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Journal du lundi 30 janvier 2017 - Politique/ La défaite de Manuel Valls
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La gauche et son retour vers le pseudo-futurisme
Dans sa livraison déjà datée de février la revue "Philosophie Magazine" s'interroge : "De quoi la gauche est-elle malade" ? L'article vedette y est constitué d'un entretien par échange de courriels avec un philosophe que, je l'avoue, je ne connaissais pas jusque-là en la personne de Jean-Claude Michéa. Désormais retiré dans une grande ferme du sud ouest cet ancien professeur de philosophie de Montpellier cultive l'intransigeance vis-à-vis de ces "intellectuels postmodernes de gauche" qu'il appelle à combattre. Après avoir publié une "Impasse Adam Smith" en 2002 et "L'Empire du moindre mal" en 2007, il vient de livrer "Notre ennemi le Capital". (1)⇓
Le titre pourrait se suffire à lui-même. La thèse centrale est ainsi résumée : "Si l’on veut réellement rassembler la grande majorité des classes populaires autour d’un programme de déconstruction graduelle du système capitaliste – et non pas simplement accroître ses privilèges électoraux, – il faut impérativement commencer par remettre en question ce vieux système de clivages fondé sur la confiance aveugle dans l’idée de progrès"… Car, pense-t-il, ce que l'on considère comme le progrès, aujourd'hui, c'est le contraire de ce en quoi les gauchistes veulent croire.
Au moins, avec un tel penseur, les choses sont claires. Et le lecteur se retrouve en pays de connaissance pataugeant dans les thèses que vulgarise Benoît Hamon dans le cadre de cette assemblée générale de l'UNEF, prolongée pour ne pas dire tardive, télévisée ce 25 janvier, sous prétexte de débattre en vue du deuxième tour des primaires de la Belle alliance populaire.
En fait ce courant d'idées ne remet donc pas seulement en cause ce qu'on appelle la gauche de gouvernement. Comme dans la chanson de Renaud il n'aime pas le travail, la justice et l'armée.
Certains pensent peut-être le problème entièrement nouveau. Déjà en 1899 Rosa Luxembourg concluait un article sur le cas Millerand : "L'entrée des socialistes dans un gouvernement bourgeois n'est pas comme on le croit, une conquête partielle de l'État bourgeois par les socialistes, mais une conquête partielle du parti socialiste par l'État bourgeois." (2)⇓
Elle répondait à deux articles de Jaurès dans La Petite République.
Ne disons pas que Benoît Hamon n'innove en rien. Il promet par exemple "une police des discriminations"... Ce progrès-là il ne le démentira jamais.
Une légère contradiction semble lui avoir échappé à lui et aux commentateurs, rapporteurs, intervenants et autres radioteurs dont les références ont accablé le débat.
Dire que le travail irait en se raréfiant fait partie de la panoplie ordinaire des pseudo-futuristes. Cet étrange argument fait du travail sinon une denrée ou une matière première, une ressource minière en quelque sorte. Or, prétendre que le besoin de travail n'existerait plus cela revient à dire que nous serions dans la société d'abondance, ce que démentent chaque jour les informations en provenance des favelas, des bidonvilles ou du Sahel. M. Hamon ou ses supporteurs ont-ils entendu parler des personnes âgées en grande dépendance ? Ils ne manquent probablement eux-mêmes jamais de lait : savent-ils comment et à quelle heure des éleveurs laitiers ont la gentillesse de traire les vaches pour eux ?
Les besoins des hommes en biens et services à travers le monde sont encore immenses.
Les pseudo-futurisme de gauche pense y répondre par l'utilisation des robots. Mais pour y pourvoir avec des robots encore faudra-t-il concevoir, construire et commander ces robots. Il est vrai que sur ce terrain M. Hamon ne sera pas d'un grand secours.
JG Malliarakis
Apostilles
- Les trois volumes sont édités dans la collection Climats chez Flammarion. ⇑
- cf Cahiers de la Quinzaine, n° 11, 1899 ⇑
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Pour un « dégagisme » bien compris!
Oui, il existe une gauche en France et elle bouge encore: avec environ deux millions de votants à ce second tour des primaires (un million de moins qu’en 2011), un seuil symbolique de participation a été atteint dimanche et il a été fatale à Manuel Valls, nettement devancé par Benoit Hamon qui a totalisé 59% des suffrages. Une victoire à la Pyrrhus à écouter son adversaire malheureux qui, dans son discours actant sa défaite hier soir, n’a pas manqué de se livrer à son habituel plaidoyer pro domo, de dénoncer rituellement le FN et sa candidate, mais s’est surtout déjà posé implicitement en recours face à l’échec programmé de M. Hamon à cette présidentielle. Un exercice difficile pour M. Valls qui doit taper sur le programme irréaliste de l’aile gauche du PS, tout en essayant de ne pas faire le jeu d’un Emmanuel Macron qui est pour l’avenir son concurrent direct sur le créneau dusocial-réformisme et de l’euroatlantisme.
Il a été dit, et c’est juste, que l’ex ministre de l’Intérieur et Premier ministre de François Hollande a payé les déceptions générées par ce désastreux quinquennat sur le plan économique et social, son image de rigidité, d’autoritarisme, la loi el Khomri, le 49-3, les polémiques sur la déchéance de la nationalité, le burkini… Manuel Valls qui, comme Benoit Hamon, avait placé symboliquement sa campagne sous le signe des quartiers pluriels, a certainement été également la cible des électeurs de cette primaire se reconnaissant dans la nébuleuse gauchiste autour de Nuit Debout; de ceux issus notamment de la diversité, dont certains sont sensibles aux mots d’ordre, aux consignes des associations communautaires ou d’une certaine extrême gauche dite pro palestinienne qui a fustigé son «sionisme». Nous touchons là aussi aux effets d’une primaire ouverte qui donne potentiellement aux adversaires d’un parti ou d’une ligne, la possibilité de peser de manière déterminante sur son destin…
Toute maison divisée contre elle même périra. C’est donc ce PS profondément clivé, déboussolé, écartelé que doit tenter de rassembler Benoit Hamon derrière sa candidature alors que grandit la capacité d’attraction de la planète Macron, nouveau chouchou des médias progressistes. Un soutien de M. Valls comme le député PS du Val d’Oise, Philippe Doucet, membre fondateur du Pôle des réformateurs, affirme d’ores et déjà que la moitié des 60 parlementaires socialistes appartenant à ce Pôle, députés et sénateurs pourraient être «tentés par l’hypothèse Macron ». Son collègue Gilles Savary, député de la Gironde, a expliqué à l’Afp: « C’est un droit de retrait de la campagne de (Benoît) Hamon, une sorte d’objection de conscience ».
La victoire de M. Hamon est une bonne opération pour M. Macron qui est en effet en droit d’espérer, y compris dans les urnes, le ralliement du courant social-réformiste. A contrario les mélenchonistes eux, font grise mine. Beaucoup sont soucieux de l’arrivée dans la cour des grands d’un Hamon dont la jeunesse, le style, le discours assumé de gauche radicale ringardiserait la candidature de Jean-Luc Mélenchon qui rêvait, suprême revanche, de battre le candidat du PS.
Jeudi dernier, M. Mélenchon, droit dans ses bottes, refusait toute idée d’alliance avec M. Hamon en cas de victoire de celui-ci. Une inflexion du discours s’est faite entendre dimanche, puisque contraint et forcé, le candidat soutenu par les communistes se félicitait d’une défaite de Valls, une « victoire du dégagisme », du succès de Benoit Hamon notant chez lui des « paroles si proches des nôtres », et évoquant «un fait qui donnera ses fruits le moment venu » . « C’est à nous qui avons porté ce choix tant d’années d’être à la hauteur pour le rendre victorieux, la campagne des Insoumis, et ma candidature sont là pour cela. Rien que pour cela». Est-il pour autant toujours le mieux placé?
Dès hier soir, Benoît Hamon a déclaré qu’il allait proposer à Yannick Jadot (EELV) et à Jean-Luc Mélenchon de construire « une majorité gouvernementale cohérente et durable pour le progrès social, écologique et démocratique ». Hier encore, le sondage sur la présidentielle de la Sofres pour RTL, Le Figaro et LCI plaçait Benoît Hamon à 13 % (15% en cas de non candidature Bayrou), tandis que Jean-Luc Mélenchon reculait très sensiblement avec 10 % des suffrages. Selon cette même enquête, Marine Le Pen resterait en tête de ce premier tour avec 25 % des intentions de vote, devant François Fillon et Emmanuel Macron dans un mouchoir de poche (respectivement 21% et 20%), François Bayrou (5 %) et Nicolas Dupont-Aignan (3 %) fermant la marche. Il est à noter la remarquable fermeté des électeurs qui envisagent de voter pour la candidate de l’opposition nationale, populaire et sociale. Le choix des sondés est ainsi le plus sûr pour Marine Le Pen (77 %) devant François Fillon (62 %) et Emmanuel Macron (38 %).
« Le problème de François Fillon, c’est le problème de la confiance entre le candidat et les Français » notait Marine cette fin de semaine sur TF1, évoquant les affaires qui touchent d’ailleurs également Emmanuel Macron. Le défi de Marine et de ses soutiens, lui, est de présenter dans les prochaines semaines les 144 engagements du programme à paraître. Un travail d’explications et de présentation d’un programme cohérent mais alternatif aux politiques mortifères menées depuis des décennies par la droite et la gauche euromondialistes, mais très loin aussi des travers de la gauche démago et internationaliste.
Bruno Gollnisch était hier invité de la traditionnelle Galette des Rois organisée par la fédération du FN de la Haute-Garonne, dirigée par le dynamique Julien Leonardelli. Dans une chaude ambiance, 400 militants avaient fait le déplacement pour écouter le député et membre du Comité stratégique de la campagne de Marine. Bruno a redit à cette occasion en quoi son programme était «parfaitement réaliste». Oui, « la France peut redevenir une grande puissance », peut recouvrer son indépendance, sa prospérité, son identité. Comme au Royaume-Uni avec le Brexit, comme auxEtats-Unis avec la victoire de Trump, il est impératif que les Français rejettent oukases, menaces et leçons de morale professés par le Système et/ou ses chiens de garde, de Fillon à Mélenchon, de Hamon à Macron, du Medef à la CGT. Bref, que nos compatriotes suivent leur instinct, écoutent leur cœur et votent enfin pour leurs idées, c’est cela le dégagisme bien compris !
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Quand Benoît Hamon et Manuel Valls faisaient équipe autour de Michel Rocard
Une vieille photo de 1993 présentant les deux finalistes de la primaire de la gauche fait le tour des réseaux sociaux.
PRIMAIRE DE LA GAUCHE - Passion archives. Alors que deux visions radicalement opposées s'affrontent ce dimanche au second tour de la primaire de la gauche, un simple coup d'oeil dans le rétroviseur nous rappelle que les adversaires de ce jour n'ont pas toujours été irréconciliables.
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L'arrivée de Trump change la politique étrangère des USA par Alain Benajam et Tepa - Meta TV 3/3
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Vers l'union des droites en Suède
En Suède, les conservateurs viennent de tendre la main à la droite nationale, les Démocrates de Suède, qui progresse à chaque élection. Une manoeuvre qui rompt avec la logique que nous connaissons en France, avec notre droite la plus bête du monde. Aux élections parlementaires de 2014, le parti a totalisé presque 13 % des voix et 49 députés au parlement, doublant plus que son résultat précédent.
Depuis 2014 et le retour de la gauche au pouvoir, la coalition formée par l’opposition de droite ne voulait pas franchir ce pas. Anna Kinberg Batra, chef de file des conservateurs, a invité les élus de la droite nationale à la soutenir pour un projet de loi présenté à l’automne prochain. Un projet de loi crucial puisque, s’il passe, le gouvernement de gauche sera renversé, bien avant la prochaine législative de 2018. En contrepartie, le leader du parti, Jimmie Akesson, entend avoir son mot à dire sur la composition du prochain gouvernement.
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L'arrivée de Trump change la politique étrangère des USA par Alain Benajam et Tepa - Meta TV 1/3
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De la boue, du fric et du sang
Bernard Plouvier
Du clan Sarkozy sont venues les premières attaques à l’encontre de F2 (François Fillon), candidat déclaré de la droite molle et ultra-classique à la présidentielle. On a même vu une ex-Gardienne des Sceaux de la Ripoublique, qui n’est pas plus une rosière que sa famille immigrée n’est composée de prix de vertus, la trop célèbre Dati, susurrer que son ex-premier ministre traînait des casseroles, vraies ou imaginaires… histoire de faire parler d’elle en un moment où tout le monde trouvait que l’air était moins irrespirable depuis qu’on l’avait oubliée.
La boue n’épargne pas le mignon Macron, dont la vie privée ne regarde personne d’autre que lui-même et ses proches. Après tout, Frédéric II de Prusse fut un homosexuel exclusif (ne consommant pas un mariage conclu pour la galerie), ce qui ne l’empêcha nullement d’être le plus brillant chef d’État des années 1750-80. Quant au Grand Alexandre et à Jules César, leur bisexualité ne pèse rien en comparaison des civilisations qu’ils ont créées : l’hellénistique et, pour le second, ce que l’on nomma l’Empire romain une génération après sa mort.
Avec la troisième candidate – en dehors de ces trois-là, n’existent que des (in)utilités -, on passe de la boue à l’argent. On se fiche totalement, comme pour Macron, de la sexualité des conseillers de Marine Le Pen. En revanche, il est dommage qu’elle se laisse influencer par ceux qui cherchent à la faire évoluer d’un (timide) populisme à une ébauche de libéralisme tiédasse.
Il est évident qu’à l’issue de laprésidentielle, cette noble dame, qui sera probablement arrivée en tête au 1er tour, sera battue… par l’omnipotence de l’argent. Car il va couler à flots pour alimenter la campagne médiatique de lynchage et de mensonges grotesques, en n’oubliant le principe : « Plus c’est gros, plus c’est con, mieux ça passe ».
De cette élection (la suivante, celles des législatives, n’ayant aucune valeur puisque ne se déroulant pas selon le seul principe démocratique : celui de la proportionnelle intégrale), on ne retiendra que deux points.
Le premier aura été l’omniprésence de l’immigration-invasion et de l’islam conquérant… du moins, peut-on espérer que ces deux problèmes majeurs, qui n’en forment qu’un d’ailleurs, seront au cœur du débat politique, car il s’agit de l’avenir de notre Nation et de notre État.
Il est évident qu’une fois l’islam devenu religion dominante par l’effet de la démographie de ses adeptes, les mahométans exigeront l’application de la charî’a… des pitres la réclament déjà en Grande-Bretagne, depuis qu’un mahométan est devenu le premier maire coloré de Londres.
Or cette transformation de l’État français ne se fera pas sans que ne coule beaucoup de sang. Soit celui des Français de souche européenne, victimes de nouvelles séries de meurtres et d’attentats djihadistes. Soit celui de mahométans et de Français autochtones, lors d’affrontements ultra-violents, puisqu’après tout, il vaut mieux mourir en combattants que de vivre en esclaves, même affublés du nom de dhimmis.
Le second point, sera la recomposition de la vie politique. Grossièrement, elle sera divisée en trois gros morceaux : le (très timide) populisme à la française – soit environ 30% des voix -, la droite molle et conservatrice (environ 30%) et la coalition des marécages centristes et de la gauche caviar (les partisans de mignon-Macron, soit également 30% des voix)… resteront 10% de dinosaures marxistes et d’écolos-ignares, histoire de mettre un peu de folklore franchouillard, pour pimenter la sauce.
Or l’on pourrait, éventuellement, éviter que le sang coule à flots. L’unique alternative à la guerre civile, guerre de races et de religion, est l’accès très démocratique au Pouvoir - grâce à un triomphe électoral indiscutable, même pour les très malhonnêtes commentateurs des media globalo-mondialistes - d’un authentique gouvernement populiste, qui débutera une politique de « grand retour » vers leurs continents d’origine des immigrés-envahisseurs, associée au respect scrupuleux des lois de séparation des cultes et de l’État, ainsi qu’à une politique économique réellement nationale.
En un mot comme en cent, il est absolument nécessaire de faire comprendre aux Français de souche européenne, qui sont encore majoritaires dans le pays, qu’il est urgent d’acquérir à une mentalité continentale, pour des raisons non pas de stupide racisme (aucune race n’est supérieure à une autre), mais de pure intelligence : un continent n’appartient qu’à ses autochtones. Tout le reste est accessoire. Face à l’ennemi conquérant, seule importe l’unité.
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Il y a de l'eau dans le gaz : au revoir Manuel !
Manuel Gaz nous a quitté hier soir. Benoît Hamon a remporté la primaire du PS avec 58,8 % des voix. Sans regret.
La série des "on" continue : après Fillon, Macron, Mélenchon, Dupont, Hamon...
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Une utopie peut en cacher une autre
Un aimable lecteur me faisait remarquer, en réaction à ma précédente chronique dont il dit désapprouver la conclusion, que "l'émergence de Benoît Hamon est plutôt la résurgence de la vieille idéologie gauchiste. Surtout, il est plus en phase avec la ligne de Mélenchon qu'avec celle de Valls."
Je ne chercherai pas à le contredire, s'il s'agit de mesurer le degré d'utopisme des discours respectifs de deux candidats résiduels de la primaire socialiste. Ayant brandi le drapeau du Revenu universel et, plus timidement, celui de la Semaine de 32 heures, Hamon a choisi la pente la plus démagogique. S'adressant aux sympathisants de la "belle alliance populaire" il a entrepris de flatter les gens qui souhaitent rêver le temps d'une campagne électorale quitte à se réveiller, une fois de plus, dégrisés. Ainsi en avait-il été des dupes du discours du Bourget de 2012, qui ont imaginé qu'en taxant à 75 % certains très gros revenus on diminuerait le nombre des pauvres. Les très jeunes gens peuvent nourrir ce genre d'illusion lors de leur premier vote.
Chouchou des médias, des banquiers et des philanthropes de métier le candidat Macron, sans programme et sans parti se rapprocherait par là-même plutôt de Hamon.
Car, précisons bien : Hamon, sincère pithécanthrope, n'entend rien au projet qu'il agite, ou plutôt qu'il place au bout d'un horizon qu'on n'atteindra jamais : le revenu universel. Cette idée inapplicable, née d'une suggestion paradoxale de Milton Friedmann, celle d'un impôt négatif, n'appartient en rien à l'héritage du socialisme français. Elle s'adosse sans doute à certaines idées libertariennes chères aux soixante huitards, en ceci précisément que cette part de la sphère gauchiste ne sera jamais vraiment marxiste. Et ceux qui ont développé la proposition, tel le très péremptoire Gaspard Koenig, ne me semblent que des penseurs hors sol, et pas nécessairement des utopistes de gauche.
À ce jour pourtant, parmi les écueils évidents de ce projet, on n'examine pas assez la question des bénéficiaires, plus exactement celle de l'extension presque impossible à définir et à limiter concrètement. "Universel" on vous dit. On le disait déjà il y a une vingtaine d'années quand certains parlaient de "sécurité sociale universelle" en ajoutant que "cela veut dire que tout Français etc"… car dans le discours des jacobins l'univers a la forme d'un Hexagone. Aujourd'hui le critère de la citoyenneté ne semblerait même plus licite. Il faudrait abroger tous les interdits qui pèsent sur la discrimination ou bien accepter de distribuer le fameux revenu à tous les résidents de la France métropolitaine et de l'Outremer, mais alors aussi à leurs familles, et à tous les arrivants, migrants, réfugiés, gens du voyage etc. Fermera-t-on Mayotte aux Comoriens ? La Guyane sera-t-elle interdite à ses voisins ?
L'utopie de ce revenu universel repose une fois de plus sur l'utopie mondialiste.
Écrivant ces lignes à quelques heures du choc annoncé entre Valls et Hamon, ce dossier me confirme que les voies tangentielles qui écartent les deux personnages du parti socialiste sont de natures très différentes, en particulier sur la question essentielle du communautarisme.
Curieusement sur ce point la convergence entre Hamon et le candidat Macron pourrait se révéler la plus forte, au-delà de leurs connotatiosn respectives, [faussement] droitière ou centriste pour l'un, gauchisante pour l'autre. Prétendre ignorer le problème du communautarisme ou celui du terrorisme islamique c'est se placer dans un certain camp, un camp qu'il convient de combattre.
JG Malliarakis