économie et finance - Page 256
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Bruno Retailleau (LR) : “L’objectif de Macron : mettre la main sur les 160 milliards d’excédent des régimes privés !” (Vidéo)
Bruno Retailleau, Président du groupe LR au Sénat, revient sur les dernières annonces d’Edouard Philippe sur le calendrier et la méthode pour mener à bien la réforme des retraites. Selon lui, L’objectif d’Emmanuel Macron est de « mettre la main sur les 160 milliards d’excédent des régimes privés ». (Via NdF) -
Drame médiatique : le petit artisan pro-réforme des retraites était en fait un bourgeois macroniste
A quelques jours de la mobilisation du 5 décembre contre la réforme des retraites, France Info nous sort de son chapeau “Olivier, plombier, favorable à un régime de retraite “pour tout le monde””.Un épisode d’une “série de portraits de Français face à la retraite”.
Très représentatif, Olivier est “artisan”, “à la tête d’une petite entreprise de plomberie depuis 16 ans”.Sauf qu’avant sa “reconversion”, Olivier était cadre-sup en marketing et commercial dans l’agro-alimentaire, après de “belles études”.
Depuis, ils serait donc devenu un plombier chauffagiste “lambda”… qui gagne tout de même “80 000 euros nets par an”, tandis que le salaire moyen d’un plombier chauffagiste tourne autour des 2000 euros mensuel.
Lui gagne donc en moyenne plus de trois fois plus. -
De quel libéralisme parle-t-on ?
Par Javier Portella, écrivain espagnol francophone, essayiste ♦ Lors d’une récente interview accordée par vidéo au journal Breiz-info.com, le philosophe russe Alexandre Douguine déclare : « Le libéralisme est le pire de tous les maux. Être libéral, c’est comme être un sous-homme : une dégénérescence où la dignité humaine se perd. Fonder toutes les valeurs sur l’individu revient à détruire toutes les valeurs ».
En l’écoutant, je me disais : « C’est curieux. Mise à part la truculence du propos, je suis bien d’accord avec ce que dit Douguine, j’y souscris. Et pourtant, il y a là quelque chose qui cloche. Ce qui fait problème, c’est en fait une question terminologique. Mais une question terminologique qui n’a rien à voir avec les byzantinismes sémantiques : elle touche au fond même de la question. Voyons-le de plus près.Comment est-ce possible ? me disais-je. Cet homme, Alexandre Douguine, est un fervent partisan de Poutine (on dit qu’il est ou aurait été l’un de ses inspirateurs idéologiques). Et le régime de Poutine… est-ce peut-être un régime anti-libéral ? Non, il ne l’est pas.
Sur le plan économique, la Russie, depuis qu’elle s’est libérée des griffes du communisme (le seul régime dans toute l’histoire à avoir voulu abolir toute trace du marché et de la propriété), est bel et bien une économie de marché, une économie capitaliste qui adhère, quant à l’essentiel, aux mêmes principes économiques que les pays libéraux d’Occident.
Sur le plan politique, la Russie n’a rien à voir non plus avec une autocratie. Elle répond aux trois grands principes libéraux-démocratiques : suffrage universel, liberté d’opinion et d’association. Dira-t-on peut-être que ces libertés y sont quelque peu malmenées ? Elles ne le sont, en tout cas, pas d’avantage qu’en Occident, la seule différence étant que les manipulations du pouvoir ne s’exercent pas, en Russie, de la façon subtile, presque inapparente (du moins pour les aveugles) que nous connaissons – sauf lorsque « l’inapparence » ne suffisant plus, on en vient aux mesures carrément coercitives. Quoi qu’il en soit, la Russie d’aujourd’hui est sans conteste un pays démocratique : marqué par cet esprit – « libéral », au sens le plus large du terme – qui préside depuis deux siècles, avec toutes les différences, nuances et distinctions que l’on voudra, aux destins du monde.
Alors ?…
Ce qu’Alexandre Douguine met en cause avec tant de véhémence, ce n’est pas, en réalité, le libéralisme. C’est sa variante dite néo-libérale où l’atomisme – la réduction du monde à l’addition de ses atomes individuels – s’exacerbe, ravage et triomphe.
Autrement dit, ni le capitalisme ni la démocratie représentative ne constituent aujourd’hui l’essentiel du libéralisme. Son essence, son cœur, c’est l’individualisme.
Ah, l’individualisme !… Ah, la liberté de chacun ! Ah, pouvoir faire ce qui bon me semble ! Sans entraves, sans oppressions. Voilà ce que disent, voilà ce que croient les croyants auxquels j’ai donné le nom des esclaves heureux de la liberté.[1]
Ils ne voient pas que ce n’est pas la liberté que l’individualisme apporte… c’est le grégarisme. Ce n’est pas l’autonomie : c’est l’oppression – et la plus insidieuse. D’autant plus dévastatrice qu’elle est la plus subtile, la plus inapparente. Personne ne s’en inquiète tandis que, légère comme l’air, elle pétille, la domination du Néant.
Du Néant auquel nous sommes réduits par ce néo-libéralisme qui nous laisse sans rien, enfoncés dans notre mort. Sans rien, engoncés dans notre matérialité de corps qui ne sont que des organes. Sans rien, en dehors de l’insignifiance de nos toutes petites vies : si confortables, si douillettes… et si vides. Sans patrie, sans destin, sans grandeur ni beauté.
Mais avec les libertés civiques, dira-t-on… Elles seraient certes les bienvenues si elles se déployaient dans un cadre de valeurs, de principes, d’identité. Mais elles ne se déploient qu’en vue de l’argent, de la mollesse, du confort. De la laideur aussi.
Le problème du libéralisme, ce ne sont pas les libertés qu’il établit. Son problème découle de cet individualisme vide qui en constitue l’essence. De cet individualisme… devenu du grégarisme, peu de sociétés étant plus uniformes, plus massifiées, plus grégaires que la nôtre.
Cela n’a pas toujours été le cas – ou pas tout à fait. Dès le début, les germes du mal étaient certes déjà là : dans le Nouveau Régime qui succéda à l’Ancien. Or, pendant environ un siècle et demi, une idée puissante de la Nation, de la Famille, de la Tradition (mais celle-ci commençait déjà à décliner) se tenait encore là.
La religion répandait encore dans la vie des hommes le haut souffle du sacré. L’aristocratie avait certes été anéantie, mais la bourgeoisie qui en prit la place regardait encore avec un mélange d’envie et de mépris les têtes coupées des classes dont elle essayait, sans y parvenir, d’imiter les manières. Les principes aristocratiques d’excellence, de hiérarchie et de courage n’avaient pas encore été tout à fait dissous.
Voilà ce qui explique, sans doute, ce fait marquant : à la différence du libéral contemporain, le libéral XIXe siècle a connu l’une des plus hautes effervescences de l’art ; de la musique à la littérature, en passant par la peinture (l’architecture étant quand même exclue, elle qui est passée du beau et du sublime au joli).
Or, tout cela s’est bel et bien terminé. Cela a pris fin lorsque, vers 1945, une nouvelle période libérale a commencé, ayant culminé dans le néo-libéralisme qui, du moment où l’entrave soviétique a été écartée en 1989, s’est mis à entreprendre sa grande percée furieuse et solitaire. Et si tout cela s’est terminé, c’est pour la simple et bonne raison que, comme Douguine le souligne aussi : « Il faut absolument avoir un grand idéal, un grand but. Car, sans cela, l’homme dégénère. Et il devient libéral ».
Néo-libéral, pour le dire en toute rigueur.
Javier Portella 21/11/2019
[1] Javier Portella, Les esclaves heureux de la liberté, Éditions David Reinharc, Paris, 2012.
Crédit photo : Domaine public
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5 décembre : vers une paralysie totale du pays ?
Présent – Ils prévoient une forte mobilisation, une grève « interprofessionnelle et illimitée ». Ils comptent faire fléchir le gouvernement au sujet de la réforme des retraites.
Ils annoncent une mobilisation très forte, rêvent de convergence, prévoient de bloquer les transports en commun, les routes, les services publics, les tribunaux ou les hôpitaux. Les opposants à la réforme des retraites espèrent une démonstration de force de grande ampleur pour tenter de faire infléchir le gouvernement sur le nouveau système de retraite à point, dont l’adoption est prévue dans l’année 2020.
Si dans un premier temps, l’appel à la grève le 5 décembre a été lancé par les syndicats de la RATP et de la SNCF, divers secteurs d’activités ont enjoint la mobilisation qui se veut désormais « interprofessionnelle ». Avocats, infirmiers, chauffeurs routiers ou encore étudiants et lycéens, ils devraient être nombreux à battre le pavé, jeudi prochain. Mais quel est le but de cette mobilisation ? Qui sortira gagnant ? Quel impact sur le reste de la population ? Le gouvernement peut-il reculer ?
Les syndicats souhaitent reprendre la main
Ils rêvent de convergences des luttes mais se cabrent dès lors que Marine Le Pen affiche son soutien au mouvement de contestation. Pourtant, le rêve de la galaxie des syndicats qui mènent la mobilisation est de voir une convergence avec les Gilets jaunes et toutes les professions, même celles qui ne sont pas concernées par les régimes spéciaux, rejoindre les cortèges. L’occasion de reprendre la main, un an après le début du mouvement populaire et spontané des Gilets jaunes, qui avaient court-circuité les « révoltes » toujours canalisées par les syndicats.
Quoi qu’il en soit, ce sont bien les syndicats qui mèneront la danse avec l’espérance de reprendre du poids parmi les salariés français, de moins en moins confiants dans les organisations syndicales traditionnelles. La CGT, FO, la FSU et Solidaires, à l’initiative du mouvement, ont été rejoints par la CFE-CGC, l’UNSA, les syndicats enseignants, étudiants ou encore du personnel au sol des aéroports.
Pas de service minimum garanti
A la RATP comme à la SNCF, c’est une grève « illimitée » qui est au programme, « jusqu’à Noël s’il le faut » ont prévenu les plus remontés. Les grévistes comptent sur le versement du 13e mois début décembre pour pouvoir tenir plusieurs semaines. Une paralysie quasi complète annoncée sur l’ensemble du réseau de transport en commun. A Paris, peu de chance de voir les rames de métro, les tramways ou les trains reliant la capitale à sa banlieue circuler. Les RER et les grandes lignes de trains seront tout autant touchés. Et les Français qui continueront à se rendre au travail ne pourront pas compter sur un service minimum garanti. A chaque mouvement d’ampleur, toujours la même rengaine, la même prise d’otages et la même paralysie, auxquelles Nicolas Sarkozy avait pourtant promis de remédier. Pourtant il n’en fut rien dans sa loi sur « le dialogue social et la continuité du service public », aucun service minimum n’a été institué, laissant toujours les Français abandonnés à chaque mouvement de grève d’ampleur.
C’est avec ce pouvoir de blocage que les syndicats comptent bien faire reculer le gouvernement, de plus en plus déstabilisé sur le sujet. S’ils précisent que ce projet de loi « pénalisera tout le monde », la grève, elle, risque surtout de paralyser tout un pays.
https://www.tvlibertes.com/actus/5-decembre-vers-une-paralysie-totale-du-pays
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Les agriculteurs en ont gros sur la patate
Présent – Les paysans sont verts de colère et le font savoir. C’est sur leurs engins agricoles que des milliers d’agriculteurs ont convergé vers les principales villes de France et de Navarre afin d’exprimer leur ras-le-bol général vis-à-vis de la politique actuelle du gouvernement. Et manifester leur agacement face à l’« agribashing » dont ils estiment être les victimes permanentes.
La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricole (FNSEA) et le syndicat des Jeunes Agriculteurs ont de quoi être satisfaits. Hier, entre deux opérations escargot sur les autoroutes ou coup-de-poing dans les hypermarchés, leur mobilisation nationale a été un véritable succès tant sur le terrain que dans les médias. Rien qu’à Paris, 1 086 tracteurs ont occupé les Champs-Elysées et l’avenue George-V – tout un symbole – afin de crier, dans un concert de klaxons, leur détresse au ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume. En ligne de mire de cette colère des paysans français, le déséquilibre concurrentiel qui existe entre les produits de l’Hexagone soumis à des normes drastiques et ceux venus de l’étranger qui bénéficient d’une réglementation plus souple. Et dont la grande distribution profite allégrement. Pour les syndicats d’agriculteurs, l’Etat est le premier responsable de cette situation. Le ministre a beau dire qu’il se sent solidaire de leurs doléances, qu’il les juge légitimes, les paysans, quant à eux, estiment insuffisants les effets promis de la loi Egalim. Votée en octobre 2018, elle était censée rétablir l’équilibre des relations commerciales entre les producteurs et la grande distribution, et rendre accessible aux consommateurs une alimentation saine et durable. Encore faut-il ajouter le dénigrement, cet « agribashing » selon l’anglicisme consacré, auquel ils doivent faire face de la part d’une partie de la population ou des lobbys écologistes qui les accusent de tous les maux possibles. Certains paysans reprochent au président Emmanuel Macron d’avoir cédé à ces derniers et d’avoir pris la décision d’interdire pour 2021 l’objet de toutes les crispations environnementalistes, le glyphosate. Une baisse importante de revenus, qui a entraîné la vente de centaines d’exploitations, une crise des vocations et une augmentation des suicides au sein de cette corporation à qui les consommateurs sont pourtant redevables.
Le gouvernement devrait recevoir aujourd’hui les principaux responsables des syndicats afin de trouver une solution à leur désarroi. Si tant est que celui-ci prenne conscience du fumier qu’il a sur les yeux depuis le début des réformes iniques qu’il a lancées. Invité sur LCI afin de débattre sur cette mobilisation, le journaliste et chroniqueur André Bercoff a lancé un pavé vitriolé dans la mare aux cochons : « Nous n’avons pas d’argent pour les dizaines de milliers d’agriculteurs qui crèvent en France, Mais par contre, on trouve des milliards d’euros pour les immigrés qui débarquent chaque année. » Une vérité qui a certainement fait perdre la patate au plus français de nos paysans face à une triste réalité qu’ils ne maîtrisent plus aujourd’hui.
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Le train de vie de l’Élysée ? Ça coûte un pognon de dingue !
Récemment, Emmanuel Macron stigmatisait une nouvelle fois le peuple français, le jugeant « trop négatif » à son goût. Mais peut-être faisait-il aussi allusion à cette Cour des comptes émettant un jugement tout aussi « négatif » quant au train de vie élyséen.
108,88 millions d’euros, c’est donc ce que le Château a coûté au contribuable pour l’année 2018. C’est beaucoup et, surtout, c’est déficitaire, avec 3,81 millions d’euros de trou dans les caisses. « Un prélèvement sur trésorerie de près de six millions d’euros a été nécessaire pour assurer l’équilibre budgétaire », précisent les magistrats.
À l’origine de cette dérive ? Les déplacements en avion – le fameux « Air Sarko One », un Airbus A330, sans oublier six jets Falcon – dont la facture globale, en augmentation de 7 %, s’élèverait à 7,9 millions d’euros. Pour résumer, quand François Hollande, en 2015, a voyagé 87 heures dans le navire-amiral sarkozien, Emmanuel Macron totalisait, trois ans plus tard, 213 heures de vol au compteur, passant de 6,3 millions à 7,9 millions d’euros. Un pognon de dingue, on vous dit.
Mais il est vrai qu’en bon « Gaulois réfractaire », l’actuel Président l’est justement un peu, réfractaire, à ces vols commerciaux dévolus au vulgum pecus ; d’où cette facture aérienne de 13.518 euros pour un seul week-end de la Toussaint passé à Honfleur avec sa reine-mère, Brigitte Macron.
Et comme le gouvernement a, lui aussi, besoin de voyager, histoire d’expliquer aux mêmes « Gaulois réfractaires » qu’il convient de se serrer la ceinture, quand on cumule tous ces déplacements aériens, du premier des Français au Premier des ministres, tout en ne négligeant pas les autres, de ministres, la facture totale, en augmentation de 2,5 %, est donc passée de 11,9 à 12,2 millions d’euros pour la seule année 2018. Et encore, on fera grâce au lecteur de l’addition du bilan carbone de cette véritable frénésie aéronautique. Certes, si les voyages forment la jeunesse, ils creusent également les déficits des comptes publics.
Quand on revient sur le plancher des vaches, la douloureuse s’annonce tout aussi salée. À l’Élysée, la masse salariale des 816 employés à demeure vient, ainsi, de grimper de 4,2 %. Et la Cour des comptes de constater : « La présidence ne peut déterminer précisément la part de la hausse des effectifs et celle de la rémunération dans cette évolution, faute de suivi des effectifs en équivalent temps plein travaillé. » Bref, si ce n’est pas le foutoir comptable, ça y ressemble bigrement.
Si cet activisme itinérant portait au moins ses fruits en matière de représentation de la France à l’étranger, cela demeurerait évidemment dans l’ordre du plausible et du respectable. Mais tel ne semble pas être véritablement le cas, la France ne cessant de s’abaisser sur la scène internationale, malgré quelques brillants coups de communication, tels la visite impromptue de Mohammad Javad Zarif, ministre des Affaires étrangères iranien à Biarritz, lors du dernier sommet du G7, ou cet entretien accordé à The Economist, à l’occasion duquel Emmanuel Macron prenait acte de « la mort cérébrale de l’OTAN », pour être aussitôt désavoué par Angela Merkel, la Folcoche berlinoise qu’on sait.
Brasser du vent fait, certes, partie, depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, de l’exercice politique. Mais, quitte à ne rien faire, pourquoi tout cela devrait-il coûter aussi cher ?
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Hong Kong : vers un affrontement sino-étasunien ? – Journal du 28 novembre 2019
Hong Kong : vers un affrontement sino-étasunien ?
Donald Trump a promulgué une loi de soutien aux dissidents hongkongais. Un acte politique soutenu par l’ensemble de la classe politique américaine qui pourrait envenimer un peu plus les relations entre Pékin et Washington.
Migrants: une évacuation qui n’en n’est pas une.
Nouvelle opération policière dans un camp de clandestins à Paris. Ce jeudi matin, une partie du campement d’Aubervilliers a été évacuée par les forces de l’ordre. A l’instar du démantèlement du camp de la Porte de la Chapelle trois semaines plus tôt, cette opération semble être un coup de com’ de plus de la part des autorités qui ne font que déplacer le problème.
« Black Friday » entre effet de mode et interdiction
Le black Friday est de retour ! Cet événement consumériste né en Amérique du nord tente de s’implanter en France depuis plusieurs années. Et s’il suscite aujourd’hui un certain engouement à grand renfort de publicité, certains politiques et commerçants verraient d’un bon œil son interdiction.
L’actualité en bref
https://www.tvlibertes.com/hong-kong-vers-un-affrontement-sino-etasunien-journal-du-28-novembre-2019
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L’Etat français réclame 11 millions d’euros de dommages et intérêts au Front National !
L’Etat, seul partie civile au procès, a réclamé mercredi la somme de onze millions d’euros de dommages et intérêts dans l’affaire des kits de campagne électorale remboursés par les deniers publics. Le parti à la flamme comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris depuis le 6 novembre pour « complicité d’escroqueries », « tentatives d’escroqueries » et « recel d’abus de biens sociaux ». Une affaire judiciaire qui pourrait viser à affaiblir le Rassemblement National de Marine Le Pen à quelques mois des élections municipales… le financement de la campagne d’Emmanuel d’Emmanuel Macron, lui, n’a pas fait l’objet d’une enquête…
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Macron ou le triomphe de la destructrice pensée néolibérale
Par Johann Chapoutot*
Macron a une signification historique réelle : il est l’artisan zélé du néolibéralisme dont il veut assumer la règne en France. Sa « révolution » est l’introduction d’un programme néolibéral trop longtemps retardé. ( …) Le moment néolibéral fut inauguré en 1979, avec la victoire de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne, puis celle de Reagan aux Etats-Unis en 1981. Après la tentative chiraquienne, celle de 1986, et malgré les accommodements de la «gauche» dite «de gouvernement», la France a du retard ! La logique purement comptable et rentable n’a été introduite à l’hôpital qu’en 1995, avec la tarification à l’acte, puis en 2002, avec les «indicateurs de performance» dans la police, grâce à Sarkozy, avant d’arriver à l’université en 2007, avec Pécresse. L’«efficacité» peut désormais être évaluée – en burn out, en blessures à vif et en morts. Education, santé, police : la «pensée complexe» du génie du Touquet sape et détruit ces trois piliers de la nation. Avec les drames que nous vivons, cette «pensée» apparaît pour ce qu’elle est : bête et méchante.
(*) Historien, professeur d’histoire à la Sorbonne
Libé 28/11/2019
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Les agriculteurs sont entrés dans Paris : gare à la Jacquerie !
Ils sont venus de vingt départements à l’appel de la FNSEA et du syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA) ; des centaines d’agriculteurs montés sur leurs tracteurs, en provenance du Grand Est, de Normandie, des Hauts-de-France, Val-de-Loire, Bourgogne Franche-Comté et, bien sûr, Île-de-France.Ceux-là ont roulé de nuit sur leurs engins pour être à l’aube dans Paris.
À 9 heures, ce mercredi matin, ils étaient au Stade de France, convergeant vers l’avenue Foch. D’autres rassemblements sont prévus en région, notamment à Lyon.
Si les agriculteurs ont choisi ce 27 novembre, c’est pour ne pas se retrouver mêlés au grand jour qui se rêve en Grand Soir, le 5 décembre prochain.
Pas question, pour eux, d’entrer dans cette danse-là.
La réforme des retraites et des régimes spéciaux, en vérité, ils aimeraient bien qu’elle les concerne, mais ils en sont loin.
« Nous n’avons rien à voir avec les casseurs, les Black Blocs, et nous touchons des retraites de 800 euros en moyenne. Pas question de défiler avec des gens qui ont trois fois ça ! », dit l’un d’eux au Point. « Nous sommes écrasés de charges, sommés d’appliquer des normes de plus en plus drastiques qu’on n’impose pas à nos concurrents, et traités d’empoisonneurs par l’opinion. Comment voulez-vous ne pas craquer ? »
Tous en ont ras le bol de l’« agri-bashing », comme on dit en franglais d’aujourd’hui, qui menace bien plus les exploitations et les vies des agriculteurs que leurs productions ne menacent celles des consommateurs.
Nous vivons dans une société folle, déchirée par une schizophrénie entretenue à dessein par les médias et relayée par les réseaux sociaux, pourvoyeurs de délires qui conduisent à une violence que, désormais, personne ne contient plus.
En deux jours, le week-end dernier, quatre fermes ont été incendiées dans la Drôme.
Bilan : 23 génisses tuées dans l’une, les porcs sauvés in extremis dans une autre. La veille, ce sont 4.000 poussins qui ont péri dans l’incendie d’un poulailler récemment installé à Châlons-en-Champagne.
En mai dernier, dans l’Eure, plus de 1.400 dindes sont mortes asphyxiées ou piétinées dans une opération qui visait à les « libérer ».
Partout, au nom du « bien-être animal », des fanatiques s’autorisent à envahir les exploitations agricoles, dégrader les biens : 50 « intrusions malveillantes » ont été recensées depuis l’été, avec parfois des conséquences dramatiques.
Paradoxe : les éleveurs ne portent pas plainte.
Pourquoi ? Parce que les jugements les en dissuadent.
Ainsi, comme le rappelle L’Opinion, « La mésaventure d’un éleveur de porcs des Côtes-d’Armor a récemment révolté ses confrères. Victime d’une intrusion le 22 mai de la part l’association de défense animale DxE, accompagnée du député insoumis Bastien Lachaud, il a porté plainte pour violation du droit de la propriété et violation de domicile. Contre toute attente, c’est lui qui a été condamné à verser 3.000 euros de frais de justice à l’association. »
À rapprocher du jugement rendu, la semaine passée, contre un éleveur du Cantal, condamné à verser 8.000 euros à ses voisins qui n’aimaient pas l’odeur des vaches…
Mensonges, désinformation, confusion, ignorance, simplisme…
Tous les maux du jour se conjuguent sur leurs têtes.
Un éleveur des Yvelines s’indignait ainsi, le mois dernier, expliquant au Point qu’il avait voulu se convertir à l’élevage en plein air : « J’ai trouvé le bon modèle, déposé le permis, obtenu l’autorisation des services vétérinaires, mais le maire a dit non. […] les riverains refusent. En région parisienne, ils veulent des œufs bio, mais surtout pas produits à côté de chez eux… » « Les Parisiens mangent 1,3 million d’œufs par jour. Par jour ! Et ils voudraient des fermes de 80 poules, où on ramasse les œufs avec un panier ? Ces gens-là sont fous… »
Dans le Finistère, trois dossiers de jeunes agriculteurs qui souhaitent s’installer en bio sont bloqués par des riverains qui ne veulent pas de l’élevage en plein air : « Ça pue… »http://by-jipp.blogspot.com/2019/11/les-agriculteurs-sont-entres-dans-paris.html#more