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écologie et environnement - Page 110

  • Écologie punitive et politique écocide : à cause de l’Union européenne, c’est la double peine !

    Edwige Diaz

    Tribune libre d’Edwige Diaz, membre du Bureau National 

    L’Union européenne est devenue maître dans l’art de ce qu’on appelle le «Greenwashing». C’est-à-dire qu’elle vernit ses discours en vert. Mais derrière son verbiage technocratique, la vérité apparaît !

    En effet, l’Union européenne perçoit l’Europe uniquement comme un espace de marchés. Soumise à l’ultralibéralisme et à son corollaire, les traités de libre-échange avec la terre entière, elle encourage l’envahissement de nos océans par des porte-conteneurs qui, même équipés des dernières technologies, abîment la biodiversité en produisant chacun autant de dioxyde de soufre qu’un million de voitures. La flotte commerciale mondiale représente 93 000 bâtiments dont on ne sait par quelle hérésie leur fioul lourd n’est pas taxé.

    Quelle injustice ! Alors que les directives européennes nous interdisent d’exonérer de TVA la TICPE et que la loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte impose une augmentation significative de la Taxe Carbone jusqu’en 2030.

    Mariez un matraquage fiscal déguisé en «écologie incitative» à une politique irresponsable de dénucléarisation du mix énergique à court terme et vous obtenez une folle et coûteuse politique de développement des EnR, souvent très consommatrices en énergie grise. 

    Éolien (véritable aberration écologique destructrice des écosystèmes) et photovoltaïque (qui nous rend dépendant des puissances asiatiques, propriétaires de terres rares, extraites dans des conditions environnementales et éthiques contestables) constituent le summum de la tartufferie écologique. 

    De même, le bilan de l’Union européenne en termes de lutte contre la pollution aux pesticides est plus que contrasté et reflète la parfaite soumission de l’UE aux lobbies et aux puissances d’argent.

    En effet, si l’Union européenne se gargarise d’avoir interdit (bien que trop tardivement) certains néonicotinoïdes, elle reste beaucoup plus silencieuse quant à la récente décision de sa Commission. Celle-ci, sous pression des lobbies, n’a pas accepté d’élargir le champ d’évaluation de la toxicité des néonicotinoïdes qui reste limité aux abeilles domestiques. 

    Quant à d’autres pesticides, tout autant destructeurs d’insectes pollinisateurs et générateurs de perturbateurs endocriniens, tel le Sulfoxaflor, l’UE a tout simplement préféré ignorer les préconisations des eurodéputés RN !

    Pire! L’écologie sert de prétexte à l’Union européenne pour imposer la dérèglementation totale des marchés. 

    Ainsi, pour atteindre ses objectifs trop élevés et par conséquent quasiment inatteignables en termes de production d’énergies renouvelables (rapport de la Cour des comptes de mars 2018), l’Union européenne a décidé, en septembre 2018, de supprimer les mesures antidumping (taxes à l’importation) qui assuraient un minimum de protectionnisme aux rares constructeurs industriels européens.

    Le très technocratique Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) atteint le paroxysme de la perniciosité.

    L’article 106, au nom de la «concurrence libre et non faussée», impose l’ouverture à la concurrence de tous nos services publics, les soumettant de fait à la notion de rentabilité entrepreneuriale. 

    Deux exemples sont symptomatiques : 

    • la privatisation des barrages hydroélectriques (150 d’ici à 2022 et l’ensemble du parc d’ici à 2050) qui sera responsable de l’augmentation des tarifs de l’électricité (et ce, indépendamment de l’augmentation de 6% déjà prévue en juin 2019).  
    • L’ouverture à la concurrence de la SNCF avec notamment le volet TER prévu en 2023. Les grandes perdantes seront inévitablement les petites lignes qui irriguent la ruralité. Pour se déplacer, il faudra donc prendre la voiture. Où est la cohérence écologique ? 

    L’article 140 interdit à notre budget national d’avoir un déficit de plus de 3% de notre PIB.

    Prise en étau entre la soumission à des politiques communautaires coûteuses (gestion d’une immigration massive, contribution excédentaire au budget de l’UE, impuissance face à la concurrence fiscale et déloyale infra européenne…) et une absence de souveraineté budgétaire, la France doit, pour faire des économies, organiser elle-même le démantèlement de ses services publics de proximité (maternités, classes, bureaux de poste, antennes CPAM, trésoreries…).

    Une fois de plus, cette désertification rurale conduira à l’usage de la voiture.

    Le «désaménagement» du territoire additionné à la casse des services publics sont en marche pour la destruction de l’environnement !

    Face à ces grands enjeux, le juste-échange doit s’imposer comme le nouveau modèle commercial. Le localisme, fils du bon sens, nous permettra d’inverser le coût de la distance pour favoriser la consommation de proximité, de protéger notre biodiversité et nos ressources et ainsi léguer aux générations futures un avenir sain dans un monde durable. 

    https://rassemblementnational.fr/tribunes-libres/ecologie-punitive-et-politique-ecocide-a-cause-de-lunion-europeenne-cest-la-double-peine/

  • Filip Dewinter lance sa propre campagne pour le climat

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    Aujourd’hui, dans la dernière ligne droite des élections du 26 mai, Filip Dewinter lance une campagne en ligne sensationnelle avec le slogan : "Quand parlerons-nous de ce climat ?"

    Avec cette campagne sur les réseaux sociaux, Filip Dewinter souhaite attirer l’attention sur les thèmes qui ont été mis en avant ces dernières semaines: la criminalité, la sécurité et l’islamisation.

    Dewinter est d'ailleurs convaincu que l'hystérie climatique devrait principalement servir à détourner l'attention de problèmes beaucoup plus essentiels, tels que l'immigration, l'islamisation et l'insécurité.

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  • Une tempête a mis à découvert les fonds marins gallois cachant une forêt préhistorique

    Au cours d’une énorme tempête qui a frappé le Pays de Galles, la mer s’est reculée beaucoup plus loin que d’ordinaire, révélant une forêt préhistorique ensablée depuis 4.500 ans, près des villages de Borth et d’Ynyslas dans le comté de Ceredigion.

    Une forêt préhistorique, dissimulée sous le sable et l'eau depuis 4.500 ans, s'est soudainement dévoilée lorsqu'un ex-ouragan a frappé les côtes du Pays de Galles, informe la BBC.

    Sous la force des vents violents, la mer a reculé, exposant le sable, sous lequel se cachaient les arbres. Puis, le vent a érodé aussi les sédiments. Les arbres fossilisés se trouvent entre les villages de Borth et d'Ynyslas, dans le comté de Ceredigion.

    Il existe une légende locale racontant qu'une civilisation installée dans cette région a été anéantie par l'eau et a ainsi été baptisée «le Royaume englouti» (Cantre'r Gwaelod en gallois).

    Il est considéré que ce territoire, où la forêt préhistorique est apparue, était autrefois une terre fertile, avec des villages protégés contre les inondations par des écluses et des digues. Selon les légendes auxquelles la BBC se réfère, la zone s'est néanmoins retrouvée inondée plus d'une fois lors de fortes tempêtes. Ainsi, au VIe siècle 16 villages auraient été submergés et des centaines de personnes auraient trouvé la mort durant ces inondations.

    https://fr.sputniknews.com/insolite/201905261041242520-tempete-fonds-marins-foret-prehistorique/

  • « Négationnistes du climat », le Guardian frappe fort !

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    Il y a quelques jours, Bruno Guillard pointait ici même la folle pétition d’une militante écologiste et ex-journaliste qui, après avoir montré son sectarisme face à Élisabeth Lévy, a exigé du CSA d’« agir contre les climato-sceptiques à la télévision ». Ce qui ne sera pas un gros travail, parce que des climato-sceptiques à la télévision, on ne peut pas dire que nous en soyons inondés, alors qu’ils ne sont pas difficiles à trouver. On finirait par croire que l’on essaye de nous manipuler.

    Et c’est ce que ne se cache pas de faire Katharine Viner, rédactrice en chef du Guardian, grand quotidien britannique (proche du parti travailliste). Elle a, en effet, enjoint à ses journalistes d’être plus « précis » dans leurs articles concernant le climat et l’environnement. On se souvient qu’après nous avoir longuement bassinés avec le réchauffement climatique, puis s’être aperçu qu’il n’y en avait aucun depuis vingt ans (alors que Chine et Indes dégazaient à tout va), les collapsologues préfèrent maintenant parler de changement climatique : presque une tautologie…

    Mais ce n’est pas assez pour Mme Viner, qui trouve le terme trop « passif et doux ». C’est de crise climatique (climate crisis) ou de démolition climatique (climate breakdown) que ses employés sont sommés de parler, avec un aveu de taille : « Nous voulons être sûrs que les termes utilisés sont scientifiquement précis. » Vous avez bien lu : ce ne sont pas les faits scientifiques qui doivent être précis, mais seulement les termes employés… Quant aux climato-sceptiques, la patronne du Guardian enfonce pour eux le point Godwin : on les appellera désormais « négationnistes du climat » ! L’envie de pénal chère à Philippe Muray n’est pas loin…

    « La perversion de la cité commence par la fraude des mots », avait prévenu Platon, mais ça marche : la jeune marionnette suédoise à nattes du lobby réchauffiste, reçue en grandes pompes par Emmanuel Macron (à chacun sa Leonarda !), commence à faire des émules dans son pays, où certains anciens consommateurs de kérosène sont atteints de « flygskam » (honte du vol). On a ainsi pu voir une famille suédoise atteinte de cette pathologie toute fière de préférer trois jours de train à trois heures d’avion, pour se rendre en vacances en Croatie, heureuse de « voyager autrement sans être obligée de détruire la planète pour autant ». Et à dos d’âne, ça n’aurait pas été plus écolo ?

    Richard Hanlet

    https://www.bvoltaire.fr/negationnistes-du-climat-le-guardian-frappe-fort/

  • Rioufol voit dans la Marche Pour Le Climat une manipulation : «L’immigration est au cœur de la campagne or on veut inverser les priorités»

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    Ivan Rioufol (Le Figaro) : «L’écologie n’est pas au coeur de cette campagne. Ce qui est au coeur de cette campagne, c’est l’immigration.
    Le sujet qui est au coeur des campagnes, et tous les sondages le disent, c’est l’immigration, l’insécurité, le pouvoir d’achat. L’écologie n’arrive qu’en 4ème ou 5ème position, or là aujourd’hui, on a voulu inverser les priorités (…)
    Je me méfie un peu des manipulations de ces jeunes, parfois jeunes enfants, les esprits malléables peuvent également l’être sur des questions de réchauffement climatique dont on laisse à penser qu’il annoncerait la fin du monde dans la quinzaine qui vient.»
    – CNEWS, 24 mai 2019, 17h17

    « L’écologie n’est pas au coeur de cette campagne. Ce qui est au coeur de cette campagne, c’est l’immigration. Le sujet qui est au coeur des campagnes, et tous les sondages le disent, c’est l’immigration, l’insécurité, le pouvoir d’achat. L’écologie n’arrive qu’en 4ème ou 5ème position, or là, aujourd’hui, on a voulu inverser les priorités et faire en sorte que sur ce sujet facile de l’écologie sur lequel il y a une clientèle jeune qui peut se mobiliser pour un oui ou pour un non, on a voulu faire en sorte de se sentir dans l’air du temps en flattant une opinion, mais cela me semble un artifice, bien sûr, parce qu’on sait très bien que le fait qu’il y ait beaucoup de jeunes comme ça qui défilent …
    D’abord, je me méfie un peu des manipulations de ces jeunes, parfois jeunes enfants, les esprits malléables peuvent également l’être sur des questions de réchauffement climatique dont on laisse à penser qu’il annoncerait la fin du monde dans la quinzaine qui vient, donc moi je prends beaucoup de distance avec cela.
    Mais en tout cas, il ne faut pas se plaindre qu’on n’ait pas parlé des problèmes d’Europe si à chaque fois qu’il y a un problème qui ait posé, ce soit un problème annexe, puisque le problème du réchauffement climatique est naturellement mondial, il n’est pas particulièrement européen, et il ne va pas se régler dans l’immédiat, or on fait en sorte de détourner les regards pour essayer de flatter une opinion qui n’est pas dominante et en plus qui ne vote pas, donc ça me paraît être un artifice. »

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/rioufol-voit-dans-la-marche-pour-le.html

  • Avez-vous lu le nouveau numéro hors-série de Présent sur l'écologie ?

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  • Les glaciers grossissent après avoir fondu, les médias refusent d’en parler

    En janvier dernier, le New York Times, mais aussi Libération, Le Monde, Science et Vie, Le Figaro, 7sur7, RTBF, Futura Sciences, 20 minutes, Le Parisien, 24heures CH, France Inter, France 3, RTL, Sputnik, Le Temps, AFP, LaPresse CA, Courrier International, Le Point, Arte, Novethic, Radio Canada, Le Matin, GEO, l’Obs, Les Echos, France Culture, publiaient que les glaciers étaient en train de fondre.Mais quand les glaciers ont recommencé à se développer, il n’y a pas eu beaucoup de couverture média, voire pas du tout.
    En janvier dernier, le New York Times a beaucoup parlé de la fonte de la calotte glaciaire du Groenland, qui, selon lui, fond à un rythme tellement accéléré qu’elle pourrait atteindre un point de basculement et devenir un facteur majeur de l’élévation du niveau de la mer dans le monde d’ici deux décennies.
    Le quotidien a même montré une vidéo accélérée de cette fonte apparente.
    Il a dit que les estimations scientifiques sont probablement même trop conservatrices.
    Quand les glaciers grossissent, les nouvelles fondent
    Changement de cap, le 23 mars, Associated Press a évoqué un énorme retournement de tendance : le glacier principal du Groenland est en train de grossir à nouveau. 
    AP a décrit comment le glacier Jakobshavn du Groenland, le plus grand de l’hémisphère nord, surprend les scientifiques par sa croissance.
    Il n’a pas été question de ce revirement dans le New York Times, ni dans aucun des médias cités plus haut.
    Une recherche dans Google Actualité montre que BFMTV a même totalement ignoré l’information et a affirmé que le glacier Jakobshavn fondait !
    Un seul média, Enviro2B, a tiré « un glacier du Groenland a recommencé à se développer ».
    Nelly Lesage, une journaliste moralement plus corrompue que les autres a titré dans Numerama : « un glacier du Groenland fond moins vite ». Il faut se rendre dans l’article pour lire que le glacier « s’étend et s’épaissit ».
    Voici un autre titre d’Associated Press.
    Il est de 1922, soit avant les prédictions alarmistes sur le changement climatique anthropique.

    On peut y lire : « L’océan Arctique se réchauffe, les phoques disparaissent et les icebergs fondent ».
    C’est un rappel que d’autres forces peuvent être à l’œuvre, concernant le « réchauffement climatique » :
    Le fait que la glace s’évapore aussi rapidement que l’eau,
    L’activité volcanique sous les glaces,
    ou une force encore plus puissante : la politique.
    D’ailleurs, si vous écoutez les seuls « experts » que les médias invitent, ils vous diront que :
    Les demi-mesures ne vaincront pas le changement climatique, car les glaciers disparaîtront bientôt.
    Si vous décodez bien le message, il veut dire que vous devez vous attendre à subir des ponctions fiscales nouvelles, et que des politiques qui n’appliquent pas ces règles à eux-mêmes vont bientôt vous imposer votre manière de vivre.
    Cet article m’a été inspiré par l’envie de réagir à un nouvel article de propagande paru dans Le Parisien, disant que la température du cercle polaire avait atteint un record de chaleur, alors que les records de froids sont largement oubliés.
    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  • ÉCOLOGIE INTÉGRALE ET IDENTITÉ

    De Axel Tisserand 

    Le directeur adjoint de la revue Limite a publié dans Marianne une tribune, dans laquelle il réfute que l’écologie intégrale soit liée à l’identité. Est-ce contradictoire avec le titre-même de Limite qui induit la notion de frontière ? Droit de réponse par Axel Tisserand dans L'Incorrect, le 16 mai 2019.

     RÉPONSE À GAULTIER BÈS

    Comme Gaultier Bès de Berc [1], je n’aime guère, moi non plus, « la polémique, surtout à l’heure du numérique où la réaction précède et remplace bien souvent la réflexion ».

    Comme lui aussi, je pense que « le malentendu s’éclaircit aisément pourvu qu’on fasse un peu d’histoire des idées, de manière factuelle et non biaisée. » Gaultier Bès, directeur-adjoint de la revue Limite, est revenu dans Marianne sur le concept d’ « écologie intégrale », accusée récemment d’être une écologie identitaire, notamment dans Libération [2]. Pire : « L’accusation la plus grossière (et récurrente tant une certaine parodie du journalisme se réduit à un copié-collé hâtif) concerne notre filiation supposée à Charles Maurras. » Aussi, comprenons-nous que Gaultier outragé, Gaultier brisé, Gaultier martyrisé veuille enfin se libérer d’une accusation aussi diffamatoire !

    Il ne s’agit pas de reprocher à Gaultier Bès de refuser une filiation maurrassienne qui n’est sans doute pas la sienne, et c’est bien son droit !, mais, plutôt, et dans un copié-collé hâtif de tout ce qui traîne sur Maurras, de récuser cette filiation comme une souillure qui risque de devenir médiatiquement indélébile si elle n’est pas dénoncée aussitôt avec la plus extrême fermeté. Et de se placer, dans une autre filiation, celle de Maritain, qui, on le sait, après avoir été un compagnon de route de l’Action française, notamment au sein de la Revue universelle, en raison d’une « impardonnable légèreté », selon sa femme Raïssa, ce qui est tout de même une explication un peu courte, tourna casaque, en 1927, après la mise à l’index de l’Action française par le pape Pie XI à la toute fin de décembre 1926.

    « Quoi qu’il en soit, affirme Gaultier Bès, en 1926, lorsque l’Église catholique condamne l’Action française, Maritain n’hésite pas. Il publie Primauté du spirituel pour récuser le « politique d’abord » cher à Maurras. » « N’hésite pas ? » L’assertion est imprudente, d’autant qu’il avait publié, certainement avec une « impardonnable légèreté », quelques mois plus tôt, un autre opuscule, Une opinion sur Charles Maurras et le devoir des catholiques, dans lequel, devant l’amoncellement des nuages, il démontrait, saint Thomas à l’appui, qu’il n’était pas incompatible d’être catholique et camelot du Roi… Nul ne saurait lui reprocher, en 1927, d’avoir choisi l’obéissance absolue au saint Père, mais il convient de rappeler les faits.

    Du reste, la mise à l’index, plus que la condamnation (puisque, contrairement à ce qui arriva au Sillon de Marc Sangnier, l’Action française ne fut jamais condamnée par une encyclique), fut levée en 1939 sans que le nationalisme intégral ni le politique d’abord aient dû être biffés de la doctrine — Maritain, avait démontré dans son premier opuscule leur totale compatibilité avec le catholicisme. Aussi, si, dix ans après, « en 1936, le philosophe Jacques Maritain publie Humanisme intégral, essai de philosophie politique chrétienne, dans lequel il s’oppose frontalement au « nationalisme intégral » du théoricien de l’Action française » — nationalisme intégral qui est, chez Maurras, et Maritain le savait, le nom de la monarchie, et non celui d’un « nationalisme exagéré » comme disaient les papes —, c’est que la pensée de Maurras devait tout de même continuer de le tarauder. Maritain y dit d’ailleurs encore son admiration pour Maurras, qualifié de combattant pertinent des « faux dogmes libéraux » et salué pour avoir opéré les nécessaires « redressements intellectuels […] dans l’ordre de la pensée politique ».

    Comme le relève le maritanien Yves Floucat, Maritain n’affirmait-il pas lui-même « qu’il avait décidé de contribuer de manière décisive à la fondation de la Revue universelle “avant tout en mémoire de Pierre Villard [dont l’héritage servit à la création de la revue], et de la façon dont il a joint dans sa pensée l’œuvre et Maurras et la mienne” ? » (in Carnet de notes)

    Et Gaultier Bès de partir en vrille, ou plutôt en des antinomies auxquelles Kant n’aurait sûrement pas songé : « Pour le dire autrement, ce n’est pas d’abord la France que nous défendons, mais la biosphère. Pas la nation, mais la Création. Notre ennemi n’est pas ce qui est étranger, mais ce qui est démesuré. »

    Amusant, parce que s’il y a un philosophe de la limite, et du fini, c’est bien Maurras, qui en écrivit une apologie dans la préface d’Anthinéa. Amusant aussi, parce que, non seulement Maurras, mais les papes eux-mêmes, n’opposèrent jamais la création à la nation, l’un, l’agnostique, les autres, au nom de leur foi, faisant de celle-ci une médiété, entre l’homme charnel et l’humanité, et pour les seconds, du patriotisme, une vertu chrétienne, reposant, notamment, sur la lecture thomiste du 4e commandement — un saint Thomas qui, si on en croit Bès, aurait opposé Maurras à Maritain, alors que Maurras revendiqua toujours sa dette à Thomas. Et Bès, d’ajouter encore : «  Car si nous prônons une relocalisation générale, ce n’est pas au nom d’une identité sacralisée, mais au nom de ce qu’Ivan Illich appelait la convivialité ».

    Or l’identité ne fut jamais un concept maurrassien. On ne la trouve même pas dans le copieux Dictionnaire politique et critique, qui rassemble les notions clés de la doctrine maurrassienne. Quant à sa sacralisation, ou à celle de la nation, faut-il oublier qu’il salua dès 1914 Pie X de traiter les belligérants « avec l’égalité d’un père, comme ses propres et légitimes enfants » ou qu’il regretta en pleine bataille de Verdun la fin de cette unité humaine qu’esquissait la « République chrétienne » en Europe — un souci qu’il partageait avec Maritain ? « Nous sommes de ces nationalistes qui ne méprisent ni n’avons jamais méprisé dans les choses humaines l’humanité, l’universel ». En 1926, encore, il enseigne aux étudiants d’AF qu’ « au point de vue humain, la division de l’Europe en nations indépendantes […] n’est certainement pas un progrès. »

    Et pour en finir avec la sacralisation de l’identité ou de la nation, en 1937, il exulta devant la publication par Pie XI de l’Encyclique contre le nazisme, Mit brennender Sorge : « On sait maintenant ce qui est interdit, c’est l’hitlérisme, […] c’est la métaphysique religieuse du sol et du sang ». Pour l’ « identité sacralisée », Gaultier Bès repassera… 

    D’autant que, tout cela, il le sait. Lors de son intervention remarquée [3] au colloque de l’Action Française en 2017 sur le Bien commun, devant le prince Jean, tout en marquant ses différences, ce qui est bien normal, et même heureux, il se plaçait dans une approche plus constructive, moins manichéenne, sachant qu’il trouvait un écho favorable parmi le public dans sa définition de la famille comme microsociété primordiale, et son refus à la fois de l’individualisme et de l’étatisme : c’est au nom de la famille précisément que Maurras refuse à la fois le contractualisme roussien et le fascisme, dont il traite la doctrine de « folie » en raison de sa statolâtrie dès 1929. Ce qui n’est en rien contradictoire avec la nécessité de penser le bien commun à l’échelle de la biosphère, la nation étant un intermédiaire entre la personne et les microsociétés (les familles et associations), d’une part, et la terre, de l’autre.

    D’ailleurs, comme l’ajoutait alors Gaultier Bès, « personne n’habite la terre, on habite tous un territoire » : tel est précisément le sens du nationalisme maurrassien. Bès ajoute alors : « Pour moi la nation est moins importante que la famille même si elles ne sont pas du tout dans mon esprit opposées. […] Je ne suis pas l’inventeur de l’expression “écologie intégrale”, pas plus d’ailleurs que le pape François, et Stéphane Blanchonnet, qui est en face de moi, l’a utilisée avant moi, et je crois que je ne te l’avais jamais dit, c’est l’occasion, je ne sais pas s’il est le premier, il le dira lui-même, mais Falk van Gaver l’avait utilisée aussi de son côté. J’ai repris une expression qui circulait déjà » — Stéphane Blanchonnet, qui est le président du comité directeur de l’AF, avait fait une conférence sur l’écologie intégrale en 2011 [4].

    Puis, après avoir explicitement paraphrasé « une formule célèbre » (« Tout ce qui est national est nôtre », la formule du duc d’Orléans reprise par l’AF ) en : « Tout ce qui est local est nôtre », de conclure : « La nation est un lieu, donc déjà une forme de relocalisation, surtout à l’ère globale ». Propos que la salle ne manqua pas d’applaudir. Propos tout à fait maurrasso-compatible.

    Oui, « le malentendu s’éclaircit aisément pourvu qu’on fasse un peu d’histoire des idées, de manière factuelle et non biaisée ». Certes, il n’est pas facile, aujourd’hui, en ces temps de manichéisme, d’y échapper lorsqu’il s’agit de plaire. Mais le bushisme mental, qui consiste à identifier le camp du mal pour mieux le condamner et quémander une place dans le camp du bien est toujours une défaite de l’intelligence. C’est, en tout cas, une trahison de ladisputatio, si chère à saint Thomas.  

    [1] https://www.marianne.net/debattons/billets/l-ecologie-integrale-est-inclusive-ou-insensee

    [2]https://www.liberation.fr/debats/2019/05/05/les-droites-dures-s-enracinent-dans-l-ecologie-integrale_1725128

    [3] https://www.actionfrancaise.net/retrospective/colloque-refonder-bien-commun/

    [4] https://www.dailymotion.com/video/xhvkkm?retry ethttps://www.dailymotion.com/video/xhy9lk

    Axel Tisserand

    atisserand@lincorrect.org

    Essayiste, historien des idées

    Dernier livre paru, en avril 2019 : Actualité de Charles Maurras, introduction à une philosophie politique pour notre temps, préface d’Yves Floucat, éditions Téqui. La citation de Carnet de notesde Maritain est tirée de la préface.

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Lundi soir sur LCI, face à Cohn-Bendit : le courage de Caroline-Christa Bernard

    Lors du débat entre le démagogue sulfureux Daniel Cohn-Bendit cliquez ici et le talentueux Eric Zemmour lundi soir sur LCI plusieurs Français étaient invités à prendre la parole. Parmi eux Caroline-Christa Bernard qui, avec courage et lucidité, a remis l'immigrationiste de Franckfort à sa place. 

    Juriste et artiste, Caroline-Christa n'avait pas hésité à répondre à l'appel lancé par Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, en mars dernier contre la dissolution du Bastion social cliquez là.

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  • Quand les Verts mettent trop les gaz !

    Par Marc Rousset    

    « Un État qui crée des dettes et imprime de la monnaie sans valeur ment à son peuple et le conduit vers le précipice. »

    Si je vous dis, ex abrupto, que la norme RT2012 (issue du Grenelle 2 de l’environnement) est une hérésie, vous vous direz probablement qu’il faut que j’arrête la consommation de certaines substances.

    Rassurez-vous, il n’en est rien.

    RT2012, c’est l’actuelle réglementation thermique des bâtiments : isolez, isolez, entend-on partout.

    Seulement, il y a un hic : l’application de cette norme (obligatoire pour toute nouvelle construction) fait que pour deux maisons à l’isolation identique, celle qui est chauffée au gaz sera classée « performante » (classe B ou C) alors que celle chauffée à l’électricité sera classée « médiocre », classe E.

    Bilan de l’opération : la plupart des maisons neuves sont, désormais, équipées de chauffages au gaz, et c’est bien là qu’est le hic pour notre beau pays.

    Car on ne produit pas de gaz, en France, alors que, grâce au nucléaire, on produit de l’électricité à ne savoir qu’en faire !

    Quelques chiffres pour fixer les idées.

    La France a importé pour 8,5 milliards d’euros de gaz naturel en 2017, en provenance essentiellement de Norvège (40 %), de Russie (11 %), des Pays-Bas (11 %) et d’Algérie (9 %).

    Le déficit commercial de la France s’est creusé en 2018 pour atteindre environ 60 milliards, en raison essentiellement de la hausse de la facture… énergétique.

    Dans la très sérieuse étude Chiffres clés de l’énergie, édition 2018, du Commissariat général au développent durable, il est montré que 40 % de la consommation d’énergie primaire en France est issue du nucléaire, 29 % du pétrole, 16 % du gaz et que le reste est constitué du charbon et de ces fameuses « énergies renouvelables ».

    La part des « énergies renouvelables » est anecdotique, surtout si on enlève le bois de chauffage – quasiment 100 % de la biomasse solide.

    On notera, également, que ces données sont corrigées des variations climatiques, le « changement climatique » n’a donc rien à voir dans ces chiffres.

    Comme je l’ai déjà écrit, pour moi, la transition énergétique est faite en France depuis belle lurette. Elle remonte aux chocs pétroliers de 1973 et 1976.

    Parfois, je me demande si je ne rêve pas : alors que nous avons, en France, une énergie disponible à profusion, une énergie totalement décarbonée, une énergie qui n’a jamais fait de victimes, une énergie dont la technique de production est totalement maîtrisée, on s’en va acheter du gaz à prix d’or !

    Il y a même des méthaniers qui viennent des États-Unis avec du gaz de schiste.

    Mais il est vrai que lorsqu’on est entré dans l’idéologie « verte », voire la « religion verte » et même « le fanatisme vert », il devient impossible de raisonner. On l’a constaté chez Pascal Praud, la semaine dernière.

    Si l’on veut du « tout électrique », il faut évidemment du « tout nucléaire » ou presque. À mon avis la trottinette à voile ou à vapeur n’a pas un grand avenir. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/05/14/quand-les-verts-mettent-trop-les-gaz-6150756.html