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économie et finance - Page 430

  • Eudes Baufreton : « La situation est catastrophique et les impôts vont être, une fois de plus, augmentés ! »

    Eudes Beaufreton revient sur l’intervention du Premier ministre devant le Parlement, et l’augmentation des impôts qui se profile une fois de plus.

    Selon lui, le gouvernement fait face à présent à la réalité, une réalité qu’Emmanuel Macron, en tant qu’ancien ministre de l’Économie, ne pouvait pas ignorer. Au gouvernement, certains semblent prendre conscience de la nécessité de réduire des dépenses, mais sauront-ils mener des réformes structurelles et non homéopathiques ? La France compte, par exemple, 1.600.000 fonctionnaires de plus qu’en Allemagne !

    On ne parle depuis deux jours que des annonces d’Édouard Philippe devant le Parlement.
    Il a notamment annoncé que la hausse de la CSG se ferait bien.
    En revanche, il faudra du temps pour mettre en place la baisse de la taxe d’habitation.
    Il annonce également de nouveaux impôts concernant le diesel et les cigarettes.
    Que faut-il penser de tout cela ?
    Est-ce que c’est une manière pour Emmanuel Macron de reculer par rapport à ce qu’il avait promis pendant sa campagne ?

    Je crois qu’Emmanuel Macron fait désormais face à la réalité.
    On sort des promesses de campagne.
    La situation du pays est catastrophique.
    Je rappelle quand même qu’Emmanuel Macron était ministre du Budget et conseiller économique de François Hollande. Il ne peut donc pas faire comme s’il découvrait la situation.
    La réalité nous montre que la situation est catastrophique, alors qu’on nous expliquait qu’on pourrait faire des réductions en compensant.
    Nous avons la réponse.
    Les impôts vont une fois de plus être augmentés. Pour la réduction, on verra plus tard.
    Dans tous les cas, c’est le sens du discours d’Édouard Philippe lors de son intervention à l’Assemblée nationale.

    Avec beaucoup de promesses pendant la campagne et finalement une hausse des impôts, nous avons l’impression de revivre 2012.
    Quelle pourrait être pour vous, Contribuables associés, la solution pour baisser le déficit et réguler tous ces problèmes de dépenses ?

    Peu de solutions s’offrent à nous.
    Il faut mener des réformes structurelles, tout le monde les connait.
    Hier, je participais aux états généraux de la dépense publique organisés par le ministre du Budget, Gérald Darmanin. Le premier Président de la Cour des comptes, Didier Migaud, y participait également. Il dresse un bilan remarquable.
    La Cour des comptes fait un travail remarquable, je tiens à le saluer.
    C’est le bon sens que l’on partage chez Contribuables associés depuis des années.
    Le ministre semble vouloir mener un certain nombre de réformes.
    La seule interrogation est de savoir s’il aura la marge de manœuvre suffisante de la part de Matignon et de l’Élysée.
    Je l’ai entendu dire des choses positives, notamment sur la réduction des effectifs de la fonction publique.
    Nous avons besoin d’une véritable radiothérapie et non pas d’homéopathie.
    Supprimer 120.000 postes de fonctionnaires en 5 ans, ce n’est absolument pas à la hauteur des objectifs à atteindre.
    Je rappelle que l’une étude menée par Contribuables associés indique que nous avons aujourd’hui en France 1.600.000 fonctionnaires de plus qu’en Allemagne.
    Sans tomber dans l’extrême, si on faisait seulement la moitié du chemin, on pourrait économiser 50 milliards d’euros par an.
    C’est dire qu’il y a des enjeux qui passent par des réformes et que celle-ci pour le moment me paraît plus être une réforme homéopathique que structurelle.

    Finalement, de bons élans sont au gouvernement, mais vous craignez encore qu’on continue sur le même chemin ?

    Au sein du gouvernement, je ne sais pas.
    Pour le moment, je n’ai rencontré que Gérald Darmanin.
    J’ai fait des demandes d’audiences auprès d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe.
    En tous les cas, la prise de conscience de ce que Contribuables associés dénonce depuis sa création il y a 27 ans va au-delà de la Cour des comptes.
    Nous avons enfin l’impression de partager le même constat, ce qui est déjà une étape non négligeable.
    Il est certain que Gérald Darmanin, ministre du Budget, souhaite aller dans le sens de la réduction des dépenses.
    Il l’a dit à plusieurs reprises hier.
    Maintenant, entre le dire et le faire, il y a une marge.
    Jusque-là, avec les hommes politiques, on a vu jusqu’où cette marge peut nous amener…

    http://www.bvoltaire.fr/situation-catastrophique-impots-etre-de-plus-augmentes/

  • Politique & éco n°138 avec François Lepère : “Comment l’Etat vous fait les poches”

  • Que sont « les ambassadeurs thématiques » ?

    Ségolène Royal a été nommée ambassadrice des pôles... Elle n'est pas seule à être "ambassadrice".

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Fraude à la Sécu : l’immigration n’est pas une chance pour la France !

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    Derrière ces trafics, ce sont les contribuables français qui vont être sollicités pour éponger ces malversations.

    D’abord, une précision : l’allocation adulte handicapé est un minima social versé aux personnes souffrant d’un handicap. Elle est cogérée par les MDPH (maisons départementales des personnes handicapées) et par la CAF (caisse d’allocations familiales). C’est dire combien cette indemnité est essentielle à ceux que le sort n’a pas favorisés. C’est dire, aussi, combien une escroquerie touchant une telle infirmité est particulièrement abjecte.

    Mercredi, à Toulouse, un trio de fraudeurs présumés a été mis en examen et écroué. C’est un contrôle de routine qui a permis de découvrir la supercherie. Début janvier 2017, un couple de ressortissants algériens est intercepté par les douaniers à l’aéroport de Toulouse en possession de faux documents dans le cadre d’une fraude aux prestations sociales. Sur eux, une trentaine de fausses identités.

    Au cours de leur audition devant les enquêteurs de la police aux frontières (PAF), les suspects ont admis que ces documents leur ont été fournis par un compatriote basé en Algérie. Les policiers de la PAF de Toulouse, poursuivant leur enquête, découvrent que cet homme est le cerveau présumé d’une vaste escroquerie. Faux documents à l’appui et présentant une trentaine de fausses identités, il aurait réussi à obtenir le versement d’allocations d’adulte handicapé s’élevant chacune à environ 800 euros par mois.

    D’après Europe 1:

    « L’organisateur attitré de cette fraude percevait à lui seul une dizaine d’allocations de ce type. Il en aurait également fait bénéficier une quinzaine d’autres personnes, dont la plupart étaient des étrangers en situation irrégulière. L’argent était versé sur des comptes bancaires ouverts en ligne grâce aux faux papiers. Les suspects auraient ainsi déposé des dossiers et obtenu des allocations dans une dizaine de départements du sud de la France.

    Le suspect interpellé lundi à Marseille était accompagné de deux complices présumés. À l’issue de leur garde à vue, les trois hommes ont été mis en examen pour « escroquerie en bande organisée », « faux et usage de faux » et « obtention frauduleuse de prestations sociales ». Les magistrats les ont placés en détention provisoire, en attendant leur procès. L’enquête se poursuit pour identifier tous les bénéficiaires de cette escroquerie depuis un an. Le préjudice est estimé à environ 200.000 euros.

    C’est loin d’être la première fois qu’une escroquerie à la Sécurité sociale est commise. Ainsi, en mai 2016, d’après L’Indépendant, deux médecins dont un Algérien et leur secrétaire médicale avaient été mis en examen. La CPAM avait été alertée par un nombre anormalement élevé d’actes médicaux pratiqués dans le cabinet. « Le seuil maximal est de 70 patients par jour », avait expliqué le procureur adjoint de la République, mais là, cette équipe arrivait jusqu’à 130 patients par jour, et 23 visites à domicile ». Toujours d’après le magistrat, « cette fine équipe avait d’ailleurs un énorme succès dans le quartier ». Durant les deux seules années sur lesquelles la Caisse a pu remonter, le préjudice est estimé à 550.000 euros. Les trois supposés escrocs avaient été laissés libres sous contrôle judiciaire en attendant le jugement.

    Il est évident que les tromperies sont d’autant plus faciles que les auteurs possèdent des antennes ou bénéficient de ramifications à l’étranger, car comment, par exemple, dans un pays du Maghreb, aller enquêter sur place ?

    Derrière ces trafics, ce sont les contribuables français qui vont être sollicités pour éponger ces malversations.

    http://www.bvoltaire.fr/fraude-a-secu-limmigration-nest-chance-france/

  • La Grèce face à l'injustice européenne.

    La Grèce ne fait plus beaucoup parler d'elle, comme si, après sa reddition d'il y a deux ans, elle était définitivement condamnée à toujours céder et obéir aux oukases de ses créanciers et de l'Union européenne : sa résistance serait ainsi définitivement brisée et c'est la Gauche radicale, devenue social-démocrate, qui est chargée de la sale besogne dont elle s'acquitte avec une grande (sinon bonne) conscience et une belle constance. Relisez les discours de M. Tsipras du début des années 2010 et, même, du début de l'été 2015, alors que le référendum grec faisait trembler tout l'édifice mal construit de la zone euro-monnaie unique qui ne s'avérait alors forte que de sa violence sociale : discours qui pouvaient se qualifier de « résistance » parce qu'ils semblaient vraiment l'incarner face aux décisions des banquiers et de la troïka UE-BCE-FMI, bras armé de la fameuse « gouvernance » en Europe des 28. C'était un autre temps, révolu et déjà oublié...

    Ainsi, après plus d'une douzaine d'épisodes de baisses des pensions de retraite et des salaires, en particulier du public « captif » des fonctionnaires, la Grèce reçoit quelques secours de l'Eurogroupe sous la forme du déblocage de quelques milliards d'euros qui, en définitive, ne profiteront jamais aux Grecs ni à l'économie du pays, comme le reconnaît le quotidien libéral L'Opinion dans son édition du lundi 10 juillet : « Le conseil d'administration du Mécanisme européen de stabilité (MES), est (…) convenu vendredi de débloquer ce lundi une somme de 7,7 milliards d'euros. Les Grecs ne garderont pas l'argent longtemps : 6,9 milliards sont, en effet, destinés au service de la dette, c'est-à-dire à rembourser les créanciers. Et 800 autres millions à régler des arriérés de paiements. » En somme, pas un euro pour les Grecs eux-mêmes : ni pour investir dans des secteurs d'avenir, ni pour soutenir des entreprises en difficulté, ni pour soulager les misères contemporaines des habitants les moins aisés... Où est l'Europe sociale là-dedans ? Où est la simple justice sociale, celle qu'évoquait déjà en son temps le roi Louis XVI sans être vraiment entendu par les bourgeois d'argent de l'époque dont le règne né de la Révolution se poursuit aujourd'hui sans beaucoup d'entrave... 

    Mais, en parlant de justice, l'Union européenne ne respecte même pas celle-ci au sens juridique du terme, comme le signale sans insister beaucoup L'Opinion : « L'affaire a donné lieu à un bras de fer inattendu. L'Espagne, appuyée par l'Italie, a menacé un temps de bloquer l'opération si Athènes n'abandonnait pas les poursuites judiciaires engagées contre trois fonctionnaires européens chargés de mettre de l'ordre dans le fond de privatisation grec. Suite à une opération contestée, ils se sont trouvés impliqués dans un procès. Le gouvernement grec a dû en conséquence clore le dossier pour toucher l'aide européenne. » En fait, les trois fonctionnaires, un Espagnol, un Italien et un Slovaque, qui étaient chargés de conseiller l'Agence grecque des privatisations, sont accusés de véritables irrégularités au détriment de l’État grec : en somme, une affaire de corruption assez classique mais qui, au lieu d'être condamnée par l'Union européenne et les États dont sont issus les trois fonctionnaires soupçonnés, a donné lieu à un chantage de l'Italie et de l'Espagne ! Ainsi, « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », comme le rappelait déjà en son temps Jean de La Fontaine. D'ailleurs, pourquoi cette discrétion des médias français alors que ceux-ci, en d'autres temps (pas si lointains), ont fait leurs gros titres et leurs choux gras de quelques centaines de milliers d'euros « détournés » ou mal utilisés par quelques hommes politiques moins riches, en définitive, que ces trois experts européens peu scrupuleux ?

    Quant au fait que la Cour suprême grecque ait, le 29 juin dernier, renoncé à toute poursuite envers les trois suspects, elle montre à l'envi que, quand il s'agit des intérêts des « importants » d'Europe, la simple justice et la séparation des pouvoirs, dont il nous est complaisamment dit dans les manuels d'éducation civique qu'elle est une des conditions fondamentales de toute démocratie digne de ce nom, n'existent plus, tout simplement. Mais qui le dira, le dénoncera ? Pas les européistes, semble-t-il : les entendez-vous ?... Mais les royalistes, eux, n'auront pas cette timidité, même si, là aussi, ils se sentent bien seuls à évoquer et à vouloir défendre la justice, qu'elle soit « légale » (le terme « légitime », ici, serait plus approprié) ou sociale.

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Code du travail : Eric Zemmour dénonce « une soumission à l’idéologie libérale »

     La réforme du Code du travail, explique Eric Zemmour sur RTL, est, pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe, « la mère de toutes les batailles, la réforme emblématique de tout le quinquennat ». Mais « deux précautions valent mieux qu’une, ironise-t-il. Non seulement le pouvoir passe par la procédure accélérée des ordonnances, mais en plus il opère pendant l’été et les vacances des Français. » En fait, cette réforme constitue à ses yeux « la revanche de la loi El Khomri qui devait s’appeler initialement loi Macron ».

    « Les communicants officiels, relayés par les grands médias, ne cessent de nous rabâcher que cette réforme est l’instrument essentiel au service de l’emploi, l’arme absolue contre le chômage », et « ce message prolonge la doxa dominante qui règne depuis des années dans les milieux patronaux et technocratiques ».« Mais la vérité oblige à dire que rien n’est sûr », ajoute Eric Zemmour pour lequel, en réalité, « cette réforme était devenue le symbole trop longtemps attendu d’une France irréformable aux yeux de Bruxelles et de Berlin ».

    Pour Zemmour, l’objectif principal de la réforme du Code du travail « n’est pas économique mais idéologique, et même psychologique » :

    « C’est moins la lutte contre le chômage qui est visée que la transformation de la société française. »

    Il s’agit de « se conformer à l’idéologie qui règne en Europe et d’y soumettre enfin une France étatiste et corporatiste, une idéologie libérale, qui privilégie l’individu sur les corps intermédiaires, et le travailleur indépendant sur le salarié, l’idée selon laquelle chacun doit devenir l’entrepreneur de sa propre vie ».

    « Cette idéologie libérale et individualiste, poursuit Zemmour, imprégnait la campagne d’Emmanuel Macron et a suscité l’enthousiasme de ceux qui ont voté pour lui au premier tour. Mais ceux-ci ne sont pas la majorité de la population. » Dans un récent sondage, rappelle-t-il, « les Français estimaient à plus de 60 % que l’islam radical était le sujet majeur de préoccupation, loin, très loin des 36 % qui plaçaient le chômage en tête de leurs priorités ». Voilà « deux façons opposées de voir le monde » et « deux France opposées qui se regardent de travers »…

  • Sympa le weekend du G20 à Hamburg ! La ville en état de siège ...

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    Nouveaux heurts en marge du G20 à Hambourg, 70 personnes interpellées. C'est le spectacle d'une ville en état de siège qui est ainsi donné aux chefs d'Etat participant au G20. Fragilité extrême de nos démocraties ...*

    1416265677.jpgVoitures incendiées, volutes de fumées au-dessus de la ville, manifestations multiples et police omniprésente: le centre de Hambourg est en état de siège pour l'ouverture du G20, vendredi. Des milliers de manifestants sont à nouveau sortis dans la rue avec cette fois l'objectif de bloquer l'accès de l'enceinte de la réunion aux délégations officielles.

    De nombreux véhicules ont été incendiés, dont certaines de la police, et des volutes d'une fumée noire ont recouvert une partie du centre de Hambourg, et du quartier attenant d'Altona, en début de matinée.

    Dans le Schanzenviertel, quartier au coeur des manifestations contre la réunion des principaux pays industrialisés et émergents qui secouent depuis jeudi la ville, « plusieurs personnes masquées et armées de barres de fer » se sont par ailleurs rassemblées devant le Rote Flora, un ancien théâtre occupé par des squatters en 1989 au cours de batailles de rue et haut-lieu de la contestation anti-G20, raconte également la police de Hambourg sur Twitter.

    Canons à eau

    Devant le bâtiment, près duquel des centaines de policiers anti-émeutes se sont positionnés, des manifestants jetaient des pétards et des poubelles ont été incendiées, saturant l'air d'une odeur âcre, selon des journalistes de l'AFP sur place.

    Au moins cinq canons à eau ont été actionnés pour tenter de canaliser les manifestants, dont plusieurs Black Blocs vêtus de noir, certains lançant des pierres et des bouteilles sur les forces de l'ordre, ont dit des journalistes.

    La police, à l'aide de mégaphones, intimait aux personnes présentes l'ordre de quitter le secteur.La police Hambourg a annoncé sur Twitter plusieurs interpellations à Schanzenviertel et Sankt Pauli.

    15 personnes placées en garde à vue

    Selon l'agence de presse allemande DPA, des confrontations entre forces de l'ordre et militants radicaux se sont aussi déroulées dans "plusieurs endroits" de ce quartier, l'un des bastions des radicaux d'extrême gauche où la police a là aussi engagé les canons à eau.

    196 policiers ont été blessés depuis jeudi et 70 personnes ont été interpellées pour l'instant, dont 15 placées en garde à vue, a fait savoir la police.  

    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Hambourg, apparences et réalités

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Quand deux montagnes accouchent d'une souris

    Le discours de Macron à Versailles ce 3 juillet confirme en tout point l’impression de malaise qui suintait déjà de sa campagne électorale. À la fois le chef de l’État tend à tourner le dos à la lettre de la constitution. Limitant son pouvoir, la loi fondamentale irrite en particulier ses courtisans. En même temps il reste extrêmement vague quant aux réformes concrètes auxquelles il songe.

    On trouvera donc au hasard dans son propos quelques bonnes idées isolées, lesquelles font d’ailleurs depuis longtemps consensus au sein de la classe politique. Mais le pays réel ne saurait non plus se contenter de cette seule perspective.

    Il semble qu’actuellement le pouvoir concentre ses préoccupations sur la réforme du Code du travail et un certain grand patronat trouve cela tellement prioritaire qu’il s’accorde avec le gouvernement pour occulter certains problèmes très graves et qui, manifestement, irritent de plus en plus le peuple français.

    Ceci se traduit par le silence assourdissant à propos des sujets qui inquiètent désormais de plus en plus tous les Européens en général et l’opinion française en particulier : la menace islamo-terroriste et l’invasion migratoire.

    Un discours de Macron, à vrai dire, les Français tant soit peu avertis commencent à savoir comment ça fonctionne. Cela se révèle d’abord très creux et ça n’embraye guère sur des actions ou des décisions concrètes et tangibles. La réalisation des idées générales et vagues attendra sans doute longtemps.

    Cela demeure aussi très creux.

    Paradoxalement le p. de la r. a donc respecté une disposition constitutionnelle du texte de 1958 qui définit encore aujourd’hui un régime théoriquement parlementaire et non présidentiel. L’article 21 dispose en effet que c’est le Premier ministre qui “dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. Il assure l’exécution des lois (…) il exerce le pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires.” Chef constitutionnel de la majorité parlementaire, qui lui vote sa confiance, il ne saurait être qualifié de simple “collaborateur” du chef de l’État.

    Dans ce cadre et quel que soit le contexte, le président pouvait seulement, s’adressant au congrès des députés et des sénateurs ; comme la réforme de 2008 lui en donne le loisir, exprimer des vœux d’ordre institutionnel et c’est ce qui s’est produit le 3 juillet dans l’attente du discours du premier ministre prévu le lendemain.

    En cela, contredisant le déferlement des commentaires médiatiques formulés à l’avance les deux montagnes ont accouché d’une souris.

    Les Français ont eu droit, coup sur coup, à deux prestations abusivement médiatisées à l’avance, commentées et disséquées.

    Le 3 juillet le président jupitérien il avait disserté devant avait réuni le congrès à Versailles, à propos de la philosophie du quinquennat, égrenant des propositions de réformes institutionnelles qui, très probablement, ne se réaliseront même pas.

    Ceux qui attendaient beaucoup d’une telle intervention, – désormais autorisée, quoique limitée, par l’article 18 de la constitution – auront sans doute éprouvé quelque déception. Votre serviteur se doutant qu’il n’y avait rien à en espérer, n’a donc quant à lui ressenti aucun malaise, aucun vertige face au vide sidéral du propos élyséen, simplement une bonne dose d’ennui.

    Quant au style, le chef du gouvernement prit le contre-pied de la boursouflure macronienne. Il fit couler un robinet d’eau tiède charriant le morne écoulement de mesurettes ponctuelles.

    Sans s’attarder au catalogue de ses annonces peu signifiantes retenons en quand même quelques caractéristiques.

    Tout d’abord, n’ayant pas tranché sur certaines dispositions encore en débat, on ne sait par exemple toujours pas, ni fiscalement ni comptablement, comment la baisse des charges viendrait vraiment contrebalancer la suppression du crédit d’impôt.

    Plus significatif encore, le projet démagogique et désastreux d’un dégrèvement de la taxe d’habitation promis à 80 % des assujettis, – cette promesse ayant sans doute contribué à la campagne présidentielle, – est remis à 2022, la réforme du baccalauréat à 2021, etc.

    On ne peut donc que s’inquiéter pour un pays, dont les dirigeants signent des livres, qu’ils intitulent pompeusement Révolution, mais se révèlent incapables de faire voter et d’appliquer des lois conformes à leurs engagements les plus simples.

    Jean-Gilles Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Le véritable extrémisme n’est pas là où on le croit

    Nous sommes dans une société où l’extrémisme est de plus en plus insupportable et sans limites. Mais il n’est pas là où le Système le dit. Il faut calmement mais résolument inverser la tendance. Que ce soit dans le domaine économique, où les libertés légitimes sont bafouées, dans le domaine des mœurs ; en matière de politique étrangère où nos gouvernants se permettent d’intervenir dans la vie d’États souverains ;  ces mêmes gouvernants qui bafouent allègrement la démocratie à laquelle ils font sans cesse référence. Démocratie méprisée aussi par le contrôle des média et des instituts de sondage. Ça fait maintenant trop d’années que toute une clique s’acharne en toute impunité à déconstruire la France. Idéologie du genre, immigration-invasion, préférence pour les criminels contre les honnêtes citoyens. Il faut déconstruire les déconstructeurs. Tous les citoyens doivent ouvrir les yeux, et avec courage considérer les faits et participer au relèvement de la France. La responsabilité du bien commun est la responsabilité de chacun.

    Nous sommes depuis plusieurs années dans un monde d’intérêts négatifs.  Sans aucun  respect du patrimoine,  de l’épargne et des règles élémentaires de fonctionnement de l’économie.  Le prix Nobel d’économie Maurice Allais, a montré, prouvé, expliqué, démontré, sans être jamais réfuté, les mensonges du laisser-fairisme mondialiste qui profite premièrement aux multinationales ou firmes a-nationales (comme les nomme Philippe de Villiers). Allais  a démontré la nécessité d’un protectionnisme raisonnable, ou intelligent comme le qualifie Bernard Monot, conseiller économique de Marine Le Pen. Car cette politique laisser-fairiste, sans aucunes limites, a fait qu’à partir du moment où elle a été appliquée, non seulement notre industrie a cessé de créer des emplois, en moyenne 50 000 par an, mais elle en a perdu chaque année en moyenne le même volume ! Tout ce chômage, toute cette pauvreté, toute cette souffrance au travail, tout ça pour les seuls intérêts des multinationales ?

    La situation de notre  agriculture est tellement dramatique et affligeante que nos  agriculteurs se suicident en masse…. Avec un taux multiplié par trois en 2016. Cela ne devrait-il  pas faire partie des toutes premières préoccupations d’un gouvernement ? S’assurer de la bonne santé du monde agricole qui nourrit la population. Et le partage de la valeur ajoutée dans l’entreprise ? N’y a-t-il pas là aussi une situation extrême ?

    Henry Ford, le patron américain estimait dans les années 30 que le revenu des patrons ne devait pas être plus de 40 fois celui des salariés les moins payés. C’est déjà un bel écart. En 2013 en France c’est 354 fois plus , pour les patrons du CAC 40, soutiens sans failles de toute l’oligarchie mondialiste, écart qui   pour les patrons d’entreprises de 20 à 49 salariés    est d’environ  5 fois, et pour ceux   qui ont de 50 à 249 salariés d’ environ 14 fois. C’est beaucoup, mais peut-on parler de graves excès ?

    Quant aux  politiques monétaires dites « accommodantes » ou « non-conventionnelles »… quand il va falloir payer l’addition, la note non plus ne sera pas conventionnelle ! L’argent coule à flot pour les banques,  mais il n’y a pas un centime  pour les retraités, ni pour entretenir les routes, notre patrimoine, nos ouvrages d’art. Pas un kopek pour les Français dans le besoin, mais on ouvre des châteaux pour accueillir des immigrés clandestins , l’État achète des hôtels pour les mêmes raisons. Et demain ? Eh bien, on logera ces migrants chez l’habitant avec la politique que M. Macron défend ?  Qui ignore  pourtant que  les Français sont écrasés de charges de toutes sortes, d’impôts. En 2016 nous avons travaillé 207 jours pour les payer, ce n’est qu’à partir du 26 juillet que les Français ont travaillé pour eux. Stop !

    La démocratie subit des attaques extrêmes. Jean-François  Revel, dans la « Connaissance inutile », insistait sur cette évidence : la qualité de la vie politique dépend de la qualité de l’information. Aujourd’hui, en France, 7 milliardaires contrôlent 95% de la production journalistique. Dont Patrick  Drahi qui possède, BFM-TV, RMC, l’Express etc. ; en plus certains de ces milliardaires et d’autres membres de la Caste possèdent les instituts de sondage. Comment s’étonner du traitement médiatique réservé à ceux  qui ne rentrent pas dans  le Système ? Considérez les SMS de Serge Dassault, fabriquant d’armes, (il en faut aussi…), justifiant le boycott de Dupont-Aignan par Le Figaro.

    Les mœurs : Luc Châtel a ouvert les portes de l’idéologie du genre à l’école, lors du  quinquennat Sarkozy-FillonNajat Vallaud-Belkacem  a pris la suite. Malgré l’opposition massive des Français, et de beaucoup de personnes homosexuelles, François Hollande, Manuel Valls,  Christiane Taubira ont imposé le mariage dit  « pour tous ». Pierre Bergé, un des propriétaires du Monde a déclaré : « louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras à l’usine, quelle différence ? » . Si on quitte l’usine pour  l’école, on s’aperçoit que le scandale du sexe et de la pornographie dans les livres scolaires obligatoires s’étend dans le silence des parents d’élèves, des associations de parents et des autorités religieuses. Il touche tant les écoles publiques que l’enseignement catholique. Et si on se penche sur les standards pour l’éducation sexuelle de l’OMS,  on découvre entre autres choses pourquoi il faut « commencer l’éducation sexuelle avant l’âge de quatre ans » (p. 35), que l’on doit enseigner aux enfants de 0 à 4 ans : « la reproduction » (p. 38), « la masturbation » (idem), « le plaisir lié à un contact physique », les « identités sexuelles » (p. 39). Vous ne le croyez pas ? Visitez ce site . Le mentor d’Emmanuel Macron,  Jacques Attali  est convaincu de l’avènement d’un  gouvernement mondial. Où « pour fuir la précarité, les citoyens voudront se distancier de la réalité quotidienne. Les industries de la distraction (sport, tourisme, … mais aussi commerce sexuel et drogues) sont donc promises à un bel avenir[1].» Nous sommes prévenus !

    L’État : sous couvert de lutter contre l’étatisme, ce qui est une bonne chose, ce qui est un combat nécessaire, nos gouvernants, depuis des années, travaillent à démolir l’État. Normal, les mondialistes le veulent. Mais quand il n’y aura plus d’État français pour incarner le pouvoir et défendre le bien commun des Français, que se passera-t-il ?

    Comme Bruno Gollnisch ou Marine Le Pen le remarquent, sur tous ces sujets, Macron est un danger civilisationnel. Aristote pose que pour connaitre le bonheur, l’homme doit cultiver quatre qualités :  courage, tempérance, justice, prudence, car « qui redoute jusqu’au vol des mouches dans l’air ; qui se livre à tous les excès du boire et du manger ; qui, pour le plus vil intérêt, tuerait ses meilleurs amis ; qui s’avère aussi dépourvu de raison que les enfants et les furieux » ne peut être heureux. Oui, il est temps que les Français, sortent du faux confort de la société de consommation et de ses excès  où ils se sont laissé enfermer. Qu’ils regardent et analysent avec lucidité la situation. Qu’avec courage ils prennent la décision de redresser la France. Pour qu’elle soit demain, encore plus belle qu’elle ne l’a jamais été. C’est possible. C’est notre devoir vis-à-vis des générations futures.

    Bureau de Bruno Gollnisch – Bruxelles – BV –  4 juillet 2017

    [1] Hors-série Capital – Mai 2007 – Page 114

    https://gollnisch.com/2017/07/10/veritable-extremisme-nest-on-croit/

  • Le nationalisme économique américain à la croisée des chemins

    Nationalisme-économique-Harbulot-249x350.jpgDans un monde occidental qui semblait irrémédiablement voué à la mondialisation totale, l’élection de Donald Trump a été un coup de tonnerre. Au-delà des reproches qui lui ont été faits quant à ses idées et à ses postures sur des sujets distincts de l’économie, force est de constater que Donald Trump a été élu, au moins en partie, sur un projet protectionniste. Christian Harbulot, spécialiste de l’intelligence et de la guerre économique, deux sujets étroitement liés, ne s’y est pas trompé en consacrant son dernier ouvrage au nationalisme économique américain.

    La résurgence du nationalisme économique dans le débat politique entre en contradiction avec le discours jusqu’alors dominant sur la mondialisation des échanges », analyse en introduction le directeur de l’Ecole de guerre économique. Et Christian Harbulot de pointer du doigt les succès du dirigisme chinois qui a permis un développement industriel et commercial sans pareil.

    Analysant la volonté de Donald Trump de promouvoir un protectionnisme raisonné mais puissant, il donne crédit au nouveau président des Etats-Unis d’avoir pris conscience « des effets dévastateurs de l’agressivité commerciale d’économies étrangères sur l’emploi aux Etats-Unis ». Et Christian Harbulot ne manque pas de rappeler ce qui semble avoir été oublié par de nombreux observateurs du géant américain : pendant de nombreuses décennies, les Etats-Unis se sont construits grâce au protectionnisme, grâce au nationalisme économique.

    C’est après la Guerre d’indépendance que les Américains ont compris que le territoire sur lequel ils régnaient devait être protégé. Christian Harbulot cite notamment un extrait révélateur d’un discours d’Ulysses Grant faisant l’apologie du protectionnisme en étudiant le cas du développement de l’Angleterre.

    C’est dans un objectif de « rupture des liens de dépendance vitale avec l’Europe » que les Américains du Nord optent pour le nationalisme économique.

    Enfin, tout au long de leur histoire, les Américains ont su faire preuve d’adaptabilité en passant en mode isolationniste quand leur économie le nécessitait (crise de 1929, crise de 1970, etc.).

    Tchatchérisme ou Reaganisme ?

    Les deux exemples les plus récents et emblématiques de nationalisme économique dans l’esprit des Occidentaux sont évidemment les politiques menées par Margaret Thatcher et Ronald Reagan.

    Dans un chapitre limpide, Christian Harbulot démontre que les différences avec la « Dame de fer » sont nombreuses malgré les points communs existant entre les deux dirigeants politiques. Les efforts de la dirigeante anglaise se sont presque exclusivement portés sur la réforme du système social. Elle n’a pas cherché à « développer une politique d’investissement national à des fins industrielles » mais a plutôt voulu développer l’économie de son pays, au prix même de la perte de fleurons industriels ou technologiques.

    L’héritage reaganien est, lui, parfaitement assumé par Donald Trump. Christian Harbulot rappelle d’ailleurs que tous les candidats républicains s’en sont réclamés lors de la campagne. En France, pareil patronage fait immanquablement penser à celui du général De Gaulle. Adepte de la realpolitik, Reagan était un libéral convaincu mais finalement capable de prendre des mesures pragmatiques de protection de l’économie nationale. Par exemple, il avait pris en 1981 la décision de réduire l’importation de véhicules automobiles japonais pour lutter contre le dumping économique de ce secteur industriel étranger.

    Depuis Reagan, deux concepts ont alimenté la politique économique américaine : pragmatisme et protection des intérêts américains. Christian Harbulot ne peut que constater que Donald Trump, au moins en apparence, est bien l’héritier de Donald Reagan.

    Un ouvrage synthétique qui balaye plusieurs champs d’étude

    Au travers de plusieurs chapitres bien construits et faciles à lire, Le Nationalisme économique américain de Christian Harbulot et ses élèves de l’Ecole de guerre économique met en perspective avec justesse les promesses et les menaces du début de règne de Donald Trump.

    Deux chapitres complémentaires permettent d’appréhender des limites idéologiques avec lesquelles Donald Trump devra composer : d’un côté celles de son électorat pour qui la radicalité de l’Alt-Right peut être un aiguillon à prendre en compte ; de l’autre, l’idéologie cosmopolite véhiculée par les nouveaux maîtres du monde que sont les multinationales de la Silicon Valley.

    Allant plus loin que le continent américain, Christian Harbulot rappelle que le nationalisme économique n’est pas une lubie de Donald Trump mais bien une constante de l’histoire humaine. Balayant rapidement mais efficacement quelques exemples historiques (République de Venise, Compagnie des Indes, etc.) et convoquant Keynes ou Braudel, Harbulot explique que le protectionnisme est au cœur des textes de grands penseurs depuis des générations.

    Le nationalisme économique semble gagner du terrain aux Etats-Unis. En Europe, les peuples semblent peu à peu se tourner vers l’idée de protectionnisme, principalement motivés par la désindustrialisation mais aussi par l’immigration extra-européenne massive.

    Pour juger de la pertinence d’un tel choix, tous les regards seront tournés vers les Etats-Unis durant les années à venir.

    Nicolas Faure

    Ouvrage collectif sous la direction de Christian HarbulotLe Nationalisme économique américain, Collection Guerre de l’information, VA Editions, 2017, 118 pages.

    Texte repris du site de Polémia
    (titre initial : « “Le Nationalisme économique américain“ de Christian Harbulot »)

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