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culture et histoire - Page 1859
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Église, Maçonnerie et actualités
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JEANNE D'ARC 2013 ! FÊTE NATIONALE !
PARIS
Les manifestations en hommage à Jeanne d’Arc sont organisées en commun par la Restauration Nationale et le CRAF - Centre Royaliste d’Action française.
Programme
= Le samedi 11 mai 2013 : de 14h à 18h, à la Maison des Mines, 270, rue Saint-Jacques, 75005 Paris, un colloque sur le thème: "Pour un printemps français : légalité et légitimité, quand la loi détruit la famille, la société, la nation..." (Métro: RER Port-Royal). Sous la présidence de François Marcilhac, directeur éditorial de "l’Action française 2000", et autour de Bernard Pascaud, Président de la Restauration Nationale, Stéphane Blanchonnet, président du Comité directeur de l’Action française-CRAF, Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action Française-CRAF, Maitre Trémolet de Villers, avocat et écrivain, Christian Franchet d’Espérey, rédacteur en chef de la Nouvelle Revue Universelle, Alain de Benoist, écrivain, Antoine Desonay, secrétaire général des étudiants d’A.F-CRAF., et diverses autres personnalités.
= Le même samedi 11 mai : à 20h pour ceux qui le désirent, dîner amical au Restaurant l'Escarmouche, 40, rue de la Montagne Sainte-Geneviève, 75005 Paris (métro Cardinal Lemoine ou Maubert-Mutualité). Inscription préalable obligatoire à la Restauration Nationale, 7, rue Constance, 75018 Paris. Tel : 01.44.92.82.82. Courriel: restauration.nationale@wanadoo.fr (Tarif: 35 euros par personne, 60 euros pour les couples, 16 euros pour les étudiants).
= Le dimanche 12 mai 2013 : Cortège Traditionnel d'hommage à la Sainte de la Patrie. Rendez-vous à 9h30 devant l’Opéra de Paris. Départ du cortège à 10h. Dépôt de gerbes devant la statue de Jeanne d’Arc, place des Pyramides. Allocution de Bernard Pascaud, président de la Restauration Nationale.
jeanne d'arc place des pyramides.jpg
MARSEILLE
= La Fédération Royaliste Provençale déposera une gerbe au pied de la statue de Jeanne d'Arc de l'église des Réformés (haut de la Canebière), le vendredi 10 mai, à 18 heures.
= Par ailleurs, en raison de l'importance des évènements en cours sur le plan national, la Fédération Royaliste Provençale participera, le samedi 11 et le dimande 12 mai, aux manifestations organisées à Paris. Voir le programme ci-dessus.
Les Provençaux qui souhaiteraient y prendre part seront, naturellement, les bienvenus. Dans ce cas, s'inscrire (à Paris) aux adresses et numéros de téléphone notés ci-dessus. Renseignements : 06 08 31 54 97.
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Michel Déon : l’anarchisme de droite, ça conserve !
À l’âge de 94 ans, Michel Déon, le dernier « Hussard » vivant, le « jeune homme vert », n’a guère les faveurs des gazettes littéraires bien-pensantes. Un ostracisme qu’il partage outre-Rhin avec l’un des plus grands écrivains européens du siècle dernier, l’Allemand Ernst Jünger, qui a atteint l’âge mémorable de 103 ans. L’anarchisme de droite, ça conserve !
Michel Déon, comme Ernst Jünger, demeure sans doute l’exemple rare d’une « littérature qui ne se donne pas aux éphémères », selon l’élégante formule de son ami Dominique de Roux, mort lui trop tôt, à 42 ans. Avant de partir vivre en Grèce, qui lui a inspiré ses plus beaux récits (Le rendez-vous de Patmos, Le balcon de Spetsai, etc.), Michel Déon avait partagé durant la guerre, à Lyon, l’aventure éditoriale de Charles Maurras comme secrétaire de rédaction de l’Action française. Dans les années 50, Michel Déon, bien qu’il s’en défende aujourd’hui, rejoint « ce groupe de jeunes écrivains que, par commodité, je nommerai fascistes », comme les diabolisa Bernard Frank, dans les Temps Modernes, les affublant néanmoins du joli nom de « Hussards » qui passera à la postérité. [...]
José Meidinger - La suite sur Boulevard Voltaire
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Nos ancêtres les Gaulois – par Stéphane Foucart (6)
C’était une évidence que personne ne songeait à contester ; la Lutèce romaine s’est construite sur le site de la capitale des Parisii. La découverte importants vestiges à Nanterre a remis en cause toutes ces certitudes.
Lutèce, la plus prodigieuse cité de l’univers… » Quel Parisien n’a pas eu, arrivé à la sixième planche des Lauriers de César, un petit pincement au coeur ? Voilà donc à quoi devait ressembler la Ville Lumière, il y a un peu plus de vingt siècles. Un petit chef-lieu gaulois de l’âge du fer, niché dans ce qu’on devine être l’île de la Cité. La modestie des origines est émouvante. D’autant que les mille détails du tableau achèvent de convaincre le béotien qu’il y a de la vérité là-dessous. Bien sûr, les belles pierres, les frontons et les colonnades qu’on voit sur le dessin n’ont rien à faire dans le nord de la Gaule à l’époque des aventures d’Astérix – c’est-à-dire vers – 50. Certes. Mais l’anachronisme est mineur. D’autant que d’autres détails, jurerait-on, ne trompent pas. Ainsi, sur la droite, ce pont de bois qui enjambe le fleuve. N’est-il pas voué à être prolongé, rive gauche, par une voie qui deviendra le cardo maximus de la ville romaine – cet axe nord-sud qui n’est autre, aujourd’hui, que la rue Saint-Jacques ? Le dessin raconte une histoire simple. Lutèce, chef-lieu des Parisii, l’un des quelque soixante peuples gaulois mentionnés par César, est située sur l’île de la Cité. Les Romains prennent la ville ; elle s’étend. Elle prend d’abord sur la butte qu’on appellera, plusieurs siècles après, montagne Sainte-Geneviève. Puis elle se développe sur les deux berges du fleuve. Clovis la rebaptise ; elle devient Paris. Fin de l’histoire ? Ce serait trop simple. Depuis quelques années, cette trame prend d’autres traits. Ceux d’un polar historique et archéologique si bien ficelé que personne n’en a encore trouvé la clé. Paris ne serait plus Paris. Ou, plutôt, Lutèce n’aurait pas vraiment été Lutèce. bref, c’est à en perdre son latin. tout commence au début des années 1990 à Nanterre. « Avec les travaux d’aménagement de l’A 86, un habitat gaulois de la fin du IIe au I° siècle est mis au jour, raconte l’archéologue Antide Viand (service archéologique des Hauts de Seine). Il s’agit d’un habitat très concentré qui semble avoir fonctionné par quartiers plus ou moins spécialisés. Ces caractéristiques, la période considérée et la surface potentiellement couverte autorisent l’hypothèse d’une agglomération préromaine ». Pourquoi cette découverte dans les Hauts de Seine sème-telle le trouble ? « Parce qu’on ne retrouve presque rien de gaulois à Paris, répond Christian Goudineau. On retrouve bien sûr des vestiges de la Lutèce romaine, celle du tout début de l’ère chrétienne, mais rien ou presque d’antérieur. » Et ce n’est pas faute d’avoir cherché. « Dans les années 1860, lors des restructurations de la capitale – construction des égouts, réorganisation urbaine, etc. ; on est allé regarder à chaque fois qu’un trou était percé, raconte M. Goudineau. Rien à faire: on n’a quasiment rien trouvé datant d’avant 20 avant notre ère… Même les fouilles du parvis de Notre-Dame n’ont rien donné d’antérieur à la conquête romaine. » Attention cependant, dit en substance l’historien et archéologue Jean-Louis Brunaux (CNRS), absence de preuves n’est pas preuve d’absence. « Parfois, comme à Besançon ou à Bourges, on fouille longtemps sans rien trouver jusqu’à ce qu’enfin des vestiges préromains apparaissent », précise-t-il. Certes. Mais à s’en tenir à ce qu’on sait du sous-sol parisien, la Lutèce romaine semble avoir été bâtie sur une terre vierge de toute agglomération gauloise. A Nanterre, c’est tout le contraire. L’ensemble de la ville n’a pas été fouillé, tant s’en faut. Mais sur les quelques milliers de mètres carrés retournés, explique Antide Viand, « on trouve de l’artisanat avec de la céramique, de la production de textiles, de métaux, des monnaies ratées à la frappe ». Voilà qui signe la présence d’un atelier monétaire. Ce qui, analyse l’archéologue Matthieu Poux (université Lyon-II), « est souvent la caractéristique d’un centre de pouvoir politique ». La solution serait donc finalement assez simple. La « Lutèce gauloise », celle des Parisii, est à Nanterre. Après la conquête, les Romains « déplacent » la ville sur la montagne Sainte-Geneviève et l’île de la Cité. Ce schéma n’est d’ailleurs pas inhabituel: Bibracte, la grande ville du peuple gaulois des Eduens, est ainsi abandonnée après la conquìte romaine et refondée sous un autre nom, Augustodunum (Autun), à une vingtaine de km de son site d’origine, l’actuel mont Beuvray. Bibracte-Augustodunum, Nanterre-Paris. Les deux problèmes ne sont peut-être pas si différents. L’affaire peut-elle être si facilement tranchée? Hélas non. Car Nanterre n’est pas sur une île. Or dans la guerre des Gaules, le récit qu’il fait de ses campagnes menées entre – 58 et – 51, César décrit Lutèce comme une ville « située dans une île de la Seine ». Il insiste même lourdement sur cette caractéristique : dans un autre passage de son récit, il évoque une autre cité insulaire gauloise et fait le parallèle avec la ville des Parisii. La Lutèce gauloise est sur une île, Nanterre n’est pas sur une île. donc Nanterre n’est pas la Lutèce gauloise. C’est à n’y plus rien comprendre. A moins que … « Nanterre est installé dans un méandre profond de la Seine, dans la boucle de Gennevilliers, explique Antide Viand. Et cette boucle est verrouillée a son entrée par le mont Valérien : en fonction de l’angle de vue, on peut avoir l’illusion que la ville est sur une île. » Hypothèse d’autant plus plausible que les cours d’eau changent: l’actuelle « boucle de Gennevilliers » aurait pu être, il y a deux mille ans, une grande île. Pour Jean-Louis Brunaux, l’hypothèse de la Lutèce de Nanterre ne tient pas. « Il est possible de changer une capitale de place, de déplacer des populations entières, dit le chercheur. Mais il est impossible de persuader les autochtones qu’un lieu qui avait un nom depuis des temps immémoriaux peut tout à coup se trouver 15 km plus à l’est« . D’ailleurs, ajoute M.Brunaux, Augustodunum n’a jamais pris le nom de Bibracte et, « dans la plupart des cas, lorsqu’une ville est déplacée, c’est un nom romain qui lui est donné, générale-ment associé à un qualificatif gaulois ». Pour Nanterre, ce mauvais point n’est pas le seul: il lui manque des ingrédients qu’on trouve, peut-être, à Paris. Car si, dans la capitale, les archéologues n’ont presque rien retrouvé d’antérieur à – 50, ils y ont malgré tout fait une étonnante découverte, dans un puits funéraire exhumé en 1974 lors de travaux d’aménagement du Sénat. Qu’y avait-il dans la fosse ? Le squelette d’un homme, son équipement militaire et des amphores à vin. En 1998, les archéologues Sylvie Robin et Matthieu Poux ont fait une nouvelle analyse de cet-te étonnante sépulture et font datée d’environ – 50. « L’homme est équipé d’une grande épée de cavalerie et de deux fibules typiquement gauloises, raconte Matthieu Poux. Mais sa boucle de ceinture et ses sandales cloutées font partie de l’équipement classique de l’armée romaine »… Conclusion : le « Gaulois du Sénat » était sans doute un mercenaire gaulois à la solde de Rome. Cette sépulture, en plein jardin du Luxembourg, est-elle le vestige d’une bataille ? Voilà qui tomberait à pic pour Paris. Car dans la Guerre des Gaules, César raconte brièvement qu’un affrontement se joue à Lutèce vers – 52. Lab ienus, un de ses principaux lieutenants, y défait une coalition de trois peuples gaulois : Parisii, Senons et Aulerques. Récapitulons. Peut-être une bataille à Paris, mais pas de ville importante. une villee d’importance à Nanterre, mais nulle trace de bataille. comment trancher ? Où diable se trouve la « Lutèce gauloise » ? « Sincèrement, je n’en sais rien », répond Christian Goudineau. D’autant qu’un autre élément du dossier vient compliquer l’affaire. « Lutèce vient du gaulois Lucotetia, qui signifie le ‘marais’. C’est un nom de lieu-dit, un nom banal, explique M. Poux. Tandis que Nanterre vient de Nemetodurum, qui ressemble plus à un nom de capitale : il est fondé sur nemeton qui signifie le ‘sanctuaire’ ou le ‘temple’ ; et durum qui veut dire le ‘marché’ ». Voilà qui pourrait résoudre le problème. Résumons : la bataille se joue devant une petite bourgade sans importance du nom de Lutèce, tandis que la grande ville gauloise est à une dizaine de km de là, la « Lutèce gauloise», la capitale des Parisii, ne se serait donc nullement appelée Lutèce mais Nemetodurum… Victorieux à Lutèce, les Romains y installent leur camp ; le camp devient une ville. La ville grandit et vole la vedette à Nemetodurum. Celle-ci, désertée, sombre dans l’oubli Peut-être. Mais une étrangeté demeure. Dans La Guerre des Gaules, César cite pas moins de sept fois Lutèce et jamais la moindre Nemetodurum – dont le nom n’apparaît d’ailleurs dans les sources écrites que vers le VIe siècle de notre ère… Alors ? César s’est-il trompé ? A-t-il écrit à quelques reprises « Lutèce » au lieu d’écrire « Nemetodurum » ? A-t-il simplement négligé de mentionner la « vraie » capitale des Parisii parce qu’il ne s’y est, de son point de vue, rien passé d’important ? Pourquoi pas. «César n’écrit ni pour nous ni pour l’histoire, rappelle M. Goudineau. Il écrit pour les sénateurs de Rome, qui se moquent complètement du nom de ce bourg du nord de la Gaule ! » Alors, Lutèce ou Nemetodurum ? On se gardera bien de trancher. Mais après tout, la France n’est pas la Gaule, cette invention romaine. Et il n’y a pas de raison pour que la capitale des Parisii se trouve sous la capitale des Français.
Cattos http://www.propagandes.info
A lire : Nanterre et les Parisii, sous la direction d’Antide Viand, éd. Somogy, 2008. Puits funéraire d’époque gauloise à Paris, de Matthieu Poux, éd. Monique Mergoil. -
Glorieuses défaites et grandes sagas – “La Nouvelle Revue d’Histoire” N°66, mai/juin 2013
Glorieuses défaites et grandes sagas – “La Nouvelle Revue d’Histoire” N°66, mai/juin 2013
Présentation du Dossier de La NRH 66 – mai-juin 2013. Par Dominique Venner
Voici cent cinquante ans, le 30 avril 1863, était livrée au Mexique la fameuse bataille de Camerone, devenue emblématique de la Légion étrangère et de son esprit de sacrifice. Cet épisode célèbre a inspiré le dossier de La Nouvelle Revue d’Histoire n° 66 (mai-juin 2013).
N’est-il pas frappant, en effet, que, dans l’histoire européenne, les défaites glorieuses plus que les victoires soient à l’origine des grandes sagas et des plus belles légendes ? Charlemagne fut le vainqueur de nombreuses batailles, mais c’est sa défaite de Roncevaux qui nous est connue et qu’a célébré la Chanson de Roland, le plus ancien chef d’œuvre de la langue française. Quant à la défaite de Waterloo, elle a sans doute compté dans la légende napoléonienne plus que la victoire d’Austerlitz !
Depuis les origines de l’histoire connue, batailles, victoires ou défaites ont scandé l’existence des cités, des nations et des empires. N’en déplaise aux espérances pacifistes aisément compréhensibles, la guerre est consubstantielle à l’humaine condition. Ce fait est commun à tous les peuples et à toutes les civilisations, comme l’appétit sexuel ou celui de la nourriture, alors que tant de comportements et de créations les distinguent de façon fondamentale.
Mais justement, la manière de concevoir la guerre et les défaites, s’inscrit dans les distinctions culturelles capitales. Ainsi la Chine, l’une des plus anciennes et riches civilisations, a-t-elle produit de célèbres traités de stratégie. Pourtant, comparés à ceux de l’Europe ou du Japon, les traités chinois ignorent la poétisation du combat, telle qu’on la découvre déjà dans l’Iliade. L’art chinois de la guerre écarte le culte de l’héroïsme au profit de subtiles manœuvres ayant pour but de vaincre l’adversaire sans même combattre. De ce point de vue, Sun Zi est à l’opposé de Clausewitz. Ce dernier n’a certes jamais magnifié les défaites, mais sa réflexion a pourtant surgi de la défaite prussienne d’Iéna, en 1806. En cela, cette défaite fut créatrice et même fondatrice.
Nous avons donc développé notre réflexion à partir de plusieurs défaites glorieuses et emblématiques en commençant bien sûr par Camerone qu’évoque Alexis Neviaski (p. 36). En remontant dans le temps, nous poursuivons par le sacrifice des Spartiates aux Thermopyles que fait revivre Mathilde Tingaud (p. 40). Puis viennent la bataille et la légende de Roncevaux par le médiéviste Bernard Fontaine (p. 43). Jean Tulard, de l’Institut, médite sur la gloire de Waterloo (p. 46). Pour ma part, je souligne la place des causes perdues dans l’imaginaire de Stendhal (p. 48). Charles Vaugeois raconte le siège d’Alamo, prétexte d’un film célèbre (p. 50). Max Schiavon décrit la poignante tragédie et les retombées de Dien Bien Phu (p. 54). Enfin, Philippe Conrad attire notre attention sur quinze autres défaites glorieuses, dont le souvenir a traversé le temps, de la chute de Troie à celle de Berlin plus de trente siècles après (p. 59). Des épisodes, il faut le souligner, dont la participation féminine fut souvent importante, comme nous le rappelons au sujet de Dien Bien Phu.
Dominique Venner
Source : le site internet de Dominique Venner.
“La Nouvelle Revue d’Histoire” est en kiosque, mais on peut aussi se procurer le numéro de la revue par Internet par exemple ici, ou par abonnement ici.
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Nos ancêtres les Gaulois – par Stéphane Foucart (5)
C’est un fait incontestable, Obélix n’a pas pu être livreur de menhirs. Tout simplement parce que ceux-ci datent du néolithique: ils ont été érigés plus de mille ans avant l’avènement des civilisations celtiques. Pourtant, le malentendu persiste… L'un des menhirs les plus anciens au sud-ouest de la Corse, Filitosa est le centre de cette culture Le menhir de la Dame de Saint-Sernin en Aveyron au musée Fenaille de Rodez Une foule se presse autour des hautes pierres brutes de Stonehenge. C’est l’aube. Il y a là des dizaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants. La ferveur le dispute à la fête. Certains sont venus de loin pour célébrer, en communion avec les druides, le solstice d’été sur le site même de l’imposant monument mégalithique. Les druides, vêtus de longues toges blanches, réunis au centre du grand cercle de pierres levées, psalmodient d’étranges mélopées. C’était le 21 juin 2009. Pas moins de 35 000 personnes avaient fait le pélerinage, pensant sans doute renouer avec l’élan des cultes gaulois. Cette religion mystérieuse qui – pense-t-on bien souvent – révérait les éléments en pleine nature, non loin de grandes pierres bru-tes dressées vers le ciel. Des pierres pas très différentes de celles qu’Obélix taille et transporte à bout de bras tout au long de l’oeuvre de Goscinny et Uderzo. Et qui deviennent même, parfois, un ressort scénaristique majeur. Comme dans Obélix et compagnie, où Rome entreprend de corrompre les irréductibles Armoricains en créant une éphémère bulle spéculative sur le menhir, dans la confection duquel ils sont censés exceller… Les Gaulois en maîtres d’oeuvre du mégalithisme ? L’anachronisme est formidable. « Les premiers grands menhirs, qui peuvent peser jusqu’à 300 tonnes et mesurer 20 m de hauteur, semblent apparaître au Portugal autour de – 6500, explique le préhistorien Jean-Pierre Mohen (Muséum national d’histoire naturelle), aujourd’hui chargé de la rénovation du Musée de l’homme. On les retrouve ensuite sur toute la façade atlantique« . Les architectures de pierre brute subsistent et se succèdent pendant des milliers d’années. « Les alignements de Carnac datent environ de la fin du IV millénaire avant notre ére. Quant aux dolmens, ils apparaissent vers – 4700 et seront construits jusque vers – 3000« . Les cromlechs, ces cercles de pierres levées, peuvent être plus tardifs. Celui de Stonehenge commence à être édifié vers – 3 000 et continue, un millénaire durant, à être aménagé. « Vers – 2000, c’est la fin du mégalithisme », conclut Jean-Pierre Mohen. Plus de mille ans, donc, avant qu’on ne commence à parler de Celtes ou de Gaulois – les Grecs nomment Keltoi ceux qu’ils rencontrent lors de la fondation de Marseille, au VIe siècle avant notre ère ; deux siècles plus tard, les Romains les appellent Galli. Quant aux plus anciens vestiges matériels qui leur sont associés, ils remontent autour de – 1100. Même en remontant au plus haut, nous voilà très loin des derniers mégalithes…Et pourtant ! « Aujourd’hui encore, lorsqu’on fait une communication au public sur les mégalithes, il faut toujours commencer par préciser que cela n’a rien à voir avec les Gaulois« , s’amuse le protohistorien Jean-Paul Demoule (université Paris I). La confusion remonte à loin. Dès le Moyen Age, on associe ces grandes pierres aux païens qui ont précédé la chrétienté, explique Jean-Pierre Mohen. Ceux-ci ne pouvaient être, dans l’esprit des gens qui ignorent alors complètement la notion de préhistoire, que les plus anciens connus par les textes grecs et latins : les Gaulois. » La confusion ne s’arrête pas à cet amalgame. Elle se renforce, bien plus tard, grâce au puissant regain d’intérêt pour le monde celtique qui traverse le XVIIIe siècle. En Grande-Bretagne, le Druid Order, fondé en 1717 par John Toland (1669/1722), un libre-penseur écossais – c’est d’ailleurs de ce mouvement que continuent à se réclamer les néodruides New Age qui se retrouvent à Stonehenge, à chaque solstice d’été. En France, l’historien et naturaliste Christophe-Paul de Robien (1698/1756), premier véritable archéologue de ces pierres brutes, dessine quantités de croquis, dresse les plans de ces assemblages mégalithiques, mène des relevés et des fouilles. Sous certains dolmens, il dégage des restes humains. La légende est en marche. Un peu plus tard, dans les années 1790, Théophile-Malo Corret de La Tour d’Auvergne (1743/1800), un Breton celtisant, peut écrire sans ciller, à propos des dolmens, que « c’est sur de tels autels, où l’art ne disputait presque rien à la nature (…), que les druides sacrifiaient à la divinité, choisissant le plus souvent des hommes comme victimes ». Ces mêmes victimes dont on retrouvait, soudain, les ossements !… Le dolmen devient donc une « table sacrificielle » – d’où son nom, forgé à partir de la langue bretonne : dolmen ou « table de pierre ». Dans les milieux scientifiques, la confusion ne durera pas. A partir de 1850, toutes les communautés scientifiques découvrent ensemble l’ancienneté du monde et de l’humanité. « vers 1860, les premières chronologies sont établies et un consensus se forme dans la communauté scientifique pour séparer complètement les Gaulois des mégalithes » dit Jean Paul Demoule. Peu à peu on réalise que les dolmens ne sont pas des autels : ils sont la structure interne de tertres funéraires disparus sous l’effet de l’érosion. « Il faut les imaginer recouvert de terre et de cailloux, formant un tumulus avec, souvent, un couloir d’accès menant à une ou plusieurs chambres funéraires protégées par les grandes pierres que seules on peut voir aujourd’hui », dit Jean-Pierre Mohen. Des tombes, donc, « qui ne sont pas si différentes des pyramides égyptiennes », précise M. Demoule. Quant aux menhirs, sans doute d’abord érigés par des populations de chasseurs-cueilleurs au seuil de la sédentarisation, ils sont sans doute des jalons. Une manière pour un groupe de signaler sa présence sur un territoire et, aussi, de faire étalage de sa force et sa détermination (il en faut pour déplacer et dresser une pierre de 300 tonnes). Plus tardifs, les grands cercles de pierres comme Stonehenge seraient plutôt des observatoires de cycles astronomiques, en particulier celui du Soleil. En fonction des pierres entre lesquelles l’astre de jour se lève, les cromlechs auraient permis « de déterminer l’époque à laquelle il convient de semer, de récolter, etc. », dit Jean-Pierre Mohen. Quel désarroi ! Jusqu’au début du XIXe siècle, « nos ancêtres les Gaulois » avaient des temples, fussent-ils de pierres brutes. Voici que les savants leur ôtent les seuls vestiges qui semblaient les matérialiser ! « Cela a contribué à renforcer l’idée d’une religion gauloise « naturaliste »; s’exerçant dans la nature, près de sources, de rivières, dans des clairières perdues dans la forêt, dit Christian Goudineau. Un célèbre texte de Pline l’Ancien [23/79]semblait appuyer cette idée. Il détaille le rituel gaulois de la cueillette du gui, qui doit s’effectuer dans la forêt, avec une serpe d’or, au « sixième jour de la lune » et nécessite le sacrifice de deux jeunes taureaux blancs. » Pourquoi chercher plus loin ? La forêt, toujours elle. Voilà le grand temple de « nos ancêtres les Gaulois » ! A ceci près, précise M.Goudineau, qu’«au XIXe siècle, tout le monde prend ce texte pour la description d’une pratique religieuse en tant que telle ; mais, à bien le lire, il ne décrit qu’une coutume associée à la collecte d’une plante médicinale ». Où diable « nos ancêtres les Gaulois » rendaient-ils grâce à Esus, Teutates,Taranis, et sans doute beaucoup d’autres de leurs dieux ? Ni sous la pierre nue ni dans les bois. « En 1977, dans un champ de la commune de Gournay-sur-Aronde [Oise], nous découvrons d’importantes quantités d’armes gauloises en fer mêlées à des ossements animaux, raconte l’archéologue et historien Jean-Louis Brunaux (CNRS), qui dirigeait les fouilles. Je me rends compte qu’il s’agit d’un fossé. En le suivant, nous réalisons qu’il dessine un enclos quadrangulaire d’une cinquantaine de m de côté« . En fouillant l’intérieur, les chercheurs découvrent un petit temple gallo-romain et,dessous, dans les niveaux proprement gaulois, « des fosses dont on s’aperçoit qu’elles ont servi à des sacrifices de boeufs, de porcs ou de moutons », dit M. Brunaux: « C’est exactement ce que l’on trouve dans le monde gréco-romain. Une enceinte bien délimitée dans laquelle on procède à des sacrifices animaux. Nous avons là un sanctuaire. » La datation des lieux indique que le culte s’exerçait ici au milieu du IIIe siècle. Un culte dont le «temple » rappelle le temenos grec ou le templum romain. A cette grande différence que ces sanctuaires gaulois sont de bois et qu’ils disparaissent presque totalement avec le temps, ne laissant de traces qu’imprimées en négatif, en creux, dans le sol… Ce n’est pas tout. Car, sur les armes exhumées des fossés, les archéologues notent un détail étonnant: « Elles avaient connu une oxydation antérieure à leur dépôt, elles avaient rouillé avant d’être déposées dans le fossé. » Pour Jean-Louis Brunaux, l’explication est simple : « Les Gaulois ont procédé à un rite que les Grecs appellent l’anathema et qui consiste à offrir aux dieux des panoplies d’armes en les accrochant aux parois du sanctuaire. Quand ces armes tombaient au sol, on les ramassait et on les désacralisait en les rejetant dans le fossé. » Un rite auquel Plutarque donne une explication élégante: le trophée d’armes symbolise la haine de l’ennemi, et celle-ci ne doit pas être entretenue, elle ne doit vivre que le temps du trophée. Depuis la découverte de Gournay-sur-Aronde, quantité d’autres sanctuaires gaulois ont été mis au jour. Avec, parfois, ce « sentiment d’être quasiment dans une ambiance grecque», dit Jean-Louis Brunaux. Bien loin, en tout cas, de la pierre nue et de la forêt. http://www.propagandes.info A lire : Les Mégalithes, pierres de mémoire, de Jean-Pierre Mohen, Gallimard,1998.
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Nos ancêtres les Gaulois – par Stéphane Foucart (4)
IV- Le sang et le vin
Noceurs, ripailleurs, voire franchement ivrognes… nos « ancêtres » trament derrière eux une solide réputation d’intempérance, entretenu par les scènes de banquet qui concluent chaque aventure d’Astérix. Pourtant, les Gaulois n’ont pas toujours bu du vin, et on ne trouve pas de traces de sangliers sur les sites archéologiques.
Gaulois ? «Qui a une gaieté franche, rude et un peu libre, répond pudiquement le Petit Robert. Et s’il est une image qui exprime à merveille cette définition, c’est sans doute la vignette qui conclut chaque épisode des aventures d’Astérix. Tous sont là dans ce qu’on imagine être un joyeux désordre voué à se prolonger jusqu’à pas d’heure. On boit sans soif, on ripaille, on s’esclaffe : cette peinture du banquet, Goscinny et Uderzo ne la tirent pas de nulle part. Tout au long de l’antiquité, « nos ancêtres les Gaulois » ont souffert d’une solide réputation de fêtards, voire d’ivrognes. Quatre siècles après la conquête romaine, l’historien grec Ammien Marcellin (vers 330-395) écrit qu’« ils aiment le vin de passion, et fabriquent pour y suppléer diverses boissons fennentées ». « L’ivresse (…) y est l’état habituel de bon nombre d’individus de la basse classe, qui ne font qu’errer çà et là dans un abrutissement complet », ajoute-t-il. Mais qu’on ne se méprenne pas : comme les colonisateurs occidentaux du XIXe siècle glosaient sur la langueur supposée des peuples à peau plus sombre, les auteurs grecs et latins font volontiers le procès de l’ivrognerie aux « Barbares » – Germains, Perses ou Scythes ne sont pas logés à une autre enseigne que les Gaulois. Ces formidables agapes ont-elles seulement existé ? « Non seulement elles ont existé, mais à dire, comme Uderzo et Goscinny, qu’en Gaule « tout commence et tout finit par un banquet » ; on ne doit pas être très loin de la réalité, répond l’archéologue Matthieu Poux (université Lyon-II). L’activité religieuse, funéraire, les victoires militaires, mais aussi les « campagnes politiques » de certains aristocrates, sont autant d’occasions de banqueter ». L’énormité de festins se lit dans les vestiges archéologiques. « On reconnaît les enclos à banquet par la nature des ossements exhumé explique l’archéozoologue Patrice Méniel (CNRS, université de Bourgogne). Il s’agit quasi exclusivement de boeufs, de moutons et de cochons. » N’en déplaise à Obélix, nulle trace de sanglier ! Mais, en guise de consolation, des quantités qui se chiffrent en tonnes. « Sur des ‘dépôts instantanés’ où les os ont été déposés après un unique festin, nous avons des cas d’abatage d’une cinquantaine de brebis à la fois », raconte M. Méniel. Matthieu Poux ,évoque, lui, les ossements de « plusieurs centaines de moutons et de chèvres » trouvés sur un site de banquet à Corent [Puy-de-Dôme], probable chef-lieu des Arvernes, le peuple gaulois qui donnera son nom à l’Auvergne. Cette démesure est décrite par quelques auteurs antiques. Le philosophe grec Poseidonios d’Apamée (- 135/- 51), qui voyage en Gaule vers – 100, rapporte que, « pour se rendre populaire », un chef arverne du nom de Luernios « faisait aménager une enceinte carrée de douze stades (soit environ 2 km) de côté, à intérieur de laquelle il faisait remplir des cuveaux de boisson de prix et préparer une telle quantité de nourriture qu’il était possible pendant plusieurs jours à qui le voulait de profiter de tout ce qui était préparé ». Que le banquet soit politique, funéraire, commémoratif, le sacrifice qui y préside est toujours religieux. « Viande et vin : on trouve ce couple indissociable du festin dès le néolithique proche-oriental, explique M. Poux. La viande est le sacrifice animal, le vin est le sacrifice végétal, le sang symbolique de la terre. Le rituel d’un animal de bétail sacrifié et partagé entre les hommes et les dieux est présent dans toutes les cultures :ce qui est consommable va aux hommes, ce qui ne l’est pas va aux dieux » Une preuve archéologique de ce partage minutieux est l’organisation des fosses dans les-quelles les reliefs du banquet sont disposés. « Dans ces dépôts, on trie les restes, dit M Poux. Par exemple, on met les os longs d’un côté et les crânes de l’autre. Ce tri est l’expression matérielle du partage effectué… » Et le vin ? La question est plus délicate Plus intrigante. Car s’ils ont traîné, des siècles durant, cette réputation de pochards, les Gaulois n’en ont pas moins eu des relations au vin compliquées et changeantes « Dans les tombes princières des VIe et VIIe siècles avant notre ère, on trouve de la vaisselle à boire importée de Grèce et typique de la consommation de vin, explique M. Poux. Puis, tous les objets liés à cette consommation semblent disparaître de Gaule pendant près de trois siècles ! » Aucune certitude quant à cette « disparition ». Pour certains, il s’agit peut-être du résultat d’un interdit édicté par les druides. La Gaule indépendante ne produisant aucune vigne, cette « fatwa celtique » sur le vin aurait coupé court aux importations. D’autres imaginent un effondrement économique et social, suivi d’une longue période de repli sur soi du monde gaulois, moins enclin à commercer avec ses voisins. Mais vers le IIe siècle avant notre ère, le vin revient. Les sites archéologiques livrent, sur la période qui s’étend de – 150 à – 50, des quantités phénoménales d’amphores vinaires importées d’Italie. Selon les estimations d’André Tchernia (Centre Camille-Jullian), grand spécialiste du vin dans l’antiquité, environ 100 000 à 150 000 hectolitres sont débarqués chaque année en Gaule pendant environ un siècle. « A mon sens, c’est un commerce de troc qui se met en place. Les Gaulois échangent principalement des esclaves contre du vin. » Celui-ci est importé à grand prix : le chroniqueur grec Diodore de Sicile (Ie siècle avant J. C.) écrit qu’une unique amphore (soit une vingtaine de litres) peut s’échanger contre un jeune homme… Comment, dans les banquets, utilisait-on un si précieux nectar ? Certains voient dans cet amour gaulois pour le vin une manière de singer les Grecs et les Romains. Rien ne semble plus faux. D’abord, à en croire Cicéron (- 106/ – 43), les Gaulois boivent le vin pur, alors que Romains et Grecs le coupent à l’eau. « Il y a là quelque chose d’étrange, dit M. Poux. Pourquoi s’acharner à boire pur un breuvage de surcroît très coûteux, si c’est pour imiter ceux qui le boivent dilué ? » Sans doute les Gaulois ne cherchaient-ils nullement à imiter leurs voisins « civilisés ». Bien au contraire. Vin et amphores remplissaient sans doute des rôles symboliques ou religieux et particuliers à « nos ancêtres les Gaulois ». « Au milieu des années 1990, à Bâle, nous avons découvert des fosses, datées de – l00 à – 120, emplies de vestiges d’amphores, raconte M. Poux. Dans l’une d’elles figuraient plusieurs amphores disposées en cercle autour du corps sans tête d’une jeune femme. Or les jarres placées autour d’elle avaient elles-aussi, été décapitées d’un coup d’épée. Elles avaient été ‘sabrées’, dirait-on aujourd’hui« . Quelques années auparavant, à Lyon, sur la colline de Fourvière, l’exact « négatif » des trouvailles de Bâle était mis au jour : un crâne de jeune femme, à proximité de tessons de cols d’amphore sabrés… « Dans les deux cas, nous n’avons pas retrouvé la totalité des vertèbres cervicales, dit M. Poux. Nous ne pouvons pas dire si les victimes ont été décapitées ou si leurs têtes ont été détachées post mortem, dans le cadre d’un rituel funéraire lié à un banquet ». Reste le parallèle étonnant, révélé par le tri effectué dans les dépôts, entre le traitement réservé aux amphores et celui subi par des animaux- ou des humains ? – consacrés aux dieux: on leur tranche le col. Et de ces grandes jarres d’un mètre vingt, lorsqu’elles sont ainsi « sabrées », le sang-pardon : le vin ! – gicle comme de la jugulaire du boeuf ou du mouton sacrifié. L’amphore était-elle pour « nos ancêtres les Gaulois » un « substitut sacrificiel »? « Quelques textes anciens nous font comprendre qu’on apprécie alors en Italie les vins blancs et précisément, des vins blancs madérisés qui devaient ressembler à des rivesaltes ou des xérès, explique André Tchernia. Or il semble que les Gaulois aient importé préférentiellement du vin rouge. » Rouge… comme le sang, bien sûr. En témoigne, selon M. Tchernia, « le liquide pourpre » qui s’échappait de certaines des quelque 6 000 amphores transportées par un navire romain coulé aux environs de – 70 au large des côtes varoises et découvert en 1967. Il y a, aussi, cette phrase énigmatique de l’agronome romain Columelle, écrite près d’un siècle après la conquête des Gaules, après l’arrêt brutal du commerce de vin entre l’Italie et les peuples gaulois. « Columelle explique en substance que des viticulteurs italiens n’ont toujours pas réussi à se débarrasser de certains cépages de raisins noirs, dit M. Tchemia. Il y aurait eu ainsi plusieurs décennies d’efforts pour arracher ou remplacer des cépages spécifiquement plantés aux IIe et Ie siècles avant notre ère pour satisfaire la demande gauloise en vin rouge. ». Après la conquête, les banquets se raréfient et disparaissent: sans doute Rome voyait-elle d’un mauvais oeil ces rassemblements. A en croire Columelle, plus personne n’est alors preneur du contestable breuvage. Peut-être sa principale vertu, sa couleur, ne tenait-elle qu’à la rigueur des codes qui réglaient les agapes gauloises.
A lire : L’Age du vin. Rites de boisson, festins et libations en Gaule indépendante, de Matthieu Poux, éd. Monique Mergoil, 2004. Les Gaulois et les animaux : élevage, repas et sacrifices, de Patrice Méniel, éd. Errance, 2004.
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Le Dictionnaire des écoliers contre les nouvelles idéologies modernes
Si nos actuels gouvernants préfèrent largement opter pour une formation contre les méfaits et dangers du sexisme plutôt que sur l’art de la gouvernance ou des théories économiques, ce n’est pas par simple altruisme, mais bien pour souligner implicitement le véritable poids des lobbys antisexistes dans la politique de notre pays.
« L’ABCD de l’égalité », programme récemment lancé par le Ministre de l’Education Nationale et le Ministre du Droit des femmes (sic ! ) Najat Vallaut-Belkacem, n’est au fond qu’un exemple de plus corroborant l’hypothèse de plus en plus réaliste que l’exécutif républicain n’est aujourd’hui plus qu’une marionnette affligeante, virevoltant au son des lobbys égalitaristes et nihilistes.
Première victime malheureuse de la lutte contre le sexisme, grand thème de la rentrée scolaire 201 3 : le Dictionnaire des écoliers, lancé en 2010 par le Centre National de Recherche Pédagogique (CNRP) qui recueille plus de 17000 définitions écrites et illustrées par des élèves de la grande section au CM2.
Mais l’outrecuidant Dictionnaire a eu l’audace de laisser passer l’ impensable, l’ inimaginable dans une société moderne… Pensez donc ! Voici les propos exacts du méfait, relevé au mot « Père » : « C’est le mari de la maman, sans lui la maman ne pourrait pas avoir d’enfant. C’est le chef de famille parce qu’il protège ses enfants et sa femme. On dit aussi papa. »
Choquant évidemment… Mais choquant de bon sens. Et c’est ce bon sens, cette belle logique enfantine qui ne saurait souffrir de fioritures idéologiques, que le rouleau-compresseur gouvernemental ne peut supporter et s’apprête à écraser de toutes ses forces. Pour avoir rappelé que les enfants naissent au sein du mariage entre un homme et une femme, que le premier devoir d’un homme reste de protéger sa famille et de veiller sur elle, ce Dictionnaire finira aux oubliettes de la bienpensance, condamné pour avoir laissé passer un relent de bon sens au sein d’une société où le nihilisme idéologique fait loi.
Aujourd’hui, les jeunes français viennent de faire un magnifique pied de nez à une classe médiatico-politique adepte du Gender, refusant avec l’ ingénuité et la spontanéité de la jeunesse la bêtise des soixantards patentés. L’adage disait donc vrai : « La Vérité sort de la bouche des enfants »… Encore faut-il avoir le courage de savoir l’écouter.
Prospectives Royalistes de l'Ouest Décembre 201 2 -
Christian Malbosse, Le soldat traqué, Editions de la pensée moderne, 1971.
La majeure partie des récits de guerre des anciens engagés de la division Charlemagne se concentre majoritairement sur leur expérience au feu et sur les combats qu’ils ont menés. Ce n’est pas le cas pour le présent ouvrage qui traite pour sa part du parcours d’un soldat français dans les mois qui suivirent la défaite de l’Axe en mai 1945.
Christian s’est engagé très jeune dans la LVF devenue en 1944 la division de Waffen SS Charlemagne. En mai 1945, la guerre est terminée et il tente de rejoindre le Danemark, en vain. Après des mois de combat furieux face aux Russes commence pour lui une longue période d’errance dans l’Allemagne occupée par les alliés. Christian pensait au départ gagner clandestinement la France pour ensuite se réfugier en Espagne mais va vite déchanter devant la difficulté de la tâche et les nouvelles qui lui parviennent du pays sur la manière dont on traite les « collabos »... Lui, qui est seul dans un pays en ruines, lui qui fait partie d’une armée que ceux qui ont réécrit l’histoire ont qualifié de criminelle, lui qui est marqué, comme tous les Waffen SS, du tatouage de son groupe sanguin sous l’aisselle… tatouage si gênant et si recherché lors des contrôles qu’il en arrivera à se mutiler lui-même au rasoir et au feu pour en effacer la trace…
Ce soldat, traqué, partout, par un ennemi redoutable va, pendant des mois, survivre dans des conditions extrêmes. Alternant les périodes de captivité (auxquelles il arrive souvent à se soustraire avec brio), l’errance et les séjours dans la forêt, Christian vit comme un paria. Très débrouillard, il se construit un refuge dans la forêt, trouve un vieux fusil qu’avec persévérance il répare, chasse sangliers ou chevreuils et construit même un barrage qui lui permet de disposer d’une « piscine » pour se laver… Ses talents militaires le font même devenir démineur pour des paysans et il arrive à subsister un temps en vendant de la poudre extraite d’obus trouvés ça et là. Il faut dire que l’Allemagne manque de tout et que les campagnes sont des lieux où de nombreuses personnes de la ville, les « hamsters », viennent s’approvisionner…
Cette vie à la dure est heureusement enjolivée par la bonté et l’hospitalité du peuple allemand envers notre jeune soldat. De nombreuses familles l’hébergent temporairement, deviennent ses amis, l’aident de toutes les manières possibles et lui permettent de retrouver, quelques nuits ici, quelques nuits là, une sociabilité d’autant plus touchante qu’elle se veut gratuite. Combien de fois est-il hébergé par de pauvres paysans, par des gens n’ayant pratiquement rien et qui l’accueillent comme un fils parmi eux ? C’est le même peuple allemand que la propagande nous présente comme haïssant les Français et habité par le criminel gène nazi ? Certes, le fait qu’il ait combattu aux côtés des Allemands lui apporte un capital de sympathie certain de la part d’une bonne partie de la population mais tout au long de ces longs mois, des rencontres et situations qu’il connaît, on peut sans aucun doute démontrer à quel point les Allemands étaient bien intentionnés envers les Français ; d’ailleurs, certains compatriotes du STO, ayant plutôt bien vécu la guerre en Allemagne, ne voulaient même plus revenir en France…
Tentant finalement de rejoindre la France via la Belgique, Christian sera emprisonné dans ce dernier pays pour y être rentré clandestinement. Ces mois de détention constituent la seconde partie du livre –non moins passionnante que la première-. En prison, il rencontre aussi bien d’anciens Waffen SS que différentes crapules dont il brosse un portrait haut en couleurs. Pris en amitié par son avocat, il réussira à sortir puis, après quelques péripéties, à rejoindre clandestinement la France puis l’Espagne, son but depuis 1945… Il aura mis 3 ans pour cela, 3 ans qui le changèrent totalement :
« Quand il partit pour la guerre, Christian était encore adolescent ; lorsqu’il revint, c’était un homme. Des mois de combat, des années d’errance et de solitude. Tout accepter pour que survivent la Chrétienté et son pays, faire par avance le sacrifice de sa vie. Endurer le froid, la faim, la soif, souffrir dans son âme et sa chair – tels furent sa croyance et son lot. » peut-on lire dans l’épilogue qui clôture en beauté ce superbe et fort touchant récit d’aventure mais aussi d’histoire qui demeure, pour moi, l’un des plus beaux témoignages sur cette époque.
Rüdiger
NB : A noter qu’il existe de cet ouvrage une très belle édition de 1998 chez Gergovie comprenant des planches dessinées par Guy Sajer.
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Nos ancêtres les Gaulois – par Stéphane Foucart (3)
III- Le Druide ce philosophe
Les druides n’ont pas encore livré tous leurs secrets : mages sanguinaires pour plusieurs auteurs romains, ils sont décrits par d’autres comme des penseurs proches des idéaux pythagoriciens. Reste qu’à l’époque de la conquête romaine ils avaient déjà perdu beaucoup de leur influence.
Ce village est une cour d’école. Il y a le souffre-douleur, le barde Assurancetourix. Il y a le querelleur, le forgeron Cétautomatix qui cherche constamment noise au poissonnier, Ordralfabétix. Il y a les bons, les mauvais élèves. Et, bien sûr, il y a le druide Panoramix – le vieux sage. La IIIe République est passée par là. Dans son Histoire de France populaire publiée en 1875,1′historien et homme politique Henri Martin (1810/1883) « représente les druides comme les philosophes précepteurs », écrit Nicolas Rouvière dans Astérix ou la parodie des identités (Flammarion, 2008). « Dans l’enseignement laïc de la IIIe République, ajoute-t-il, (…) le druide atténue la barbarie de a religion (…), il est dépositaire du savoir, ancêtre de l’instituteur. » Plus que celle du magicien barbare, c’est donc cette figure du druide en enseignant laïc que choisiront Goscinny et Uderzo. Les druides, précurseurs de l’école républicaine ? Voire. Le poète romain Lucain (- 39/ +65), les décrit comme habitant au fond des forêts dans des bois reculés » et, surtout, leur reproche leurs « rites barbares et leur sinistre coutume des sacrificeshumains ». Quant à l’historien Suétone (70/130 environ), il fustige la sauvagerie de leur « religion atroce ». Mais il est vrai que tous deux écrivent à une époque où le druidisme est déjà entré dans sa légende. qui croire ? pour l’historien et archéologue Jean louis Brunaux (CNRS), les druides ne sont ni de gentils professeurs ni de sombres sacrificateurs sanguinaires. Il faut, selon lui, voir le druidisme comme une école philosophique « à la grecque ». Un mouvement qui aurait littéralement régné sur la Gaule entre le Ve et IIe siècle avant notre ère, avant de décliner pour disparaître tout à fait au tournant de l’ère chrétienne. Ainsi, lorsque César (-100/-44) part en campagne, en – 58, « il ne reste déjà presque plus de druides en Gaule, les derniers se font discrets et ne sont que des produits de l’institution pédagogique », assure Jean-Louis Brunaux. Chose étrange. Car César est aussi l’auteur de l’antiquité qui s’étend le plus sur les druides et le druidisme. Dans La Guerre des Gaules, le récit, mené tambour battant, de ses opérations diplomatiques et militaires entre le Rhin et l’Atlantique, il consacre au sujet quelques pages des plus célèbres. Mais à aucun moment de son récit il ne narre la moindre rencontre avec l’un de ces mystérieux mages gaulois. « En réalité, la majorité des passages ethnographiques dans La Guerre des Gaules, sont recopiés de l’oeuvre de Poseidonios d’Apamée (- 135/-51), un philosophe grec qui a voyagé en Gaule une quarantaine d’années avant César », explique M. Brunaux. Injustement méconnu, Posidonios d’Apamée est une puissance intellectuelle. Il est scolarque (directeur) de l’école du Portique. Il est astronome et géomètre. Il est peut-être l’inventeur du prodigieux mécanisme d’Anticythère, machine antique permettant de calculer les positions astronomiques. Il est géographe et historien. Il est grand reporter. Que diable va-t-il faire dans la lointaine Gaule ? « II cherche l’âge d’or, il veut observer un monde dans lequel les gouvernements sont encore tenus par les savants, comme cela avait été le cas quelques siècles avant lui, lorsque des écoles philosophiques administraient des cités grecques, dit Jean-Louis Brunaux. C’est, entre autres choses, ce qu’il pense trouver en Gaule avec les druides. » Un siècle et demi avant Lucain et Suétone, les druides gaulois pouvaient donc aussi être considérés par les philosophes grecs comme des alter ego. Hélas ! Le récit complet de Poseidonios est perdu ; il faut se fier à ce qu’en laissent filtrer les auteurs ultérieurs qui l’ont lu, dont César. Les druides, écrit le proconsul, « apprennent par coeur, à ce qu’on dit, un grand nombre de vers : aussi certains demeurent-ils vingt ans à leur école. Ils estiment que la religion interdit de confier ces cours à l’écriture, alors que pour le reste en général, pour les comptes publics et privés, ils utilisent l’alphabet grec ». César ajoute qu’ils « discutent abondamment sur les astres et leur mouvement, sur la grandeur du monde et de la Terre, sur la nature des choses » qu’ils cherchent à « établir que les âmes ne meurent pas mais passent après la mort d’un corps dans un autre ». Il les crédite donc d’un pouvoir politique exorbitant, excédant de loin la seule régulation des pratiques religieuses. Ces druides, «commandés par un chef unique » et qui se réunissent une fois l’an, « dans un lieu consacré, au pays des Carnutes» [près d'Orléans], arbitrent les différends entre particuliers ou entre la soixantaine de peuples qui forment cette mosaïque bigarrée qu’est alors la Gaule. « Si un particulier ou un Etat ne défère pas à leur décision, ils lui interdisent les sacrifices et cette peine est chez eux la plus grave de toutes », précise César. Mais tout cela était bel et bien révolu au moment de la Guerre des Gaules : sinon, César se serait inquiété des druides lors de ses opérations. Il n’en a rien été. Croyance dans la transmigration des âmes, prohibition de l’écriture pour conserver le secret de l’enseignement, initiation, pratique de l’astronomie, implication dans la vie de la cité : pour un esprit grec formé à la philosophie, ce qui est décrit là ne peut faire penser qu’à la doctrine du grand Pythagore (vers – 580/- 497), le « premier philosophe ». « De nombreux auteurs grecs se sont interrogés sur ces ressemblances frappantes entre les idées pythagoriciennes et celles des druides, explique Jean-Louis Brunaux. Certains se sont même demandés si Pythagore n’avait pas été instruit par des druides ! ». L’inverse est vrai, comme en témoigne saint Hippolyte qui, au IIe siècle de notre ère, écrit que « les druides, chez les Celtes, se sont appliqués avec un zèle particulier à la philosophie de Pythagore« . De même, Ammien Marcellin, vers 330/395, dernier grand auteur païen de l’antiquité, dit à propos des druides, qu’ils sont « formés dans l’oeuvre de Pythagore » et que leur esprit est « toujours tendu vers les questions les plus abstraites et les plus ardues de la métaphysique ». Ce lien pressenti entre les premiers cercles pythagoriciens et le druidisme pourrait-il être réel ? Pourquoi pas. Dès les plus hautes époques, les contacts entre le monde celte et la Méditerranée sont fréquents. « Via la colonie grecque de Phocée [Marseille], fondée au VIe siècle avant notre ère, les Gaulois du Sud étaient en contact quasi permanent avec le monde hellénique, dit M. Brunaux. Des influences ont pu transiter par là. » La conquête de la Gaule méridionale, quelque quatre siècles plus tard, en – 122, marquera le déclin du pouvoir druidique. C’est d’ailleurs depuis cette base arrière que César achèvera, soixante-dix ans plus tard, de soumettre tout le reste. Avec l’influence romaine croissante et le déclin des anciennes institutions, les connaissances des savants gaulois, transmises oralement, tombent peu à peu dans un oubli irrémédiable. Avouons-le : voilà qui est bien pratique ! Car il nous est bien difficile de croire à cette histoire de, savants celtes dissertant sur la longueur du méridien ou sur la course des astres. Les images formées par la bande dessinée, autant que par les manuels scolaires, sont trop fortes. Veut-on une preuve de l’étendue de ce savoir ? Il en existe – peut-être ! – une Elle pourrait être inscrite sur le fond d’un chaudron cultuel d’argent daté entre le IIe siècle avant J. C. et le tout début de notre ère.C’est le chaudron de Gundestrup, du nom de la commune danoise où il est retrouvé en 1891.Lesscénes représentées sur ses plaques latérales l’identifient sans aucun doute comme gaulois. En particulier, la présence de carnyx, longues trompes de guerre verticales, est sans équivoque. Sur le fond de cette cuve d’argent est figuré un grand taureau, entouré d’un lézard, d’un ours et d’un homme tenant une épée et talonné par un chien. De ces tableaux, il existe autant d’interprétations que de spécialistes. Mais la plus enthousiasmante est celle imaginée par l’ancien recteur d’académie Paul Verdier, l’astronome Jean-Michel Le Contel (observatoire de Nice) et l’archéologue Christian Goudineau. Pour eux, le fond du chaudron pourrait être une représentation du ciel ; il pourrait figurer une conjonction de constellations. Il y aurait celles d’Orion et du Petit Chien (l’homme armé suivi par le chien), du Taureau, du Dragon (le lézard), etc. Une telle conjonction astrale est-elle possible ? « Oui, répond Christian Goudineau. L’utilisation d’un logiciel ad hoc a montré qu’elle était visible depuis les latitudes moyennes de l’hémisphère nord autour de – 220 ». Or, à cette période, on sait qu’il s’est joué dans le ciel un événement capital pour les civilisations méditerranéennes : le Soleil cessa de se lever, il l’équinoxe de mars, dans la constellation du Taureau. L’ère astrologique commencée autour de – 4400 s’achevait, laissant la place à l’ère du Bélier. Dans le chaudron, l’animal est d’ailleurs agonisant. « A mon avis, le chaudron de Gundestrup figure la date à partir de laquelle les Celtes comptent le temps » dit Paul Verdier. L’origine de leur calendrier en somme ». Le chaudron représenterait donc l’aspect du ciel près de vingt siècles avant sa fabrication ! Venant d’astronomes grecs ou mayas, de telles prouesses n’étonnent pas. Venant des druides, elles soulèvent l’incrédulité. Ces mages gaulois ne seraient-ils pourtant pas en définitive, des savants comme les autres ?
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A lire : Les druides de Jean Louis Brunaux, Seuil 2006. César et la Gaule, C. Goudineau, Seuil, Point histoire 2000. Un calendrier celtique, le calendrier de Coligny, Paul Verdier et Jean Michel Le Contel, Errance 1998.