... ou le nouvel impératif social et politique qui exige l'adaptation du peuple à une trajectoire imposée comme une figure de trapèze volant, à défaut de quoi il se cassera la gueule. On commence par une émission courte de France Culture avec la philosophe nietzschéenne Barbara Stiegler, discours assez concentré mais plus maniable que la rencontre chez la Société de Philosophie de Bordeaux qui dure une heure dix et qu'on peut écouter en cliquant ici, s'il est besoin de délayer les concepts travaillés ! Importante mise à jour du libéralisme actuel. Tant la crise climatique que la découverte des limites dramatiques de la mondialisation par la pandémie du coronavirus de Wuhan remettent en cause ce dogme qui a déjà un siècle et continuait jusqu'à hier soir à diriger le monde. Puis on lira la quatrième de couverture de Gallimard du bouquin de la philosophe « Il faut s'adapter » avant de passer commande (22 euros en papier). Il ne reste plus qu'à inventer un nouveau paradigme en Occident, l'Orient farà da sé !
économie et finance - Page 259
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LE NÉOLIBÉRALISME À FRONT DE TAUREAU
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Zoom – Banqueroute du Liban : Jovanovic avait tout annoncé (Rediffusion)
C’est une première dans l’histoire du Liban, le pays fait défaut sur sa dette. Le Liban est officiellement en banqueroute ! En janvier, Pierre Jovanovic avait réalisé un reportage sur la terrible crise bancaire et économique que traverse le pays. Il avait annoncé le « bank run » à Beyrouth, la révolution qui veut mettre à bas le système politique féodal du pays, et la crise bancaire libanaise annonciatrice de la crise bancaire française.
Un entretien à (re)découvrir avant de regarder le remarquable reportage réalisé par Sylvain Durain pour TVLibertés : « La Révolution au Liban ».https://www.tvlibertes.com/zoom-banqueroute-du-liban-jovanovic-avait-tout-annonce-rediffusion
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Le Coronavirus précipite la crise, il ne la cause pas !
Le Covid-19 (ex-coronavirus) va-t-il engendrer une crise économique mondiale? C'est ce que prétendent certains commentateurs économiques. Il est fort possible qu’il accélère l’arrivée d’une récession et même qu’éclate une crise financière. Mais il faut distinguer facteur accélérant ou précipitant (le virus) et cause (la suraccumulation financière). Car le ralentissement dans l’OCDE était déjà engagé depuis au moins début 2019. Et pourtant nos dominants, les représentants de l’oligarchie financière, se pressent déjà pour dire : « la cause de nos difficultés est exogène, c’est un virus imprévu. La finance, et ce que nous faisons avec, n’est pas en cause ». C’est à voir... La poudre financière est là, n’importe quelle étincelle peut la faire sauter. Ainsi la capitalisation boursière des entreprises avait-elle plus que doublé depuis la crise financière, alors que le PIB mondial n’avait augmenté que trois fois moins vite sur la même période (+35% contre +113%, en dollars courants1).
Source : Les économistes atterrés
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Etats en faillite, explosion du Système d’ici 2021 au plus tard
Le CAC 40 à 4118, 36, soit -32,35 %, depuis le 1er janvier, le Dow Jones à -25,71 %, après un rebond injustifié de 9,26 %, suite à la simple proclamation de l’état d’urgence, ce vendredi. En 2008, après le krach qui avait suivi la faillite de Lehman Brothers, les marchés avaient mis six mois pour toucher le fond. La « descente aux enfers » devrait continuer. On n’attend plus que les prochaines victimes parmi les « hedge fund « spéculatifs dans les prochaines semaines, les rumeurs les plus folles circulant sur H2O, une filiale de gestion de Natixis. Quant à l’indice VIX de la peur qui était de 15 en février, il a flambé jusqu’à à 70, soit au même niveau qu’en 2008.
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Vers un krach général ?
Par Frédéric Lordon*
Jusqu’à présent cependant, les crises financières se présentaient comme des événements propres à leur sphère seulement — la sphère des marchés, des banques, etc. Or la situation présente offre ce caractère remarquable, et inédit, que la crise financière y est, non pas « isolée », mais comme la métonymie d’une multitude de crises sectorielles arrivant à synchronisation : les crises du néolibéralisme, en cours de fusion-totalisation ; l’ensemble de la construction au bord du syndrome chinois. L’hôpital, l’école, la recherche : tout comme à propos de la finance, on peut dire que le virus est le choc de trop survenant sur des institutions tellement démolies — par le néolibéralisme — qu’un supplément de tension les menace d’effondrement. S’il y a coronakrach, il ne s’agira pas « simplement » de krach financier : mais de krach général : tout était déjà au bord de craquer, tout va craquer pour de bon.
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Dans Politique Magazine : Les autorités politiques et la crise économique nouvelle, par François Schwerer.
Macron et Xi sont sur la même trajectoire : de la minimisation de la crise (phase 1) au retour à la normale (phase 4) annoncé et proclamé, tout est fait pour maintenir l’illusion du contrôle.
Depuis le début de la crise sanitaire provoquée par l’épidémie venue Chine, les hommes politiques rivalisent avec les journalistes pour s’adresser à la population et lui expliquer comment elle doit se comporter afin de pouvoir retrouver rapidement une vie normale. Devant cette débauche d’informations, pour maintenir l’attention en haleine, on a divisé sans le dire mais à l’image de ce que l’on a imaginé pour la crise sanitaire, la lutte contre le virus économique en trois stades.
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Sur Sud Radio avec André Bercoff, Émission spéciale Coronavirus : Quelles conséquences pour la santé et l’économie ?
Émission spéciale Coronavirus : Quelles conséquences pour la santé et l’économie ? Avec le docteur Bernard Kron.
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Victoire ! Macron recule sur la privatisation d'ADP
Victoire ! Macron recule sur la privatisation des Aéroports de Paris ! Mais pourquoi a-t-il cédé ? Quels enseignements en tirer pour les luttes politiques ? Vous saurez tout dans cette vidéo ! -
L’économie globale et la priorité donnée aux négociants sur les financiers
Bernard Plouvier
De 1830 aux débuts de l’économie globale et de la mondialisation de l’american way of life, les maitres du jeu furent les financiers, d’où des taux d’intérêts jouant au yo-yo (et divers slogans vantant la merveilleuse « inflation »), un endettement pharaonique des États et des particuliers, enfin quelques crises de spéculation (1873, 1929, 1937, 2007-2009 et on en oublie) pour pimenter la vie de dizaines de millions de pauvres diables réduits à la misère parce que de gros financiers, souvent cosmopolites, se comportaient en flambeurs.
Vers 1980-90, a débuté la nouvelle ère, qui n’est plus l’ère chrétienne et n’est fort heureusement pas (du moins jusqu’à présent) l’ère de la régression mahométane. Nous sommes entrés dans l’ère du gouvernement planétaire (presque) unique et de l’économie globale. Et c’est là que tous les « complotistes » se trompent : l’on n’assiste pas au triomphe des Financiers, mais à celui des Producteurs et surtout à celui des Négociants internationaux.
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Dette publique : Emmanuel Macron a réussi à faire pire que François Hollande
Jean-Yves Archer, énarque, économiste et membre de la Société d’économie politique, donne les chiffres accablants pour le chef de l’Etat :
En 2012, lorsque François Hollande a été élu, notre dette était de 1 894 milliards d’euros, soit 90,4 % du PIB. À la moitié du mandat, en 2015, la dette était de 2 061,7 milliards soit une progression de 167,7 milliards. Emmanuel Macron fut élu en 2017 alors que la dette était de 2 198,3 milliards à mi-2017. Cette dette est désormais de 2 415,1 à la fin du troisième trimestre 2019, soit une progression de 216,8. le président pulvérise le record de son prédécesseur et fait franchir à notre dette le seuil symbolique de 100 % du PIB, avec 100,4 %. En même temps, comme dirait l’autre, il était ministre de l’Economie de François Hollande. Donc il a dépassé sa propre performance…
Jean-Yves Archer précise :
Au troisième trimestre 2019, source Insee, la dette s’est accrue de 39,6 milliards. Soit plus de la moitié des recettes de tout l’impôt sur le revenu. Ce chiffre simple atteste de la dynamique nocive de la progression de la dette.
Les magistrats financiers de la Cour des comptes ont explicitement énoncé que les efforts en matière de comptes publics étaient “à l’arrêt”.