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économie et finance - Page 756

  • Marché transatlantique ? Dormez braves gens… Par Franck Vinrech

    PARIS (NOVOpress) – Le marché transatlantique que Pierre Hillard qualifie d’OTAN économique est un projet qui ne date pas d’hier, sauf pour les médias qui semblent le découvrir comme toujours quand les dés semblent jetés. Pour le simple citoyen, même chose, un matin il se lève et apprend par la radio que l’on a commencé les négociations pour la mise en place d’un marché transatlantique qui va faire voler en éclat ce qui reste de nos protections sociales. Pas de souci, la vie continue, le soleil brille et l’on nous ressort les perpétuels marronniers estivaux. Surtout n’oubliez pas la crème solaire pour protéger bébé mais pour les protections sociales c’est dormez brave gens…

     

    Les hommes politiques qui nous gouvernent nous construisent l’enfer sur terre et se gardent bien de nous le dire. Un monde où si vous n’êtes pas financièrement performants on vous laissera crever sans le moindre état d’âme. Pour préparer l’avènement de ce marché, il faut courber encore plus l’échine devant le libéralisme le plus inhumain. De très nombreuses lois passent en Europe aujourd’hui et en France pour faciliter cette mise en esclavage orwellien. Si vous pensez par exemple que la loi adoptée par le sénat le 14 mai 2013 et appelée “loi sur la sécurisation de l’emploi” est une bonne chose, c’est que vous ne voyez rien venir et que l’on vous a berné…

    Ce projet utlra-libéral a toujours été en toile de fond de toutes les idées prônées par les membres de la French-American Fondation, organisation créé en 1976 et les raisons évoquées pour légitimer sa création vous donneraient la larme à l’œil. Ici, il s’agirait de “promouvoir le dialogue et de renforcer les liens entre les deux pays”. Inattaquable, ça sent l’amitié, la paix, personne ne peut être contre…

    Au cœur de la FAF, il y a le programme des Young Leaders, un programme dont le but est “de renforcer les relations transatlantiques et entretient un réseau informel d’hommes et de femmes appelés à occuper des postes clefs dans l’un ou l’autre pays”.
    Appelés à occuper des postes clés…En d’autres termes, être un young leader, c’est moyennant votre asservissement idéologique au mondialisme le plus libéral un formidable tremplin pour parvenir au sommet. Dans les participants réguliers, on trouve par exemple Clinton, le général Wesley Clark, l’ancien président de la Banque Mondiale Robert Zoellick, etc.

    Dans notre gouvernement actuel, plusieurs anciens young leaders sont identifiables à commencer par François Hollande… On trouve également le ministre de l’économie et des finances Moscovici mais aussi Arnaud Montebourg (anciennement M. Made in France), Najat Vallaud-Belkacem ou encore Marisol Touraine.
    Hé oui, vous le constaterez par vous même, ils ne choisissent pas forcément les plus brillants mais les plus serviles.

    Évidement pour faire avaler la couleuvre, il faut à la FAF des hommes et femmes de médias dominants. Ici, on trouve Croissandeau (rédacteur en chef adjoint au Nouvel obs) Laurent Joffrin (PDG de Libé), des journalistes à la pelle comme Sylvie Kauffmann et Cojean (du Monde), Yves de Kerdel (Le Figaro), Guetta (France Inter), ou encore le fondateur de Slate Jean-Marie Colombani.

    Pourquoi notre président a demandé deux ans supplémentaires à l’Europe pour retrouver un déficit de moins 3% comme exigé par le TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) entré en vigueur le 1er janvier 2013 ? Parce que deux ans, c’est ce qui est prévu pour mettre en place le marché transatlantique qui doit voir le jour en 2015… La mécanique est parfaitement huilée et vit sa vie sans nous demander notre avis.
    L’Union Européenne n’était finalement dès ses débuts qu’un système dont le seul but était d’enfanter le monstre transatlantique qui commencera sa carrière en dévorant les peuples européens…

    Franck Vinrech  http://fr.novopress.info

  • "Et ça continue, encore et encore ..." (1)

    C'est mardi 9 juillet que l'assurance maladie a fait ses propositions au gouvernement, ce afin de réaliser des économies en 2014 à hauteur d'environ 2,5 milliards d'euros dans les dépenses de santé. Il est facile de comprendre en raison de la baisse de la masse salariale, que les recettes dans les caisses de la sécurité sociale ne peuvent que diminuer. Si on prend en compte la prévision de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS), le déficit de la Sécu se situera à 14,3 milliards en 2013 alors qu'il n'était que de 11,4 milliards l'année dernière. Quant au déficit de la branche maladie il devrait atteindre 7,9 milliards contre 5,1 en 2012.
    Si ce voit préconisé fort justement la chasse au gaspillage, force est de constater que celle-ci n'est qu'écran de fumée dont l'objectif n'est que de masquer la diminution du remboursement des médicaments. Le fait n'est au demeurant pas nouveau.
    C'est ainsi que l'insee a consacré une étude concernant l'évolution des prix des médicaments entre 2000 et 2010. Elle distingue le prix « brut », qui est le prix de marché et le prix « net » qui est celui effectivement payé par le consommateur après la prise en charge de la sécurité sociale. Entre 2000 et 2010, le prix « brut » de l’ensemble des médicaments remboursables et non remboursables a baissé de 1,8 % par an. Durant la même période, le prix « net » de ces médicaments a augmenté de 0,6 % par an. Ce distinguo s’explique par le déremboursement mais aussi par la forte progression du prix des médicaments non remboursables.
    On a, et bien à tort, l'idée qu'une révolution est nécessairement ponctuelle et soudaine. Un autre type de révolution, dans la quiétude cette fois ci, donc plus insidieuse, passe par la succession de réformes minimes, qui permettent de parvenir au même résultat qu'une révolution brutale. A titre d'exemple, si l'augmentation du prix du tabac visait à en diminuer la consommation, il eut été facile de faire passer le prix du paquet de cigarettes de 1 à 5 euros brutalement. A contrario, en pratiquant des hausses successives à hauteur de 50 centimes par étapes, on est parvenu à révolutionner le prix du paquet, sans déclencher une prise de conscience.
    A titre d'exemple, le 20 mai 2003, le taux de remboursement de 617 médicaments courants est passé de 65 à 35 %, selon un arrêté du ministère de la Santé (JO du 21.4.03). De même, déjà en octobre 1999, un décret prévoyait de ne plus rembourser les médicaments au SMR (service médical rendu) modéré ou faible qu'à 35 % . De façon similaire, Le taux de remboursement des 1.219 médicaments à vignette bleue est passé de 35% à 30% le 2 mai 2011.
    Les différents gouvernements successifs se gardent bien d'aller embarrasser les grandes multinationales que sont les laboratoires et les mesures prises se doivent de les satisfaire. On sait très bien au demeurant qu'il existe sur le marché des médicaments factices qui n'apportent rien de plus que leurs prédécesseurs. Ces laboratoires ne veulent pas accepter que leurs produits rentrent dans le domaine public une fois leur brevet expiré. D'où l'élaboration de médicaments similaires mais qui sont payés par les Français au prix fort.

    Alain Rebours http://www.voxnr.com

    Notes :

    (1) ... C'est que le début, d'accord, d'accord" Francis Cabrel.

  • Criminalité : la fin d’une idée reçue

    Ce n’est pas la misère qui provoque le crime mais, à l’inverse, la richesse.
    Voici peu encore, des élus socialistes de Marseille ont « expliqué » le désastre criminel local par l’inévitable – et fausse – « culture de l’excuse ». Il y a du crime à Marseille, ont-ils pleuré, du fait de la misère ! Faisons du social, créons des emplois et le crime s’évanouira. Or dans les décennies écoulées, partout et à chaque fois qu’on a voulu résorber le crime par le social, l’urbanisme et la création d’emplois, l’échec a été abyssal.
    Pourquoi ? Le simple bon sens suffit à comprendre : comment en effet corriger une catastrophique situation criminelle (à Marseille ou ailleurs) en y appliquant de nouvelles couches encore de la (désastreuse) politique de la ville, ou de la (calamiteuse) « protection judiciaire de la jeunesse », ou enfin de (l’impuissante) politique de l’emploi ?
    Hors du monde des Shadoks, une telle pratique a un précédent réel : l’agriculture soviétique. Une planification aussi aveugle qu’absurde ravage le monde agricole de l’URSS ? Une planification plus tatillonne encore résoudra aisément le problème.
    En son temps M. Jospin voulut résorber la criminalité par l’emploi des jeunes ; il créa de fait des dizaines de milliers d’emplois (souvent fictifs, mais là n’est pas la question) – or simultanément, la criminalité a explosé ! « J’ai été naïf », reconnut ensuite M. Jospin. Malgré tout cela, les socialistes – même hélas, certains élus UMP – radotent toujours sur le social, arme anticrime.
    Avant d’établir la fausseté de cette théorie, ce bref préalable. Les criminologues approuvent le social. Que leurs concitoyens jouissent d’un logis agréable et d’un emploi lucratif leur semble heureux. Mais par profession, ils savent que le social et l’emploi (en eux-mêmes positifs) sont hélas incapables de résorber la criminalité, si peu que ce soit. Prouvons-le.
    L’argument central des Diafoirus-sociologues et de la culture de l’excuse est que la misère sociale suscite le crime ; les présents criminels, modernes Jean Valjean, n’ayant que le choix de l’illicite pour ne pas mourir de faim. Poussons leur raisonnement : c’est donc là où la misère soudain explose que la vague criminelle sera la plus violente et la plus durable. Eh bien non, c’est même exactement l’inverse.
    Premier cas d’école, les Etats-Unis. Partie de Wall Street en 2007-2008, une crise financière, puis économique et enfin sociale, ravage l’Amérique au point que de renommés économistes comparent cette crise, pire que celle de 1929-1930, à l’effondrement de la Russie en 1990-2000 (fin de l’ère soviétique). Dans les années 2007-2011, on constate même chez les Blancs pauvres américains (non diplômés) une nette contraction de l’espérance de vie !
    • Classes moyennes – revenu moyen retombé en 2011 au niveau de 1996 (moins 8 % depuis 2007). Richesse moyenne d’un ménage en 2007 : 126 000 dollars ; en 2010 : 77 300 dollars.
    • Pauvres – misère record : 12 % de la population américaine en 2000, 15 % en 2011. 46 millions de pauvres en 2011 (moins de 22 160 dollars par an par famille de 4, dont 2 enfants mineurs). En 2011, 18 % des Américains manquent parfois d’argent pour manger au quotidien.
    Ainsi donc, prédisent les Diafoirus-sociologues et leurs séides journalistes (qu’ils ne démentent pas, nous avons des archives…), la criminalité va exploser. Eh bien non – même, elle s’effondre, pendant cinq ans d’affilée. Dans nombre de grandes métropoles américaines, les crimes violents tombent sous les chiffres de 1964 (année où l’« Uniform Crime report » fédéral s’installe sous sa forme présente). Même – lisez bien – l’homicide sort en 2012 de la liste des 15 motifs principaux de décès aux Etats-Unis ! (statistique de santé publique tenue depuis 1965).
    Coupe-gorge voici 50 ans, New York est aujourd’hui apaisée et sûre, moins d’homicides en 2012 qu’en 1978. Normal, rétorque Diafoirus-sociologue, du fait du tout-carcéral. Autre cliché faux ! En 2011, à New York (là où la criminalité baisse le plus), on compte 1/3 d’incarcérés de moins qu’en 2000. 
Bon, insiste Diafoirus, va pour l’Amérique ! Mais en Europe…
    Encore raté. Au Royaume-Uni, où la crise financière a été la plus violente en Europe, la criminalité baisse elle aussi – et fort. Criminalité générale en 2012 : moins 8 % ; homicides moins 12 %, au niveau de 1978 ! Au Pays de Galles, la criminalité est au plus bas depuis 30 ans. Et une consommation d’alcool et de stupéfiants en nette baisse chez les adolescents.
    Mais alors, quel est donc le lien entre misère et crime ? Y en a-t-il seulement un ? Oui ce lien existe, mais c’est l’exact inverse de celui seriné par la culture de l’excuse. Ce n’est pas la misère qui provoque le crime, mais à l’inverse, la richesse. Dans une société d’abondance, ou de plus, tout bien matériel désirable se miniaturise, plus la richesse s’accroît et s’affiche et plus il y a de biens à voler. Plus de gens travaillent et plus ils possèdent de smartphones, plus il y a d’appartements vides, de gamins non surveillés, de cités-dortoirs délaissées de l’aube au crépuscule. Tout cela constituant un véritable paradis pour prédateurs, violents ou non.
    Cela aussi se prouve. Retournons aux Etats-Unis. La crise commence à se résorber en 2012 ? Immédiatement, la criminalité prédatrice repart à la hausse (UCR/FBI, 1er semestre 2012). Vols à main armée : + 2 % ; vols avec violence : + 2,3 %; vols simples : + 1,9 %. Pareil en Grande-Bretagne, pour la délinquance d’opportunité.
    Reste bien sûr une parallèle montée de la cybercriminalité. Mais celle-ci n’inquiète, ni n’affecte, la population comme le crime violent et elle n’implique pas les mêmes malfaiteurs. Elle constitue donc un sujet d’étude en soi.
    Le cybercrime est-il un problème grave ? Rien de certain à présent car notre inusable boussole-qui-montre-le-sud ne s’est pas encore clairement prononcée. Ainsi, attendons que les Diafoirus-sociologues nous affirment, comme ils le font d’habitude, que le cybercrime est une illusoire « construction sociale » inventée par des politiciens fascistes. Dès lors, nous saurons infailliblement que le péril est sérieux…
    Xavier Raufer (Le Nouvel Economiste, 25/06/2013)
    http://www.polemia.com

  • Inacceptables hausses du tarif de l'électricité : où est passé le service public ?

    Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National

    Les nouvelles hausses de tarif de l’électricité annoncées par le gouvernement, 5% en août 2013 puis 5% en août 2014, frapperont durement et injustement nos compatriotes. En quelques années la France sera passée de l’énergie bon marché à l’énergie chère, parce que ses gouvernements PS et UMP ont aveuglément suivi la politique européenne de libéralisation du secteur de l’énergie et de casse du service public à la française. Contrairement aux promesses des adorateurs de l’Union européenne, cette politique menée à coup de directives n’a pas entraîné de baisse des prix, bien au contraire.
    Notons que cette nouvelle augmentation du prix de l’électricité est d’autant plus inacceptable qu’EDF a réalisé en 2012 3,3 milliards d’euros de bénéfice, après 3 milliards déjà en 2011.

    Le grand saccage du pouvoir d’achat continue donc : dans quelques mois ce sera le prix du timbre qui bondira, et bientôt le taux du livret A connaîtra une nouvelle baisse.

    Marine Le Pen appelle le gouvernement à renoncer à ses augmentations du tarif de l’électricité : aucune considération sérieuse ne les justifie. Elle s’engage à promouvoir une grande politique du service public, qui rompe avec la doctrine ultralibérale de l’Union européenne et qui conforte les entreprises de service public dans leur mission première de service aux Français, loin du dogme de la rentabilité à tout prix.

    Comme mesure d’urgence pour le pouvoir d’achat, elle renouvelle sa proposition de baisse immédiate de 5% des tarifs du train, de l’électricité et du gaz, financée par les confortables bénéfices des grandes entreprises concernées.

    http://www.frontnational.com/

  • Tours : manifestation de Vox Populi contre le financement public de la Grande Mosquée

     

    Tours : manifestation de <em>Vox Populi</em> contre le financement public de la Grande Mosquée

    TOURS (NOVOpress) – A la suite de la déclaration d’une adjointe au maire de Tours (Indre-et-Loire) indiquant que la communauté d’agglomération Tour(s) plus et le Conseil Régional veulent financer, à hauteur de 2,5 millions d’euros, la Grande Mosquée de Tours, l’association tourangelle Vox Populi, a manifesté (photo) mercredi soir devant la mairie de Tours pour s’opposer à ce financement public qui serait fait au mépris des principes de laïcité.

     

     

    Le mouvement a réclamé un référendum local sur ce sujet et son porte-parole, Pierre-Louis Mériguet, a déclaré au micro de France Bleu Touraine « En démocratie, les responsables politiques doivent consulter le peuple avant d’envisager ce genre de décision». Toutes les possibilités susceptibles de faire avorter ce projet de subvention devant être voté courant juillet, seront étudiées par Vox Populi.

     

    Les manifestants ont été pris à partie par des partisans de la mosquée : «On baise vos mères, on vous tuera tous !». L’association va déposer plainte et elle conclut Nous ne céderons pas face aux intimidations et nous poursuivrons le combat pour la défense et la promotion de notre identité devant ceux (en costard ou en casquette) qui veulent faire de la France une terre d’Islam.”

    http://fr.novopress.info

  • La dette de la France ... (arch 2010)

    Ce thème devient actuellement une obsession, mais on ne parle jamais des causes de la dette des pays occidentaux.
    Pourquoi les pays occidentaux sont-ils fatalement obligés de fonctionner avec un endettement de plus en plus grand ? Cela provient fondamentalement de la désindustrialisation de l'Occident qui profite essentiellement à certaines catégories sociales. Faudrait-il faire une analyse en termes de lutte des classes. Chaque entreprise qui s'en va, c'est autant de recettes en moins pour l'Etat en taxes d'entreprises et en impôts pour les salariés. L'augmentation du chômage qui en résulte est aussi une charge supplémentaire pour la collectivité. Les charges traditionnelles de l'Etat quant à elles ne baissent pas (éducation, armée, santé, ... ), d'où cette distorsion. Tous les pays occidentaux s'endettent. Les états sont dans la même situation que les ménages américains qui s'endettaient pour ne pas faire baisser leur niveau de vie malgré la compression de leurs revenus.
    Cet endettement peut se résoudre de plusieurs façons :
    - par l'inflation qui profite toujours aux débiteurs au détriment des créanciers,
    - par la croissance, ce qui semble mal parti vu la faible croissance observée depuis des années, par les impôts mais cela fera baisser la demande intérieure d'où une nouvelle augmentation du chômage,
    - par la création monétaire, mais la France n'est plus maîtresse de sa monnaie avec l'Euro et elle ne peut plus créer la monnaie ex nihilo comme avant.
    Actuellement, la réponse semble être une fuite en avant. L'emprunt sur les marchés internationaux au profit des états crée un effet d'éviction au détriment des entreprises désireuses d'emprunter.
    On claironne que la crise est finie, comme pour s'en persuader (la méthode Coué peut parfois fonctionner en économie). Ce que l'on constate, c'est que l'économie se reproduit sur elle-même ou quasiment avec à chaque fois un chômage plus important. Le système fonctionne avec de plus en plus d'individus laissés sur le bord de la route. Les entreprises qui sont parties hors de France ne reviendront jamais. Le chômage implique aussi que des banques ne seront pas remboursées de leurs crédits. Les sociétés occidentales doivent selon certains économistes s'adapter à une ère postindustrielle, comme si cela était une fatalité que la France n'ait plus d'industries. Or la désindustrialisation n'est due qu'au cadre institutionnel créé par le capitalisme financier qui n'est que l'expression du capitalisme actionnarial. La dictature des actionnaires fait des entreprises des instruments qui doivent servir à entretenir le niveau de vie des actionnaires. Le taux du R.O.E (return on equity ou retour sur investissement) de 15 à 20 % est la plus grosse pression aux délocalisations. À cela s'ajoute un Euro fort qui exerce une pression supplémentaire.
    Le G20 ne sera qu'un rafistolage du néolibéralisme. Le capitalisme financier qui se croit exister pour l'éternité et être le summum du capitalisme, une fin de l'Histoire économique selon l'expression de Fukuyama ne crée que des taux de croissance minables dans les pays occidentaux et surtout dans la zone Euro. Il va mettre l'Occident à moyen terme en situation d'infériorité. Dans une part du gâteau qui ne croît guère, cela n'empêche pas les inégalités d'exploser.
    À propos de Sarkozy, on peut dire que la quintessence de la France ne se trouve plus à l'Elysée. En dehors de ses origines étrangères et de son épouse, le président n'a rien de culturellement français. Il ne connaît rien au vin, sans doute parce qu'il ne tient pas l'alcool. Jamais un chef d'état français n'a été aussi américanisé et fait aussi peu français. Toutes ses références culturelles sont américaines. Même si la bourgeoisie française le trouve vulgaire, elle a voté massivement pour lui car il a été le nœud d'une multiplicité d'intérêts et par-dessus tout la finance a voté Sarkozy.
    Patrice GROS-SUAUDEAU STATISTICIEN-ÉCONOMISTE

  • Guerre de l’information contre les OGM – Point d’étape

    Les OGM sont un cas d’école de la guerre de l’information qui sévit dans le monde économique. Les groupes agrochimiques ont subi une défaite informationnelle majeure face à une minorité agissante qui a bâti toute sa stratégie d’attaque autour d’une question élémentaire : prouvez-nous que les OGM ne rendent pas malades ? Après plus d’une décennie d’affrontements informationnels, bien des interrogations demeurent dans ce dossier. Une des plus épineuses porte sur l’interprétation de cette campagne à travers une grille de lecture de guerre économique. L’industrie américaine est leader dans l’industrie des OGM. L’un des concurrentes les plus directes, à savoir la France est bloquée dans sa stratégie de développement. Il n’est pas inutile de se demander à ce propos si il  y a eu ou non une orchestration pour empêcher les groupes agroalimentaires français de se positionner sur ce nouveau terrain concurrentiel ?

    L’indépendance des acteurs de la société civile
    L’association CRIIGEN (Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le Génie Génétique) est un organisme indépendant dont la création date de 1999 sur le modèle du CRIIRAD créé par Michèle Rivasi. Gilles Eric Séralini en est l’expert le plus médiatisé auteur de plusieurs études au centre de plusieurs polémiques. L'un de ses objectifs est de favoriser le doute sur l'innocuité des OGM en utilisant des méthodes choc et en jouant sur de multiples peurs.
    Le CRIIGEN est-il pour autant un organisme à l’abri de toute forme d’influence extérieur dans la mesure où c’est la grande distribution qui a financé l'étude publiée en octobre 2012 à l'origine d'une nouvelle polémique. Le risque OGM a été pris en compte par la grande distribution au fur et à mesure de l’augmentation de la résonance médiatique liée à  la campagne anti-OGM au début des années 2000. En effet, les consommateurs perdant confiance en ces produits supposés contenir des OGM ont tout naturellement la possibilité de se tourner vers le bio, ce qui ne sert  pas forcément les intérêts immédiats de la politique commerciale de ses groupes. Le groupe Carrefour avait même déclenché une polémique publique avec Nestlé qui n’acceptait pas qu’un des leaders mondiaux de la grande distribution  puisse déclarer ouvertement qu’il ne vendrait pas de produits à base d’OGM.

    Une contre information pro OGM maladroite
    Au cours des dernières années, de nombreuses contre attaques informationnelles se sont échelonnées au gré de publications et interventions médiatiques du CRIIGEN. Les tactiques utilisées par les défenseurs des OGM, qu'elles soient virales ou diffamatoires dissimulent leurs liens avec cette industrie par le rattachement à une caution morale telle que l'appartenance à une université ou un centre de recherche renommé.
    Cette recherche systématique d’une caution scientifique « déguisée a affaibli plus que renforcé la position des groupes agrochimiques. Le crédit apporté par ce fait, utilisé à outrance par les lobbyistes est tel que nos politiques afin de retrouver un peu de sérénité, ont  envisagé de bannir de L'Assemblée Nationale les représentants du lobby OGM, alors même que deux autorités scientifiques devaient rendre leurs conclusions sur la dernière étude en date relative à un maïs génétiquement modifié. Monsanto et consorts privés d’accès privilégié à nos décideurs, le site Acteurs publics n'a pas manqué de relever l’information : "les députés qui ont la main sur le fonctionnement du Palais Bourbon, font actuellement le ménage dans la liste des lobbyistes accrédités". Et ces agents d’influence jugés persona non grata travaillent majoritairement pour l’industrie des OGM : Monsanto, Dupont, Bayer Cropscience et Syngenta. Même si, sur le fond, cela ne change pas grand chose pour ces entreprises, la symbolique  du message  envoyé est en revanche très forte : l’hémicycle envoie ainsi un signe défiance à l’égard d’un secteur qui bataille pour faire autoriser ses produits à base d’OGM en France.
    Cette maladresse récurrente souligne l’incapacité culturelle de groupes agrochimiques enfermés dans le culte du secret à mener des guerres de l’information efficaces. Citons par exemple leur incapacité à utiliser les zones d’ombre de la parie adverse comme la passivité inexplicable des groupes anti-OGM qui laissent passer les importations importantes de bétail de boucherie élevé aux OGM (en provenance d’Amérique Latine).

    Déplacement de la guerre de l'information relative aux OGM
    Mais le fond du problème probablement est ailleurs. Dans son combat contre les OGM, le CRIIGEN reste favorable à l'utilisation des ressources du génie génétique dans le cadre de la recherche mais un nouveau cheval de bataille apparaît, la lutte contre l'opacité relative aux résultats d'analyses toxicologiques. Ces analyses tendent à être protégées par le secret, même si elles concernent un produit tombé dans le domaine public depuis longtemps. Il faut remarquer que le problème situe à la fois le principe actif mis en cause, le glyphosate, mais aussi les autres composants entrant dans la formulation des traitements.
    Le CRIIGEN a donc publié en Octobre 2012  des résultats de recherche présentés de façon à être choquants vis à vis de l'opinion publique, afin de déclencher  une importante polémique qui remet les OGM sur le devant de la scène et braque les projecteurs sur Le responsable de cette étude, le Pr Gilles Eric Seralini. S'en est suivie la publication d'un livre à destination du grand public, "Tous cobayes" et d'un documentaire. Rapidement,  le monde médiatique s'est emparé de ces faits,  donnant une  résonnance médiatique mondiale à ce qui n'est au fond qu'un ensemble de résultats d'analyse.
    Les pouvoirs publics, contraints de réagir, mandatent le Haut conseil des biotechnologies (HCB) pour examiner l'étude controversée. Le HCB estime que l'étude du Pr Gilles-Eric Séralini, ne permet pas de conclure à un risque sanitaire lié à la consommation du maïs transgénique NK 603 commercialisé par la firme américaine Monsanto. «Le dispositif expérimental mis en œuvre est inadapté aux objectifs de l'étude». «Les conclusions d'effets délétères de la consommation de maïs NK603 ne sont pas soutenues par l'analyse des résultats présentés dans l'article», publié dans la revue scientifique Food and Chemical Toxicology le 19 septembre, poursuit le HCB qui estime donc que «cet article ne remet pas en cause les conclusions des évaluations précédentes sur cet OGM». Le conseil économique éthique et social du HCB recommande toutefois qu'une «étude de long terme, indépendante et contradictoire soit entreprise sous l'égide des pouvoirs publics quant à la sécurité sanitaire du maïs NK603», produit par Monsanto. L'objectif de cette étude est de répondre aux interrogations de la société sur l'innocuité de ce maïs OGM afin de lever le doute qui s'est installé dans l'opinion après les scandales sanitaires de ces dernières années.
    Les pouvoirs publics, la Communauté Européenne, demandent la communication des données brutes expérimentales, ce à quoi le CRIIGEN, par la voix de sa vice présidente et députée européenne Corinne Lepage répond par une autre demande : que soient communiquées les données brutes ayant conduit à l'obtention des autorisations de mise sur le marché du glyphosate que l'AFCE s'est toujours refusée à fournir au nom du secret industriel.

    Intérêts contradictoires 
    Les études réalisées par le CRIIGEN viennent perturber la mécanique d'une stratégie informationnelle au service d'une politique commerciale bien huilée et déterminée à réduire au silence toute initiative contraire au développement des OGM. Mais la clé de voute de l'argumentation scientifique symbolisée par le Professeur Gilles Eric Séralini peut être affectée par une menace informationnelle portant sur la qualité des relations professionnelles de ce dernier. Présenté comme un scientifique indépendant, il interviendrait régulièrement à la demande d'une société impliquée dans la fabrication de médicaments homéopathiques Sévène Pharma, située dans le Gard. Ce laboratoire homéopathique est détenu pour partie par Daniel Chauvin adhérent de longue date au Mouvement d'Invitation pour la Vie (IVI) classé en 1995 et 1999 parmi les 'Sectes guérisseuses pseudo catholiques par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. De plus, il est troublant de constater que le siège d'IVI à Boulogne Billancourt héberge la direction commerciale et marketing du laboratoire. Le site web d'IVI est lié à pelargo.com qui n'est autre que le site de la plateforme maladies rares info services. La nébuleuse de cette nouvelle chaîne d’intérêts dans la mouvance anti-OGM est elle de nature à modifier le rapport des forces ?

    www.infoguerre.fr

  • Revue de presse économique de Pierre Jovanovic (10/07/2013)

    http://fortune.fdesouche.com/311477-revue-de-presse-economique-de-pierre-jovanovic-10072013#more-311477

  • Retraites : encore une réforme qui fait pschitt...

    Les mesures préconisées par le rapport Moreau, remis au premier ministre par la Commission pour l'avenir des retraites, ne régleront rien au fond. Le gouvernement va poser un sparadrap sur une plaie béante...
    La situation financière de notre système de retraite est comparable à une plaie béante. Mais plutôt que d'essayer de trouver un remède, les médecins convoqués au chevet du malade s'emploient, sur l'ordre du gouvernement, à distribuer aux Français du doliprane et des somnifères.
    Ces médecins, ce sont les experts du Conseil d'Orientation des Retraites, le COR, un organisme présidé par madame Yannick Moreau. La stratégie des gouvernants ne date pas d'aujourd'hui : le pouvoir politique (Sarkozy hier, Hollande aujourd'hui) dicte aux diafoirus à la fois les symptômes du mal et le diagnostic souhaité, charge à eux d'habiller le tout de considérations pseudo-scientifiques propres à tromper les gogos.
    Ainsi le COR annonce-t-il un déficit d'une vingtaine de millions d'euros en 2020, chiffre qui ne correspond à aucune réalité, pour la bonne raison que les hypothèses retenues pour arriver à ce résultat sont archi-fausses : le COR est parti du principe, pour calculer ses prévisions, que nous aurions bientôt renoué, non seulement avec la croissance (le pays vient d'entrer en décroissance. ..), mais aussi avec le plein emploi - or, nous aurons probablement passé le cap des 11 % de demandeurs d'emploi d'ici la fin de l'année...
    Le déficit sera donc plus important. Mais il y a pire : personne, ou presque, ne parle de la « dette retraite », autrement dit, comme l'explique l'économiste Jacques Bichot(1), des « créances que les retraités actuels et futurs ont sur la collectivité nationale, tant en termes de pensions que de dépenses de santé ». Son montant est pourtant pharamineux : 10 000 milliards d'euros, selon Jacques Bichot, soit le quintuple de la dette publique « ordinaire » !
    Pour se préparer à cette difficulté et tenter de préparer un tant soit peu l'avenir, le gouvernement de Lionel Jospin avait créé, en 2001, un Fonds de réserve pour les retraites. Malheureusement, à la faveur de la réforme d'Eric Woerth, la petite souris, sous Sarkozy, a commencé à croquer la galette. De toutes manières, même les 36 milliards d'euros que le Fonds était parvenu à mettre de côté en 2010 restaient très insuffisants.
    Plus on la différera, plus la vraie réforme sera douloureuse
    Eric Woerth, en 2010, était conscient de la disproportion qui existait entre cet enjeu et sa réforme a minima. Pour le gouvernement Fillon, la principale urgence consistait à repousser courageusement la réforme après les élections de 2012... La loi Woerth prévoyait donc l'organisation, au premier semestre 2013, d'une grande « réflexion nationale » sur une réforme « systémique » : autrement dit, une réforme en profondeur du système lui-même, dans le cadre cependant de la répartition.
    La loi Woerth énonçait cependant d'autres pistes de réformes à explorer, à savoir :
    - premièrement, la recherche de l'équité entre les différents régimes de retraite obligatoire (en particulier entre ceux, très généreux, du secteur public et ceux du privé) ;
    - deuxièmement, l'adoption d'un régime par points, tel qu'il fonctionne déjà dans les complémentaires du privé (Agirc-Arrco), ou en « comptes notionnels », comme il existe en Suède: ces systèmes permettent d'ajuster les recettes et les dépenses avec plus de souplesse que l'actuel système par annuités ;
    - et troisièmement, les moyens de laisser aux assurés le libre choix du moment de leur retraite, le montant de la pension dépendant bien sûr de l'âge de départ.
    Le rapport Moreau n'a retenu aucune de ces pistes. Ses propositions les plus « audacieuses » portent sur deux points non négligeables, mais mineurs :
    - le calcul de la pension des fonctionnaires, aujourd'hui basé sur les 6 derniers mois de salaire, et qui l'aurait été sur les 10 meilleures années - ce qui restait inéquitable. Les syndicats ayant montré les dents, le gouvernement s'est hâté d'enterrer cette idée.
    - l’augmentation de la durée de cotisation, qui aura un effet sur le privé, mais ne permettra de dégager aucune économie sur le secteur public, puisque les cotisations y sont factices : il s'agit de simples jeux d'écritures qui ne correspondent à aucun mouvement de fonds réel.
    D'autres mesures, à caractère fiscal, risquent d'être vivement ressenties par les Français, comme la désindexation des pensions, qui seront revalorisées au-dessous de l'inflation ; augmentation de la CSG sur les retraites ; suppression de l'abattement de 10 % ; fiscalisation des majorations de pension pour les retraités ayant élevé au moins 3 enfants...
    Il aurait pourtant mieux valu s'imposer dès à présent des sacrifices plus importants, et réaliser sans plus attendre l'indispensable réforme de fond. Plus on la différera, plus elle sera douloureuse et plus la situation des retraites, en France, sera compromise. Auprès de l'effondrement des pensions qui se produira si rien n'est fait, la désindexation ou la hausse de la CSG risque d'apparaître dans quelques années comme d'aimables plaisanteries.
    Pour un peuple, il n'est de pire risque que la lâcheté politique de ses dirigeants.
    Jean-Pierre Nomen monde & vie . 2 juillet 2013
    1). Professeur Jacques Bichot, Titanic debt, mai 2012, étude publiée par l'association Sauvegarde Retraites.

  • LE LIVRE NOIR DU LIBÉRALISME

    Depuis la parution du livre de Stéphane Courtois sur les crimes du Communisme, les esprits « bien pensants » nous expliquent qu'on ne peut mettre sur le même plan les crimes du communisme commis par amour et ceux du nazisme commis au nom de la haine. Cela démontre une fois de plus que l'amour et la haine sont tellement proches qu'un esprit « mal pensant » pourrait même déceler dans le nazisme une certaine forme d'amour de soi, de son peuple ... Enfin passons !
    Dans tout cela, le seul qui semble triompher est le libéralisme, et pourtant...
    Le libéralisme, actuellement débridé, n'a jamais autant créé de pauvres, de miséreux n'ayant droit qu'à une vie végétative et vivant à l'état de zombie. Le seul horizon de millions d'individus est une vie misérable dans des banlieues totalement sordides enlaidies sur tous les plans par l'immigration, au milieu d'une population pluri-ethnique vivant dans l'angoisse, la peur et la violence, car ce même libéralisme excelle à détruire les peuples, les races, les nations et l'harmonie de nos cités qui structuraient la personnalité de notre peuple. Des millions d'hommes et de femmes dans notre société dite libérale, de gauche ou de droite, ne connaissent que le chômage, le RMI, la honte de soi, la perte de dignité économique et la perte de dignité tout court, tout ce que décrit Viviane Forrester dans son livre «L'Horreur économique» qui aurait pu s'appeler l'horreur libérale. Ce livre est d'ailleurs un fatras de considérations psycho-intellectuelles et aura permis à l'auteur de s'enrichir grassement sur la pauvreté puisqu'il a déjà dépassé les 300.000 exemplaires. Il ne va jamais à l'essentiel et ne sort jamais de ce qu'il est permis de dire par l'Établissement actuel. Se sentir inutile, sans position sociale, sans voir le moindre respect dans le regard des autres, ne connaître que le mal être psychologique, physique et économique et aller aux «restos du cœur» avec la bénédiction de l'Abbé Pierre, voilà la perspective humiliante offerte par la société à des millions de Français.
    S'il ne tue pas directement, comme l'ont fait le communisme ou le nazisme, le libéralisme actuel sous sa forme mondialisée détruit anonymement par millions les êtres, assassine les âmes sur l'autel du profit. Le sort d'un SDF mourant de froid dans la nuit glacée de l'hiver est-il plus enviable que le sort de tous ceux qui se trouvaient dans les camps de concentration ou le Goulag ?
    Malgré ce bilan effroyable, certains, comme François Léotard, déclarent sinistrement : « Le libéralisme est un humanisme ». Celle phrase dite sur le ton de la méthode Coué cherche surtout à convaincre celui qui la prononce.
    Le libéralisme démocratique est fondé sur une hypocrisie foncière. Il déclare les hommes égaux alors que pour lui l'homme est défini économiquement. Il peut donc même être hiérarchisé quantitativement par le biais monétaire et de cette inégalité économique découlent toutes les autres. Le "fort" économique écrase le "faible" économique. Tel que l'avait vu Hégel, lorsqu'il décrivait la société civile, le bourgeois, archétype de l'homme-produit du libéralisme s'identifie totalement à ce qu'il possède. Toute vision de l'homme enraciné dans son histoire, son pays, sa race est exclu. L'homme n'est qu'un sujet de droit. Quant à ceux qui n'ont rien ou presque, notre société libérale actuelle de gauche (ou de droite) les appelle avec infiniment de mépris les «petits blancs», terme dépréciatif jamais donné aux immigrés. Ces "minables" n'ont bien sûr pas le droit à la parole, qui serait celle d'une complainte liée à leur situation en porte à faux vis à vis de l'idéologie actuelle.
    De tout ceci que faut-il en conclure ? Devons-nous rejeter le capitalisme qui a été un moteur surpuissant pour le développement économique ? La réponse est simple : il faut prôner un capitalisme régulé par un État au service de la Nation et de son peuple.
    par Patrice GROS - SUAUDEAU Statisticien - Économiste     janv. - fevr. 1998