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Marché Transatlantique (Jovanovic @ Méridien Zéro)
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Hollande promet de nouvelles "annonces" sur ses priorités de rentrée
Des annonces "dès la semaine prochaine" sur les dossiers prioritaires de la rentrée: depuis l'océan Indien où il poursuivait vendredi sa tournée par une étape à Mayotte, François Hollande a confirmé sa volonté de "forcer l'allure" face à une situation économique préoccupante.
"Dès la semaine prochaine" donc, le gouvernement tracera les grandes lignes de réformes dans quatre domaines: le logement, la concurrence et les professions réglementées, la simplification et l'investissement.
"On maintient le cap et on est dans le mouvement, on force l'allure", a insisté le chef de l'Etat lors d'une rencontre avec des journalistes.
A Mayotte vendredi, comme à La Réunion, la veille, François Hollande a parcouru un département d'outre-mer confronté à des difficultés économiques et sociales décuplées par rapport à celles de la métropole.
Le 101e département français, créé en 2011, accumule les superlatifs de la précarité avec un chômage massif (moins d'un adulte sur trois possède un emploi), une population très jeune (un Mahorais sur deux à moins de 17 ans) et peu scolarisée (un sur trois ne l'a jamais été).
François Hollande en aura eu un aperçu sur les routes de l'île bordées d'habitations en tôle ondulée et de bidonvilles. Puis, coutumier des épisodes pluvieux dont il s'amuse lui-même, il a essuyé un véritable déluge alors qu'il devait s'exprimer devant des élus, en pleine saison sèche sur l'île - la plus sèche depuis 1957 selon Météo France.
"Je viens un jour à Mayotte et il pleut. Je sais que ça fait quatre mois que vous attendiez ce moment et j'ai donc organisé ce déplacement à cette fin", a-t-il plaisanté. Sa visite s'est cependant achevée par un accueil festif, chaleureux et bruyant sur la place de la mairie de Dzaoudzi, conclu par une Marseillaise tonitruante.
"Vous êtes venus rappeler votre attachement indéfectible à la France", a lancé le chef de l'Etat.
Au beau milieu d'un interminable bain de foule, il s'est souvenu de sa campagne de 2012. "C'est la même chaleur", a-t-il estimé avant de faire le lien avec la métropole où il bat toujours des records d'impopularité: la "confiance en l'avenir" des Mahorais est "une leçon pour l'ensemble de la population française".
Lui en est persuadé: la relance de la compétitivité de l'économie avec son pacte de responsabilité "va marcher".
"Si je pensais que ma politique n'allait pas porter ses fruits, j'en aurais changé", a-t-il insisté lors de sa rencontre avec des journalistes, revendiquant "sa constance".
"Toute autre politique aurait enfoncé le pays soit dans la dette soit dans la désagrégation sociale", a-t-il encore fait valoir, "sortir de l'euro, laisser filer les déficits ou bien sabrer dans la dépense publique, aucune de ces politiques n'a d'avenir".
- "Un problème de confiance" -
Même s'il reconnaît "que le pacte de responsabilité n'aura d'effet qu'à moyen terme", n'excluant pas que le "mandat suivant en bénéficie", le président Hollande table à court terme "sur l'effet psychologique d'un cadre suffisamment stable pour que la confiance revienne".
"Le problème français, c'est un problème de confiance dans l'avenir", a-t-il souligné, estimant que le retour de la confiance pourrait relancer "l'investissement, privé comme public, qui est la clef de tout et qu'il faut débloquer".
A l'Europe, François Hollande demande du temps pour réduire les déficits publics alors que le ministre des Finances, Michel Sapin, prévoit désormais qu'ils seront supérieurs à 4% cette année, ce qui exclurait de facto un retour à 3%, la norme européenne, dès l'an prochain.
Les Allemands "ont mis dix ans de réformes pour en arriver là où ils en sont et nous en sommes à deux années", a fait valoir le chef de l'Etat.
"Nous allons continuer de réduire les déficits, mais au rythme qui nous paraîtra compatible avec la croissance", a-t-il expliqué.
S'il refuse de se projeter en 2017 - "sinon je n'avance plus" - il estime qu'on peut "faire des réformes et gagner", notant que l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder avait "perdu de peu" en 2005 face à Angela Merkel après avoir engagé une profonde réforme du marché du travail allemand.
Quant à la reprise, s'il reconnaît qu'elle "est faible" et "fragile", il estime qu'elle est bien là avec désormais 0,5% de croissance attendue cette année par le gouvernement. "On n'est plus dans la crise mais l'enjeu, c'est de libérer et de mobiliser toutes les énergies pour sortir de la stagnation", a-t-il affirmé.
Le président de la République achèvera samedi sa tournée dans l'océan Indien par une étape à Moroni, capitale des Comores, où il effectuera la première visite d'un président français depuis François Mitterrand en 1990.
source : Afp via boursorama
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La France championne des versements de dividendes
Les dividendes versés par les entreprises cotées ont fortement progressé dans le monde au deuxième trimestre, de 11,7 % par rapport l’année précédentes, selon une étude publiée lundi 18 août.. Ils s’enregistrent à 426,8 milliards de dollars (environ 318 milliards d’euros).
Voilà une étude qui risque de faire grincer des dents au moment où la croissance en France est au point mort… Selon le gérant Henderson Global Investors, l’Hexagone est le plus important payeur de dividendes en Europe, hors Royaume-Uni.
Au deuxième trimestre 2014, les sociétés françaises ont ainsi reversé autour de 40,7 milliards de dollars aux actionnaires, un montant en hausse de 30,3%. Le gérant précise que “4% de cette progression provient des changements d’indice et 7% de la fluctuation des taux de change“.
Axa en tête !
Après avoir suspendu dans certains cas le versement de dividendes pendant plusieurs années dans un contexte de crise, le secteur bancaire effectue “un retour à la normale“, expliquent les auteurs de l’étude. Crédit Agricole – qui a renoué avec les bénéfices – a pu verser 1,2 milliard de dollars en dividendes au deuxième trimestre.De son côté, BNP Paribas a indiqué qu’il ajusterait le niveau du dividende 2014 à celui de 2013 (1,50 euro par action), et ce, malgré l’amende record infligée par la justice américaine. Mais c’est l’assureur Axa qui détient le record, avec le versement de 2,7 milliards de dollars au deuxième trimestre, ce qui en ferait le “plus important payeur en France“…
Quelles tendances régionales ?
A l’échelle européenne, le montant des dividendes versés au deuxième trimestre a progressé de 18,2% pour atteindre 153,4 milliards de dollars. “A taux de change constant, il s’agit là de la meilleure progression de l’Europe au cours des cinq dernières années“, peut-on lire dans l’étude.
En revanche, les dividendes versés aux actionnaires ont chuté de 14,6% dans les pays émergents à 29,4 milliards de dollars, “bien que les 2/3 de cette baisse soient dus à des changements d’indices“. Enfin, en Amérique du nord, ils ont progressé de 11,8% à 98,5 milliards de dollars…
http://fortune.fdesouche.com/352661-la-france-championne-des-versements-de-dividendes#more-352661
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L'économie du partage ennuie les étatistes
Lu ici cette analyse plutôt bien vue :
"Internet a permis de nombreux développements, notamment celui des sites d’entraide et de partage ou la mise en relation entre particuliers. Du covoiturage à la récupération, de la location de logements inoccupés au prêt entre particuliers, c’est tout un écosystème qui se développe, offrant des solutions moins chères voire gratuites aux consommateurs. Parfois en concurrence avec des entreprises, ces services créent souvent des opportunités inexistantes. [...]
Mais ce n’est pas au goût de tout le monde. Les professionnels de l’hôtellerie ne voient pas d’un bon œil la concurrence d’AirBnB, et les taxis refusent la concurrence d’alternatives moins coûteuses ; tous deux ont obtenu de l’État qu’il mette des bâtons dans les roues des nouveaux entrants sur leur marché.
Pour Bouldié Chartier-Beffa :
Dès lors que cette mise en réseaux, qui s’affranchit des intermédiaires, se généralise, « on a affaire à un libéralisme sauvage, non structuré qui s’exprime ». Au détriment de l’économie traditionnelle. [...] Biouldé Chartier-Beffa prône une régulation d’urgence de ce marché par les pouvoirs publics, car « ces starts up [sic] n’ont pas les mêmes charges que leurs homologues traditionnelles ni les même salariés, ni les mêmes taxes. » La « guerre » a bien commencé : il suffit de voir la violente opposition entre Uber et les taxis ou entre Rbnb [sic] et l’hôtellerie. « Et, demain, la multiplication des services à domicile est une vraie menace ».
Des solutions innovantes offrant aux citoyens des possibilités nouvelles et plus avantageuses, c’est bien trop libéral, et ça crée une concurrence à l’économie traditionnelle. Vite, règlementons, taxons, interdisons !
Cette concurrence néolibérale débridée, ce capitalisme sauvage qui s’exprime par le partage et l’échange entre adultes consentants menacent directement l’économie. Pour endiguer l’invasion du libéralisme, il faut aller plus loin, et en finir définitivement avec le gratuit et le pas cher, avec le don, l’échange et le service entre particuliers. Interdire non seulement AirBnB, mais aussi Couchsurfing.
Il faut en finir avec le coup de main donné à un ami pour repeindre son salon, qui part d’une bonne intention mais fait concurrence aux artisans locaux. Interdire aux Français d’héberger un ami en plein déménagement, ou de garder pour lui quelques cartons dans un coin du grenier, pour sauver les hôtels et garde-meubles.Traquer les naïfs qui pensent qu’inviter un collègue à diner est un geste innocent et bienveillant sans se rendre compte qu’ils mettent ainsi en péril tout le secteur de la restauration. Pourchasser ceux qui offrent ou vendent pour un prix modique les vieux meubles dont ils n’ont plus l’usage. Enfermer ceux qui prêtent de l’argent à un voisin dans le besoin, et lui évitent de payer des frais bancaires. Il faut en finir avec tous ces pirates. Que dire de la colocation, qui évite à chacun d’avoir à louer son propre appartement ? Ou de l’auto-stop, ce covoiturage gratuit et sauvage face auquel les professionnels du transport sont désarmés ?
Ce n’est pas seulement l’écosystème de la mise en relation entre particuliers qu’il faut tuer dans l’œuf, mais l’idée même de la solidarité et du partage. [...]"
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Marchandisation des enfants : les pédophiles se frottent les mains
Abandonner un enfant que vous avez adopté, mais dont vous ne voulez plus, et le revendre à de nouveaux parents, c’est déjà une réalité sordide aux États-Unis
Internet regorge de forums spécialisés en commerce d’enfants. Un marché à deux vitesses. Une adoption internationale se négocie 20.000 dollars en moyenne. Un enfant que les parents adoptifs mettent à la revente se négocie au rabais environ 3.500 dollars, plus frais d’agence, déductible d’impôts si vous êtes citoyen américain. Aux Etats-Unis, on appelle cela le « rehoming« . Des centaines d’agences privées en ont fait leur activité très lucrative. On y vend des enfants, mais en seconde main, comme une simple voiture d’occasion.
Les parents adoptifs qui veulent se débarrasser d’un enfant postent une annonce en ligne avec une description de l’enfant (âge, physique, caractère, …). Une simple procuration chez le notaire suffit à transférer l’enfant d’un couple de parents à un autre.
Yahoo et Facebook n’ont aucun problème de conscience à se faire les complices de ce marché en hébergeant les annonces de ces parents indignes.
Ce marché existe déjà depuis cinq ans. On estime qu’un enfant y est vendu chaque semaine. Certains enfants sont revendus plusieurs fois. Généralement, les parents adoptifs revendeurs se mettent aussitôt en quête d’un autre enfant comme s’il s’agissait d’un simple jouet qui n’a qu’un temps.
http://medias-presse.info/marchandisation-des-enfants-les-pedophiles-se-frottent-les-mains/14315
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Fermeture des McDo en Russie : représailles ou problèmes sanitaires ?
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Bank of America paie une amende record de près de 17 milliards de dollars aux États-Unis.
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L’Angolagate : commissions et rétrocommissions
Opérant à partir des bureaux parisiens de la société Benco appartenant à Falcone (commerçant milliardaire proche de Charles Pasqua) – ce qui permettra à la justice française de déclencher, en décembre 2000, des poursuites contre eux –, Falcone et Gaydamak (affairiste israélo-russo-franco-canadien) vont monter un système d’une complexité extrême pour fournir des armes à Dos Santos (président de l’Angola et chef du MPLA). A partir d’une société slovaque qu’ils dirigent, ZTS Ozos, les deux associés vont livrer pour près de 500 millions d’euros d’équipements militaires provenant des arsenaux d’Europe de l’Est : blindés, camions, hélicoptères, bombes et munitions, tout ce qui sera nécessaire à Dos Santos pour reprendre l’offensive contre Savimbi, dont la domination militaire culmine en 1998 et 1999 – avant que la situation se retourne les années suivantes, jusqu’à la mort au combat de Savimbi, le 22 février 2002, qui entraînera bientôt la fin de l’UNITA. Les commissions tombent dru. Cette affaire aurait rapporté plusieurs dizaines de millions de dollars à Falcone, 100 millions à Gaydamak, sans oublier environ 25 millions à l’entourage de Dos Santos.
Les soutiens dont auraient bénéficié les deux affairistes à Paris sont impressionnants. Lorsque les poursuites judiciaires initiées par le juge d’instruction Philippe Courroye seront entamées contre les deux hommes pour « trafic d’influence et commerce illicite d’armes », la liste des bénéficiaires de leurs largesses sera étalée au grand jour : dans leur réseau d’amitiés stipendiées, officiellement pour diverses « prestations » dont la réalité est discutée, le juge découvrira, outre Jean-Christophe Mitterrand, Jean-Charles Marchiani et Charles Pasqua, l’écrivain Paul-Loup Sulitzer, l’ancien conseiller de François Mitterrand, Jacques Attali, ou l’ancien conseiller diplomatique de Pasqua, Bernard Guillet. Ils sont tous mis en examen.
Pierre Falcone n’est pas vraiment bien vu par la justice. Les procédures engagées contre lui pour commerce illicite se doublent d’autres accusations, de fraude fiscale cette fois. Depuis 1996 et le déclenchement des premières enquêtes douanières, le fisc lui réclame plus d’un milliard de francs ! Il passera un an à la prison de la Santé, de décembre 2000 à décembre 2001. Cette première détention préventive sera suivie en octobre 2002 d’une seconde, de quelques jours cette fois, pour avoir violé les conditions de son contrôle judiciaire. Eduardo Dos Santos, qui le considère comme un bienfaiteur et un exceptionnel ami de l’Angola, acceptera en juin 2003 de le nommer ambassadeur de son pays, plus précisément « ministre conseiller au sein de la délégation permanente de l’Angola à l’Unesco, à Paris ». Cet incroyable pied de nez, destiné à lui accorder l’immunité diplomatique qui lui permettrait d’échapper aux poursuites judiciaires en France, aurait été imaginé par les amis chiraquiens de Falcone. La justice ne l’entend pourtant pas de cette oreille, et lorsqu’il quittera la France en juin 2003, ce sera pour être aussitôt visé par un mandat d’arrêt international.
Arkadi Gaydamak se trouve dans la même situation, et passe sa vie en Israël, qui refuse par principe d’extrader ses nationaux. Ce dernier est lui aussi fort bien accueilli en Angola : il y possède désormais le monopole de la commercialisation des diamants. De quoi attendre tranquillement que le procès des ventes d'armes s’ouvre un jour à Paris. Peut-être.
Durant de longs mois, Eduardo Dos Santos a tenté de lier le sort des permis de recherche et d’exploitation accordés dans son pays au groupe total, au traitement qui serait réservé par la justice à son ami Falcone. Pendant des mois, tous les dirigeants français en contacts professionnels ou politiques avec les Angolais ont entendu le même refrain. Depuis, les choses se sont calmées et Total n’avait pas été exclu, à l’été 2006, des licences vendues par le gouvernement angolais et la société pétrolière d’Etat, Sonangol. En juillet, les trois dernières parts attribuées à des opérateurs étrangers n’ont pas lésé les Français, et les droits antérieurs de Total ont été conservés. Mais le pétrolier français, à côté de ses traditionnels compétiteurs étrangers, doit depuis quelque temps compter avec une nouvelle petite société de droit angolais, Falcon Oil, dont le milieu pétrolier dit qu’elle appartient en partie à Pierre Falcone. Elle apparaît dans plusieurs des « blocs » attribués en 2006, et notamment dans le Bloc 17 où Total est majoritaire. Intéressant, non ?
Jean Guisnel, Histoire secrète de la Ve République
http://www.oragesdacier.info/2014/08/langolagate-commissions-et.html
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Les «pauvres» ne paient pas d'impôt sur le revenu, vraiment?
FISCALITE - En fait, ils l'acquittent déjà. Explications...
Cette année, 4,2 millions de personnes devraient payer moins ou même plus du tout d’impôt sur le revenu. C’est ce qu’a confirmé ce mercredi le gouvernement. Rappelons que la réduction d’impôt atteint 350 euros pour une personne seule ayant déclaré jusqu’à 14.144 euros de revenus et 700 euros pour un couple dont le revenu fiscal ne dépasse pas les 28.289 euros.
Comme toujours en matière de fiscalité, ce coup de pouce divise les Français. Si certains se réjouissent de la nouvelle, d’autres au contraire s’interrogent: tous les citoyens ne devraient-ils pas payer des impôts sur leurs revenus, même d’un montant symbolique? Et comment notre système peut-il perdurer si seules les classes moyennes et aisées continuent d’acquitter l’impôt? 20 Minutes leur répond.
Les plus modestes échappent-ils vraiment à l’impôt?
Non. Effectivement, la moitié des foyers (51,5% cette année, 47% l’an dernier) sont exonérés du paiement de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), qui découle de la traditionnelle déclaration des revenus que vous adressez entre mai et juin à l’administration fiscale.Pour autant, les «pauvres» paient eux aussi des impôts sur leurs revenus… A travers la CSG, la contribution sociale généralisée, dont les recettes sont affectées aux dépenses sociales (maladie, famille, vieillesse). Cet impôt taxe tous les revenus -salaire, revenu d’activité non salarié, allocation retraite, allocation-chômage, revenus du capital, y compris les plus-value à un taux de 8%. Seuls les retraités les plus modestes et les bénéficiaires de certaines allocations comme le RSA n’acquittent pas de CSG.
Mais ce n’est pas tout. Car au-delà de ces impôts sur les revenus, d’autres prélèvements obligatoires existent: les impôts sur le capital (taxe foncière, impôt sur la fortune, etc), les cotisations sociales et les impôts sur la consommation (TVA notamment). Or, ces deux derniers impôts pèsent beaucoup plus lourdement sur les revenus bas que sur les hauts revenus.
Combien d’impôts paient les plus pauvres ?
Tous prélèvements confondus, les classes populaires, c’est-à-dire celles qui gagnent jusqu’à 2.200 euros bruts par mois, sont confrontées à un taux d’imposition de 41% à 48%, comme le démontrent les économistes Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez, auteurs de l’ouvrage Pour une révolution fiscale (Le Seuil/République des idées). Autrement dit, ces foyers reversent entre 41% et 48% de leurs revenus à l’Etat.
Les classes moyennes, qui gagnent de 2.300 à 5.100 euros bruts, paient entre 48% et 50% d’impôts. Les classes aisées, qui ont plus de 5.200 euros de revenus, paient aussi près de 50% d’impôts… Jusqu’à un revenu de 6.900 euros. A partir de là, le taux d’imposition commence à diminuer, jusqu’à atteindre 33% pour ceux qui gagnent plus de 14.000 euros par mois.
Proportionnellement, les pauvres paient donc bien plus d’impôts que les riches en France. C’est ce que l’on appelle un impôt régressif.
Un impôt régressif, ça veut dire quoi exactement ?
Prenons l’exemple d’un individu avec 1.000 euros de revenu mensuel faisant face à un taux d’imposition de 50% et à un autre individu disposant de 5.000 euros de revenu mensuel et confronté à un taux d’imposition de 30%.
«Avant impôts, le premier gagne 1.000 euros et le second 5.000 euros, soit un écart d’un à cinq. Après impôts, les premiers gagnent 500 euros et les seconds 3.500 euros, soit un écart d'un à sept. Le système fiscal accroît les inégalités», détaillent Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez.
Maintenant, imaginons que ces mêmes individus soient confrontés à un taux d’imposition identique, par exemple 40%. «Avant impôts, l’écart est toujours d'un à cinq. Après impôts, le premier tombe à 600 euros et le second, à 3.000 euros, soit de nouveau un écart d'un à cinq. Le système fiscal est neutre vis-à-vis des inégalités.» C’est ce que l’on appelle un impôt proportionnel.
Dernière possibilité: l’impôt progressif. Cette fois-ci, notre premier individu fait face à un taux d’imposition de 30% et le second, à un taux de 50%. L’écart avant impôts, qui est toujours d'un à cinq, passe de 1 à 3,6 après impôts, puisque le premier conserve 700 euros dans son portefeuille et le second, 2.500 euros. Ce système fiscal réduit donc les inégalités.
Combien rapporte l’impôt sur le revenu (IRPP)?
Moins que la CSG. En 2013, il a rapporté 67 milliards d’euros à l’Etat, alors que ce dernier a récolté 90 milliards avec la CSG –acquittée par quasiment tous les citoyens. Et nous sommes encore très loin des recettes procurées par la TVA: 136,3 milliards d’euros l’an dernier. Cette fois-ci, cet impôt est bien payé par la totalité des citoyens, plus pauvres compris.20 minutes :: lien
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Les familles françaises peuvent-elles encore sauver ce qui reste de l'économie du pays ?
Communiqué de Laissez-les-vivre SOS Futures mères :
"Comment ne pas voir dans les récentes réformes fiscales anti-famille une volonté de casser toute politique familiale déstabilisant encore davantage la société. Car, d'un côté par le biais des deux dernières baisses successives de plafond du quotient familial, de 2 300 euros à 2 000 euros par demi-part en 2013, puis de 2 000 à 1 500 en 2014, voici plus d'un milliard et demi d'euros par an dont les familles vont être privées et de l'autre par celui des allègements fiscaux sans quasiment de prise en compte de charges de famille, voici seulement 48,5% des foyers fiscaux soumis à l'impôt en 2014 contre 53% en 2013, ce qui certes n'est certes pas en soi une mauvaise nouvelle mais ne va pas dans le sens d'une véritable politique d'aide aux familles. Une fois de plus, ce sont bien elles, qui se révèlent les perdantes.
Même si en théorie, ce ne sont pas les mêmes caisses qui sont concernées, l'argent économisé par la baisse du plafond du quotient familial devant servir à combler le déficit, ô combien artificiel, de la branche famille puisque cette dernière serait largement excédentaire si la mauvaise foi des gouvernements successifs n'avait pas conduit à faire peser sur elle des dépenses normalement à la charge du fonds de solidarité vieillesse puis de la branche vieillesse, tandis que les ristournes d'impôt accordées aux revenus modestes, sans quasiment de prise en compte de charges familiales, constituent des recettes fiscales en moins, éventuellement prélevées sur des réserves autorisées par l'Union Européenne, qui, effectivement, a toujours marqué son hostilité au principe français du quotient familial. Un nouvel effort pour les revenus modestes pour 2015 avait été évoqué par M. VALLS le 9 juillet 2014 : il avait alors annoncé que les célibataires gagnant 2,2% le S.M.I.C seraient exonérés d'impôt et que l'ensemble du dispositif devrait concerner environ cinq millions de foyers et constituer ainsi une perte d'impôt d'un milliard d'euros.
La simultanéité officiellement fortuite de ces deux mesures montre bien à quel point il existe une volonté sournoise de destruction de la politique familiale fiscale de la France, laquelle avait pourtant assuré sa grandeur. Comment ne pas y voir un début masqué d'individualisation de l'impôt, tel que le rapport LEMIERE du 9 décembre 2013 l'avait préconisé. Mais il s'agit également d'un simple calcul électoraliste : d'un côté, on mécontente deux millions et demi de foyers fiscaux soit environ cinq millions d'électeurs, de l'autre on satisfait cinq millions de foyers fiscaux, dont beaucoup certes sont célibataires. Néanmoins, cela peut concerner sept à huit millions d'électeurs ! Le calcul est aisé et c'est bien l'absence de représentation politique des enfants qui le favorise.
Cependant, les partis "de droite", eux non plus, ne sont pas exempts de démagogie électorale ; ils pourraient également être tentés de proposer une limite au nombre d'enfants pour lequel les allocations familiales seraient versées. Le dispositif est envisagé actuellement par les conservateurs britanniques et, en France, certains y songent également en y décelant même un moyen politiquement correct de limiter le remplacement de population. Même s'il n'est pas prévu de sanctions à la chinoise, cette mesure serait profondément tout à la fois contraire aux libertés et tout empreinte d'étatisme le plus dur. Or, dans un système confiscatoire (en 2013, les prélèvements obligatoires atteignaient 46% du PIB) et de surcroît sans aucun système de bon scolaire, il va devenir de plus en plus difficile de construire une famille et l'érosion de la natalité depuis 2010 (moins de 780 000 naissances en France métropolitaine en 2013) en témoigne. Certes, nous ne sommes plus à l'époque des Trente Glorieuses où la vigueur de la natalité avait soutenu la croissance.
Actuellement dans une économie plus ouverte l'argent dépensé dans la politique familiale n'est pas entièrement réinvesti dans l'emploi français. Néanmoins, même si le lien entre la politique familiale et l'essor de l'économie est désormais plus ténu, il existe et l'argent pris sur le dos des familles manque à l'économie française ainsi qu'en témoigne à cet égard les deux premiers trimestres 2014 de croissance nulle. Il n'est pas encore possible de chiffrer avec précision la baisse de pouvoir d'achat des familles de trois enfants et plus depuis l'élection de M. HOLLANDE, mais cette dernière pourrait être pour certains foyers de l'ordre de 10% pour la seule année 2013, en prenant en compte également l'absence de revalorisation des allocations familiales, et pour l'année 2014, c'est officiellement un peu plus d'un 1,4 million de familles qui ont été affectées par la baisse du plafond du quotient familial et elles comptent donc lourdement parmi les 13,7 millions de foyers fiscaux ayant vu leur taux d'imposition augmenter en 2014. Avec l'imprécision frisant l'amateurisme ou la mauvaise foi de la part du gouvernement, il a d'ailleurs fallu attendre le 29 juillet 2014 pour que la rapporteure générale du budget à l'Assemblée, Valérie RABAULT, découvre que l'abaissement du plafond du quotient familial en 2013 avait rapporté 13% de plus que prévu et avait concerné 190 000 foyers fiscaux de plus qu'annoncé initialement. Il n'est donc pas impossible que la même "découverte" concernant la sous-évaluation, volontaire ou non, du surplus de rentrées fiscales occasionné par la nouvelle baisse du plafond du quotient familial en 2014 soit effectuée en juillet 2015 et que les chiffres des familles concernées soit alors encore revu à la hausse.
Alors même que le chef de l'Etat français a été formé à l'école des Hautes Etudes Commerciales pourtant considéré depuis près d'un demi-siècle comme l'une des toutes premières écoles de gestion en France ; qu'il a été brillamment diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, comme d'ailleurs quatre autres présidents de la République ; qu'il est sorti au 7° rang de la promotion Voltaire de l'Ecole Nationale d'Administration, considérée comme l'une des plus brillantes promotions depuis la création de l'ENA en 1945 ; qu'il a été affecté dès sa sortie dans l'un des corps les plus prestigieux corps de l'Etat, la Cour des Comptes, il semble ignorer l'une des règles fiscales maintes fois avérée depuis deux siècles, et enseignée en classe de première, à savoir : "Trop d'impôt tue l'impôt". En effet, une nouvelle fois, l'Etat a tout simplement oublié que les ménages, et tout particulièrement les familles, constituent les principaux consommateurs de l'économie du pays et qu'en les traitant comme de simples contribuables, taillables et corvéables à merci, ils ont considéré que " La croissance se décrète". Ainsi, rêvant d'une croissance dopée à la méthode Coué, les plus brillants esprits de la République ont imaginé, probablement pour satisfaire les projections de leurs cabinets ministériels ont budgété pour l'année 2014 (donc, à l'automne 2013) 75,3 milliards d'euros, soit une croissance des recettes fiscales de 17,65 %, autant dire un doux rêve de poètes invétérés. Or, à fin août, les projectionnistes de l'INSEE les plus optimistes donnent à fin décembre un chiffre de 65 milliards d'euros de recettes fiscales, soit 1,5 % de croissance ! C'est pourquoi l'association Laissez-Les-Vivre - SOS Futures Mères demande au gouvernement, sans remettre en cause les baisses d'impôt annoncées, de revenir de toute urgence sur les baisses de plafond du quotient familial, au risque d'aboutir avec certitude à une croissance négative et probablement même à la banqueroute de l'Etat."