Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

divers - Page 238

  • Jeudi soir, plusieurs centaines de personnes se pressaient à La Nouvelle Librairie pour féliciter Jean-Marie Le Pen, premier lauréat du Prix des lecteurs et amis de Présent et de Livr'arbitres.

    876618572.jpgFrancis Bergeron

    Présent cliquez ici

    Ce jeudi 31 janvier, Jean-Marie Le Pen était en effet l’invité de Présent, dans le cadre de la remise du prix du livre 2019. Ce prix récompensait le livre, paru en 2018, et considéré comme le plus important au regard des valeurs défendues par notre quotidien. Les lecteurs étaient invités à désigner l’ouvrage de leur choix. Fils de la nation, le premier tome des Mémoires de Le Pen, a recueilli 32 % des suffrages des participants, devant La France interdite, de Laurent Obertone.

    Ce 31 janvier, il s’agissait de remettre son prix à Jean-Marie Le Pen : un prix se composant d’un diplôme, dessiné par Chard, d’une statue de Jeanne d’Arc, et de dix publicités gratuites dans Présent.

    La librairie était bien trop petite pour accueillir un public très nombreux. En septembre dernier, la venue de Zemmour dans cette même librairie avait chamboulé le Quartier latin. Nous n’en étions pas loin, jeudi soir. Même si les sinistres « black blocs » ne s’étaient pas mobilisés.

    C’est un Le Pen en très grande forme qui a consacré une soirée entière à ses lecteurs. Il était accompagné de son épouse Jany, apparemment bien remise de la toute récente agression dont elle a fait l’objet. La Nouvelle Librairie ne manque pas de charme, et présente une exceptionnelle sélection de livres et de revues de droite. Cette jeune librairie s’est installée à une prestigieuse adresse, puisque ce fut celle de l’Action française, de 1900 à 1925, avant d’être reprise par le Faisceau de Georges Valois, jusqu’en 1932.

    Un peu de nostalgie en pensant aux combats menés

    Dans son discours de remerciement, Jean-Marie Le Pen a tenu à féliciter très chaleureusement l’équipe de Présent pour la qualité du journal, et sa capacité à « être et durer » pendant presque 40 ans. Jean Madiran, François Brigneau, Pierre Durand, Bernard Antony, Georges-Paul Wagner : ces noms sont associés à Présent, bien entendu, mais aussi, peu ou prou, à l’aventure politique du fondateur du Front national.

    Une belle soirée, un peu de nostalgie en pensant aux combats menés, aux années écoulées, aux visages familiers qui ne sont plus. Mais pour lancer ce Prix du livre des lecteurs et amis de Présent, nous avons eu la chance de bénéficier du meilleur des récipiendaires qui, instantanément, lui a donné une formidable crédibilité. Rendez-vous donc en janvier 2020.


    Une certaine idée de la France, de sa culture

    La presse est en crise, nous assène-t-on. Le livre serait en péril, la lecture diminuerait et pourtant, portées par la volonté de certains de ses acteurs, des initiatives perdurent contre vent et marée. Le quotidien Présent en est un bel exemple qui désormais se lance un nouveau défi, avec la remise de son prix des lecteurs et amis de Présent qui se veut désormais un rendez-vous incontournable de début d’année !

    Associés à cette belle aventure avec une chronique littéraire hebdomadaire, il nous paraissait évident de nous joindre à cette gageure. Et voilà que l’émulsion a pris, dépassant nos espérances. Les amis de Livr’Arbitres se sont d’ailleurs volontiers prêtés au jeu et auraient pu, de peu, faire pencher la balance pour leur favori, Bruno Lafourcade, auteur d’une satire féroce de l’école républicaine, L’Ivraie, paru chez Léo Scheer.

    Mais Jean-Marie Le Pen fait un bon gagnant. Son livre de Mémoires couronne un parcours politique d’une rare longévité. Homme de tempérament, il aura toujours su porter haut une certaine idée de la France, de ses valeurs et de sa culture. Les lettres en font partie, celui-ci sachant aussi bien réciter des vers d’Aimé Césaire que ceux de Robert Brasillach ou du roi poète Charles Ier d’Orléans…

    Bref, il nous tarde de nous lancer dans la recherche d’un prochain lauréat. Nous voilà déjà à l’affût d’une belle prise, d’une grande surprise ! Suivez notre actualité, participez à cette belle aventure et rendez-vous à l’année prochaine…

    Patrick Wagner

    Directeur de “Livr’arbitres”

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/02/02/jeudi-soir-plusieurs-centaines-de-personnes-se-pressaient-a-6125770.html

  • "Le Défi", le livre qui relate la grande aventure de TV Libertés sortira à la fin de la semaine à l'occasion du 5e anniversaire de la télé

    Defi-quadri.jpg

    En cinq ans, TVLibertés a réalisé plus de cinq mille émissions, totalisant plus de trois mille cinq cents heures de production et plus de trente concepts d’émission. Le succès de TVLibertés se mesure également au nombre grandissant de téléspectateurs.

    En mai 2015, la chaîne comptait un peu moins de cinq cent mille vues sur les plateformes de diffusion. Trois ans plus tard, ce chiffre a été multiplié par cinq pour atteindre deux millions cinq cent mille vues. Marie-Simone Poublon et Philippe Randa vous racontent ce pari fou auquel bien peu croyaient… Et pourtant !

    Le Défi, Marie-Simone Poublon et Philippe Randa, Dualpha, 256 pages, 10 €

    Pour l'acheter cliquez ici 

  • SAMEDI 16 FÉVRIER, ANGERS : CONFÉRENCE D'ALBAN D'ARGUIN SUR LE SCANDALE ÉOLIEN

    2019 02 ALBAN ANGERS.jpg

    ACHETEZ LE LIVRE

    D'ALBAN D'ARGUIN CLIQUEZ LÀ

  • Des principes pour assurer l’harmonie au sein de la société

    Violon-Ligne-droite.jpg

    Ligne Droite cliquez ici

    Rétablir l’harmonie au sein de la nation est une nécessité vitale car c’est par l’harmonie que notre civilisation pourra de nouveau s’épanouir, que les valeurs pourront reprendre leur place et notre société être remise en ordre. Mais l’harmonie ne reviendra que par l’application de principes aujourd’hui diabolisés comme l’homogénéité, la préférence, la régulation, l’autorité ou la sélection. Autant de principes politiquement incorrects dont Ligne droiteestime qu’ils doivent être portés par la droite nouvelle afin de créer dans la durée des rapports harmonieux au sein de la société.

    Des règles exigeantes

    Si l’harmonie est une nécessité pour la nation et la civilisation, elle ne résultera pas en effet de la méthode Coué, des bons sentiments ou de prétendues mobilisations médiatiques. Le Système peut bien glorifier le partage, la solidarité et le vivre ensemble, les médias et le show-biz faire la promotion de la charité laïque, rien de tout cela ne mettra un terme au chaos qui règne dans notre société car rien de tout cela n’est créateur d’harmonie. Celle-ci ne pourra en effet être atteinte ou à tout le moins approchée que si des règles exigeantes sont posées et respectées.

    L’homogénéité

    La première est l’impératif d’homogénéité. Une société constituée de groupes intrinsèquement différents sera en effet vouée aux tensions et aux conflits. Les éléments hétérogènes qui la composent ne peuvent en effet qu’entrer en compétition et s’opposer les uns aux autres, chacun cherchant à imposer ses normes, ses mœurs ou ses traditions. Il est donc indispensable de veiller à conserver un haut degré d’homogénéité ethnique, religieuse, culturelle, économique et sociale pour assurer l’harmonie de la société. S’il n’en va pas ainsi, il n’y a pas d’harmonie et c’est le désordre qui s’installe. Telle est d’ailleurs la situation de la France d’aujourd’hui qui, en raison de l’immigration de peuplement qu’elle subit depuis de nombreuses années déjà, ne respecte nullement le principe d’homogénéité et connaît de ce fait un chaos croissant.

    La préférence

    Dans une société peu homogène, il demeure cependant possible de créer un minimum d’harmonie grâce au principe de préférence. Un principe qui consiste schématiquement à donner à chacun sa juste place en instaurant une hiérarchie entre ceux qui constituent le corps homogène de la société et ceux qui contribuent à le rendre hétérogène. En matière d’immigration, ce principe dit de préférence nationale établit que les Français bénéficient de droits et d’avantages qui ne sont pas accordés aux nouveaux venus. Une différenciation qui permet à chacun de connaître sa place légitime. Les citoyens de souche, confortés dans le sentiment d’être chez eux dans leur pays, seront rassurés et sécurisés. Quant aux étrangers qui arrivent, ils ne pourront que considérer ce principe comme normal et être incités à tous les efforts pour respecter l’identité du pays qui les accueille et, le cas échéant, pour s’y assimiler.

    La régulation

    Dans le même esprit, la régulation représente elle aussi une règle exigeante propre à créer l’harmonie. Car en l’absence de régulation, ce sont les forces brutes de la nature, de l’économie ou de la société qui prévalent, écrasant les faibles, créant des injustices et provoquant du désordre. Aussi l’harmonie passe-t-elle par un minimum de régulation collective comme par exemple la régulation des échanges aux frontières. Le fait de pouvoir décider qui rentre et qui sort du pays permet de renforcer la sécurité intérieure mais aussi de maîtriser l’immigration. De même, la régulation des échanges commerciaux internationaux permettrait de corriger le dumping social, écologique et monétaire que subit notre pays. Cette régulation aux frontières pourrait, par le retour à une concurrence loyale, mettre un terme au désordre économique et social engendré par le libre-échangisme international et, ce faisant, aller vers plus d’harmonie en France et en Europe.

    La sélection au mérite

    Encore faut-il que dans ce domaine, comme plus généralement dans toute la société, soit établi le principe de la sélection au mérite. L’harmonie exige en effet que chacun reçoive en fonction de son talent, de son travail, et du service qu’il rend à la collectivité. Vouloir traiter tout le monde de façon égalitariste ou, pis encore, utiliser les individus comme des pions pour instaurer partout une représentation préétablie de certaines catégories ne peut en effet que créer de l’injustice et de l’inefficacité. Ainsi en est-il des discriminations dites positives qui favorisent arbitrairement certains individus en raison de leur ethnie ou de leur sexe, une pratique génératrice de frustrations et de dysfonctionnements. De même, l’interdiction faite aux universités de sélectionner les étudiants en fonction de leur travail, de leur talent et de leur mérite est profondément malsaine car les plus brillants ne peuvent progresser comme ils le méritent et les moins doués perdent leur temps dans un cycle d’études qui n’est pas adapté à leurs qualités propres. L’harmonie passe donc là aussi par l’instauration du principe de la sélection au mérite.

    L’autorité

    L’harmonie exige enfin l’impératif d’autorité car, si l’on sélectionne les plus aptes pour occuper les postes de responsabilité, il est nécessaire de leur donner les moyens d’exercer leurs fonctions. Ce qui implique avant tout la reconnaissance et l’acceptation de leur autorité. La tendance actuelle à vouloir communautariser les décisions de façon à diluer les responsabilités et à limiter le pouvoir des décideurs est dangereuse car elle détruit l’autorité et conduit à la disparition des chefs. Or, si les chefs légitimes n’existent plus, ce sont des personnages indignes ou illégitimes qui s’empareront de leur pouvoir. Et c’est le chaos qui s’installera.

    Impératif d’homogénéité, sélection selon le mérite, préférence, régulation et autorité, autant de leviers que Ligne droite estime indispensable d’actionner pour rétablir un minimum d’harmonie dans notre pays.

  • Violences en France : une autre analyse

    Violences en France : une autre analyse

    Lu sur le blog de la CFTC Métallurgie des Yvelines :

    Le débat médiatique de ces derniers jours porte sur la violence des Gilets jaunes, des policiers, des ultras, des casseurs-profiteurs…..Les foulards rouges de ce dimanche après midi n’étant d’ailleurs pas en reste. Et on entend beaucoup de réflexions de type “cour de récré” : c’est lui qui a commencé, c’est une réponse au camp d’en face, etc….et les media ne comprennent pas pourquoi les gilets jaunes sont si remontés contre les journalistes.

    Il me semble juste de regarder ce qui s’est passé dimanche dernier : entre 10000 et 50000 personnes à Paris pour la marche pour la Vie, événement annuel et international. Quelques toutes petites brèves à la radio, rapidement étouffées. Mais passage en boucle d’informations sur des rassemblements beaucoup moins massifs. N’est-ce pas une violence faite aux non-violents?

    Remontons le temps : les absurdes chiffres officiels des grandes manifestations de 2014 à 2016 (LMPT) ne sont-ils pas des violences? Les 700 000 signatures de la pétition, ignorées : violence également. Reprenons l’actualité plus syndicale : lois Rebsamen 1, Rebasamen2, El Khomri, Ordonnances Macron : ce tsunami en vagues successives et submergentes n’est-il pas violent? L’instabilité juridique du droit du travail n’est-elle pas une violence et un anéantissement des corps intermédiaires par épuisement délibéré, par la recherche de la lassitude et d’une sorte de burn-out collectif?

    L’instauration de délais préfixes, le formatage des procédures de plan social, au niveau national, n’est il pas un arbitraire violent? La suppression du temps – le propre de l’homme qui réfléchit – n’est-elle pas une violence faite à la Raison Humaine, à la sagesse, à la dignité des personnes elles-mêmes ?

    Qui sème le vent récolte la tempête.

    Les gilets jaunes ne sont qu’un symptôme. On ne traite pas un symptôme, on guérit une maladie. Elle s’appelle : Pouvoir des forts. Finance. Manque de sens de la vie, manque de respect de la vie. Laïcisme. Matérialisme. Confiscation de l’avenir. Abus de droit.

    Un pays qui renonce à protéger les plus faibles au nom du confort, du droit et du marché, qui trie et jette, est un pays qui désespère ses habitants.

  • A-t-on le droit de critiquer l'Insee ?

    6a00d8341c715453ef022ad3d82522200b-320wi.jpgSur le site, d'ordinaire sérieux et digne de confiance du quotidien L'Opinion étaient en ligne le 23 janvier, sous la signature de Jade Gradin de l'Eprevier, trois articles en défense des statistiques officielles. Le premier texte[1] s'interroge, le second accuse[2]. Vous avez dit : populiste ? l'étiquette, aujourd'hui infamante, est donc collée. Impossible de s'en défaire. Mieux vaut, par conséquent s'en moquer. Enfin, une troisième charge nous atteint ce 24 janvier en plein cœur : critiquer l'Insee "ne fait pas avancer le Schmilblick.[3]"

    Tout d'abord on peut sourire. Le titre du journal semble renvoyer à l'Opinion publique – avec un grand O. Mais, grosso modo tout l'argumentaire tend à critiquer la distance entre le ressenti des populations, mal informées, et la mesure supposée exacte de ce qu'on appelle pouvoir d'achat, étalonné par l'Insee.

    Les Français se méfieraient plus volontiers, apprenons-nous, des statistiques officielles, dont ils se détournent à 60 %, que des chiffres fournis par l'Insee qu'ils ne semblent prêts à remettre en cause qu'à 50 %. La différence ne semble pas considérable. Mais elle donne, à l'auteur des articles, l'occasion de montrer sa science qui s'oppose à l'ignorance du public et de son opinion, – avec un petit o. Car, nous précise-t-elle doctement, il s'agit des mêmes chiffrages puisque l'institut des statistiques et études économiques détient une sorte de monopole des chiffres officiels, lié à l'idéologie régnante de son époque de naissance, celle de ce qu'on appelle pompeusement les Trente glorieuses

    Il est en effet rétorqué aux benêts, aux ignorants et autres complotistes que ce sont les mêmes chiffres…

    L'auteur nous révèle la clef de sa riche documentation : un livre sur "l'Indice des prix à la consommation" publié dans l'excellente maison de la Découverte. Ah certes ce label continue, sous un autre nom, l'œuvre créée en 1959 par François Maspero et dont le nom semble aujourd’hui oublié. Fils d’un célèbre orientaliste, le fondateur connut une certaine célébrité en son temps comme un des meilleurs soutiens du gauchisme germanopratin des années 1960, membre éphémère du parti communiste, puis trotskiste, etc[4]. Son œuvre a ainsi continué. La collaboratrice de L'Opinion ne se préoccupe pas de chercher plus loin, par exemple dans les travaux sur le Pouvoir d'Achat[5] de Philippe Herlin, dont le livre a été publié, banalement, par les Éditions Eyrolles, connues dans des domaines vulgaires, statistiques ou techniques.

    Dans la foulée des considérations des trois articles, mélangeant à peu près toutes les questions, le véritable sujet porte sur la mesure de l'évolution du pouvoir d'achat et par conséquent de l'érosion de la monnaie.

    Dans une précédente chronique nous évoquions la distorsion relative, sur une période de 20 ans, du prix du pain, des journaux, du SMIC et de quelques autres composantes représentatives de cette évaluation.

    Pour faire court, rappelons que la question essentielle dans la composition des indices de prix correspond à la pondération des dépenses contraintes, et non de la présence, ou de l'absence, du prix administré du tabac.

    L’exemple typique se situe donc dans l’appréciation de ce qu’on appelle le coût de la vie. Dans tout ménage moyen français d'aujourd'hui, Mme Grandin de l'Eprevier pourrait s'en rendre compte par elle-même, le poids du logement représente plus de 30 % du budget familial. Or, l'Insee fait figurer ce poste pour une part beaucoup plus faible, en avançant des raisons dogmatiques.

    Originellement, en effet, les indices publiés reflétaient le panier d'une ménagère supposée représentative de la classe ouvrière, en région parisienne, logée en HLM, fumant des gauloises bleues, votant pour le parti communiste etc. Il s'agissait de dialoguer métaphoriquement avec la CGT, laquelle publia quelque temps son propre indice. Les classes moyennes ne l'intéressaient pas. Cela correspondait à une vision de l'économie qui se résume dans la fameuse équation de production de Cobb-Douglas, qu'on apprenait bien sagement dans ma jeunesse, et dans laquelle en dehors du facteur travail et du facteur capital existait une petite dimension appelée significativement facteur résiduel[6].

    Le monde a évolué, pas la statistique officielle. Son institution monopoliste se trompe ici de façon manifeste, mais elle théorise son erreur. Et comme le montant effectif des loyers, sous toutes les formes du marché immobilier, connaît une hausse considérable, qui paupérise les classes moyennes, cette obstination, à elle seule, condamne l’institution et relativise le reste des informations qu’elle diffuse et que l’on ne peut prendre au sérieux qu’à titre indicatif.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. article "L’Insee, nouvelle cible du populisme" 
    [2] cf. article "Comment s’explique la défiance envers la statistique ?" 
    [3] cf. article "Clash Que choisir-Insee sur le pouvoir d’achat: les cinq critiques qui ne font pas avancer le Schmilblick." 
    [4] Son éloge a été publié par Le Monde au moment de sa disparition cf. article "L'éditeur François Maspero est mort" 
    [5] Philippe Herlin "Pouvoir d'achat le grand mensonge" 
    [6] Quand on se préoccupait de mesurer ce facteur on évaluait, au départ, son poids relatif aux alentours de 35 %, ou 40 %. Pratiquement plus que la quantité de travail. Pas tellement résiduel…

  • Le grand bide des foulards rouges

    image-845x456.png

    Marx a encore frappé : le 30 mai 1968, un million de Français défilaient contre la chienlit qui, depuis un mois, sévissait en France à l’instigation de l’extrême gauche et de la gauche. Quelques semaines plus tard, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, les élections législatives y conduisaient une large majorité gaulliste bien à droite. Le rapport de force de la rue et de la majorité silencieuse était clairement établi avec les factieux qui avaient menacé nos institutions et affaibli le pays sur la scène internationale. Le peuple réel avait parlé. Le général de Gaulle perdrait, certes, son référendum un an plus tard, mais la droite se maintiendrait au pouvoir jusqu’en 1981.

    Certains ont donc voulu répéter l’Histoire et mobiliser contre la chienlit des gilets jaunes la majorité silencieuse des partisans de l’ordre macronien. La tragédie de 1968 est devenue la comédie de 2019 : en comptant large, quelques milliers de « foulards rouges » se sont rassemblés place de la Nation, témoignant ainsi de l’absence de socle sociologique du macronisme. Devant l’échec de ce mouvement lancé par un militant « en marche » toulousain, les caciques du régime et du parti s’étaient faits discrets tandis que la « marche » se voulait de plus en plus une protestation contre la violence et le désordre plutôt qu’un soutien au Président. Elle s’intitulait pompeusement « Marche républicaine des libertés » et prétendait donc élargir par son nombre celui des supporters du Président. Elle n’a réussi qu’à montrer le petit nombre et la faible motivation de ceux qui le soutiennent.

    Cette manifestation des rouges contre les jaunes reprend inconsciemment l’opposition des couleurs qui avait divisé la Thaïlande en 2008. On ne peut pas dire que cela témoigne des avancées de notre vieille démocratie, mais on doit au contraire y voir le signe de sa chute.

    L’affrontement des jaunes et des rouges révèle la profondeur de l’échec. Tous ceux qui sont exclus de la cordée, des chômeurs aux retraités, des Français « périphériques » aux déclassés des classes moyennes, se sentent plus ou moins solidaires des manifestations des gilets jaunes, tout en critiquant les débordements qui y surviennent. 85 % des Français estiment que le Président n’est pas proche de leurs préoccupations et 80 % qu’il ne leur parle pas comme ils l’attendent. Ce constat de rupture entre la majorité du peuple et le chef de l’État est le nœud du problème. Après le show présidentiel organisé par le biais du grand débat national, il est clair que le brio macronien ne remplace pas une légitimité faible lors de l’élection et qui a fondu lorsque est apparue la personnalité narcissique de l’élu. Comment aimer un chef d’État qui n’aime pas son peuple et qui ne manque aucune occasion de le rappeler à l’étranger ? M. Macron appartient à cette caste de l’oligarchie française qui pousse le snobisme jusqu’à être fatiguée de la France et des Français. Il vient encore de dire qu’il trouvait dans l’allemand un charme romantique que le français ne lui apportait plus.

    Depuis des semaines, le pouvoir joue un jeu dangereux où l’irresponsabilité et le cynisme se mêlent. Ce qui s’est produit samedi, place de la Bastille, le révèle amplement. Alors que la police a multiplié les arrestations préventives de gilets jaunes lors des dernières manifestations, on a laissé pénétrer dans l’espace d’une manifestation déclarée et autorisée des Black Blocs qui avaient annoncé leur venue. Leur arrivée a servi de prétexte à une charge de police au cours de laquelle un leader des gilets jaunes, Jérôme Rodrigues, a été grièvement blessé. Il filmait la manifestation. Autour de lui, il n’y avait pas d’attroupement. Il n’y avait donc aucune raison d’user de grenades de désencerclement puisque personne n’était encerclé.

    Un gouvernement qui condamne une violence qu’il laisse se développer quand il ne la provoque pas, qui engage un « grand débat » pour éviter de donner la parole au peuple à travers des élections ou un référendum, qui n’a guère de légitimité faute d’assise populaire finit ainsi par perdre aussi toute légitimité morale.

    Christian Vanneste

    http://www.bvoltaire.fr/le-grand-bide-des-foulards-rouges/