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économie et finance - Page 526

  • Suisse : Un banquier explique l’arnaque de la création monétaire

    François de Siebenthal, économiste HEC, répond aux questions concernant la création monétaire et l’initiative Monnaie pleine qui circule actuellement en Suisse.

     

    Partie 1:

    Partie 2:

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Les stratégies économiques et l’art de tourner en rond dans tous les sens

    Dans le contexte économique présent, toujours difficile mais légèrement prometteur, nos dirigeants ont atteint la quasi-perfection dans une discipline en plein essor au sein de la classe politique, qu’on peut qualifier comme « l’art de tourner en rond dans tous les sens ». Je propose dans cet article, à travers un exemple concret, de voir comment cela se manifeste, dans une période de très faible croissance, où les marges de manœuvre se rétrécissent année après année. Malheureusement, l’excellence acquise dans cet art provoque parallèlement des désadaptations sur les capacités à définir des stratégies de moyen ou long terme, tant pour redynamiser une économie en panne de croissance, ou faire face à des problématiques toujours plus complexes associées à des enjeux toujours plus importants (par exemple, concilier croissance et lutte contre le réchauffement climatique ou développement durable)

    Les actions politiques et l’art de tourner en rond

    Les nombreuses liaisons, interactions, rétroactions qui opèrent dans un environnement toujours plus intégré, globalisé à l’extrême, ne facilitent pas les prises de décision, car la politique s’accommode assez mal de la complexité qui nécessite un nouvel état d’esprit, de nouveaux outils intellectuels, en l’occurrence ceux dérivant de la systémique, qui actuellement sont encore en état embryonnaire dans la tête de nos dirigeants.

    Ce jeu du « je tourne en rond », s’illustre parfaitement lorsqu’il s’agit de traiter un problème relativement complexe où une solution élaborée, cohérente, pérenne, parfaitement construite, s’imposerait dans une perspective de long terme, alors que ne sont retenues des solutions simplistes et provisoires (traitement symptomatique). On nous a offert dernièrement un nouvel aperçu avec le problème des éleveurs.

    A titre d’exemple, je retiendrai la problématique de l’endettement, en essayant de voir comment le pouvoir essaye de manœuvrer pour stabiliser une situation qui depuis des années ne fait que dériver.

    L’approche réductionniste toujours bien vivante.

    La France fait face à des problématiques très diverses, toutes interdépendantes, (chômage, déficit, dette, fiscalité, retraites, compétitivité, attractivité, modèle social, etc…). C’est un peu le propre de d’économie, le nombre et l’ampleur des problèmes marquant la différence avec un passé où la croissance autorisait quelques écarts de conduite. Ces interdépendances ordonnent une vision globale pour à la fois analyser, comprendre, diagnostiquer, et mettre en place les outils, les plans d’actions pour agir, sachant que agir sur l’un a des répercussions les autres, tant les interactions sont fortes, renforcées ces dernières années par l’amplification du rôle des niveaux d’organisations englobant (Europe, mondialisation).

    Les visions court-terme et réductionnistes de nos politiques, négligeant ou refusant la pensée globale font penser à un médecin démuni dans sa démarche thérapeutique, prescripteur d’antipyrétiques pour la fièvre, d’anti-inflammatoires pour les inflammations, de somnifères pour le sommeil, d’anxiolytiques pour l’anxiété, d’analgésiques pour la douleur, autrement dit tout ce qui contrarie les processus naturels de lutte, de guérison ou d’alerte, ce qu’un certain ex-président qualifierait de « mettre la poussière sous le tapis ».Ainsi, il est toujours pus facile d’agir sur les symptômes que de s’attaquer aux causes, avec l’inefficacité qui en résulte, sans parler des dégâts collatéraux. C’est tout le travers de la politique française.

    Avant d’aborder la macro-économie, quelques grandeurs bien utiles …

    - Dépenses publiques     1230 Milliards d’euros
    - PIB (Produit Intérieur Brut)     2150 Milliards d’euros
    - Montant de la dette       2090 Milliards d’euros
    - Pourcentage dette / PIB   environ 97%
    - Ratio dépenses publiques / PIB  environ 57%
    - Ratio prélèvements obligatoires / PIB environ 45%
    - Déficits publics 2014 (/PIB)  4.0%

    Dettes et déficits

    Les déficits publics (état, collectivités locales, administrations de sécurité sociale) représentent le solde entre les dépenses et les recettes. L’état n’ayant pas de liquidités disponibles, emprunte sur les marchés pour les financer, et de ce fait augmente chaque année (on pourrait dire chaque jour) le niveau de la dette en valeur absolue et en valeur relative (ratio dette/PIB).

    Il est désormais impératif de réduire l’amas de dettes si on veut éviter tout phénomène de rupture, à l’image des séismes qui n’ont jamais la délicatesse de prévenir. Les paramètres clés de l’équation qui jouent directement sur l’évolution de la dette sont principalement : les recettes, les dépenses, le déficit (le solde), l’inflation, la croissance. Puisque l’endettement est directement lié aux montants des déficits, qui eux-mêmes dépendent du solde entre dépenses et recettes, j’insisterai particulièrement sur ces 3 derniers points.

    Le niveau des déficits

     

    Le niveau des déficits reste élevé. Rappelons la progression depuis 2009 :
    2009 : 7,5%, 2010 : 7%, 2011 : 5.1%, 2012 : 4.8%, 2013 : 4,1%, 2014 : 4%)L’action du gouvernement reste orientée vers une réduction tendancielle, tout du moins dans les déclarations, les différences entre 2013, 2014 et 2015 étant minimes. Il est donc difficile d’évoquer le respect d’une trajectoire, lorsque le rythme d’assainissement des finances publiques est relativement lent, sinon suspendu, et que la dette est toujours en augmentation ! On est bien dans une situation où l’état vit au-dessus de ses moyens. Les discours tournent en rond, usant et abusant d’une phraséologie quelque peu figée axée sur les efforts, les trajectoires, les tendances, les inversions de courbes, etc., dont les traductions dans la réalité sont peu visibles.

    Alors comment s’en sortir

    La nécessité évidente de réduire le montant de la dette française, ne tient pas uniquement au ratio dette/PIB qui approche dangereusement le seuil de 100%. D’autres pays l’ont déjà franchi (Italie, Japon, Etats-Unis) ; il est à la fois symbolique, symptomatique d’une classe dirigeante qui n’a pas la culture de la rigueur budgétaire, mais plus grave, il peut nous faire basculer vers des territoires inconnus où des dérives dangereuses pourraient s’enclencher.

    Pour diminuer un endettement excessif, plusieurs « manettes » dans la gouverne élyséenne peuvent être actionnées, auxquelles s’ajoutent celles de la banque centrale européenne. En voici quelques-unes :

    • Augmentation des impôts et des taxes pour amener les déficits à un niveau qui permet le désendettement, au mieux encore revenir à des excédents (mais ne rêvons pas !)
    • Réduction des dépenses publiques (dans le même esprit)
    • Relance économique par plus de déficits (oui c’est paradoxal … pour les politiciens naïfs qui croient qu’on peut résoudre un problème de dettes en s’endettant davantage !)
    • Relance de l’inflation (pas très facile dans un monde mondialisé ; danger potentiel).
    • Monétisation de la dette (rachat des dettes par les banques centrales)
    • Baisse des taux d’intérêts pour alléger la charge de la dette, et donc les déficits (c’est ce qui se passe actuellement)

    Regardons simplement deux d’entre elles :

    1. On ajuste par l’impôt

    Le niveau des prélèvements obligatoires atteint 45% du PIB en 2014. Pour ne pas se noyer dans les chiffres, on peut noter que ce ratio a beaucoup augmenté depuis le début de crise et c’est moins la conséquence de cette dernière qui a certes donné un coup sévère à l’économie, que des hausses vertigineuses d’impôts impulsées par N.Sarkozy et F.Hollande, dont le but fût de stopper l’envolée d’un déficit public devenu incontrôlable. Outre la stabilité budgétaire, les impôts ont également servi à alimenter une dépense publique galopante qui aujourd’hui atteint de nouveaux sommets. On a envie de dire : « Mmes et Mrs les politiques, qu’avez-vous fait de notre argent ? »

    L’ajustement par l’impôt n’a rien d’une évidence. Un certain Mr Laffer, bien connu pour sa courbe, qui en gros nous dit que trop d’impôts tue l’impôt, se garderait bien de nous conseiller cette voie, d’autant plus que les marges de manœuvres paraissent bien dérisoires. L’impôt fait tourner en rond des dirigeants qui fredonnent les sempiternelles rengaines fiscales, avec la chorale des hausses qui appelle le chant des baisses, et pour final la cantate des correctionsDonc, tendanciellement, on est toujours sur le chemin de la hausse, un chemin qui aurait dû nous conduire vers le désendettement, alors qu’on observe le contraire.

    Que l’état s’ingénie à augmenter les impôts ou à les diminuer, rien n’y fait ! Le manque de continuité dans l’action, les remaniements, les revirements, l’idéologie rampante, les virages à droite, les virages à gauche, l’absence d’une réelle vision économique, détruisent l’efficacité de ce levier.

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  • Lisez Gottfried Feder ! par Donatien NON-CONFORME

    « La source principale d’où le culte de Mammon tire sa force est

    l’afflux sans fin de biens acquis sans effort qui résulte de l’intérêt. »

    Gottfried Feder

    Gottfried Feder est un nom qui ne vous dit peut-être rien. Né en 1883 à Wurtzbourg en Bavière, cet homme politique et économiste est lié au destin de l’Allemagne. Vétéran de la Première Guerre mondiale, il développe, en parallèle de son engagement sous les drapeaux, une critique radicale du système bancaire. 1919 est l’année de parution de son œuvre la plus célèbre, Manifeste pour briser les chaînes de l’usure(Brechung der Zinsknechtschaft) et, dans la foulée, de la création du groupe « Deutschen Kampfbund zur Brechung der Zinsknechtschaft » qui réclamait, entre autre, la nationalisation des banques et l’abolition des intérêts bancaires. Il participe à la création du Parti ouvrier allemand (Deutsche Arbeiterpartei), qui changera bientôt de nom pour devenir le N.S.D.A.P. (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei). Adolf Hitler montera au pinacle Gottfried Feder pour ses talents d’économiste et ce dernier aura un rôle déterminant dans la ligne économique du parti.

    Les Éditions de la Forêt, de nos camarades de Terre & Peuple, ont eu la bonne idée de rééditer le manifeste de Feder, agrémenté d’articles connexes sur lesquels nous reviendrons un peu plus loin. Précédé d’une présentation du contexte historique rédigée par Pierre Vial, l’auteur rentre dans le vif du sujet et vise là où ça fait mal. Sa critique du capitalisme spéculatif est à la fois morale et économique. Il est cependant nécessaire de bien distinguer le capitalisme spéculatif, basé sur la prédation, la rente et le cumul à visée illimitée du capital, du capitalisme entrepreneurial. En effet ce dernier demeure dans le domaine du limité et est le plus souvent réinvestit contrairement au premier. Le prêt à intérêt est quant à lui le moyen par lequel le grand capital assoit sa puissance. L’auteur explique son principe de fonctionnement via les exemples des emprunts de guerre qui aboutissent, avec d’autres facteurs, à l’endettement de l’Allemagne. La critique de Feder s’accompagne naturellement de propositions et de mesures concrètes détaillées; citons parmi elles la conversion des emprunts de guerre en avoirs bancaires, ou même la déclaration de la faillite de l’État. Enfin l’auteur, dans une partie nommée « objections et réponses », confronte ses propositions aux oppositions courantes, qu’elles soient libérales ou communistes. 

    Pour compléter le propos de Gottfried Feder, les Editions de la Forêt ont choisi d’adjoindre plusieurs articles. Tout d’abord, et dans la continuité de l’auteur, on retrouve deux courts essais de Roland Wuttke (chef du groupe de travail Économie du N.P.D.), intitulés « Pour en finir avec le capitalisme » et « L’héritage de Feder : le programme économique du N.P.D. ». L’héritage de Feder est plus que palpable mais ces deux articles n’apportent pas grand-chose en définitif. Ensuite, un article initialement paru dans le        n° 29 de la revue Réfléchir & Agir est signé d’Édouard Rix. Étant de loin le plus intéressant, il relate l’histoire d’Otto Strasser. Figure montante du N.S.D.A.P., il sera, de par ses convictions révolutionnaires et radicales, ostracisé.  Il rentrera même en dissidence et sera contraint de s’exiler avant de revenir en Allemagne dans les années 50. Enfin, le livre se termine par un texte d’Edmond Vermeil et par deux citations, l’une d’Ernst von Salomon et l’autre d’Ernst Jünger. L’ensemble est franchement dispensable.

    Ce Critique nationale-révolutionnaire du capitalisme spéculatif est un recueil de textes dans l’ensemble enrichissants. Bien entendu le manifeste de Gottfried Feder en est la clef de voûte et sa critique du capitalisme est toujours d’actualité. Passée la lecture un tantinet rugueuse, malgré une traduction de l’allemand très correcte et un léger côté incantatoire ici et là, on comprend pourquoi cet écrit rencontre un tel succès à l’époque. Certes il vous faudra quelques notions d’économie de base pour appréhender tous les tenants et aboutissants mais ceci ne représente pas du tout un obstacle insurmontable. La présentation de Pierre Vial et le texte d’Édouard Rix ont également leur importance, davantage historiques qu’économiques. Toute personne critique envers le néo-libéralisme et le système financier se doit de lire au moins une fois le manifeste de Feder; manifeste trop souvent passé sous silence (hélas !) du fait de l’engagement de l’auteur au sein du N.S.D.A.P. 

    Donatien Non-Conforme

    • Gottfried Feder, Critique nationale-révolutionnaire du capitalisme spéculatif, Les Éditions de la Forêt, 2012, 118 p., 20 €.

    • D’abord mis en ligne sur Cercle non conforme, le 30 juin 2015.

    http://www.europemaxima.com/

  • Autriche : des clandestins en grève de la faim pour avoir 2000€ par mois d’argent de poche

    Le pire c’est qu’ils pourraient l’obtenir…

    clandos Autriche

    Source : FDS

     

    http://www.contre-info.com/page/2

  • Maurice Allais flingue le néo-libéralisme dans une revue financée par Bercy

    Pour fêter ses 99 ans, le seul Nobel français d’économie s’est livré dans la très confidentielle revue de l’Ecole des Mines à une critique féroce du « libre-échangisme ». Il alerte sur la destruction de l’agriculture et de l’industrie, sources profondes du chômage français, et en appelle à des solidarités régionales.

    « Le libéralisme ne saurait être un laisser faire », insiste Maurice Allais, 99 ans depuis mai dernier et seul Français Nobel d’économie (1988). Dans la livraison de mai de Réalités Industrielles, publiée avec le soutien de Bercy, l’économiste ouvre le bal d’un dossier consacré au diagnostic de la crise, avec un petit article décapant sur « Les causes véritables du chômage ».

    Pour Maurice Allais, le chômage n’est pas essentiellement dû à des questions monétaires, même si celles-ci devraient « continuer de jouer un rôle néfaste grandissant », mais il pointe en premier lieu, les responsabilités d’un système global, celui né de « la conséquence de la libéralisation inconsidérée du commerce international. »

    La profonde ignorance des économistes

    Professeur honoraire à l’Ecole nationale supérieure des Mines de Paris, il rappelle à ses anciens disciples quelques vérités pas très politiquement correctes et s’en prend à l’idéologie mainstream actuelle des économistes. Farouchement anti-échangiste comme il fut exactement le contraire, reaganien invétéré jusqu’en 1994, il estime que « nous avons été conduits à l’abîme par des affirmations économiques constamment répétées, mais non prouvées. Par un matraquage incessant, nous étions mis face à » des vérités établies, des tabous indiscutés, des préjugés admis sans discussion. Cette doctrine affirmait comme une vérité scientifique un lien entre l’absence de régulation et une allocation optimale des ressources. Au lieu de vérité il y a eu, au contraire, dans tout ceci, une profonde ignorance et une idéologie simplificatrice.

    Le doyen des économistes français perçoit dans la crise financière actuelle, un poison majeur : « L’enjeu capital actuel est le risque d’une destruction de l’agriculture et de l’industrie françaises. Ce danger est réel et j’emploie le mot destruction car il est représentatif de la réalité. Un tel risque provient du mouvement incessant des délocalisations, elles-même dues aux différences de salaires entre, d’une part, des pays développés tels que ceux de l’Amérique du Nord ou d’Europe de l’Ouest, et, d’autre part, ceux d’Asie ou d’Europe orientale, par exemple la Roumanie ou la Pologne », accuse t-il. Démonstration : « Un écart de salaire élevé, aussi extrême qu’un rapport de un à six par exemple, n’est pas supportable sur le long terme par les entreprises des pays où le revenu est plus élevé. »

    Tous victimes

    Mais le quasi-centenaire met en garde également ceux qui voudraient attiser les haines xénophobes de cette situation. « Cela ne veut pas dire que j’oppose entre elles ces différentes régions, qui me semblent toutes des victimes actuelles ou à venir du libre-échangisme voulu par l’OMC, le FMI et par Bruxelles en ce qui concerne l’Europe. » En 2005 déjà, le Nobel d’économie estimait que l’abandon de la préférence communautaire, décidé en 1974 par Bruxelles, avait entraîné une réduction du taux de croissance du PIB réel par habitant de chaque pays du traité de Rome de l’ordre de 30 à 50%.

    En 2010, Maurice Allais propose une réforme rétablissant les préférences régionales au sein du commerce international. "Un point essentiel tient à la définition de ces espaces régionaux, qui ne devront pas être trop vastes et devront rechercher une homogénéité interne, ce que je définis comme « des ensembles régionaux groupant des pays de développement économique comparable, chaque association régionale se protégeant raisonnablement vis à vis des autres. » Visée : ne pas supprimer la concurrence, mais enrayer les distorsions de concurrence, telles que celles engendrées par ces écarts trop importants de coûts salariaux.

    On pourra toujours objecter à l’auguste économiste qu’il cultiva comme un forcené l’idéologie reaganienne, ou que ses théories ont été vampirisées par le Front National, Maurice Allais quant à lui se considère définitivement comme un libéral socialiste : « C’est-à-dire socialiste quant aux objectifs, et libéral quant aux moyens. Les deux ne me semblent, ainsi, plus opposables de manière antagoniste, mais deviennent complémentaires.»

    Emmanuel Lemieux
    L’annuel des idées IDEES – POLITIQUE – SCIENCES HUMAINES 
    mardi 8 juin 2010

    Repères : Réalités industrielles, édition de mai, Editions Eska avec le soutien du ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, 23 euros.

    http://archives.polemia.com/article.php?id=2963

  • CAF : il vit au Maroc et touche le RSA et probablement la CMU

    Non, ce n’est pas une vision de l’esprit… Des dizaines de milliers d’escrocs étrangers touchent l’argent de nos cotisations sociales, impôts et autres taxes par la faute des dirigeants de notre pays… Car si les clandestins sont responsables de leurs actes, il ne faut pas se tromper d’ennemi. C’est l’Establishment (presse, politiques, lobbies etc…) qui est responsable et coupable !

    Le magazine Capital enquête sur la CAF pour M6 :

    http://www.contre-info.com/

  • N’importe quel acteur privé ferait mieux que la Sécurité sociale

    De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

    E"Il est pourtant évident que la plupart des missions que l’État exerce aujourd’hui seraient beaucoup mieux remplies par d’autres acteurs. Qu’il suffise de regarder le cas de l’éducation, où les dépenses s’envolent, les effectifs gonflent régulièrement, et le niveau baisse tout aussi régulièrement…

    On peut en dire autant de la protection sociale. N’importe quel acteur privé ferait mieux que la Sécurité sociale. Et, contrairement à ce que prétend la propagande archéo-bolchevique, il serait extrêmement facile d’assurer un revenu minimal à tous grâce au budget de l’État (ce serait sensiblement moins coûteux en termes de frais de gestion que les dizaines d’allocations actuellement existantes).

    Le paradoxe, c’est qu’en s’attribuant des missions qui ne le concernent pas, l’État abandonne ses propres missions. C’est dans ce paradoxe que résident toute la « grogne » de cette rentrée et la quasi vacance du pouvoir sur ce qu’il est convenu d’appeler la « crise des migrants ». Trop occupé à nous materner, l’État « Big Mother » est incapable de nous protéger – ce qui n’est pas du tout la même chose ! Il est incapable d’assurer la sécurité de nos frontières et même d’énoncer une politique migratoire réaliste. Et il envoie à tous les terroristes de la planète le signal qu’au nom de notre sacro-sainte hantise de la « discrimination », nos douaniers auront la stricte interdiction de les refouler s’ils souhaitent s’établir chez nous. C’est ainsi que, de la même façon qu’il existe des paradis fiscaux (hélas, pas chez nous), nous faisons de l’Europe un paradis terroriste ! Et, pendant ce temps-là, toutes les professions crèvent les unes après les autres, étouffées sous le poids de cet État obèse et impotent.

    Voici quelques semaines, les agriculteurs disaient mourir sous le poids des charges et des normes – et ne pas vouloir vivre de subventions, même si Manuel Valls a acheté une paix temporaire avec les syndicats agricoles à coups de subventions (d’ailleurs totalement virtuelles). Cette semaine, ce sont les patrons et indépendants qui manifestent contre le RSI, cette usine à gaz fondée en 2006 (donc par la « droite »…), en fusionnant de force les organismes patronaux de protection sociale. Nous avons ainsi réussi le tour de force de faire un nouveau mastodonte coûteux et inopérant pour remplacer plusieurs petits organismes qui ne fonctionnaient pas si mal. Mais les socialistes de tout poil en sont toujours à croire que, plus c’est gros, plus c’est efficace ! Le monde entier comprend que la mondialisation, loin de donner une prime aux plus gros, la donne aux plus agiles.Ce qui implique que la plupart des conglomérats internationaux donnent de plus en plus d’autonomie à leurs diverses entités. Mais les « élites » françaises, qui ne cessent de nous chanter les louanges de la mondialisation, sont incapables de regarder en dehors de Saint-Germain des Prés !

    À côté de cette mobilisation contre le RSI, nous pouvons également mentionner la forte mobilisation des élus locaux contre la baisse des dotations de l’État. Nous pourrions considérer que cette affaire entre les élus locaux et l’État ne nous concerne pas. En réalité, elle est le symptôme de ce que l’on appelle « bonne gestion » en Socialie (et bon nombre de dirigeants « de droite » adhèrent aux principes socialistes). Quand on parle de faire des économies, les socialistes entendent : baisser les prestations ou augmenter les impôts. Il faut leur dire, une fois pour toutes, que ce n’est pas du tout de cela que nous parlons, mais bien d’efficacité : nous voulons que l’État cesse de s’occuper de tout et qu’il laisse au maximum les acteurs privés et les acteurs publics moins gros que lui gérer ce qu’ils doivent gérer. Nous ne voulons pas de la rigueur dont on nous rebat les oreilles depuis 20 ans. Nous voulons du principe de subsidiarité (que les dirigeants ont sans cesse à la bouche, sans savoir, manifestement, ce qu’il signifie !). Et nous voulons que les acteurs publics comprennent enfin que « leur » argent public, c’est dans nos poches qu’ils le prennent et qu’ils nous doivent donc des comptes précis. Si nous pouvons en faire un meilleur usage, qu’ils nous laissent faire, sans prétendre toujours savoir mieux que nous ce qui est bon pour nous !"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html/page/2/

  • La CGT reprend Nice Matin : avant fermeture ?

    Pendant que les bobos parisiens s'émeuvent des manœuvres de Vincent Bolloré à Canal+, la CGT fait main basse sur Nice Matin comme l'indique Présent :

    N"La nomination de Jean-Marc Pastorino en tant que président de Nice-Matinatteste de la place prédominante de la CGT au sein de l’entreprise. Un entrisme qui fragilise encore le groupe de presse, déjà au plus bas.

    C’est donc le directeur industriel, Jean-Marc Pastorino, qui a été nommé le 10 septembre à la place de Robert Namias par le Conseil surveillance deNice-Matin. Namias, dont les comptes ont été jugés opaques par une partie des 16 membres de cette instance, a été conduit à démissionner et à passer le flambeau. La Société coopérative d’intérêt collectif, propriétaire du groupe depuis décembre 2014, confie en l’occurrence les rênes de l’entreprise à son ancien chef de la maintenance. Cet adhérent du Livre CGT a gravi les échelons de la hiérarchie jusqu’à devenir directeur de la production. Lors du changement d’actionnaires, il y a près d’un an, Pastorino a été propulsé directeur industriel, puis directeur général et membre du directoire en mai 2015.

    Alors que la précédente Société anonyme à participation ouvrière (SAPO), noyautée par la CGT, « co-gérait »Nice-Matinavec le Groupe Hersant média, le syndicat pilote donc désormais seul le navire en voie de perdition. Certes, trois directeurs généraux sont aux côtés de Pastorino, Denis Carreaux (rédaction), Alain Cantone (commercial), Pascal Jacquesson (informatique). Reste que les décisions finales émaneront du président.

    Ce dernier devra gérer dans l’urgence la crise financière à Nice-Matin. Et, en premier lieu, réaliser un audit des comptes. Par le biais d’un plan social de 150 départs (sur 1 000) et la vente de ses agences à Cannes, Monaco et Saint-Tropez, le groupe sera sans doute à l’équilibre fin 2015. Reste que la baisse de 15 % de ses recettes publicitaires depuis le début de l’année, associée à un recul de plus de 6 % de la diffusion (déclaration sur l’honneur de l’OJD 2014-2015 : 82 487 exemplaires) est un signe qui ne trompe pas. La qualité du journal, balloté par son instabilité actionnariale, a été gravement atteinte. L’absence de fonds propres empêche de surcroît la mise en place d’une stratégie ambitieuse d’investissement de développement. Plusieurs dirigeants politiques locaux, de droite comme de gauche, font le pari que Nice-Matin repassera devant le tribunal de commerce avant l’été 2016."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html