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divers - Page 168

  • Guerre: s'adapter pour vaincre

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    par Thibault LAVERNHE

    Ex: https://metainfos.fr

    Au cours des XIXe, XXe et déjà XXIe siècles, les organisations militaires du monde – et singulièrement les armées occidentales – ont été marquées par le sceau de l’évolution rapide, qu’elle soit technologique, doctrinale ou culturelle. Sous l’effet de l’adversité, du progrès scientifique ou des évolutions sociales, les armées, sans exceptions, ont eu à relever très régulièrement des défis existentiels dont elles sont ressorties profondément changées.

    2405446109.jpgEn prenant sept cas d’école de la conduite du changement dans les armées, Michel Goya propose ainsi avec S’adapter pour vaincre une analyse des rouages de l’adaptation des grandes structures militaires sous la pression de leur époque : qu’il s’agisse de l’ascension de l’armée prussienne au XIXe siècle, de la métamorphose de l’armée française durant la Première Guerre mondiale, du déclin de la Royal Navy au cours de la première moitié du XXe siècle ou encore de la confrontation de l’US Army avec la guerre moderne à partir de 1945, l’animateur du blog La Voie de l’épée met à chaque fois en lumière les inducteurs de la mue de la Pratique (avec un grand « P » sous la plume de l’auteur) au sein de ces organisations complexes. Car, pour Michel Goya, « faire évoluer une armée, c’est faire évoluer sa Pratique », cette même Pratique étant « le point de départ et d’arrivée du cycle de l’évolution ».

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  • Cinq questions à François-Bernard Huyghe sur l’art de la guerre idéologique

    François-Bernard Huyghe, médiologue, directeur de recherche à l’Iris a déjà écrit une trentaine d’ouvrages parmi lesquels La Soft idéologie (Robert Laffont), La Désinformation (Armand Colin), Dans la tête des gilets jaunes (V.A. Editions), Fake news (V.A. Editions). Il vient de publier aux éditions du Cerf L’Art de la guerre idéologique, sur lequel nous l’Ojim a souhaité l’interroger.

    On parle d’un épuisement des grands récits, d’un désenchantement vis-à-vis des mythes mobilisateurs. Parler d’idéologie en 2020 est-il encore d’actualité ?

    François-Bernard Huyghe : Plus personne ne croit, comme à la la fin du XX° siècle, qu’une des deux grandes utopies opposées doive l’emporter bientôt : ou bien le communisme ou bien la société libérale d’abondance, avec fin de l’histoire. Il y a un mythe pour lequel certaines minorités sont encore prêtes à donner leur vie : le califat djihadiste promet le salut de l’âme et la conquête de la Terre qui devra se soumettre à la loi divine. Il ne sépare pas guerre idéologique de guerre tout court.

    Un autre mythe se répand, surtout chez les jeunes, la terreur climatique : ou bien nous freinons le réchauffement (mais comment ? par des «modes de vie » par des changements politiques autoritaires imposant la pénurie ?) ou tous les vivants périssent. C’est plutôt une dystopie (le contraire d’utopie) : un monde effroyable auquel nous pouvons, au mieux, espérer échapper.

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  • La droite condamnée au populisme ?

    La droite en France joue actuellement son avenir. Il avait fallu rien de moins que Charles de Gaulle pour la réintroduire dans la vie politique. La nullité de ses épigones semble siffler la fin de l’intermède. Y aura-t-il encore une droite capable remporter les élections dans les décennies qui viennent ?

    Il existe une particularité de la vie politique française qui depuis des années frappe tous les commentateurs : c’est l'absence d'un vrai parti conservateur. Les Torries en Angleterre structurent la vie politique et même, lorsque passe un Churchill, déterminent la stature internationale de la perfide Albion. De leur côté, les chrétiens démocrates font, avec leurs alliés bavarois du CSU, la pluie et le beau temps Outre Rhin. Dans l'Hexagone, rien de tel. Les conservateurs existent à la marge dans un parti comme le Centre National des Indépendants et Paysans, le parti d'Antoine Pinay, qui est aujourd'hui un parti résiduel. Ils ne parviennent pas à s'organiser longtemps, victimes sans doute de la Révolution française, victimes de cette identification fantasmée entre la France et sa Révolution, qui empêche toute perspective contre-révolutionnaire, tout conservatisme, d'émerger de manière durable.

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  • Quand la gauche était patriote

    L'« amour de la patrie » ? La base de tout. Les étrangers ? Dehors ! Qu'ils soient européens ou non, car il n'y a pas de raison qu'ils occupent des emplois qui peuvent être occupés par des Français. Jeanne d'Arc ? La seule grande héroïne nationale. Du Le Pen, encore... Non, du Jaurès, du Dormoy, du Ferry !

    Le vendredi 23 mars 2007, en campagne pour l'élection présidentielle, Ségolène Royal est à Torrens, dans le Var. La veille au soir, en meeting à Marseille, elle a déjà créé la surprise en faisant chanter La Marseillaise par l'auditoire. Dans la commune varoise, devant la presse, elle s'en explique : elle veut « réhabiliter le patriotisme de cœur ». Et elle va plus loin : « Je pense que tous les Français doivent avoir chez eux le drapeau tricolore. Dans les autres pays, on met le drapeau tricolore aux fenêtres le jour de la Fête nationale. » C’est peu dire que ses propos suscitent de l'émotion. La ligne générale : la candidate socialiste court après Nicolas Sarkozy qui court après Le Pen, qui, lui-même, on le sait, puise son inspiration dans les pages les plus sombres des heures les plus noires de notre histoire. François Bayrou, le candidat centriste, s'indigne de mots qui relèvent de « la névrose perpétuelle de l'identité ». L'amour de la patrie, une maladie ?

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