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Conférence Dextra : vendredi 6 novembre « Comment peut-on être de gauche ? »
Chers amis,Nous aurons la joie et l'honneur de recevoir ce vendredi Adrien Abauzit qui nous entretiendra de :"Comment peut-on être de gauche ?"Adrien Abauzit est un jeune avocat, écrivain notammentde "Né en 1984, Abécédaire pour une jeunesse déracinée".Il intervient sur de nombreux médias dissidents, tels que :Boulevard Voltaire, Agence Info Libre, La Gauche m'a tuer...Nous vous attendons nombreux et ponctuel pour cette conférence qui s'annonce très intéressante.Nous vous rappellons que les adhésions sont à nouveau disponible au tarif de 20€ pour les chômeurs et étudiants, 40€ pour les pros.N'hésitez pas à partager l’événement !À vendredi ! -
LE BLANC ET LE NOIR: un nouveau blog européen au meilleur sens du terme:
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Du gouvernement des princes, de celui des bureaux
Il est des ministres bons et mauvais, et dans le régime de l'éphémère il est difficile de prédire leur comportement s'ils n'ont jamais exercé. Le pouvoir qui les choisit en démocratie recherche parfois la compétence, mais plus souvent une harmonie des "courants" et la non-concurrence lors des prochaines courses de haies. Ce qui ne garantit rien, ni l'accomplissement de la mission, ni la fidélité. Mais il arrive aussi qu'un maroquin échoie à une personne de qualité, au-dessus des contingences politiciennes. A quoi distingue-t-on un bon d'un mauvais ministre ? Le science-fictionniste Herbert exprimait son jus de crâne en ces termes :«La différence entre un bon administrateur et un mauvais tient à quelques cheveux. Les bons administrateurs sont ceux qui font des choix immédiats [...] Un mauvais administrateur, par contre, hésite, discutaille, réclame des réunions, des rapports, des commissions d'enquête. En fin de compte, par son comportement, il risque de créer de sérieux problèmes [...] Le mauvais administrateur s'occupe davantage des rapports que des décisions. Il cherche à se constituer le dossier impeccable qu'il pourra exhiber comme excuse à ses erreurs. Le bon administrateur se contente de donner des instructions verbales. Il ne cache pas ce qu'il a fait si, à la suite de ses ordres, des problèmes surgissent. Il s'entoure de gens capables d'agir avec discernement sur la base de simples instructions verbales. Souvent, l'information la plus importante, c'est qu'il y a une difficulté quelque part. Le mauvais administrateur dissimule sa faute jusqu'au moment où il n'est plus possible de redresser la barre.»
La prestigieuse Ecole nationale d'administration française et sa succursale de division 2, Sciences-Po, produisent des employés de "bureaux", livrés parfaitement rodés au jet continu de la production de rapports, normes, projets de loi et décrets, adroits également pour déplacer les responsabilités qui leur incombent sur les têtes subalternes (le protocole du lampiste). Sans texte, éléments de langage, lexique de langue de bois, prompteurs pour les plus haut placés, ils sont vite perdus. Leur pensée doit être couchée. Mais l'enseignement de la carrière que prodigue l'ENA se déroule aussi sous les auspices du célèbre aphorisme : la fin justifie les moyens.A voir tourner le manège, on sait qu'il est monté par des gens sans aveu, prêts à tout pour s'ancrer soi-même et les siens au rocher de l'Establishment, par tous moyens pourvu qu'ils soient rapides et sûrs. La course aux honneurs en période d'impermanence comme aujourd'hui montre qu'il n'est ni honneur, ni morale à ce niveau ; d'ailleurs cette caste ne démissionne jamais quels que soient les motifs qui le demanderaient ; on les chasse comme valet indélicat. Et de voir partir la queue basse les Alain Carignon (Lyonnaise des Eaux), Gérard Longuet (financement PR), Michel Roussin (HLM de Paris), Strauss-Kahn (MNEF), Donnedieu de Vabres (blanchiment), Pierre Bédier (corruption marchés publics Yvelines), Christian Blanc (cigares), Alain Joyandet (abus de jets), Alliot-Marie (Ben Ali), Tron (fétichisme des orteils), Cahuzac (fraude fiscale), Yamina Benguigui (fraude), Aquilino Morelle (cireur de pompes), Thévenoud (phobie administrative), Kader Arif (népotisme)... Et il y en eut beaucoup d'autres avant eux, sans compter les suicidés à deux balles.
Pour ce qui les concerne, les monarchies exécutives sont génétiquement pyramidales et réduisent la taille de la bureaucratie administrative à mesure que l'on s'élève dans la hiérarchie. Le responsable suprême ne peut gouverner à des centaines de pions, mais se cantonne à l'excellence des ministres peu nombreux du Conseil qui partagent avec lui l'efficacité du commandement des hommes à la voix. Peu de papiers, des idées claires, une autorité naturelle sans arrogance et une tonne de bon sens.
Les monarchies ont aussi une prédisposition naturelle (quasiment féodale) à classer les hommes et les postes qu'ils occupent dans une hiérarchie visible et sue de tous où chacun connaît sa propre position et toutes celles de son environnement professionnel, l'espérant temporaire bien sûr. C'est le meilleur système d'ascenseur politique et social puisque les degrés d'élévation sont publics et ouverts. Les ministres de nos vieux rois vinrent si souvent de la roture qu'il est inutile de le prouver, la plupart furent par après anoblis. Mais il y eut aussi des ministres convoqués dans la noblesse qui ne déméritèrent pas non plus. Sauf rare exception - dans des périodes troublées - c'est la compétence qui dictait le choix du souverain, au vif déplaisir parfois de la Cour. Ces gens débattaient en Conseil au même étage d'intelligence, on décidait, on écrivait peu, sauf des ordres !A contrario, la pléthore de ministres et sous-ministres des gouvernements de nos Républiques est encore aggravée par l'inflation des cabinets ministériels qui doublent le staff permanent, quand ce n'est pas un gouvernement parallèle qui est recrée au niveau du président comme s'il s'agissait de se méfier continûment du gouvernement régulier. Il n'y a plus de hiérarchie, mais un panier de crabes qui se battent à coups de tweets et de projets démagogiques.
En dessous d'eux, les "bureaux" prospèrent sur leur production réglementaire dont le but le plus évident est leur propre perpétuation. D'où ce cancer de la complication recherchée pour réduire la visibilité des effets induits par l'action politique et dérouter les administrés.
La France, pays de droit écrit, est devenue championne du monde de la diarrhée législative, son code du travail, par exemple, est une arme mortelle pour aucun crâne sur lequel on l'assène puisqu'il pèse trois kilos ! Mais s'il est le plus emblématique, il n'est peut-être pas le plus lourd : les codes électoral, pénal, des impôts, et de la consommation ont vu leur poids augmenter encore plus vite que celui du code du travail. La bureaucratie spécialisée se nourrit de cette inflation qui rend impossible toute réforme puisque la production plumitive ne cesse jamais. Réformer c'est surtout écrire la réforme dans tous ses détails d'application, on n'en sort jamais. Sauf à ruiner l'ouvrage jusqu'aux fondations et rebâtir tout en neuf, on ne réformera pas. C'est ce qui nous attend. On fera autrement, et nous sauverons ce qui reste de chantiers navals français ! -
Les contes de la Crypte
Dans le journal électronique Vexilla Galliae, j'ai lu la énième mise au point sur la légitimité du duc d'Anjou à s'asseoir sur le trône de France, ce qui ne laisse de m'étonner tant on y revient souvent, à croire que ce n'est pas sûr. C'est un communiqué du prince Sixte-Henri de Bourbon Parme, duc d'Aranjuez, qui a déclenché la bronca de la crypte légitimiste, communiqué dans lequel il disait en quelques mots tout le mal qu'il pensait de la lignée isabélitaine espagnole, d'une totale usurpation par rapport à la loi salique de Bourbon et donc à la lignée carliste qu'il représente. Avant d'aller plus loin, nous convions le lecteur à passer quelques minutes sur deux anciens articles de Royal-Artillerie et un autre sur la généalogie des Bourbons d'Espagne :
- L'énigme Godoy ou le soupçon de régénération du sang de Bourbon
- Le parti de l'Honneur (une lettre de Brasillach sur le carlisme)
- De la paternité dynastique des Bourbons d'Espagne
En réfutation des allégations carlistes et des commentaires œcuméniques de certains (dont le piéton du Roi), deux articles ont été produits récemment sur Vexilla Galliae, l'un du professeur Bouscau qui démontre, s'il en était encore besoin (et il en est apparemment besoin), la parfaite légitimité du prince Louis ; l'autre de l'historien Daniel de Montplaisir apportant son renfort à la même thèse. Par courtoisie, mais aussi parce que nous partageons certains de leurs arguments, nous lions ces deux articles ci-dessous :
- Communiqué du Groupement universitaire pour l'étude des institutions publiques de la Monarchie française
- Mise au point sur le droit royal
Disons-le carrément : il est horripilant de voir capter la monarchie par un royalisme tutélaire hors duquel point de salut. La Cour suprême royaliste proclame le château fièrement dressé pour l'éternité sur ses fondations entourées de douves, et nul ne veut voir que, franchi le rempart, il est complètement ruiné. Le royaume qu'il était succomba trois fois sous le poids de la monarchie d'alors (1789/92 - 1830 - 1848), monarchie qui fut battue par la guerre civile en quatre rois. La dynastie vaincue ne peut même pas invoquer la défaite d'une guerre étrangère envahissant le territoire comme pourrait s'en prévaloir l'histoire napoléonienne. En 1789, la monarchie séculaire s'est effondrée sur elle-même ; rétablie par le Congrès de Vienne (donc par l'étranger) en 1814, cette monarchie rénovée subit le rejet du greffon en 1830 ; et la solution miracle du roi bourgeois anglicisé proche des gens ne fit pas plus longtemps illusion, qui dut détaler comme un péteux en 1848. Se fonder sur de pareils antécédents est très osé, d'aucun camp ! Pense-t-on attirer ainsi l'intérêt de l'Opinion sur une nouvelle offre politique (presque) inédite ? La balle au centre ! On repart à zéro.Le principe monarchique prime le prince. Il n'est plus possible d'en démontrer ses bienfaits sur Royal-Artillerie qui depuis dix ans les rabâche. Mais la monarchie française ne peut être "encagée" par la dernière dynastie régnante, chassée depuis cinq générations (167 ans). Certes, les surgeons de la maison de Bourbon peuvent se régir par les lois fondamentales du royaume de France s'ils le décident ainsi, mais ils ne peuvent pas y être contraints par les "docteurs de la Loi" édictant voies et moyens au nom d'un royaume disparu. A quel titre professeurs et marquis poudrés dicteraient-ils leurs conclusions aux princes pour les imposer lors d'une restauration ? Les ancêtres de nos princes firent les lois qui les arrangeaient. Même s'ils ne sont plus en capacité de légiférer (pas plus que les docteurs d'ailleurs), leurs descendants actuels sont tout aussi libres de réfléchir aux conditions et circonstances d'une accession. Philippe V a importé ses lois en Espagne, ce qui n'était ni nécessaire, ni très rusé (ils avaient les Partidas d'Alfonso el Sabio) mais bon... le tempérament espagnol a renoué plus tard avec ses origines et va sans doute abandonner totalement ce qui reste des lois de Bourbon pour assurer la succession des filles de Felipe VI. Un roi Bourbon revenu chez nous pourrait très bien éditer un corpus doctrinal différent des lois fondamentales qui conviendrait mieux à la situation politique du moment. Un roi non-Bourbon aussi !
Que la monarchie revenue de cette façon déplaise aux thuriféraires de l'Ancien régime n'a que peu d'intérêt pour la suite. Que les déçus repartent d'où ils viennent, dans les livres d'histoire. L'important est le meilleur futur possible de ce magnifique pays mis à l'encan par la loi démocratique de l'envie, et surtout celui des gens qui l'habitent, et certainement pas le confort des émotions royalistes. C'est la monarchie qui nous sauvera et la monarchie est d'abord un principe de gouvernement des hommes avant que d'être un régime successoral.
Nos princes sont libres. Aussi libres que les sujets appelés aujourd'hui citoyens qui cherchent à revenir en monarchie pour les bienfaits et avantages propres à ce régime. Quand Jack Lang admet qu'un roi améliorerait les institutions en sauvant la pointe de pyramide de la dispute démagogique ; quand Jacques Attali déplore que le gouvernement démocratique soit incapable de gérer le temps long et s'épuise à des querelles sans intérêt ; quand Emmanuel Macron met en scène l'absence du père de la Nation à la tête de l'Etat depuis qu'on a coupé notre roi en deux ; quand de plus en plus d'hommes politiques observent le pourrissement quasiment irrémédiable des institutions républicaines gangrenées par les syndicats et le secteur protégé ; on peut s'autoriser à penser que l'option monarchique revient sur la table.Au sein de cette option, Bourbon est une option, au milieu d'autres options dont l'ex-nihilon'est pas la moindre. L'affection que nous portons naturellement à nos princes ne les dispense pas de se préparer sérieusement à la fonction de roi, régent, lieutenant-général, que sais-je, surtout pour ceux d'entre eux qui aspirent à nous gouverner. Il est important que ce souci d'être au-dessus du lot soit partagé publiquement avec les militants et les cotisants. Pure justice. Que le meilleur gagne, mais pour cela il lui faudra passer le rapport supérieur de la boîte à vitesses car aucun de ceux que nous connaissons n'est prêt. Qui avait parlé du Mérovingien caché ? C'est pour finir sur un sourire.
http://royalartillerie.blogspot.fr/2015/10/les-contes-de-la-crypte.html
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Politique & Eco N°63 - Primaires et droites de convictions.
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[Ile de France] Cercle du 30 octobre
Plus de 35 étudiants présents lors du dernier Cercle Charles Maurras portant sur les rapports entre George Bernanos et l’Action française. Cette présentation a été faite avec brio par Gérard Leclerc, philosophe et journaliste.
Pour une formation de qualité, étudiant nationaliste et royaliste d’Île-de-France, rejoins-nous !
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Apprenons à décoder le politiquement correct : la boussole qui nous indique le sud
Le politiquement correct que nous assène l’oligarchie via les médias de propagande perd chaque jour en crédibilité, comme la novlangue qui lui sert de support. Car les faits sont désormais plus forts que l’idéologie libérale/libertaire/cosmopolite du Système.
Comme en URSS sur la fin, on parle, certes, encore le langage du communisme mais de moins en moins de gens y croient. Car avec le temps on a appris à décoder le sens des mots officiels, c’est-à-dire des mots trompeurs qu’utilise l’oligarchie pour nous cacher la réalité. Il se passe le même phénomène aujourd’hui.
La boussole qui déboussole
La novlangue politiquement correcte désigne le contraire de ce qu’elle prétend exprimer. Comme l’avait prévu George Orwell dans son roman prémonitoire 1984, en novlangue, justement, « la liberté c’est l’esclavage » : c’est-à-dire que dans l’Océania totalitaire du livre, le ministère de la Vérité désigne liberté ce qui n’est en réalité qu’un terrible esclavage.
Les formules politiquement correctes nous indiquent donc le contraire de la vérité.
Il est dès lors très facile de les traduire dans le bon sens. Comme en URSS on avait appris à lire la Pravda à l’envers, ce qui permettait de comprendre ce que voulait cacher le parti.
A force de contredire l’évidence, le discours politiquement correct est ainsi malgré lui devenu une boussole qui indique le sud. Il suffit de le savoir pour bien l’utiliser.
Prenons quelques exemples simples
Ainsi par exemple la formule politiquement correcte en usage dans les années 1990 « le niveau monte à l’école (publique) » signifiait en réalité la baisse catastrophique des performances scolaires, que cherchait à cacher le ministère de l’Education nationale jusqu’à ce qu’elle soit mise en lumière par les tests internationaux comme PISA par exemple.
De même, la formule « l’euro nous rend plus forts », qui nous a été assenée au moment de la mise en place de la monnaie unique, signifie en réalité : « l’euro nous enferme dans une camisole de force », comme les Grecs viennent d’en faire l’amère expérience.
La formule « l’immigration est une chance pour la France » (avec sa variante actuelle « les migrants sont une chance pour l’emploi ») signifie donc : « l’immigration est une catastrophe pour la France » ou bien « l’immigration est une chance pour le patronat ».
Continuons l’exercice
Si on nous dit que « L’Europe c’est la paix », il faut donc comprendre… l’inverse. C’est la paix, rendue possible par l’équilibre de la terreur entre l’Est et l’Ouest, qui a effectivement permis aux européistes de s’imposer progressivement. Le Machin bruxellois n’y est absolument pour rien : il a seulement profité de la chute de l’URSS.
Quand on nous vante « la mondialisation heureuse », il faut comprendre que la mondialisation est heureuse pour une minorité de privilégiés et malheureuse pour une majorité de gens.
Et lorsque vous entendez le ministre de l’Intérieur dire que « les auteurs de ces actes seront poursuivis », il faut comprendre… qu’ils ne seront pas inquiétés.
A vous de jouer !
Vous avez compris ? A vous de jouer maintenant, en trouvant la véritable signification des phrases suivantes :
« Les musulmans sont les principales victimes du terrorisme » : traduisez : …
« L’islam de France est compatible avec la République » : traduisez : …
« Il faut accueillir les migrants » : traduisez : …
« Il faut secourir les naufragés » : traduisez : …
« Le Traité transatlantique nous assurera une prospérité durable » : traduisez : …
« La courbe du chômage s’infléchit » : traduisez : …
Félicitations ! (*) Vous savez maintenant traduire la novlangue politiquement correcte dans le texte.
Michel Geoffroy 31/10/2015
(*) Il suffit de se rendre à la Boutique de Polémia, en cliquant sur La Boutique, en haut à droite de la présente page, pour s’initier au « décodage » et découvrir, si ce n’est déjà fait, la littérature qui lui est consacrée.
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Julien Rochedy : Quelques nouvelles
Je suis désolé pour ceux qui me suivent, qu'ils soient amis, ennemis ou juste curieux, mais c'est vrai que je suis un peu sorti des écrans radars ces derniers temps. Hormis quelques tweets par-ci par là, et la réponse à un questionnaire sur Nietzsche (au seul prétexte qu'un grand comme Ernst Nolte a répondu au même sur le même site), je n'ai pas fait grand chose en terme d'expression publique.
La faute à plusieurs éléments :
D'abord, j'ai refusé presque une dizaine de passages télé en trois mois (BFM, Canal +, France 2, etc.) au prétexte qu'ils voulaient me faire parler du Front National et de ses dirigeants, et, si possible, baver sur eux. J'ai franchement autre chose à foutre que de devenir le Lorrain de Saint Affrique du Front mariniste, et autre chose à foutre que de commenter en permanence les dires et les agissements du mouvement pour lequel j'ai donné ma vie pendant cinq ans. Je ne serai pas un astre mort qui continue de tourner autour de l'étoile Le Pen, comme c'est le cas de tellement de loosers ayant, un jour de leur vie, quitté le parti.
Il peut m'arriver de commenter parfois deux ou trois trucs du FN sur twitter, mais, d'une manière générale, j'essaie de m'abstenir. Ça ne m'intéresse pas.
La faute surtout au travail en entreprise, qui me passionne véritablement et qui demande énormément d'attention. Cette étape est, je pense, obligatoire pour devenir un homme complet. Et elle doit surtout être payante afin d'avoir une toute autre marge de manœuvre pour la suite des événements. Qu'on le veuille ou non, l'argent est le nerf de la guerre.
La faute aussi, peut-être, à la volonté de faire désormais un travail en amont, façon d'illustrer mes positions théoriques. Créer une communauté. Faire du réseau. Dans les domaines économiques, sécuritaires, culturels et politique, nous devons nous organiser. Ce travail de l'ombre, si l'on peut dire, est d'une importance primordiale, et pourtant il ne fait pas de bruit. Pas tout de suite en tous cas.
Et puis bien sûr, le livre que j'ai commencé à écrire. Je suis peut-être en train de réaliser la chose la plus importante de toute ma vie. Si, au terme de son écriture, il ressemble à ce que j'ai en tête, alors il risque bien de provoquer pas mal de remous. Mais là encore, rien ne sert de trop en faire, de trop en parler, tant que les choses ne sont pas réalisées. Wait and see.
Toutefois, on va un peu me voir au mois de novembre.
J'ai accepté, avec plaisir, de donner deux conférences. L'une au Carrefour de l'Horloged'Henry de Lesquen, sur le sujet « L'Etat contre le peuple », et une autre avec Renaud Camus, aux journées de la Dissidence de Jean-Yves Le Gallou, sur l'immigration et l'identité. Je crois aussi que je dois en faire une devant l'Action Française, au sujet du communautarisme, bien que la date n'a pas encore été fixée.
Je vais aussi paraître dans l'hebdomadaire allemand « Junge Freiheit ». Je dois répondre à une longue interview, dont une grande part porte sur le Front National. Mais là, j'ai accepté, car ça me fait marrer de faire un coucou à des allemands, comme ça m'a fait marrer de paraître dans le journal hollandais de mon ami Thierry Baudet. Peut-être mettrais-je le texte de mes réponses en Français sur ce blog.
Je ne suis pas inquiet pour l'avenir, le mien et celui de ma communauté. Les choses arrivent lorsqu'elles le doivent.
Il suffit de garder le regard lointain, et une confiance de fer dans le destin.
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Politique d'abord - Orages d'acier - 01/11/15
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Richard Millet: «Je ne suis plus qu’une sorte de fantôme français»
Auteur : Fares Gillon
Richard Millet est un auteur prolifique et profond dont on a beaucoup loué la langue et le phrasé. Essentiellement littéraire, son œuvre, « hantée par la question de l’identité », comme il le dit, s’est peu à peu augmentée d’un versant polémique, jusqu’à la fameuse « affaire Millet ». Il nous répond sur le thème de l’enracinement, qui fera l’objet du prochain numéro papier de PHILITT.
PHILITT : Alors que vous avez vécu une partie de votre enfance au Liban, et que ce pays est pour vous une seconde terre, la notion d’enracinement est essentielle dans votre œuvre, tant littéraire que polémique. Comment expliquez-vous cet apparent paradoxe ? Peut-on être doublement enraciné ?
Richard Millet : J’ai surtout le sentiment d’avoir été perpétuellement déraciné, ayant dû quitter la Corrèze très jeune, puis Toulouse, puis le Liban ; d’où le sentiment d’être non pas un nomade, je ne sacrifierai pas à cette doxa contemporaine, mais d’être sans autre lieu que celui que la nostalgie me fait élire. Les langues me donnent, elles, un sentiment d’appartenance multiple qui me fait considérer aussi l’enracinement comme un élément de doxa. J’erre entre les deux postulations critiques : d’où ma condition d’écrivain : homme des lisières, des crépuscules, dans l’inappartenance sociale. Je ne crois guère à un double enracinement du point de vue national. Cette appartenance-là implique un choix, une langue, une élection qui mêle le politique et l’affectif. Le choix, lui, n’est pas forcément réducteur, même s’il exige, selon Renan, l’oubli, le sacrifice de la culture d’origine, pour l’immigré ; à l’inverse, le flottement, le refus du choix, l’incertitude sont des éléments délétères d’identité nationale, le choix étant, comme le goût ou l’échelle critique, perçu comme réactionnaire.
PHILITT : Le Liban entretient un rapport très particulier à la question des racines : c’est un pays multiconfessionnel et multiculturel, que se disputent Orient et Occident depuis des siècles. Sa diaspora représente plusieurs fois la population du pays, de sorte que l’exil est partie intégrante de l’identité libanaise. Ces éléments vous paraissent-ils une force ou une faiblesse ?
Richard Millet : Le Libanais vit entre Beyrouth et son village d’origine ou, plus largement, entre un pays de la diaspora et le Liban, avec une forte appartenance religieuse. Le multiculturalisme libanais est donc moins un choix qu’une fatalité ; aussi vaut-il mieux parler de multiplicité culturelle : les langues, la culture, le jeu de l’exil et du retour sont la seule richesse de ce pays dont Léon Blum a refusé qu’il occupe un territoire qui eût exclu les chiites et les sunnites, à qui Émile Eddé eût volontiers abandonné la région de Tripoli et le sud. L’histoire lui a, hélas ! donné raison, contre la courte vue du socialiste Blum. Je dirai donc que la conscience nationale libanaise existe forte à proportion de ce qui la menace sans cesse et de la dimension de l’exil, autrement dit d’une déchirure.
PHILITT : Dans le Règne de la Quantité, René Guénon écrit que « le nomadisme, sous son aspect « maléfique » et dévié, exerce facilement une action « dissolvante » sur tout ce avec quoi il entre en contact ; de son côté, le sédentarisme, sous le même aspect, ne peut mener en définitive qu’aux formes les plus grossières d’un matérialisme sans issue ». Les débats actuels sur l’identité ne font-ils qu’opposer les descendants dégénérés d’Abel à ceux de Caïn ?
Richard Millet : Le maléfique, le démoniaque, même, voilà en effet le grand mensonge du capitalisme mondialisé qui impose le « migrant » (nouveau label du nomade) comme figure indépassable de la compassion esthético-politique, alors qu’il n’est (souvent à son insu) que de la main-d’œuvre bon marché, un élément du grand remplacement, une arme de destruction massive des cultures et des équilibres indigènes, immigrés et indigènes n’ayant plus en commun que le matérialisme athée pour unique horizon, même (paradoxe apparent) sous le nom d’islamisme, c’est-à-dire une déchéance. Il faut dénoncer ce mensonge orchestré par le pouvoir Culturel, et qui rend impossible tout questionnement de l’identité (le « débat », lui, étant d’emblée pipé).
PHILITT : Dans sa « Note sur la question des immigrés », Guy Debord estime que « les immigrés ont le plus beau droit pour vivre en France. Ils sont les représentants de la dépossession ; et la dépossession est chez elle en France, tant elle y est majoritaire, et presque universelle ». Pensez-vous comme Debord que les effets de l’immigration ne sont qu’un aspect secondaire de la dépossession? Une France « noire » qui connaîtrait Racine par cœur vous conviendrait-elle?
Richard Millet : Pour moi, la France est blanche, chrétienne (ou post-judéo-chrétienne), avec des minorités diverses. Il importe qu’elle reste ainsi, dans cet équilibre ethnique, par rapport à ce qui l’a constituée. Relisons ce que dit Lévi-Strauss du « seuil de tolérance »… Quant aux immigrés, il faut considérer plus en détail ce que recouvre ce mot : sont-ils vraiment des figures de la dépossession ? Un Arabe, un Africain sont-ils plus dépossédés qu’un Polonais, un Grec, un immigré européen et chrétien ? Et les Roms ? Et le Quart-Monde ? On parlait naguère de « travailleurs immigrés » ; on ne les avait pas encore fait entrer dans la sacralisation idéologique. Votre question est bien sûr excessive, rhétorique… car une France « noire » ne lirait pas Racine mais les théories expiatoires post-coloniales pour lesquelles Racine n’existe pas, le consensus se faisant sur la sous-culture américaine.
PHILITT : L’enracinement est une notion spatiale. Mais on s’enracine aussi dans une histoire, et dans une mémoire, collective ou personnelle. Au-delà, il est un enracinement métaphysique, qui est une tentative de retrouver notre origine céleste. Diriez-vous que l’enracinement spatio-temporel trouve ce prolongement existentiel dans votre œuvre ? Est-ce là ce qui distinguerait l’approche militante ou politique de l’approche littéraire ?
Richard Millet : L’approche politique et l’approche littéraire ont partie liée. Voyez Montaigne, Saint-Simon, Chateaubriand, Balzac, Proust ; toutes ces interrogations sur les relations entre la notion d’espace géographique, historique et spirituel. L’enracinement comme vertige fécond donné par le tournoiement de ces trois valeurs : voilà qui me semble une bonne définition « identitaire ».
PHILITT : Dans quelle mesure le rapport charnel à la terre peut-il mener un écrivain à des considérations politiques, comme ce fut le cas, par exemple, avec Barrès, passé d’une sorte de sensualisme esthétique au nationalisme ?
Richard Millet : Nerval, Chateaubriand, Proust, Giono, par exemple, ont beaucoup rêvé le paysage comme définition sensualiste de la France. L’orientalisme en est un autre exemple. Le nationalisme barrésien, si on en retranche le dialogue avec l’Allemagne, que nous ne comprenons plus guère, est moins intéressant que les interrogations de ses Cahiers où le spirituel, notamment l’Orient, le chrétien et le soufiste, occupe une place considérable. Nos racines les plus profondes sont là-bas, où l’État islamique, et ses complices turcs et qatariens, voire le capitalisme mondialisé, tentent de les abolir en tuant les chrétiens et d’autres minorités.
PHILITT : Si l’on considère que la question de l’identité ne se pose jamais qu’à ceux qui n’en ont plus, ne craignez-vous pas que les actuelles réactions « identitaires » ne consistent qu’à agiter le cadavre de l’identité française ?
Richard Millet : Nul n’est jamais, sinon dans les camps d’extermination, dépossédé de son identité : laissons cette fable aux bâtisseurs d’idéologies mondialistes. Il y a un destin idéologique de cette question qui se déplace du côté des théories du genre, lesquelles sont proprement diaboliques. Que l’identité française ne soit plus qu’un cadavre, je vous l’accorde. Certains dansent avec des momies, d’autres ont des goûts nécrophiles. Pour ma part, je vis une sorte d’apartheid volontaire dans lequel je ne suis plus qu’une sorte de fantôme français qui vit dans la langue littéraire qu’il s’est forgée.