
La « Convention citoyenne pour le climat » qui vient de s’achever a offert une démonstration presque parfaite des raisons pour lesquelles la « démocratie participative » est une très mauvaise idée, qui devrait être rejetée par tous les véritables amis de la liberté politique.
Le cas de cette « Convention » mériterait désormais de figurer dans tout bon manuel de science politique, à titre de contre-exemple et d’avertissement.
En premier lieu, il convient de rappeler que la « démocratie participative » n’est pas et ne peut pas être spontanée. Etant donné que nous avons déjà des institutions et des gouvernants, la « participation citoyenne » est nécessairement organisée par les institutions préexistantes, qui délimiteront son cadre, ses participants, ses pouvoirs, les questions qui seront examinées et les suites qui seront données à la « délibération ».
Mais n’importe qui ayant participé à une réunion sait que les questions de procédure sont fondamentales et notamment que « le commencement est la moitié du tout », c’est-à-dire que le simple fait de décider quelle sera la ou les questions examinées lors de la réunion revient à orienter très fortement la discussion et à prédéterminer la conclusion.