Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 609

  • Paiement en liquide : le plafond de 300 euros entre en vigueur le 1er septembre

    Payer son loyer, ses impôts ou autres en « cash » sera désormais quasiment impossible : le 1er septembre 2014 entrera en vigueur le nouveau plafond pour les paiements en liquide aux guichets des trésoreries. Un plafond dix fois inférieur à celui précédemment en vigueur.

    En effet, alors que jusqu’à présent il était possible de payer jusqu’à 3 000 euros en liquide aux guichets des trésoreries (la nouvelle législation ne s’applique heureusement pas aux magasins), le mois prochain ce plafond sera ramené à 300 euros.

    Le plafond est journalier : il est donc possible de payer 300 euros le lundi et 300 euros le mardi et ainsi de suite, mais cela est un désagrément majeur.

    L’idée est – encore une fois sous le prétexte bidon de la protection des citoyens contre les arnaques (infantilisation) et pour lutter contre le blanchiment d’argent – d’obliger les Français à faire passer leur argent par les banques. Ce qui permet notamment de mieux les fliquer sous cet aspect.

    Source

    http://www.contre-info.com/paiement-en-liquide-le-plafond-de-300-euros-entre-en-vigueur-le-1er-septembre

  • Arrivée de la GPA : bébés abandonnés…

    En Angleterre, une « mère porteuse » de jumeaux, qui était tombé enceinte pour de l’argent, a dû garder l’un des deux bébés, abandonné par ses parents biologiques à cause de son handicap, rapporte le quotidien The Sun.

    Atteinte de Dystrophie myotonique de Steinert, une maladie génétique, la petite fille est restée avec sa mère. Son frère, lui, a été adopté comme prévu par ses « parents » payeurs.

    Cette histoire fait écho au scandale de Gammy, ce bébé de sept mois atteint de trisomie et de problèmes cardiaques, qui a été abandonné par ses parents biologiques australiens et laissé à sa mère porteuse thaïlandaise.

    La démarche égoïste de ces couples qui méprisent les lois naturelles et la dignité la plus élémentaire va au bout de sa logique consumériste.

    Bientôt la même chose en France, si rien ne change.

    http://www.contre-info.com/

  • Spirale des sanctions entre Russie et UE : Israël grand bénéficiaire

    La réaction de Moscou à l’absurde politique de sanctions dans laquelle patauge l’Union européenne cause dès à présent à certains pays-membres un manque à gagner significatif. Par exemple, l’économie grecque qui était bien partie pour enfin engranger une petite croissance en 2014 restera vraisemblablement engluée une année de plus dans la récession du fait du préjudice infligé à son agriculture par les mesures de rétorsion russes. De son côté, l’Allemagne est également vouée à payer le prix fort pour l’aveuglement et/ou l’asservissement de ses dirigeants à la puissance américaine.

    IsraeulEn effet, le Comité oriental de l’économie allemande (organisation représentant les intérêts des sociétés allemandes opérant dans les pays de l’ex-URSS et en Europe de l’est) prédit pour cette année une chute de 20 à 25 % des exportations de la première économie européenne vers la Russie, ce qui affecterait 50 000 emplois en Allemagne. Se montant à plus de 36 milliards d’euros en 2013, les exportations allemandes s’étaient alors déjà réduites de 5,2 % par rapport à l’année précédente.

    En face, il est bien évident que les produits agro-alimentaires que la Russie n’importera plus d’Occident, elle les produira elle-même – ce qui constitue une aubaine pour doper la modernisation et l’amélioration de son agriculture – ou elle se les fera livrer par d’autres pays qui ne manqueront pas cette occasion en or. Et parmi les heureux bénéficiaires de la situation figure incontestablement l’Etat d’Israël qui a déjà commencé à s’engouffrer dans la brèche ouverte par les stupides sanctions européennes. Le ministre israélien de l’agriculture Yair Shamir expliquait récemment : « C’est une occasion unique pour nous et pour le marché russe. En effet, nous pouvons lui offrir une gamme de produits beaucoup plus large que celle sur laquelle il pouvait compter. Plus de fruits tropicaux et d’autres produits. En outre, nous disposons déjà d’une bonne expérience. Au cours des dernières années, nos exportations vers la Russie de pommes de terre et d’autres productions agricoles ont été multipliées par trois. Cela montre que les clients russes apprécient nos produits. Donc, c’est pour nous une chance inespérée. » Concrètement, les Israéliens sont d’ores et déjà impliqués dans le nouveau complexe de transformation de produits laitiers Petrovski, dans la région de Saint-Pétersbourg ; les pommes de terre polonaises seront partiellement remplacées sur le marché russe par des israéliennes ; un projet russo-israélien de construction d’une ligne de transformation de lait de chèvre est à l’ordre du jour dans la région de Vologda. Enfin, le ministre de l’agriculture de la république de Crimée a communiqué que la production de volailles allait être relancée dans la péninsule grâce à des investissements israéliens.

    L’Union européenne osera-t-elle faire pression sur Israël comme elle essaie de le faire sur les pays d’Amérique latine afin qu’ils ne lui prennent pas ses parts de marché qu’elle a très intelligemment renoncé par soumission aux Etats-Unis ?

    Baudouin Lefranc dans Medias-presse.info

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/spirale-des-sanctions-entre-russie-et-ue-israel-grand-beneficiaire_114876.html#more-114876

  • Valls 2 : la clarté aura duré moins de 24 heures

    La photo traditionnelle des Pieds Nickelés sur le perron de l'Élysée fait figure de chorale paroissiale. Il manque juste un chef de choeur. Dissonances annoncées.   

    Il n’aura pas fallu attendre 24 heures pour qu’une déclaration d’Emmanuel Macron sur les 35 heures (déclaration faite même AVANT son installation à Bercy !) ne relance au sein du gouvernement Valls 2 la cacophonie de Valls 1.

    24 heures avant sa prise de fonction, Emmanuel Macron se confiait au Point :

    « Nous pourrions autoriser les entreprises et les branches, dans le cadre d’accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunération. C’est déjà possible pour les entreprises en difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à condition qu’il y ait un accord majoritaire avec les salariés ? »

    Pas mal, non ? Sauf qu’immédiatement, le gouvernement s’est fendu d’un communiqué pour évidemment désamorcer cette bonne idée. On ne sait jamais, des fois qu’on rende la France moins soviétique…

    Et c’est le toujours charmant Jean-Christophe Cambadélis qui fut chargé dès jeudi matin dans un entretien au Monde de mettre le clou final dans le cercueil des propositions intéressantes du nouveau ministre :

    « Le social-libéralisme ne fait partie ni de notre vocabulaire ni de notre tradition. »

    Voila pour le modernisme.

    Lire la suite

  • La faillite libérale-libertaire

    C’est un « fait divers » d’une horreur absolue qui a bouleversé nos voisins britanniques, une abjection qui prend aussi sa source dans  la dictature du politiquement correct assurant la promotion du multiculturalismeobligatoire et du dogme de l’ antiracisme. Un drame révélé mardi  dans toute son ampleur dans un rapport rendu public. Entre 1997 et 2013, dans la ville de Rotherham (nord de l’Angleterre), 1400 mineurs ont été victimes d’exploitation sexuelle et d’autres sévices. Ledit rapport évoque le cas d’enfants « aspergés d’essence puis menacés d’être enflammés, menacés avec des armes,  forcés d’être témoins de viols très violents, battus et enlevés » voire « échangés » dans d’autres villes, ou encore victimes de « viols collectifs« , perpétrés notamment à de multiples reprises sur des fillettes de  11 ans… « Personne ne connaît l’ampleur de l’exploitation sexuelle qu’ont subie des enfants ici à travers les années ». Les services  sociaux de cette municipalité avaient été prévenus mais il semblerait que certains auraient sous-estimé  l’ampleur de cette affaire et/ou voulu l’étouffer. Pourquoi? Un des éléments réside  dans le fait, est-il expliqué, que de nombreux agents des services sociaux ont  « fait part de leur nervosité à identifier les origines ethniques des auteurs présumés » (principalement des Indo-Pakistanais), « de peur de passer pour raciste« . Tout est dit…

    Nous savons à quelles extrémités malheureuses, à quels errements et démissions tragiques  peut conduire, dans tous les domaines, la catastrophique doxa libérale-libertaire qui est l’idéologie dominante de la plupart de nos « élites » politico-médiatiques.

    Le gouvernement Valls II l’incarne parfois jusqu’à la caricature avec les nominations (provocations) de Najat Vallaud-Belkacem à la tête du ministère de l’Education et d’Emmanuel Macron, ancien conseiller économique de François Hollande, ancien banquier d’affaires au sein du groupe Rothschild, nouveau ministre de l’Economie, de l’Industrie et du numérique.

     La promotion accordée à Mme Vallaud-Belkacem, ex secrétaire nationale du PS chargée des questions de société et des droits des personnes LGBT,  parle d’elle même dans sa volonté clairement affichée de flatter la frange la plus agressive et extrémiste du lobbyprogressiste et des adversaires des valeurs traditionnelles.

     Nous le savons, elle est favorable à la gestation pour autrui  contenue dans le projet d’évolution sur la loi de bioéthique dont elle fut la rapporteuse, elle assura la défense  dans les médias du mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels; elle fut également à la manœuvre pour la mise en place  des «ABCD de l’égalité»  assurant l’entrée dans nos écoles de la théorie du genre (gender). Le CV idéal pour diriger l’Education « nationale » selon MM. Hollande et Valls…

    Quant à la nomination d’Emmanuel Macron, elle est largement appréhendée comme la mise en pratique d’un euro-libéralisme qui a les faveurs du duo Hollande-Fabius, comme  un énième effort désespéré aussi,  d’échapper à la spirale de la dette qui atteindra le seuil de 100% du PIB fin 2015 si elle poursuit sur la  même trajectoire.

    Elle  intervient sur fond de croissance zéro, d’ un chômage qui frôle officiellement les 11%,  après 27 mois de hausses continues des impôts et des taxes matraquant nos entrepreneurs, commerçants, artisans,  les catégories populaires et les classes moyennes, à l’heure ou notre déficit atteint 2000 milliards d’euros.

     Sera-t-elle à même de stopper cette course vers l’abîme? L’arrivée de l’UMP compatibleEmmanuel  Macron à ce poste  n’est en effet que la confirmation des orientations euromondialistes d’une gauche française soumise à Bruxelles, dont  Bruno Gollnisch estime qu’elles sont directement responsables (mais pas seulement) du déclin français.

    A l’instar de nombreuses personnalités  occupant des postes de premier plan au sein  de la nébuleuse mondialo-bruxelloise bien décidée à en finir avec la souveraineté des Etats nations, M. Macron est dans les petits papiers d’une officine comme le groupe  Bildelberg.

    Il fut un des rares invités français en juin dernier à Copenhague de cette structure » un peu occulte et mondialiste » comme l’a noté Bruno Gollnisch,  en compagnie de sa collègue Fleur Pellerin, de Pierre-André de Chalendar  (Saint-Gobain) ou encore de Natalie Nougayrède, directrice du quotidien  Le Monde de mars 2013 à sa démission le 14 mai de cette année.

    Evoquant la présidence Hollande dans  le livre à paraître intitulé « Moi président », Arnaud Montebourg, n’aurait eu de cesse d’alerter  des conséquences politiques des errements du gouvernement: » On laisse la porte ouverte au FN. On n’en peut plus, on est au bout. Cet amateurisme, ce n’est pas croyable.»

    Une chose est certaine c’est que l’énorme déficit de confiance des Français vis-à-vis  de  la gauche au pouvoir est aussi un frein puissant à une hypothétique reprise économique.

    La gauche a trop échoué, trop  menti, trop trahi. En 2006, François Hollande dans son livre « Devoirs de Vérité« , avait promis de procéder à une « vérification démocratique » à mi-mandat. Il a préféré finalement la fuite avant,  se soumettre encore plus au Parti de l’étranger.  

    Le journal allemand Der Spiegel prédisait cette semaine au bout du bout de la faillite d’une gauche française qui a succédé aux échecs des années Sarkozy un tremblement de terre politique: la révolution patriotique.  « Le prochain président pourrait être Marine Le Pen » avance-t-il. Il n’est pas le seul à le penser.

    http://gollnisch.com/2014/08/29/vendredi/

  • Le Gouvernement Valls II s'est trouvé une chancelière

    Elle se nomme Angela Merkel à en croire ce titre du Figaro "Merkel veut des réformes en France" :

    "La chancelière allemande Angela Merkel a renouvelé mercredi soir son appel à de "véritables réformes structurelles en France", sans plus de commentaires sur le nouveau gouvernement français, lors d'une interview publique organisée par le magazine Cicero".

    Le Salon Beige

  • Socialisme : la stratégie du parasite

    Le socialisme comme modèle économique est mort en 1989, avec la chute du mur de Berlin. Qu’est-il devenu aujourd’hui ?

    Par Guillaume Nicoulaud.

    Ludwig von Mises (Crédits : Ludwig von Mises Institute, licence Creative Commons)Le socialisme, entendu comme un modèle de société fondé sur la propriété collective des moyens de production et la planification centralisée de l’économie, est mort en 1989. C’est, très symboliquement, quand le mur de Berlin s’est effondré et qu’on a pu comparer objectivement les résultats obtenus de part et d’autre du rideau de fer qu’il est devenu absolument impossible de nier l’évidence.

    Comme tous les partisans de l’hypothèse socialiste, Robert Heilbroner n’aura pas d’autre choix que de reconnaitre que « le capitalisme organise les affaires matérielles de l’humanité de manière plus satisfaisante que le socialisme »1 et, incidemment, que « Mises avait raison »2.

    C’est la fin du plus grand débat intellectuel du XXe siècle et il s’achève par la victoire incontestable de celui qui l’avait initié dès 19203 : malgré les moyens colossaux mis en œuvre pendant près de huit décennies, malgré les contributions théoriques – souvent remarquables – de celles et ceux qui croyaient dur comme fer que la planification était possible, le socialisme a été un échec partout où il a été tenté.

    Et donc, l’hypothèse socialiste est morte depuis maintenant un quart de siècle.

    Lire la suite

  • Révolte antifiscale : c’est la dynastie des endettors qui est coupable

    La révolte antifiscale vient de loin. Depuis quarante ans la classe politique n’a cessé de laisser croître inconsidérément les dépenses publiques.
    Dans cet article paru en 2010 Jean-Yves Le Gallou dénonce la dynastie des « endettors » au pouvoir depuis 1981 . Il propose un changement radical du référentiel idéologique dominant par :

    • - le rétablissement de la souveraineté politique nationale ;

    • - le rétablissement de frontières économiques et sociales ;

    • - la mise aux orties de toutes les mesures d’inspiration politiquement correcte ;

    • - l’ abandon du libre-échangisme mondial ;

    • - l’arrêt de toute immigration supplémentaire et dégonflement de l’immigration présente ;

    • - la reconstruction d’un développement économique endogène : local, national et européen ;

    • - la rigueur identitaire etla rigueur budgétaire.


    Un petit rappel historique d’abord : la Ve République se voulait financièrement vertueuse

    La IVe République n’a duré que douze ans. Il lui a été reproché son instabilité politique et son irresponsabilité financière. La Ve République s’est voulue vertueuse à son origine : plan Rueff-Armand contre les scléroses économiques, ordonnance de 1959 mettant de l’ordre dans les finances publiques, article 40 de la Constitution imposant aux parlementaires de gager les dépenses nouvelles qu’ils proposent par des économies correspondantes.

    Mai-68 puis la crise pétrolière de 1973 ont bousculé ce bel édifice ; mais un homme, Raymond Barre, a redressé la situation : adepte de la « rigueur » sans avoir peur du mot, ennemi de la démagogie et apte à résister aux groupes de pression, quels qu’ils soient, il a présenté en 1980, il y a trente ans, le dernier budget français en équilibre.

    La dynastie des Endettors arrive au pouvoir en 1981 : elle ne l’a pas quitté depuis

    Lorsque François Mitterrand, Endettor-Ier, arrive au pouvoir, la dette de la France est de moins de 300 milliards (en équivalent euros actuels) ; il l’a porte à 650 milliards. Jacques Chirac, Endettor-II, double lui aussi la dette qui atteint à son départ de l’Elysée près de 1.200 milliards. Endettor-III, Nicolas Sarkozy, va faire encore mieux : en trois ans seulement il porte la dette à 1.600 milliards.

    Tous les premiers ministres successifs ont pris activement part à cette politique : Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Jacques Chirac, Michel Rocard, Edith Cresson, Pierre Bérégovoy, Edouard Balladur, Alain Juppé, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, Dominique Galouzeau de Villepin et François Fillon. Tous, sans exception aucune, ont aggravé la dette de la France. François Fillon a d’ailleurs surpassé tous ses prédécesseurs avec un budget 2010 portant les dépenses à 420 milliards d’euros pour seulement 270 milliards de recettes fiscales : 35% de trou budgétaire, chapeau l’artiste ! Faut-il ajouter que, dans le même temps, l’actif de l’Etat s’est réduit avec la privatisation des entreprises publiques et la vente de nombreux joyaux du patrimoine immobilier. Car les Endettors sont aussi des Distributors et des Dilapidators !

    La logique courtermiste des Endettors-Immédiators

    François Mitterrand est un homme de droite qui a dû faire une politique de gauche. Jacques Chirac est un homme de gauche amené à faire carrière à droite. Nicolas Sarkozy est un homme sans racines et sans références autres que médiatiques. Tous se sont donc inscrits dans une seule logique : conquérir et rester au pouvoir sans s’embarrasser de convictions gênantes.

    Leur horizon s’est souvent borné à la prochaine élection : « Plaire aujourd’hui… et facturer le plus tard possible », telle a été leur devise. Tout récemment encore, le ministre du Budget, François Baroin, envisageait de créer des ressources fiscales supplémentaires en… 2013 !

    Or il y a en France au moins une élection chaque année et une élection présidentielle tous les cinq ans. Un mécanisme qui encourage le courtermisme.

    Il convient d’ailleurs de signaler ici une différence majeure entre la démocratie représentative et la démocratie directe.

    En démocratie directe, le décideur c’est le citoyen. Certes, il peut avoir une préférence pour le court terme mais il inscrit néanmoins sa décision dans un temps plus long : celui de la valeur de son patrimoine, celui de sa durée de vie espérée et il prend même en compte souvent l’intérêt des enfants et petits-enfants qui lui succéderont.

    Il n’en va pas forcément de même pour le « représentant » du peuple dont l’horizon temporel est souvent limité à celui de sa réélection, surtout s’il n’a pas un grand idéal chevillé au corps.

    La logique clientéliste des Endettors-Distributors

    A partir du moment où la vision du long terme s’estompe et où le souci de l’intérêt général disparaît, le clientélisme s’impose comme règle majeure de la décision politique. Et la loi du marché politique s’applique de manière implacable ; cette loi peut se formuler ainsi : toute dépense nouvelle destinée à un petit nombre de bénéficiaires rapporte davantage de voix d’électeurs que la dissémination de l’impôt supplémentaire correspondant sur l’ensemble des contribuables ne fait perdre de suffrages. En clair : augmenter les dépenses est électoralement payant. D’autant plus que lorsque les recettes fiscales ne suivent pas immédiatement l’évolution des dépenses, c’est la dette qui s’y substitue avec un coût, certes, bien réel mais différé.

    Un autre point mérite d’être signalé : le Parlement est un club de grands élus. Voulue par Gaston Defferre et poursuivie depuis, la décentralisation a débouché sur un doublement de la part prise par les dépenses des collectivités territoriales dans le Produit intérieur brut (PIB). Et ce sans aucun mécanisme de modération ou de freinage : en effet beaucoup d’impôts locaux ont été remplacés par des dotations de l’Etat ou des parts d’impôt d’Etat ; un système qui rend très confortable la situation d’élu local puisqu’elle fait de lui un généreux distributeur de biens publics et de services sans qu’il ait à lever un impôt correspondant. C’est le système du député/maire : le maire s’achète des clientèles qui lui permettent de se faire élire député ; et le député vote des impôts d’Etat qui abondent à hauteur de près de 90 milliards – soit plus du cinquième du budget de l’Etat – dans les caisses des collectivités territoriales.

    L’achat de clientèles particulières est d’ailleurs d’autant plus nécessaire à la survie de la classe politique que sa soumission au politiquement correct l’empêche de conduire la politique souhaitée par beaucoup d’électeurs.

    Les Endettors-Dilapidators à l’action : la création des « droits à »

    On peut distinguer deux sortes de crédits publics : ceux qui sont fixés en début d’année de manière limitative par les autorités publiques ; ceux dont le montant final dépend de décisions individuelles permettant de faire jouer des droits à prestations. Ce sont « les droits à ». C’est cette dernière catégorie de dépenses qui a explosé au cours des vingt dernières années. Les Endettors-Dilapidators ont créé ces « droits à » sans jamais évaluer leur coût à long terme.

    Créé en 1988, le RMI concernait, en 2005, 1,1 million de personnes et coûtait 5 milliards ; deux allocations voisines, l’allocation de parent isolé (API) et l’allocation de solidarité spécifique (ASS) (post allocation chômage) intéressaient 200.000 personnes pour la première et 400.000 pour la seconde, coûtant au total 3 milliards. La création du RSA – revenu de solidarité active – a simplifié et étendu le dispositif dont bénéficient près de 2 millions de personnes pour un coût de 10 milliards. Créé en 2010, le RSA-jeune destiné aux moins de vingt-cinq ans ajoute une couche supplémentaire de bénéficiaires et… de dépenses.

    L’allocation d’adulte handicapé (AAH), que touchaient 400.000 personnes il y a vingt ans, compte aujourd’hui 800.000 attributaires recevant 5 milliards d’euros. La nouvelle prestation de compensation du handicap (PCH), qui concernait 100.000 personnes en 2005, a 400.000 bénéficiaires en 2010. Et l’aide personnalisée à l’autonomie (APA), qui s’adresse aux personnes âgées dépendantes, a coûté 3,88 milliards pour 912.000 allocataires en 2005 mais bénéficiera à 1,5 million de personnes en 2015.

    Créée en 1999, la couverture médicale universelle (CMU) avait 1.200.000 allocataires en 2001, 1.700.000 en 2005 ; le chiffrage du coût de la CMU n’est pas connu puisque celui-ci est intégré dans le budget global de l’assurance maladie ; toutefois, le seul coût de la CMU complémentaire (prise en charge équivalant à celui des mutuelles sans que le bénéficiaire ait à participer au… coût de la mutualisation) s’élevait à 1,4 milliard en 2005.

    Quant à l’aide médicale d’Etat (AME), sorte de Couverture médicale universelle, CMU, pour les étrangers clandestins, elle avait 60.000 bénéficiaires en décembre 2002, et plus de 200.000 aujourd’hui pour un coût de 530 millions, soit 2.600 euros par tête : les clandestins ont beau être souvent jeunes, ils ne sont manifestement pas en très bonne santé !

    S’élevant à près de 25 milliards, ces prestations de solidarité et d’assistance sont en forte expansion sous un double effet :

    • – démographique : le vieillissement de la population entraîne l’augmentation du nombre des personnes handicapées et dépendantes ;
    • – d’aubaine : toute prestation nouvelle fait émerger des besoins inédits, y compris venant de l’étranger, et suscite des demandes supplémentaires, parfois – mais pas toujours – justifiées ;le coût de toute prestation nouvelle se révèle donc constamment plus élevé que les prévisions initiales. Son créateur passe pour généreux – à peu de frais – mais ses successeurs créent de la dette supplémentaire.

    Il faut ici signaler l’absurdité d’un système ouvrant indistinctement des droits aux Français et aux étrangers et, pour ces derniers, aussi bien d’ailleurs lorsqu’ils sont en situation régulière que clandestins. Le déficit s’explique aussi par le fait d’asseoir des prestations mondialisées sur des cotisations hexagonales.

    La poursuite des mouvements d’immigration à hauteur de 200.000 entrées régulières par an traduit notamment le fait qu’un nombre croissant de résidents étrangers ou de Français d’origine étrangère procèdent au regroupement familial de leurs proches à des fins médicales ; cette attitude, humainement bien compréhensible, n’en pose pas moins un problème structurel au système de santé français : comment éviter son déséquilibre financier durable alors que ses recettes sont fondées sur une assise territoriale limitée (la production française) tandis que ses prestations, et donc les dépenses induites, sont potentiellement étendues au monde entier ?

    Le mécanisme de création de dépenses publiques par les étrangers prend parfois un tour hallucinant. Ainsi un Congolais qui entre avec sa famille en France, avec un simple visa de tourisme, peut déposer une demande de droit d’asile le lundi, exiger un hébergement à l’hôtel le mardi et, s’il ne l’a pas obtenu, déposer un référé auprès du tribunal administratif le mercredi ; au final, c’est l’Etat qui paiera son logement pendant les dix-huit mois d’instruction de son dossier en créant de la dette supplémentaire. Et il y a eu 47.686 demandeurs d’asile en 2009, plaçant la France en position de record européen. Mais un record est destiné à être battu : et pour 2010, la France d’Endettor-III est en passe de devenir le premier pays au monde d’accueil des (souvent faux) réfugiés !

    Mais de cela les Endettors-Dilapidators n’ont cure !

    Les Endettors-Dilapidators à l’action : les services rendus à l’oligarchie

    Les Endettors-Dilapidators se constituent des clientèles électorales de pauvres ou de moyens-pauvres en distribuant l’argent public. Mais ils se constituent aussi des soutiens financiers en renonçant à tout ou partie des recettes fiscales attendues : derrière chaque « niche fiscale », il y a des intérêts et souvent de gros intérêts ; gros intérêts qui financent, légalement ou non, des campagnes électorales de plus en plus coûteuses, et d’autant plus coûteuses que ceux qui prétendent représenter le peuple s’en éloignent de plus en plus.

    A titre d’exemple, l’inefficacité économique – en tout cas la très faible efficacité – des soutiens fiscaux à l’investissement outre-mer ne fait guère de doute ; et pourtant ces « dépenses fiscales » sont intouchables. Il est vrai que la puissante patronne du MEDEF a encore moins à se plaindre de la fiscalité française que Madame Bettencourt…

    Reconnaissons qu’il y a un autre service rendu à l’oligarchie qui remonte, lui, à 1973. Et il s’agit cette fois de l’oligarchie bancaire : en 1973, la Banque de France s’est vu interdire de prendre en pension des emprunts d’Etat : ainsi fut créé un revenu supplémentaire et sans risques pour les banques qui créent la monnaie qu’elles prêtent à l’Etat ; prêt qu’elles facturent 2% à 3% l’an, ce qui contribue ainsi à augmenter le profit des banques en creusant le déficit de l’Etat, à hauteur de 40 milliards d’euros par an de charge des intérêts.

    Le déni de réalité des Endettors-Dilapidators coûte cher

    Les Endettors-Dilapidators ont pour règle de gouvernement : le gouvernement du politiquement correct par le politiquement correct pour le politiquement correct. Cela les conduit à mettre en place des politiques aussi coûteuses qu’inefficaces telles que « la politique de prévention », « la politique de la ville », « la politique d’intégration », « le soutien scolaire », les « zones d’éducation prioritaire » (ZEP), « l’aide au retour à l’emploi ». Mais quand il y a de moins en moins d’emplois disponibles, que les méthodes pédagogiques sont mauvaises, que beaucoup d’immigrés refusent de s’assimiler et que 10% de la population vit dans des zones de non-droit, les politiques ainsi mises en œuvre ne fonctionnent pas. Or, plutôt que d’en tirer les conséquences, les tenants du politiquement correct estiment alors que les contribuables n’en ont pas fait assez. Ainsi, plus une politique échoue, plus elle a de chances d’obtenir une prolongation, voire une amplification, des crédits qu’elle reçoit. Ainsi le déni de réalité coûte chaque année plus cher aux contribuables !

    L’abandon de la souveraineté économique par les Endettors-Déconstructors

    Les Endettors-Déconstructors ont doublement abandonné la souveraineté économique de la France : vis-à-vis de l’Union européenne d’abord, de l’Organisation mondiale du commerce ensuite. Cela a contribué à détruire la richesse.

    Ainsi l’industrie française a perdu deux millions d’emplois en 30 ans ; et un document de Bercy estime qu’entre 2000 et 2007 63% de ces destructions sont le fait de la concurrence internationale. Le libre-échangisme mondial a donc des conséquences économiques et sociales destructrices. Or chaque emploi perdu creuse doublement le déficit : parce qu’il diminue les recettes soumises à l’impôt et parce qu’il augmente les droits à prestations des victimes de la mondialisation. Ce n’est donc pas un hasard si l’Etat-providence s’est développé dans tous les Etats – Etats-Unis et Grande-Bretagne compris – qui ont aboli leurs frontières économiques. L’Etat-providence est le SAMU social de la mondialisation.

    La mondialisation a aussi une autre conséquence sur les finances publiques : la concurrence fiscale des Etats, qui a pour conséquence non la baisse des dépenses publiques mais la baisse des recettes fiscales en provenance des grandes entreprises multinationales qui « optimisent » la localisation de leurs bénéfices. Didier Maupas rappelait à juste titre que les grands groupes du CAC 40 qui réalisaient 30% des marges en 2009 n’acquittaient que 13% de l’impôt sur les sociétés.

    Ainsi le libre-échangisme mondial a donc deux effets : aggraver la fiscalité des particuliers et des entreprises qui ne peuvent se délocaliser ou délocaliser leurs revenus ; diminuer la base imposable et donc contribuer à creuser le déficit des comptes publics.

    Il y a là une raison supplémentaire pour que la quasi-totalité des pays anciennement développés, dont la France bien évidemment, cumulent à la fois forts déficits de leurs transactions courantes vis-à-vis du reste du monde et fort déficit de leurs finances publiques. C’est le libre-échangisme irresponsable imposé par la superclasse mondiale à leurs fondés de pouvoir de la classe politique qui en est responsable.

    L’abandon de la souveraineté politique par les Endettors-Déconstructors

    Les Endettors-Déconstructors se sont entendus pour développer ce qu’ils appellent « un Etat de droit » : en pratique, un gouvernement des juges interprétant des textes généraux en fonction de l’idéologie politiquement correcte. Ceci a de nombreuses conséquences financières.

    Quand le Conseil constitutionnel décide de revaloriser l’indemnité d’anciens combattants africains, il creuse en toute irresponsabilité le déficit public. Lorsqu’il déclare l’actuelle procédure de garde à vue illégale, il crée indirectement des dépenses pour la justice et la police : charges en personnel de police, crédits supplémentaires pour l’aide judiciaire ; dépenses qui viendront encore aggraver le déficit public d’autant qu’elles ne sont pas gagées par des recettes.

    Ce n’est donc plus ni le peuple, ni ses représentants qui consentent aux dépenses. C’est désormais les juges du Conseil d’Etat, de la Cour de cassation et du Conseil constitutionnel qui participent à imposer des dépenses obligatoires.

    Ces juridictions, comme le Gouvernement et le Parlement, sont en outre elles-mêmes « surplombées » par des juridictions internationales : notamment la Cour de justice de l’Union européenne à Bruxelles et la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. En dernier ressort, c’est cette dernière juridiction qui détermine qui décide qui a le droit ou le non de séjourner en France et de quels droits les résidents (légaux ou non) bénéficient. En matière de droits sociaux, ce sont les gnomes de la Cour de Strasbourg qui remplissent le rôle de législateur suprême ; rôle que leur ont abandonné par faiblesse les Endettors-Déconstructors.

    Renverser la dynastie des Endettors

    On le voit, le redressement des finances publiques n’est pas une affaire simple.
    Il ne s’agit pas de remplacer tel homme politique politiquement correct par tel autre, cela ne changerait rien. Le bilan de Juppé vaut celui de Strauss-Kahn et François Fillon n’a pas de points à rendre à Martine Aubry.

    Rappelons que, lors de l’élection présidentielle de 2007, et dans un même élan d’Endettors-Promettors, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy annonçaient des mesures, certes différentes, mais aggravant, les unes comme les autres, le déficit public à hauteur de 30 milliards d’euros supplémentaires. Les circonstances et son talent ont d’ailleurs permis à Nicolas Sarkozy de faire beaucoup… mieux et d’aggraver le déficit de l’Etat de près de 100 milliards. Même au mieux de leur forme, les socialistes n’ont jamais réussi à faire aussi fort !

    En matière de déficit public, il n’y a pas une bête politique moins malade que les autres : c’est comme pour la vache folle, c’est tout le troupeau qu’il faut abattre ! Ou, pour rester élégant, c’est la dynastie des Endettors qu’il faut renverser.

    Plus sérieusement, il n’y aura pas de redressement des finances publiques sans changement radical du référentiel idéologique dominant :

    • - rétablissement de la souveraineté politique nationale ;
    • - rétablissement de frontières économiques et sociales ;
    • - mise aux orties de toutes les mesures d’inspiration politiquement correcte ;
    • - abandon du libre-échangisme mondial ;
    • - arrêt de toute immigration supplémentaire et dégonflement de l’immigration présente ;
    • - reconstruction d’un développement économique endogène : local, national et européen ;
    • - rigueur identitaire et rigueur budgétaire.

    Ce n’est évidemment pas l’offre politique dominante, soumise à la tyrannie médiatique, qui peut répondre à ces nécessités. Seul un soulèvement populiste le pourra. S’il n’a pas lieu, c’est la faillite qui se chargera de rappeler les réalités aux peuples d’Europe et au peuple français et qui balaiera la dynastie des Endettors. Comme aime à le rappeler le grand historien Dominique Venner : « L’histoire est le lieu de l’inattendu ».

    Polémia

    * Cet article a été initialement publié le 12/10/2010, avec pour titre et chapô originels : “
    Colloque du Club de l’Horloge – octobre 2010 – Qui a endetté la France ?” et “Qui a endetté la France ? Communication de Jean-Yves Le Gallou Samedi 9 octobre 2010 au Colloque du Club de l’Horloge « La France en faillite ? Pourquoi nous croulons sous la dette et les impôts » 9 et 10 octobre 2010. Qui a endetté la France ? La réponse est simple : la dynastie des Endettors qui gouverne depuis 1981.”. Lequels constituant les seules modifications apportées.

    C’est l’été : Polémia ralentit ses mises en ligne de nouveaux textes et rediffuse de plus anciens avec un mot d’ordre : “Un été sans tabou”. Voici donc des textes chocs aux antipodes du politiquement correct, des réflexions de fond sans concession et à la rubrique médiathèque, des romans et des essais à redécouvrir.

    http://www.polemia.com/revolte-antifiscale-cest-la-dynastie-des-endettors-qui-est-coupable/