économie et finance - Page 527
-
Piero San Giorgio - la France et l'effondrement économique
-
La France rurale, en colère, fait trembler l’exécutif
Au lendemain des annonces faites par le gouvernement, les agriculteurs poursuivent leur mobilisation.
Le plan d’aide d’urgence aux éleveurs, d’un montant de 600 millions d’euros, a reçu un accueil plus que mitigé de la part du monde agricole du pays et de ses représentants syndicaux, ne réclamant ni aides ni primes mais la possibilité de vivre du fruit de leur labeur.
François Hollande s’est rendu à Dijon ce matin pour rencontrer des agriculteurs et tenter par un bavardage insipide et incantatoire de calmer leur colère :
« Nous devons agir sur ce qu’est le sujet, c’est-à-dire les prix, aussi bien du lait que de la viande, et je pense à toutes les productions, porcine, bovine, et d’autres encore… »
Même vide chez le Premier ministre, Manuel Valls, qui a sorti la posture éculée de la fermeté :
« Je condamne toujours avec la plus grande fermeté la casse et les violences (…) La colère ne permet pas tout ! »
Il n’a cependant pas pu, dans ce dossier sensible, en appeler à « l’esprit Charlie » pour tenter de mater toute contestation, et s’est révélé autant hier à l’Assemblée nationale qu’aujourd’hui au micro de RTL totalement hors sujet, montrant par la banalité de ses prises de parole qu’il ne maîtrise aucunement le dossier :
« Il faut (…) que chacun prenne ses responsabilités, notamment les abatteurs et les industriels. Il est essentiel que les prix augmentent dans la filière du bœuf… »
Le Premier ministre a assuré que les pouvoirs publics allaient renégocier tous les contrats d’approvisionnement pour aller vers une généralisation de l’approvisionnement local dans toutes les restaurations collectives d’État, une décision qui aurait dû être prise il y a des années, preuve de l’incapacité de nos gouvernants à donner la priorité aux produits français.
Enfin, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, s’est vanté d’avoir demandé et obtenu la tenue d’un conseil des ministres européens de l’Agriculture en septembre sur la crise de l’élevage. Preuve, s’il fallait encore en donner, que Paris a totalement cédé sa souveraineté à « l’étranger ».
Dans la journée, de 10 à 15 000 éleveurs se sont mobilisés dans le pays et ont procédé à des blocages, manifestations et autres démonstrations en périphérie de Lyon, en Auvergne, en Bourgogne, en Franche-Comté dans le Limousin, en Poitou-Charentes, dans le Centre, en Bretagne, en Normandie et dans le Nord.
Les tracteurs se sont rassemblés dans le centre de Lyon pour entendre le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, Florent Dornie, et le président de la FNSEA, Xavier Beulin, qui n’est pas le mieux placé pour défendre ses collègues. En effet, comme le révèle le journaliste et critique gastronomique Périco Légasse dans l’édition en ligne du Figaro du 22 juillet :
« Sublime paradoxe, la patron de la FNSEA, premier syndicat agricole, Xavier Beulin, qui discute avec le ministre, est président de la multinationale Sofiprotéol, propriétaire de plusieurs marques agro-alimentaires, dont l’une des filiales à 100%, la société Farmor (Glon-Sanders), à Guingamp, importe des centaines de milliers de tonnes de poulets industriels brésiliens produits dans des conditions ignobles. D’une main j’envoie mes éleveurs de volailles faire des actions commandos, d’une autre j’importe en masse, ce qui les conduit à la ruine. Tout un symbole des aberrations de notre époque. Une question historique se pose alors, qu’est-ce que ce monsieur fait à la table des négociations ? »
Il est assez remarquable de constater le silence total sur les conséquences financières dans le monde de l’élevage des mesures prises par Moscou, après la mise en place de sanctions stupides par Paris dans le cadre du dossier ukrainien.
Il faut souligner que les annonces faites par l’exécutif ne sont qu’une addition de mesurettes, qui contreviennent pour une partie d’entre elles aux règlements européens, et cela face à une opinion publique acquise à la cause paysanne. Il est à craindre cependant qu’au final, et comme à l’accoutumée, le monde agricole ne se fasse une nouvelle fois enfumer et que les consommateurs soient victimes d’une hausse des prix. Dans l’immédiat, de nouveaux mouvements sont à prévoir dans les jours prochains.
Source: egaliteetreconciliation.fr
-
17 députés français se rendent en visite officielle en Crimée, dans un contexte de crise agricole due aux sanctions russes.
C’est à l’initiative du député républicain, Thierry Mariani, que dix-sept parlementaires (dont 3 sénateurs) sont partis mercredi pour Moscou. Thierry Mariani, Nicolas Dhuicq, Jacques Myard, Yves Pozzo Di Borgo, ainsi que la plupart de leurs compagnons de voyage, sont des récidivistes; en septembre 2014 ils s’étaient déjà rendus en Russie en compagnie de 14 parlementaires pour assurer le Kremlin de leur soutien dans la crise ukrainienne. Ils ont, comme la fois précédente, rencontrer Sergeï Narychkine, le Président de la Douma. L’originalité, cette fois-ci, tient au fait qu’ils se sont rendus en Crimée. Le rattachement de la Crimée à la Russie, selon la volonté de ses habitants, avait été le prétexte aux séries de sanctions que l’Occident a depuis, fulminées contre la Russie.
Christine Dalloz, Yannick Moreau tous les deux Républicains, et Jérôme Lambert (RRDP) sont les nouveaux venus, cette année.
Les parlementaires étaient en Crimée ce jeudi et y resteront demain. Il ont confié au Courrier de la Russie qu’ils militent pour une « Grande Europe, [dans laquelle] nous sommes de toute façon « condamnés » à travailler avec la Russie. L’affaire ukrainienne est un cancer qu’il faut stopper, et pour cela, il faut garder le contact. »
Un voyage qui rappelle également la visite de parlementaires français à Damas, reçus par Bachar-el-Assad: quatre députés en février 2015, parmi lesquels Jacques Myard, et tout récemment, le parlementaire chrétien-démocrate, Jean-Frédéric Poisson .
L’Ukraine veut interdire son territoire aux députés…
Thierry Mariani ajoute : « la Crimée est historiquement russe. Point final. On ne lutte pas contre l’Histoire. Et si quelqu’un estime qu’il s’agit d’une violation du droit international, eh bien, je suis très fier, à 56 ans, de commencer une carrière de délinquant international ! » A propos d’une éventuelle interdiction d’entrée en Ukraine, il précise: « Je connais bien l’Ukraine et j’y étais encore il y a un mois, à titre personnel, afin de rédiger un rapport pour l’Assemblée nationale. J’attendrai que le pouvoir actuel – dont, à mon avis, les jours sont comptés – tombe et je retournerai en Ukraine lorsqu’un nouveau gouvernement sera en place.»
-
Crise agricole : Propos d’un candide.
« Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France ! » Ces paroles du sage Sully étaient connues de tous les petits français à l’époque où l’on enseignait encore l’histoire à l’école.
Je regardais la télé hier soir et tombait sur un reportage d’une chaine du service public qui expliquait que l’Allemagne s’en tirait mieux en matière de production bovine parce qu’elle avait privilégié le gigantisme industriel. Et de nous faire visiter une usine d’élevage que les milliers de bovins ne quittent jamais de la naissance à la mort, et le journaliste d’ajouter un brin admiratif : « En Allemagne, on ne voit plus les vaches dans les champs car elles sont toutes rassemblées dans ces immenses hangars qui permettent une réduction significative du cout d’exploitation ».
Cela n’est pas sans me rappeler les grandes crises viticoles dans les années 70 en France, où les viticulteurs français interceptaient les transports italiens et espagnols qui inondaient nos marchés de piquette équivalente, en mauvaise qualité, à nos vins du sud de la France, mais moins cher en coût de production. Finalement, les gens de l’Aube de l’Hérault et d’ailleurs, ont arraché leurs pieds de vigne et produit un vin de meilleur qualité qu’ils ont pu vendre à nouveau au juste prix aux vrais amateurs, reléguant les vins étrangers bon marché à une position marginale qu’ils n’auraient jamais dû quitter.
Il serait certes réducteur de limiter la crise agricole à ces seules observations, la politique agricole commune ne fonctionne pas, l’Europe est devenu le champ clos d’une concurrence féroce ou tous les coups sont permis, à cela s’ajoute la crise des sanctions contre la Russie, sur ordre de Washington, qui ferment une part importante de nos débouchés d’exportation. Sans oublier le dictat des chaines de distribution. [...]
Olivier Dejouy
La suite sur Le Réveil Français
-
Eustace Mullins - Les Secrets de la Réserve Fédérale 4/4 (le cartel bancaire de la FED)
-
Eustace Mullins - Les Secrets de la Réserve Fédérale 3/4 (le cartel bancaire de la FED)
-
Eustace Mullins - Les Secrets de la Réserve Fédérale 2/4 (le cartel bancaire de la FED)
Lien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, économie et finance, lobby 0 commentaire -
Eustace Mullins - Les Secrets de la Réserve Fédérale 1/4 (le cartel bancaire de la FED)
-
Vers une sortie de la zone euro pour la Finlande ?
Une pétition appelant à organiser un référendum en Finlande sur la sortie du pays de la zone euro a déjà obtenu plus de 26 000 signatures. Il faut en rassembler 50 000 en six mois pour que le Parlement examine le projet, rapportent les médias internationaux. L'ex-ministre finlandais des Affaires étrangères et député du Parti du centre, Paavo Väyrynen, explique :
"Le peuple de Finlande doit avoir la possibilité de décider si on reste dans la zone euro ou si on s’unit à d’autres pays de l'Europe du nord, en commençant à utiliser notre propre monnaie parallèlement à l’euro".
La pétition a été publiée avec le soutien du ministère de justice de Finlande.
-
Economie : le FN change de discours
Comme le constate Dominique Albertini dans Libération :
"Après avoir été taxé de gauchisme par les élus Les Républicains, le FN amende sa ligne pour rassurer les milieux économiques en vue de la présidentielle. [...] Lors d'un récent déplacement en Normandie, Marine Le Pen a rendu hommage aux petits entrepreneurs : «Ils sont héroïques de se battre dans ces conditions», a-elle lancé, prônant un «Etat stratège mais pas intrusif». Elle a ensuite évoqué dans un communiqué la «colère» des Français «contre un impôt déjà trop lourd».
De leur côté, la plupart des candidats frontistes aux régionales tiennent un discours économique franchement libéral.Lors de son lancement de campagne en Paca, Marion Maréchal-Le Pen a jugé que «la politique doit être la moins contraignante possible pour être efficace». En Bretagne,Gilles Pennelleplace la «baisse des impôts» en tête de ses priorités. Dans les Pays-de-la-Loire, Pascal Gannat dénonce la «spoliation fiscale des entrepreneurs» et appelle à «libérer l'économie de ses pesanteurs». Enfin, les stratèges économiques du FN, déjà à l'œuvre sur le prochain programme présidentiel, envisagent plusieurs inflexions allant dans le même sens. [...]
«Après les élections départementales, on a été quelques-uns à se demander si notre positionnement n'avait pas limité les reports de voix de l'UMP vers le FN au second tour, témoigne un cadre frontiste. Aujourd'hui, on a sans doute fait le plein des voix à gauche. Il ne serait peut-être pas inutile d'équilibrer un peu notre discours en matière sociétale et économique.» Le FN s'y est d'ailleurs efforcé au printemps en s'engageant dans unmouvement contre le Régime social des indépendants(RSI), en solidarité avec les petits patrons, commerçants et artisans mobilisés.
«Il faut désamorcer les arguments de nos adversaires qui disent que nous sommes de gauche», reconnaît également Bernard Monot. Cet eurodéputé est, avec Jean-Richard Sulzer, l'un des stratèges économiques du Front national ; il dirige un «comité d'action programmatique» chargé d'élaborer ce volet pour la candidature de Marine Le Pen en 2017. Et ce programme pourrait connaître quelques évolutions par rapport à la dernière édition.«Le paysage a changé depuis 2012 : il n'est plus possible d'augmenter la fiscalité sans décourager les acteurs économiques, explique Jean-Richard Sulzer. Ce ne sera pas le grand soir.»
Concernant les particuliers, le dernier programme présidentiel proposait de renforcer la progressivité de l'impôt sur le revenu, notamment avec la création d'une tranche supérieure à 46 % : «Les classes moyennes paieront moins, mais les foyers aisés paieront davantage», pouvait-on lire. Cinq ans plus tard, «on proposera sans doute la stabilité fiscale, tout en simplifiant le système», poursuit Sulzer. Plus précisément, «on va proposer une grande réforme fiscale qui va énormément réduire le nombre d'impôts en France, et en particulier sur les entreprises, explique Bernard Monot. Il s'agit notamment debaisser le taux de l'impôt sur les sociétés à 25 %[contre 33,33 % aujourd'hui, ndlr]». Certes, cette baisse serait accompagnée d'un élargissement de l'assiette, aboutissant à un niveau de prélèvement quasi stable. Mais le taux pourrait être encore plus bas pour les entreprises investissant en France. Le programme de 2012 prévoyait, lui, un taux maximum de 34 %, dégressif selon la taille des entreprises. [...]
Autre évolution déjà actée :il ne sera plus question en 2017 de ramener l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, comme c'était le cas en 2012. «Nous n'avons jamais défendu la retraite à 60 ans», a osé Nicolas Bay en mai. Seule la référence à 40 annuités de cotisation pourrait être retenue, et non plus un âge légal. «En interne, il est même question d'une fusion de tous les régimes ainsi que d'une retraite à points», assure un membre du bureau politique.Quant au temps de travail hebdomadaire, si rien n'est encore tranché, une remontée progressive de 35 heures à 39 heures est envisagée. [...]"
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html