Beaucoup croient encore, parmi les militants séduits par la marchandise frelatée qu'on leur vend sous l'emballage de la contestation, que l'extrême gauche se bat pour un rêve de fraternité. Ils se trompent. Les libertaires travaillent bien à un autre monde, mais c'est celui des néolibéraux, Un précurseur avait montré la voie : Trotski. C'est bien le libéralisme qui, déjà en 1917, avait rempli ses poches, avant son retour d'exil.
Combattre le capitalisme, rejeter l'ordre libéral ! Une évidence, ces préoccupations de la gauche radicale ? Tels sont en tout cas les mots d'ordre toujours mis en avant pour mobiliser les troupes. Gravés dans le paysage rhétorique de ses diverses composantes. De Bové à Besancenot, tous affichent la même volonté de lutter contre le système établi et ses effets immédiats. Licenciements, délocalisations et autres démantèlements du service public. L’opposition frontale de l'extrême gauche au néolibéralisme ne fait donc aucun doute, du moins pour ses sympathisants les plus vulnérables, ceux issus des milieux populaires.