élections - Page 393
-
Le Bilderberg Fillon explique comment il veut enfumer les Français en 2017 façon Blitzkrieg
-
Fini le FN? Pas vraiment!
Par 351 voix contre 282 à son concurrent direct, le candidat social-démocrate Gianni Pittella, c’est le « champion » des 217 députés du Parti populaire européen (PPE), l’Italien Antonio Tajani, ex porte-parole de Silvio Berlusconi et membre de Forza italia, qui a été élu hier en remplacement de Martin Schulz à la présidence du Parlement européen. Et ce grâce au soutien du groupe libéral-européiste ADLE présidé par Guy Verhofstadt mais aussi à l’appui implicite des eurosceptiques britanniques, polonais et tchèques du groupe (ECR)… Mardi toujours, le Premier ministre britannique Theresa May a annoncé un Brexit assez radical dans ses effets (« Le Royaume-Uni ne peut pas continuer à faire partie du marché unique »), son refus de la tutelle de Cour européenne de justice, son voue d’une limitation drastique de l’immigration en provenance d’Europe, tout en formulant le souhait que puisse être négocié des accords de libre-échange avec l’Union européenne.
Le site des Echos commente aujourd’hui le huitième baromètre de la confiance politique réalisé par OpinionWay pour le Cevipof (Sciences po) qui note que si «l’appartenance à l’Union européenne est encore vue comme une bonne chose par 42 % des Français (1 point gagné en un an), quand 24 % la voient comme une mauvaise chose, il y a un mouvement (…) de Français réclamant plus de liberté pour les entreprises, tout en affichant un scepticisme de plus en plus grand face à la globalisation et à l’ouverture, qu’elle soit sociale ou culturelle , analyse Pascal Perrineau, responsable du programme Vie politique de Sciences po.» L’ « adhésion plus franche à l’économie de marché » de nos compatriotes est modérée par une « réticence ancienne des Français vis-à-vis de la mondialisation (qui) va croissante. Ainsi 43 % des Français appellent à plus de protection face au monde d’aujourd’hui (13 points de gagné depuis 2009), quand l’appel à davantage s’ouvrir ne recueille plus que 24 % d’opinions favorables (33 % il y a sept ans).»
« C’est surtout sur le plan culturel ou sociétal que l’ouverture au monde suscite le plus de crispations. On peut le voir à travers l‘affirmation qu’il y a trop d’immigrés en France , désormais reprise par 64 % des Français quand ils n’étaient que 49 % à le dire en 2009 (…), 62 % des Français jugent que l’islam représente une menace pour la République (56 % il y a deux ans) et ils sont même 43 % à affirmer que les enfants d’immigrés nés en France ne sont pas vraiment français. »
Pareillement, ce même baromètre du Cevipof, constate Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof et enseignant à Sciences po, confirme que « le lien entre les citoyens et leurs représentants (est) très profondément altéré, voire rompu. (…). Pour 89 % des sondés, les responsables politiques ne se préoccupent pas de ce que pensent les gens comme nous ; pour 75 %, ils sont plutôt corrompus ; 40 % des personnes interrogées éprouvent de la méfiance en pensant à la politique et 28 % du dégoût ; seules 11 % d’entre elles ont confiance dans les partis et près des trois quarts (70 %) estiment que la démocratie ne fonctionne pas bien en France (…). Les Français sont attachés à la démocratie représentative, mais ne sont satisfaits ni de son fonctionnement ni de son efficacité, relève le politologue. Ce sont des citoyens critiques. Ce qui conduit même 17 % et 49 % d’entre eux à souhaiter respectivement que l’armée dirige le pays ou que celui-ci ait à sa tête un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du Parlement ni des élections ».
Et l’article des Echos d’en tirer la conclusion que face à cette classe politicienne démonétisée, « de ce point de vue », deux candidats immigrationnistes, respectivement euromondialiste et altermondialiste comme «Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, qui se présentent à l’élection présidentielle en dehors des partis et de la primaire organisée par le PS , à la tête de deux mouvements citoyens, La France insoumise et En Marche, ont bien saisi l’air du temps »!
Bruno Bernard ancien conseiller politique à l’ambassade de Grande-Bretagne, directeur-adjoint du cabinet du maire (LR) Delphine Bürkli du IXème arrondissement de Paris, soulignait en avril dernier sur le site atlantico que M. Macron « espère » « la mise en place d’un grand mouvement central, pivot de la politique française, avec du centre-droit et du centre-gauche. Tous ceux qui ont essayé n’y sont pas parvenus, de Jean Lecanuet à Jacques Delors, en passant par François Bayrou. Les Français aiment bien savoir à qui ils ont affaire : un homme de gauche ou un homme de droite, même s’il est possible, par la suite, de tendre des mains. Par conséquent, je ne pense pas que la tentative d’Emmanuel Macron soit vouée à une quelconque réussite sous son angle de tentative personnelle. De même, je ne vois pas En Marche! devenir un parti politique ; ou alors, ce sera un supplétif qui rentrera dans la nébuleuse du centre, comme il en existe déjà quelques-uns. La seule chose qui pourrait être bénéfique à Emmanuel Macron serait la recomposition complète du paysage politique français.»
Patrick Buisson expliquait ces derniers mois que la montée du FN dans les urnes ne tenait pas à sa dédiabolisation mais à une radicalisation des électeurs français, principalement autour des thématiques identitaires. M. Bernard qui était aussi invité en fin de semaine dernière à s’exprimer dans Le Figaro sur la campagne de Marine Le Pen s’inquiétait (?) pour sa part d’une dédiabolisation initiée par la direction du FN et qui selon lui « remet en cause le socle électoral traditionnel du FN ». Elle pourrait rendre crédible assure-t-il, l’hypothèse (validée par un seul petit sondage) d’une qualification de M. Macron en lieu et place de Marine au second tour de la présidentielle face à François Fillon.
«Le Front National sans le souffre »(sic) écrit-il -le FN sans (sent) le soufre? NDLR-, « est-il encore le Front National? » s’interroge gravement Bruno Bernard. «A l’heure où les peuples occidentaux semblent avoir soif de radicalité, le FN normal n’est-il pas à contre-courant? (…). Le vin est coupé et pourtant elle continue à ajouter de l’eau : si (Marine) élue, elle promet, non pas de dénoncer purement et simplement les accords de Schengen mais de les renégocier (…). Désormais il y a une feuille de papier à cigarette entre le programme de Marine et celui du candidat des Républicains qui lui aussi propose de réformer Schengen et la Commission Européenne. Le FN survivra-t-il à cette normalisation de trop? (…) L’avenir dira si le parti de Marine le Pen parvient à maintenir sa capacité d’attraction sans sa capacité de subversion.»
FN jugé pourtant toujours aussi subversif, radical dans ses propos et dans ses propositions par ses adversaires constate Bruno Gollnisch, à commencer par MM. Fillon, Valls, Mélenchon ou Macron. Et dernièrement encore par le réalisateur subventionné du film anti FN Chez nous, Lucas Belvaux, qui affirme même que le FN est «un parti totalitaire » dont le «style» consiste à «identifier l’ennemi et le diaboliser pour l’anéantir» (sic).
Alors totalitaire ou trop aseptisé le FN? Ce qui est certain c’est que Bruno Bernard se trompe lourdement, comme bien d’autres politologues et observateurs avant lui, quand il affirme que «ce processus de respectabilisation (du FN est) inspiré de celui mené par Gianfranco Fini en Italie » et qui consisterait en «un bazardage en règle du fond de commerce paternel qui a permis au Front National de vivre confortablement grâce à une rente électorale comprise entre 15 et 20%? Les dirigeants actuels du parti ne sont-ils pas trop présomptueux en croyant pouvoir s’affranchir, d’un coup, du patronyme Le Pen, du nom du parti et de la flamme tricolore?».
Alors que M. Bernard se rassure (?), les dirigeants du FN ne se satisfont pas d’une quelconque rente électorale mais se battent pour accéder aux plus hautes responsabilités, certainement pas pour faire de la figuration. Frontistes qui ne veulent assurément pas suivre le chemin de M. Fini. Bruno Gollnisch le rappelait encore dans un entretien accordé au Figaro en août 2015, «Fini est l’exemple d’une impasse. Dauphin de Giorgio Almirante, il en a renié l’héritage. Malgré ces contorsions déshonorantes, il n’a jamais été président du Conseil. Aujourd’hui, son parti, naguère de 120 députés, ne pèse plus rien. Fini, c’est fini. Et Alessandra Mussolini, la petite-fille du Duce, siège à Strasbourg avec les députés français UMP-Républicains !».
Nous l’avions aussi écrit sur ce blogue «la stratégie Fini, qui a commencé par un changement de nom et du sigle du MSI, a été un échec retentissant. Fini est devenu atlantiste, s’est rallié au Nouvel ordre mondial, aux oukases de Bruxelles, a demandé pardon pour des crimes qu’il n’a pas commis, accepté l’immigration-invasion, prôné la régularisation des clandestins, s’est prononcé pour le droit de vote des immigrés et vanté, comme il l’a déclaré en mars 2009, les vertus de la société multiethnique et multi-religieuse! Toutes choses qui ne figureront jamais dans le projet présidentiel de Marine!
-
Primaire de la gauche : les dix propositions les plus folles
Les « sept nains » que sont, selon l’hebdomadaire Minute, les sept candidats aux « primaires citoyennes » – la primaire de la gauche – sont tous d’accord sur un point : il faut accorder le droit de vote aux étrangers non européens pour les élections locales. Ceux-ci pourront d’ailleurs voter à cette primaire, ainsi que Novopress l’avait relaté. Mais que proposent d’autre les candidats socialistes, radicaux et écologistes ? Dans son édition de cette semaine, Minute a dressé la liste de quelques-unes de leurs propositions. Florilège.
La brigade de lutte contre les discriminations. C’est une idée de Benoît Hamon. Il s’agit pour ces policiers d’un nouveau genre de contrôler « les pratiques des structures publiques et privées en matière de discrimination ». Alors dénonçons-nous tout de suite : à « Minute », il n’y a aucun journaliste de gauche, ni issu de la « diversité » extra-européenne. L’amende serait élevée ?
Les autoroutes de l’immigration. En proposant un corridor humanitaire pour « accueillir directement les réfugiés depuis les pays voisins de la Syrie », Vincent Peillon veut lui, tout simplement, faciliter l’immigration. Une sorte d’autoroute, donc, mais sans péage…
Retour à la démocratie grecque. L’élection, c’est dépassé. Arnaud Montebourg veut 100 « citoyens tirés au sort au Sénat » et créer la VIe République ! Au moins lui reconnaîtra-t-on qu’il défend cette idée – dans le vide, certes… – depuis 2001.
« Faire de la condition animale une des grandes causes du quinquennat ». C’est la proposition choc de François de Rugy, qui serait envisageable s’il n’avait abandonné l’idée qui nous intéresse un peu plus : faire des Français la première grande cause du quinquennat…
Une fac pour les imams. Manuel Valls souhaite en effet « permettre aux futurs imams d’avoir dans les universités un accès gratuit à un enseignement sur le droit des cultes, les institutions nationales et locales de la France, la laïcité ». Faire l’islamisation de la France sur le budget national, voilà une idée qu’elle est bonne !
La diversité jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Manuel Valls veut officiellement « respecter la diversité dans les nominations de l’État ». En d’autres termes, la discrimination positive plutôt que le mérite ! C’est le même qui voulait « des white, des blancos » sur le marché d’Evry.
« L’inscription de la laïcité au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco »Membre du Parti radical, Sylvia Pinel n’a peur de rien en matière de laïcité. Elle veut d’ailleurs également créer « une Maison de la Laïcité dans chaque région », ainsi qu’une « réglementation de la présence des fonctionnaires en service dans les cérémonies religieuses ». A quand le retour des fiches ? Mieux encore, Pinel souhaite la « fin de la reconnaissance mutuelle des diplômes entre la France et le Vatican ». Ça doit être son côté vintage…
Le retour des Chantiers de Jeunesse ! Pour lutter contre la radicalisation, Sylvia Pinel plaide pour la création « des Chantiers républicains destinés aux jeunes de 15 à 18 ans ». Tous les jeunes sont-ils concernés ? On ne sait pas. Quoiqu’il en soit, « pendant trois ans, à raison d’un mois par an, ces jeunes devront défendre un projet cohérent avec les valeurs de la République et qu’ils auront choisis ». Les recruteurs de Daech en tremblent d’avance.
« Un vaste plan de jumelages inter-établissements scolaires ». C’est la proposition très sérieuse de François de Rugy pour « lutter contre les stéréotypes et les Frances qui s’ignorent » ! Chaque collège ou lycée devra se jumeler avec « autre établissement, situé dans une autre région, et dans un contexte socio-économique différent. […] Les échanges entre les élèves permettront de confronter chacun à la diversité sociologique de la France, et de lutter contre les préjugés et les communautarismes de toutes sortes ». On peut appeler ça le choc des cultures !
Une seule séance de questions au gouvernement par semaine. Sylvia Pinel propose cela en guise de réforme institutionnelle. On appelle cela avoir le sens des priorités.
-
Jacques de Guillebon : « Il y a une collusion de cathos bon teint pour écarter les cathos identitaires »
Le journaliste et essayiste Jacques de Guillebon analyse, pour Boulevard Voltaire, la polémique dite des « cathos identitaires ».
Selon lui, on assiste, chez les catholiques français, à un basculement vers un champ politique plus à droite, qui correspond au basculement des Français en général.
Certains catholiques bourgeois, paniqués par ce phénomène, qualifient ces catholiques « d’identitaires » et ont décidé souverainement qu’ils étaient infréquentables.
-
MACRON MARCHE DE TRAVERS POUR MIEUX ÉTOURDIR LES FRANÇAIS
Jean-Yves Métayer cliquez ici
L’ancien ministre de l’économie se veut être le candidat de l’espérance. Macron l’ultra-libéral veut faire rêver les français. Manifestement, le candidat de la langue de bois ne vit pas dans le même monde que nous. L’ex-banquier ne parle pas de la réalité des français, pas un mot sur les menaces islamistes, sur le terrorisme, pas un mot sur le régalien, pas un mot sur son modèle économique, pas un mot sur la « flexibilité », surtout pas. Macron, c’est l’illusion en action.
Mais, attention, un Macron peut en cacher un autre. Les apparences sont celles d’un jeune homme plein d’espoir qui veut incarner la France qui gagne. Mais derrière les apparences, nous voyons la raison de sa présence, imposer, avec le sourire, le projet de « l’économisme total ». Celui qui calcule, qui fait des courbes, des statistiques, des bilans et qui n’hésite pas à licencier pour répondre aux attentes des financiers. Voilà le vrai Emmanuel Macron. Avec Macron, ce n’est plus mon ennemi, c’est la finance, c’est le contraire. Avec Macron, nous sommes dans « ma grande amie la finance à laquelle je dois tellement ».
Oui, Macron est le candidat des grands groupes financiers, de la finance internationale, de " Planète Finance" de Jacques Attali et certainement pas des petits patrons, des artisans et des petits commerçants. Au moment où les élites ont été prises de panique avec l’élection de Donald Trump, le jeune Emmanuel tombe à pic ! Il compte déjà plus de soixante-dix couvertures de journaux. C’est un signe de bonne conduite et le système lui en est très reconnaissant. Macron va donc bénéficier des largesses des médias et d'une bienveillance non-dissimulée de l'ensemble du système.
Ne vous trompez pas sur le petit banquier, il veut simplement vos voix pour donner satisfaction à la classe mondialiste qui pourra accélérer ses réformes ultra-libérales et faire de la France un champ de ruine, sans racine, sans histoire.
Il est donc urgent de stopper cette mascarade autour du macronisme, nouvelle version de la stratégie laïcardo-mondialiste et de rassembler toutes les forces de la droite nationale.
MACRON ATTENTION DANGER !
-
« Le Vrai Fillon » #2 : François Fillon va vous rendre malades ! | Marine Le Pen
-
RÉFLEXIONS SUR L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
Pierre Vial, Président de Terre et peuple
Je n’ai aucune illusion sur Marine Le Pen et les gens de son entourage. Parler d’une « France apaisée » pour s’en faire une bannière constitue un déni du réel, ce qui est de mauvais augure pour quelqu’un qui prétend assumer les responsabilités du pouvoir.
Ceci étant, l’important n’est pas là car les suffrages qui vont se porter sur son nom ne reposent pas sur les qualités ou les défauts de la candidate. Ils seront en fait l’expression d’un ras-le-bol à l’égard du Système, d’un rejet pur et simple de ce Système et de ce qu’il véhicule, en particulier l’immigration-invasion et le Grand Remplacement qu’elle implique, qui scellerait la mort de notre identité et de notre liberté. Ces suffrages sont donc utiles car ils constituent un potentiel prérévolutionnaire.
Pourquoi ? Parce que les électeurs de Marine Le Pen seront forcément déçus (pour ne pas dire plus) un jour ou l’autre, par l’écart, puis le profond fossé existant entre les espoirs qu’ils mettent en elle et ce qu’elle prétend faire. Car, emprisonnée par son allégeance au Système, qu’elle dissimule de moins en moins, surtout sur l’immigration et la société multiraciale, elle suscitera une déception à la mesure des illusions qu’elle aura suscitées et entretenues.
Alors – et c’est là que tout peut arriver – il y aura des gens, beaucoup de gens, prêts à se rallier à l’idée que seule une solution radicale, mettant en question et rejetant l’ensemble du Système, pourra tirer du gouffre notre pays et notre peuple. Hypothèse peu probable, disent certains (pour se rassurer) mais qu’on ne peut cependant exclure totalement : si un certain nombre de Gaulois finissent, excédés, par réagir vraiment, c'est-à-dire physiquement, que se passera-t-il ? Cela s’appelle une Révolution. Une Révolution identitaire, portée par certains, dont nous sommes. Préparons-nous.
C’est à lire :
- Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs, Gallimard, 2016, 144 pages, 15 euros.
- Philippe de Villiers, Les cloches sonneront-elles encore demain ?, Albin Michel, 2016, 316 pages, 22,50 euros.
- Michel Onfray, Décadence, Flammarion, 2017, 750 pages, 22,90 euros.
- Jean-Claude Michéa, Notre ennemi, le capital, Flammarion, 2017, 314 pages, 19 euros.
-
Emmanuel Macron, « rempart contre le FN » : même pas en rêve !
Le positionnement politique ambigu de Macron ne séduira, in fine, qu’une partie limitée d’un électorat de gauche déçu par le quinquennat qui s’achève.
La « Macromania » qui sévit depuis plusieurs mois, grâce à une presse nationale complaisante, ne devrait pas se calmer à l’issue des primaires de la gauche. En effet, le spectacle affligeant, sur le fond et sur la forme, donné par les sept candidats en lice promet encore de beaux jours à celui qui a fait le choix de se lancer seul dans l’aventure présidentielle. Même des élus socialistes de premier plan ne s’y trompent plus, manifestant un intérêt croissant pour la candidature de l’ancien ministre de l’Économie de François Hollande. Il est vrai que les législatives qui suivront, et les circonscriptions à sauver, ont de quoi motiver les plus indécis au PS.
C’est donc fort de cette dynamique qu’Emmanuel Macron poursuit son chemin. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne laisse pas les foules indifférentes, puisque chacun de ses meetings rassemble un nombre de participants plutôt significatif.
Ainsi, au Zénith de Lille, le 14 janvier dernier, étaient-ils près de 5.000 à être venus écouter celui qui se pose maintenant en « rempart contre le Front national ». C’est donc bien le second tour de l’élection présidentielle que Macron a désormais en ligne de mire. Il faut dire qu’ils en rêvent tous. Pouvoir se retrouver face à face avec Marine Le Pen renvoie immanquablement à l’élection de 2002 qui vit Jacques Chirac laminer son rival, Jean-Marie Le Pen, avec plus de 82 % des suffrages. Comment, dès lors, ne pas espérer pareil destin et miser sur le rejet qu’inspire encore le parti frontiste à certains électeurs, mais surtout sur ce fameux « pacte républicain » qui, jusque-là, a toujours permis, grâce à des alliances contre-nature et de circonstances, de faire barrage au FN ?
Mais il y a un premier tour. Et même si Emmanuel Macron peut se permettre d’espérer, grâce à l’indigence ou au manque total de réalisme des propositions formulées par les autres candidats de gauche, il lui faudra trouver un nombre suffisant de voix pour écarter le candidat de la droite François Fillon. Pour cela, Macron compte, d’abord, sur la nouveauté qu’il incarne.
Nouveauté relative, cependant, car il sort d’un gouvernement socialiste qui a piteusement échoué et dont il porte en partie la responsabilité du bilan. Il mise, ensuite, sur son programme économique qui, pourtant, de l’avis même des spécialistes, ne comporte rien de vraiment original.
Reste, enfin, les propositions du fondateur d’En Marche ! dans les domaines régalien et de société. Là encore, une évidence s’impose. Pas de programme en matière de sécurité, si ce n’est un retour à la police de proximité dont les échecs successifs et coûteux n’ont manifestement pas servi de leçon. Des prises de position sur les causes du terrorisme et sur l’islam pour le moins déconnectées des réalités. Une volonté d’accueillir des migrants en plus grand nombre et la dépénalisation du haschisch. Bref, de quoi faire fuir un pan important de l’électorat français qui se fait, aujourd’hui, majoritairement demandeur de plus de fermeté, de rigueur et de sécurité.
À n’en pas douter, de telles approximations ne contribueront pas à « faire barrage au FN ». Le positionnement politique ambigu de Macron ne séduira, in fine, qu’une partie limitée d’un électorat de gauche déçu par le quinquennat qui s’achève. Mais certainement pas cet électorat, plus « droitier », qui lui serait nécessaire pour espérer se retrouver face à Marine Le Pen. Quant à retourner les électeurs du FN avec de telles propositions, « même pas en rêve » !
http://www.bvoltaire.fr/olivierdamien/emmanuel-macron-rempart-contre-le-fn-meme-pas-en-reve,307077
-
Marine Le Pen invitée sur RTL
-
Trump, censé symboliser le capitalisme le plus sauvage coalise contre lui la quasi-totalité de la « presse aux ordres de la Bourse »
Jean-Claude Michéa publie "Notre ennemi, le capital". Il est interrogé dans Marianne. Extraits :
"Vous qui vous déclarez «populiste», comment vous apparaît une figure comme celle de Donald Trump, autour de laquelle se sont alliés le peuple déclassé et une partie des Américains les plus puissants du pays ?
« Plus le méchant est réussi, disait Hitchcock, plus réussi est le film. » De ce côté, Donald Trump est le client idéal. Il incarne en effet, jusque dans sa coiffure, tous les traits de l'« homme que vous aimerez haïr ». Il reste cependant un mystère à résoudre. Par quel miracle celui qui est censé ainsi symboliser, selon le Monde, l'essence même du capitalisme le plus sauvage peut-il coaliser contre lui, du matin jusqu'au soir, la quasi-totalité de ce que Marx appelait la « presse aux ordres de la Bourse » (y compris de sa « brigade du rire », de Yann Barthès à Karl Zéro) ?
C'est sans doute que celle-ci ne lui pardonne pas d'avoir eu le mauvais goût d'utiliser dans sa campagne électorale un peu trop d'éléments de langage « anticapitaliste ». Mais que ces chiens de garde se rassurent ! Trump - bien que, contrairement à Fillon, il sache en effet parler aux travailleurs - n'a probablement jamais eu la moindre intention de remettre vraiment en cause le Tafta ou la tyrannie de Wall Street (les choses sont peut-être un peu différentes sur le plan géopolitique).
Et, si même il poussait l'incohérence jusqu'à vouloir faire quelques pas dans cette direction - hypothèse peu plausible -, nul doute que le système saurait très vite lui rappeler les limites à ne pas dépasser. C'est qu'on ne plaisante pas avec ce genre de choses au pays des Kennedy et des Martin Luther King. [...]"
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html