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culture et histoire - Page 1930

  • Nazisme et communisme : la parenté des totalitarismes

    Qu'ils divinisent la race ou la classe, les deux grands totalitarismes du XXe siècle présentent de nombreuses similitudes.
    Une lectrice nous écrit qu'elle ne comprend pas notre « obstination à confondre dans l'horreur Hitler et le couple Lénine-Staline. » Du point de vue religieux, écrit-elle, « le communisme a été condamné de la façon la plus sévère (intrinsèquement pervers) par l'encyclique Divini Redemptoris, alors que l'encyclique Mit Brennender Sorge fait seulement état d'une grande inquiétude. Enfin l'on sait qu'en Allemagne durant cette époque furent construites 250 églises ; en URSS beaucoup plus furent détruites. »
    Il n'y a cependant pas lieu de considérer que l'un ou l'autre des ces deux totalitarismes se soit montré plus favorable au christianisme que l'autre. Condamnés par Pie XI à deux jours d'intervalle, les 19 et 21 mars 1937, communisme et nazisme se ressemblent en effet comme des frères ennemis. Il suffit de relire l'encyclique Mit Brennender Sorge pour se rendre compte que la différence de ton évoquée par notre lectrice est dictée par la nécessité de ménager les catholiques allemands - le problème ne se posant évidemment pas dans les mêmes termes en Russie.
    « Nous avons pesé chacun des mots de cette lettre à la balance de la vérité, et de l'amour aussi. Nous ne voulions, ni par un silence inopportun devenir complice de l'équivoque, ni par trop de sévérité exposer à l'endurcissement le cœur d'aucun de ceux qui vivent sous Notre responsabilité de Pasteur et auxquels Notre amour de Pasteur ne s'applique pas moins du fait que, pour l'heure, ils se fourvoient dans les chemins de l'erreur et de l'infidélité », écrit le pape. Cette erreur et cette infidélité sont clairement désignées : « Quiconque prend la race, ou le peuple, ou l'État, ou la forme de l'État, ou les dépositaires du pouvoir, ou toute autre valeur fondamentale de la communauté humaine - toutes choses qui tiennent dans l'ordre terrestre une place nécessaire et honorable,- quiconque prend ces notions pour les retirer de cette échelle de valeurs, même religieuses, et les divinise par un culte idolâtrique, celui-là renverse et fausse l'ordre des choses créé et ordonné par Dieu : celui-là est loin de la vraie foi en Dieu et d'une conception de la vie répondant à cette foi. »
    Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que la race est bien divinisée dans Mein Kampf « La conception raciste, écrit Hitler, répond à la volonté la plus profonde de la nature, quand elle rétablit ce libre jeu des forces qui doit amener le progrès par la sélection. Un jour ainsi une humanité meilleure, ayant conquis ce monde, verra s'ouvrir librement à elle tous les domaines de l'activité. » Pour lui, l'Aryen est « le prométhée de l'humanité ».
    S'il parait ménager l'Eglise, c'est pour mieux la ruiner, convaincu qu'elle s'écroulera d'elle-même. Au demeurant, les précautions qui prévalent en Allemagne ne concernent pas la slave Pologne, par exemple, où les églises sont fermées et le culte catholique interdit dans une large partie du pays. Les persécutions contre l'Eglise polonaise coïncident avec la destruction des élites nationales (les Soviétiques s'employant à la même tâche, à Katyn notamment). 4 évêques, 1996 prêtres, 113 clercs, 238 religieuses sont assassinés, et 3 642 prêtres, 389 clercs, 341 religieux, 1117 religieuses déportés.
    Face à ces exactions, Pie XII observe la même prudence que devant la persécution des Juifs, pour la même raison : éviter d'aggraver la persécution. Le pape garde présent à l'esprit l'exemple de la Hollande, où la dénonciation par les églises catholique et protestantes des mesures prises contre les Juifs a eu pour immédiate conséquence la déportation des Israélites convertis au christianisme - parmi lesquels Edith Stein - et de nombreux Juifs, jusqu'alors cachés par les ordres religieux.
    Si l'on compare les deux totalitarismes, rouge et brun, plusieurs similitudes sautent aux yeux. L'un et l'autre, comme l'a souligné Alain Besançon, ont projeté de fonder « un régime nouveau et un homme nouveau, par n'importe quels moyens ». Côté brun, cet homme nouveau est l' Aryen, et l'adversaire se présente sous les traits de l'ennemi de race ; côté rouge, l'homme nouveau est le Prolétaire et son adversaire un ennemi de classe. Dans l'un et l'autre cas, la régénération du monde passe par leur élimination.
    Les deux systèmes se rendent coupables de génocide. A cet égard, cependant, la persécution du peuple juif par les nazis est unique en ce qu'elle frappe le peuple de l'ancienne Alliance, celui qui fut élu par Dieu pour accueillir l'Incarnation de Son Fils. À terme, il n'était d'ailleurs pas possible pour le nazisme de tolérer le christianisme, religion fondée par un Juif. C'est ce que disait déjà, dans le Mythe du XXe siècle, Alfred Rosenberg, théoricien du nazisme et ce que devaient confirmer des dignitaires du régime comme Himmler : « Nous n'aurons pas de repos avant d'avoir détruit le christianisme », ou Bormann : « Le national-socialisme et le christianisme sont incompatibles » .
    C'est aussi ce que constatait le cardinal Ratzinger en 1996 : « II est important que l'Holocauste n'ait pas été commis par des chrétiens et au nom du Christ, mais par des anti-chrétiens et aussi comme phase préalable à l'extermination du christianisme. »
    Une autre ressemblance entre le nazisme et le communisme tient au rapport au Mal de Hitler et de Staline. On sait que ce dernier, ancien séminariste, s'adonnait à l'occultisme. Quant à Hitler, Benoît XVI observe dans Voici quel est notre Dieu : « On ne peut certainement pas dire que Hitler était le diable : il était un homme. Mais il existe des rapports crédibles de témoins oculaires affirmant qu'il avait des sortes de rencontres démoniaques et qu'il disait en tremblant : "Il était de nouveau là" ou d'autres expressions semblables. Nous ne pouvons pas en savoir plus. Il était toutefois, d'une manière ou d'une autre, profondément ancré dans le démoniaque. Je crois qu'on le voit à la façon dont il exerçait le pouvoir et à la mesure de la terreur et du malheur qu'il a provoqués. »
    Reste que le mal n'est pas mort avec le nazisme - moins encore avec le communisme, toujours vivant. Et notre monde moderne, confortable et aseptisé, en favorisant l'avortement, la recherche sur les embryons et l'eugénisme, participe lui aussi de la culture de mort.
    Eric Letty monde et vie 13 mars 2010

  • Pierre Sidos : « Il faut d'urgence une révolution intellectuelle et morale »

    Fondateur de Jeune Nation et de l'Œuvre française (4 bis rue Caillaux, 75013 Paris. Tél. : 01· 44-24-22-54, < www.oeuvrefrancaise.com >). Pierre Sidos est le symbole du nationalisme intransigeant. Alors que la situation de notre pays ne cesse de se dégrader et que le camp national se trouve à une période charnière de son histoire, nous avons jugé intéressant de donner la parole à ce vétéran du combat nationaliste sans concession. 

    RIVAROL : Que vous inspire la situation actuelle, la politique de Nicolas Sarkozy et les scènes de guérilla urbaine qui se multiplient dans notre pays ?
    Pierre SIDOS : Il faut d'urgence en revenir à une politique qui soit morale. Et de la même façon que Renan disait après la guerre de 1870 qu'il fallait à la France une réforme intellectuelle et morale, il faut aujourd'hui beaucoup plus qu'une réforme mais une véritable révolution intellectuelle et morale. Face à la décomposition des constituants du Système, qui se manifestent par des scènes de guérilla urbaine avec tirs à balles réelles contre les forces de l'ordre à Grenoble, dans le centre de la France dans le Loir-et-Cher, une gendarmerie mise en pillage et une situation insupportable sur le plan de l'insécurité. Quant au pouvoir, il est fragilisé au point que l'actuel président de la République est contraint de prendre la parole à la télévision pour se justifier. Le lendemain la presse a relevé le nombre d'erreurs de faits et d'appréciations que le chef de l'État a commis.
    Parallèlement, s'amorce une recomposition du mouvement national dans son ensemble. La situation actuelle, en référence à l'Ancien Testament, c'est à la fois Sodome et Gomorrhe et l'adoration du veau d'or. Or, on constate que nous sommes dirigés par des saltimbanques qui jouent le rôle de comédiens. D'ailleurs, c'est à peu près la définition de la politique actuelle, c'est se faire voir, même si l'on n'a rien à dire, c'est remuer, voyager, bouger. Ces saltimbanques sont accompagnés de gourgandines, de femmes de mauvaise vie ou de mauvais comportement dans les activités politiques, le féminisme étant le contraire de ce qui est utile aux femmes et à la société.

    R. : Que peut-on faire de politiquement utile actuellement ? Comment combattre ? Quels pièges et erreurs devons-nous éviter ?
    P. S. : Nous sommes devant la plus grande invasion de notre histoire. Même ce que l'on a appelé et ce que l'on appelle encore les grandes invasions, tant en nombre qu'en importance, qu'en transformation de la population et des modes de vie, est sans comparaison avec ce que nous subissons actuellement. En même temps que l'on commémore quasi quotidiennement un événement antérieur qui rappelle prétendument des faits de préservation de l'indépendance nationale, les dirigeants, du président de la République jusqu'aux ministres en passant par les membres des différents partis, pratiquent une politique d'asservissement à la plus grande invasion de notre histoire.
    Face à cela, il y a à penser global et à agir national. Et au nom de cette politique morale que j'appelle de mes vœux les personnes de notre camp doivent être des exemples de moralité. Tous les militants nationaux, mais plus encore ceux qui sont amenés à se mettre en avant pour prendre des responsabilités, doivent rechercher la compétence, l'initiative et le dévouement. La première chose nécessaire pour lutter contre un système déliquescent, c'est de s'affirmer dans toute son existence en contradiction totale avec lui. On se définit évidemment au fond par rapport à soi-même mais dans l'action politique on se définit en contradiction par rapport à ses mœurs, à ses pratiques, à ses habitudes et à ses rites. Or, désormais, il est convenu que la plupart des gens se tutoient même quand ils ne se connaissent pas. C'est impropre à la langue française ; évidemment en anglais on tutoie Dieu et la Reine exclusivement mais tutoyer tout le monde n'est pas acceptable. À la télévision, plutôt que d'appeler un correspondant par son nom, on dit : « Paul, qu'est-ce que tu en penses ? » , « Je te remercie Marie ». C'est une pratique proche-orientale : on est fils de, fils de... Avec cette difficulté que lorsqu'il y a plusieurs Paul ou plusieurs Louis, on ne sait pas auquel l'on a affaire. On est donc amené à le définir : celui qui a des lunettes, celui qui a des cheveux longs. On en arrive à une dépersonnalisation de l'individu tout en glorifiant les droits de l'homme et la dignité humaine.
    Il y a également à s'opposer à toute forme de débraillé vestimentaire. Sitôt qu'il arrive un rayon de soleil l'impudicité féminine à l'heure actuelle en France atteint un degré tel que l'on a l'impression qu'il est écrit : si tu en veux, sers-toi ! C'est contraire à la dignité féminine et c'est choquant par rapport à notre mode de vie. Désormais il y a le fait que couramment les hommes ne se rasent pas et portent une barbe d'un, de deux ou de trois jours. On le voit à la télévision et c'est également une pratique de fin de semaine pour certaines religions !
    Outre le tutoiement, l'usage exclusif des prénoms, le débraillé vestimentaire, le défaut de propreté, il y a la question du vocabulaire. Il n'y a pas à vouloir réfuter en permanence le vocabulaire qui est utilisé pour nous désigner. J'entends par là que pour l'adversaire l'on sera toujours ceci ou cela, quoi que l'on fasse. Par conséquent, s'il y a à se définir et à affirmer des principes catégoriques, il n'y a pas à se dire identitaire, radical ou autre. On est d'extrême France. Ainsi les media du Système auront le mot extrême, ils seront contents, et le grand public saura que nous sommes l'extrême France.

    R. : Comment définir actuellement ce que doit être un groupement politique d'opposition totale au Système ?

    P.S : Un groupement politique n'est pas une unité militaire, ni une affaire commerciale, ni une entreprise quelconque. Et en ce qui concerne le mouvement national en général, il ne doit pas être exclusivement une écurie électorale. Que ce soit une nation ou une organisation d'opinion, il faut savoir que la direction des personnes, les contacts entre elles, vis-à-vis des adversaires, le comportement politique, le vocabulaire employé sont aujourd'hui marqués par l'existence du transistor, du portable et d'Internet. À l'heure actuelle les moyens de communication et d'information ne sont plus du tout ceux qui avaient cours il y a quelques décennies. Les méthodes de direction et de propagation des idées n'ont rien à voir avec ce que cela pouvait être dans le temps passé.
    Une formation politique doit préconiser la connaissance de l'histoire, la promotion du patriotisme et la défense de la langue. Dans quel but ? Les objectifs fondamentaux sont de remilitariser l'armée, de resociabiliser la société, de resacraliser la famille, de refranciser l'État, de reconquérir le territoire. Cela fait peut-être beaucoup de "re" mais il faut savoir que le retour en arrière est bien souvent une avancée en ce sens que c'est un retour en arrière de recouvrer sa santé lorsque l'on a été malade, de corriger des erreurs lorsque l'on en a commises, de se remettre dans la droite ligne lorsque l'on est en voiture et que l'on a été déporté. Le retour en arrière en question, c'est un retour à la normale. Une révolution intellectuelle et morale doit commencer par un retour à la normale, à ce qui a été consacré par des siècles et par notre civilisation. Qui dit morale dit référence à une croyance. Car il n'est pas de morale qui ne trouve son origine dans le respect des hautes valeurs spirituelles, dans la croyance en Dieu, en la Création. Lorsqu'a été instituée l'école laïque, on a posé la question à Jules Ferry : « Quelle morale enseignerez-vous aux enfants dans cette école ? », il a répondu : « La morale de toujours ». En réalité, cette morale n'était pas de toujours. C'était la morale issue de la civilisation chrétienne.
    Appartenant à la civilisation du Christ et à la nation française, par respect pour notre histoire nationale, nous devons proscrire l'athéisme, le judaïsme, l'islamisme, le bouddhisme, le shoahtisme car ils ne sont pas des éléments constitutifs de la nation française mais ont au contraire été introduits récemment dans le composé français pour le perturber fortement.
    L'on doit préconiser un nationalisme organique, à la fois classique et rustique, celui du sol, de la terre et des morts de Maurice Barrès. Il s'agit aussi de faire revivre les morts qui sont en nous. Par conséquent, cette révolution intellectuelle et morale doit s'inspirer de la formule : « vers l'avenir, fidèle au passé » et l'action politique doit se conjuguer au futur antérieur. Le but étant la conquête de l'État et non pas une petite élection par-ci ou un petit succès par-là. Quels en sont les moyens ? Il y en a qu'il ne faut pas exagérer car il trouve ses limites, ce sont les élections. Se présenter aux élections peut être parfois utile pour diffuser des idées, se faire connaître auprès de nos compatriotes mais ce qu'il faut proscrire, c'est le tout-électoral qui, conçu comme l'unique chemin du succès, constitue en réalité une voie de garage.
    Actuellement en France nous avons un président de la République qui touche 20 000 euros par mois, un Premier ministre (18 500 euros), 39 ministres (12 000 euros chacun), 998 parlementaires (5 500 euros chacun), 1 880 conseillers régionaux et 4 220 conseillers généraux (qui touchent entre 1 200 et 4 000 euros mensuels, les présidents de conseil général et de conseil régional obtenant 5 500 euros), 36 838 maires et 492 000 : conseillers municipaux (bénévoles, sauf dans les communes importantes). Soit un total de 536 000 fonctions électives, en ne comptant pas toutes les autres élections professionnelles ou associatives. Ce qui fait qu'avec les renouvellements périodiques de consultations électorales internes et en plus la relation imposée par les media de consultations de la sorte se déroulant à l'extérieur de la France, tout le monde vit dans un état de fièvre électoral permanent, à la fois agressif, coûteux et inutile. On ne le dira jamais assez, l'électoralisme est la tare et la sauve-garde du système, désormais à l'échelle planétaire. Cela pour le plus grand profit des mafias cosmopolites, avec l'octroi de pourboires compensatoires à des individus élus plus ou moins frauduleusement pour les servir en se servant au passage.
    De toute façon, ce n'est pas aux media, aux éléments d'information du Système que l'on combat de nous désigner les objectifs, de nous indiquer les personnes qui doivent être les dirigeants du mouvement national. Il y a même à s'en méfier. Couramment des personnes qui luttent contre un système disent : si j'entends parler en bien de moi, je me méfie et je me demande quelles erreurs j'ai bien pu commettre. Il y a des exemples récents qui montrent que les media peuvent créer un personnage et ensuite le délaisser, c'est le cas d'Olivier Besancenot. La ville de Neuilly-sur-Seine où il était facteur est décidément la référence de ce qu'il ne faut pas faire, c'est-à-dire se soumettre à la fantaisie de l'opinion des media.

    R. : Dans un entretien à France-Soir daté du 30 juin et dans lequel Jean-Marie Le Pen apporte son entier soutien à sa fille et égratigne au passage Bruno Gollnisch, le président du Front national vous met en cause. Comment expliquez-vous que votre nom ait été cité ?
    P. S.: J'ai jugé cette allusion d'autant plus singulière qu'il était affirmé par France-Soir que j'avais toujours été un adversaire du Front national, ce qui est faux de par mes positions publiques, écrites, orales, par mes votes. Je me considère même comme un actionnaire minoritaire du Front national en ce sens qu'avec le système de financement public des partis politiques, ayant toujours voté pour le FN aux élections législatives qui servent de repère exclusif pour le calcul des subventions étatiques, j'ai donc apporté ma part financière. De plus, mon nom est cité dans un entretien donné à un journal du Système. France-Soir, et où Jean-Marie Le Pen prend parti dans une compétition interne au Front national et cela, contrairement à ce qui avait été déclaré, deux mois auparavant, le 2 mai 2010, lors du conseil national du FN par le président du mouvement qui, dans son discours de clôture, avait dit qu'il fallait être serein, ne pas jeter d'huile sur le feu, éviter comme la peste d'exagérer, présenter les candidats de manière modérée, ne pas s'attaquer entre soi. Or là il y a eu des propos extrêmement désobligeants vis-à-vis d'un des postulants à la présidence du Front national de la part de l'actuel président et de sa fille qui est également postulante. Propos surprenants à plus d'un titre puisqu'ils ont été exprimés brutalement dans une publication du Système, à partir d'un domicile privé, chez la seconde épouse de Jean-Marie Le Pen à Rueil-Malmaison, et correspondant précisément à la date de clôture (30 juin) du recueil des parrainages pour pouvoir postuler à l'élection à la présidence du Front national. Mon nom a été mêlé très abusivement car si j'ai de l'estime pour Monsieur Bruno Gollnisch, je ne suis pas son ami, au sens où je ne suis pas un intime comme l'entendait la formule de Jean-Marie Le Pen.
    C'est d'autant plus étonnant que dans l'un des sites principaux du mouvement en question, < nationspresse.info > animé par Louis Aliot et Jacques Vassieux, on trouve en date du 15 juillet une contribution de quatre pages dans laquelle il est écrit : « Reste Marine Le Pen. Tous les regards sont tournés vers elle. Elle incarne dans son parti une rupture avec le discours traditionnel du FN. N'ayant jamais cautionné les dérapages de son père ni les positionnements douteux de certaines franges de son parti, elle débarrasse le FN de l'aura sulfureuse qui le diabolisait et le maintenait à distance des responsabilités politiques. » J'en arrive à me poser la question : est-ce que c'est la température estivale qui provoque ces extravagances ? C'est en tout cas très fâcheux pour le mouvement national.

    R. : Dans le dernier bulletin interne du Front national des Landes (n°16), Marine Le Pen est considérée comme la nouvelle sainte Jeanne d'Arc. Qu'en pensez-vous ?
    P. S.: C'est excessif d'autant plus qu'elle est explicitement mise sur un pied d'égalité avec la Pucelle ! Ce sont là des arguments non politiques. Bien que je ne sois pas adhérent ni votant, vu de l'extérieur, je ne peux que déplorer de voir une succession de Jean-Marie Le Pen se dérouler dans de si mauvaises conditions. J'ajouterai seulement pour finir que lorsque l'on est Français et donc l'héritier de toute notre histoire nationale, et notamment des siècles constitutifs de notre nation, l'on doit se référer aux bases fondamentales de la constitution de la nationalité française. La nation française n'avait pas de constitution écrite mais elle avait des principes qui n'avaient pas besoin d'être retranscrits tant ils étaient répétés. Premier principe : le Roi appartient au Royaume et pas le Royaume au Roi. Le second principe qui était particulier à la nation française et qui lui a permis d'exister et de se maintenir alors que la plupart des autres nationalités étaient fluctuantes, c'est que le Royaume ne doit pas tomber en quenouille.
    Dans l'immense respect qui était accordé aux femmes, aux reines, y compris aux reines veuves que l'on appelait les reines blanches, et qui était en relation directe avec la foi catholique, dans l'immense vénération que l'on éprouvait envers la Vierge Marie, la mère du Christ, les hommes devaient diriger. Parce que les responsabilités d'État font que la sensibilité féminine, les qualités spécifiques aux femmes sont en partie incompatibles avec les difficultés du combat politique, ses horreurs parfois. C'est ainsi qu'un ancien chancelier d'Allemagne à qui l'on demandait pourquoi il n'y avait pas d'élue ni de candidate au Parlement de son pays répondait : « Un homme en colère, ce n'est déjà pas-beau à voir. Une femme en colère, ce serait pire ! » C'est donc par considération pour la condition féminine que le Royaume de France ne devait pas tomber en quenouille ! Pourquoi ce qui était valable hier ne le serait-il plus aujourd'hui ?
    Propos recueillis par Jérôme BOURBON. Rivarol du 30 juillet au 2 septembre 2010

    (Le nouveau président d'Oeuvre française est Yvan Bendetti, l'ancien bras doit de B. Gollnisch. Pat )

  • Les mahométans massacrent mais se prétendent persécutés

    Le monde selon Orwell ! Les pays musulmans sont les plus grands persécuteurs de minorités dans le monde et l’islam est la seule religion qui voudrait faire disparaître toutes les autres. Chacun le sait, ou devrait le savoir. Le djihad menace de broyer l'Afrique.

    Chrétienne torturée:
    La photo a été prise en Égypte en 2011.

    Pour sa part, l'Égypte vit une grave crise politique et son économie est en ruines. Et pourtant, quelles sont les priorités du président Morsi et de l'OCI ?... La lutte contre l'intolérance dont les musulmans prétendent être les victimes ! Ben voyons !...

    Extrait d’article : Sommet de l'OCI au Caire pour discuter de la lutte contre l'islamophobie - Le président égyptien Mohamed Morsi sera l’hôte du 12e Sommet de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI) du 2 au 7 février 2013 au Caire. Depuis 1969, l'OCI est la deuxième plus grande organisation intergouvernementale après les Nations Unies, avec 57 pays membres. Tous les membres participeront au Sommet, y compris le président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui prendra part au sommet pendant deux jours en tant que président du Mouvement des pays non-alignés.

    Les sujets abordés au cours du Sommet de 5 jours tournent autour des défis auxquels est confronté le monde musulman. Les dirigeants des pays musulmans comptent plus particulièrement mettre au point une stratégie juridique internationale qui aidera à lutter contre l’intolérance religieuse dont les musulmans sont les victimes.

    Selon le secrétaire général de l'OCI Ekmeleddin Ihsanoglu, les dirigeants des pays islamiques ont besoin d'une nouvelle approche pour lutter contre la menace de l’islamophobie. Ils aborderont également la crise syrienne et la cause palestinienne, ainsi que la situation en Afghanistan et en Somalie. Lors du sommet, l’Égypte assumera la présidence de l'OCI pour les trois prochaines années.

    Source : Morsi hosts Islamic summit, Egypt assumes OIC presidency, Zapaday, 11 janvier 2013.

    Traduction par Poste deveille

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Jacques Attali déclare la guerre au catholicisme et à la civilisation française

    Merci au Salon Beige d’appeler l’attention sur le dernier article de l’inénarrable Attali, dont la haine du christianisme suinte de chacune des phrases de ce pamphlet à la fois antichrétien et antifrançais. Quand on sait qu’il a l’oreille du pouvoir socialiste... Tout est à craindre !

    De plus, l’article a un titre mensonger : il ne veut pas laïciser l’Etat (c’est fait depuis 1905) mais finir de déchristianiser la société française. Là aussi, une réforme de civilisation !

    Laïciser l’Etat, enfin !

    Si la question du mariage pour tous fait tant bondir toutes les Eglises, ce n’est pas tant parce que les droits et privilèges de l’union devant le maire seront ainsi étendus aux couples homosexuels, que parce que les autorités religieuses sont horrifiées par l’usage du mot » mariage » pour qualifier cette union.

    Et cette querelle de mots révèle une ambiguïté de l’Histoire de France, qu’il est urgent de clarifier : depuis plus d’un siècle au moins les Eglises ne doivent plus être maîtres des mots du droit ; elles sont en charge de la seule morale et pour leurs seuls fidèles. Le droit est laïc ; seule la morale est religieuse, pour ceux qui le désirent.

    Si on cède à cette demande, on s’apercevra bientôt que les extrémistes chrétiens font, sans le savoir, le jeu d’extrémistes d’autres religions qui voudront aussi un jour, imposer a une société laïque leur sens des mots et des rythmes de vie : comment refuser aux uns ce qu’on aurait continué d’accorder aux autres ? .

    De fait, le mot » mariage », introduit en français au 12ème siècle, utilisé d’abord par l’Eglise catholique, a été ensuite repris par les autorités laïques. Celles-ci auraient pu employer un autre vocable pour designer l’union contractuelle de deux personnes devant le maire de leur commune ; elles ne l’ont pas fait. Et désormais, le mot « mariage’ est un mot irréversiblement laïc. Et la représentation nationale a le droit, si elle en décide, d’accorder ce qualificatif à toute union dont elle souhaite renforcer la valeur contractuelle.

    Si les Eglises n’en sont pas contentes, elles n’ont qu’à trouver un autre mot, (peut être celui de « union religieuse « ) pour designer la cérémonie qu’elles proposent à leurs fidèles, en complément du mariage, devenu cérémonie civile. On notera d’ailleurs qu’il y a d’innombrables mariages sans sacrement religieux alors que l’inverse est exclus.

    Il convient même, désormais, d’aller plus loin et d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse. Par exemple, les jours fériés ne devraient être que laïcs, tels le 1er janvier, le 1er Mai, le 14 juillet et le 11 novembre. Les autres, dont les noms conservent encore une connotation religieuse (la Toussaint, Noel, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption) devraient se voir attribuer des noms laïcs (« fête des enfants » pour Noel et « fête de la liberté » pour Pâques) ou être considérés comme des fêtes religieuses, que les citoyens pourraient choisir comme jours fériés, parmi d’autres jours fériés pour d’autres fêtes religieuses (Kippour, l’Aïd, l’anniversaire du Dalai Lama).

    Cette proposition n’est pas un caprice de laïc, soucieux d’affirmer une illusoire victoire sur le religieux. C’est au contraire une mesure de salut public, qui rendrait à César ce qui est à César, si on ne veut pas que d’autres religions, aux pratiquants peut être un jour plus nombreux que les catholiques, ne réclament à bon droit que des jours soient fériés pour tous à l’occasion de leur propres fêtes.

    On rétorquera que la France est fille ainée de l’Eglise et que cela donne à celle-ci quelques privilèges. On aura pourtant du mal à convaincre les générations à venir que les privilèges de la noblesse aient été abolis et que ceux d’un clergé devraient rester toujours aussi vivaces.

    La religion est une affaire privée. Les mots qu’elle emploie et les rites qu’elle pratique ne sauraient en rien influer sur la démocratie de demain. La fraternité, au 21eme siècle, aurait tout à y gagner.

    j@attali.com - L’Express

    http://www.actionfrancaise.net

  • Pierre Routhier : un universitaire devenu nationaliste

    • Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, successivement directeur du laboratoire de Géologie appliquée de l'université Pierre et Marie Curie, directeur de la Branche exploration du Bureau de Recherches géologiques et minières (BRGM), directeur de recherches au CNRS, ci-devant président de la Société européenne de Géologie appliquée aux gisements minéraux, Pierre Routhier est un brillant scientifique. On lui doit plusieurs ouvrages de référence destinés à l'enseignement supérieur (Les gisements métallifères. Géologie et principes de recherche, Masson, 1963 ; Essai critique sur les méthodes de la Géologie. De l'objet à la genèse, Masson, 1969 ; où sont les métaux pour l'avenir ? Les provinces métalliques. Essai de métallogénie globale. Bureau de recherches géologiques et minières, Orléans, 1980, version anglaise en 1983) mais aussi plus récemment deux livres de vulgarisation dont Voyage au monde du métal. Inventions et aventures (Belin, 1999).
    Par ailleurs, sur le plan politique, Pierre Routhier est depuis 1984 un nationaliste français qui ose s'affirmer tel. Adhérent du Front national, il en vice-présida longtemps le Conseil scientifique. Ses deux ouvrages de réllexion politique : Contrepoisons (Editions nationales, 1996) et Pour flinguer Big Brother. Bréviaire de la Contre-Révolution (Godefroy de Bouillon, 2000) firent pas mal de bruit.
    Enfin, il vient de publier « Des cailloux et des hommes », un livre souriant, écrit avec aisance, performance plutôt rare chez un scientifique, fourmillant d'anecdotes et d'épisodes contés d'une manière drolatique, tels sa rocambolesque évasion aérienne de Nouméa eu 1949 ou l'échec de sa candidature à l'Académie des sciences en 1979.

    RIVAROL: Pourquoi avoir cboisi comme sous-titre de votre livre « Mémoires d'un géologue nationaliste » (1) ? Qu'est-ce qui vous a poussé à utiliser ce qualificatif ? N'y a t-il pas une contradiction, au moins apparente, entre le métier que vous avez exercé pendant quarante ans et qui vous a conduit à vous intéresser de près à la Terre dans son ensemble et l'attachement exclusif et viscéral que vous manifestez à une seule nation, la France ?
    Pierre ROUTHIER : Le terme "nationaliste" est celui qui m' est apparu comme le plus clair et le plus évident. Je sais que la mode actuelle est plutôt d'utiliser le mot "souverainiste" ou le terme "identitaire". Mais la nation, ce n'est pas seulement l'Etat (auquel fait référence le souverainisme) ni la langue (on parlerait alors de francophonie) ni la race (à laquelle renvoie de manière feutrée l'adjectif identitaire) mais c'est l'ensemble de ces composants. Sans doute aurais-je pu me définir comme un national à l'image du Front du même métal car les mots en -isme sont vecteurs d'une absoluité qui en effraie plus d'un. Néanmoins si l'on parle d'un nationalisme pacifique et défensif, je me reconnais tout à fait dans la définition.
    Géologue, j'ai séjourné dans trente-sept pays. Partout j'ai rencontré des gens excellents dans ma profession, partout j'ai vu des paysages sublimes. A cet égard, c'est la cordillère des Andes qui m'a le plus impressionné. Mais précisément la découverte d'autres patries que la sienne, d'autres peuples que le sien n'implique pas nécessairement l'adhésion au cosmopolitisme ou au mondialisme. On peut s'intéresser de près à d'autres pays, les aimer et préférer quand même le sien.
    R. : Quel a été votre itinéraire politique ?
    P. R. : Ce n'est que sur le tard que je suis devenu droitier ou réactionnaire. Issu d'un milieu assez dépolitisé mais plutôt de gauche, j'ai éprouvé à la Libération de la sympathie pour des intellectuels communistes. Je n'ai en effet jamais été séduit par la mystique de la France libre, ma brève expérience militaire en 1940 m'ayant fait perdre toute confiance dans les officiers, tant supérieurs que subalternes, de l'armée française qui s'étaient montrés incompétents aussi bien dans la préparation que dans l'exécution de la guerre contre les Allemands. Mais, dès 1948, l'affaire Lyssenko m'a définitivement ouvert les yeux sur le système soviétique. Cet agronome soviétique vanté par Staline prétendait que des modifications imposées à des végétaux en agissant sur les conditions de leur développement se transmettaient à leur descendance ; en d'autres termes qu'il y avait hérédité des caractères expérimentalement acquis. C'était faux bien sûr car ces modifications ne touchaient pas les gènes, alors postulés mais non identifiés et manipulés. Mais on comprend l'intérêt de cette théorie pour Staline : on pourrait ainsi créer des générations successives de communistes !
    Je me souviens qu'en 1949 mon ancien professeur de zoologie, Marcel Prenant, membre du Comité central du Parti communiste "français", fut chargé par ce comité d'aller s'informer sur les mirobolantes réussites proclamées par Lyssenko. Profondément honnête, il osa déclarer à son retour qu'il s'agissait de "fabrications" ou de fautes expérimentales. Sa rigueur intellectuelle lui valut d'être exclu du Parti.
    R. : Mais ce sont surtout les événements de 1968 qui vous font définitivement basculer à droite ...
    P. R. : En mai 1968, je suis professeur d'université et j'assiste en direct et avec effroi à l'installation d'une révolution gauchiste au sein de l'enseignement supérieur.
    Je vois avec quelle facilité et quelle célérité le désordre peut envahir et subvertir un pays. Je constate aussi le poids des manipulations juives dans cette explosion de fièvre juvénile. Il est clair qu'il fallait faire payer à De Gaulle ses mâles déclarations sur « le peuple sûr de lui et dominateur »  surtout sa décision de mettre en place un embargo sur les armes à destination d'Israël. Crime inexpiable s'il en est !
    Mais ce n'est vraiment qu'au moment de ma retraite, en 1984, que je me plonge dans la documentation politique. La première grande prestation médiatique de Le Pen, L'Heure de vérité, le 13 février, me fait découvrir un homme d'une dimension exceptionnelle. J'achète et je dévore aussitôt son premier livre paru chez Carrère Laffon : Les Français d' abord, puis l'année suivante La France est de retour. Et depuis bientôt vingt ans, je lis avec intérêt toute la littérature marquée aujourd'hui à l'ultra-droite et j'y ai bien sûr beaucoup appris.
    R. : A cet égard vous vous dites navré par le recul massif et croissant de la lecture dans les nouvelles générations et vous regrettez que nos milieux ne lisent et ne s'informent pas davantage. A quoi attribuez-vous cette évolution en effet préoccupante ?
    P. R. : Pour être adhérent au Front national depuis bientôt deux décennies, je puis vous dire hélas que la plupart des militants et sympathisants du courant nationaliste lisent trop peu. Bon nombre d'entre eux n'achètent même pas la presse nationale ; a fortiori ils ne vont pas se procurer de livres politiques. Or, le public ne se rend pas toujours compte de la difficulté qu'il y a pour des écrivains classés à l'extrême droite à publier et surtout à diffuser : tirage très restreint, publicité quasiment nulle. A ces handicaps s'ajoute la circonstance aggravante que plusieurs éditeurs "amis" ou prétendus tels, indépendamment de leur peu de moyens, ne sont pas toujours très délicats dans leurs procédés vis-à-vis des auteurs ...
    R. : Votre livre est aussi une galerie de portraits fort intéressants et souvent très spirituels. Parmi toutes les personnalités dont vous parlez, vous n'êtes pas tendre pour Claude Allègre qui fut votre assistant ...
    P. R.: Claude Allègre était incontestablement un garçon prometteur et doué mais, j'en donne plusieurs exemples dans le livre, c'est un manipulateur de données scientifiques doublé d'un autocrate qui a exercé une véritable terreur dans le milieu scientifique. Ce néo-mandarin a su, grâce à ses amitiés politiques, à ses engagements idéologiques et à la lâcheté de nombre d'universitaires, se hausser du col.
    R.: Vous confessez votre incroyance religieuse dans vos mémoires. Est-ce à dire qu'il est impossible pour vous d'être à la fois scientifique et très engagé sur le plan religieux ?
    P. R. : Je respecte ceux qui ont la foi et je ne m'inscris nullement dans un courant de pensée anticlérical ou antireligieux par principe. Pour autant, c'est vrai, je ne suis pas croyant. Je ne dis pas que Dieu n'existe pas mais mes études scientifiques, mes observations m'ont conduit à conclure que l'idée d'un Dieu intervenant à chaque instant dans l'univers, exerçant à chaque minute sa providence, n'était pas tenable. De même, le créationnisme défendu, et avec quelle vigueur, par un certain nombre de chrétiens fondamentalistes, notamment aux Etats-Unis, me semble négateur des progrès de la science moderne. Je me désole que, dans nos milieux, par refus tout à fait justifié du scientisme qui érigea au XIXe siècle la science en véritable religion susceptible non seulement d'apporter le progrès matériel et technique mais aussi de répondre aux inquiétudes métaphysiques de l'homme, l'on adopte généralement une attitude de défiance voire de rejet systématique de la science en tant que telle, ce qui nous aliène beaucoup de monde et ce qui nuit, me semble-t-il, à la cause noble et légitime que nous défendons. Qu'il y ait beaucoup de littéraires parmi nous est en soi une excellente chose mais il est regrettable qu'on ne dispose pas de scientifiques en aussi grand nombre qui puissent répondre aux accusations et aux thèses des adversaires de la droite nationale avec une solide argumentation qui fait parfois cruellement défaut.
    Cela dit, loin de moi de vouloir alimenter une détestable querelle interne entre scientifiques et littéraires ou entre croyants et incroyants. Globalement je suis très satisfait par la qualité de la presse nationale, et singulièrement de votre excellent hebdomadaire d' opposition nationale et européenne. Quant au Front national, je me réjouis qu'il dispose à sa tête d'un homme qui n'a jamais failli à l' honneur. Désormais, cela suffit à mon bonheur, croyez-moi. Et dans les ténèbres qui nous environnent et qui semblent avoir tout recouvert, tout submergé, c'est là un réel et puissant motif d'espérance.
    Propos recueillis par Jérôme BOURBON, < jeromebourbon@aol.com >. RIVAROL 21 novembre 2003
    (l) Des cailloux et des hommes. Editions de l' AEncre. 271 pages avec index et quatre planches-couleur, 23 euros, 28 euros franco. Egalement en vente à nos bureaux. Chèque à l'ordre d'Editions des Tuileries.

  • Conférence de Jeune-Bretagne : Que faire face à la crise sociale européenne ?

    Conférence de Jeune-Bretagne :

    Que faire face à la crise sociale européenne ?

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    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Maurras le damné !

    La pléiade d’auteurs marquée au fer rouge de l’épuration entre 1944 et 1946 a connu, par la suite, des destins pour le moins divers et ce en dépit des idées réelles et des actions réalisées durant la guerre.

    Céline, créateur d’une nouvelle phrase française qui, en définitive, n’appartient qu’à lui, est toujours publié, lu, commenté et apprécié d’un vaste public en dépit de sa haine vociférée contre le genre humain, à commencer par les juifs. Le talent, ici, a dépassé les errements politiques. Brasillach, auteur d’une incomparable Anthologie de la poésie grecque, est tombé dans l’oubli. La délicatesse de sa plume est à jamais oubliée, enterrée sous les lignes pro-allemandes de ses articles dans « Je suis partout », et de son soutien au Reich de mille ans. Fusillé en 1945 sans avoir regretté une ligne, il est oublié en dépit de son talent. D’autres s’en sont mieux tirés. Luçien Rebatet, auteur des Deux étendards et des Décombres, écrivain et journaliste pro-allemand durant la guerre, collaborateur parisien, passa sans trop de mal les filets de l’épuration, condamné à mort puis à la perpétuité, finalement gracié par Vincent Auriol. Il su, en se faisant oublier, poursuivre discrètement sa carrière d’auteur jusqu’en 1972, sans jamais rien renier de son fascisme. D’autres encore eurent le même destin littéraire, sans jamais rien renier de leur admiration pour l’Allemagne de la guerre et pour le fascisme, comme Maurice Bardèche, écrivain et polémiste pro-faciste, ou encore l’historien Jacques Benoist-Méchin.

    On ne saurait discuter le talent de ces hommes. Tous sont des plumes délicates, brillantes, animées du plus bel esprit. Ces talents se sont exprimés dans le roman, le pamphlet politique, la poésie, l’analyse littéraire et cinématographique, dans de longs essais autant que de cours articles de journaux. Tous ont plusieurs points communs ; leur attachement ou leur admiration pour le fascisme au sens historique et réel du terme. Attachement dû essentiellement aux valeurs de virilité aristocratique et de romantisme guerrier que prône cette doctrine. Mais attachement qui va jusqu’à cautionner les tristes conséquences pratiques de ce régime de dictature et de terreur ; tous ont également goûtés de la prison ou de l’exil après la libération et, hormis Brasillach tué pour l’exemple, ont pu entamer, leur peine purgée ou abrégée, une nouvelle carrière d’auteurs, plus discrète mais tout aussi active qu’avant guerre. Plus discrète tout simplement à cause du magistère intellectuel exercé par les communistes épurateurs depuis 1944. Tous, enfin, sont républicains de cœur ou de raison. [...]

    La suite sur le blogue de Gabriel Privat

    http://www.actionfrancaise.net

  • « Ils étaient blancs et esclaves, ils étaient juifs et négriers. » (2/2)

    [En exclusivité pour Contre-info. Première partie ici.] Par Laurent Glauzy.

    Au XVIIsiècle, les troupes de Cromwell ont conquis l’Irlande et pris Drogheda le 11 septembre 1649. Dix mille habitants ont été massacrés. Plus de cent mille hommes, femmes et enfants ont été déportés. Leur crime : être de confession catholique. Une infime minorité survivra aux douze semaines que nécessite la traversée de l’Atlantique. En septembre 1655, Cromwell exige que mille cinq cent jeunes Irlandais de douze à quatorze ans soient envoyés en Jamaïque et dans les Antilles anglaises pour compenser la mortalité des esclaves blancs. Ce plan est adopté par le Conseil d’Etat. Malheureusement, les enfants ne sont pas les seules victimes de ces déportations. Selon The Curse of Cromwell : A History of the Ironside Conquest of Ireland, les prêtres irlandais sont systématiquement déportés en Amérique avec des vieillards de plus de quatre-vingts ans. Le 25 mars 1659, la mise en esclavage de prisonniers politiques blancs est débattue au parlement anglais. Sa pratique s’intensifie après le 16 avril 1746, quand les fantassins du Scottish Highland, Français et Irlandais combattant de l’armée jacobite, perdent la bataille de Culloden. Ils sont déportés à la Barbade à partir des ports de Londres, Plymouth, Southampton, Douvres, Aberdeen. En Angleterre, les protestants les plus démunis sont également victimes de Cromwell qui en février 1656 a ordonné de déporter mille deux cent Anglaises. Deux mille autres les rejoindront le mois suivant. La même année Cromwell fait déporter en Jamaïque tous les Ecossais sans habitation.

    Le rôle actif et déterminant de Cromwell dans l’esclavage va de pair avec son appartenance à la franc-maçonnerie primitive, celle qui commence avant Anderson et Desaguliers. Niée par les historiens officiels, cette origine de la franc-maçonnerie n’est jamais relatée. A juste titre, nous pouvons soupçonner la franc-maçonnerie d’être une organisation criminelle, instigatrice de l’esclavage du XVIIsiècle qui fut un véritable holocauste. Et comment ne pas voir en Cromwell un ennemi acharné du catholicisme quand on sait qu’à sa seule exception, il décréta la liberté de tous les cultes. La tolérance maçonnique pour toutes les religions va toujours de pair avec la haine de la seule véritable ! Est-ce un hasard si Cromwell, financé par les juifs, permet leur retour en Angleterre, d’où ils furent chassés en 1290 par Edouard Ier ?

    Demandons-nous alors si la franc-maçonnerie fut la seule à maîtriser les tenants et les aboutissants de ce commerce ?
    Le Ku Klux Klan, groupe particulièrement raciste, anticatholique et violent envers les esclaves noirs, est fondé par Albert Pike, général de l’armée confédérée, ainsi que par les dirigeants maçons de haut grade du Sud. Jean Kotska (ancien maçon converti au catholicisme) le présente de manière approfondie au XIXsiècle dans Lucifer démasqué comme un franc-maçon du 33degré, le grand commandeur du rite écossais ancien et accepté, l’auteur de Morals and Dogma (la bible maçonnique), le rénovateur du culte luciférien des temps modernes (Palladisme). Parmi ses dirigeants, le KKK recense beaucoup de juifs. Dans Jewish Participants in the Civil War, Harry Simonhoff cite notamment le Dr Simon Baruch, chirurgien et capitaine dans l’armée confédérée, qui en secret fréquente le KKK. Tous ces points démontrent que l’esclavage ou sa soi-disant abolition a toujours suivi la logique d’intérêts plus pragmatiques et plus convaincants que la fable opportuniste des droits de l’homme, véritable machine à abrutir les peuples. Sont-ce les raisons pour lesquelles, comme l’écrit Emmanuel Ratier dans Mystères et secrets du B’naï B’rith, le KKK ne fait pas l’objet dans les années 1920 des critiques de l’Anti-Defamation League ou du B’naï B’rith ?

    L’excellente brochure Le peuple juif tout entier est-il coupable de traite d’esclaves ? éditée par VHO (Vision Historique Objective) mentionne qu’en 1492, l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique marque le début de l’esclavage sur le Nouveau Continent. Sur la Santamaria, cinq juifs baptisés l’accompagnent. Ce sont Luis de Torres, Marco Bernai, Alonso de la Calle et Gabriel Sanchez. Ce dernier, soutenu par les autres juifs, convainc Christophe Colomb de capturer cinq cents Indiens et de les vendre comme esclaves à Séville. Isabelle la Catholique punit ces agissements. Chassé d’Espagne et du Portugal en 1492 et 1497, le peuple juif s’établit aux Pays-Bas, où est fondée la Compagnie hollandaise des Indes occidentales. En 1654, Jacob Barimson est le premier juif à émigrer de Hollande vers la New Amsterdam (plus tard New York). Il sera bientôt rejoint par ses semblables. Le commerce des esclaves avec les autochtones commence ainsi. Newport devient un des centres principaux du trafic d’esclaves. On l’appelle le Newport juif. Jusqu’alors, l’esclavage était strictement interdit dans le Nord des Etats-Unis. Les juifs interviennent pour changer cet Etat de fait. A Philadelphie, ce rôle incombera à Sandiford Lay, Woolman, Solomon et Benezet. Il n’est donc pas étonnant que derrière la version officielle de l’esclavage se trouve une grande majorité de juifs. C’est ce que démontre Farrakhan. L’île de La Barbade, découverte par un Anglais en 1605, est habitée vingt ans après par des Juifs devenus propriétaires des plantations de canne à sucre. Le rabbin Haham Lopez possède aussi deux esclaves. Un autre passage explique qu’en 1830, parmi les 36 % des 625 000 familles des Etats du Sud (des Etats-Unis) ayant des esclaves, 75 % sont juives. Dans la région des Caraïbes, les Juifs sont les plus grands commerçants maritimes. Ils possèdent les entrepôts avec du matériel d’équipement et de réparation. A cette époque, les commerçants de Curaçao disent qu’une très grande part de la navigation est détenue par les juifs. Le chapitre Jewish Owned Slave Ships (Bateaux de transport d’esclaves appartenant à des juifs) en fournit une liste exhaustive.

    Les plus importants noms liés à cet holocauste sont Moses Cohen Mordecai et Abraham Qradis. La famille Qradis possède vingt-six bateaux servant à la déportation d’esclaves africains vers les Caraïbes. En 1800, la famille Jessurin détient une centaine de bateaux sillonnant à cet effet toutes les mers et tous les océans. Les esclaves capturés et transportés par la compagnie de David et Jacob Senior ont l’immense plaisir de voyager à bord du De Vrijheid (La Liberté, en néerlandais). Quant aux bénéfices, signalons que le voilier La Fortuna atteint l’Amérique avec 217 Noirs. Achetés 4 300 dollars, ils sont vendus 41 438 dollars. Ceci n’est pas sans rappeler l’origine de la fortune de Mendès-France, président du Conseil en 1945-1955. Un des plus gros marchands d’esclaves avec les Antilles est un certain Mendès, qui se fait appeler Mendès-France pour se différencier de la branche portugaise de sa tribu. Cet ancêtre du calamiteux salopard qui trahit la France au profit des communistes du Viet-Minh en 1954, est au centre d’un procès retentissant sous Louis XVI. Séfarade de Bordeaux (où les Juifs portugais sont établis de longue date), Isaac Mendès-France s’était installé aux Antilles. Il revient en France en 1775 avec, dans ses bagages, deux esclaves congolais : le nègre Gabriel Pampy, 24 ans, et la négresse Amynte Julienne, 18 ans. A peine a-t-il mis pied à terre que des braves gens emmènent ses deux nègres et leur apprennent que le Code Noir qui régit l’esclavage à la Colonie n’a pas cours sur la terre de France et que, par édit royal, tout esclave posant un pied sur le sol du royaume est ipso facto affranchi. Mendès, frustré de ces beaux sujets sur lesquels il compte pour son élevage, intente à la Couronne un procès - par lequel il entend récupérer sa « propriété » - qui durera des années. Finalement Mendès perd la cause et une partie de sa fortune.

    En outre, certains propriétaires tombent amoureux de leurs esclaves. C’est le cas de Jacob Monsanto, le fils d’Isaac Rodrigues Monsanto, établi à La Nouvelle-Orléans et qui épouse Maimi William. De cette union naît une fille, Sophia (aujourd’hui, Monsanto est l’une des quatre principales multinationales de l’’agrochimie génétique travaillant sur la recherche des OGM). La réalité n’est pas toujours aussi idyllique. Les viols sont si fréquents qu’un historien juif, A. Hilfman, dans Further Notes on the Jews in Surinam, écrit qu’en 1791 le Surinam compte 834 Juifs portugais, 477 Juifs allemands et une centaine de Juifs mulâtres. Dans Jews and Negro Slavery, Korn mentionne pour la même période à La Nouvelle-Orléans, que Daniel Warburg, ancêtre du banquier de Staline et Hitler, a deux enfants mulâtres, Eugène et Daniel, nés du viol d’une Cubaine noire, Marie-Rosé. C’est la raison pour laquelle le pirate Jean Laffite, écumeur de mer aux Caraïbes, transporte des Sénégalaises, particulièrement appréciées pour la prostitution. Leur prix est très élevé.

    Aujourd’hui, l’enseignement de l’esclavage est totalement détourné de sa réalité. Le responsable communiste anglais Israël Cohen semble en donner la raison. Dans un fascicule intitulé Un programme racial pour le XXsiècle, il déclare : « Nous devons réaliser que l’arme la plus dévastatrice que possède notre Parti (communiste) est la tension raciale. En matraquant l’inconscient collectif des races de couleur avec l’affirmation que pendant des siècles elles ont été opprimées par les Blancs… Les termes colonialisme et impérialisme doivent figurer en bonne place dans notre propagande… Tandis que nous enflammerons la minorité noire en la dressant contre les Blancs, nous nous efforçons d’opposer les races entre elles. Nous voulons instiller dans chaque Blanc un complexe de culpabilité lié à cette exploitation des Noirs… Ce qui mettra en marche un processus par lequel l’Amérique sera gagnée à notre cause ».

    Le système de l’esclavage n’est toujours pas aboli, ni dans les faits, ni dans ses origines, ni dans son organisation secrète. La prostitution, par exemple, constitue plus que jamais un fléau qui ronge nos sociétés.

    Laurent Glauzy http://www.contre-info.com
    Article tiré de Atlas de géopolitique révisée, tome I

  • Brigid : grande déesse celtique et sainte irlandaise

    Astrid Bässler, spécialiste des médecines holistes à Berlin, médecin en Allemagne et en Nouvelle-Zélande, où elle a créé la fondation "Crystal Bridge", institution qui soigne les patients en les induisant à pratiquer un travail artistique. Elle s'est ensuite consacrée aux problèmes de l'eurythmie. Elle a composé récemment un petit bréviaire en l'honneur de Brigid, la déesse principale du panthéon celtique. Cet ouvrage contient, outre des poèmes (en allemand, en anglais et en gaélique) et de magnifiques illustrations dues à la plume et au ciseau de Rory McDougall, plusieurs textes définissant le rôle et les attributions de Brigid.
    Dans «Brigid», d'Astrid Bässler elle-même, on lit : « Brigid est une figure qui revient sans cesse dans le monde celtique du Nord-Ouest, à des périodes différentes, sous des aspects différents ». À l'ère pré-chrétienne, nous rencontrons Brigid comme inspiratrice du processus de création. Par ses chants, elle suscite la puissance créatrice des dieux masculins, comme Angus, incarnation de l'éternelle jeunesse, Ogma, personnification de la magnificence de l'astre solaire, Gobniu, le forgeron magique… Elle offre à la Terre en voie de création son manteau bleu, qui deviendra le sol nourricier de tous les êtres vivants, animaux et végétaux, ainsi que l'enveloppe protectrice dont on entourera tous les malades et nécessiteux. Le manteau bleu de la déesse symbolise dès lors la force vitale omni-compénétrante. La Sainte-Brigitte (455-525 ?) du christianisme irlandais est une fille de chef, qui devient l'abbesse de Kildare, monastère mixte, où œuvrent hommes et femmes, véritable centre culturel, où l'on recopie des manuscrits, où l'on installe une école de forgerons et d'orfèvres, flanquée d'un hôpital. La qualité d'abbesse de Brigitte lui confère le rang d'évêque dans une église irlandaise qui ne se soucie guère des dogmes (machistes), imposés ailleurs par Rome. Faisant fi de la chronologie officielle qui fait naître la grande abbesse de Kildare en 455, la légende veut que Brigitte se soit trouvée à Bethléem, au moment de la naissance du Christ, l'a vu, enfant dans sa crèche, et l'a enveloppé de son manteau bleu. Légende indéracinable en Irlande qui montre l'antériorité de la religiosité brigittine et brigittine-christique par rapport à l'appareil romain-constantinien. Cette légende refuse donc le "rupturisme" chrétien, qui entend éradiquer les cultes païens ancestraux, dans l'aire celtique ou ailleurs. Astrid Bässler rappelle également que la fête de la Sainte-Brigitte correspond au début du printemps traditionnel celtique, l'Imbolc, le 1 février.
    Isabelle Wyatt, dans un autre texte explicatif sur les avatars de la déesse celtique, repère ses traces dans d'autres régions d'Europe : la ville de Brigantia en Espagne doit son nom à Brigid ; de même, la tribu celtique des Brigantes du Yorkshire en Angleterre ; le Lac de Constance ("Bodensee" en allemand) s'appelait en latin "Lacus Brigantius", près duquel on trouve la ville de Bregenz ("Brigantinum" en latin). Dans l'Est de l'hexagone, on trouve maintes inscriptions votives à "Brigindo", nom de la déesse dans l'Est de la Gaule.
    Isabelle Wyatt rappelle que Brigid (ou Brigan, Brig ou, en Irlande, Bridghe) est la déesse du "dan", terme signifiant le savoir mais aussi la vitalité en tous domaines, englobant le visible et le caché. Comme dans nombre de processions de l'ère chrétienne, où elle est remplacée par une vierge Marie, on promène, au début du printemps, son effigie dans les champs, juchée sur un chariot ; elle est représentée sous les traits d'une jeune femme tenant en ses bras un enfant. On offre du lait sur son autel. Elle protège le bétail (surtout bovin). Elle est la mère du "Logos" celtique, l'Ogma irlandais ou l'Ogmios gaulois, dieu de la langue, de la littérature et de l'éloquence. Elle est une femme qui guérit et, à ce titre, elle est la protectrice des poètes et des écrivains (dont le statut reste très élevé en Irlande), car la poésie comme l'art de guérir sont des émanations des forces vitales que recèle le monde en abondance. Les rêves, les destinées, les prophéties relèvent également de la déesse, justement parce qu'ils indiquent un domaine où confluent et se mêlent passé et avenir. Brigid est fille du Soleil, car c'est du Soleil que le monde reçoit son être. Autre symbole lié à Brigid : le cygne blanc, essence de l'homme, dans sa pureté prénatale.
    Nous trouvons dans l'anthologie d'Astrid Bässler ces phrases du grand poète irlandais William Butler Yeats : « Derrière toute l'histoire irlandaise, nous trouvons une grande tapisserie murale, que même le christianisme doit accepter, pour s'y retrouver. Quand on observe ses plis sombres, on ne peut pas dire où commence le christianisme et où finit le druidisme ».
    Enfin, Hans Gsänger, dans une contribution assez longue, nous rappelle un texte ancien, l'Hymne de Broccan, où Brigid, symbole de la terre mère fécondée par le Soleil, est présentée comme la véritable mère du Christ, posant dès lors l'équation entre Brigid et Marie/Myriam, inacceptable pour le christianisme dogmatique, car tous les cultes mariaux seraient ramenés à leur matrice païenne, avec Brigid comme mère cosmique et le Christ comme avatar d'Ogmios.
    H. Gsänger nous rappelle aussi les écrits de Giraldus Cambrensis (= Gerald of Wales) (1145-1223?). Cet ecclésiastique anglo-gallois avait d'abord participé aux croisades anti-irlandaises du Roi Henri II, puis avait rompu avec la hiérarchie de l'église anglaise, pour devenir un écrivain indépendant, au style puissant et humoristique. Prolixe pour son temps, il rédigea également quelques ouvrages historiographiques et topographiques sur l'Irlande et le Pays de Galles (Topographia et expugnatio hibernica, Descriptio Kambriae, Itinerarium). Il y décrit les mœurs et les gens, y retranscrit des bribes significatives de sagas et de contes, avec d'importantes allusions à la fusion du culte de Brigid et des cultes mariaux, qui ne sont souvent rien d'autre que leur transposition christianisée. Notamment, Gerald rappelle que Sainte-Brigitte, l'abbesse de Kildare, entretient et garde un feu sans cendres, avec l'aide de 19 nonnes. On parlait à l'époque de "la flamme sans cendres des Gaëls". Ce feu de l'abbesse Brigitte sera perpétué par ses successeurs jusqu'en 1220, où, à l'instigation des inquisiteurs anglo-romains, le représentant du roi d'Angleterre, Henri de Loundres, le fait éteindre d'autorité.
    Gerald nous apprend également que Sainte-Brigitte est la patronne des étudiants (leg druidique?), la mac-léighinn, ce qui la lie directement à la déesse Brigid, protectrice des poètes et des écrivains.
    Le 1 février, jour de l'Imbolc celtique et de la Sainte-Brigitte, celle-ci, rapporte la légende, convie la "famille céleste". Les femmes irlandaises ont encore l'habitude de faire des "Brigid-crosses" à cette date ; ces croix sont confectionnées à l'aide de paille et placées au centre d'un carré, également tressé avec de la paille, jeu de formes qui donne la roue cosmique ou swastika. Ce rituel traditionnel relève, ajoute Gsänger, des "mystères irlandais", dont les racines sont païennes mais qui ont survécu longtemps en Irlande, après la christianisation. Que signifie le nombre 19, nombre des nonnes qui accompagnent Sainte-Brigitte dans l'entretien du "feu sans cendres"? Brigitte comme moteur cosmique est de fait accompagnée de 12 + 7 assistantes. Le nombre 12 fait référence aux douze signes zodiacaux, c'est-à-dire aux douze configurations des étoiles fixes, tandis que le nombre 7 correspond aux sept planètes du système solaire connues à l'époque. Le mystère irlandais de Sainte-Brigitte est donc la christianisation superficielle d'une cosmologie païenne immémoriale. Brigid/Brigitte harmonise donc les astres immobiles et les astres mouvants, elle est la gardienne de l'ordre cosmique. Dans la tradition irlandaise, les figures marquantes sont toujours accompagnées de 12 assistants ou disciples, mettant l'accent sur l'immuabilité cosmique : Columcille arrive à Iona (l'île sacrée des Hébrides) avec 12 "frères"; Colomban arrive en Europe centrale avec 12 "moines". Saint-Finnian de Clonard commence sa carrière, accompagné de 12 "apôtres". Le même principe vaut pour les traditions guerrières, comme nous le montre les récits des Chevaliers de la Table Ronde (Artus, Graal). L'iconographie irlandaise représente Brigid au centre de la Trinité, oblitérant ainsi le récit chrétien, plus récent, et affirmant, discrètement, la préséance du culte de Brigid (et d'Ogmios) sur le message strictement chrétien.
    Il existe également un rapport intime entre le culte immémorial de Brigid et le symbole du Chaudron de Dagda, réceptacle des forces constitutives de l'éther qui "forgent" le corps. Les forces qui arrivent dans un corps, en voie de constitution, en gestation, et qui ne servent pas directement à le "forger" physiquement et charnellement, virevoltent, libres et ludiques, dans l'âme de la personne et lui communiquent ses qualités artistiques et poétiques. Ce qui explique la triple fonction de Brigid, comme protectrice des "forgerons", des médecins (chargés de maintenir actives les forces vitales dans les corps des hommes) et des poètes.
    Dernière indication que nous livre Gsänger : il nous rappelle l'œuvre du poète écossais William Sharp (1855-1905), qui publiait sous le pseudonyme féminin de Fiona Macleod. Sharp/Macleod évoque les récits relatifs à Brigid/Bride dans From the Hills of Dreams (1896), ouvrage qui sera publié en allemand en 1922, sous le titre de Das Reich der Träume, dans la célèbre maison d'édition d'Eugen Diederichs, défenseur d'une religiosité alternative, enracinée, libertaire et vitaliste, qui imprégnera profondément le mouvement de jeunesse allemand, le Wandervogel.
    Bref, une anthologie qui permet de redécouvrir, derrière une figure mythologique féminine, la religion cosmique indo-européenne (puisque Brigid fait partie des dieux de la lumière du jour, les Tuatha De Danaan), qui ne s'est pas interrompue brutalement par la christianisation, mais s'est perpétuée intacte pendant plusieurs siècles, jusqu'à la conquête anglaise de l'Irlande, conquête ordonnée par Rome. Cette conquête a conduit à l'extinction du feu sacré de Kildare, donc au rejet de l'ordre cosmique immuable des douze configurations zodiacales et du jeu mouvant des sept planètes.
    (article paru sous le pseudonyme de "Detlev BAUMANN" dans la revue "Antaios").
    Astrid BÄSSLER, Brigid. Keltische Göttin und Heilige, Ogham Verlag/Verlag am Goetheanum, Freiburg/Br., 1999, ISBN 3-7235-1063-9.

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