, un peu plus irréversible. Jean Mabire s’’en est allé le 29 mars au soir, discrètement, dans l’’invraisemblable silence des médias, oublieux de ses grands succès littéraires de jadis pour ne plus voir que “le réprouvé” qu’il était devenu en demeurant fidèle jusqu’’au bout aux choix politiques de sa jeunesse. Il eût jugé leur attitude avec tout le dédain qui s’’impose, lui qui tenait pour péchés capitaux la sottise, l’’étroitesse d’’esprit, le manque de cœœur et de générosité. Ces défauts, il est vrai, lui étaient étrangers et il s’’étonnait toujours de les découvrir chez autrui. Jean Mabire est parti, sans mobiliser la presse, les radios et les télévisions qui avaient choisi, depuis quinze ans et plus, de l’’ignorer. Sa mort, pour ceux qui l’’aimaient, est un crève-cœœur ; reste son œœuvre, foisonnante, ses livres, cent trente, pour porter témoignage de l’’homme qu’’il fût, et du combat qu’il mena. C’’est plus, définitivement, que n’’en laisseront à eux tous les petits personnages qui avaient décidé de l’’ostraciser. Jean ne se destinait pas au métier des Lettres ; il avait entamé une carrière de graphiste, déjà marquée par son immense amour de la Normandie, lorsque l’’occasion de devenir journaliste s’’était offerte à lui. Il l’’avait saisie. Son premier livre, il le rapporta d’Algérie, où, officier de réserve, il avait servi dans un commando de chasse, en 1961, et c’’était, paradoxe qui résumerait toute son œœuvre, la confrontation d’’un écrivain, Pierre Drieu La Rochelle, aux grandeurs et servitudes du combat et aux drames de son temps. Que Drieu fût normand ajoutait, évidemment, à la fraternité spirituelle que s’’était découverte avec lui un Mabire soupirant dans le djebel après les pluies cherbourgeoises.
    Le rêve européen
    Drieu parmi nous, récemment réédité, était un livre fondateur, et Jean y tenait. C’’était aussi un livre ambitieux qui mêlait analyses biographique, littéraire, critique, politique, destiné à démontrer comment un romancier compromis, suicidé le 15 mars 1945, pouvait avoir encore quelque chose à dire aux générations suivantes et pourquoi. Ce qui comptait aux yeux de Jean, et de beaucoup de garçons de sa génération, adolescents à la libération, c’’était une tentative pour concilier la patrie blessée, méconnaissable même, et un rêve européen, promesse d’’équilibre et de liberté face à l’’U.R.S.S. et aux États-Unis. C’’était la défense d’’un patrimoine commun, d’’une sagesse commune, et des racines propres à chaque peuple, à chaque patrie, à chaque province. Cette Europe-là n’’avait rien à voir avec le monstre que l’’on nous concocta de Maastricht à Bruxelles et que Mabire détestait comme une trahison insane d’un meilleur idéal. Bien au-delà d’’une vision politique qui, quarante-cinq ans après, apparaît périmée, cet essai témoigne avec passion des espoirs et des échecs d’une génération. Jean ne les avait pas reniés.
    Ce n’’était pas un hasard si son premier livre était un essai critique ; ses goûts le portaient vers ce genre. Il devait y revenir plus tard, entre autres à travers Rêve d’’Europe, une étonnante galerie d’’écrivains confrontés à leurs conceptions européennes, mais à travers, malheureusement, l’’Occupation dans laquelle ils crurent trouver une occasion prodigieuse de réalisation. Ce qui ressort de ces brèves études, c’’est d’’abord une extraordinaire impression de confusion intellectuelle et de sentimentalisme mal géré, une remarquable capacité à prendre les vessies pour des lanternes. Mabire le disait, avec un mélange d’’amusement et de tristesse.
    L’’historien militaire
    Mais le succès lui vint d’’ailleurs : d’’ouvrages d’’histoire militaire innovants, audacieux, précis qui, en abordant la question délicate des volontaires français sous l’uniforme allemand, sut traiter le sujet avec un tact et une intelligence rares. La trilogie consacrée aux Waffen SS français ne visait ni l’’apologie ni la condamnation et cherchait à saisir un phénomène et à l’’expliquer, en donnant, autant que possible, la parole aux survivants. Les chiffres de vente atteints prouvèrent que le public avait compris les intentions de Mabire. Triomphe éditorial chez Fayard puis en poche dans les années 70, La Brigade Frankreich, La division Charlemagne et Mourir à Berlin s’intéressaient à l’’itinéraire d’’hommes qui s’étaient trompés de combat, mais l’’avaient payé en sachant périr. Il fallut attendre le politiquement correct triomphant pour que d’’aucuns s’’avisassent de voir dans ces livres on ne sait quelle douteuse exaltation du nazisme et même d’’accuser Jean d’’avoir lui-même porté l’’uniforme honni, sans penser à vérifier sa date de naissance… propos qui valurent à leurs auteurs une condamnation méritée pour diffamation. Devenue introuvable dans sa première édition, la trilogie fut reprise chez Grancher, en une édition certes corrigée de quelques minimes erreurs, mais surtout abrégée, ce dont ni Mabire ni ses lecteurs ne devaient se consoler. Un sort identique attendait son Histoire de la L.V.F., écrite en collaboration avec Éric Lefèvre, dont le premier tome parut en 1985. Là encore, au nom de mystérieuses nécessités éditoriales, la réédition, sous le titre Par -40° devant Moscou, fut amputée d’une première partie passionnante, et très éclairante puisque’’elle s’’attardait sur les parcours politiques et les évolutions qui devaient conduire des anti-communistes primaires et viscéraux, presque tous patriotes et bons catholiques, sur le front de l’’Est, au nom d’’une croisade contre le bolchevisme, hélas initiée par l’’occupant…  Une très abondante iconographie compense un peu, sans le racheter, ce massacre du texte initial qui navrait Mabire.
    En parallèle de ces grands cycles qui s’intéressaient à un contexte et des personnages français, et s’inscrivaient dans une étude des idées et du militantisme, de droite ou de gauche, car nombre de ces hommes venaient, via le P.P.F. de Doriot, du Parti communiste, au cours des années 30, Mabire poursuivit aussi, par goût parfois, par nécessité quotidienne souvent, des études consacrées aux principales unités de prestige de la Seconde Guerre mondiale, allemandes, britanniques ou américaines. L’’une des dernières d’’un genre qui finissait par le lasser considérablement concernait les Panzers de la Garde Noire, cette division blindée redoutable issue de la garde personnelle de Hitler. Dans tous ces récits, Jean savait comme nul autre s’’intéresser aux destinées individuelles et aux idées qui avaient conduit tant de jeunes gens à des engagements souvent hasardeux mais toujours héroïques, choix qui, pour lui, rachetait le reste. Mis bout à bout, ces livres forment une prodigieuse revue des troupes d’’élite de l’’époque et une somme inégalable d’’informations.
    La résistance des Occidentaux
    L’’été rouge de Pékin, paru en 1978 et dont il attendait impatiemment la réédition qu’il ne devait pas voir, s’il s’inscrit dans cette veine de l’étude militaire, est cependant d’un esprit très différent. En le relisant, Jean s’’en était inquiété, à tort, car cette étude chronologique du siège des légations européennes, à l’’été 1900, par les Boxeurs insurgés que soutenait la cour impériale xénophobe est un très grand récit, digne de ces aventures coloniales d’’autrefois propres à ravir des générations auxquelles l’’on n’’avait pas encore expliqué combien on devrait avoir honte de pareilles entreprises. Cela ne signifiait pas, au demeurant, que Mabire fût insensible à la position des Chinois et de l’’impératrice Tseu Hi ; même, il l’a comprenait, voire la justifiait, car il était trop attaché à son pays et à sa culture pour ne pas saluer des sentiments identiques chez autrui.
    Toutefois, ce qui le fascinait et l’’émouvait, dans cette histoire, c’’était la résistance opiniâtre de ce millier d’’Occidentaux, civils pour la moitié, qui, dans l’’attente de secours, avaient tenu deux mois et demi face à deux millions de Chinois décidés à massacrer les « diables blancs étrangers ». Français, Italiens, Russes, Britanniques, Autrichiens, Allemands, plus quelques Américains, très en retrait quoique Hollywood en ait raconté ensuite, auquels il convient d’ajouter des Japonais remarquables, avaient découvert, dans le péril et la souffrance partagés, une fraternité des armes et des sentiments inattendue. Sans rien renoncer de leurs traditions et de leurs points de vue respectifs, ces hommes avaient connu une entente neuve, qui aurait pu, si les gouvernements en avaient tiré la leçon, donner au siècle naissant un visage différent. Cependant, et ce n’’était pas le moins surprenant pour ceux qui ne le connaissaient pas, les pages les plus belles du livre, Mabire les consacrait à l’’extraordinaire archevêque de Pékin, Mgr Favier, à son clergé, à l’’enseigne de vaisseau Paul Henry, et à la poignée de matelots bretons et italiens qui, enfermés dans la cathédrale pékinoise, luttèrent pour épargner une mort atroce aux milliers de catholiques chinois réfugiés sous leur protection. Un sacrifice que l’’Église a préféré oublier… …Des livres « qui font agir »
    Ce sens du récit, cette psychologie, cette capacité à mettre une histoire en scène sans en travestir ni trahir la vérité historique, Jean les avait appris à bonne école, auprès des meilleurs écrivains, parmi lesquels il comptait à bon droit ceux que les snobs, les pseudo-intellectuels et les imbéciles appellent « les auteurs populaires ». Longtemps avant que l’’on commence à rendre leurs lettres de noblesse à ces genres littéraires jugés inférieurs, Mabire en possédait une connaissance encyclopédique. S’’y ajoutait une parfaite maîtrise des classiques, évidemment, des penseurs, des politiques, et de tous ceux qui, depuis deux siècles, dans le grand mouvement des idées, avaient choisi de s’’engager et de combattre pour leur terre et leur idéal. Cela au niveau mondial. Vers 1990, il eut l’’idée de mettre tout cela à la disposition de ses lecteurs, d’’abord chaque semaine, dans sa chronique de National-Hebdo, puis en volumes. Il travaillait aux notices qui composeraient le neuvième quand la mort interrompit cette besogne inlassable. Sous le titre générique Que lire ?, Jean dressait un panorama inégalé, rassemblant notices biographiques, étude critiques, et bibliographies de sept cents écrivains, de Chateaubriand à nos jours, de toutes langues et de tous pays, même si les Français, et, dans une moindre mesure, les Britanniques, les Irlandais, les Italiens, les Allemands, les Flamands et les Scandinaves, se taillaient la part du lion.
    ŒŒuvre de référence irremplaçable, prodigieuse, énorme, qui eût tendue à l’’exhaustivité si le temps lui avait été accordée, cette somme ne rencontra pas le public qu’’elle méritait, injustice stupide qui obligea Jean à errer d’’éditeur en éditeur, afin de pouvoir coûte que coûte en poursuivre la publication. La forme de la chronique hebdomadaire n’’était sans doute pas la plus propice au travail littéraire et stylistique, mais Mabire savait que l’’essentiel n’’était pas là. Il le disait : « Ce qui compte, ce n’’est pas l’’art pour l’’art comme l’’affirment certains, mais l’’influence que les écrivains exercent, même à leur cœœur défendant, sur leurs contemporains. L’’important, à mes yeux, ce sont les lecteurs tout autant que les auteurs. Il est des livres qui témoignent et des livres qui éveillent. Il est des livres qui sont des armes. Il n’’est pas de combat politique sans un projet culturel. […] les bons livres, ce sont sans doute ceux qui font rêver. Mais les meilleurs, ce sont ceux qui font agir. »
    Faut-il préciser dans quelle catégorie, toute sa vie, Mabire a travaillé à inscrire ses livres ? De cela, il faudra bien, un jour ou l’’autre, que la France lui soit reconnaissante.
    Anne BERNET L’Action Française 2000 du 18 au 31 mai 2006
    * Drieu parmi nous, Irminsul, 185 p., 23 euros (150,87 F).
    * Rêve d’Europe, Irminsul, 125 p. le volume, prix non communiqué.
    * La division Charlemagne, Grancher, 340 p., 22,71 euros (149 F).
    * Par -40 ° devant Moscou, Grancher, 395 p., 24 euros (157,43 F).
    * Les Panzers de la Garde Noire, Grancher, 320 p., 22,71 euros (149 F).
    * L'’été rouge de Pékin, Le Rocher, 460 p., 19,90 euros (130,54 F).
    * Que lire ? Sept volumes parus, en cours de réédition chez Dualpha, environ 300 p. le volume, prix non communiqué.

  • Lucien Rebatet : Un destin fracassé...

    En publiant les Lettres de prison qu'écrivit Lucien Rebatet entre 1945 et 1952 à son ami Roland Cailleux, la jeune maison d'édition qui porte le joli nom de Dilettante ne se soucie certes pas de rouvrir quelque procès posthume. Rien de commun avec le scandale attendu qui devait suivre la parution récente du Journal de Drieu La Rochelle, autre écrivain maudit. Ici, il n'est pas question de politique, mais de littérature.
    C'est peut-être le plus grand intérêt de ce petit livre de nous révéler un Rebatet inconnu. Certes toujours aussi violent et abrupt dans ses jugements. Mais celui qui fut sans nul doute le plus grand polémiste des « années noires » apparaît, au delà même de tout réflexe de défense, comme foncièrement obsédé par des problèmes artistiques.
    Toujours haï de ses ennemis et souvent critiqué par ses amis, c'est d'abord un écrivain et même un grand écrivain, auteur de deux chefs-d'œuvre aussi incontestables que Les Décombres et Les deux étendards, quoi que l'on pense de ses parti-pris politiques et religieux. Son savoir en peinture comme en musique était immense et il créa un genre nouveau : la critique cinématographique. En dépit de ses engagements et de ses foucades, il fut aussi, avec quelque huit mille articles à son actif, un prodigieux journaliste, lié à Je Suis Partout pour le meilleur et pour le pire.
    Même si certains voudraient séparer son œuvre proprement littéraire des violentes prises de position que devait prendre le plus talentueux et le plus extrémiste des journalistes partisans de la collaboration avec l'Allemagne nationale-socialiste, on doit reconnaître que Lucien Rebatet est tout d'une pièce.
    Après avoir été le pamphlétaire le plus en vue du clan des «ultras» pendant l'Occupation, il a cru que même ses adversaires rendraient un jour hommage à son talent littéraire, qu'il plaçait pour sa part très haut. Parti de rien, il se crut promis à tout et accueillit défaites et échecs avec une hargne grinçante, entrecoupée de fulgurantes trouvailles, qui font de ce romantique impénitent un classique de l'imprécation.
    Fils du notaire de la bourgade, il naît le 15 novembre 1903 à Moras-en-Valloire, dans la Drôme. Il se sent d'emblée plus Dauphinois que Provençal, même si sa mère, née Tampucci, avait des ascendances poitevines, parisiennes et italiennes. Il se singularisera d'ailleurs par une horreur quasi physique de la province et de tout ce qui peut ressembler au penchant régionaliste, se moquant toujours des velléités autonomisantes des Félibres et autres Occitans.
    Ses études chez les Pères Maristes et son service militaire dans un régiment d'infanterie lui laissent de solides notions de théologie et un goût prononcé pour le folklore militaire et toutes ses gaillardises.
    Passionné de musique et de peinture
    Etudiant à Lyon, dont il saura rendre toute la brumeuse atmosphère, puis à Paris, il ne vit que pour la musique et la peinture, dans une exaltation artistique qui évoque les engouements les plus passionnés de la jeunesse du siècle précédent. Employé d'assurances au plus bas salaire, il se soucie peu de ces années de misère, puisqu'il réside à Montparnasse, copinant avec les artistes les plus cosmopolites de ce qu'on appellera un jour « les Années folles ».
    S'il lit L'Action Française, ce n'est pas tellement qu'il partage les idées de Maurras et de Daudet, c'est qu'il estime ce quotidien monarchiste le seul journal bien écrit. Il rejoint pourtant cette équipe et va tenir la rubrique des concerts, avant de prendre, sous le nom de François Vinneuil, la critique cinématographique.
    Il se lie dès le début des années trente avec les jeunes royalistes de sa génération, comme Brasillach ou Maulnier, et va devenir un des piliers de l'hebdomadaire Je Suis Partout, que dirige alors Pierre Gaxotte, futur académicien.
    Cet itinéraire sera évoqué d'une manière fort alerte dans Les Décombres, contrepoint tonitruant à l'aimable Notre Avant-Guerre de son ami Brasillach.
    De ce torrent de près de sept cents pages, il ressort certes plus une attitude que des idées. Rebatet a écrit quelque part qu'il n'est pas de problème qui ne puisse se régler avec un caporal et quatre hommes ...
    Derrière cette boutade, on découvre un fascisme élémentaire et caricatural, un fascisme tel que le voient les antifascistes, fort éloigné de la construction maurrassienne qui devait vite paraître bien trop intellectuelle à quelques jeunes gens impatients.
    La défaite, vécue au cours d'une courtelinesque expérience militaire le trouve bien décidé à jouer un rôle à sa mesure dans le Paris de l'Occupation, où reparaît Je Suis Partout, en mars 1941. L'hebdomadaire, qui tirait à 50 000 exemplaires avant la guerre, connaît un incroyable succès et va atteindre les 300 000 en 1943, parvenant à naviguer entre Jacques Doriot et Marcel Déat sans être inféodé directement à aucun parti et se contentant de devenir, au fil des semaines, l'organe agressif du fascisme français le plus extrême.
    La parution des Décombres, chez Denoël en juillet 1942 est un prodigieux succès de librairie, le plus grand peut-être de la guerre, avec ses cent mille exemplaires en quelques jours, malgré la crise du papier. Rebatet va vite devenir prisonnier de son personnage de vedette polilico-littéraire du petit monde collaborateur. Avec Cousteau, Laubraux, Lesca et quelques autres, il proclame qu'il s'agit de ne pas « se dégonfler  », même si le communiqué militaire devient de jour en jour plus favorable aux Alliés.
    Tout cela ne peut que se terminer par l'exil en Allemagne, une condamnation à mort et plus de quatre mois aux chaînes, en attendant chaque matin le poteau et ses douze fusils. Ce sera la grâce et le bagne de Clairvaux.
    Comparé à Stendhal
    Rebatet est libéré en juillet 1952, après plus de sept ans de prison. Depuis longtemps, il travaille à un énorme roman, qu'il nomme d'abord Ni Dieu, ni Diable, puis La Théologie lyonnaise, avant de lui donner son titre définitif : Les Deux Etendards.
    Le livre paraît au début de l'année 1952, peu avant sa libération. C'est, une fois encore, une œuvre «colossale», en deux tomes d'un demi-millier de pages chacun. Si l'on y rencontre les trois personnages de tout drame amoureux, on constate vite que tout l'intérêt de l'entreprise se situe sur un plan plus religieux que romanesque.
    Roman-thèse de l'antichristianisme le plus virulent, il a du moins le mérite essentiel de poser les vrais problèmes des fins dernières et de la foi. Le livre aura ses admirateurs, fanatiques, qui se laisseront emporter par une démarche allègre qui gomme les inévitables longueurs de cette confrontation, passant de l'inquiétude spirituelle à des élans charnels d'une verdeur peu commune. Certains tiennent ce livre pour le plus grand roman du siècle et crient au Stendhal comme on crie au génie.
    Cet auteur, sur lequel on ne peut plus faire tout à fait silence, publie encore un bref roman, Les Epis mûrs, et une monumentale Histoire de la Musique. Il garde dans ses tiroirs d'énormes manuscrits qui ont pour titre Margot l'enragée et La Lutte finale, inachevés et sans doute inachevables. Il a naguère rédigé plusieurs centaines de pages qui seraient une suite des Décombres et tenu un Journal, de sa sortie de prison à sa mort, le 24 août 1972, dans son village natal.
    « Vingt ans de choses vues » !
    Sont-elles publiables ? Certains l'espèrent. Beaucoup l'attendent. Quelques-uns le redoutent ; Mais il faut encore patienter pour savoir si le Rebatet de la paix sera aussi scandaleusement insolite et insolent que le Rebatet de la guerre.
    Jean Mabire National Hebdo du 4 au 10 février 1993
    Lucien Rebatet ; Lettres de prison, 1945-1952, adressées à Roland Cailleux. Edition établie par Rémy Perrin, 286 pages. Le Dilettante.

  • Tourisme : Léon Bloy contre la tour Eiffel

    Je ne sais pas ce que des millions de touristes - des dizaines de millions ? - vont chercher chaque année sur la tour Eiffel, mais je peux au moins évoquer ce qu’en pensait Léon Bloy de cette tour Eiffel.

     

    Catholique désespéré, Léon Bloy cherche des signes à son époque qui est aussi la nôtre. Il se voit commentateur de la Fin des Temps et tente d’interpréter les manifestations eschatologiques à son entour : la guerre des Boers (abattre la puissance impériale et commerciale anglaise), la Grande Guerre et la Prusse (le meurtre du monde), les Cosaques et le Saint-Esprit (à la veille de la révolution russe !), les progrès de la médiocrité bourgeoise et les progrès aussi de la mécanique, de la médecine et de l’industrie qui mettent fin à une civilisation agricole vieille de plusieurs millénaires. Les images qu’utilise Jésus sont toutes issues de l’agriculture et de la terre : aussi l’Evangile, qui est le code des sociétés, compare perpétuellement le royaume à la famille agricole, dit Bonald. Or ce vieil ordre prend fin, et l’on retombe dans le monde antédiluvien de Babel et de Tubal Caïn, le monde d’une énorme industrie créant un nouveau type d’être vivant. Les grands romans initiatiques de Tolkien, cet autre catholique inspiré, illustrent aussi ce passage d’un type de monde à un autre. Les guerres mondiales avec leur 80 millions de morts ou plus, en seront une belle manifestation.

    Bloy verra dans le métro, ouvert en 1900, une descente aux enfers (on dit bien subway en anglais !) ; et sur la tour Eiffel il écrit ces lignes magnifiques et outrancières, si dignes de son inspiration. Pour lui cette tour Eiffel annonce la mondialisation et elle incarne le rapprochement des peuples (La Babel de fer, dans "Belluaires et Porchers", écrit en février 1889) :

     

    « En attendant, n’est-il pas permis de conjecturer que la Tour de fer est prédestinée comme un signe d’accomplissement et de dénouement au drame lugubre de la Dispersion des peuples dont la Tour de briques fut le "prodigieux témoin" ? »

     

    C’est une nouvelle coagulation purement matérielle ; la fin des nations remplacées par les masses anonymes de producteurs et consommateurs. Comme s’il voyait déjà les hordes de touristes venus de tous pays se battre pour monter dans les ascenseurs de cette tour infernale, Bloy célèbre dramatiquement et ironiquement un concile des nations :

     

    « Les plus imbéciles, d’ailleurs, ne sont pas sans s’apercevoir que l’époque de ce concile des nations est infiniment singulière. Elles vont venir se bousculer et s’envisager sous les arches démesurées du Léviathan, dont les nues leur cacheront quelquefois la cime visitée par les orages, comme un Sinaï. »

     

    Construite lors de l’Exposition internationale de 1889, consacrée avec ses 1789 marches à la République éternelle et toute nouvelle, la tour Eiffel a certainement vocation à rassembler les masses de ce nouvel et populaire âge de fer marqué par la fraternité très médiatique de nos si modernes troupeaux :

     

    « Toutes les langues de la Dispersion seront parlées en ce jour et chercheront à se reconnaître. On s’applaudira, on se congratulera d’être ensemble. On se pourléchera, réciproquement, de peuple à peuple, du bout des orteils au sommet du crâne. On entrera les uns dans les autres, fraternellement et même conjugalement. »

     

    Mais là, le génie prophétique frappe ; en 1889 Bloy voit la mondialisation marchande mais il voit aussi le choc des civilisations se produire et les guerres mondiales arriver avec leurs troupes innombrables, qui inspireront ses Orcs à Tolkien. Ce n’est pas un hasard non plus si ce sont des tours (jouer sur la polysémie de ce terme inquiétant) qui seront abattues - ou plutôt effondrées - le 11 septembre de notre début de siècle :

     

    « Puis, sans trop savoir pourquoi, mais parce qu’une certaine heure aura sonné, on se divisera, comme autrefois, mais pour peu de temps. On s’en ira à deux pas, se préparer aux tueries, sous les horizons prochains, où se tiendront tapis les millions de soldats de vingt armées que l’affinité métallique aura tirées vers un seul point, de tous les gisements d’égorgeurs. »

     

    Bloy voit même se gonfler des Méditerranée de sang.

     

    Mais la tour est un objet de fascination paradoxale. Y monter devient une expérience spirituelle, comme le verra l’écrivain italien Dino Buzzati dans une très belle nouvelle. Et là, Bloy connaît une autre grande, catastrophique et luciférienne intuition : l’extase industrielle peut remplacer l’extase religieuse.

     

    « J’ai tenu à faire l’ascension de ce tabernacle du vertige avant qu’il fût achevé, et, je l’avoue, ma stupeur a dépassé mon attente. J’ignorais jusqu’alors et j’aurais eu quelque peine à croire que l’épanouissement, l’expansion totale de la force brute asservie et disciplinée par la mathématique la plus impeccable, pût atteindre l’âme au même endroit et avec la même énergie que l’Art lui-même. »

     

    Trotski le dira d’ailleurs, le cinéma doit remplacer les églises (heureusement pas complètement...). C’est la facilité et la vulgarité de cette extase industrielle et donc facile qui imprègne Léon Bloy.

     

    « La tranquillité de cette besogne d’escaladeur d’empyrée finit par angoisser le témoin, comme l’obsession d’un prestige de l’Esprit déchu. »

     

    Bloy ne va pas jusqu’au bout de son impression : ce serait de la science-fiction, et on sait qu’elle est bonne pour d’autres rêveurs de son temps, H.G. Welles, Jules Verne ou bien Herzl. Il termine plutôt sur une autre constatation ronchon :

     

    « Et puis, cette tour, on ne la sent pas fraternelle comme les autres monuments de Paris.

     

    Elle ressemble à une étrangère d’Orient et on devine bien qu’elle n’aura jamais pitié de nos pauvres. »

     

    Le monde moderne ne connaîtra plus les vrais pauvres, de toute manière assistés et nourris par la machine de Cochin - la machine administrative et subversive -, le monde moderne connaîtra ses cols bleus, ses chômeurs et ses classes moyennes industrielles. Fermez le ban et relisez Kojève qui dans un esprit très similaire à celui de Bloy, écrit notre futur de démocrates :

     

    « Les animaux de l’espèce Homo sapiens réagiraient par des réflexes conditionnés à des signaux sonores ou mimiques et leurs soi-disant "discours" seraient ainsi semblables au prétendu "langage" des abeilles. Ce qui disparaîtrait alors, ce n’est pas seulement la Philosophie ou la recherche de la Sagesse discursive, mais encore cette Sagesse elle-même. »

     

    Kojève aussi décrit très bien cette petite humanité de la Fin de l’Histoire, que voit Bloy de sa Tour, Fin de l’Histoire dont on devine alors chez les plus éclairés des chrétiens qu’elle a un générique interminable. On laisse le grand illuminé terminer :

     

    « J’attends les cosaques et le Saint-Esprit. »

     

    C’était en 1915. Il a eu les bolcheviques et le communisme.

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

  • Entrevue du C.N.C #1: Hold Fast

     

    1) Pour commencer, peux-tu nous présenter Hold Fast et ses motivations ? Quelles ont été les réactions quant à votre premier album, Chute Libre, jusqu’à maintenant ?

    Tout d'abord merci au Cercle Non Conforme de nous offrir l'opportunité de nous présenter et de nous exprimer. HOLD FAST est tout simplement le projet hardcore de 2 membres du groupe HAIS & FIERS, le guitariste et le chanteur. Après avoir enregistré le mini cd d'Hais & Fiers: Timebomb, nous avons eu l'idée d'un projet plus violent, plus brutal (musicalement) que Hais & Fiers. Nous avons donc commencé à répéter et à composer des chansons. Nous pensons que la brutalité du hardcore est en parfaite équation avec les thèmes que nous abordons et l'époque "sombre" que nous traversons...

    Jusqu’à présent les critiques sont plutôt bonnes. Nous avons des retours positifs de France, mais aussi des 4 coins de l'Europe (Allemagne/Russie/Grèce...). Je pense que ça va nous pousser à continuer ;)

    2) Que signifie concrètement le nom du groupe : Hold Fast ? Y-a-t-il un rapport avec la chanson du même nom d’Hais et Fiers ?

    HOLD FAST est une expression anglo-saxonne qui signifie "ne jamais lâcher/tenir bon". D'ailleurs, il existe un nœud de marin qui porte ce nom et qui est connu pour justement ne jamais lâcher.

    Est-ce qu'il y a un rapport avec la chanson du même nom d'Hais & Fiers ? Oui et non. Ça colle tout simplement très bien à l'idée du groupe. Ne rien lâcher face au système...

    3) Vous jouez du Hardcore et vous avez sorti votre album chez Black Shirts Records. La scène Hardcore italienne actuelle vous a-t-elle inspiré ? Sinon, quelles sont vos influences ? A l’écoute de l’album, on peut dire Métal, Hardcore et RAC…

    Personnellement j'adore la scène hardcore fasciste italienne. C'est du très lourd avec des groupes comme Hate for Breakfast (qui n'existe plus malheureusement), Blind justice, Still Burnin’ Youth, Green Arrows, No Prisoner et j'en passe etc... très pro et très productive. J'en profite pour remercier Sandro de Black Shirts Records pour nous avoir produits. Ça a été assez compliqué de trouver un label.

    Quant aux influences, nous jouons simplement la musique que nous aimons et que nous écoutons : Rac/punk/metal/hardcore. Nous ne sommes pas vraiment influencés par telle ou telle scène ou tel ou tel groupe.

    4) Que penses-tu de la scène musicale actuelle en France ? Sachant que la musique est un facteur mobilisateur très important, penses-tu que notre scène est suffisamment mobilisatrice de par son activité et ses groupes ?

    Nous avons quelques bons groupes Français comme Frakass qui doivent sortir un nouvel album bientôt si je ne me trompe pas et il y a aussi nos amis de Lemovice, Bordel boys...etc Mais il faudrait vraiment de nouveaux groupes, du sang neuf et peut être un son différent (hardcore ? et même, pourquoi pas Rap si c'est bien foutu ?). Ça commence à vraiment manquer en France. Mais plus que le style de musique jouée, le plus important est d'essayer d’être professionnel, d'avoir un bon son, des bonnes partitions. Il faut essayer de se rapprocher des productions "à la mode" de MTV, mais avec notre message, qui, lui, signifie quelque chose... Comme tu l'as souligné, la musique est un très bon moyen de véhiculer nos idées et de motiver les troupes. Personnellement, j'ai d'ailleurs commencé à me politiser au son de groupes RAC des années 80.

    5) Peux-tu nous éclairer sur l’imagerie que vous utilisez et en particulier sur la très belle pochette de l’album qui a un lien, nous semble-t-il, avec les paroles de la chanson « Chute Libre »…

    On a essayé de se créer une image qui colle à la musique et aux textes de Hold Fast, une image enragée, la rage de toute cette merde qui nous entoure. Le concept du gars au masque de hockey avec son flingue vient de la chanson « Chute libre » (qui est aussi le titre de l'album) c'est la descente aux enfers d'un petit blanc qui habite en cité avec tout ce que ça peut engendrer comme embrouilles et qui trime pour s'en sortir financièrement. Malgré sa volonté, le système ne lui laisse pas la chance de s'en sortir et l'écrase de tout son poids (combien d'Européens de souche dans ces situations ? et combien d'allogènes qui vivent sur le dos des bons petits blancs ?). Il ne voit plus alors que la vengeance ultime comme échappatoire. Le masque de Hockey aussi car je suis fan de films d'horreur. Jason Voorhees (Vendredi 13) : uno di noi ;)

    6) Quels sont selon toi les fondements sur lesquels se baserait la société pour laquelle tu combats ?

    Je suis très loin d’être un politicien et il y a tellement de choses à changer, à commencer par nous-mêmes… Quelques idées qui me semblent essentielles : Remettre à l’ordre du jour le droit du sang et non le droit du sol. Essayer d’en finir avec le profit à tout prix et le capitalisme. Promouvoir et obliger à produire tout ce qui peut l’être, chez nous. Remettre en place la peine de mort pour les violeurs, assassins d’enfants etc. dès lors que des preuves irréfutables sont trouvées (ADN…etc.). Mettre en place des lois écologiques vraiment efficaces…etc. Mais comme je l’ai dit la politique n’est pas ma fonction, je préfère faire de la musique.

    7) Les paroles de la chanson « Esprit Guerrier » célèbrent le dépassement personnel. Peux-tu nous dire pourquoi cela est si important pour toi ?

    Les jeunes blancs, aujourd'hui, pour la plupart, ont perdu cet esprit guerrier qui est pourtant dans nos veines. Combien de jeunes se laissent totalement faire lorsqu'ils sont aux prises avec des bandes ethniques ? Nous sommes descendants de peuples européens, de peuples guerriers : celtes, romains, slaves, spartiates...etc. Le sport et le dépassement de soi doivent être promus. De nombreux jeunes activistes des pays de l'est et d'ailleurs en Europe ont compris qu'il faut redonner le goût du sport, l'esprit guerrier aux jeunes blancs (voir l'organisation de MMA "White Rex" en Russie qui fait un très bon boulot dans ce sens). Il le faut, surtout avec les temps sombres qui approchent...

    8) Nous ne pensons pas nous tromper en disant que le thème général de Chute Libre est la résistance au système. Comment y résister efficacement selon toi ? Quelles actions (de la part de mouvements politiques ou autres) te semblent actuellement aller dans la bonne voie ?

    A chacun de mettre ses compétences propres au service de nos idées. Il y a tellement de choses à faire… au niveau urbain (faire face à nos ennemis dans la rue et ailleurs), au niveau social (aider les nôtres qui se retrouvent dans la merde et/ou en prison), au niveau sportif (promouvoir le dépassement de soi, organiser des tournois entre blancs, des randonnées, organisations de type White Rex), au niveau écologique (manger local, protection de la nature, actions coup de poings) niveau militant (dénoncer les mensonges du système, collage, tractage, bombage), niveau musical (monter un groupe engagé, organiser des concerts…etc.). Très important aussi et qui sera de plus en plus une forme de résistance : fonder une famille saine. Bref être là et penser différemment.

    9) Le futur, tant de la France que de l’Europe, comment le vois-tu ?

    Très "sombre", dans tous les sens du terme... métissage, immigration, capitalisme, catastrophe écologique, répression qui se fera de plus en plus dure contre ceux de notre camp. Sans compter les crises sociales qui se feront elles aussi de plus en plus sentir. Tous ces problèmes ne feront que s'accentuer... jusqu'au point de non-retour ? J'espère que les nôtres se réveilleront avant qu'il ne soit trop tard...

    10) Merci d’avoir répondu à nos questions. A quoi peut-on s’attendre de la part de Hold Fast dans un futur plus ou moins proche ?

    On devrait se remettre à bosser sur de nouvelles compos durant l'année. Quelques idées naissent déjà. Peut-être aussi une surprise pour dans pas très longtemps... qui vivra verra. Merci encore pour cette entrevue les gars.

     

    Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

    Voir notre chronique de l'album "Chute Libre" ici.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com

  • Le souverainisme ¹

    Cette question est sans doute la plus importante politiquement puisqu'il y va de notre destin. Notre être en tant que peuple sera-t-il renforcé dans un cadre institutionnel européen ou dilué ? Il ne faut pas caricaturer la position souverainiste puisque que ceux qui s'y réfèrent sont tous conscients d'un fond culturel commun à l'Europe et que tous les Européens ont mieux à faire que de s'entre-tuer. Pour eux l'Europe ne sera jamais aussi grande que lorsqu'elle s'appuiera à la fois sur son fond commun et sa diversité.
    Dans son livre Critiques-théoriques Alain de Benoist aborde la question du souverainisme dans un article intitulé « Souverainistes et souveraineté ». Il faut rappeler ici que cet auteur a une position très européiste. Les arguments sont un peu forcés. Il extrémise les souverainistes qui selon lui ont toujours voulu écraser les régionalismes. Ce n'est pas si simple. De Gaulle que l'on ne peut soupçonner d'avoir souhaité la fin de l'indépendance de la France avait cherché à faire revivre les régions de France.(1) Du temps de la monarchie, les Bretons parlaient leur langue ainsi que les habitants des différentes provinces. Les hussards noirs éradicateurs des cultures locales sont apparus sous la République.
    Il s'est trouvé qu'historiquement une langue a émergé parmi les autres langues et elle a été utilisée pour unifier le pays. Cela a eu des côtés positifs... et aussi négatifs. Le breton, vieille langue celte, plus proche des Gaulois aurait pu jouer ce rôle mais cela n'a pas été ainsi. L'attitude actuelle de certains souverainistes s'explique car Bruxelles oppose les régions contre la France.
    La gauche a tellement voulu identifier la France et la république que l'on trouve parfois une réaction négative au fait français dans certains milieux politiques n'aimant guère la république. Les nazis allemands pensaient ainsi. Dans «Mein Kampf» la France est ainsi élevée au rang d'ennemi suprême.
    Alain de Benoist rêve son Europe qui n'est sûrement pas celle qui se met en place c'est-à-dire ultra-libérale. Il reprend le thème dans le fond très français de l'Europe puissance comme un Giscard en additionnant les chiffres. Il pense aussi qu'elle seule peut préserver des méfaits face au mondialisme alors qu'elle a dans les faits accéléré la mondialisation et ses conséquences. En levant nos frontières à l'intérieur de l'Europe nous avons pris l'habitude de les lever pour tous les pays du monde. L'Europe de Bruxelles a été une machine à mondialiser plus vite. Les traités européens n'ont fait qu'appliquer un libéralisme mondialisé selon le consensus de Washington. Elle n'a jamais servi de protection selon de nombreux économistes ce que regrette amèrement d'ailleurs le prix Nobel d'économie Maurice Allais. (2)
    La crise irakienne a servi de formidable révélateur sur les différends possibles de l'Europe. La déclaration des huit pays européens soutenant les États-Unis a mis l'Europe en miettes selon les mots de l'ultra-européiste François Bayrou. Il existe donc plusieurs conceptions de l'Europe celle anglaise et minimaliste, zone de libre échange avec un fort penchant pour les États-Unis, celle allemande : une Europe grosse Suisse, pacifique et grasse composée de vieux avec des immigrés pour les remplacer. Les termes de l'Américain Rumsfeld même s'ils vexent ne sont pas tout à fait faux. On a maintenant une nouvelle conception de l'Europe venant des nouveaux pays de l'Est, une vision cynique consistant à entrer dans le marché et à obtenir le maximum de subventions tout en ayant une position farouchement pro-américaine et vassale à l'égard de l'Amérique. Avec la probable entrée de la Turquie étant donnés les souhaits de Chirac et Schroder, l'Europe n'aura même plus de valeurs communes fortes qui unissent.
    Elle peut évoluer vers une vague O.N.U. à échelle continentale.
    L'idée d'Europe puissance n'existe que dans le cerveau de quelques français européistes ce qui est la conséquence d'une France qui a renoncé à elle-même et s'apercevra bientôt qu'elle n'a rien en compensation. La construction européenne a échappé à la France.
    Que conclure de ce bilan face à une Europe qui part dans tous les sens. Elle est devenue dans sa logique propre un monstre qui a sans cesse grossi et qu'aucune nation ne contrôle, pas plus que le couple franco-allemand.(3) Elle évolue sous la pression de forces contradictoires. Sur le plan économique, l'Europe n'a pas été la solution pour combattre le chômage, puisqu'elle a amené une très faible croissance si ce n'est une quasi-récession avec toutes les contraintes qu'elle a imposées. Pourtant l'économie est devenue le critère absolu, toutes les autres visions ou idéaux devant s'aplatir face à ses exigences. Les nations dans ce magma européen doivent donc avant tout compter sur elles-mêmes. La France doit de nouveau mettre en place un cadre institutionnel qui préserve ses intérêts sur tous les plans. La crise irakienne a montré que l'inertie de l'Histoire est forte et de nombreuses nations vont continuer à agir de façon souveraine faisant fi des traités quand cela les dérangent. (4) À ce propos certains ont été surpris de la position de l'Espagne qui avait reçu beaucoup de subventions pour son développement. Elle ne s'est pas tu et agi de façon souveraine en dépit de l'argent reçu. Cela a paru invraisemblable pour les européistes pour qui l'argent achète ou doit entraîner la soumission.
    En tout cas les souverainistes français qui défendent la France et sa pérennité ont raison de vouloir défendre sa souveraineté. Cela éviterait de voir ce spectacle insupportable à propos du problème corse, d'une France humiliée, représentée par une délégation emmenée par Nicolas Sarkozy, allant s'agenouiller à Bruxelles en quémandant de l'aide.
    La souveraineté ne peut être que le seul garant des intérêts de la France et de la survie de son être.
    PATRICE GROS-SUAUDEAU 2010
    1) Maurras, nationaliste français par excellence était régionaliste.
    2) Le thème de l'Europe protection a toujours été assez ridicule.
    3) Sur la question irakienne, sans faire injure aux Belges, le couple franco-allemand n'a entraîné dans son sillage que lui même.
    4) Lorsque Tony Blair, plutôt européiste, décide d'envoyer ses troupes en Irak, cela ne lui effleure même pas l'esprit de demander la permission à Bruxelles, ou même d'en faire part à Chirac ou Schroder.

  • Allah‏, par NB

     

    Le gros problème avec l'islam, c’est que le coran, cet infâme torchon, cette lamentable copie mal ficelée de la Thora et de la Bible n’est pas un manuel religieux. C’est un manuel de guerre à l’usage des tribus pillardes du désert.

     

    Mahomet était un caravanier saoudien, un petit bonhomme faisant commerce entre La Mecque et les pays limitrophes du nord. Pays beaucoup plus riches, fertiles, productifs et dotés de religions modernes pour l’époque et monothéistes, religions qui étaient un véritable ciment pour la société. Dans le désert il n’y a rien, absolument rien… même pas un arbre pour faire un manche d’outil ou une arme avec l’une de ses branches. Simplement quelques rares et maigres moutons et chèvres broutant jusqu’à ras du sol et en permanence quelques rares et maigres végétations. Bref, tout ce dont les gens du désert ont besoin se trouve ailleurs, chez l’autre.¢

     

     
    Mahomet, petit, rougeaud, trapu, coléreux, une vilaine excroissance de chair entre les deux épaules, lassé de vivre dans un pays minable, fou de jalousie et de rage à l’égard des pays du nord de l’Arabie, et plus encore à l’égard des pays  encore plus au nord dont il avait entendu partout vanter les richesses… Mahomet donc, petit bonhomme aigri, frustré, jaloux, totalement immoral, rêvant de conquêtes et de pillages se mit en tête de fabriquer une religion sur mesure, monothéiste, qui puisse rivaliser avec les autres.

     

    Il se mit donc à communiquer avec Dieu, qui lui dit, évidemment, bien entendu, ça va de soi, ça coule de source, il fallait s’en douter, les mêmes choses qu’il avait dites à Zoroastre, puis à Moïse, puis à Jésus, avec cette différence de taille, c’est que Dieu lui dit ce qu’il n’avait pas dit aux autres : Dieu avait tout fait et tout fait faire POUR les musulmans. Dieu avait décidé que TOUT appartenait légitimement aux musulmans. Dieu exigeait que les musulmans prennent possession de ce qui leur était dû c'est-à-dire de TOUT, par tous les moyens et surtout la terreur… Dieu adorait terroriser et être craint.

     

     

    Bref, si on résume le Coran, Dieu autorise, encourage même, la torture, la terreur, l’esclavage, le crime, le pillage et le vol.

     

     

    Comme Mahomet était analphabète, c’est son cousin Ali qui écrivait sous sa dictée. En fait, pas toujours. Il y a pas mal de chose qui sont de l’Ali tout craché… soit dit en passant qu’Ali, sur le plan moral ne valait pas mieux que son cousin. Qui allait vérifier ce qu'écrivait Ali ? Dieu ?!

     

     

    Il était bien trop occupé à discuter avec Mahomet.

     

     

    Avec ce « divin » bouquin, ce divin torchon pourrait-on dire, pondu 600 ans après la Bible, Mahomet, lui qui adorait piller, tuer, violer, torturer à mort en public allait pouvoir s’en donner à cœur joie et partir à la conquête du monde, cet Éden fabuleux que Dieu avait créé tout spécialement pour lui et où tous les bas instincts sont étaient bénis, sacrés, glorifiés et encouragés du moment qu’ils étaient le fait de musulmans.

     

     

    En fait si on enlève Dieu du Coran qu’est-ce qu’il reste : tout simplement un manuel de guerre et de conquête à l’usage des tribus pillardes du désert… 150 ou 200 pages, très mal écrites, très mal agencées, ou les idées aussi naïves que cruelles et stupides se succèdent dans un désordre épouvantable, et dans lesquelles Dieu déclare que certains hommes, choisis par lui ont le droit de dérober TOUT aux autres hommes… et par tous les moyens, même et surtout les plus odieux.

     

     

    Le Coran… un gamin de 6 ou 7 ans, agressif, jaloux et complètement tordu aurait sûrement fait mieux.

     

     

    J’avais une vingtaine d’années quand mon père ramena un Coran d’un voyage au Maroc.
    Curieux de tout, je me mis à le lire, sans à priori, pratiquement certain que j’allais y découvrir les fameuses « beautés » cachées dont les bobos et les philanthropes de salon avaient coutume de se gargariser. Dès les premières pages je faillis en tomber à la renverse… pardonnez-moi l’expression mais il n’y en a pas d’autres : une merde, c’était une merde.

     

     

    Quant à Allah, là aussi je ne vais pas y aller par 4 chemins… je n’ai jamais vu un Dieu aussi con.

     

     

    Allah souffre terriblement et maladivement de solitude. Il a besoin de se confier en permanence à Mahomet…

     

     

    Allah voudrait bien conquérir le monde, mais il ne peut le faire tout seul… il lui faut l’aide des Musulmans…

     

     

    Allah déteste les autres Dieux. Il ne peut absolument pas les supporter, il rêve de les éliminer, mais là aussi il n’a pas la force de les affronter seul… il lui faut l’aide des Musulmans.

     

     

    Allah a peur des femmes. Il faut constamment les cacher à sa vue et surtout ne pas oublier de les humilier chaque fois qu’on le peut pour leur faire baisser la tête.

     

     

    Allah a si peu d’autorité naturelle, qu’il demande aux musulmans de se semer partout la terreur en son nom.

     

     

    Allah veut qu’on le prie le visage tourné en direction de la Mecque… mais il a oublié qu’un jour, si l’un de ses fidèles se trouve quelque part dans l’Univers sur une autre planète,  qui ne se trouve pas sur le même plan, qui ne tourne pas à la même vitesse et pas sur le même axe, comment va faire le pauvre bougre.

     

     

    Non, franchement et définitivement Allah est un con, un vrai con, un con plus con qu’un con qui est con comme dirait un de mes amis. Allah… le parfait crétin !

     

     

    Lamentable, vraiment lamentable. Dieu n’a jamais écrit de livre.

     

     

    Franchement vous voyez Dieu avec ses divins doigts prendre une plume et écrire ses divines pensées… ou bien vous le voyez en train de dicter sa divine parole : « Ô juifs, vous êtes le peuple élu… les autres ne sont rien… traitez-les comme des moins que rien, vous me ferez plaisir ! » Ou bien « Voyez, voyez, voyez... ils n'ont rien et ils sont prêts à tout donner... imitez-les : donnez-donnez-donnez-donnez donnez encore et toujours… vous me ferez tellement plaisir ! » Ou bien « Ô musulmans j’ai tout fait faire aux autres hommes pour vous et uniquement pour vous. Ce qu’ils ont n’est pas à eux mais à vous… prenez tout, absolument tout et châtiez-les s’ils se révoltent, vous me ferez tellement plaisir ! »

     

     

    Non franchement toutes les religions quelles qu’elles soient nous prennent pour des cons.
    Ce ne sont que des instruments de pouvoir, de conquête ou d’accaparement des richesses.

     

     

    Les religions sont des « trucs », des « machins » plus ou moins biscornus pondu par des hommes plus ou moins moraux, plus ou moins civiques, plus ou moins droits, plus ou moins sains d’esprit… des trucs ou des machins destinés à faire marcher à quatre pattes l’humanité entière sous la sainte terreur de Dieu. Pratique, très pratique.

     

     

    Je crois très fort en Dieu, en une perfection, cette PERFECTION, physique, intellectuelle, morale, que l’on sent, que l’on pressent, qui existe bien sûr et après laquelle on court toute sa vie sans jamais l’atteindre.

     

     

    Mon Dieu n’est pas de ceux-là. Il est très cool, super-cool, hyper-super-méga-cool.
    C’est l’AMI parfait. Rien à voir avec les dieux sanguinaires, autoritaires, exigeants, mégalos, cruels, vengeurs et châtieurs de la Thora, de la Bible ou du Coran.

     

     

    Comme il est responsable de tout, jamais il ne s’avise de faire un reproche quelconque à qui que ce soit. Chacun est ce qu’il est, comme il l’a fait, un point c’est tout. Et pour discuter avec lui pas besoin de se mettre à genoux ou de ramper. Nous DEVONS être fier de nous, chacun DOIT être fier de soi, c'est-à-dire de son œuvre et ne jamais s’aplatir devant rien ni personne. Devant lui, nous ne sommes même pas poussière… est-ce qu’une poussière s’agenouille ? S’aplatir devant lui, non seulement est du plus profond, lamentable et navrant ridicule mais il ne le veut pas.

     

     

    J’ai un sens de Dieu très fort, très-très fort mais je n’ai pas de religion, Dieu m’en garde !

     

     

    Quand à l'Islam que nos grands raisonneurs-raisonnants-raisonnailleurs-raisonnaillants devant l'Éternel voudraient « adapter »… c’est non, mille fois NON !

     

     

    L’Islam est une religion de voyou. On ne peut absolument pas l’adapter à une population saine.

     

     

    La plupart des hommes ont besoin de Dieu. Ce qui est  terrible, c’est que beaucoup le découvre à travers cette religion.

     

     

    La grande majorité des musulmans ne sait pas où les conduisent les imams, mais les imams, eux le savent : musulman veut dire esclave, esclave de Dieu… en fait esclave du prêtre et de personne d’autre… mais ils y croient dur comme fer.

     

     

    L’Islam DOIT être interdit, et pas seulement en France... sur toute la planète. Il a fait assez de mal comme ça.