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économie et finance - Page 429

  • Une économie sans échelle de valeur

    Le siège de la BCE à Francfort. Elle ne maîtrise plus la situation monétaire et financière qu’elle a créée.   

    Par François Reloujac  

    Monnaie. Puisque de nombreux économistes s’interrogent sur l’éventualité d’une crise financière grave et plus ou moins imminente, il paraît intéressant de se poser la question de savoir quelles conséquences une telle crise aurait sur notre économie nationale et sur la vie des citoyens. 

    Nos sociétés ont perdu tout repère de valeur, tout le monde le sait. Mais même les repères élémentaires économiques, financiers et monétaires qui organisaient les réflexes sociaux, tendent à disparaître. Alors, on comprend que les agents économiques sont comme anesthésiés et qu’ils ne pourront pas, en cas de difficulté, modifier rapidement leur comportement.

    Plus de référence objective

    Depuis que le président américain Richard Nixon a fait voler en éclats le système monétaire international en déconnectant toutes les monnaies d’une référence externe indépendante (la valeur d’une once d’or), les États n’ont eu de cesse de manipuler leur monnaie au gré des intérêts immédiats du parti au pouvoir. Il en est résulté un gonflement rapide de la masse monétaire en circulation qui ne correspondait pas aux besoins économiques réels des pays. La monnaie a été créée ex nihilo pour répondre à des besoins de puissance internationale ou plus prosaïquement, pour faciliter la prise de mesures démagogiques destinées à favoriser les réélections. En entrant dans cette voie, la surenchère électorale jouant, cette création monétaire s’est emballée d’autant plus facilement que les analyses qui avaient, en leur temps, valu un prix Nobel d’économie à leurs auteurs et qui liaient le niveau d’inflation à l’importance de la masse monétaire, se sont révélées très largement insuffisantes… tout autant d’ailleurs que celles qui liaient le taux de chômage à ce même niveau d’inflation. Il est vrai que ces analyses avaient été réalisées dans le cadre de systèmes économiques fermés, protégés par des barrières douanières et irrigués par une monnaie dont la valeur était définie par référence à un étalon stable.

    Aujourd’hui, plus aucune monnaie n’a de valeur intrinsèque ; elle n’a de valeur que son pouvoir d’achat du moment qui est dépendant de deux grandeurs principales : la quantité de biens et de services offerts aux consommateurs sur un marché donné et la possibilité pour ces mêmes consommateurs de recourir plus ou moins au crédit. Dans un monde économique globalisé, la première de ces grandeurs est très largement dépendante des importations tandis que la seconde est plus ou moins directement contrôlée par les institutions financières internationales. Les pouvoirs publics n’ont plus de possibilité de canaliser les importations en fonction des intérêts supérieurs du pays puisque non seulement ils n’ont plus la possibilité de se protéger par des barrières douanières ou des taux de TVA adaptés, mais encore parce qu’en vertu des nouveaux traités commerciaux internationaux, telle ou telle législation jugée protectrice pourrait être attaquée devant un tribunal étranger par une entreprise estimant qu’elle ne peut pas vendre librement ses produits. Quant à la question du crédit, depuis la réforme de la Banque de France « importée » par Valéry Giscard d’Estaing, l’État n’a plus la possibilité d’emprunter à la banque centrale, laquelle n’est devenue depuis qu’un rouage dans un système européen indépendant dont le but n’est pas de soutenir l’économie du pays mais de défendre la survie de l’euro sur les marchés financiers internationaux. Aucune de ces deux grandeurs fondamentales ne dépend plus réellement des pouvoirs politiques nationaux qui sont donc désormais dépendants d’intérêts étrangers.

    Des consommateurs manipulés

    La monnaie n’a plus de valeur externe, mais elle ne sert plus, non plus, de repère véritable aux consommateurs. Les promotions, les ventes privées, les soldes, ont été largement développés par un grand commerce triomphant au point qu’il est désormais impossible pour le consommateur de savoir quelle est la valeur intrinsèque normale des biens qu’il achète. La loi et la tradition ont beau toujours expliquer que la revente à perte est interdite, la concurrence a beau instiller dans les esprits que les marges commerciales des revendeurs sont écrasées, on assiste à des opérations commerciales au cours desquelles les rabais sur des produits de grande consommation atteignent 70 %.

    La multiplication des produits d’apparence similaire mais de composition très différente contribue aussi à faire perdre tous les repères : on a par exemple mis en concurrence, sous le même nom générique, des desserts composés exclusivement de lait, de sucre, de fruits et de ferments naturels et des desserts de même apparence et même consistance mais composés d’eau, d’émulsifiants, de colorants, d’édulcorants et de ferments de synthèse. Si ces deux produits ont pour leurs producteurs des prix de revient très différents, leur prix de vente au consommateur – qui varie d’un commerce à l’autre et, au sein d’un même magasin, d’une semaine à l’autre – est plus établi en fonction de la forme et la couleur de leur emballage ainsi que de la notoriété de la marque apposée dessus que de la qualité intrinsèque du produit. On a ainsi habitué le consommateur à ne pas savoir ce qu’il achète – sauf à passer un temps énorme à essayer de déchiffrer les petites lettres figurant sur les emballages – et à ne pas en connaître le prix.

    Les achats, dans les grandes surfaces sont devenus de plus en plus compulsifs. Il n’y a plus de vendeurs spécialisés connaissant vraiment les produits qu’ils proposent à la vente ni même sachant seulement ce qui se cache réellement derrière les codes à trois chiffres précédés de la lettre E. Ses produits qui servent parfois à la conservation, sont surtout destinés à donner belle apparence sans être tous d’une innocuité absolue.

    Plus de garantie ni d’assurance

    Pour ajouter à cette déstabilisation, on habitue de plus en plus les consommateurs à ne plus manipuler de monnaie. L’acte de paiement étant jugé comme un facteur de ralentissement du commerce, tout est imaginé pour le rendre le plus transparent possible. On paye de plus en plus avec des cartes, en essayant de généraliser de plus en plus les cartes sans contact, ou même avec son « téléphone » portable. Mais, ce faisant, le consommateur perd jusqu’à la perception de ce qu’il dépense et de ce qui lui reste pour terminer le mois sans être obligé de recourir au crédit. La monnaie n’est plus une réalité tangible. La sécurité découlant de la propriété d’une certaine quantité de « réserve de valeur » a disparu au profit d’une accessibilité immédiate à un pouvoir d’achat concédée par une institution financière dont les intérêts sont autres.

    Ce système, foncièrement individualiste, est porté en avant par le désir du « toujours plus » et ne peut donc fonctionner normalement que dans un mécanisme de croissance autoentretenu. Mais il ne permettrait pas de faire face à une crise financière si elle se produisait. Il ne permettrait pas non plus de la voir venir car, comme elle sera essentiellement fondée sur la subjectivité des apparences, chacun essaiera dans un premier temps de gagner du temps par des succédanés trompeurs. Hélas, si crise économique il y a, elle risque fort de devenir rapidement aussi une crise sociale et politique. D’une part chaque agent économique individuel – habitué aux assurances – ne cherche plus à se prémunir contre un accident futur toujours possible et d’autre part, au niveau social, une communauté d’intérêts financiers s’est substituée à la solidarité nationale.

    Dans nos vieilles nations qui ne croient plus en elles-mêmes, le ressort de l’État perdra et a déjà perdu l’efficacité de sa riposte. L’économie et la finance ont évincé la politique de son vrai rôle qui est primordial. Les dirigeants de nos pays ne croient plus dans l’histoire ni dans l’avenir de nos sociétés. Ils sont entièrement tributaires d’une finance internationale dont ils ne sont plus que les agents.   

     François Reloujac
     http://lafautearousseau.hautetfort.com/
  • 21.000

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    Pieter Kerstens

    Le 16 mars 2018, la dette publique américaine a franchi le seuil des 21.000 milliards de dollars, ce qui a conduit chaque habitant des Etats-Unis à un passif de 64.000 dollars (52.000 euros).

    Certains analystes et hommes ou femmes politiques chantent les louanges de la santé économiques américaine et son indéniable dynamisme, en évoquant un taux de chômage de 5% et d’autres vantent les prouesses de la Bourse de New York où le Dow Jones a progressé de 25% en moins d’un an. Ces résultats sont certes inconnus en Europe, depuis des années. Mais qu’en est-il réellement du pouvoir d’achat des ménages.

    Plus de 45 millions d’Américains subsistent grâce à des bons alimentaires, en mars 2018. Il y a actuellement aux USA plus de 95 millions d’inactifs et une population active de 155 millions de personnes. En l’an 2000, les actifs comptaient pour 156 millions et les inactifs étaient de 80 millions. Très révélateur, les emplois industriels étaient de 17,25 millions en 2000 et seulement de 15,58 millions maintenant. L’Amérique s’est enrichie ? Pour les milliardaires sans doute, grâce à la flambée de la Bourse et les spéculations diverses, mais pour la grande majorité du peuple, c’est la stagnation. Entre 2000 et 2018, le revenu annuel médian de la population est passé de 31.276 USD à 31.712 USD, soit 436 dollars de mieux en 18 années = 1,4% !  *

    A la lecture des chiffres ci-dessus, on comprend que la victoire surprise de Donald Trump, au mois de novembre 2016 a, dans un premier temps, créé la panique sur les marchés boursiers, avant que ces derniers ne se reprennent et s’orientent très positivement. Mais cette victoire, le milliardaire Trump ne la doit qu’aux « laissés-pour-compte », « à ceux d’en bas », « aux sans dents », ceux qui vivent dans l’Amérique profonde, ayant une culture générale sommaire, mais possédant un réel bon-sens en contrepartie. En effet, le changement qu’incarne le nouveau président des Etats-Unis, devrait se traduire par des créations d’emplois et des travaux d’infrastructures, mais cela implique également une hausse du déficit américain et partant une hausse des taux. La volonté manifeste de Trump de valoriser le travail et de favoriser la préférence nationale s’est traduite par un sentiment d’euphorie pour les opérateurs de marchés, les investisseurs ayant salué les initiatives du Président des Etats-Unis. Un président qui focalise la haine des médias, du show-business, des bourgeois bohèmes (les Bobos) et de la gôche-écolo-libertaire, parce qu’il tient ses promesses électorales. Il considère que les intérêts des Etats-Unis passent avant tout, cela dans l’intérêt du peuple américain d’abord..

    L’envers de la médaille, c’est bien sûr la hausse de la dette : 1.000 milliards de dollars en 1 an ! Il va falloir serrer rapidement les boulons, car si les taux d’intérêt remontent, la dette américaine (et celles des pays européens fortement endettés) explosera et entrainera l’ensemble du système financier mondial vers le krach.

    En Europe, certains hommes politiques, en particulier les nationalistes, ont cherché à récupérer leur indépendance face à une Europe qui accumule les disfonctionnements et les erreurs dans la gestion des crises humanitaires, industrielles, financières ou sociales. De nombreux économistes réputés s’élèvent notamment contre les diktats de la Commission ou les dérives interventionniste illégales de la BCE (Banque Centrale Européenne). Le prix Nobel d’économie, Olivier Hart, avait déjà remis en question le bien-fondé d’une monnaie commune, en janvier 2017 et prônait un retour à plus d’indépendance des Etats. Il vantait une décentralisation des processus de décisions tout en gardant cependant quelques domaines privilégiés comme la libre circulation des biens et des personnes.

    La situation actuelle est la suivante : les banques, les assureurs et les fonds de pension européens sont structurellement incapables de rentabiliser leurs capitaux tout en contrôlant leurs risques. Une régulation excessive et mal calibrée, une gestion trop souvent gabégique, et clairement un manque d’initiatives, de responsabilités et de courage de la part des dirigeants des institutions financières, favorisent la déliquescence du système financier européen. Afin de préserver la pérennité de certaines institutions, il est impératif de ne pas se soumettre aux exigences de l’Europe, quitte à payer des amendes, plutôt que de voir la disparition des métiers qui nous sont propres ! C’est une question de volonté politique et bien évidemment de compétence et de bon sens.

    LES CHAROGNARDS DE LA MAFFIA POLITICO-MEDIATIQUE.

    Il est tout de même délicieux de constater que depuis des mois, les journalistes, les commentateurs, les analystes et les politiciens n’égratignent en aucune manière le nouveau « Timonier » de l’Empire du Milieu qui, ayant obtenu 100% des votes positifs du Comité Central du Parti Communiste Chinois, sans abstention ni opposition, pourra donc diffuser sa science jusqu’en 2078…. Tout lui est autorisé, rien ne lui est refusé : là-bas, comme ici ou ailleurs, les Fils du Ciel peuvent tout se permettre. Agitant les liasses de billets verts ou mauves, ils raflent nos usines, nos laiteries, nos vignobles, nos hôtels de prestiges entre autres. En Afrique et en Amérique du Sud, ce sont les nouveaux colonisateurs qui envahissent les campagnes pour l’élevage et la culture dont les productions prendront le chemin de Pékin. Idem pour ce qui est des hydrocarbures et des minerais où la lutte est acharnée partout dans le monde, matières premières vitales pour la Chine.

    Dès 2016, des signes de ralentissement économique se sont manifestés : surcapacité de production, baisse des exportations, augmentation du prix des logements, réduction des investissements privés, et enfin baisse des revenus en partie due à la chute des cours boursiers. Plusieurs millions de particuliers ont été ruinés lors de la baisse du marché d’actions chinois. L’endettement des entreprises publiques reste très élevé et les créances douteuses des banques s’accroissent, parce que la mauvaise gestion est endémique. La banque centrale chinoise manipule (comme la BCE, la FED ou la BOJ) les cours des actifs financiers locaux, mais contribue également à contrôler le cours de sa devise par de nombreuses interventions. Les effets combinés de ces interventions ne font qu’accroître la fuite des capitaux, signe de confiance limitée des investisseurs dans la politique monétaire chinoise.

    Caressant Xi Jinping dans le sens du poil, chantant les louanges de ce client important, les médias n’ont pas de mots plus durs ou d’invectives haineuses envers Donald Trump ou Vladimir Poutine, qui eux, seraient responsables de tous les maux de la Planète, de la disparition de la mouche Tsé-Tsé à la guerre en Syrie, en passant par l’édification d’un mur entre le Mexique et les USA –d’ailleurs entamé sous Bill Clinton- ou en accusant l’un ou l’autre « d’atteinte aux Droits de l’Homme » (alors qu’il existent 1145 camps de concentrations, les Laogaïs, en Chine), ou encore de la pollution atmosphérique en CO2 alors que chaque semaine, en Chine, il se construit une nouvelle centrale thermique au charbon. Motus et bouche cousue. Seuls le « fâââââchiste » Trump et le Tsar Rouge Poutine doivent être la cible permanente des médias critiques.

    En Russie, l’inflation est maitrisée et la hausse du prix du pétrole depuis 18 mois permettra des budgets futurs en équilibre, malgré les embargos des USA et de l’Union Européenne. Les recettes fiscales vont augmenter malgré la baisse des impôts de sociétés actives dans le secteur pétrolier. Ces revenus permettront des investissements dans l’éducation, les infrastructures et l’innovation. La détente des relations américano-russes devrait également favoriser le climat d’investissements étrangers dans la fédération de Russie.

    La stabilité du rouble, malgré une baisse importante ces deux dernières années et une stabilisation des actifs financiers, restaurent un climat propice aux investissements tant privés que publics.

    Et le fait que Vladimir Poutine puisse être réélu jusqu’en 2023 plongent nos médias dans une rage folle.

    *Chiffres issus de www.USnationaldebtclock.us     

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • JO 2024 : arrangements avec la loi, exigences du CIO... Les dessous de la fièvre olympique dévoilés

  • L'Est républicain relate la conférence d'Alban d'Arguin à Fallon (70) vendredi dernier

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  • Les retraités contre Macron - Journal du Jeudi 15 Mars 2018

  • JEAN-BAPTISTE LEON : « UN FAUX RETRAITÉ DE 117 ANS INSTALLÉ EN ALGÉRIE PERCEVAIT UNE PENSION DE RETRAITE ! »

    Contribuables associés s’est emparé du rapport de la Cour des comptes révélant une fraude de plus de 200 millions d’euros au niveau des caisses de retraite, au profit de « faux retraités » en Algérie, au Maroc ou en Italie. Un faux retraité de 117 ans installé en Algérie percevait une pension de retraite…

    L’association a été ignorée par Agnès Buzyn, ministre de la Santé et chargée du dossier, mais entendue par le Premier ministre, Édouard Philippe, qui a dit « faire de la lutte contre la fraude sociale une priorité ».

    Mais Contribuables associés continue à suivre le dossier de près.

    http://www.bvoltaire.fr/matraquage-fiscal-subissent-retraites-cette-affaire-de-fraude-de-200-millions-aux-prestations-retraites-intolerable/

  • Les vrais et faux mineurs étrangers coûtent très chers aux pouvoirs publics

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    S’il y a une vraie opacité concernant les chiffres de l’immigration, on a une bonne idée du coût que représente les mineurs isolés étrangers. D’ailleurs l’Etat ne dit plus mineurs isolés étrangers mais « mineurs non accompagnés » – novlangue oblige.

    C’est André Posokhow, du site Polémia, qui a décortiqué les chiffres de ce flux migratoire. Il dénombre environ 50 000 mineurs ou supposés tels, tandis que la Justice n’en comptabilise officiellement que 15 000.

    Et le budget va avec : le coût individuel se situe entre 50 000 et 73 000 euros annuel ! Soit un total de plus d’un milliard d’euros pour les seuls mineurs officiellement pris en charge.

    André Posokhow dénonce plusieurs dérives : l’existence d’une pompe aspirante de l’immigration, le nombre importants d’étrangers trichant sur leur âge, ou encore la lourde responsabilité financière des départements.

    https://fr.novopress.info/

  • L’Etat va donner 140 millions pour que Presstalis se restructure

    6a00d83451619c69e201bb09fb2986970d-200wi.pngDe Francis Bergeron dans Présent :

    "La presse écrite se trouve actuellement prise en tenailles entre La Poste et Presstalis, le distributeur en kiosque. En dernière analyse, c’est le lecteur, abonné ou acheteur au numéro, qui est pénalisé.

    Que se passe-t-il à La Poste ? Jacques Myard, le maire de Maisons-Laffitte, tirait le signal d’alarme, le mois dernier : dans sa commune et dans celle du Mesnil-le-Roi, la réorganisation des services de La Poste a créé des retards qui ont fortement pénalisé les entreprises et les particuliers. Jacques Myard, qui n’a pas la langue dans sa poche, s’indignait d’avoir été mis devant le fait accompli. Il a obtenu des réponses de La Poste sur cette situation dégradée : c’est la délocalisation de site qui a effectivement pu entraîner « des débuts chaotiques », lui a-t-on répondu, et aussi des retards de distribution.

    Mais à l’autre bout de la région parisienne, à Villeneuve-le-Roi ou à Ablon-sur-Seine, cela ne va pas forcément mieux : il semble que des secteurs de distribution aient été étendus à l’excès. Daniel Guérin, le vice-président du conseil départemental du Val-de-Marne, constatait lui aussi, il y a peu, une détérioration : par exemple des usagers ne recevant leur courrier que deux ou trois fois par semaine.

    Les plus anciens se souviennent d’une époque où La Poste opérait deux distributions… par jour, une le matin et une l’après-midi. Cette distribution biquotidienne a disparu en 1975. On oublie aussi que jusqu’en 1941, La Poste, en vrai service public, fonctionnait sept jours sur sept.

    Internet réduit le courrier papier, mais des formes de concurrence sont apparues : les gros titres de la presse quotidienne utilisent le portage et les entreprises préfèrent de plus en plus souvent confier leur courrier à des coursiers. Les tarifs sont plus élevés, mais la fiabilité est meilleure. Globalement La Poste a péché par manque d’anticipation.

    Pour les journaux, l’autre forme de distribution est la vente en kiosque. Là aussi les difficultés s’accumulent. Presstalis accuse un résultat d’exploitation 2017 négatif à hauteur de 20 millions d’euros. L’Etat va donner 140 millions pour que Presstalis se restructure. Mais les éditeurs de journaux sont aussi mis à contribution, et ceci pour une durée de quatre ans et demi. Aucune concertation n’a précédé ces mesures. Cinq opérateurs de la coopérative des magazines ont donc décidé de porter plainte contre Presstalis devant le Parquet national financier. Ils accusent Presstalis d’avoir établi de faux bilans. Ces journaux se sentent menacés dans leur existence même et veulent riposter.

    Présent est-il concerné par cette situation ? Oui, bien évidemment. Les abonnés nous signalent des zones de fort retard dans la distribution du courrier. Quant à la vente en kiosque, elle souffre d’une réduction annuelle de 1 500 points de vente, alors que l’achat d’un quotidien, comme l’achat de sa baguette, est d’abord un achat de proximité. Et d’autre part, en nous ponctionnant, Presstalis nous met en danger, comme les autres titres de taille moyenne ou petite.

    Des solutions ? Elles sont d’abord à chercher du côté de nos lecteurs : souscrire un abonnement mixte papier + numérique, c’est devenu la seule formule qui met à l’abri des aléas de distribution."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html