Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 262

  • La révolte des manants

    par Natacha Polony1427867201-1.jpg

    Le destin est farceur. Ainsi, en France ou au Chili, les foules s’embrasent pour quelques centimes sur l’essence ou le ticket de métro. Des cheminots, même, scandalisent le gouvernement pour leur manière quelque peu brutale de protester contre la disparition de toute présence humaine auprès des usagers de la SNCF. L’hypermodernité s’est caractérisée depuis quarante ans par l’accélération des échanges et la réduction des distances. La vitesse comme idéologie et comme projet. En marche, par tous les moyens et le plus vite possible. Parce que l’abolition des distances et l’immédiateté des communications sont gages de croissance et que la croissance est notre drogue dure. Mais rien ne se passe comme prévu. Tout à coup, les classes moyennes, du Liban au Chili, en passant par la France, s’aperçoivent que, pour colmater les brèches d’un navire mondial qui prend l’eau de toute part, les gouvernements rétablissent l’octroi et le tonlieu, les impôts médiévaux qui limitaient les déplacements des serfs et des commerçants. Le néolibéralisme, qui s’est tant gaussé de ces pays soviétiques où les allées et venues des ouvriers étaient strictement contrôlées, assigne à résidence ceux dont elle a organisé la vie autour de la réduction des distances.

    Les jeunes Libanais sont descendus dans la rue pour pro- tester contre une taxe sur la messagerie WhatsApp, nouvel instrument d’autonomie et de lien avec autrui, autre clé de cette mobilité à la fois contrainte et souhaitée. Tandis que les grands théoriciens du moralisme appliqué à la géopolitique nous expliquent que le « protectionnisme », dont on sait bien qu’il conduit tout droit à la guerre, s’impose partout, les flux de capitaux continuent à se promener tranquillement d’un continent à l’autre, si possible en direction des îles Vierges, des Bermudes ou du Delaware. Les Chiliens paient pour le savoir, la libéralisation imposée par les zélés représentants de l’école de Chicago permet à des fonds activistes d’imposer leur loi et de siphonner les retraites par capitalisation pendant que les classes moyennes, dindons de la farce néolibérale, s’enfoncent. En France, le diagnostic dressé par quelques-uns – notamment par Marianne – depuis déjà longtemps a eu bien du mal à franchir le mur du mépris médiatique. Il aurait fallu admettre que le dumping social et scal instauré au sein même de l’Union européenne était à l’origine de l’appauvrissement de l’Etat et de son recul dans les territoires ruraux et les villes moyennes. On préféra fermer les yeux jusqu’à ce que les ronds-points se remplissent de tous ceux que les fermetures de petites lignes de train obligeaient à rouler au diesel, de tous ces « déplorables », selon la terminologie de Hillary Clinton, qui ne songeaient même pas à prendre une patinette électrique pour se rendre au boulot.

    Il existe un mot pour désigner ceux qui n’ont pas vocation à pratiquer le nomadisme de la modernité connectée, le philosophe Olivier Rey le rappelle dans ses ouvrages : le manant, du latin manere, rester, demeurer. Il est d’ailleurs intéressant que ce mot ait d’abord désigné un riche possédant avant de prendre un sens péjoratif et de marquer au fer rouge celui qui n’a pas le bon goût de pouvoir fréquenter New York, Londres et tous les hauts lieux de l’ouverture et de la tolérance. Les classes moyennes des pays développés sont les nouveaux manants. Dans un monde où la liberté de se déplacer et de communiquer fait partie des droits fondamentaux d’un citoyen pour conquérir son autonomie, il est significatif de voir l’ensemble des Etats, chacun à sa manière, abandonner des pans entiers de leur corps social et de leur territoire. C’est bien l’égalité au sens où la France l’a inscrite sur le fronton de ses mairies qui est atteinte, c’est-à-dire non pas le droit de faire ce que l’on veut au même titre que les autres, mais l’organisation par la puissance publique des conditions de cette autonomie individuelle sans laquelle il n’est pas de citoyenneté véritable.

    Le cycle néolibéral ouvert depuis la fin des années 70 semble aujourd’hui atteindre ses limites. En France, l’assignation géographique se double d’une assignation sociale qui contredit violemment la promesse de la République. La fragilisation des classes moyennes met en danger les démocraties. On peut continuer, bien sûr, à faire comme si de rien n’était et renforcer le mécanisme de relégation. Fermer des gares et automatiser les tâches, sabrer les coûts pour rentabiliser les services publics, en négation complète de ce que signifie ce terme, et créer ainsi plus de chômage, donc plus de charges pour ceux qui essaient de vivre de leur travail. Mais, de fait, les révoltes grondent un peu partout. Une question se pose : les défenseurs de ce système ubuesque attendront-il l’explosion finale ou retrouveront-ils à temps ce minimum de bon sens qui leur fera constater qu’eux aussi ont intérêt à la République laïque et sociale ?

    Source : Marianne 24/10/2019

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/24/la-re%CC%81volte-des-manants-6185226.html

  • Politique-Eco n°233 La fronde des banquiers centraux contre la BCE et M. Draghi avec Vincent Brousseau (UPR)


    Ancien haut fonctionnaire à la BCE pendant 15 ans devenu conseiller économique de l’UPR, Vincent Brousseau évoque la tribune au vitriol d’un groupe d’anciens membres de la Banque centrale européenne ou de banques centrales nationales sur l’action menée par Mario Draghi, futur ex-président de la BCE. Ils dénoncent sa politique dévastatrice de taux d’intérêt négatifs, accommodants certains gouvernements lourdement endettés, notamment celui de son pays, l’Italie… Vincent Brousseau est l’invité de « Politique-Eco ».

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n233-la-fronde-des-banquiers-centraux-contre-la-bce-et-m-draghi-avec-vincent-brousseau-upr

  • L’or et les Bourses montent car la crise monétaire a déjà commencé

    gold-296115_960_720-845x475.jpg

    Le  a vu son prix multiplié par 7, entre 1980 et 2008, à environ 14.000, pour retomber à environ 6.000, en 2009, et se retrouver, aujourd’hui, au chiffre stratosphérique d’environ 27.000. La Bourse de Paris, à 5.700, est aussi à son plus haut niveau depuis le 12 décembre 2007. Quant à l’indice du prix des logements rapporté au revenu par ménage, en prenant l’année 1965 comme base de référence, il a toujours oscillé autour de 1 de 1965 à 2000, pour s’élever brusquement à la verticale, à 1,7, de 2000 à 2019.

    Il y a donc bien, dans le monde, une méga- et immobilière, suite à l’afflux de liquidités illimitées par les banques centrales. À terme, l’effondrement monétaire est inéluctable, mais cela n’exclut pas un  dans un premier temps qui ne fera qu’aggraver la crise monétaire qui a déjà commencé.

    L’horizon économique s’assombrit en Allemagne, avec 1 % de croissance pour 2020 et 0,5 % pour 2019. L’économie chinoise ralentit, avec une croissance à 6 % au troisième trimestre, soit sa plus faible performance depuis 27 ans, malgré plus de 100 mesures de soutien monétaires et fiscales. Les USA vivent le plus long cycle de croissance répertorié depuis 1854, avec de mauvais chiffres de production industrielle, suite à une croissance artificielle générée par des mesures fiscales et l’injection, en moyenne, de 4 dollars de liquidités par les banques centrales pour un dollar de croissance obtenu. La Banque mondiale et le FMI alertent, de leur côté, sur une chute drastique de la croissance « dans près de 90 % du monde » et des échanges commerciaux.

    Kristalina Georgieva, nouvelle patronne du FMI, enfonce le clou : « Si un ralentissement majeur se produisait, la dette des entreprises exposées au risque de défaut de paiement augmenterait à 19.000 milliards de dollars, soit près de 40 % de la dette totale dans huit économies majeures » (notamment Chine, Japon, États-Unis et Europe). En Chine, les dettes risquées ont bondi, en dix ans, de 40 à 75 % du PIB. Le risque de défaut de paiement dans le monde serait alors supérieur aux niveaux observés pendant la crise financière de 2008. Les dettes des entreprises pourraient jouer le rôle des prêts immobiliers subprime aux États-Unis en 2008.

    Janet Yellen, ancienne présidente de la Fed, nous avait promis que le resserrement monétaire quantitatif serait aussi ennuyeux « que de regarder de la peinture sécher ». Manifestement elle s’est trompée car la Fed, après avoir réduit la taille de son bilan de 600 milliards de dollars, jusqu’à octobre 2018, est en train de faire marche arrière, sous peine de faire exploser le système financier, en augmentant de nouveau la taille de son bilan de façon permanente. L’achat des bons du Trésor T-bills par les banques américaines réduisait, en effet, leurs liquidités d’une façon très dangereuse, selon la Fed de Dallas.

    Suite à la crise monétaire actuelle du « Repo » aux États-Unis, la Fed va acheter au moins 60 milliards d’obligations à court terme par mois jusqu’au second trimestre de 2020, soit environ 400 milliards de dollars. Les États-Unis ne peuvent donc plus se passer de « QE », qui est devenu une drogue irremplaçable, mais mortelle à terme. C’est la Fed qui, en émettant de la monnaie de singe, tout comme la BCE, finance en fait les déficits budgétaires américains (1.200 milliards de dollars en 2019, soit 7 % du PIB). La Fed de Powell est donc en train de faire exactement ce que souhaitent faire Draghi et Lagarde à la BCE.

    En Europe, le Parlement des Pays-Bas a alerté la BCE sur les risques de diminution des retraites que les taux très bas et négatifs causaient aux fonds de pension de retraite. En France, pour éviter la faillite de l’assureur Suravenir, suite aux taux négatifs, le Crédit mutuel Arkéa a dû recapitaliser sa filiale à hauteur de 500 millions d’euros. Après Lombard Odier en France, UniCredit, la première banque italienne, toujours en raison des taux d’intérêt négatifs, vient de déclarer qu’elle allait taxer les dépôts de plus de 100.000 euros. La bombe à retardement des taux négatifs pourrait bien même se propager un jour aux États-Unis.

    Il n’est donc pas étonnant que les banques centrales et le monde entier s’intéressent de nouveau à l’or qui monte, paradoxalement, en même temps que les Bourses. La seule différence, c’est que les actions et les obligations s’effondreront un jour ou l’autre, tandis que l’or, lui, au moment de l’effondrement monétaire final, continuera son envolée à la verticale, tout comme en Allemagne en 1923 !

  • Pauvreté, inégalités : les mauvaises prévisions de l’INSEE

    D’après des données provisoires de l’INSEE, l’écart entre les plus riches et les plus pauvres se serait creusé davantage en 2018, en faveur des plus aisés.

    Les estimations sont encore provisoires mais elles n’annoncent rien de bon. L’INSEE a publié une étude mercredi soir, repérée par Libération, selon laquelle les inégalités entre riches et pauvres se sont creusées en 2018, même si les chiffres définitifs ne seront pas dévoilés avant 2020.

    L’Express

    https://www.tvlibertes.com/actus/pauvrete-inegalites-les-mauvaises-previsions-de-linsee

  • Les États-Unis augmentent les droits de douane pour une série de produits issus de l’Union européenne

    L’augmentation des droits de douane annoncée par les États-Unis sur toute une série de produits européens est entrée en vigueur ce vendredi. En tout, 7,5 milliards de dollars de droits de douane supplémentaires seront désormais appliqués sur un éventail de produits européens : avions, vins français, fromages italiens ou encore whiskys écossais.

    Une décision validée par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui a autorisé Washington à imposer des droits de douane alourdis sur des biens européens importés outre-Atlantique, pour une valeur équivalente aux effets nocifs, estimés à 7,496 Milliards de dollars par an, qui ont notamment été engendrés par les subventions européennes (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et France) attribuées à l’avionneur Airbus, faussant ainsi la concurrence avec l’américain Boeing.

    Le Figaro

    https://www.tvlibertes.com/actus/comme-annonce-les-etats-unis-augmentent-les-droits-de-douane-pour-leurope

  • Un vrai SCANDALE ! EDF te prend pour un jambon !

  • Un vrai SCANDALE ! EDF te prend pour un jambon !

  • Brexit : enfin la fin ? – Journal du jeudi 17 octobre 2019

     

    Brexit : enfin la fin ?

    L’Union Européenne et le Royaume-Uni ont trouvé un nouvel accord pour le Brexit… un accord qui pourrait cependant être remis en cause par le vote de la Chambre des communes…

    Les radars en perte de vitesse

    Les recettes des radars automatiques en chute libre. Après avoir considérablement augmenté depuis 2011, les radars n’ont rapporté que 864 millions d’euros en 2018. Un manque à gagner pour l’Etat qui cible, une nouvelles fois, les gilets jaunes.

    Pollution lumineuse : un drame écologique peu connu

    Alors que la question écologique occupe largement l’espace médiatique, un phénomène demeure méconnu : la pollution lumineuse. L’omniprésence de la lumière artificielle en milieu urbain a fait disparaître l’obscurité de la nuit pour bon nombre d’êtres humains… les conséquences pour l’Homme, la faune et la flore sont dramatiques.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/brexit-enfin-la-fin-journal-du-jeudi-17-octobre-2019

  • Une lettre ouverte des anciens banquiers centraux contre la politique laxiste de la BCE !

    3919228288.3.jpgLa démission surprise, le 30 septembre 2019, deux ans avant la fin de son mandat, de Sabine Lautenschläger, membre du directoire de la BCE, est tout un symbole des tensions qui existent dans cette institution et de la lutte qui va s’engager, dans les semaines qui viennent, entre d’une part les soi-disant « faucons », partisans d’une politique sérieuse d’orthodoxie monétaire correspondant exactement à l’esprit des traités ainsi qu’aux statuts de la BCE, et d’autre part les soi-disant « colombes », partisans d’une politique monétaire laxiste ainsi que d’une fuite en avant vers, à terme, l’inévitable catastrophe hyper-inflationniste

    Il ne reste plus qu’à prier le ciel pour que le successeur de Lautenschläger soit Claudia Buch, vice-présidente de la Bundesbank, candidate du président Jens Weidmann de la Bundesbank, et non pas Elga Bartsch, qui a vendu son âme pendant vingt ans à Morgan Stanley et BlackRock, partisan de la stupide théorie de l’hélicoptère monétaire consistant à faire créditer en monnaie de singe par la BCE le compte des particuliers en cas de crise, ou Isabel Schnabel, experte reconnue, mais considérée comme trop « colombe » par de nombreux Allemands.

    Quant aux « minutes » de la dernière réunion de la BCE du 12 septembre, elles sont la preuve que Mario Draghi a menti publiquement lors de sa dernière conférence de presse, des réserves ayant été exprimées par Jens Weidmann, président de la Bundesbank, estimant que « la BCE avait dépassé les bornes » en relançant le « QE », tout comme par Klaas Knot, gouverneur de la Banque centrale néerlandaise ainsi que par huit autres gouverneurs ou membres du directoire, dont François Villeroy de Galhau. Ce dernier, compte tenu de sa fonction actuelle à la tête de la Banque de France et des probables appels au secours, pour demain, de la France en faillite d’Emmanuel Macron, s’est cru obligé de préciser benoîtement, lors d’un discours à l’École d’économie de Paris, que ces mesures ne sont pas nécessaires, mais seulement à « l’heure actuelle » !

    Le pot aux roses a été la charge violente supplémentaire signée par sept prestigieux anciens banquiers centraux, libres donc aujourd’hui de leurs paroles et épris de vérité, suite à une initiative de Jacques de Larosière, ancien gouverneur de la Banque de France et ancien directeur général du FMI, qui, dans une lettre ouverte du 11 octobre sur la célèbre Agence Bloomberg, ont publié une tribune « activiste » au vitriol anti-Draghi et anti-Lagarde !

    Leurs préoccupations concernent la stupidité de la prétendue recherche d’un taux d’inflation à 2 % alors que, selon le traité de Maastricht, le seul souci de la BCE doit être la stabilité des prix, le fait que « la poursuite des achats de titres n’aura guère d’effet positif sur la croissance », mais qu’« en revanche il est de plus en plus fondé de soupçonner que cette mesure repose sur l’intention de protéger les gouvernements lourdement endettés de la hausse des taux d’intérêt ».

    Tous ces anciens banquiers centraux constatent également que « d’un point de vue économique, la BCE est déjà entrée sur le territoire du financement monétaire des dépenses publiques, ce qui est strictement interdit par le traité ». De plus, « l’impact négatif de l’environnement à taux d’intérêt extrêmement bas s’étend du système bancaire à l’ensemble du secteur financier en passant par les compagnies d’assurance et les fonds de pension ». La situation “actuelle augmente artificiellement le prix des actifs à un niveau qui à terme risque d’entraîner une correction abrupte du marché ou même une crise profonde”.

    Sont également critiqués les prêts LTRO à bas taux de la BCE pour les banques italiennes en quasi-faillite et la « zombification » de l’économie suite aux taux d’intérêt négatifs, constatée par l’OCDE et la BRI. Il y a donc « risque de perte de contrôle de la création de monnaie par la BCE » !

    Le scandale, c’est donc que la BCE pratique la politique monétaire actuelle, non pas pour porter l’inflation à 2 %, mais pour sauver les États, tels que la France et l’Italie, de la banqueroute en maintenant très bas d’une façon artificielle les taux d’intérêt négatifs de financement de la dette publique. C’est ainsi que, sinistre et suprême plaisanterie, nous avons appris que la Grèce en faillite irrémédiable, avec un taux d’endettement de 180 % du PIB, qui, suite aux prêts de l’Union européenne, n’a fait que reporter l’exigibilité de sa dette de dix ans avec franchise de remboursement pendant cette période, a pu emprunter, le mercredi 9 octobre, 487 millions d’euros à trois mois, à un taux négatif de -0,02 % !

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/10/15/une-lettre-ouverte-des-anciens-banquiers-centraux-contre-la-6182763.html#more

  • Privatisations FDJ: à qui le tour, parmi les gros contributeurs de LREM?

    Aucune description de photo disponible.
     
    Le train de privatisations engagé par le gouvernement avance à grands pas.
    Après la privatisation d'ADP, celle de la FDJ est programmée pour novembre.
    On a enfin trouvé un volet du programme de Macron qui est scrupuleusement et méthodiquement appliqué.
    Pour ADP, il faut savoir que la banque d'affaires qui va traiter le dossier, et empocher probablement de plantureux honoraires n'est autre que la Bank of America Meryll Lynch dirigée par Bernard Mourad, ancien directeur de campagne présidentielle de Macron.
    Un directeur de campagne qui, apparemment, fut très efficace dans la collecte de fond pour le candidat vainqueur : sur les 1800 plus gros donateurs, 150 étaient des libanais, avec des virements émis depuis des comptes bancaires domiciliés dans ce pays.
    A présent, c’est sa banque qui héritera certainement du dossier ADP.
    Avec la FDJ, à qui le tour ?
    Rothschild ? Goldman Sachs ? Messieurs Drahi, Lagardère ou Niel, vont-ils sauter sur l’occasion pour rafler le gros des actions mises en vente ?
    Comme je l’ai écrit dans OPA sur l’Elysée, Macron n’est pas un président comme les autres.
    Sa victoire n’est pas due à une implantation politique, un enracinement dans le paysage, le soutien de nombreux parlementaires, mais à la puissance de feux des banques, multinationales et médias qui l’ont propulsé là où il est aujourd’hui.
    Il est bien plus l’obligé de ces gens-là que de l’électorat, ce qui en fait le fondé de pouvoir d’un aréopage de puissances financières.
    Et il se comporte comme un syndic de faillite, chargé de liquider le patrimoine de la France à ses amis, comme il le fit lors du dossier Alstom : devant l’Assemblée nationale, Macron, alors ministre des finances, avait affirmé que l’Etat n’était pas au courant des tractations avec General Electric, alors qu’une étude avait été réalisée chez Rothschild dès 2011…
    Macron œuvre depuis des années au profit de ses commanditaires, et il va poursuivre, vu la passivité quasi générale qui entoure ce volet de sa politique.