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économie et finance - Page 759

  • Récession !

    Par l'intermédiaire d'une des toutes dernières publications de l'insee, on sait désormais ce que l'on ne faisait que sentir auparavant:La France est dorénavant en récession, ce depuis les deux derniers trimestres (fin 2012 et début 2013). C'est ainsi que le produit intérieur but a chuté de 0,2% aussi bien fin 2012 que début 2013. Si d'aventure le phénomène venait à perdurer lors des prochains trimestres, on pourrait alors évoquer une tendance lourde.

    Déjà sur l'ensemble de l'année 2012, les résultats n'avaient pas été bons puisque la croissance l'année dernière fut nulle. On sait la volonté des gouvernements de ne surtout pas «désespérer Billancourt» et d'annoncer presque toujours des prévisions bien plus favorables que ce que l'avenir finit par nous apprendre. L'effet boule de neige est assez facile à comprendre: de mauvaises prévisions annoncées par un gouvernement se traduisent par la morosité des Français qui, par réaction, diffèrent leurs achats en épargnant. On ne s'étonnera donc pas que les Français aient de nouveau augmenté leur épargne, celle ci se situant désormais à 16%. D'où la spirale... Le gouvernement a donc décidé de tabler sur une hausse du produit intérieur brut à hauteur de 0,1% pour 2013. Outre que c'est là bien peu, l'insee affirme elle, une diminution de 0,1% du produit intérieur brut.Or, on sait par expérience, qu'il vaut beaucoup mieux croire l'insee parce que bien plus neutre, que les gouvernements nécessairement politisés.

    Si la consommation des ménages est en berne, l'investissement des entreprises ne l'est pas moins. On peut comprendre que la grande aventure ainsi que la prise de risque ne constituent pas la priorité dès lors où l'activité est en panne. Dans les entreprises, comme c'est aussi le cas chez les Français, la tendance est donc à l'attente en espérant des jours meilleurs. Ce n'est bien sur pas ce type de comportement économique qui va sortir le pays de l'ornière dans lequel il se trouve. Si le climat économique actuel ne favorise pas l'activisme des entreprises, il faut bien admettre aussi que la faiblesse de leurs marges, conséquence de la concurrence sauvage choisie par les différents gouvernements, ne leur facilite pas la tâche.

    Autre voyant au rouge, le commerce extérieur, n'obtient pas de résultats meilleurs, lui qui a souffert d'une baisse des importations dans certains pays comme le Royaume Uni ou l'Allemagne. Pour noircir davantage le tableau, les importations ont augmenté dans le même temps, creusant la balance.

    Les prévisions transmises par l'insee sont d'autant plus inquiétantes qu'elles sont corrélées, aussi bien par le Fmi que par la commission européenne.

    On ne peut dans de telles conditions qu'admettre que lorsque François Hollande a fait preuve d'optimisme le jeudi 20 juin au palais d'Iéna, lors de son discours d'inauguration de la deuxième conférence sociale de son quinquennat, il s'est moqué du monde. Le chômage n'est-il pas censé d'ailleurs, selon les prévisionnistes, dépasser bientôt le seuil de 11% ?

    Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com/

  • Le choc libérateur du salaire direct

     

    130704L'arrivée de Pierre Gattaz à la présidence du Medef est considérée comme une des rares bonnes nouvelles de cette séquence gouvernementale morose et opaque. On appréciera par exemple son propos : "Je ne veux pas être un observateur passif d’une France qui se casse la figure." (1)⇓

    Bon sang ne saurait mentir pensent tous ceux qui avaient aimé Yvon Gattaz, remarquable défenseur de la libre entreprise et industriel lui-même, face aux lamentables années Mitterrand.

    "Moins d'aides, moins de charges", réclamait alors le porte-parole du patronat français.

    À l'heure présente, deux familles de débats se présentent à notre pays et à ses entreprises. D'un autre côté, l'Europe entière se pose le problème de l'accès des jeunes au marché du travail ; dans chaque pays, affublé de sa propre réglementation sociale souveraine, peut et doit s'interroger sur les causes spécifiques du chômage qu'il enregistre.

    Un de mes correspondants amicaux habituels me pose la question : "De quelle mesure incitative serait accompagné selon vous l'abaissement des charges et des taxes afin que l'employeur embauche plutôt que de garder la différence en ne majorant point les salaires par ailleurs et en ne créant pas de postes ?"

    Ma réponse personnelle se situe en quelque sorte au-delà du propos d'il y a 30 ans : l'accord entre les entreprises et l'État doit se faire sur "Zéro aides zéro charges".

    Certes je ne suis évidemment pas le représentant de Pierre Gattaz. En tant qu'entrepreneur individuel moi-même depuis bientôt 40 ans je n'ai jamais éprouvé le sentiment d'avoir jamais été représenté par les instances "patronales" officielles, encore moins par l'Union patronale artisanale que par le Medef.

    La vraie libération sociale s'appelle le salaire direct. (2)⇓ Le Medef dispose d'une arme extraordinaire et il ne s'en est jamais servi jusqu'ici : les chefs d'entreprises doivent demander la révision des procédures qui les font percepteurs pour le compte des Urssaf. Ce système paternaliste remonte à la charte du Travail de 1941. Il n'a aucune raison de perdurer.

    Le tribut infligé au travail est ainsi occulté. Car toutes les cotisations, aussi bien "patronales" que "salariales" sont prélevées sur le coût économique du travail. Dans les années 1990, le multiplicateur de coût salarial (3)⇓ est passé de 1,53 au 1er janvier 1993, sous le gouvernement Bérégovoy, à 1,57 en février 1996 sous le gouvernement Juppé. Aujourd'hui ce multiplicateur est de l'ordre de 1,8.

    Le jour où les entreprises verseront directement l'intégralité du coût du travail à leurs employés, soit une augmentation de la fiche de paye de 80%, ceux-ci militeront nécessairement pour l'abrogation effective des monopoles sociaux qui nous ruinent tous.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. Les Échos en ligne le 03/07 à 20:58.
    2. d'autres préfèrent l'exppression "salaire complet" : je la trouve moins parlante.
    3. je renvoie ici aux archives des chroniques sociales qui ont donné naissance à l'Insolent, et notamment celles du 28 février 2001 et du 31 janvier 1996.
  • La France se tiers-mondise

    L’ex responsable  de SOS Racisme et désormais ancienne ministre Delphine Batho expliquait hier que le gouvernement Ayrault est totalement inféodé au monde de la finance. Le même jour,  Jean-François Copé réagissait au rejet par le Conseil constitutionnel du compte de campagne de Nicolas Sarkozy, entraînant une ardoise de 10 millions d’euros pour l’UMP. En réalité un incident de parcours bénin  ou presque au regard du pactole engrangé chaque année et de la fortune immobilière de ce parti.  Son  patron contesté  a aussitôt commis une vidéo sur son site internet. Il y appelle les Français, même ceux qui ne partagent pas les idées de sa formation,  à  mettre la main à la poche dans le cadre d’une grande souscription nationale. Il s’agit dit-il de ne pas laisser le champ libre au PS et  de faire barrage au FN, qualifié ici par lui de  « parti extrémiste. »

     Tout cela bien sûr  au nom de la démocratie et du pluralisme, sur lesquels l’Etat-major  l’UMP s’assoit régulièrement quand il est en situation  de le faire pour  museler l’opposition nationale.

     Nos compatriotes s’étonneront aussi  peut être  que les Fillon, Copé, NKM et consorts maintiennent leur confiance républicaine  et l’étiquette de leur parti au « sénateur milliardaire », directeur du Figaro   et ex maire omnipotent  de Corbeil-Essonnes, Serge Dassault.

     Le jour même de la levée de l’immunité de Marine Le Pen au parlement  européen, le bureau du Sénat rejetait le 3 juillet la demande de levée de celle de Serge Dassault …qui du haut de son carnet d’adresses et sa  très grande fortune  se fera certainement  un devoir de participer au renflouage de l’UMP (?).

     Cette demande de levée de l’immunité formulée à son encontre  indiquait Le Monde, « devait permettre l’audition de M. Dassault sous le régime de la garde à vue, dans le cadre d’une enquête sur une tentative d’assassinat dans le fief de l’ancien maire de Corbeil-Essonnes. »

    Deux procédures parallèles sont actuellement  menées par les parquets de Paris et d’Evry  « dans un contexte de manipulation électorale et de corruption à Corbeil-Essonnes. Une ville dirigée par M. Dassault de 1995 à 2009. »

    « A Evry, une instruction est menée sur deux tentatives d’homicides perpétrées à Corbeil début 2013 contre deux hommes, Rachid T. et Fatha O.. Le premier avait expliqué au Parisien que la tentative de meurtre était liée au système clientéliste existant dans la commune. A Paris, une information judiciaire a été ouverte en mars pour corruption, abus de biens sociaux, blanchiment et achat de votes présumé pour les élections municipales de 2008 à 2010. »

    Certes, les médias ont semblé plus ému par les propos de Jean-Marie Le Pen qui était à Nice  hier pour  présenter  la candidature de la vice-présidente du Front National, Marie-Christine Arnautu, aux municipales de 2014.

    « Je vais vous faire un pronostic a notamment déclaré le président d’honneur du FN: vous avez quelques soucis, paraît-il, avec quelques centaines de Roms qui ont dans la ville une présence urticante et disons… odorante. (…) Ceci n’est que le petit morceau de l’iceberg!», a-t-il prédit.

    «Je vous annonce que dans le courant de l’année 2014, il viendra à Nice 50 000 Roms au moins puisqu’à partir du 1er janvier, les 12 millions de Roms qui sont situés en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie auront la possibilité de s’établir dans tous les pays d’Europe», a-t-il poursuivi, estimant que la politique gouvernementale vis-à-vis de cette minorité avait «un effet de recrutement fantastique».

     Il faudra bien  que les gaulois fassent de la place et payent pour les accueillir constate Bruno Gollnisch, alors que le quotidien  L’Union l’ardennais le  29 juin  citait déjà le cas de ses  douze  jeunes français du Foyer jeunes travailleurs (FJT) de Clacy-et-ThierretLaon dans l’Aisne)  qui ont été sommés de faire leur carton  pour permettre à ce  foyer d’héberger la trentaine de demandeurs d’asile qui vont débarquer le 1er août.

    Si chaque société possède toujours un seuil incompressible de marginaux  vivant en dehors des règles communes,  nul n’ignore pourtant le nombre sans cesse croissant de Français précarisés basculant dans la misère, et dits Sans domicile fixe.

    selon une étude de l’Insee rendue publique mardi 2 juillet,  environ 141 500 personnes, dont 30 000 enfants, étaient sans domicile début 2012 en France, soit une progression de près de 50% depuis 2001!

     Sur les 81 000 adultes sans domicile recensés dans les agglomérations de plus de 20.000 habitants, 53% étaient d’origine étrangère, alors qu’ils n’étaient que 38% en 2001. Ce chiffre est en augmentation nous explique-t-on en raison de la hausse du nombre des demandeurs d’asile sans places en Cada.

    Un terrible indicateur, un parmi d’autres,  des effets des politiques euromondialiste, laxiste et immigrationniste des partis dit de gouvernement, qui tiers-mondisent la France et les Français.

    http://www.gollnisch.com

  • Encore deux ans, monsieur le Président !, par François Reloujac*

    (La suite économique de François Reloujac) 

    Compte tenu de la conjoncture, la Commission européenne a donné deux ans de plus à la France pour revenir au respect des critères de Maastricht. Deux ans pendant lesquels la France ne sombrera pas dans l’austérité mais continuera de suivre une simple politique de rigueur. Mais qu’est-ce que l’austérité ? Qu’est-ce qu’une politique de rigueur ? Dans le langage politique d’aujourd’hui, « austérité » signifie baisse du train de vie de l’état tandis que « rigueur » veut simplement dire baisse du train de vie des citoyens. 

    Les dernières statistiques publiées par Eurostat montrent à quel point cette politique du gouvernement français est peu originale. Si les déficits publics baissent dans pratiquement tous les pays européens, c’est parce que les impôts y augmentent partout plus vite que les dépenses publiques. De 2008 à 2011, les dépenses publiques ont continué à croître de plus de 6 % en moyenne, tandis que les impôts ont grimpé de près de 13 %. Si l’on ajoute à cette observation la constatation que, dans les dépenses publiques, ce sont les dépenses de fonctionnement qui ont augmenté alors que celles d’investissement ont à l’inverse ralenti, on comprend que la crise n’est pas près de finir. Pourtant, François Hollande n’en démord pas : à la fin de l’année la courbe du chômage aura été inversée.

    Donnons acte au Président du fait qu’il n’a pas prophétisé une baisse du nombre de chômeurs, mais simplement que la courbe se serait inversée. Il compte sans doute sur une purge miraculeuse des suppressions d’emplois d’ici à la fin de l’année... Il croit même à la reprise. Les statistiques antérieures montrent qu’un cycle économique ne dure jamais indéfiniment, une dizaine d’années environ, et que celui-ci se renouvelle six mois après avoir atteint son point le plus bas, selon des lois plus ou moins mécaniques. La crise actuelle ayant – officiellement – commencé en 2008, la reprise reviendra au plus tard au bout de cinq ans… en 2013 ! Il n’y a rien d’autre à faire qu’à attendre.

    Ces cycles ont été étudiés dans un contexte très différent de celui d’aujourd’hui. Les mécanismes de relance, qui jouent sur la baisse des taux d’intérêt, ne peuvent plus être efficaces lorsque ceux-ci tournent autour de 0,5 %. Mais le mal le plus important n’est pas celui-là, n’en déplaise aux économistes à la mode. Maurice Allais, voici quelques années, avait corrélé les fluctuations économiques avec ce qu’il avait appelé le « cycle de l’oubli ». La relance dépendait essentiellement de la psychologie des agents économiques qui, ayant oublié les causes de la crise (endettement excessif, taux d’intérêts trop bas, stocks trop importants…), reprenaient confiance. Nous n’en sommes pas là... 

    A quand une politique cohérente ?

    Relancer l’économie passe par la mise en œuvre d’une politique cohérente, approuvée par  tous les agents, d’accord pour s’entraider. Partager la même monnaie implique d’être solidaires en tout, d’avoir les mêmes lois sociales, de respecter les mêmes règles économiques. Toute divergence de politique entre la région la plus riche et la région la plus pauvre d’un marché intégré usant d’une seule et même monnaie conduit inéluctablement à plus ou moins long terme à de très graves difficultés. La région la plus riche ne pouvant alors que continuer à s’enrichir au détriment de la plus pauvre. Il n’est pas plus raisonnable pour le préfet de Corrèze de vouloir imposer à Paris sa politique financière que d’ignorer les spécificités de la Corrèze pour les ministres parisiens. A plus grande échelle, la France et l’Allemagne partagent la même monnaie au sein d’un marché intégré. Il est inutile que l’une jette des anathèmes contre l’autre : elles n’ont d’autre choix que de s’entendre ou de se séparer.

    Dans ce contexte agité, les hommes politiques ont trouvé ces pelés, ces galeux, par qui vient tout le mal : les champions de l’évasion fiscale ! Ceux qui, usant de la libre circulation des capitaux prônée par l’OMC, placent discrètement leurs avoirs dans les pays où les impôts sont les moins élevés. En les désignant à la vindicte populaire, peut-on vraiment détourner l’attention des électeurs des vraies responsabilités ? Par ailleurs, cette lutte contre les fraudeurs ne concerne que les particuliers, non les entreprises multinationales devenues expertes en « optimisation fiscale ». Le dernier sommet européen sur le sujet a été très symptomatique de cette différence de traitement. En outre, comment obliger les états tiers à renoncer aux capitaux qui viennent soutenir l’économie locale en fuyant l’enfer fiscal des pays qui les virent se créer ? Indépendamment du fait que ces capitaux ne seraient pas forcément plus utiles dans les pays développés où ils sont devenus disponibles que dans les pays où ils sont employés. Toute l’attention des hommes politiques devrait vraiment porter sur la localisation de ces capitaux, qu’elle ne soit pas simplement artificielle et qu’elle ne dissimule pas la réalité. Mais pour cela, il faudrait que la comptabilité des multinationales n’obéisse pas à des lois que l’on a voulu complaisantes. N’ont-elles pas été adoptées pour pousser les « champions nationaux » à se faire une place sur les marchés internationaux ?

    Un sursis de deux ans

    Quoi qu’il en soit, la France a obtenu deux ans de sursis. Cela permet d’espérer que, malgré tout, le miracle se produira et que l’économie française repartira suffisamment d’ici là pour que, sans rien changer aux habitudes des pouvoirs publics et des administrations, les ratios imposés par le traité de Maastricht se rétablissent d’eux-mêmes. Ce sursis valait bien une petite contrepartie : le démantèlement du marché français de l’électricité. EDF devait déjà mettre à la disposition de ses concurrents, à un prix préférentiel, l’électricité qu’elle produit et que ceux-ci peuvent désormais vendre moins cher aux consommateurs. Ce n’était pas suffisant. Le gouvernement va aussi devoir céder à des sociétés étrangères plusieurs concessions de barrages hydroélectriques construits en France. Quant à la réglementation des prix, elle devra être démantelée. La soumission de ce marché à la concurrence se traduira quasi immédiatement par une augmentation des prix payés par les consommateurs, personnes physiques, et une baisse de ceux supportés par les entreprises multinationales qui délocalisent leurs résultats dans les pays où la fiscalité est la plus avantageuse.

    Gageons que ce ne sont pas ces mesures qui permettront à la France de sortir de la récession actuelle. Encore deux ans, Monsieur le Président, pour présenter un bilan aux censeurs européens qui exigeront le respect de la « règle d’or » que vous avez imposée. Il est temps d’opter pour une politique économique cohérente et à laquelle tout le peuple puisse se rallier. Bientôt il sera trop tard.  

    * Analyse économique parue dans le n° 119 de Politique magazine, Juin 2013.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com

  • Soumis et imprévoyants

    Nous l’avons souvent dit ici,  les Etats-Unis  défendent farouchement  leurs intérêts et on ne saurait le leur reprocher.  Mais ce n’est certainement pas une raison pour que nos gouvernements successifs acceptent sans broncher  que notre pays soit traité comme une République bananière, trahissant ainsi   de nouveau le mandat que leur a confié le peuple souverain. Nouvelle illustration de l’attitude  de dhimmitude qui est celle de la gauche atlantiste devant l’hyperpuissante américaine,  l’ahurissante affaire du refus de la France, comme d’autres pays de l’UE, de survol de l’avion du président bolivien Evo Morales. Au motif que son  appareil était soupçonné d’abriter l’ex agent de la NSA Edward Snowden,  à la recherche d’un asile politique,  celui-ci a été contraint d’atterrir à Vienne (Autriche).

    L’Equateur  le Venezuela, l’Argentine, le Chili,  le Brésil ont exprimé  par la voie diplomatique leur mécontentement et leur solidarité avec leur homologue bolivien. L‘Union des nations sud-américaines (Unasur, qui regroupe 12 pays), a fait part de sa « solidarité » et de son « indignation » , indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Pérou qui exerce la présidence tournante de l’organisation. Depuis Caracas, l’Alba (Alliance bolivarienne pour les peuples, qui compte huit membres autour du Venezuela) a critiqué « une situation grave due à l’impérialisme nord-américain et ses alliés européens ».

    Les partisans du président Evo Morales, nationaliste indigéniste campant sur des positions plutôt altermondialistes, partisan  de la décroissance et lié aux  régimes vénézuélien et cubain par une même opposition aux Etats-Unis,  ont organisé hier  une manifestation devant ambassade de  France à La Paz. Des drapeaux   français ont été brûlés, des pierres ont été jetées sur fond de slogans hostiles  à notre pays.

    Le quotidien Le Monde l’a relevé, « l’autorisation d’accès au territoire national fait partie des droits régaliens des Etats. Mais une interdiction après décollage d’un avion transportant un président et qui a fait approuver son plan de vol au préalable semble sans précédent. »

    Avec une hypocrisie toute socialiste, Laurent Fabius  « a téléphoné à son homologue bolivien pour lui faire part des regrets de la France suite au contretemps occasionné pour le président Morales par les retards dans la confirmation de l’autorisation de survol du territoire par l’avion du président », a indiqué le porte-parole du ministère, Philippe Lalliot.

    Car depuis BerlinFrançois Hollande  a vendu la mèche.  Il a confirmé qu’il était  suspendu au feu vert de Washington interdisant tout départ de Edward Snowden. Il a ainsi  avoué avoir « immédiatement donné l’autorisation de survol de la France à l’avion transportant le président bolivien, Evo Morales », uniquement quand il a appris que ce dernier était à bord de l’appareil sans l’ancien agent américain, car « Il y avait des infos contradictoires sur les passagers qui étaient à bord ».

     Bref,  M. Hollande  joue aussi bien le rôle de féal  de Washington que ne le fit en son temps M. Sarkozy,  accusé en septembre 2006   par un Laurent Fabius alors dans l’opposition d’être « le futur caniche du président des Etats-Unis »…Le changement c’est pas maintenant.

    La dernière réaction un peu digne et virile  face aux activités d’espionnages récurrentes des Américains  à notre endroit fut celle de Charles Pasqua en 1995, alors ministre de l’Intérieur . Considérant que les Etats-Unis avaient eu un «comportement inamical, venant de services alliés», cinq Américains (notamment  quatre diplomates, dont le chef de poste de la CIA à Paris) qui «se livraient à des activités incompatibles avec le statut sous lequel ils résidaient en France» avaient été expulsés. Ils étaient accusés d’espionnage militaro-économique, notamment dans le domaine des télécommunications.

    A contrario,  en mai 2012, quelques jours avant le second tour de l’élection présidentielle, le piratage des réseaux informatique de l’Elysée par les Etats-Unis n’avait entrainé aucune réactions,  alors même que des notes secrètes des plans stratégiques avaient été récupérés sur des disques durs, que  des ordinateurs  de proches conseillers de Nicolas Sarkozy avaient été fouillés rapportait l’Express…

    Sur cette  question   plus générale de l’espionnage électronique dont la France fait l’objet,  il s’agit  de rappeler quelques vérités. Car si l’espionnage  militaro-économique entre « bons alliés » a toujours été de mise,  il existe toute de même des méthodes pour  s’en prémunir, malgré les moyens colossaux dont disposent les services de renseignements américains comparés aux nôtres.

     D’abord cette évidence : Il ne faut pas s’étonner  que les agences yankees   piochent, analysent et fouillent  dans  les données sensibles électroniques   émanant de nos pays…quand elles sont  hébergées  stockées par les grands groupes américains qui sont en position ultra dominante et quasi hégémonique. Elles n’ont qu’à demander pour se  servir.

     Il s’agirait aussi  d’avoir une production de composants logiciels/électroniques franco-françaises… afin de ne pas devoir les acheter à l’étranger ! 

     Autre constat, la  nécessité de la mise sur pied d’un chantier national consistant à  sécuriser  les WAN/MAN Français. Il est impératif  de de dresser une digue  solide capable de résister aux attaques informatiques internationalisées  auxquelles ce livrent régulièrement la Chine, les États-Unis mais aussi d’autres Etats.

     Bref, là encore constate Bruno Gollnisch,  tout est question d’autorité, de souveraineté, de volonté politique ; toutes choses dont sont singulièrement dépourvues les politiciens de l’UMPS. Les enseignements de l’Histoire sont impitoyables : malheur aux peuples dont les  chefs  ont la main molle et qui comptent sur les autres pour assurer la sécurité des nations dont ils ont la charge.

    http://www.gollnisch.com

  • La Croatie intègre l’UE, une mauvaise nouvelle pour l’économie croate ?

    La Croatie devient ce lundi 1er juillet le 28e Etat-membre de l’Union européenne. Mais c’est un pays en crise qui rejoint une UE elle-même en mauvais état. Et l’intégration n’aura pas de conséquence positive immédiate. Au contraire, elle risque même de fragiliser encore plus la chancelante économie croate.

    Dans un pays en récession, où le chômage touche officiellement 22% de la population et au moins 40% des jeunes, la perspective de l’intégration européenne ne suscite plus guère d’enthousiasme. D’après des enquêtes récurrentes, les Croates anticipent le fait qu’ils vivront plus mal après l’intégration de leur pays qu’aujourd’hui. C’est une première absolue, tous les élargissements ayant été associés à une promesse de vie meilleure -certes, pas toujours tenue, notamment dans le cas de la Roumanie et de la Bulgarie, qui ont rejoint l’Union en 2007.

    Cette morosité de l’opinion publique est confirmée par les économistes, qui estiment que la Croatie ne devrait pas tirer le moindre bénéfice de son entrée dans l’UE, au moins au cours des deux années à venir. Conséquence de son adhésion à l’UE, la Croatie va devoir quitter l’Accord de libre-échange d’Europe centrale (CEFTA) qui réunit les États des Balkans occidentaux ainsi que la Moldavie.

     

    Les produits croates vont donc perdre de leur compétitivité sur les marchés régionaux, où ils sont traditionnellement bien implantés (en particulier en Bosnie-Herzégovine, au Monténégro ou en Serbie), sans espoir sérieux, en contrepartie, de pouvoir percer sur ceux de l’UE. Certaines entreprises croates envisagent même de se délocaliser en Bosnie ou en Serbie pour demeurer au sein de la zone CEFTA.

    « La Croatie condamnée à achever sa désindustrialisation »

    « Nous ne pouvons pas avoir le beurre et l’argent du beurre, tempère Ivo Josipovic, le président croate. L’Union européenne constitue une réponse à la mondialisation de l’économie. Il serait illusoire de penser que la Croatie puisse réussir dans cette compétition mondiale sans être intégrée au sein du marché européen. L’intégration européenne est le gage de notre future prospérité. »

    Et le chef d’Etat de continuer : « En négociant avec l’Union et nos voisins, nous allons essayer d’adoucir les conséquences de notre retrait du CEFTA, pour nous et pour nos partenaires. À terme, l’adhésion de la Croatie permettra de rapprocher de l’Union nos voisins d’Europe du Sud-Est et d’alléger les barrières douanières. »

    La Croatie a « bénéficié » des plus longues négociations d’adhésion de l’histoire de l’UE, puisque celles-ci ont débuté il y a dix ans, en 2003. « En réalité, déplore Kresimir Sever, le président des Syndicats indépendants croates (NHS, l’une des principales confédérations), le seul point sur lequel l’UE a véritablement insisté au cours de la dernière période était le chapitre VIII, celui qui concerne la libre concurrence. Au nom de ce principe, la Croatie est condamnée à achever sa désindustrialisation. »

    « Le tourisme, une usine à fabriquer des estropiés »

    L’UE a exigé que Zagreb cesse toute aide publique aux chantiers navals et procède à leur « restructuration » -c’est-à-dire à leur privatisation- avant le 1er juillet. La construction navale constitue la dernière spécialité industrielle du pays et représente des dizaines de milliers d’emplois directs et indirects. Le chantier de Kraljevica a fermé ses portes, faute de repreneur, tandis que 3.000 des 3.200 employés de celui de Split ont été licenciés fin mai. Pour l’instant, les chantiers de Pula, Rijeka et Trogir s’en sortent un peu mieux, mais leur avenir à moyen terme reste très incertain. Les exigences européennes passent d’autant plus mal que la France ou l’Italie continuent de subventionner la construction navale.

    Un seul secteur peut espérer tirer un profit immédiat de l’intégration, celui du tourisme, qui représente déjà près du quart du produit national brut (PNB). Cependant, les régions littorales peuvent-elles vivre uniquement du tourisme, qui ne propose guère que des emplois saisonniers mal payés et fréquemment non déclarés ?

    Le chômage est supérieur à la moyenne nationale dans toutes les régions littorales, qui ont vu disparaître les grandes compagnies de navigation qui faisaient leur gloire et leur richesse à l’époque yougoslave, et dont les chantiers navals sont désormais menacés. Certains promoteurs verraient d’ailleurs d’un bon œil la disparition des chantiers, perçus comme une « gêne » pour le tourisme, comme ceux de Pula, qui occupent l’îlot d’Uljanik, au cœur de la ville, en face des arènes romaines…

    « La Croatie sera un pays de seconde zone »

    Les conditions de travail sont particulièrement difficiles dans le tourisme : le plus souvent, les salaires ne dépassent pas 1.500 kunas, soit quelque 200 euros par mois, auxquels s’ajoutent les éventuels pourboires, et la saison se concentre sur deux mois à peine. Pour Bruno Bulic, président du syndicat de la très touristique région d’Istrie, « le tourisme est une usine à fabriquer des estropiés, une nouvelle forme d’esclavage ».

    L’agriculture croate a également été mise à mal depuis des années par l’ouverture du pays aux importations européennes, et le secteur de la pêche est également menacé, notamment du fait de la raréfaction de la ressource halieutique, conséquence directe de la surpêche et de l’absence d’une véritable politique de la mer.

    Pour Branko Segvic, le président du syndicat des chantiers navals de Split, la Croatie entre dans l’Union européenne « sans préparation réelle ». « Notre économie a été dévastée et nous n’avons rien d’autre à offrir que des services aux pays de la riche Europe du Nord, déplore-t-il. Dans l’Union, la Croatie sera un pays de seconde zone, comme tous les Etats d’Europe du Sud ».

    RFI  http://fortune.fdesouche.com

  • Réflexions sur la bulle immobilière chinoise

    On ne comprend pas le monde contemporain tant qu'on aura pas constaté, puis admis, que celui-ci repose essentiellement sur l'économie.

    Bien des sympathisants de la mouvance focalisent sur la délinquance ou l'immigration alors que l'une comme l'autre ne sont que des conséquences de l'économisme. Durant les années 70, la mouvance insistait déjà, et à juste titre, sur le flux migratoire par trop important, qui depuis s'est bien accéléré. Ce n'est nullement par humanisme que le gouvernement Chirac sous Giscard a décidé que les familles des travailleurs étrangers devaient ici s'installer, ce malgré d'émouvantes déclarations à l'époque. La mouvance ne se trompait pas lorsqu'elle affirmait que les travailleurs étrangers envoyaient la grande majorité de leur salaire au pays. Rien de surprenant puisque la France, en terme de salaires, leur apparaissait comme un eldorado. Bien sur, ce travailleur étranger, et il faut le comprendre, est venu dans notre pays pour des raisons économiques, afin d'en faire bénéficier sa famille. Il en est de même pour la délinquance qui, elle aussi, a pour principal but, l'argent aussi. Nous imaginons très bien que si toutes les prestations et allocations aujourd'hui venaient à être limitées aux seuls Français, il y aurait bien des départs et presque plus d'arrivées. Quant au gouvernement Chirac sous Giscard, il a en effet constaté que si les familles des travailleurs étrangers venaient s'installer ici, fatalement la totalité des salaires perçus seraient ici dépensés. On n'oubliera pas qu'il est aussi de l'intérêt du patronat d'avoir beaucoup plus de demandeurs d'emplois que de postes à offrir: cela tire les salaires des uns et des autres vers le bas, d'où, encore une fois l'argent, l'intérêt du patronat. Il n'est qu'à voir les violences gouvernementales dès lors où c'est d'économie dont il s'agit. C'est ainsi que le referendum, consultation majeure dans le cadre de notre constitution, consacré au traité de Lisbonne que les Français ont justement rejeté, fut annulé par les députés. Le mariage homosexuel, la délinquance devenue priorité majeure pour tant ou l'immigration sont pain béni pour le Système, ravi de ne pas voir le problème majeur qui est celui de l'argent. On peut aussi se demander le pourquoi du vote de nombreux français, continuant à voter à droite ou à gauche, alors que conscients de l'équivalence des politiques menées. Ainsi que je le faisais remarquer de manière imagée à un ami, dès lors où on prend le train Paris/Lyon, on finira, parti de Paris, par arriver à Lyon, et ce quel que soit le conducteur. Or, force est de constater que beaucoup de Français, à chaque élection, changent de conducteur et sont surpris quelque temps après de se retrouver à … Lyon. Pas difficile de comprendre que si l'on veut arriver ailleurs, ce n'est pas le conducteur qu'il faut changer, mais le train. Dieu merci, les récents résultats de l'élection de dimanche à Villeneuve-sur-Lot nous indiquent que de plus en plus de Français ont décidé de prendre le grand air.

    De façon plus générale en matière d'économie et sachant que l'argent constitue le souverain bien aujourd'hui, à quoi bon le travail puisque les revenus du Capital sont plus importants ? Et d'enchaîner sur le financialisme ambiant, que certains ont bien tort de considérer comme une mauvaise dérive du capitalisme: dès lors où où cette structuration économique met l'argent sur un piédestal, fatalement l'objectif de chacun est d'en faire, quel que soit le moyen. D'où l'intérêt, qui n'est certes pas récent, pour la bourse et l'agiotage.

    On a évoqué les deux crises économique et financière de 2009 comme des catastrophes. Or les chiffres sont parlants et seuls les premier et dernier décile français ont eu à en souffrir. On pourrait sans difficultés imaginer une crise majeure qui, elle, frapperait non plus 20, mais 80% des Français. Les conséquences seraient alors toutes autres...

    Si les Etats-Unis constituent la figure de proue de l'imbécilité qu'ils peuvent se permettre en raison du statut bien particulier du dollar notamment - et encore jusque quand ? - en matière d'économie, les autres pays occidentaux à l'exception par exemple de l'Australie ou du Canada, ne sont pas en reste. On sait très bien ce que fut le jeudi noir en 1929 et son pourquoi, et pourtant on continue. Il ne faudrait pas croire que seuls les pays occidentaux soient concernés: je souhaiterais évoquer le cas de la Chine, dont seuls les abrutis considèrent encore que c'est un pays communiste.

    J'invite mon lecteur à fréquenter tous les jours au moins un site consacré à l'économie, bien souvent version internétique d'un journal papier: on y apprend bien souvent des informations qui par la suite occasionneront des mesures qui ne seront annoncées par les politiques que quelques mois plus tard. S'intéresser de près à l'économie, c'est prendre une longueur d'avance et connaître... l'adversaire majeur. Les sites en ligne ont évoqué l'existence d'une bulle immobilière en Chine qui bien évidemment nous concerne puisque nous vivons dans le cadre d'économies corrélées. Tel le jeu de dominos où si l'un d'eux tombe, il sera à l'origine du renversement de tous les autres. Il eut d'ailleurs fallu que nos dirigeants quittent l'orbite américaine dont l'économie vérolée va nous faire chuter, pour créer un partenariat privilégié avec la Russie, certes pas parfaite, mais moins contaminée que le camp occidental.

    La Chine est donc en train de connaître un problème majeur en matière d'immobilier. Les Chinois, parce qu'humains, ont perçu que les prix de l'immobilier local, augmentaient plus vite que l'inflation. Fatalement donc, ils ont investi, croyant faire des bonnes affaires. Cet attrait fut tel que bien des Chinois n'ont pas hésité à acheter plusieurs appartements en espérant ainsi s'enrichir. Bien sur, ces achats ne furent effectués que par l'intermédiaire d'importants crédits, au point que certains d'entre eux, s'étendaient sur trois générations. C'est ainsi, théâtre de l'absurde, que l'on trouve dans certaines zones de Chine, des villes inhabitées : les appartements y ont été achetés simplement afin de faire une plus-value et donc, sans volonté de les habiter. On comprend donc mon leitmotiv, maintes fois répété, qui n'est autre que la célébration de l'Etat régulateur. Fatalement, un particulier ne pense que lui là où l'Etat agit – ou devrait agir – dans l'intérêt général. Par exemple, dans le cas d'une nationalisation – je n'évoque pas l'étatisation – et les particuliers et le pays se voient récompensés. Encore faudrait-il que les gouvernements réfléchissent et ce ne fut pas le cas en Chine; aidés à l'accession à la propriété par trop, les Chinois se sont rués sur ce qu'ils pensaient être une aubaine, d'où l'achat d'appartements en nombre. Sachant que bien sur, la réaction était prévisible, il eut fallu anticiper et limiter le financement étatique à un seul appartement.

    Le fait est connu puisque Jean-Luc Buchalet et Pierre Sabatier ont été les coauteurs d'un livre intitulé «La Chine, une bombe à retardement ». Pourtant tous les experts s'accordent sur le fait que le développement économique chinois ces dernières années est le plus important de l'histoire de l'économie. Imaginez une croissance soutenue à hauteur de 10%, là où nous Européens, stagnons. La Chine qui commercialement vient pour la première fois de dépasser les Etats-Unis d'un point de vue commercial et dont la part du commerce mondial est aujourd'hui de 11%. On comprendra mes réserves quant à passer trop de temps sur le loubard situé au coin de la rue, tant il apparaît insignifiant par rapport au séisme qui vient. Peut être est-ce le moment d'un grand basculement: l'Europe – les Etats-Unis n'en sont qu'un mauvais fruit, « une caricature de l'Europe » écrivait Burroughs – remplacée par l'Asie et l'Atlantique sans doute par l'océan indien...

    Pourtant, la Chine souffre des choix qu'elle a effectués, notamment bancaires. Par peur de l'impact de la crise de 2009 qui a durement frappé aussi bien le Japon que l'Allemagne, le gouvernement chinois a par trop fait appel aux banques qui ont octroyé des crédits gigantesques à faible taux. Réaction logique, les Chinois se sont précipités sur la manne, s'endettant de façon irrationnelle. C'est ainsi que le poids de l'immobilier chinois représente à lui seul 15% du Pib. La réaction du gouvernement chinois, conscient de la faute, consiste à stimuler le marché intérieur, là où il s'était ouvert à l'étranger dans les années précédentes. Le problème est que si l'on additionne le poids de l'énergie et de l'alimentaire, cela représente environ 40% des dépenses d'un foyer chinois. On imagine donc la faiblesse de la marge de manœuvre quant à la stimulation du marché intérieur... Les banques, représentatives de l'esprit capitaliste, prêtent majoritairement aux entreprises publiques en raison de leur stabilité et dédaignent de financer le secteur privé, par trop risqué à leurs yeux. Secteur privé qui n'est pas à la fête au motif de fortes augmentations de salaires accordés, conformément au désir du gouvernement soucieux d'acheter la paix sociale...

    Dans de telles circonstances, on comprend très bien que les investisseurs à l'échelle mondiale, soucieux de leurs simples intérêts particuliers et pratiquant le culte du veau d'or, commencent à se détourner progressivement de la Chine devenue à leurs yeux suspectes, au profit des pays émergents. L'autre idée gouvernementale chinoise serait de développer le parc automobile chinois qui est très en retard: s'il tel s'avérait être le cas, on imagine les conséquences énergétiques à l'échelle mondiale. La source pétrolière se tarit et on imagine bien que si chaque foyer chinois venait à disposer d'une voiture, sachant le nombre de Chinois, les conséquences seraient terribles, notamment en matière d'augmentation du coût de l'énergie pour tous les terriens.

    On constate donc qu'en matière d'économie, tout comme en philosophie d'ailleurs, la vérité ne se trouve qu'exceptionnellement aux extrêmes. Trop libéraliser ou trop étatiser se traduisent par des catastrophes que tous ont à payer. Si en matière de géopolitique l'idée tercériste ne peut plus être au motif que les deux blocs ne sont plus équivalents comme naguère, ce qui nous oblige à choisir l'un des deux camps, force est de constater qu'en matière d'économie, comme dans bien d'autres domaines, c'est du côté de la troisième voie qu'il nous faut chercher.

    Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com/

  • Le marché transatlantique, cimetière des nations

     

    Excellent texte de Pierre Hillard (livres ici) pour  Boulevard Voltaire :

    Après l’annonce par le président Obama, en février 2013, du lancement d’un marché transatlantique, les événements se sont accélérés les 17-18 juin lors de la réunion du G8 en Irlande du Nord. Avant de rentrer à Washington, le président américain a fait un détour, comme par hasard… à Berlin afin de régler avec la chancelière Merkel les derniers points permettant l’assujettissement du Vieux Continent aux financiers de Wall Street. La France n’oppose plus de résistance. Des secteurs étant plus égaux que d’autres, nos responsables politiques n’hésitent pas à sacrifier des pans entiers du patrimoine (industrie, agriculture, secteur public, environnement, normes sanitaires…) à l’exclusion de la sacro-sainte « exception culturelle ». Nos artistes ont beau se proclamer « citoyens du monde », l’ouverture a ses limites.

    Tant pis pour l’ouvrier de Michelin ou l’agriculteur de l’Aveyron : ils devront goûter aux joies des normes transatlantiques standardisées made in USA appelées à être les références pour le monde entier. C’est le point clef de l’affaire. Sans oublier les droits de douane en voie d’évaporation qui vont décapiter des secteurs clefs de notre industrie et de notre agriculture. Il s’agit d’appliquer à toutes les strates des sociétés occidentales des mesures calquées sur les intérêts et les normes régissant le modèle américain. Ces normes édictées par l’activité intense des lobbies anglo-saxons à Bruxelles reposent toutes sur le principe du libéralisme le plus effréné. Cette situation n’est que la conséquence d’un long travail fait en amont.

    Les élites anglo-saxonnes ont toujours voulu assujettir l’Europe à leur profit. Un prince du mondialisme comme Cecil Rhodes (1853-1902), fondateur de l’industrie diamantaire De Beers, rêvait d’aboutir à cet idéal, marchepied vers la gouvernance mondiale. Il est à l’origine de la création des « bourses d’étude Cecil Rhodes » permettant le recrutement d’étudiants animés d’un esprit sans frontières et capables d’occuper les postes clefs de la société en vue de la promotion de cet idéal. L’Américain Clarence Streit (1896-1986), bénéficiaire de la « bourse d’étude Cecil Rhodes » en 1920, fut pour le système une extraordinaire recrue. Journaliste au New York Times et taraudé par le dogme d’un monde démocratique sans frontières, il n’hésita pas à travailler étroitement avec les fils spirituels de Cecil Rhodes (membres actifs du mondialisme anglais) Lionel Curtis et Philip Kerr. Cette émulation – avec les relais et les soutiens financiers de haut vol qui vont de pair – permit à Streit la publication en 1939 d’un livre clef, véritable Bible du transatlantisme, Union Now et au sous-titre révélateur : « Proposition pour une union fédérale des démocraties de l’Atlantique Nord ». Son livre et ses activités multiples comme la création de « The Association to Unite the Democracies » influencèrent de nombreux dirigeants comme les présidents Roosevelt et Truman, mais aussi le secrétaire d’État John Foster Dulles ou encore Jean Monnet. Cependant, son activité au lendemain de la Seconde Guerre mondiale prit une ampleur encore plus vive.

    Outre sa contribution à la création du « Comité pour une union atlantique » en 1949 qui joua un rôle important dans la création de l’OTAN, Streit propulsa sa vision d’un bloc atlantique en favorisant la rédaction d’une « Déclaration pour une unité atlantique » en octobre 1954. Les objectifs défendus sont très actuels : élimination de tous les obstacles au commerce, tarifs douaniers réduits et instauration d’une économie propre à la Communauté atlantique. Les soutiens à cette Déclaration furent d’éminentes personnes comme le général William J. Donovan (patron des services secrets américains, l’OSS, durant la Seconde Guerre mondiale), le président Truman, le général George C. Marshall, Lionel Curtis, Julian Huxley (premier président de l’UNESCO, fondateur du WWF et frère d’Aldous), Maurice Allais, Michel Debré, Edmond Giscard d’Estaing (père de Valéry) ou encore le général Maxime Weygand [PDF]. Une deuxième « Déclaration pour une unité atlantique » vit le jour en novembre 1962. Renforçant les objectifs de la première, elle précisait, outre le partenariat commercial entre « la Communauté économique européenne et l’Amérique du Nord comme socle d’une communauté économique atlantique », qu’il fallait favoriser entre autres la création d’une « Haute Cour de justice atlantique » [PDF]. Parmi la liste des signataires, on trouve des gaullistes comme Jacques Rueff et Maurice Schumann, le socialiste Guy Mollet (partisan de l’union franco-anglaise en septembre 1956) ou encore les fondateurs et les dirigeants de la très mondialiste Paneurope comme Michel Habib-Deloncle et Louis Terrenoire. Rappelons que le trésorier de la Paneurope France dans les années 1960 s’appelait Georges Pompidou.

    Au vu des exemples du passé, nous comprenons mieux la vigueur du projet de marché atlantique prêt à dissoudre la France et les nations européennes.

    http://www.contre-info.com

  • Écolos outragés ! Écolos licenciés ! Écolos martyrisés ! Mais Écolos rémunérés !

     

    Écolos outragés ! Écolos licenciés ! Écolos martyrisés ! Mais Écolos rémunérés !
    Le limogeage de la Ministre de l’écologie Delphine Batho du gouvernement pour insurbordination budgétaire chagrine tous les écologistes (combien de divisions ?) qui depuis hier après-midi entonnent en chœur la complainte des mal-aimés..
    Pour une fois que François Hollande montre de la fermeté et que cela n’envoie pas croupir en prison des opposants, issus des contestataires de la Manif pour Tous ou des agressés des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, il fallait que cela tombe sur eux ! C’est nigaud, tout de même !
    À quoi servent d’ailleurs les écologistes, sinon à pourrir la vie des automobilistes et des socialistes ? Au gouvernement, ils sont inodores et sans saveur à tel point qu’il a semblé tout naturel à Jean-Marc Ayrault, devant sabrer dans le budget des ministères, de commencer par celui de l’écologie.
    L’occasion était donc offerte aux talibans auto-proclamés seuls défenseurs de la Nature de se draper dans leur dignité, verts de rage comme il se doit, et de claquer la porte de son gouvernement.
    François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont dû s’y attendre sans en être probablement plus troublés que cela. Ils ont bien d’autres soucis que ces deux ministres fantômes dont un Français sur cinq à peine connait le nom de Cécile Duflot et moins d’un sur cinq cent mille (et encore !) celui de Pascal Canfin, respectivement Ministre de l’Égalité des territoires et du Logement et Ministre délégué au Développement… Ne ricanons pas, c’est nos impôts qui paient chaque mois la cocasserie de ces intitulés, les émoluements des parasites qui y sont à demeure, ceux des deux guignols qui les dirigent pour le quart d’heure… et leur parfait inutilité dans les faits, ce qui est finalement peut-être le moins grave.
    Évidemment, le départ des deux ministrucules signifiait, sinon la fin de l’alliance électorale d’EELV avec le PS, du moins des réglements de comptes certains aux élections municipales et législatives à venir. Et l’hécatombe ainsi programmée de leurs élus.
    Alors, avec une abnégation conforme aux seuls intérêts de leur train de vie, les dirigeants d’EELV ont décidé de reporter en septembre la décision de quitter ou non ce gouvernement qui ne rate pas une occasion de les humilier…
    Une humiliation somme toute supportable du moment qu’elle reste convenablement rémunérée.
    Philippe Randa  http://www.voxnr.com
  • Rééquilibrage des comptes sociaux? CMU-C, AME et ACS : revalorisation exceptionnelle du plafond de ressources

    Un décret du 17 juin 2013 revalorise les plafonds de ressources prises en compte pour l’attribution des dispositifs suivants à partir du 1er juillet 2013 :

    • couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et aide médicale de l’État (AME) : 8 592,96 € pour une personne seule,
    • aide à l’acquisition d’une couverture maladie complémentaire : 11 600,49 € pour une personne seule.

    Publics concernés :

    bénéficiaires de la protection complémentaire en matière de santé (CMU-c) ; bénéficiaires de l’aide au paiement d’une assurance complémentaire de santé (ACS) ; bénéficiaires de l’aide médicale de l’Etat (AME).

    Objet : revalorisation du plafond de ressources de la protection complémentaire en matière de santé.

    Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le 1er juillet 2013.

    Notice : le décret procède à la revalorisation annuelle du plafond des ressources prises en compte pour l’attribution de la protection complémentaire en matière de santé.

    Il opère, en plus de la revalorisation annuelle pour tenir compte de l’inflation prévue par la loi, une revalorisation exceptionnelle prévue dans le cadre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale

    adopté, le 21 janvier 2013, lors du comité interministériel de lutte contre les exclusions. Le plafond de ressources annuel sera fixé à 8 592,96 euros pour une personne seule à compter du 1er juillet 2013. En application de l’article L. 251-1 du code de l’action sociale et des familles, ce plafond est également applicable pour le bénéfice de l’aide médicale de l’Etat. Enfin, en application de l’article L. 863-1 du code de la sécurité sociale,

    le plafond annuel pris en compte pour le bénéfice de l’assurance complémentaire de santé est fixé à 11 600,49 euros pour une personne seule à cette même date.

    Références : les dispositions du code de la sécurité sociale modifiées par le présent décret peuvent être consultées, dans leur rédaction résultant de cette modification, sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).

    Le Premier ministre,
    Sur le rapport de la ministre des affaires sociales et de la santé,
    Vu le code de la sécurité sociale, notamment l’article L. 861-1 ;
    Vu l’avis du conseil central d’administration de la Mutualité sociale agricole en date du 6 mai 2013 ;
    Vu l’avis du conseil de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés en date du 30 avril 2013,
    Décrète :

    Le premier alinéa de l’article D. 861-1 du code de la sécurité sociale est remplacé par les dispositions suivantes :
    « Le plafond annuel prévu à l’article L. 861-1 est fixé à 8 592,96 € pour une personne seule. »

    Les dispositions du présent décret entrent en vigueur au 1er juillet 2013.

    Le ministre de l’économie et des finances, la ministre des affaires sociales et de la santé, le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt et le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

    Fait le 17 juin 2013.

    La ministre des affaires sociales et de la santé,

    Marisol Touraine

    Le ministre de l’économie et des finances,

    Pierre Moscovici

    Le ministre de l’agriculture,

    de l’agroalimentaire et de la forêt,

    Stéphane Le Foll

    Le ministre délégué

    auprès du ministre de l’économie et des finances,

    chargé du budget,

    Bernard Cazeneuve

    legifrance.gouv.fr

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