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divers - Page 462

  • Les contes de la Crypte

    Dans le journal électronique Vexilla Galliae, j'ai lu la énième mise au point sur la légitimité du duc d'Anjou à s'asseoir sur le trône de France, ce qui ne laisse de m'étonner tant on y revient souvent, à croire que ce n'est pas sûr. C'est un communiqué du prince Sixte-Henri de Bourbon Parme, duc d'Aranjuez, qui a déclenché la bronca de la crypte légitimiste, communiqué dans lequel il disait en quelques mots tout le mal qu'il pensait de la lignée isabélitaine espagnole, d'une totale usurpation par rapport à la loi salique de Bourbon et donc à la lignée carliste qu'il représente. Avant d'aller plus loin, nous convions le lecteur à passer quelques minutes sur deux anciens articles de Royal-Artillerie et un autre sur la généalogie des Bourbons d'Espagne :
    L'énigme Godoy ou le soupçon de régénération du sang de Bourbon
    Le parti de l'Honneur (une lettre de Brasillach sur le carlisme)
    De la paternité dynastique des Bourbons d'Espagne
    En réfutation des allégations carlistes et des commentaires œcuméniques de certains (dont le piéton du Roi), deux articles ont été produits récemment sur Vexilla Galliae, l'un du professeur Bouscau qui démontre, s'il en était encore besoin (et il en est apparemment besoin), la parfaite légitimité du prince Louis ; l'autre de l'historien Daniel de Montplaisir apportant son renfort à la même thèse. Par courtoisie, mais aussi parce que nous partageons certains de leurs arguments, nous lions ces deux articles ci-dessous :
    Communiqué du Groupement universitaire pour l'étude des institutions publiques de la Monarchie française
    Mise au point sur le droit royal
    Disons-le carrément : il est horripilant de voir capter la monarchie par un royalisme tutélaire hors duquel point de salut. La Cour suprême royaliste proclame le château fièrement dressé pour l'éternité sur ses fondations entourées de douves, et nul ne veut voir que, franchi le rempart, il est complètement ruiné. Le royaume qu'il était succomba trois fois sous le poids de la monarchie d'alors (1789/92 - 1830 - 1848), monarchie qui fut battue par la guerre civile en quatre rois. La dynastie vaincue ne peut même pas invoquer la défaite d'une guerre étrangère envahissant le territoire comme pourrait s'en prévaloir l'histoire napoléonienne. En 1789, la monarchie séculaire s'est effondrée sur elle-même ; rétablie par le Congrès de Vienne (donc par l'étranger) en 1814, cette monarchie rénovée subit le rejet du greffon en 1830 ; et la solution miracle du roi bourgeois anglicisé proche des gens ne fit pas plus longtemps illusion, qui dut détaler comme un péteux en 1848. Se fonder sur de pareils antécédents est très osé, d'aucun camp ! Pense-t-on attirer ainsi l'intérêt de l'Opinion sur une nouvelle offre politique (presque) inédite ? La balle au centre ! On repart à zéro.

    Le principe monarchique prime le prince. Il n'est plus possible d'en démontrer ses bienfaits sur Royal-Artillerie qui depuis dix ans les rabâche. Mais la monarchie française ne peut être "encagée" par la dernière dynastie régnante, chassée depuis cinq générations (167 ans). Certes, les surgeons de la maison de Bourbon peuvent se régir par les lois fondamentales du royaume de France s'ils le décident ainsi, mais ils ne peuvent pas y être contraints par les "docteurs de la Loi" édictant voies et moyens au nom d'un royaume disparu. A quel titre professeurs et marquis poudrés dicteraient-ils leurs conclusions aux princes pour les imposer lors d'une restauration ? Les ancêtres de nos princes firent les lois qui les arrangeaient. Même s'ils ne sont plus en capacité de légiférer (pas plus que les docteurs d'ailleurs), leurs descendants actuels sont tout aussi libres de réfléchir aux conditions et circonstances d'une accession. Philippe V a importé ses lois en Espagne, ce qui n'était ni nécessaire, ni très rusé (ils avaient les Partidas d'Alfonso el Sabio) mais bon... le tempérament espagnol a renoué plus tard avec ses origines et va sans doute abandonner totalement ce qui reste des lois de Bourbon pour assurer la succession des filles de Felipe VI. Un roi Bourbon revenu chez nous pourrait très bien éditer un corpus doctrinal différent des lois fondamentales qui conviendrait mieux à la situation politique du moment. Un roi non-Bourbon aussi !
    Que la monarchie revenue de cette façon déplaise aux thuriféraires de l'Ancien régime n'a que peu d'intérêt pour la suite. Que les déçus repartent d'où ils viennent, dans les livres d'histoire. L'important est le meilleur futur possible de ce magnifique pays mis à l'encan par la loi démocratique de l'envie, et surtout celui des gens qui l'habitent, et certainement pas le confort des émotions royalistes. C'est la monarchie qui nous sauvera et la monarchie est d'abord un principe de gouvernement des hommes avant que d'être un régime successoral. 
    Nos princes sont libres. Aussi libres que les sujets appelés aujourd'hui citoyens qui cherchent à revenir en monarchie pour les bienfaits et avantages propres à ce régime. Quand Jack Lang admet qu'un roi améliorerait les institutions en sauvant la pointe de pyramide de la dispute démagogique ; quand Jacques Attali déplore que le gouvernement démocratique soit incapable de gérer le temps long et s'épuise à des querelles sans intérêt ; quand Emmanuel Macron met en scène l'absence du père de la Nation à la tête de l'Etat depuis qu'on a coupé notre roi en deux ; quand de plus en plus d'hommes politiques observent le pourrissement quasiment irrémédiable des institutions républicaines gangrenées par les syndicats et le secteur protégé ; on peut s'autoriser à penser que l'option monarchique revient sur la table. 

    Au sein de cette option, Bourbon est une option, au milieu d'autres options dont l'ex-nihilon'est pas la moindre. L'affection que nous portons naturellement à nos princes ne les dispense pas de se préparer sérieusement à la fonction de roi, régent, lieutenant-général, que sais-je, surtout pour ceux d'entre eux qui aspirent à nous gouverner. Il est important que ce souci d'être au-dessus du lot soit partagé publiquement avec les militants et les cotisants. Pure justice. Que le meilleur gagne, mais pour cela il lui faudra passer le rapport supérieur de la boîte à vitesses car aucun de ceux que nous connaissons n'est prêt. Qui avait parlé du Mérovingien caché ? C'est pour finir sur un sourire.

    http://royalartillerie.blogspot.fr/2015/10/les-contes-de-la-crypte.html

  • [Ile de France] Cercle du 30 octobre

     

    Plus de 35 étudiants présents lors du dernier Cercle Charles Maurras portant sur les rapports entre George Bernanos et l’Action française. Cette présentation a été faite avec brio par Gérard Leclerc, philosophe et journaliste.

    Pour une formation de qualité, étudiant nationaliste et royaliste d’Île-de-France, rejoins-nous !

     
  • Apprenons à décoder le politiquement correct : la boussole qui nous indique le sud

     Le politiquement correct que nous assène l’oligarchie via les médias de propagande perd chaque jour en crédibilité, comme la novlangue qui lui sert de support. Car les faits sont désormais plus forts que l’idéologie libérale/libertaire/cosmopolite du Système.

     

    Comme en URSS sur la fin, on parle, certes, encore le langage du communisme mais de moins en moins de gens y croient. Car avec le temps on a appris à décoder le sens des mots officiels, c’est-à-dire des mots trompeurs qu’utilise l’oligarchie pour nous cacher la réalité. Il se passe le même phénomène aujourd’hui.

     

    La boussole qui déboussole

    La novlangue politiquement correcte désigne le contraire de ce qu’elle prétend exprimer. Comme l’avait prévu George Orwell dans son roman prémonitoire 1984, en novlangue, justement, « la liberté c’est l’esclavage » : c’est-à-dire que dans l’Océania totalitaire du livre, le ministère de la Vérité désigne liberté ce qui n’est en réalité qu’un terrible esclavage.

    Les formules politiquement correctes nous indiquent donc le contraire de la vérité.

    Il est dès lors très facile de les traduire dans le bon sens. Comme en URSS on avait appris à lire la Pravda à l’envers, ce qui permettait de comprendre ce que voulait cacher le parti.

    A force de contredire l’évidence, le discours politiquement correct est ainsi malgré lui devenu une boussole qui indique le sud. Il suffit de le savoir pour bien l’utiliser.

    Prenons quelques exemples simples

    Ainsi par exemple la formule politiquement correcte en usage dans les années 1990 « le niveau monte à l’école (publique) » signifiait en réalité la baisse catastrophique des performances scolaires, que cherchait à cacher le ministère de l’Education nationale jusqu’à ce qu’elle soit mise en lumière par les tests internationaux comme PISA par exemple.

    De même, la formule « l’euro nous rend plus forts », qui nous a été assenée au moment de la mise en place de la monnaie unique, signifie en réalité : « l’euro nous enferme dans une camisole de force », comme les Grecs viennent d’en faire l’amère expérience.

    La formule « l’immigration est une chance pour la France » (avec sa variante actuelle « les migrants sont une chance pour l’emploi ») signifie donc : « l’immigration est une catastrophe pour la France » ou bien « l’immigration est une chance pour le patronat ».

    Continuons l’exercice

    Si on nous dit que « L’Europe c’est la paix », il faut donc comprendre… l’inverse. C’est la paix, rendue possible par l’équilibre de la terreur entre l’Est et l’Ouest, qui a effectivement permis aux européistes de s’imposer progressivement. Le Machin bruxellois n’y est absolument pour rien : il a seulement profité de la chute de l’URSS.

    Quand on nous vante « la mondialisation heureuse », il faut comprendre que la mondialisation est heureuse pour une minorité de privilégiés et malheureuse pour une majorité de gens.

    Et lorsque vous entendez le ministre de l’Intérieur dire que « les auteurs de ces actes seront poursuivis », il faut comprendre… qu’ils ne seront pas inquiétés.

    A vous de jouer !

    Vous avez compris ? A vous de jouer maintenant, en trouvant la véritable signification des phrases suivantes :

    « Les musulmans sont les principales victimes du terrorisme » : traduisez : …

    « L’islam de France est compatible avec la République » : traduisez : …

    « Il faut accueillir les migrants » : traduisez : …

    « Il faut secourir les naufragés » : traduisez : …

    « Le Traité transatlantique nous assurera une prospérité durable » : traduisez : …

    « La courbe du chômage s’infléchit » : traduisez : …

    Félicitations ! (*) Vous savez maintenant traduire la novlangue politiquement correcte dans le texte.

    Michel Geoffroy 31/10/2015

    (*) Il suffit de se rendre à la Boutique de Polémia, en cliquant sur La Boutique, en haut à droite de la présente page, pour s’initier au « décodage » et découvrir, si ce n’est déjà fait, la littérature qui lui est consacrée.

    http://www.polemia.com/apprenons-a-decoder-le-politiquement-correct-la-boussole-qui-nous-indique-le-sud/

  • Julien Rochedy : Quelques nouvelles

    Je suis désolé pour ceux qui me suivent, qu'ils soient amis, ennemis ou juste curieux, mais c'est vrai que je suis un peu sorti des écrans radars ces derniers temps. Hormis quelques tweets par-ci par là, et la réponse à un questionnaire sur Nietzsche (au seul prétexte qu'un grand comme Ernst Nolte a répondu au même sur le même site), je n'ai pas fait grand chose en terme d'expression publique.

    La faute à plusieurs éléments :

    D'abord, j'ai refusé presque une dizaine de passages télé en trois mois (BFM, Canal +, France 2, etc.) au prétexte qu'ils voulaient me faire parler du Front National et de ses dirigeants, et, si possible, baver sur eux. J'ai franchement autre chose à foutre que de devenir le Lorrain de Saint Affrique du Front mariniste, et autre chose à foutre que de commenter en permanence les dires et les agissements du mouvement pour lequel j'ai donné ma vie pendant cinq ans. Je ne serai pas un astre mort qui continue de tourner autour de l'étoile Le Pen, comme c'est le cas de tellement de loosers ayant, un jour de leur vie, quitté le parti.

    Il peut m'arriver de commenter parfois deux ou trois trucs du FN sur twitter, mais, d'une manière générale, j'essaie de m'abstenir. Ça ne m'intéresse pas.

    La faute surtout au travail en entreprise, qui me passionne véritablement et qui demande énormément d'attention. Cette étape est, je pense, obligatoire pour devenir un homme complet. Et elle doit surtout être payante afin d'avoir une toute autre marge de manœuvre pour la suite des événements. Qu'on le veuille ou non, l'argent est le nerf de la guerre.

    La faute aussi, peut-être, à la volonté de faire désormais un travail en amont, façon d'illustrer mes positions théoriques. Créer une communauté. Faire du réseau. Dans les domaines économiques, sécuritaires, culturels et politique, nous devons nous organiser. Ce travail de l'ombre, si l'on peut dire, est d'une importance primordiale, et pourtant il ne fait pas de bruit. Pas tout de suite en tous cas.

    Et puis bien sûr, le livre que j'ai commencé à écrire. Je suis peut-être en train de réaliser la chose la plus importante de toute ma vie. Si, au terme de son écriture, il ressemble à ce que j'ai en tête, alors il risque bien de provoquer pas mal de remous. Mais là encore, rien ne sert de trop en faire, de trop en parler, tant que les choses ne sont pas réalisées. Wait and see.

    Toutefois, on va un peu me voir au mois de novembre.

    J'ai accepté, avec plaisir, de donner deux conférences. L'une au Carrefour de l'Horloged'Henry de Lesquen, sur le sujet « L'Etat contre le peuple », et une autre avec Renaud Camus, aux journées de la Dissidence de Jean-Yves Le Gallou, sur l'immigration et l'identité. Je crois aussi que je dois en faire une devant l'Action Française, au sujet du communautarisme, bien que la date n'a pas encore été fixée.

    Je vais aussi paraître dans l'hebdomadaire allemand « Junge Freiheit ». Je dois répondre à une longue interview, dont une grande part porte sur le Front National. Mais là, j'ai accepté, car ça me fait marrer de faire un coucou à des allemands, comme ça m'a fait marrer de paraître dans le journal hollandais de mon ami Thierry Baudet. Peut-être mettrais-je le texte de mes réponses en Français sur ce blog.

    Je ne suis pas inquiet pour l'avenir, le mien et celui de ma communauté. Les choses arrivent lorsqu'elles le doivent.

    Il suffit de garder le regard lointain, et une confiance de fer dans le destin.

    http://www.rochedy.fr/

  • Richard Millet: «Je ne suis plus qu’une sorte de fantôme français»

    Auteur : Fares Gillon

    Ex: http://www.philitt.fr

    Richard Millet est un auteur prolifique et profond dont on a beaucoup loué la langue et le phrasé. Essentiellement littéraire, son œuvre, « hantée par la question de l’identité », comme il le dit, s’est peu à peu augmentée d’un versant polémique, jusqu’à la fameuse « affaire Millet ». Il nous répond sur le thème de l’enracinement, qui fera l’objet du prochain numéro papier de PHILITT.

    PHILITT : Alors que vous avez vécu une partie de votre enfance au Liban, et que ce pays est pour vous une seconde terre, la notion d’enracinement est essentielle dans votre œuvre, tant littéraire que polémique. Comment expliquez-vous cet apparent paradoxe ? Peut-on être doublement enraciné ?

    Richard Millet : J’ai surtout le sentiment d’avoir été perpétuellement déraciné, ayant dû quitter la Corrèze très jeune, puis Toulouse, puis le Liban ; d’où le sentiment d’être non pas un nomade, je ne sacrifierai pas à cette doxa contemporaine, mais d’être sans autre lieu que celui que la nostalgie me fait élire. Les langues me donnent, elles, un sentiment d’appartenance multiple qui me fait considérer aussi l’enracinement comme un élément de doxa. J’erre entre les deux postulations critiques : d’où ma condition d’écrivain : homme des lisières, des crépuscules, dans l’inappartenance sociale. Je ne crois guère à un double enracinement du point de vue national. Cette appartenance-là implique un choix, une langue, une élection qui mêle le politique et l’affectif. Le choix, lui, n’est pas forcément réducteur, même s’il exige, selon Renan, l’oubli, le sacrifice de la culture d’origine, pour l’immigré ; à l’inverse, le flottement, le refus du choix, l’incertitude sont des éléments délétères d’identité nationale, le choix étant, comme le goût ou l’échelle critique, perçu comme réactionnaire.

    PHILITT : Le Liban entretient un rapport très particulier à la question des racines : c’est un pays multiconfessionnel et multiculturel, que se disputent Orient et Occident depuis des siècles. Sa diaspora représente plusieurs fois la population du pays, de sorte que l’exil est partie intégrante de l’identité libanaise. Ces éléments vous paraissent-ils une force ou une faiblesse ?

    Richard Millet : Le Libanais vit entre Beyrouth et son village d’origine ou, plus largement, entre un pays de la diaspora et le Liban, avec une forte appartenance religieuse. Le multiculturalisme libanais est donc moins un choix qu’une fatalité ; aussi vaut-il mieux parler de multiplicité culturelle : les langues, la culture, le jeu de l’exil et du retour sont la seule richesse de ce pays dont Léon Blum a refusé qu’il occupe un territoire qui eût exclu les chiites et les sunnites, à qui Émile Eddé eût volontiers abandonné la région de Tripoli et le sud. L’histoire lui a, hélas ! donné raison, contre la courte vue du socialiste Blum. Je dirai donc que la conscience nationale libanaise existe forte à proportion de ce qui la menace sans cesse et de la dimension de l’exil, autrement dit d’une déchirure.

    PHILITT : Dans le Règne de la Quantité, René Guénon écrit que « le nomadisme, sous son aspect « maléfique » et dévié, exerce facilement une action « dissolvante » sur tout ce avec quoi il entre en contact ; de son côté, le sédentarisme, sous le même aspect, ne peut mener en définitive qu’aux formes les plus grossières d’un matérialisme sans issue ». Les débats actuels sur l’identité ne font-ils qu’opposer les descendants dégénérés d’Abel à ceux de Caïn ?

    Richard Millet : Le maléfique, le démoniaque, même, voilà en effet le grand mensonge du capitalisme mondialisé qui impose le « migrant » (nouveau label du nomade) comme figure indépassable de la compassion esthético-politique, alors qu’il n’est (souvent à son insu) que de la main-d’œuvre bon marché, un élément du grand remplacement, une arme de destruction massive des cultures et des équilibres indigènes, immigrés et indigènes n’ayant plus en commun que le matérialisme athée pour unique horizon, même (paradoxe apparent) sous le nom d’islamisme, c’est-à-dire une déchéance. Il faut dénoncer ce mensonge orchestré par le pouvoir Culturel, et qui rend impossible tout questionnement de l’identité (le « débat », lui, étant d’emblée pipé).

    PHILITT : Dans sa « Note sur la question des immigrés », Guy Debord estime que « les immigrés ont le plus beau droit pour vivre en France. Ils sont les représentants de la dépossession ; et la dépossession est chez elle en France, tant elle y est majoritaire, et presque universelle ». Pensez-vous comme Debord que les effets de l’immigration ne sont qu’un aspect secondaire de la dépossession? Une France « noire » qui connaîtrait Racine par cœur vous conviendrait-elle?

    Richard Millet : Pour moi, la France est blanche, chrétienne (ou post-judéo-chrétienne), avec des minorités diverses. Il importe qu’elle reste ainsi, dans cet équilibre ethnique, par rapport à ce qui l’a constituée. Relisons ce que dit Lévi-Strauss du « seuil de tolérance »… Quant aux immigrés, il faut considérer plus en détail ce que recouvre ce mot : sont-ils vraiment des figures de la dépossession ? Un Arabe, un Africain sont-ils plus dépossédés qu’un Polonais, un Grec, un immigré européen et chrétien ? Et les Roms ? Et le Quart-Monde ? On parlait naguère de « travailleurs immigrés » ; on ne les avait pas encore fait entrer dans la sacralisation idéologique. Votre question est bien sûr excessive, rhétorique… car une France « noire » ne lirait pas Racine mais les théories expiatoires post-coloniales pour lesquelles Racine n’existe pas, le consensus se faisant sur la sous-culture américaine.

    PHILITT : L’enracinement est une notion spatiale. Mais on s’enracine aussi dans une histoire, et dans une mémoire, collective ou personnelle. Au-delà, il est un enracinement métaphysique, qui est une tentative de retrouver notre origine céleste. Diriez-vous que l’enracinement spatio-temporel trouve ce prolongement existentiel dans votre œuvre ? Est-ce là ce qui distinguerait l’approche militante ou politique de l’approche littéraire ?

    Richard Millet : L’approche politique et l’approche littéraire ont partie liée. Voyez Montaigne, Saint-Simon, Chateaubriand, Balzac, Proust ; toutes ces interrogations sur les relations entre la notion d’espace géographique, historique et spirituel. L’enracinement comme vertige fécond donné par le tournoiement de ces trois valeurs : voilà qui me semble une bonne définition « identitaire ».

    PHILITT : Dans quelle mesure le rapport charnel à la terre peut-il mener un écrivain à des considérations politiques, comme ce fut le cas, par exemple, avec Barrès, passé d’une sorte de sensualisme esthétique au nationalisme ?

    Richard Millet : Nerval, Chateaubriand, Proust, Giono, par exemple, ont beaucoup rêvé le paysage comme définition sensualiste de la France. L’orientalisme en est un autre exemple. Le nationalisme barrésien, si on en retranche le dialogue avec l’Allemagne, que nous ne comprenons plus guère, est moins intéressant que les interrogations de ses Cahiers où le spirituel, notamment l’Orient, le chrétien et le soufiste, occupe une place considérable. Nos racines les plus profondes sont là-bas, où l’État islamique, et ses complices turcs et qatariens, voire le capitalisme mondialisé, tentent de les abolir en tuant les chrétiens et d’autres minorités.

    PHILITT : Si l’on considère que la question de l’identité ne se pose jamais qu’à ceux qui n’en ont plus, ne craignez-vous pas que les actuelles réactions « identitaires » ne consistent qu’à agiter le cadavre de l’identité française ?

    Richard Millet : Nul n’est jamais, sinon dans les camps d’extermination, dépossédé de son identité : laissons cette fable aux bâtisseurs d’idéologies mondialistes. Il y a un destin idéologique de cette question qui se déplace du côté des théories du genre, lesquelles sont proprement diaboliques. Que l’identité française ne soit plus qu’un cadavre, je vous l’accorde. Certains dansent avec des momies, d’autres ont des goûts nécrophiles. Pour ma part, je vis une sorte d’apartheid volontaire dans lequel je ne suis plus qu’une sorte de fantôme français qui vit dans la langue littéraire qu’il s’est forgée.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Latin et grec : les savoirs atypiques qui font la différence en entreprise

    Bernard Gainnier est président de PwC France et Afrique francophone. Il explique que toute connaissance atypique, comme le latin et le grec par exemple, fait la différence avec les autres formations en développant des esprits plus originaux et indépendants, moins formatés, et représente un atout pour l'entreprise :

    "Je n'ai aucune qualité particulière pour intervenir dans ce débat qui déchaîne les passions - même quand c'est pour souligner que la raison a besoin de ces langues mortes! -, sauf peut-être pour attester, en tant qu'acteur économique et patron d'une société qui recrute chaque année en France des centaines de jeunes diplômés, de l'intérêt de ces disciplines, dites «marginales», pour le monde de l'entreprise. Parce qu'elles jouent un rôle, bien connu, dans la formation de l'esprit. Mais surtout parce que, transformation digitale et nouveaux modèles économiques aidant, les bouleversements considérables auxquels nous assistons aujourd'hui se traduisent par une mutation en profondeur des besoins en ressources humaines.[...]

    Mais la guerre des talents redonne aussi de l'intérêt à des disciplines et à des savoir-faire plus classiques. Tout simplement parce que ceux qui les possèdent ont une façon de raisonner, de communiquer, d'innover qui n'est pas identique aux autres. Et cela vaut pour tout un champ du savoir qui va de la linguistique à la sociologie, de l'histoire aux mathématiques pures et ainsi de suite.

    Nous sommes entrés de plain-pied dans l'économie de la connaissance et de l'innovation permanente. Cette dernière ne se réduit pas aux savoir-faire technologiques nouveaux et très pointus - aussi essentiels soient-ils. Nous avons besoin de compétences et d'origines diversifiées, de sensibilités multiples, d'hommes et de femmes qui ne pensent pas tous pareillement, selon les mêmes schémas intellectuels et les mêmes codes. C'est un facteur de création de valeur et c'est cela la vraie diversité à laquelle je crois.[...]

    Et le latin et le grec dans tout cela? Ils peuvent ne jouer aucun rôle direct, n'avoir aucune place effective dans l'entreprise, même si à titre très anecdotique on sait que les noms de marque raffolent du latin (Vivendi, Navigo, Vivarte, etc.). Ils n'en constituent pas moins l'un des très nombreux bagages «atypiques» qui peuvent aider ceux qui les possèdent à faire leur chemin dans l'entreprise.[...]

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Régionales : Le Pen, Bertrand et Saintignon ont finalement débattu sur iTélé

    Marine Le Pen (FN), Xavier Bertrand (LR) et Pierre de Saintignon (PS).

    .. Le débat auquel les spectateurs n'avaient pas eu droit jeudi sur France 2 a eu lieu ce mardi soir sur iTélé et Europe1. Une rencontre entre les trois grands candidats à la présidence de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie qui tombait à pic alors que Manuel Valls venait de déclarer qu'il était «hors de question de laisser le Front national gagner une région» lors des élections de décembre, laissant entrevoir un désistement du PS au second tour en cas de triangulaire.

    Jeudi dernier, après un imbroglio autour de son invitation contestée par le PS et LR, Marine Le Pen avait annulé sa venue à «Des Paroles et des Actes», Bertrand et Saintignon s'étant greffés à la dernière minute. L'émission avait été annulée deux heures avant sa diffusion.

    Ce mardi, les joutes verbales sont allées bon train. Sur le fond, voici les principales déclarations des trois rivaux. 

    Emploi local

    En direct de Lille (Nord), entourés de Jean-Pierre Elkabbach (Europe1) et Michaël Darmon (iTélé), les trois concurrents ont abordé le très épineux dossier de l'emploi, dans un bassin ravagé par un taux de chômage de 12,8% au second trimestre contre 10% au niveau national.

    Marine Le Pen : «Patriotisme économique». La conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais a estimé que «la région a un rôle essentiel : maintenir l’emploi local». Marine Le Pen a à nouveau défendu le «patriotisme économique». «Cela consiste à permettre aux entreprises locales de pouvoir accéder aux marchés publics. Il y a la possibilité de le faire, contrairement à ce que disent mes adversaires», assure-t-elle.

    Pierre de Saintignon : «La région est dans sa renaissance». «Vous ne connaissez pas vos dossiers», a rétorqué M. de Saintignon, rappelant que «près de 97% des marchés vont à des entreprises régionales». Le candidat PS, vice-président de la région depuis 17 ans, a assuré être «au cœur de cette question de l'emploi depuis bien longtemps. Agir dans l’économie, c’est s’intéresser aux gens et à leur emploi. La région, qui a vécu des grandes heures industrielles, est aujourd’hui dans sa renaissance. Il est faux de dire que la région est en déclin. Elle crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit».

    avier Bertrand promet «60 000 retours à l'emploi en 9 mois». La priorité, pour le maire LR de Saint-Quentin, est de «s’attaquer à ce paradoxe des emplois non pourvus». «Je me suis fixé un objectif : qu’en 9 mois, 60 000 personnes dans la région retrouvent un travail. Je m’engage sur ce sujet et j’y crois dur comme fer». Une proposition qui a ulcéré Pierre de Saintignon : «C’est une farce ou alors vous ne connaissez pas vos dossiers et la région». «Savez-vous combien il y a d'embauches stables ? 200 000 par an dans la région !», a riposté son adversaire socialiste.

    Calais...

    Marine Le Pen : «J'arrêterai toutes les subventions». Alors que près de 6 000 clandestins vivent dans la «jungle» de Calais, la conseillère municipale d'Hénin Beaumont a évoqué «une image dramatique pour la région, donc le tourisme. Les hôteliers remplissent leurs chambres avec des policiers et des CRS. Bien sûr qu’il faut avoir de la compassion pour les migrants, mais moi, je me considère que ce sont sur les Calaisiens qu’il faut se pencher car ils vivent un véritable cauchemar». «Moi, j’arrêterai toutes les subventions d'aide aux migrants car elles contribuent à les inciter à venir», avance-t-elle.

    ierre de Saintignon : «Moi, je parle des gens». «Madame Le Pen parle d’image, moi je parle des gens. Les migrants sont là, avec des difficultés inouïes. J’ai croisé les regards de ses migrants, la peur, la demande de protection», s'est ému le vice-président de la région.

    Xavier Bertrand : «C'est à cause des Anglais». Le maire de Saint-Quentin estime que «le problème que l’on a Calais, c’est à cause des Anglais. Ils doivent prendre une part de ce fardeau. Ils commencent à en prendre conscience. Avec Natacha Bouchard, la maire LR de Calais, on s’est mobilisé. Aujourd’hui, il faut l’armée en renfort des forces de l’ordre», a déploré Xavier Bertrand.

    Front républicain

    Quant à la question d'un éventuel désistement au second tour, Pierre de Saintignon l'a éludée, assurant qu'il ferait tout pour déjouer les derniers sondages, selon lesquels, arrivant nettement en tête au premier tour, Marine Le Pen l'emporterait ensuite largement en cas de triangulaire au second tour. Avec 39% des intentions de vote, la chef de file du FN devancerait alors de 7 points Xavier Bertrand, et de dix points Pierre de Saintignon.

    Pierre de Saintignon : «Cela ne se pose pas comme ça». «Je me bats pour expliquer aux citoyens quels sont les enjeux de ce scrutin. Je leur dis notamment que je suis le seul candidat qui a annoncé clairement qu’il sera là à 100% pour la région. J’espère être devant M. Bertrand. Mon objectif est de rassembler la gauche, avec qui nous avons gouverné la région», projette-t-il.

    Marine Le Pen : «C'est l'UMPS dans toute sa splendeur». Elle précise : «Cela fait des années que je vois l’UMP venir en soutien au PS. A toutes les législatives, ils ont appelé à voter PS ! C’est l’UMPS dans toute sa splendeur. C’est une réalité au niveau national, mais aussi local», a ironisé la député européenne. 

    Xavier Bertrand : «Arrêtez de nous bassiner avec votre ‘UMPS’ !». L'ex-ministre a vivement réagi à l'attaque de Mme Le Pen sur les alliances entre partis : «J’ai de la mémoire. Aux législatives de 2012, vous m’avez mis sur votre liste noire et vous avez appelé à voter socialiste au deuxième tour. Mais j’ai été élu. Alors arrêtez de nous bassiner avec votre système ! Vous êtes le pire de système, son incarnation. Depuis 50 ans, la famille Le Pen vit de l’argent public et spécule sur la misère des gens. Avec Philippot, vous avez fait les poches de votre père pour lui prendre le magot et vous voulez nous donner des leçons ?», a tonné Xavier Bertrand.

    source : Le Parisien :: lien

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