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culture et histoire - Page 1932

  • La logique - La raison

    La logique et la raison sont sans doute les deux termes que revendique la pensée occidentale qui en a tiré parfois fierté ou vanité. C'est selon.
    Dans la raison, on englobe la philosophie, la science, la façon de bien raisonner, c'est à dire respecter les lois de la logique.
    Cette vision sera bien sûr contestée par des penseurs aussi différents que Nietzsche, Heidegger ou Feyerabend. Si la logique a pu être étudiée de façon plus ou moins technique, il n'a jamais été donné une définition acceptée par tous de la raison. Feyerabend écrira un livre intitulé « Adieu la Raison ». Quant à Heidegger, il énoncera sa phrase célèbre : « la Raison est l'ennemie de la pensée ». Comme si la logique et même la raison ne pouvaient être que des freins à la pensée, et même à l'épanouissement de l'individu, de son être. Elles ne pourraient même qu'appauvrir un homme riche de toute sa diversité et complexité.
    «L'intelligence n'est qu'une toute petite partie de nous-mêmes, nous sommes avant tout des être profondément affectifs. » (Barrés)
    « Le cœur a ses raisons que la raison ignore. » (Pascal).

    La logique
    La logique a été inventée par les Grecs. Le refus et la contradiction est venu avec les Eléates (Zenon d'Elée).
    La non-contradiction s'oppose à un raisonnement dialectique qui admet les contraires. La dialectique a été développée à son summum par Hegel et aussi par Marx.
    Les devoirs de français et de philosophie sont souvent construits selon le schéma : thèse, antithèse, synthèse.
    En mathématiques, on utilise uniquement la logique classique ou d'Aristote qui a pour principe essentiel le « tertium non datur », le tiers-exclu. Cette réduction de la pensée a comme contrepartie une prodigieuse efficacité, entre autres le raisonnement par l'absurde.
    Considérer la logique comme le fondement des mathématiques s'appelle le logicisme.
    Un autre courant, l'intuitionnisme de Brouwer et Heyting rejette le tiers-exclu. En revanche pour les Eléates, une bonne pensée doit être une pensée non contradictoire. Il ne faut pas oublier que dans l'Antiquité, la logique est née de l'art de vouloir persuader, imposer ses idées. Au Vème et  IVème siècle av. J.C., nous eûmes les orateurs et les sophistes, plus avocats que philosophes.
    Aristote comme Euclide pour les mathématiques de son époque présentera dans « L'Organon » les lois de la logique de son époque. On y trouve son fameux syllogisme « Tous les hommes sont mortels, or Socrate est un homme, donc Socrate est mortel », syllogisme qu'on peut expliquer par la théorie des ensembles.

     [〈Socrate X〉H ] M

    Descartes croira plus aux mathématiques, qui utilisent une intuition intellectuelle féconde, qu'à la logique d'un formalisme stérile.
    Leibniz a voulu créer une logique nouvelle. Les éléments du jugement pourraient être mis en formules. Les principaux principes de la logique classique sont :

    1. Le principe d'identité « A est A ». Une chose est ce qu'elle est. On retrouve Parménide : « ce qui est est, ce qui n'est pas n'est pas. »
    2. Le principe de la non-contradiction : « Une chose ne peut pas, en même temps, être et n'être pas ».
    3. Le principe du tiers-exclu : « De deux propositions contradictoires, si l'une est vraie, l'autre est nécessairement fausse, et réciproquement ».
    La logistique ou « logique symbolique » se veut un système de symboles
    (x)        [P(x) VQ(x)] et ~ P(a)
    or        [P(a) V(Q(a)] => Q(a)

    Kant avait affirmé que la logique « semble close et achevée ». Et pourtant la logique s'est prodigieusement développée avec Frege et Gôdel.
    Frege est un mathématicien, logicien, philosophe allemand. Il a élaboré un langage formel nouveau. Il a utilisé les quantificateurs. Pour lui, le langage ordinaire est ambigu, imprécis. Il a donc voulu fonder un langage idéal, vieux fantasme des logiciens.
    L'un des points importants chez Frege est l'antipsychologisme. Les lois de la logique sont celles de la vérité et non de l'esprit. Il s'oppose en cela aussi bien à Kant qu'à Nietzsche et d'autres ...
    Les mathématiques et même la logique ont été ébranlées par les deux théorèmes de Gôdel, suite à tous les travaux et réflexions sur l'axiomatisation du savoir comme les axiomes de Péano en arithmétique :

        1.     Tout système consistant (non-contradictoire) n'est pas complet, c'est-à-dire qu'il y aura toujours des propositions dont on ne pourra jamais dire si elles sont vraies ou fausses.
        2.     On ne peut pas démontrer qu'un système est consistant à l'intérieur de lui-même.

    Une autre définition de la logique est de prouver des thèses à partir de prémisses, c'est-à-dire que si les prémisses sont « faux » ou douteux, même un raisonnement logique parvient à des conclusions fausses ou oiseuses, surtout dans les domaines « flous » en dehors des mathématiques ou de ceux qu'on appelle « sciences exactes ».
    On peut toujours remettre en question les prémisses (les mathématiciens dans l'histoire des mathématiques ne s'en sont pas privés avec les géométries non euclidiennes). Dans les autres domaines (politique, économie, philosophie, ...) on peut dire tout et le contraire de tout et même en le justifiant. On en vient à faire de la métaphysique sans le savoir.
    Par exemple, dans les opinions politiques, la logique est-elle un secours pour raisonner, débattre et imposer ses idées (ce qui fut l'origine de la logique chez les Grecs) ? Les convictions politiques ont souvent comme fondements des raisons d'une grande complexité difficiles à expliciter (parfois du non avouable) ou ce qui relève de l'inconscient collectif, individuel, du viscéral ou du ressentiment. On en demanderait beaucoup à la logique de démêler tout cela.

    La notion d'axiome
    Les anciens justifiaient les axiomes par leur évidence, souvent basée sur les sens (surtout en géométrie). Pour Henri Poincaré, les axiomes d'une théorie ne sont que des conventions ou des définitions déguisées. La logique donne un sens nouveau aux mathématiques puisqu'elles ne se définissent plus par leur objet, mais par le raisonnement.

    La Raison
    On invoque souvent la raison contre les passions, la folie, l'irrationnel. Dans ce mot, on ne fait que mettre ses idées et sa propre pensée. Ceux qui ne pensent pas comme nous ne peuvent être que les ennemis de la Raison. On a tué au nom de la raison au cours de l'Histoire.
    Le XVIIIème siècle s'est défini comme le siècle des Lumières car la raison a été sans cesse invoquée contre l'ordre ancien, l'obscurantisme, le fanatisme qu'on a attribués bien sûr à l'autre, l'ennemi de la raison. L'idée de raison a commencé à se définir depuis l'Antiquité grecque. Les principes de la raison sont indépendants de l'expérience sensible pour Platon.

    Les principes de la raison au sens classique du terme :
        1.    Le principe de raison suffisante : « Tout ce qui est a sa raison d'être ». Leibniz définit ce principe : « Rien ne se fait sans raison suffisante. Autrement dit, rien n'arrive sans qu'il soit possible de rendre une raison qui suffise pour déterminer pourquoi il en est ainsi et non autrement. ».
        2.    Le principe de causalité : « Tout phénomène a une cause et les mêmes causes, dans les mêmes circonstances, produisent les mêmes effets ». Hume critiquera fortement ce principe puisqu'il ne verra dans la causalité qu'une pensée venant de l'habitude.
        3.    Le principe de finalité : « tout être a une fin ». Kant distinguera deux formes de fin :
     -  la finalité externe : un être peut avoir sa fin dans un autre être,
     -  la finalité interne : l'être est à lui-même sa propre fin.

    Les principes de raison permettent de comprendre le monde selon une vision classique de la raison.

    Histoire de la raison
    Depuis les Grecs, après les scolastiques, c'est à Descartes dans son « Discours de la Méthode » que l'on doit une définition de la raison.
    La raison est la faculté de bien juger et de discerner le vrai du faux.
    « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée, car chacun pense en être si bien pourvu que ceux mêmes qui sont les plus difficiles à contenter en tout autre chose n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils n'en ont ».
    Il y a une survalorisation des mathématiques chez Descartes. Avec la raison, l'homme devient « maître et possesseur de la nature ».
    Kant s'interrogera sur les conditions de possibilité de la science. La « révolution copernicienne » fait dépendre la connaissance de la structure « transcendantale » du sujet (en clair de la structure de notre cerveau). Il existe des « catégories » des principes qui font partie de notre constitution mentale, et que l'on doit considérer comme des « formes a priori » de la pensée.
    Hegel découvrit le caractère historique de la raison : « L'histoire universelle n'est que la manifestation de cette Raison unique ». Cette réalisation de la raison s'effectue selon une démarche dialectique.
    « La seule idée qu'apporte la philosophie est la simple idée de la raison, l'idée que la Raison gouverne le monde et que, par conséquent, l'histoire universelle s'est, elle aussi, déroulée rationnellement » (La Raison dans l'Histoire).

    L'empirisme
    Ce courant fut surtout anglais avec Locke et Hume. Pour Locke, à la différence de Descartes, il n'y a pas de connaissance innée. On a une « table rase ». Nos idées viennent de la sensation et de la réflexion. Pour Hume, les idées ne sont que des copies des impressions d'origine externe. Le principe de causalité est acquis par l'expérience.

    La phénoménologie
    La pensée d'Husserl fut une critique radicale de la Science et de l'idée de raison. Il a fortement critiqué la mathématisation du monde depuis Galilée. Avec la physique galiléenne, l'homme pense que le « vrai monde » serait mathématique. La science est devenue « objectiviste » obsédée par un idéal mathématique. Husserl reviendra au monde premier, le monde vécu (le lebenswelt). La Raison chez Husserl n'est que le produit de notre praxis et de notre réflexion sur cette praxis. La Science n'a fait que recouvrir d'un système axiomatique le monde de la vie. Husserl part du projet cartésien d'établir la certitude pour aboutir à une critique radicale de ce projet.

    L'irrationnel
    Kant avait déjà vu les limites de la Raison puisque nous ne pouvons connaître qu'à travers les formes « a priori » de la sensibilité comme l'espace et le temps. Nous n'avons accès selon Kant qu'aux phénomènes et non aux noumènes (choses en soi). La phénoménologie (comme Nietzsche) critiquera fortement cette séparation du monde noumène/phénomène.
    Bergson verra dans la raison un obstacle à l'intuition. Le surréalisme valorisera l'irrationnel en nous. « Surréalisme : dictée de la pensée en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ». (A. Breton). Kierkegaard insistera sur les notions d'angoisse, de doute, sur la mort, l'amour qui échappent à la Raison.

    Adieu la Raison de Feyerabend
    Feyerabend dans son livre « Adieu la Raison » a une position à la fois iconoclaste et radicale vis-à-vis de la Raison occidentale qui accumulerait tous les maux. « La civilisation occidentale elle-même a perdu sa diversité ». Comme pour la pensée phénoménologique, Feyerabend remet en question les idées de Raison et d'Objectivité. Pour Husserl, il n'y avait pas d'Objectivité mais l'intersubjectivité. Feyerabend ne croit pas non plus à l'objectivité. Un point de vue est toujours lié à des attentes, des idées ou des espoirs humains. Il y a beaucoup de culpabilité et de mauvaise conscience chez Feyerabend vis-à-vis de la Science occidentale : « La science occidentale a maintenant infecté le monde entier comme une maladie contagieuse et que beaucoup de gens tiennent ses productions comme allant de soi... ».
    Les critiques très fortes de Feyerabend sur la Raison occidentale aboutissent à une survalorisation des autres cultures et à un dénigrement des la pensée occidentale. Il n'y a pas d'universalité de la connaissance scientifique. Feyerabend est favorable à la diversité, à la pluralité des visions du monde contre l'uniformisation occidentale. Cette pensée sur bien des points rejoint celle de Lévi-Strauss.

    Conclusion
    Sur les canons de Louis XIV, il y avait écrit : ULTEMA RATIO, vision de la raison parmi d'autres. On a fait inclure dans l'idée de Raison tout ce qu'on a bien voulu. Hume avait finement remarqué qu'en fin de compte ce sont les passions qui décident, la raison pouvant tout justifier.
    Husserl a bien vu que la raison née en Grèce est en perpétuelle construction. La mécanique quantique a bouleversé notre vision du monde et de la physique théorique. La causalité a été remise en question qui était pourtant un des grands principes de la raison au sens classique. L'évolution de la logique a changé notre vision du vrai en mathématiques.
    Dans le domaine religieux, foi et raison se sont affrontées. Le christianisme a voulu faire une synthèse des deux.
    Les déconstructeurs de la raison comme Nietzsche ou Heidegger ont porté les coups les plus durs contre les idées de Science et d'Objectivité. L'homme est fait de rationnel et d'irrationnel, même si la culture occidentale a souvent étouffé notre faculté d'imagination, d'intuition et de folie.
    Patrice GROS-SUAUDEAU

  • Transmission du nom : la Révolution poursuit son oeuvre destructrice

    Un enjeu important, impliqué par le projet de loi actuellement débattu à l’Assemblée, et intrinsèque au bouleversement en cours des lois de la filiation : la transmission du patronyme. Car il se trouve, dans le projet sur le mariage homosexuel, une disposition concernant le nom patronymique et touchant tous les couples : c’est ainsi que le député Hervé Mariton a dénoncé hier, à l’Assemblée, « une véritable révolution ». Cette disposition, inscrite dans l’article 2 du projet, concerne la dévolution du nom de famille: en cas de désaccord ou d’absence de choix des parents, les noms de chacun d’eux, accolés dans l’ordre alphabétique, seront donnés à l’enfant, alors qu’actuellement c’est le nom du père qui est attribué.

    « Vous proposez une révolution mais cette révolution avance masquée », a lancé Hervé Mariton. « Là où aujourd’hui un enfant s’appelle Durand, il s’appellera demain Durand-Martin sauf si les parents demandent explicitement qu’il s’appelle Durand », a-t-il expliqué. Quant au député UMP Marc Le Fur, il s’est exclamé : « Nous allons engager une réforme majeure qui va engager le nom de famille et la ministre de la Famille n’est toujours pas là ! (…) Les Français vont se rendre compte que cette réforme aura un impact : c’est l’effacement du père ! » À gauche, Christophe Bouillon a répondu : « Oui, c’est une révolution, nous l’assumons. Nous assumons que le père ne soit plus le seul à donner le nom ».

    Il y a manifestement une résurgence de la dialectique traditionnelle droite/gauche dans le paysage politique actuel : d’une part les conservateurs, ceux qui sont attachés à l’ordre traditionnel des choses dont ils savent que l’homme n’est pas l’auteur, tout en en étant tributaire dans toutes les dimensions de l’économie humaine ; de l’autre les progressistes qui veulent émanciper l’homme de toutes normes, qu’ils jugent d’ailleurs davantage conventionnelles que naturelles. Ce qui est en jeu, c’est l’homme lui-même dans son rapport au monde : est-il débiteur, attaché à la transmission d’un héritage dont témoigne entre autre le patronyme ? Ou doit-il s’affranchir, révolutionnaire, de tout ce qui l’attache à autre chose qu’à lui-même, proclamant son absolue indépendance, n’étant dépositaire de rien ?

    Oui, la question de la filiation, c’est celle de l’héritage et de la transmission. Fondamental pour comprendre l’homme. La Révolution poursuit son œuvre destructrice des repère naturels, rendant l’homme un orphelin..

    http://www.contre-info.com/

  • Culture de l’excuse, délinquance, immigration… Stop ou encore ?

    Ahmed Ben Bella,   premier président de l’Algérie indépendante entre 1962 et 1965, est mort hier à Alger. Ecarté brutalement du pouvoir, il fut remplacé à la tête de l’Etat FLN par Houari Boumediene, resté célèbre par sa prédiction, souvent citée ces dernières décennies par Jean-Marie Le Pen. En mars 1974, M. Boumediene déclarait ainsi : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. »

     Dans son Mémoire de géopolitique sur la France multiethnique de 2030 (Collège Interarmées de Défense, mars 2004), le Commissaire Principal de la Marine, Florian Chardès, notait que « 75% de l’immigration actuelle est une immigration de peuplement, l’immigration de travail représentant seulement 10% du total annuel. » « Aujourd’hui, la Seine-Saint-Denis est le premier département français dans lequel naissent plus d’enfants d’origine extra-européenne que d’enfants d’origine européenne. Cette situation préfigure celle de l’ensemble du territoire métropolitain à compter des années 2040. »

     Une immigration qui tiers-mondise la France à tous les niveaux (socialement, économiquement, culturellement…) et qui est aussi responsable de la flambée de l’insécurité depuis trente ans. Faut-il le rappeler, les départements et villes les plus criminogènes sont aussi ceux les plus touchés par l’immigration de peuplement.

     Le Figaro rapportait notamment ce jeudi  qu’un « commerçant de 39 ans, connu des services de police et neveu de Saïd Tir, caïd marseillais du trafic de drogue abattu en avril 2011 -« considéré comme l’un des trafiquants les plus influents des quartiers Nord de Marseille »- « , a été tué hier soir de plusieurs balles de fusil d’assaut alors qu’il circulait dans sa voiture dans le 3e arrondissement de Marseille (…). En 2011, 20 règlements de comptes ont été recensés dans les Bouches-du-Rhône (29 victimes dont 16 morts), dont 15 à Marseille (23 victimes dont 13 morts), selon la préfecture. »

     Dans la nuit de mardi à mercredi, à Saint-Alban-Leysse, prés de Chambéry (Savoie) cette fois, c’est un policier, le brigadier-chef et père de famille Cédric Papatico, 32 ans, appartenant à la brigade anti-criminalité (BAC) qui a été percuté sciemment et traîné sur une trentaine de mètres par le 4×4 Porsche Cayenne de l’équipe de cambrioleurs que la BAC a surprise en pleine action.

     Nous l’évoquions sur ce blog, comme le FN  Xavier Raufer a fait justice il ya déjà longtemps de l’explication  économique (la crise, le chômage…) pour expliquer le basculement dans l’incivilité, la délinquance, la violence. Il a ainsi rapporté que le taux de pauvreté monétaire, c’est-à-dire de gens qui n’ont pas d’argent est de 19,5% dans la Creuse et de 18% en Seine-Saint-Denis ; que les deux tiers des immeubles dégradés en France se trouvent dans la Creuse. Dégradations qui elles, ne sont pas le fait des saccages commis par leurs habitants.

     « Les pauvres sont-ils en Seine-Saint-Denis ? Non. La vraie misère est dans le Cantal et dans la Creuse. Ceux qui n’ont pas d’argent, qui vivent dans des immeubles dégradés, qui sont éloignés des services publics, qui n’ont pas accès aux prestations sociales parce qu’ils ne savent pas qu’elles existent (vivent dans ces départements ruraux) ». « Une fois de plus cette culture de l’excuse (de la délinquance) est une escroquerie mais désormais on en a la preuve. »

     Bruno Gollnisch constate d’ailleurs que malgré le marasme social qui sévit tout particulièrement depuis 2008 aux Etats-Unis, la criminalité continue d’y baisser pour atteindre son plus bas niveau depuis quarante ans. Autant dire que l’explication sociologico-environnementale, gauchisante de la délinquance -« c’est la faute à la société »- ne saurait servir d’explication toute trouvée et magique à l’explosion des crimes et délits dans notre pays.

     Bref Sarkozy et l’UMP au pouvoir ont refusé ou ont été incapables de prendre les mesures nécessaires pour enrayer la délinquance et la libanisation dela France.

     Marine Le Pen le rappelait hier soir plus largement, « le contexte international nous donne raison, le contexte économique nous donne raison. Les problématiques d’immigration sont aujourd’hui telles que la lucidité des Français sur ces problématiques est plus importante (…). Pendant cinq ans (Nicolas Sarkozy) a démontré que les seuls qui étaient capables véritablement de prendre les choses en main, de ramener un peu d’ordre dans notre pays, de faire preuve de la fermeté nécessaire, et bien c’était ma candidature ! »,

    12 avril 2012 http://www.gollnisch.com

  • De la démocratie totalitaire, un entretien brillant avec Michel De Jaeghere (Radio Courtoisie)

    Radio Courtoisie ‘Les trésors en poche’ 31/01/2013

     

          Anne Brassié recevait Michel De Jaeghere, journaliste, écrivain, directeur des hors-série du Figaro et du Figaro histoire, pour une émission intitulée “C’est mon choix, c’est ma loi”, à l’occasion de la publication de La Démocratie peut-elle devenir totalitaire ?
      11 auteurs, 406 pages, Éditions Contretemps 2012 ISBN 978-2-916951-13-3

     

      22 € Paru le 25 novembre 2012.

    l’entretien commence à 8’03

    Une réflexion dont le point de départ sont deux articles de la Déclaration des Droits Universels de L’Homme :
    - Article 3 : toute autorité qui n’est pas élective, n’est pas légitime
    - Article 6 : la loi est l’expression de la volonté générale

    Quelques points clés de l’émission :

    • Le bien commun vs la volonté générale
    • Aveuglement collectif révolutions arabes : le chaos a remplacé un ordre injuste
    • Du risque d’un pouvoir démocratique illimité
    • Pas de principe transcendant : c’est la majorité qui décide du bien et du mal
    • Les ferments totalitaires de la démocratie
    • Populisme vs volonté du peuple
    • Un paradoxe contradictoire : le principe démocratique vs loi de la majorité
    • Les attaques de biais des institution non démocratique : famille, religion catholique, entreprise, nation
    • Les catholiques ont intériorisé les attaques contre leur religion non démocratique
    • l’abandon de souveraineté, l’immigration, l’Europe …
    • Le couac du referendum
    • De l’invention du populisme
    • le regard lumineux de St Thomas d’Aquin sur l’exercice bien compris de la démocratie
    • 2 principes antagonistes : volonté générale vs bien commun
    • Hypertrophie de l’individualisme : l’individu roi
    • C’est mon choix, c’est ma loi
    • les « vieux » envoyés ad patres : 1 conséquence irrésistible d’un choix possiblement démocratique
    • Église et démocratie à travers l’histoire
    • Le choc frontal de la religion catholique et de la démocratie : les papes virulents : Jean Paul II en tête
    • Tocqueville prophète de la démographie totalitaire : un texte édifiant à connaitre
    • Démocratie athénienne et démocratie moderne
    • Athènes contre les droits de l’homme

    http://www.fdesouche.com

  • Guerre au Mali : L'expert sur l'Afrique Bernard LUGAN interrogé par Philippe CONRAD

    Bernard LUGAN est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'Afrique.


    Guerre au Mali par BernardLugan

  • Mali : "Azawad, exode et résistance" (reportage de 1992)

    Reportage de Jean-Claude Honorat, images de Bernard Peyrano.

    "AZAWAD, Exode et Résistance", tourné en 1992 montrait pour la première fois l'armée de l'AZAWAD. Ces touaregs que le pouvoir central de Bamako traitait de bandits et de coupeurs de route étaient en fait formés, disciplinés et organisés en véritable structure militaire. L'armée invisible de l'Azawad montrait enfin son vrai visage au monde, mais ce reportage révélait aussi la présence de trente mille civils touaregs fuyant les massacres de l'armée malienne et réfugiés à la frontière mauritanienne dans un état sanitaire désespéré.

    http://www.theatrum-belli.com

  • Maurras : un nationalisme esthétique en héritage

    Après avoir consacré un volume à l’héritage maurrassien en matière de culture, les Éditions Septentrion ont pris le parti d’envisager les rapports privilégiés entretenus par L’Action française avec la littérature.

    Un vaste programme quand on sait combien de grands écrivains adhérèrent au mouvement, ou du moins s’affichèrent comme compagnons de route ou s’en revendiquèrent comme les héritiers.

    Au centre de la féconde triangulation que définissent l’esthétique, la littérature et le nationalisme, on rencontrera en tout premier lieu la figure tutélaire de Frédéric Mistral, à qui Martin Motte consacre une substantielle étude. Il y montre notamment à quel point le poète provençal, chef de file du Félibrige, sera le véritable maître à écrire comme à agir d’un Maurras qui sera complètement ébranlé lors de sa mort en 1914. L’admiration était telle que Motte en vient à émettre l’hypothèse que Maurras s’est identifié à Mistral « au point de reproduire son existence et comme si la littérature, matrice commune de leurs destinées, avait été pour eux le substitut d’une impossible politique, le dernier bastion de l’Harmonie dans un monde en proie au chaos ». La fascination envers l’auteur de Miréio perdurera puisque, vingt ans après sa disparition, presque jour pour jour, c’était encore en sa mémoire que le Martégal composait un poème pendant que l’insurrection du 6 février battait son (et sang) plein.

    À travers une étude à l’allure académiquement irréprochable, il demeure perceptible que Jean El Gammal rend un hommage discret à l’immense talent de Léon Daudet, dont on ne perçoit pas encore aujourd’hui – sans doute parce que cela n’est pas de bon ton – l’importance de l’envergure de critique. Daudet le fils avait la plume féroce que l’on sait, et entre les mains du médecin qu’il était, le scalpel se transformait souvent en couteau de boucher. Trois noms sont associés à la postérité de Léon Daudet, et ce sont ceux de trois géants : Proust, qui n’aurait peut-être pas reçu de si bonne grâce le Goncourt en l’absence de l’auteur des Morticoles dans le jury ; Bernanos, que Daudet remarqua en 1926 avec le long ébranlement qu’est Sous le soleil de Satan ; Céline enfin, dont il prononça un éloge enflammé dans les colonnes de l’AF, ce qui ne fit pas que des heureux. Mais Daudet n’avait-il pas rétorqué un jour à Pol Neveux, que le Voyage avait scandalisé : « La patrie, je lui dis merde, quand il s’agit de littérature » ?

    Le dialogue littéraire au sein de l’AF ne se crée pas qu’entre individualités, même s’il est particulièrement intéressant de replonger au cœur des polémiques qui éclatèrent, par exemple entre Maurras et Claudel. L’implication est également collective, soit qu’elle concerne des groupes un tant soit peu structurés (La Jeune Droite) soit qu’elle relève de tenants d’une même génération, non-revendiquée et identifiée de l’extérieur (les Hussards, par exemple). Chez la Jeune Droite, représentée par Maxence, Fabrègues, Maulnier et Brasillach, l’empreinte maurrassienne est indéniable, mais Olivier Dard a tenu à affiner les liens entre esthétique et politique pour aboutir à ce qu’il nomme un bilan « en demi-teinte », marqué à la veille du conflit de 1940, non pas à un total désaveu de Maurras, mais à un retour de balancier vers Barrès ; certains personnalistes verront en effet dans le chantre du « Culte du moi » une réponse plus pertinente à la crise de leur temps. Marc Dambre recentre quant à lui l’influence littéraire de Maurras parmi les Hussards sur Roger Nimier, via le truchement de Pierre Boutang. Les Laurent, Déon et autres Blondin auront envers leur grand aîné une révérence lucide, qui les rendra sensibles au poète, à l’homme de culture et de civilisation, mais fort peu au polémiste prônant le « politique d’abord ».

    Maintes autres divergences et convergences sont à découvrir dans ce volume, où aucun nom n’est omis, de Bourget à Gide, de Blanchot à Laudenbach, et dont le champ de réflexion dépasse les frontières hexagonales pour transporter le propos dans le Portugal de Pessoa ou la Roumanie de l’entre-deux-guerres. Un seul regret : celui de voir se clore une passionnante série de recueils où les principaux axes de l’héritage maurrassien auront été envisagés avec toute la scientificité requise. À moins que, d’ici deux ans…

    Frédéric Saenen - Parutions.com, le 18/12/2012 - La Nouvelle Bataille

    http://www.actionfrancaise.net

  • Paul Gottfried, un auteur incontournable pour comprendre le conservatisme américain

    Professeur de Lettres classiques et modernes à l’Elizabethtown College, président du Henry Louis Mencken Club, co-fondateur de l’Académie de Philosophie et de Lettres, collaborateur du Ludwig von Mises Institute et de l’Intercollegiate Studies Institute, Paul Edward Gottfried est une figure éminente du conservatisme américain et auteur de nombreux livres et articles consacrés au paléo et néoconservatisme.
    Son livre, Le Conservatisme en Amérique / Comprendre la droite américaine, vient d’être publié en français par les Editions de l’Œuvre. Présenté par Arnaud Imatz, l’ouvrage retrace l'histoire de ce mouvement des années 1950 à nos jours. Pour les Européens, le conservatisme est représenté par le Parti républicain. Or, semble-t-il, le courant conservateur balaie un spectre politique et social plus large que celui couvert par ce parti. Son auteur est en particulier très critique à l'égard des « néoconservateurs » ou « néocons » qui sont pour lui étrangers au conservatisme. A la veille des élections présidentielles américaines, Arnaud Imatz éclaire le lecteur sur les véritables enjeux de la politique outre-atlantique
    Polémia
     

    Au cours des dernières décennies, plusieurs livres de qualité ont été publiés sur le conservatisme américain, un mouvement que les journalistes et les politologues de tout bord s’accordent à considérer comme l’une des principales forces des Etats-Unis du tournant du XXIe siècle. Ces travaux, parfois excellents, sont malheureusement tous en anglais. On se doit de rappeler ici l’enquête de George H. Nash, The Conservative Intellectual Movement in America Since 1945 (1976, révisé en 1996), l’encyclopédie publiée par l’Intercollegiate Studies Institute, American Conservatism (2006), ou encore l’essai des journalistes britanniques de The Economist, John Micklethwait (2005) et Adrian Woolridge The Right Nation : Conservative Power in America, qui, en dépit d’un regrettable amalgame entre mouvement conservateur et parti républicain, constitue une assez bonne introduction au sujet. Cependant, un seul livre domine vraiment toute la production des années 2000 en raison de la rigueur, de la solidité et de la profondeur de ses analyses : Conservatism in America. Making Sense of the American Right (2007, rééd. 2009), du professeur d’histoire des idées, Paul Gottfried.

    Jusqu’à ce jour, en français, rien, ou presque rien. Rien qui ne méritait d’être cité, à l’exclusion peut-être du livre collectif, de facture très inégale, dirigé par Charles-Philippe David et Julien Tourelle : Le Conservatisme américain (Québec, 2007). Mais voilà que, «Oh divine surprise ! », comme aurait dit Jean Moréas, les éditions de l’Œuvre nous offrent enfin la traduction du livre de référence de Paul Gottfried, Le Conservatisme en Amérique. Comprendre la droite américaine, assortie d’une postface de l’auteur, qui a été écrite à l’occasion des imminentes élections présidentielles opposant Barack Obama à Mitt Romney.

    Il y a déjà un peu plus d’un an, j’avais eu le plaisir de présenter les travaux du professeur Gottfried au public français. Celui-ci m’avait alors accordé un long et passionnant entretien dont les versions abrégées et complètes avaient été publiées, presque simultanément, dans la Nouvelle Revue d’histoire (nº 56) et dans Polémia (*) (5 septembre 2011). Je me réjouis aujourd’hui de l’initiative des éditions de l’Œuvre et je ne puis que recommander avec insistance la lecture du beau livre de Gottfried appelé sans nul doute à devenir un classique du thème. Esprit indépendant et honnête, l’auteur sait poser les bonnes questions et apporter les réponses solides et argumentées du véritable spécialiste.

    Pourquoi les disciples d’Edmund Burke, ceux des conservateurs du XIXe siècle, de l’entre-deux-guerres et de la Guerre froide (Russell Kirk, Buckley et tant d’autres) ont-ils laissé la place aux adeptes des abstractions universelles, des idéaux rationalistes, aux partisans de la croisade démocratique mondiale ? Pourquoi le conservatisme, qui refusait la politique étrangère interventionniste néo-Wilsonienne et qui était soucieux de limiter la croissance du gouvernement central, a-t-il été marginalisé ? Pourquoi l’alliance des anti-New Dealers, des anticommunistes, des traditionalistes catholiques et des évangélistes a-t-elle monopolisé le label « conservateur » aux dépens des libéraux classiques, des constitutionnalistes stricts et des Jeffersoniens ? Pourquoi l’union des conservateurs se fait-elle aujourd’hui autour de l’idéalisation du Welfare State démocratique, de la croyance aux valeurs universelles et aux droits de l’homme, alors que ces « idéaux sacrés » ont été écornés par les conservateurs et traditionalistes d’antan et le sont désormais par les tenants d’une gauche qui se déclare postmoderne ?

    Pourquoi la droite américaine est-elle tombée dans les mains d’anciens gauchistes désenchantés qui haïssaient les Soviétiques pour avoir, selon eux, trahi l’idéal d’une humanité réformée ? Pourquoi les néoconservateurs sont-ils idéologiquement et sociologiquement si proches du centre-gauche ? Pourquoi, enfin, en dehors de quelques rares dissidents, le mouvement conservateur (y compris la droite religieuse et la droite populaire antiélitiste) en est-il venu à accepter le leadership des néoconservateurs, depuis le début des années 1980 ?

    Autant de questions capitales auxquelles Paul Gottfried répond sans détours. Renouvelant l’approche de son objet d’étude, il a l’immense mérite de nous donner la grille de lecture essentielle, les clefs indispensables pour comprendre l’évolution historique, les ruptures d’hier et les métamorphoses récentes d’un courant méconnu en France. Un dernier conseil : amateurs de visions simplistes et stéréotypées, laudateurs camouflés et honteux de la pensée unique, passez votre chemin !

    Arnaud Imatz  2/11/2012

    (*) Voir aussi du même auteur :

    Entretiens avec Paul Gottfried : les étranges métamorphoses du conservatisme

    Paul Gottfried, Le conservatisme américain / Comprendre la droite américaine, éditions de l’Œuvre, novembre 2012, 304 pages.

    Correspondance Polémia – 3/11/2012

  • Hollande sort son revolver, ses amis parlent de culture

    Nos avions frappent des « bases logistiques », des « camps d’entrainement » désertés, nos troupes pénètrent dans des villes vides de dhjihadistes qui se sont évaporés dans la nature… Gageons que les coups les plus durs qui seront assénés aux groupes armées islamistes le seront pas nos forces spéciales lesquelles par définition agissent dans l’ombre et hors des « conventions » de la guerre classique. C’est un discours a contrario bien conventionnel que François Hollande a tenu samedi, lors de sa visite éclair au Mali, à Bamako.

    Le chef de l’Etat a exhorté les militaires français à « être exemplaires » et à respecter « les droits de l’homme. » Les djihadistes qui tomberont sous les coups de nos soldats de la paix et du camp du bien, seront donc tués dans le respect des immortels principes, ce qui est un motif de satisfaction d’une hypocrisie foncièrement socialiste.

    Mais surtout, pour écarter l’accusation infamante de néo-colonialisme qu’entraîne cette intervention militaire, François Hollande a utilisé un vocabulaire choisi. Il a évoqué la « dette » que la France paierait aujourd’hui par cette intervention aux Maliens et aux Africains qui se sont battus dans nos troupes… coloniales. Tartufe pas mort…

    Le même jour en France, le TGV assurant la liaison Marseille-Nice était attaqué par une bande d’une vingtaine de « jeunes »…très jeunes, apparemment âgés de 15 à 20 ans. Ils sont parvenus à immobiliser le train sur la voie avant de tenter de pénétrer dans les rames.

    « On est revenu à l’époque de l’attaque des diligences, on est en plein Far West. Nous avons déjà eu à Marseille des attaques de trains de marchandises dans les quartiers Nord, et des agressions régulières sur les contrôleurs, maintenant on a franchi un cran supplémentaire dans le sud de la ville avec cette attaque hors normes », a estimé David-Olivier Reverdy, du syndicat de policiers Alliance.

    Lors de leur intervention, les forces de l’ordre ont été accueillies à coups de jets de pierre puisque les assaillants avaient stoppé le TGV à hauteur de la cité Bel Air dans le 11e arrondissement, un quartier lui aussi  très jeune de Marseille.

    Une dizaine d’entre eux ont été arrêtés. Le lendemain c’est cette fois dans le train circulant entre Perpignan et Avignon que les « jeunes » ont montré leur talent en frappant un contrôleur et en le menaçant avec un couteau alors qu’ils bloquaient les portes, empêchant le train de repartir de la gare de Frontignan.

    Pour en revenir à l’attaque du TGV Marseille-Nice, la presse a rapporté, citant quelques « sources », que l’objectif des jeunes aurait était de faire du buzz sur Internet, dans le cadre d’un clip promotionnel pour un groupe de rap.

    Si c’est au nom de la culture urbaine, ne doutons pas que nos jeunes artistes devraient bénéficier de circonstances atténuantes, tant il  est vrai que douter de la pertinence du concept de culture jeune expose à des risques d’excommunication hors du champ républicain.

    Nous l’avons vu encore en fin de semaine dernière avec les réactions suscitées par le geste rabelaisien de Bruno Gollnisch contestant « les décisions culturelles de la région, qui subventionne à hauteur de plusieurs dizaines de milliers d’euros des groupes musicaux » aux propos particulièrement obscènes.

    Il a fallu cette réaction symbolique pour que les médias rapportent, même si ce fut souvent de manière partiale et tronquée, le combat du groupe FN en Rhône-Alpes notamment, contre le gaspillage des impôts des contribuables.

    TF1, Libération, Le Figaro, BFM TV Le Parisien, La provence, 20 minutes, Europe 1, , France 3 le Progrès de Lyon, La dépêche, directmatin.fr , le Huffington post, Le Point, Le Nouvel obs, des dizaines de blogs d’information se sont fait l’écho de cette séance au Conseil régional.

    Il est intéressant de noter que dans neuf cas sur dix, les sites des médias concernés, à l’instar de la dépêche de l’ AFP, n’ont pas  vraiment cité les paroles les plus choquantes du groupe « Brice et sa pute » que l’exécutif régional entend promouvoir.

    Au nombre des commentateurs offusqués par  la réaction de Bruno, le plus (involontairement) drôle fut Yves Delahaie « Ex-MoDem, prof, auteur », dont la prose (déjà citée par nous) est hébergée par un blog du Nouvel Obs

    « J’ai toujours été de ceux qui se sont offusqués du verrouillage de nos institutions avec le refus de la proportionnelle afin de faire le barrage au Front National a-t-il notamment écrit. Ne serait-ce que parce qu’il est inefficace à partir du moment où le parti de Marine Le Pen flirte avec les 20%. »

    «Mais, poursuit-il,  il faut bien avouer que les élus FN ne font rien pour légitimer leur présence parmi les représentants de la République. Surtout quand on se souvient que le même Bruno Gollnisch avait déjà provoqué un coup de force à l’Assemblée nationale en 1987. »

    En fait de coup de force, le citoyen Delahaie cite un livre de Renaud Dély qui évoque ce fameux soir du 10 octobre 1987 ou, pour mettre en lumière « l’absentéisme des députés, les élus  frontistes avaient (enfreint le règlement) pour tourner les clés de vote électronique de leurs adversaires ». La république en tremble encore !

    Ce que ni lui M. Dély n’ont compris ( ?), c’est qu’au cours de ce débat relatif à la répression du trafic de drogue, l’absentéisme des élus partis du Système –à l’exception de 6 élus, toutes tendances confondues- était tout sauf anodin et donnait lieu à chaque vote à un tournage des clés, qu’ILLÉGALEMENT  les députés de droite comme de gauche laissaient sur leur pupitre.  

    Enfin, avait été greffé sur ce texte, en violation de la constitution, une disposition qui préfigurait la loi Gayssot et qui prétendait interdire certaines revues historiques hétérodoxes, ce qui n’avait rien à voir avec le débat initial sur la drogue.

    «Oui extrémiste, il (Bruno Gollnisch, NDLR) l’est assurément affirme cependant M.  Delahaie. Et ces attitudes sont tout simplement indignes de notre République. Montrer ses fesses à l’Assemblée, voter à la place d’un autre élu, voler le perchoir… Autant de forfaits qui siéent mal à celui qui se revendique de la tradition et des valeurs de la France. Autant de preuves, après tant et tant d’autres, qui confirment la véritable nature d’un parti extrême, d’extrême droite. Sans l’ombre d’un doute. »

    Si M. Delahaie s’échine à faire trembler le lectorat bobo, qui en matière de culture peut toujours faire son éducation avec les petites annonces si rafraîchissantes du Nouvel Obs, le FN tente tout simplement de briser l’ostracisme médiatique,  de faire entendre la voix de la raison , y compris dans le fameux « domaine culturel »

    Le site Rue 89 Lyon le résume assez maladroitement en affirmant que « le FN s’est globalement fait une spécialité de la contestation des propositions portant sur le domaine culturel, refusant systématiquement les subventions attribuées à des compagnies, des associations ou des groupes, plus particulièrement quand le propos tenu ne lui convient pas »

    Relevons en guise de conclusion  qu’il est très révélateur de la décadence française et occidentale que ce qui devrait ressortir du simple « divertissement » auditif - il en faut après tout pour tous les goûts -, puisse, par un incroyable glissement sémantique, par démagogie, jeunisme ou réelle confusion, être apparenté au « domaine culturel ».

    Des rebelles en carton pâte financés par les impôts des bourgeois et autres céfrans qu’ils méprisent, là aussi le symbole est parlant et résume bien la victoire (les dégâts)  de l’idéologie soixante-huitarde et libérale-libertaire.

    http://www.gollnisch.com