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économie et finance - Page 752

  • La Hongrie dit adieu au FMI

    Le gouvernement conservateur hongrois dirigé par Viktor Orbán (photo ci-contre) a annoncé qu’il rembourserait avant la fin de l’année, avec un trimestre d’avance, la dernière tranche de 2,2 milliards d’euros du prêt de 20 milliards accordé par le FMI au gouvernement de la coalition socialiste-libérale en 2008.

    La Hongrie avait alors été le premier pays de l’Union européenne à obtenir un prêt du FMI. En 2011, après des négociations infructueuses entre le gouvernement du Fidesz et le FMI, la Hongrie avait décidé de ne pas renouveler ce prêt et de se débrouiller seule pour remonter la pente après la gestion désastreuse de ses prédécesseurs. Viktor Orbán avait ouvertement critiqué les conditions que le FMI voulait imposer à la Hongrie et il s’en était pris à l’institution internationale pour sa politique en Grèce, à Chypre et en Espagne. Aujourd’hui, la Hongrie a renoué avec une croissance modeste, le chômage y est en légère baisse, à 10,5%, et la Commission européenne a abandonné en juin sa procédure pour déficits excessifs puisque le déficit des finances publiques a été ramené par le gouvernement du Fidesz en dessous de la barre des 3% du PIB. Le FMI a d’ailleurs reconnu lui-même récemment que ses politiques menées de concert avec l’Union européenne avaient contribué à aggraver la situation dans les pays d’Europe qui ont eu recours à son « aide », notamment en Grèce. [...]

    La suite sur NdF  http://www.actionfrancaise.net

  • Le gaz de schiste, un mirage qui ne profite qu’aux compagnies gazières ?

    Et si le miracle du gaz de schiste n’était qu’une vaste opération de lobbying industriel ?

    Vous savez, l’exploitation du gaz de schiste, c’est ce qui permet aux États-Unis de bientôt devenir indépendant sur le plan énergétique et du même coup de diminuer par trois ou quatre le coût de l’énergie pour les entreprises américaines. C’est un tel miracle que beaucoup d’industriels en Europe demandent qu’on fasse la même chose, c’est-à-dire exploiter le gaz de schiste qui se trouve dans le sous-sol européen, et notamment en France.

    Pour le moment, la réponse à cette exploitation est « non », car les coûts environnementaux engendrés par l’exploitation du gaz de schiste sont énormes. Actuellement, le débat entre les pro et anti gaz de schiste se limite à comparer les gains économiques d’un côté et le coût environnemental de l’autre !

    Mais dans ce débat, il est intéressant d’entendre la voix de Thomas Porscher, un professeur d’économie à Paris, spécialiste des matières premières. Il est très écouté par le gouvernement français. Et que dit-il en substance ? Primo, que l’exploitation de gaz de schiste rapporte plus à la firme concernée qu’à la collectivité. Il précise qu’un million de dollars de production ne crée que 2,35 emplois ! Bref, le gaz de schiste n’est qu’un mirage qui ne profite qu’aux compagnies gazières.

    Oui, mais la presse a fait état de 600.000 emplois créés aux États-Unis ? Et certains disent que si la France s’y met, ce sont 100.000 emplois qui peuvent être créés, alors ? Thomas Porcher ne croit pas à ses chiffres. Pourquoi ? Parce que selon lui si les États-Unis créent autant d’emplois, c’est parce qu’ils forent en continu. Plus de 500.000 puits ont été forés entre 2005 et 2012, ce qui correspond à un nouveau puits toutes les 8 minutes ! Et tant qu’il y a des puits installés, il y a des jobs créés : un job par puits, selon l’interview donnée par cet économiste à Libération.Le jour où on s’arrête de forer, c’est fini !

    Donc, si la France voulait créer 100.000 emplois grâce au gaz de schiste, comme certains experts le disent, il faudrait forer environ 90.000 puits d’ici 2020 ! Soit donc 30 puits par jour. Et en plus, ajoute-t-il, ces forages défigureraient des départements comme le Gard, l’Ardèche, les Cévennes ou l’Ile-de-France ; là où se trouvent les réserves françaises, et n’oublions pas que la densité de population en France n’a rien à voir avec celle des États-Unis, sans oublier que ces zones sont touristiques…

    Pour corser le tout, ce qu’on oublie de dire, selon cet économiste, c’est que les habitants de ces régions risqueraient de s’appauvrir. Pourquoi ? parce qu’une étude a démontré qu’il y avait une dévalorisation de l’immobilier dans un rayon de 2000 mètres autour d’un forage ! Voilà à défaut d’être d’accord avec lui, ces arguments ont le mérite d’alimenter ce débat passionnant.

    LeVif.be  http://fortune.fdesouche.com

  • L’Irlande toujours surveillée de près par la Troïka

    DUBLIN (NOVOpress Breizh) – « Les progrès sont fragiles et doivent être préservés par une volonté sans faille d’exécuter le programme ». Selon l’agence Reuters les inspecteurs de la Troïka – Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et Commission européenne – chargés de veiller à l’application des mesures de tutelle prises à l’égard de l’Irlande suite à la crise des subprimes, ont rappelé au gouvernement de Dublin qu’il n’était pas question que ce dernier relâche ses « efforts ».

     

    Des efforts jugés encore insuffisants. Pour la Troïka, l’Irlande doit entamer de nouvelles réformes économiques et s’en tenir scrupuleusement aux critères de son programme de renflouement international « afin de capitaliser sur des progrès ‘fragiles’ et de pouvoir revenir sur les marchés financiers ».

    Selon The Irish Times, le FMI a ainsi demandé au gouvernement irlandais de maintenir son plan d’austérité, lequel prévoit de réduire encore de 3,1 milliards d’euros le projet de budget qui sera présenté en octobre prochain. Compte tenu de l’amélioration de la conjoncture économique, le gouvernement irlandais peut en effet envisager atteindre ses objectifs de déficit budgétaire (5,1% du PIB) tout en réduisant les mesures d’austérité.

    Pas question estime l’organisme présidé par madame Lagarde (photo), qui entend que l’Irlande ne change rien à son programme, même si les accords de remboursement de la dette, renégociés au début de cette année ont permis de relâcher la pression sur l’économie du pays. Ces économies, estime le FMI, pourraient permettre de faire passer l’objectif de déficit de l’Irlande à 4,5%.

    Pour mémoire, le rôle du Fonds monétaire international est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté ».

    http://fr.novopress.info

  • Crédit à la consommation : Les ménages qui s’endettent sont de moins en moins européens

    Entre 2009 et 2012, le montant global des crédits à la consommation a crû de 15% dans le monde. Mais c’est surtout dans les banques des pays émergents que la demande progresse.

    Le marché mondial du crédit à la consommation ne connaît pas la crise. Le volume des encours mondiaux est passé de 5.523 milliards d’euros en 2009 à 6.383 milliards fin 2012, soit une progression de 15% en trois ans, selon l’étude annuelle du Crédit Agricole Consumer Finance.

    Les encours de crédits à la consommation dans l’Europe des 27 accusent une baisse de plus de 100 milliards d’euros sur 4 ans

    Dans le détail, la situation entre les pays est assez disparate. L’essentiel de la croissance du marché est porté par les pays émergents. Ainsi la Russie, l’Argentine, la Thaïlande et l’Azerbaïdjan ont rencontré des progressions supérieures à 30% des encours durant l’année 2012. La Chine et l’Inde voient le nombre d’adeptes du crédit à la consommation fortement augmenter avec le développement d’une classe moyenne avide de pouvoir consommer “à l’occidentale”.

    Dans le même temps, les pays développés ont connu pour leur majorité une stagnation voire une baisse du volume des crédits contractés par les ménages. Parmi les pays “riches”, seuls les États-Unis et le Canada connaissent des progressions significatives, respectivement +5,8% et +2,8%.

    Répartition des encours de crédit à la consommation fin 2012

    Malgré cette poussée des pays émergents, les États-Unis conservent leur position de 1er pays consommateur de crédit à la consommation (2.162 milliards), loin devant le Japon (714 milliards) et la Chine (433 milliards).

    Une baisse quasi-généralisée en Europe

    En ce qui concerne la France, les ménages ont contracté fin 2012 environ 149 milliards de crédit à la consommation. Un montant qui permet à la France d’arriver à la troisième place du classement européen des pays les plus friands de crédit à la consommation, juste derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne. Un résultat qui s’explique par l’importance de ces trois marchés intérieurs dans l’Union Européenne. A l’échelle mondiale, la France est le 9ème pays le plus adepte du crédit à la consommation.

    Mais la France pourrait rapidement se faire dépasser dans ce classement par les pays émergents. En effet, les encours français ont diminué de 0,3% entre 2012 et 2011. Sur 4 ans, la baisse atteint même 5% dans l’Hexagone. Une tendance que l’on retrouve dans 21 pays d’Europe. La faute à la période d’incertitude dans laquelle sont plongés de plus en plus de foyers européens. Pour le seul mois de juin, le crédit à la consommation a reculé de 7% en France par rapport à juin 2012 selon l’Association française des sociétés financières.

    “On le voit le moral des ménages en Europe est au plus bas avec la montée du chômage et la précarisation de l’emploi. Or, on ne contracte pas un crédit lorsque l’on ne sait pas de quoi sera fait l’avenir”, explique l’auteur de l’étude. Mais également plus directement à cause de la crise économique et de la baisse du pouvoir d’achat : “Les courbes de consommation et du crédit à la consommation se suivent. Comme il n’y a pas de consommation, les foyers ne contractent pas de crédit”.

    910 euros de crédit à la consommation en moyenne

    Au niveau des sommes empruntées par les ménages, les montants varient dans un rapport de 1 à 55. Les foyers nord-américains contractent un crédit de 5.620 euros en moyenne contre 96 euros en Afrique. La moyenne mondiale s’établissant à 910 euros fin 2012.

    En Europe, le montant moyen demandé aux établissements de crédits atteint 2.094 euros. Mais là encore les différences sont importantes. Les Lituaniens ont un crédit à la consommation de 186 euros en moyenne contre 3.984 euros chez les Britanniques. Les Français se situent légèrement au-dessus de la moyenne, à 2.267 euros.

    Challenges.fr  http://fortune.fdesouche.com/

  • Pourquoi une ville française ne peut pas être déclarée en faillite ?

    La ville de Detroit est en faillite. La municipalité a demandé à se placer sous la protection du chapitre 9 du «Banruptcy code», une mesure qui lui éviterait de rembourser son énorme dette, qui l’asphyxie, de 18,5 milliards de dollars. Dans trois mois, un tribunal décidera si la ville, berceau de l’industrie automobile américaine, y est éligible. Si c’est le cas, sa dette sera restructurée, négociée avec les créanciers, et au final étalée dans le temps et le montant probablement abaissé.

    Pour autant, cette décision n’est pas sans conséquence. Par exemple, les salaires des employés municipaux seront probablement baissés, tout comme le niveau des retraites des anciens employés. Les investissements seront au point mort, les services publics réduits à leur plus simple expression, etc. Comment la ville en est-elle arrivée là? «Pour Detroit, c’est la double peine: la ville a subi de plein fouet la désindustrialisation et la crise du secteur automobile et du coup, en soixante ans, elle a perdu la moitié de sa population (passant de 1,8 million d’habitants en 1950 à 700.000 aujourd’hui), diminuant les impôts et autres taxes perçues par la municipalité», explique le professeur à Sciences-Po, Thomas Snégaroff. Et c’est bien connu, la dette, «c’est exponentiel: on emprunte encore plus pour rembourser, et à des taux plus importants vu que sa note est dégradée», ajoute-t-il.

    «Il n’y a pas de droit des faillites en France»

    Une telle situation est-elle possible en France? «Non», tranche Olivier Langer, délégué général de l’Association des communautés urbaines de France. «Non seulement il n’y a pas de droit des faillites pour les collectivités locales en France, mais arriver à un tel niveau de dette est impossible en France en raison de tous les pare-feu en amont», explique-t-il.

    En effet, les mairies doivent voter chaque année un budget obligatoirement en équilibre, c’est-à-dire que le total des dépenses doit couvrir le total des recettes. «Il ne peut donc y avoir de cessation de paiement» comme à la municipalité de Detroit, fait valoir André Laignel, maire d’Issoudun et vice-président du comité des finances locales.

     

    Quant aux emprunts, ils ne peuvent concerner que l’investissement et non des dépenses de fonctionnement. Et ils sont limités selon les capacités de la commune. En moyenne, les villes empruntent pour 25% de leurs investissements. Ces règles expliquent que «les collectivités locales ont une santé financière solide», explique Olivier Langer. «Avec tous ces filtres, nous avons un des systèmes les plus vertueux», confirme André Laignel.

    Pourtant, des communes se sont toutefois retrouvées en difficulté lorsqu’elles ont contracté des emprunts toxiques, en voyant leurs intérêts augmenter de manière exponentielle. Par exemple, la ville d’Argenteuil s’est retrouvée en 2011 avec une dette de 200 millions d’euros pour un budget de 50 millions d’euros annuel. «Mais le problème n’est pas le stock de la dette. C’est le budget annuel qui est consacré à cette dette, l’annuité de la dette», insiste Olivier Langel.

    Comme le budget est en équilibre forcément, si les intérêts augmentent, la ville devra rogner sur d’autres dépenses, mais elle ne sera pas en faillite. «On peut être très endetté mais tout ce qui compte, c’est la capacité à rembourser», ajoute Olivier Laignel. Et pour les communes qui ont des emprunts toxiques, 200 à 300 sur 36.000 communes selon André Laignel, un fonds spécifique a été créé, abondé par l’Etat et les banques.

    Mise sous tutelle de la préfecture

    Et il est impossible que la ville ne vote pas son budget en équilibre, car dans ce cas-là, c’est «le préfet, donc l’Etat, qui prend la main», rappelle le délégué général de l’Association des communautés urbaines de France. En fait, chaque année, «il y a un contrôle préfectoral des budgets et des comptes administratifs de chaque commune, au centime prêt. Et si une collectivité s’endette de manière accélérée, une procédure d’alerte est lancée», explique André Laignel. Et si vraiment les comptes de la commune dérapent, la chambre régionale des comptes impose la mise sous tutelle par le préfet.

    C’est à ce moment que les mesures radicales peuvent être prises pour obtenir ce budget en équilibre: hausse des impôts locaux de 15 à 20%, arrêt de certains travaux ou investissements, renégociation de la dette. C’est souvent douloureux pour les habitants.

    20 minutes   http://fortune.fdesouche.com

  • Plantez des socialistes, il poussera des impôts !

    par Aristide Leucaute* - Quand la gauche n’a plus d’idées, elle invente de nouveaux impôts ou augmente ceux qui existent déjà. Une année et quelques mois après son élection, François Hollande a clairement administré la preuve qu’il était un nain politique autiste et sans mains. La révolte gronde pourtant au sein de ses troupes.

    Réforme ou jacquerie fiscale ?

    Lors d’une conférence de presse tenue le 2 juillet dernier à l’Assemblée Nationale, un collectif réunissant des courants du Parti socialiste (Gauche durable, Gauche populaire, Maintenant la Gauche, Un Monde d’Avance) a exhorté le gouvernement à lancer une grande réforme fiscale comprenant notamment « la fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG en un grand impôt sur le revenu à la fois progressif, individualisé et prélevé à la source ». Ce même collectif rappelle l’engagement n°14 du programme présidentiel du locataire de l’Elysée qui promettait « une grande réforme permettant la fusion à terme de l’impôt sur le revenu et de la CSG dans le cadre d’un prélèvement simplifié sur le revenu (PSR) ». Pour faire bonne mesure, on citera également l’engagement n°16, aux termes duquel l’ancien président du Conseil général de Corrèze s’engageait, d’une part, à maintenir « toutes les ressources affectées à la politique familiale », d’autre part, à rendre « le quotient familial plus juste en baissant le plafond pour les ménages les plus aisés, ce qui concernera moins de 5% des foyers fiscaux ». On voit ce qu’il en est aujourd’hui et ce qu’il en sera vraisemblablement demain. Le « grand soir » fiscal, s’il doit avoir lieu durant le présent quinquennat, ne prendra nullement la direction d’une réforme plus qu’impérieuse, mais attisera les braises d’une jacquerie populaire, tant il est vrai que si le pays est riche, l’Etat, comme en 1788, est pauvre. Mais la France, à la veille de la Révolution, souffrait d’un système fiscal structurellement défaillant ne permettant pas d’alimenter régulièrement et de façon optimale le Trésor public. Celle de 2013, en revanche, ne peut prétendre à semblable argumentaire en défense, son système fiscal étant aussi extraordinairement élaboré qu’il est excessivement complexe.

    Contexte monétaire de la fiscalité

    Dans sa salutaire chronique, « Relire Maurras » (AF 2000, n°2866), Louis de Galice exhume opportunément un article du Martégal paru dans L’Action Française du 17 décembre 1925, dans lequel celui-ci écrivait que « dès que l’influence socialiste s’accroît, la confiance, mère du crédit décroît (…) Le socialisme fiscal rend [la] prospérité impossible. Il ne conduit qu’à l’étatisme. Et l’étatisme c’est la mort ». Depuis la fin du XIXe siècle, l’Etat n’a cessé d’enfler, à l’instar de la grenouille qui se voulait plus grosse que le bœuf de Lafontaine. [...]

    La suite dans L’AF n° 2867

    * Aristide Leucate est rédacteur à L’AF, spécialiste des questions politiques et sociales

    http://www.actionfrancaise.net

  • Solutions locales pour un désordre global

    Le documentaire de Coline Serreau cherche à poursuivre au delà des documentaires « environnementaux » récents en montrant des solutions en marche. La réalisatrice y croise tout autour du monde des hommes et des femmes qui mettent en œuvre leur propres solutions aux désordres environnementaux.

  • Grande-Bretagne : Les Blancs pauvres, une minorité ethnique

    Vingt ans après une première étude sur les résultats scolaires des enfants pauvres dans le système éducatif, le dernier rapport du Bureau de l’inspection de l’Éducation nationale britannique (Ofsted), intitulé « Unseen Children » Enfants invisibles »), jette à nouveau un pavé dans la mare. Aujourd’hui, et contrairement aux années 80-90, les enfants pauvres des grandes villes, majoritairement issus des minorités ethniques, s’en tirent de mieux en mieux.

    Les écoles du grand Londres, de Birmingham, de Manchester ou de Liverpool ne les abandonnent plus à leur sort et les investissements des trente dernières années portent leurs fruits. En revanche, les enfants pauvres des zones rurales et littorales de l’est et du sud-est de l’Angleterre, ceux de la white working class, fréquentant souvent des écoles où dominent les classes bourgeoises, sont sur la touche, avec un personnel enseignant qui semble indifférent.

    Michael Wilshaw, directeur de l’Ofsted, les appelle « la minorité invisible des beaux quartiers ». Invisible, car blanche, mais pourtant défavorisée. Il préconise la manière forte : parachuter des « superprofs » dans ces écoles parfois huppées mais délaissant leurs élèves blancs et pauvres. Il a agité la menace d’inspections en rafale.

    En janvier, c’est le ministre de l’Enseignement supérieur, David Willetts, qui a tiré la sonnette d’alarme, demandant qu’une discrimination se fasse à l’entrée de l’université en faveur des mâles blancs d’origine modeste et affirmant que ceux-ci ont leur place aux côtés des minorités ethniques et d’autres minorités dites désavantagées.

    Faute de statistiques ethniques, il n’aurait pas été possible de réaliser une telle étude en France. A cela, on répondra aussi que le fait de fonder une politique sociale non sur l’origine ethnique mais sur le niveau de pauvreté, évite, ici pour le moment, ce type de disparités.

    Marianne   http://fortune.fdesouche.com/

  • "Merde in France" (1)

    Chacun sait que durant les vingt-trois premières années de la cinquième république la gôche resta dans l'opposition. Fortement empreinte de marxisme dès lors où il était question de critiquer la structure en place, la Sfio et ses descendants incarnèrent, contrairement à d'autres pays européens, l'ancrage politiquement excentré. La critique du capitalisme, notamment durant la première décennie de la cinquième république fut tellement peu fondée, que même Albin Chalandon, ministre de l'industrie sous Pompidou, finit par reconnaître que l'économie française ressemblait à cette époque davantage à l'économie soviétique qu'à celle des Etats-Unis. Depuis 1981, soit 32 ans, la gôche exerça le pouvoir 18 ans. En conséquence, même si c'est de peu, elle eut durant cette période davantage les rênes en ses mains que la droate.

    Le bilan si on prend en compte le dernier tiers de siècle, droate et gôche confondues, apparaît aujourd'hui comme particulièrement désastreux. Il me semble nécessaire d'ajouter à cette période, l'intégralité du septennat de Valéry Giscard d'Estaing, tant il augure les décennies qui suivirent, avec la furieuse envie d'y inclure aussi le quinquennat de Georges Pompidou, responsable par exemple de la détestable loi Pompidou-Giscard de 1973.

    En revanche, tout à fait différente, fut la décennie précédente lorsque le général de Gaulle fut au pouvoir. Le général donna à la France une nouvelle république, autrement plus musclée que les précédentes, gage de stabilité politique. Concernant l'économie, le gaullisme fut le choix d'un juste milieu entre capitalisme et communisme, que l'on peut qualifier d'économie mixte voire planifiée. Dernier volet, cette fois ci concernant la géostratégie et le diplomatie, le choix du général, peut être bien marqué par son attirance originelle pour l'Action Française, fut celui du renvoi dos à dos de l'Urss et des Usa. Cette option courageuse était à l'époque d'autant plus risquée que le pacte de Varsovie attendait son heure à nos portes.

    Alors que, pour l'instant, Valéry Giscard d'Estaing passe pour être le président le moins aimé de cette république, il me semble que sur le long terme, c'est lui qui a gagné. La société dans laquelle nous vivons aujourd'hui n'est autre que la sienne. Jamais Vge ne fut républicain, même s'il appartint à un parti du même qualificatif, thuriféraire de la démocratie libérale qu'il fut. La société dans laquelle nous sommes aujourd'hui contraints de vivre est la sienne et nullement celle du général de Gaulle le jacobin ou de François Mitterrand son lettré opposant. Souvenons nous justement du gouvernement Mauroy, celui-là même qui maintint les magnétoscopes japonais bloqués dans les ports français. Souvenons nous aussi du plan de nationalisations opéré par le ce gouvernement, même si la nationalisation à 100% était à l'évidence abusive, permettant de conserver dans le giron français de très nombreuses entreprises qui eurent été avalées sinon...

    Le grand vent libéral, initié par Reagan et Thatcher voici plus de trente ans , a dévasté le monde et occasionné bien des naufrages. L'Europe de Bruxelles qui n'est autre que celle qui s'inspire de la pensée anglo-saxonne, est peut être satisfaisante pour l'Angleterre, mais nullement pour les colbertiens que nous sommes par tradition. La diminution de nos avantages, inhérents au fait français, vient de cet absurde choix d'une société qui n'est pas conforme à notre génie national. L'erreur serait de croire que les Français aient tous à pâtir de ce choix. On vient d'apprendre ainsi que les 500 Français les plus riches, avaient vu le montant de leur fortune augmenter de 25% en l'espace d'un an. 25% ! Dans le même temps, les Français que l'on peut qualifier de normaux ou de représentatifs, viennent de voir les intérêts - déjà faibles - de leur compte épargne, encore une fois diminuer. Voilà qui ne surprendra pas les marxistes, dont le modèle sociétal de référence en matière de capitalisme est pyramidal. Si l'extrême pauvreté ne touche pas, en terme de pourcentage, beaucoup de Français, force est de constater, qu'ils sont très nombreux à surveiller de très près leur compte courant par peur de passer dans le rouge. C'est ainsi que la formulation naguère erronée et propagandiste, d'une France de riches toujours plus riches et de pauvres toujours plus pauvres, est aujourd'hui devenue valide. A titre d'exemple et de justification, l'exécutif a déjà autorisé pas moins de 10 milliards de hausse de prélèvements pour l'année 2014. La TVA par exemple, augmentera de 6 milliards. Rappelons que la Tva est payée par tous , et que les différents taux vont grimper. Rappelons aussi que ce sont les plus pauvres – merci la gôche, l'autre façon d'être libéral – qui sont les premières victimes de cet impôt indirect. Bien évidemment, une diminution majeure de l'impôt sur les sociétés – entendez les grandes – est aussi prévue.

    Le phénomène est général et engendre des conséquences sociales. A titre d'exemple, au début des années 60, c'est 22% des élèves des grandes écoles d'ingénieurs qui étaient issus de milieu populaire; aujourd'hui ils ne sont plus que 9%. Rappelons aussi que le fait "Sdf" n'était pas voici 35 ans. C'est un aspect désormais banal de la société contemporaine.

    Les Etats-Unis, Bruxelles, et nos gouvernements successifs et complices, descellent progressivement les différentes briques du mur français. L'idée même d'immigration, ridicule en période de crise économique intense à fort taux de chômage – qui peut contester ? - continue d'être portée aux nues malgré les évidences. Il n'est d'ailleurs pas impossible que cette immigration avec ce qu'elle implique de communautarisme et d'affaiblissement de la nation, ne satisfasse les «élites» au motif que notre société ressemble de plus en plus à celle existant outre-atlantique, contribuant ainsi à souder les deux entités.

    Je pense sincèrement que tout ce processus a été élaboré et pensé. Et en ce sens, il y a préméditation. Voilà qui justifie au motif des évidences, quitte à choquer les donneurs de leçons qui pousseront les hauts cris, le terme bien connu de «complot».

    Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com

    note

    (1) Jacques Dutronc, bien sur.

  • BCE-FMI-UE : la troïka censée sauver l’Europe de la crise a-t-elle organisé un énorme hold-up des contribuables ?

    La BCE, le FMI et l'Union européenne, que l'on appelle la troïka, ont refusé une restructuration immédiate de la dette grecque dès le début de la crise. Résultat de cette décision : ce sont les contribuables européens qui ont payé la facture.

    Atlantico : Après l'adoption de plusieurs plans de sauvetage pour les pays en difficulté, notamment la Grèce, la Troïka (le FMI, la Commission européenne et la BCE) est sous le feu de nombreuses critiques. Parmi celles-ci : ne pas avoir accepté une restructuration immédiate de la dette grecque afin que les détenteurs de dettes grecques puissent transférer ces "actifs", et donc le risque, vers les Etats européens, et donc les contribuables. L’action de la Troïka dans la crise a-t-elle consisté à faire peser le coût des mécanismes de sauvetage sur les contribuables européens ?

    François Lenglet : Il y a eu effectivement un transfert du risque des banques vers les contribuables de façon spectaculaire. Les banques ont fait plus ou moins faillite et se sont retrouvées dans des situations d'illiquidité. Par conséquent, le coût fut transféré sur le bilan des Etats, et donc sur celui des contribuables, avant de le déplacer de nouveau dans le bilan des banques centrales (au pouvoir financier en théorie illimité puisqu'elles sont à l'origine de l'émission de monnaie, NDLR) comme ce fut davantage le cas dans les pays anglo-saxons. Avec toutes les techniques de monétisation de la dette, nous allons dorénavant vers une diminution de la charge pesant sur les contribuables pour la reporter sur les épargnants. Les banques ont certes effacé pour 107 milliards de dette grecque début 2012, mais elles les avaient déjà transférés vers des détenteurs publics ou parapublics, même si ces opérations furent réalisées à perte pour elles.

    De manière générale, tout l'effort de redressement de l'Europe a été essentiellement concentré sur les contribuables. La Troïka, qui comprend le Fonds monétaire international, dirigé à l'époque par Dominique Strauss-Kahn, avait dès le début conçu un plan absurde en soi : la charge à la solde du contribuable était tout simplement trop élevée. Il y a eu dans un premier temps un véritable déni du problème. Nous nous sommes alors rapidement rendus compte que ce n'était pas tenable.

    La morale de l’Histoire est que les dettes excessives ne sont jamais remboursées. Résultat, petit à petit, nous avons commencé à alléger la dette grecque non plus en ne faisant payer que les contribuables, mais également les détenteurs de capital en imposant un "haircut", une restructuration de la dette, comme ce fut le cas dans les pays d'Amérique du Sud dans les années 1980. Ce qui a été fait pour la Grèce, et en partie pour l'Irlande où la durée de remboursement a été allongée, sera de nouveau décidé pour l'Italie, l'Espagne ou le Portugal. Ces pays se trouveront bientôt dans l'impossibilité complète de faire face à leurs engagements, ces derniers étant beaucoup trop lourds au regard de leur compétitivité et autres perspectives de croissance. Les calendriers de retour à 3% de déficit ont été détendus, ce qui est une façon de reconnaître que les contribuables ne peuvent en supporter davantage.

    Olivier Demeulenaere : Oui, ce fut un hold-up par lâcheté. L’Europe n’a pas eu le courage de trancher immédiatement. Il aurait fallu restructurer dès le début de la “crise grecque”, en 2010 et non en 2012 où il était déjà trop tard. Un défaut de paiement de la Grèce, accompagné d’une sortie de l’euro et d’une dévaluation, aurait certes été dommageable pour les banques allemandes et françaises, mais une action concertée de la BCE et des Etats à ce moment-là aurait pu leur sauver la mise et éviter un krach du système financier. Au lieu de cela, on a socialisé la dette en refilant le mistigri aux Etats, c’est-à-dire aux contribuables. C’était reculer pour mieux sauter : ces prêts des Etats furent en réalité des dons, puisque la Grèce était incapable de rembourser. Pire encore, on lui a enfoncé la tête sous l’eau en exigeant d’elle, en contrepartie de l’aide européenne, des mesures drastiques qui ont eu pour effet de plomber son activité économique et d’accentuer la casse sociale. Le bilan est catastrophique : tout le monde a plongé.

    Cette succession d’erreurs s’explique plus profondément par une raison politique, pour ne pas dire idéologique : Il fallait à tout prix sauver l’euro, ce dogme absurde, cette religion imposée aux peuples par les élites fédéralistes.

    Cependant, laisser la Grèce faire faillite, et mettre les banques qui en détenaient des actifs en difficulté, aurait-il davantage touché les citoyens européens par l'aggravation de la crise que cela aurait causé - surtout au regard des conséquences de la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008 ?

    François Lenglet : Pour faire simple, nous acceptons aujourd'hui les solutions que nous avons refusé hier. Il n'est pas certain que le coût en termes de "déstabilisation de l'Europe" et d’"aggravation de la crise" aurait été plus fort s'il y avait eu une restructuration de la dette grecque dès le début de la crise. La bonne solution aurait même été de sortir la Grèce de l'euro. Soyons honnêtes : ce qui est inévitable finira de toute façon par se produire. Avec son niveau de compétitivité, il n'y a aucun avenir pour la péninsule hellénique en zone euro. Elle ne pourra jamais rétablir sa situation sans retrouver la liberté de son taux de change, sans quoi nous tuerons ce pays auquel cas il faudra lui envoyer des milliards d'euros d'aide annuels tout comme Paris aide la Lozère ou la Corrèze.

    Maintenir une situation économique intenable uniquement pour le symbole est aberrant : il est aberrant que la Grèce soit encore dans la zone euro au même titre qu'il est aberrant qu'elle y soit tout simplement entrée. D'autres pays d'Europe du Sud auraient d'ailleurs eux aussi tout intérêt à sortir sans quoi nous alourdissons sans cesse le coût de la crise. Un coût à la charge des contribuables.

    Ainsi, pour éviter le risque de panique généralisée suite à la sortie d'un pays, il faudrait parallèlement renforcer les liens entre les autres économies restantes. Il faut donc à la fois redéfinir la zone euro et intégrer de façon plus profonde, durable et solide les autres pays membres.
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