Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 260

  • Panique sur les carburants : la hausse des prix annoncée aura bien lieu

    Après l’attaque d’installations pétrolières en Arabie Saoudite le week-end dernier, les prix à la pompe devraient augmenter de quatre ou cinq centimes le litre. Une mauvaise nouvelle ayant provoqué un branle bas de combat gouvernemental face au risque de voir les gilets jaunes revenir sur le devant de la scène.

    Les installations pétrolières saoudiennes flambent, les prix à la pompe aussi

    Selon les prévisions de l’union française des industries pétrolières, les attaques des réserves de pétrole en Arabie Saoudite devraient rapidement avoir des conséquences sur notre quotidien. En effet, la production n’étant plus assurée à 100%, le cours du pétrole a bondi de 11%. De quoi faire craindre une nouvelle augmentation à la station service. Une crainte qui paraît absolument inéluctable l’Arabie Saoudite étant le quatrième fournisseur de pétrole de la France. 

    Une hausse de 4 à 5 centimes dans les prochains jours

    Les prix à la pompe devraient augmenter de 4 à 5 centimes le litre dans les prochains jours. Une information qui n’est pas passée inaperçue du côté des gilets jaunes, dont la fronde avait débuté il y a un peu moins d’un an contre les prix trop élevés du carburant à la pompe. Mardi, le collectif « gilets jaunes citoyens » a pris les devants réclamant un gel immédiat des prix et lancé une pétition de soutien à son initiative visant à freiner les effets de la flambée des cours du pétrole.

    Dans son communiqué, le collectif cofondé par Thierry Paul Valette estime que “dans un contexte social compliqué, Emmanuel Macron ne doit surtout pas laisser la situation se compliquer ». Une pression mise sur le chef de l’état sous peine de voir les manifestations de l’hiver dernier renaître de leurs cendres. D’ailleurs, de nombreux internautes affiliés, pour certains, au mouvement des gilets jaunes l’ont clairement fait comprendre et veulent croire que ce nouveau coup dur pour le pouvoir d’achat sera le point de départ d’une mobilisation d’ampleur et ce dès samedi 21 septembre.

    Le gouvernement souhaite éviter une nouvelle vague de contestation

    Déjà pris en étau par les nombreuses mobilisations contre la réforme des retraites, la marche de la colère organisée par les policiers le 2 octobre et les manifestations anti-PMA, le gouvernement souhaite à tout prix éviter de rajouter la pierre jaune à l’édifice de la contestation sociale.  

    En réaction, les autorités ont donc tenté de faire baisser la pression et l’exécutif, par le biais du secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a demandé mardi aux pétroliers une certaine modération quant à la possible hausse des prix, tout en assurant qu’il n’y aura pas de problème d’approvisionnement. 

    Preuve de l’inquiétude montante, le ministre de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire, a reçu tous les acteurs de la filière carburant pour faire un point sur l’évolution du prix du pétrole. Par ces manœuvres, la majorité veut éviter de voir une hausse importante de la note payée par les consommateurs alimenter la grogne sociale, comme ce fut le cas l’an dernier… à quelques mois des scrutins municipaux les troupes présidentielles voudraient aussi éviter de se mettre en danger électoralement.

    De son côté, l’enseigne Intermarché a annoncé qu’elle vendrait durant l’intégralité du mois d’octobre son carburant à prix coûtant. Reste à savoir si cette opération commerciale suffira à apaiser la colère de millions de Français qui ont le sentiment que rien n’a changé depuis le fameux 17 novembre 2018.

    https://www.tvlibertes.com/actus/panique-sur-les-carburants-la-hausse-des-prix-etait-annoncee-et-aura-bien-lieu

  • Budget 2020: déficit, dépenses, impôts, la France de tous les recordsBudget 2020: déficit, dépenses, impôts, la France de tous les records

    1040779060.jpg

     © PHOTO. PIXABAY

    Le budget 2020 doit être présenté le 25 septembre. Tout porte à croire qu’aux hausses de dépenses s’ajouteront des renoncements en matière d’économies. Une combinaison qui, depuis près d’un demi-siècle, a contribué à faire de la France ce qu’elle est aujourd’hui: un enfer fiscal.

    Décidément, la France multiplie les médailles dans la catégorie Finances publiques. Après être monté sur la première marche du podium de l’OCDE en matière de pression fiscale, l’hexagone s’arroge également l’or en matière de dépenses et de déficit public. Si la première se comprend au vu de notre système de redistribution, la seconde l’est forcément beaucoup moins.

    Quoi qu’il en soit, à une semaine de la présentation devant le Parlement du projet de loi de finances (PLF) 2020, Le Figaro flinguait récemment la communication de l’exécutif autour de ce qui n’est plus un évènement de la rentrée parlementaire. Le quotidien revenait sur les statistiques peu flatteuses du Fonds monétaire international (FMI) concernant la France, publiées au cours de l’été. Un gouvernement qui chercherait à «dorer la pilule encore plus que de coutume», fustigent nos confrères qui enfoncent le clou:

    Lire la suite sur Sputnik France

     

  • Ces utopistes de la création monétaire qui font tant de mal à la France !

    francfort_bce_euro-845x475.jpg

    Jacques Myard, dans sa dernière chronique sur Boulevard Voltaire, croit envisageable de relancer l’économie européenne grâce à des investissements qui seraient financés ex-nihilo par la BCE, par le biais des différentes banques centrales des pays membres de la zone euros.

    Ce député, grand patriote, a l’honnêteté de rappeler dans son texte que l’article 123 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne – repris du traité de Maastricht – interdit à la BCE et aux banques centrales des États d’accorder des découverts aux institutions de l’Union et aux Etats membres.
    Pourquoi cet article ? Parce que ce serait sinon la porte ouverte pour tous les gouvernements de l’UE à la facilité, à ne pas pratiquer une saine gestion, à réserver les impôts pour payer les dépenses de fonctionnement, à financer les investissements en faisant tourner la planche à billets des banques centrales. Le risque serait très grand de déclencher une gigantesque inflation, d’accorder des crédits qui ne seraient jamais remboursés à des États en faillite au bord de la banqueroute.

    C’est une idée démagogique qui fait « tilt » et que l’on retrouve très souvent chez certains économistes utopiques de gauche, et chez certains hommes politiques, le plus souvent également à gauche où l’on aime raser demain gratis.
    Au lieu de travailler, de créer des richesses, d’épargner et de financer ainsi des investissements par des emprunts remboursables avec des intérêts, il est tentant d’aller se servir directement dans les banques centrales pour financer les investissements dans un premier temps et les dépenses de fonctionnement dans un deuxième temps. C’est exactement ce que pensent les théoriciens de la politique monétaire moderne.

    Or que voyons-nous aujourd’hui dans la zone euro ? Les limites d’une politique monétariste laxiste (assouplissement quantitatif) avec des taux d’intérêts ridicules de zéro, voire négatifs de la BCE. Dix gouverneurs se sont rebellés en criant : « halte au feu » ! Si la BCE continue à accorder des prêts gigantesques « LTRO » aux banques italiennes en faillite ou demain à la Deutsche Bank, à émettre de nouveau 20 milliards d’euros tous les mois en reprenant ses achats de titres sur le marché obligataire, à ponctionner les banques avec des taux d’intérêt négatifs de -0,5 %, la zone euro court le risque du déclenchement d’une hyper-inflation avec la perte de confiance totale dans la monnaie.

    Et qu’est-ce que « l’assouplissement quantitatif » des banques centrales qui consiste à racheter les obligations souveraines des États sur le marché secondaire des titres émis, si ce n’est justement le détournement scandaleux, dit « non conventionnel », de l’article 123 ci-dessus mentionné du Traité de fonctionnement de l’UE, interdisant les avances aux États ? On s’aperçoit aujourd’hui que détourner cet article ne fonctionne pas, et Jacques Myard semble ne nous proposer rien de mieux que de laisser les banques centrales prêter directement aux États !

    C’est alors que suit la belle envolée la main sur le cœur ! Oui, mais c’est pour la bonne cause !… Pour les investissements ! Eh bien si un État veut consacrer des ressources pour l’investissement, comme un particulier, il doit restreindre son train de vie en diminuant les dépenses publiques et les dépenses sociales (la France,1 % de la population mondiale, mais 14 % des dépenses sociales dans le monde), ce que ne fait justement pas Macron qui ne se préoccupe exclusivement que de réchauffement climatique.

    Le président de l’UE Jean-Claude Juncker a eu la même idée que Jacques Myard, mais il a demandé à ce que les investissements européens d’avenir soient financés par des emprunts avec un faible apport des Régions ou États, par des prêts ou des garanties accordées par la Banque Européenne d’Investissement.

    Contrairement à ce que pensent les économistes utopistes de la création monétaire, pour financer les investissements il faut donc libérer des ressources publiques en diminuant les dépenses publiques et sociales de fonctionnement ou en faisant appel à l’épargne des particuliers sous forme d’émission des obligations. Cette attitude naïve et très dangereuse en matière économique et monétaire est tout à fait comparable au droit de l’hommisme utopique, généreux dans son principe, mais catastrophique dans la réalité en matière d’immigration !

  • Mélenchon : un “rebelle” en opération promotion – Journal du jeudi 19 septembre 2019

     

    Mélenchon : un “rebelle” en opération promotion

    Jean-Luc Mélenchon part en campagne de rentrée. Son procès devant le tribunal correctionnel de Bobigny lui donne l’occasion de se victimiser et de faire la promotion de son dernier ouvrage… une manière de tenter de revenir sur le devant de la scène alors que le débat sur l’immigration semble plus que jamais bipolariser le débat politique.

    Panique sur les carburants

    Après l’attaque d’installations pétrolières en Arabie Saoudite le week-end dernier, les prix à la pompe devraient augmenter de quatre ou cinq centimes le litre. Une mauvaise nouvelle ayant provoqué un branle bas de combat gouvernemental face au risque de voir les gilets jaunes revenir sur le devant de la scène.

    Hong-Kong : la course pour préserver son anonymat

    Depuis 6 mois, les mouvements de protestations à Hong-Kong contre Pékin redoublent d’ingéniosité pour contourner les dispositifs de sécurité. Depuis 6 mois, les mouvements de protestations contre Pékin redoublent d’ingéniosité pour contourner les dispositifs de sécurité et de contrôle.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/melenchon-un-rebelle-en-operation-promotion-journal-du-jeudi-19-septembre-2019

  • Communisme, pas mort ! La preuve par Piketty.

    rts12a50.jpg

    L'avis de Jean-François Touzé
    En 2015, l'hebdomadaire américain Time magazine, arbitre planétaire des élégances politiques, économiques, sociétales, intellectuelles et artistiques, élevait Thomas Piketty et Marine Le Pen au rang de personnalités françaises les plus influentes.
    Un rapprochement d'autant plus cohérent que l'actuelle présidente du Rassemblement national n'a jamais caché l'intérêt que lui inspirait l'essayiste d'extrême gauche et que plusieurs de ses proches reconnaissaient en 2017 que ses idées avaient largement contribué à la rédaction du volet économique du projet présidentiel "Bleu marine" tout en "enrichissant" celui de Mélenchon.
    Après le succès mondial de son pavé "Le Capital au XXIe siècle", Thomas Piketty récidive avec un deuxième livre tout aussi volumineux (1232 pages) dont le titre, "Capital et Idéologie", ne laisse que peu de doutes quant à son orientation.
    Le propos central de cet essai que célèbre sans vergogne l'ensemble de l'intelligentsia française, sous couvert d'une réflexion panoramique et érudite sur les organisations sociales répartissant les richesses, est la dénonciation de la propriété considérée comme responsable des inégalités.  
    Pour en finir avec le capitalisme et la propriété (l'auteur se contente pudiquement d'appeler à "les dépasser" mais reconnaissait dans un entretien publié début septembre dans l'Obs qu'il s'agit bel et bien de les "remplacer et de les abolir"), Piketty propose toute une série de mesures allant de l'établissement de la cogestion dans les entreprises à la constitutionnalisation du principe de progressivité des impôts — les impôts sur les revenus et sur les succession voyant leurs tranches supérieures relevées jusqu'à 90 % —, de la répartition de la propriété par une dotation en "capital universel" à la transformation de la propriété privée en propriété sociale, le tout complété par toute une série de mesures liberticides, intrusives, bureaucratiques, contraignantes, étatistes de type totalitaire et kafkaïennes concernant l'éducation, la vie politique, l'inquisition fiscale et le contrôle de la population digne des plus lourdes heures brejneviennes.
    On le voit, selon Thomas Piketty, les 100 millions de mort du communisme, la ruine des économies qui avaient adopté le mode de fonctionnement marxiste, les famines et les destructions induites par ce système pervers, la barbarie opérationnelle des régimes rouges, n'ont pas servi d'exemple. Lui et ses disciples veulent leur revanche sur l'Histoire. Ils y travaillent.
    Pour Piketty et ses semblables, un seul cri de ralliement : les soviets, vite !
  • Transferts d’argent : cette économie qui échappe à la France – Journal du mercredi 18 septembre 2019

     

    Transferts d’argent : cette économie qui échappe à la France

    Western union, Money globe, Ria, les enseignes de transferts d’argent brassent des milliards d’euros chaque année. Un business en expansion constante. Enquête sur une fuite d’argent vers le continent africain.

    Trafic de drogue : l’assaut téléphonique du gouvernement

    Le gouvernement lance l’opération Balance ton dealer. Mardi, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a annoncé le lancement d’un nouveau plan anti-drogue. Parmi la batterie de mesures, l’expérimentation d’une plateforme d’appel pour signaler les points de vente, au plus grand dam des habitants.

    Venezuela : Guaido confirmé par le Parlement

    Juan Guaido, l’opposant au président Maduro a été confirmé comme président du pays et de l’Assemblée Nationale par cette même assemblée. La confusion générale demeure dans le pays sur fond d’ingérence étrangère et de catastrophe économique.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/transferts-dargent-cette-economie-qui-echappe-a-la-france-journal-du-mercredi-18-septembre-2019

  • « Non les banques ne vont pas faire faillite. Voilà pourquoi ! » L’édito de Charles SANNAT

    « Non les banques ne vont pas faire faillite. Voilà pourquoi ! » L’édito de Charles SANNAT
    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
    Je sais, cela fait des années que je vous dis que les banques vont faire faillite… et là je vous dis l’inverse !
    Mais c’est en réalité très logique. Il n’y a là rien de contradictoire.
    Commençons par une petite analogie que vous allez vite comprendre.
    Nous sommes en 1992, et les taux d’intérêts sur un contrat d’assurance-vie sont de 11%, l’inflation presque nulle.
    Je vous dis, prenez des contrats d’assurance fonds en euros, en plus la dette la France sur son PIB est de 40%… bref, c’est un super placement !
    Nous sommes en 2019, les taux des contrats d’assurance-vie sont de 1.4%, l’endettement de la France de 99%, votre placement bloqué pendant 8 ans et la France ne dispose même plus de sa propre banque centrale…
    Je vous dis quoi ?
    Et vous, vous faites quoi ?
    A priori vous n’y allez pas ! Pourquoi ?
    Parce que les conditions ont changé.
    Je voulais vous parler du risque de faillite bancaire car vous êtes encore très nombreux à me poser la question.
    La réponse est à la fois très simple et très complexe.

    Concentrons-nous sur les principes simples.

    Les banques centrales détiennent en réalité la réponse.
    Si une banque fait faillite et qu’elles n’interviennent pas, alors vous vous retrouvez avec un épisode à la Lhemann Brothers, ce qui veut dire que parfois les banques centrales n’interviennent pas.
    Si les banques centrales sont en mode injection de liquidités comme actuellement, c’est elles qui assurent la solvabilité du système.
    Dans un tel cas il ne peut pas y avoir de faillite bancaire systémique.
    Impossible puisque la FED ou la BCE imprimeront la quantité nécessaire de monnaie.

    Plus grave et plus complexe maintenant…

    En réalité les banques sont TOUTES en FAILLITE.
    Pourquoi ? Parce qu’avec des taux négatifs, et des prêts à peine plus chers, une épargne qui ne rapporte plus rien, et l’impossibilité de vendre des produits financiers, c’est tout le modèle économique des banques qui est mort.
    Si les banques tiennent encore debout, c’est parce que les banques centrales y veillent.
    Sans banques, notre système s’écroule en 24 heures. Plus de transactions, plus de retraits, plus de paiement.
    System Failure… Fin de l’histoire, début du chaos.
    Alors on injecte.
    Encore et encore, encore plus…
    On repousse un jour plus loin, un jour de plus.
    Un instant de plus Monsieur le bourreau.
    L’argent est gratuit. Négatif même.

    C’est une fuite en avant.

    Il n’y aura pas de faillite des banques.
    Il n’y aura plus de risque de faillite des banques.
    Cela ne veut pas dire pour autant que cela va bien se passer.
    Pour éviter les faillites des banques, on imprime et l’on crée de la monnaie.
    On va donc « sauver » les banques, mais en sacrifiant la valeur de la monnaie.

    Dans tous les cas, vous serez ruinés. 

    Sauf que dans le second cas, les banques seront encore là pour mettre en place la nouvelle monnaie qui émergera après la grande crise monétaire.
    Votre fortune, elle, se sera envolée ou sera considérablement réduite.
    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
    Charles SANNAT
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/09/non-les-banques-ne-vont-pas-faire.html#more
  • Retraites : les fourmis se révoltent, par Ivan Rioufol

    Les fourmis ne veulent pas payer pour les cigales. Ce lundi, les premières seront dans les rues de Paris pour protester contre la réforme des retraites : elle prévoit de leur faire les poches pour financer les secondes. Avocats, médecins, pilote, hôtesses, etc., n’entendent pas être essorés au nom de l’instauration d’un “système universel” qui viendrait colmater les déficits des régimes spéciaux et les incapacités de l’Etat à gérer des retraites équilibrées. Dans cette rébellion, menée par le collectif SOS Retraites, les 70.000 avocats sont plus particulièrement mobilisés. Alors que leur régime autonome – qui n’est pas un régime spécial – ne coûte pas un sous au contribuable, le pouvoir envisage de faire main basse sur ses deux milliards d’euros de réserves, gérées par la caisse nationale des barreaux. Dans cette perspective, les cotisations des avocats passeraient aussi de 14 à 28%, pour des redistributions moindres.

    Pour sa part, vendredi dernier, la RATP a paralysé les transports parisiens pour défendre, elle, son régime spécial de retraite. Mais lui est financé à hauteur de 60% par l’argent public – donc par tous les autres citoyens. Ce régime permet un départ à la retraite à 57 ans, et même à 52 ans pour les roulants et les travailleurs en souterrain. La pension brute moyenne est de 3 705 euros mensuels, contre 2 206 euros pour un fonctionnaire d’Etat (chiffres de la Cour des Comptes). La cigale, qui vient se plaindre, est indéfendable.

    L’injustice est l’aiguillon des révoltes populaires. L’insurrection des Gilets jaunes a été motivée par le sentiment d’iniquité partagé par une classe moyenne appelée à payer toujours davantage de taxes et d’impôts sans en percevoir les retours. La France périphérique est venue rappeler qu’elle valait autant d’attention que la France des cités, arrosée par les milliards de la “politique de la ville”. La solidarité nationale, principe sur lequel s’est construit l’Etat-providence dans la France homogène de l’après-guerre, est appelée à être de plus en plus contestée, dans une société qui ne cesse de se morceler. Dans un entretien au Figaro, vendredi, l’essayiste Denis Olivennes remarque : “Notre Etat-providence a engendré une égalité injuste“.

    Plus gravement, le système redistributif en vient à avaliser des spoliations, en pénalisant les plus prévoyants au profit de ceux qui ont pris goût à vivre, comme à la RATP, au dépens de la collectivité. Or cette politique, qui est celle que veut suivre le gouvernement sur les retraites, ne peut être comprise dans sa brutalité. La France éclatée vit sur un volcan. Plutôt que de chercher à casser ce qui fonctionne et ne coûte rien à la collectivité, en s’en prenant aux régimes autonomes, le gouvernement ferait mieux d’inciter les cigales à imiter les fourmis.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 16 septembre 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/

  • Récession, budget, BCE : changer de logiciel !

    461px-p1000553_paris_i_rue_croix_des_petits-champs_banque_de_france_reductwk-461x475.jpg

    Tous les experts financiers et économiques s’en inquiètent et affirment en chœur que la période des taux négatifs ne peut durer, ils en dénoncent les effets pervers : le coût – 7 milliards par an pour les banques – n’est pas négligeable, les États empruntant à des taux négatifs ne sont pas enclins à faire des réformes de structure, l’assurance-vie des épargnants est en difficulté, la spéculation immobilière s’accélère.

    De plus, dans le même temps, la croissance économique stagne et il existe des craintes de récession, surtout en Allemagne, dont l’économie fondée sur les exportations est menacée en raison des tensions sino-américaines.

    Face à cette situation, le gouverneur de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, décide de reprendre une politique de rachat d’actifs pour stimuler l’économie : il vient d’annoncer la reprise de l’assouplissement quantitatif que la BCE avait arrêtée, fin 2018, après avoir injecté 2.600 milliards d’euros dans l’économie sans vraiment réussir à relancer la croissance.

    Ce sont surtout les banques et, indirectement, la dette des États qui en ont profité !

    Cette fois, Mario Draghi annonce qu’il va injecter à nouveau 20 milliards par mois et « aussi longtemps que nécessaire », ajoute-t-il.

    Mais il ajoute surtout que, pour relancer l’économie, c’est aux États d’agir par la relance budgétaire. Il vise plus particulièrement l’Allemagne, qui a de très importantes marges de surplus budgétaires, ce qui est une faute par rapport au traité de Maastricht, mais Berlin ne veut rien entendre et campe sur son magot…

    Quant à la France, elle est en déficit, elle n’a aucune marge budgétaire. Ainsi, lorsque le ministre de la Santé promet 750 millions d’euros aux urgences hospitalières sur trois ans, ce n’est pas 750 millions de crédits nouveaux mais des réaffectations dans le budget de la santé. Sans commentaire !

    C’est à ce stade que l’on doit sortir des carcans idéologiques pour changer de logiciel budgétaire et financier.

    Il convient de rappeler que l’article 123 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne – repris du traité de Maastricht – interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États d’accorder des découverts aux institutions de l’Union et aux États membres.

    Le système des avances bien connu sous la IVe République et au début de la Ve est révolu ; depuis lors, les États sont soumis au diktat des marchés, ils sont ramenés à des emprunteurs privés et ordinaires.

    Cette règle a été dictée par l’Allemagne, qui vit dans la phobie de l’inflation, car il est vrai que les avances ont suscité de l’inflation mais, en revanche, elles ont permis de relancer l’économie réelle et d’assurer le redressement.

    Rappelons que les avances, jeu d’écritures à la Banque centrale, ne sont jamais remboursées, c’est de la création monétaire, crime de lèse-majesté budgétaire pour certains, nécessité pour les autres !

    Cette règle n’est plus pertinente aujourd’hui, elle doit être dénoncée, même si les Allemands ne veulent pas l’entendre, car contraire au traité et surtout à leur idéologie financière.

    Relevons au passage que l’assouplissement quantitatif est aussi contraire à la lettre, sinon à l’esprit, du traité et, cependant, Mario Draghi l’a fait. La réalité est que l’on ne gouverne pas l’économie avec des traités rigides, il y faut du pragmatisme loin des idéologies.

    En l’occurrence, il faut rétablir les avances à taux zéro des banques centrales aux États pour l’investissement : la France a un besoin important d’investissements dans les infrastructures, la recherche, les équipements militaires, l’intelligence artificielle, l’université…

    C’est en rétablissant ce lien direct que l’économie réelle repartira car l’assouplissement quantitatif profite aux banques et à la dette des États mais les banques hésitent à prêter aux entreprises car elles sont par nature très prudentes. Malgré une légère reprise, les investissements stagnent.

    En revanche, grâce aux avances de la Banque centrale au Trésor, l’État lancera des plans de relance industrielle, à charge pour lui de rétablir un ministre de l’Industrie et de la Prévision, qui fait cruellement défaut aujourd’hui !

    C’est le seul moyen pour relancer la croissance sans accroître la dette de l’État !

    Jacques Myard

    https://www.bvoltaire.fr/recession-budget-bce-changer-de-logiciel/

  • Absurdité du régime universel

    6a00d8341c715453ef0240a4d2570e200b-320wi.jpgDeux journées de grèves et manifestations sectorielles ont sérieusement mis en cause la furie réformante du pouvoir exécutif.

    Impactant de façons d'ailleurs fort diverses le reste des activités du pays, la protestation aura mobilisé

    • ce 13 septembre l'ensemble de la RATP, relevant d'un régime "spécial" c'est-à-dire subventionné,
    • et ce 16 septembre dans toute une série de métiers, eux-mêmes astreints à des régimes dits "autonomes", c'est-à-dire corporatistes, relativement excédentaires et subventionneurs.

    On devrait, on pourrait espérer après ces deux jours que l'opinion publique, voire les radioteurs, spiqueurs et autres transcripteurs des dépêches d'agence, qui ne connaissent en général rien au sujet, en découvre au moins certaines facettes.

    De la gêne ainsi occasionnée pour les usagers, aggravée en Île de France par un arrêt de travail sur certaines lignes, répercutée par des centaines de kilomètres de bouchons pour les automobilistes ce vendredi noir, il peut donc sortir un bien pour la conscience sociale, tout en alourdissant le recul du prestige gouvernemental.

    Dans une tribune libre publiée par Le Monde, Bruno Blanquer soulignait déjà en août combien l'irritation grandissait dans les professions libérales, c'est-à-dire pour les couches supposées favorables aux réformes, telles que vaguement esquissées en 2017 dans le cadre de cette lamentable campagne présidentielle. À cette époque on ne pouvait pas deviner que le pilotage consensuel d'une réforme aussi décisive serait confié à une nullité chiraquienne aussi notoire. "Le rapport Delevoye sur les retraites, allait-on en effet bientôt apprendre, ne prend pas en considération les particularités de la profession d’avocat"[1].

    L'auteur de cet implacable réquisitoire se présente lui-même comme avocat au barreau de Narbonne, comme ancien bâtonnier et vice-président de la Conférence des bâtonniers de France et d’outre-mer. Au-delà du texte lui-même, chacun des détails de cette carte de visite compte et devrait nous faire comprendre combien chaque situation professionnelle, chaque cas individuel, chaque enracinement local, relève d'un traitement particulier.

    Rappelons également, au besoin, combien c'est une opération de bonneteau qui s'est déroulée depuis deux ans. Au soir des deux élections, celle d'un chef de l'État gagné dans une pochette-surprise et celle d'une majorité législative fabriquée dans la foulée elle consiste, depuis plusieurs mois à imposer des projets socialistes sur la base de réformes promises pour libérales.

    Plus ces protestations se développeront, plus la cacophonie qui en résultera se révélera salutaire.

    On redécouvrira enfin que ce qu'on appelle la retraite se définit d'abord comme une question d'épargne, individuelle et familiale, que les systèmes de pensions corporatives ou sociales ne doivent, et ne peuvent, s'y substituer que d'une manière subsidiaire, certainement pas collectiviste. Comprendre cela supposerait, certes, que la destruction mentale imposée aux Français, population de pointe dans ce que Salvador Dali appelait à juste titre une "entreprise de crétinisation universelle", prenne fin.

    Travaillons-y chers amis lecteurs.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    [1] Cf. sur le site du Monde, en ligne le 9 août

    https://www.insolent.fr/2019/09/absurdite-du-regime-universel.html