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élections - Page 413

  • Le plus dur commence pour François Fillon

    C’est maintenant que François Fillon va devoir affronter le plus difficile !Non pas que la primaire lui fut aisée, il a dû attendre longtemps avant de remporter une victoire spectaculaire sur ses rivaux au premier tour et écrasante sur Alain Juppé au second, avec près de 66 % contre 33 % pour le maire de Bordeaux.

    Sa course fut pendant des mois obscure et solitaire mais nul ne lui cherchait querelle, ni ses concurrents de droite, ni ses adversaires de gauche. Il prêchait dans le désert de l’indifférence politico-médiatique. Personne ne songeait vraiment à aller voir en quoi consistait précisément son programme dont il disait qu’il était le plus élaboré et le plus complet. Les yeux étaient fixés sur le duo, bientôt duel, Sarkozy-Juppé. Tout au plus s’interrogeait-on sur le point de savoir s’il occuperait la troisième place ou si Bruno Le Maire allait le devancer.

    Ce qui était un handicap est finalement devenu un atout ; il a pu faire campagne dans tout le pays sans rencontrer d’opposition et exposer à ses auditeurs son projet, en toute sérénité. C’est cette sérénité, cette force tranquille, que l’on a retrouvée sur les plateaux de télévision lors des trois débats ; il semblait se bonifier à chaque fois.

    Dès que les sondages ont frémi en sa faveur, il y eut un effet-Fillon ; les électeurs du centre et de la droite virent en lui non plus un outsider mais un candidat crédible pour représenter la droite libérale à la présidentielle. Comme nous l’avons déjà remarqué, Sarkozy l’y a beaucoup aidé en faisant une campagne vigoureuse contre Juppé, mettant en doute sa volonté d’alternance, ce qui a profité à Fillon qui n’a cessé de progresser dans l’opinion jusqu’au scrutin.

    Depuis huit jours, finie la tranquillité ! L’ancien premier ministre de Sarkozy était devenu la cible de toutes les attaques, Juppé à fleurets mouchetés – c’est peut-être ce qui l’a perdu –, Valls et Moscovici avec la grosse artillerie socialiste et Florian Philippot, pour le Front national, en dénonçant son libéralisme et son européanisme. Et ce n’est que le début ! Car il y a aussi Mélenchon et quelques autres à l’extrême-gauche qui ne vont pas le ménager. Mais, après tout, c’est de bonne guerre électorale !

    Le plus inquiétant n’est donc pas là, il est dans les propos amères tenus par le patron de la CGT, Martinez, qui a menacé dès dimanche : si le programme de la droite en matière sociale devait être appliqué, il serait « contesté par les Français » car, a certifié le syndicaliste rouge, « les Français sont contre les thèmes forts du programme de MM. Fillon et Juppé, donc la mobilisation sera d’actualité, pour être clair. » « Mobilisation » dans la bouche du leader de la CGT est synonyme de sabotage. Les « Français » ont bon dos !

    Il ne s’agit tout au plus que de la CGT et de ses troupes qui se moquent des Français, sinon ils attendraient que les électeurs se soient prononcés avant de proclamer qu’ils sont contre le programme de la droite libérale. Si nos compatriotes le refusent, ils ne voteront pas pour Fillon, s’ils l’acceptent, ils l’éliront ! Cela s’appelle la démocratie ; la conception qu’en a Philippe Martinez n’est autre que celle de Fidel Castro dont il porte le deuil, tant il l’admirait.

    François Fillon va devoir tenir pendant six mois sous la mitraille de ses opposants. Mais il paraît qu’il a été choisi parce qu’il paraissait avoir les épaules assez solides pour cela quoiqu’ayant reculé un peu trop rapidement devant Copé lors du coup de force de ce dernier pour s’emparer de la présidence du parti. Les attaques qu’il va subir ne porteront pas sur sa personne ; il ne traîne aucune « casserole » attachée à ses basques, comme Sarkozy, et il n’a jamais fait l’objet d’une condamnation, comme Juppé. On se concentrera donc sur son programme, précis, chiffré et donc prêt à être mis en œuvre.

    Au fil de la campagne, les électeurs vont le découvrir dans toute son ampleur et, surtout, en voir l’implication dans leur propre vie d’assuré social, de chômeur, de futur retraité, de consommateur devant acquitter deux points de TVA en plus, etc. Ce sera lors le moment de tous les périls pour sa candidature.

    Le candidat socialiste, quel qu’il soit, sera le premier et le plus vigoureux dénonciateur de François Fillon, Valls a déjà commencé à s’en prendre à un « programme ultra-libéral dur avec les gens modestes et généreux avec les plus riches. » Mais comme les attaques de Sarkozy contre Juppé ont bénéficié, in fine, à Fillon, il se pourrait que celles de socialistes déconsidérés finissent par profiter à … Marine Le Pen.

    Texte repris du Bulletin d’André Noël n° 2494 daté du 28 novembre 2016

    http://fr.novopress.info/

  • Fillon ? Le mieux n’est pas le pire pour le Front

    Juppé serait bien plus dangereux. En gagnant sur sa gauche sans perdre sur sa droite.

    Dans la reinfosphère de Présent, NDF, Riposte laïque et, de façon moins univoque, sur Boulevard Voltaire passe une peu subtile campagne qui vise à exclure un vote en faveur de Fillon demain. Ces gens se trompent d’objectif et de valeurs.

    Fillon est un grand notable de province dont les valeurs traditionnelles de famille et de religion ne sont pas pour déplaire aux bourgeois versaillais qui l’adoubent déjà. Mais il ne sera jamais le candidat des cercles de cathos militants frontistes. Il demeure, cependant, l’adversaire le plus souhaitable pour Marine Le Pen.

    En effet, Juppé serait bien plus dangereux. En gagnant sur sa gauche sans perdre sur sa droite.

    On peut dire de Juppé qu’il était un balancier prodigieux : plus il penche vers Bayrou, moins on le quitte sur sa droite. Briser les murs de l’interdit reste impossible aux bourgeois qui n’osent pas encore le vote frontiste : « Monsieur le curé l’a interdit. Monsieur le maire aussi. » Ce faisant, Juppé drague des voix qui se seraient portées sur Bayrou. S’il pousse davantage son indécision et son irréformisme – à la mode Chirac. Perdrait-il beaucoup sur sa droite en refusant les réformes nécessaires à notre économie et nos comptes sociaux ? Non point. Les gogos de droite se rallieraient quand même à lui.

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  • Piteuse politique spectacle : après Fillon dimanche, Valls lundi? Et les Français dans tout ça?

    Acte II de la non-politique à la française : 

    "Cette fois, Manuel Valls semble bien avoir franchi la ligne rouge. En déclarant ce dimanche matin dans le « JDD » qu’il n’exclut pas de se présenter face à François Hollande à la primaire du PS fin janvier, le Premier ministre a mis le feu aux poudres et déclenché une crise de régime inédite.

    Selon nos informations, plusieurs ministres et fidèles du président, ulcérés, ont pressé ce dernier de mettre fin sans attendre aux fonctions de Valls à Matignon. Le président, qui a passé la journée dans l’avion de retour de Madagascar, devait atterrir à Paris en milieu de soirée, plus tôt que prévu. Selon plusieurs sources, il pourrait réunir certains de ses proches à l’Elysée pour évoquer l’hypothèse d’un remaniement à Matignon dès ce lundi.

    Hollande et Valls sont censés déjeuner ensemble au palais de l’Elysée ce lundi midi, avant le départ du Premier ministre en déplacement officiel en Tunisie. Cet agenda sera-t-il chamboulé ? Le nom du remplaçant potentiel de Valls circule déjà : le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Reste à savoir si Valls attendra d’être « démissionné » ou s’il prendra les devants".

    Et pendant ce temps, la France bouge, elle voit rouge et elle souhaiterait juste que les politiciens professionnels soient un peu plus préoccupés par leur pays que par leurs carrières.

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Trump, révolution ou simulacre ? 2) Un programme de choc

    Voici le second article du triptyque sur l’élection surprise de Donald Trump Son accès à la présidence des États–Unis peut donner lieu à un séisme américain et mondial, comme ne s’avérer qu’une baudruche vite dégonflée, décevant profondément le peuple qui l’avait élu en ultime sauveur. Analyse en trois parties, dont la première (article précédent) s’intitulait La rébellion du peuple. Voici la deuxième partie, Un programme de choc. La troisième s’intitulera Risque d’échec ou d’explosion.   

    Le premier projet révolutionnaire porté au pouvoir dans l’histoire américaine

    Dans ses trois premiers mois à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de prendre des mesures proprement révolutionnaires dans tous les domaines : gel des embauches de fonctionnaires civils, augmentation des budgets de l’armée et de la police, remise en cause des accords de libre–échange nord-américain, asiatique et européen (politique néo–protectionniste), abrogation des réglementations fédérales notamment sur l’environnement, liberté totale d’exploitation des énergies fossiles, annulation de tous les décrets présidentiels pris par Barack Obama, début des expulsions de millions de clandestins, surtout mexicains,  construction d’un mur frontalier  financé par Mexico,  suspension ou durcissement des visas pour tout pays à forte présence musulmane (attention pour les Français musulmans…), préférence nationale américaine pour le travail, abrogation de l’assurance-maladie d’Obama (Obamacare), baisses d’impôts massives pour les particuliers et les entreprises, réforme de l’éducation fondée sur le libre choix scolaire et la décentralisation, tarifs douaniers pour les entreprises américaines qui délocalisent leur production, plan de 1.000 milliards de dollars sur dix ans pour rénover les infrastructures, aides fédérales à l’éducation des enfants pauvres et aux personnes âgées., etc.

    Sans parler d’une réorientation complète de la politique étrangère américaine, avec cet incroyable désengagement de l’Otan, le rapprochement avec la Russie, une politique durcie envers la Chine. Jamais un président américain n’avait réussi à être élu sur un programme aussi radical, pour tout dire révolutionnaire. 

    Une révolution conservatrice américaine

    Trump veut entamer un bouleversement politique, proposant une révolution conservatrice, et d’abord une rupture isolationniste, qui ressemble au Brexit. On retrouve une similarité  – mais dans un autre registre idéologique – avec l’alliance Thatcher-Reagan. Le Brexit et l’élection de Trump sont liés ; et c’est très paradoxal : les Anglo-Saxons, initiateurs de la mondialisation, se révoltent contre leur propre créature devenue folle ! 

    La seule dirigeante européenne avec qui Trump s’entend est Theresa May. Il était pour le Brexit. Elle appréciait, ou du moins ne crachait pas sur son programme.  Ils veulent relancer la ”relation spéciale” anglo-saxonne (USA–UK) politique et économique. Avec Merkel et Hollande, évidemment, le courant ne passe pas et les relations sont glaciales. Trump est considéré comme un avatar de Satan. La chancelière, juste après son élection, lui a adressé un message ridicule et arrogant de maîtresse d’école moralisatrice, (« rappel des valeurs de base » liant les États–Unis à l’Allemagne et à l’Europe) insistant sur le refus du racisme, de l’islamophobie, la nécessité de la ”démocratie” (enfin la pseudo–démocratie anti populiste, c’est-à-dire l’oligocratie), de la ”liberté” et de l’ouverture des frontières. Bref, la doxa précisément rejetée par son électorat populaire. Ce message menaçant de Merkel préfigure les pressions énormes – de l’establishment américain et des gouvernements européens bien–pensants – que va subir Trump dès son entrée  en fonction pour renoncer à son programme. Aura-t-il la force de résister ?

    Tout le monde avait – évidemment –  prévu un krach boursier généralisé si Trump était  élu. C’est l’inverse qui se produit : les promesses de relance de l’économie par les investissements (infrastructures, etc) et de baisse des impôts des particuliers et des entreprises stimulent l’optimisme des investisseurs. Les indices boursiers sont en hausse depuis l’élection de Trump. Mais, vu la volatilité de ce marché, cela pourrait ne pas durer. En tout  cas, la catastrophe annoncée n’a pas eu lieu.

    L’élite américaine, même républicaine et de droite, est déroutée. Le Great Old Party ne sait comment gérer les idées dissidentes de ce Trump qui ne vient pas de ses rangs, notamment le rejet du libre–échange et la contestation de l’Otan. Ce bouleversement idéologique n’a pas été avalé. Quand Trump sera à la Maison Blanche, il sera prié d’amender son programme, jugé inadmissible.  Cette difficulté qu’aura Trump d’imposer sa feuille de route, même à l’appareil républicain, sera évoquée dans la troisième partie de ce texte.

    Politique étrangère : rupture  avec la tradition américaine

    Les gouvernements européens et la Commission de Bruxelles ont été sidérés par l’élection de Trump comme des enfants surpris par un ouragan. En plein désarroi, ils sont choqués par la politique étrangère annoncée de Trump, nationaliste, isolationniste, et qui romprait avec tout le système conçu en 1945, qui était fondé sur un ” impérialisme soft ”, où l’Europe était confortablement protégée, dirigée et déresponsabilisée.

    Déjà Obama avait amorcé un retrait américain de la scène du monde, notamment au Proche–Orient, un recul du ”gendarme de la planète”. Mais le programme de Trump va beaucoup plus loin. Il semble vouloir abandonner toute une tradition diplomatique et… l’atlantisme lui-même ! En effet, la volonté d’une entente avec la Russie de Poutine (la bête noire des dirigeants européens) notamment pour coopérer militairement à écraser Dae’ch et aider Assad, la menace de ne pas respecter l’article 5 de l’Otan (défense mutuelle en cas d’agression), l’injonction aux Européens d’assumer budgétairement leur défense sans compter sur les financements, le parapluie ou le bouclier américains, tout cela panique le marigot des gouvernements européens. Les vassaux ont peur que leur suzerain les abandonne.

     Les gouvernements polonais et baltes – qui fantasment sur une agression russe parfaitement impossible – se sentent lâchés par leur ”protecteur” américain supposé. Ils vivent l’élection de Trump comme une catastrophe : l’Amérique et l’Otan ne seront plus là pour les protéger contre ce qu’ils appellent l’impérialisme russe.

    Cela dit, un ”lâchage” américain, un affaiblissement de l’Otan, le départ de la Grande Bretagne seraient théoriquement très positifs pour la construction d’une défense continentale européenne. Ajoutons à cela la position anti–chinoise de Trump, – cohérente avec son isolationnisme et son protectionnisme –  visant à bloquer les exportations et les offensives monétaires de Pékin, la volonté de dénoncer le traité de libre-échange avec le continent nord–américain (Alena), celui avec l’Asie et celui en négociation avec l’Europe ; mentionnons aussi le projet d’augmenter le budget militaire américain, probablement en prévision d’une confrontation avec la Chine dans la zone pacifique à moyen terme et de la nécessité de dissuader le monde islamique. C’est un principe de précaution militaire que la Russie applique aussi. 

    Le national–isolationnisme

    Le slogan « America first » de Trump est le même que le nom du mouvement isolationniste opposé à Roosevelt de l’aviateur Charles Lindberg, adversaire d’une participation américaine à la Seconde guerre mondiale qui débutait. Trump veut en finir avec les interventions militaires coûteuses et improductives (sauf contre Dae’ch, à côté des Russes, intéressant…). Il veut à juste titre  enterrer la politique des néo-conservateurs de l’ère Bush du « regime change », c’est-à-dire l’imposition forcée d’un régime ”démocratique”. Mais Obama avait déjà commencé avec le « leading from behind » (diriger en restant en retrait, pilotage en coulisses). Seulement Obama, nullement isolationniste, était immigrationniste, partisan d’une Amérique de moins en moins conforme à ses origines européennes, et n’ayant jamais osé qualifier d’ ”islamique” le terroris

    Trump, l’isolationniste, prend à contre–front les souverainistes et identitaires français et européens généralement anti-américains, et par là–même les séduit. Il rejette le Tafta, l’accord de libre échange USA–UE en négociation, en disant que c’est nuisible pour l’Amérique. Or, l’argument des souverainistes européens était de dire qu’il s’agissait d’une ruse de l’impérialisme commercial américain contre les intérêts européens ! Trump a brouillé toutes les cartes, comme lorsqu’il a fait l’éloge de Poutine et d’une future alliance russe. Là encore, les souverainistes et populistes européens, qui pensaient l’Amérique comme ennemie absolue d’eux–mêmes et de la Russie, voient surgir un Donald Trump qui a plus ou moins leurs idées ! Et qui est nationaliste américain…La solution à ce problème est que Trump a intuitivement compris – mais imparfaitement formulé–  l’idée que, sur le fond, l’Europe, l’Amérique du Nord –sauf  le Mexique– et la Russie forment une même civilisation menacée par les mêmes ennemis.

    Les deux alliances fondamentales des USA au Moyen-Orient, avec Israël et l’Arabie saoudite demeureront. L’alliance israélienne sera même consolidée, à l’inverse de la politique d’Obama, très distant envers l’État hébreu et hostile à Netanyahu, le Premier ministre.

     Le cas du Mexique, pays hostile aux États-Unis

    Le Mexique est blessé, humilié et saisi d’angoisse par l’élection d’un Trump qui a traité de « criminels, drogués, violeurs » ses ressortissants clandestins. Le mur frontalier de protection, à payer par le Mexique, est inacceptable pour le président Enrique Pena Nieto. Trump  veut contester l’accord de libre–échange nord-américain (Alena) de 1994. Petit problème : à la frontière, les échanges se montent à 1,5 milliards de dollars… par jour ! Le Mexique, est le second plus grand client et importateur de marchandises américaines. Le défi sera donc – ce qui est possible quand on en a la volonté – de laisser circuler les marchandises, pas les migrants. Et de faire repasser la frontière à des millions de clandestins. Ce que les pays européens devraient faire à leurs frontières routières, ferroviaires, maritimes et aériennes, s’ils n’étaient pas paralysés par leur idéologie cosmopolite d’envahis consentants.

    Le Mexique n’est pas un pays ami des USA. C’est un pays objectivement ennemi, depuis longtemps, même si les échanges commerciaux sont très importants. De même que tous les pays du Maghreb et du Moyen Orient sont des ennemis objectifs de l’Europe. Pourquoi ? Parce qu’ils visent tous l’invasion par leurs ressortissants – invasion par le bas, par l’immigration colonisatrice de peuplement – de nos terres ancestrales. La situation est beaucoup plus grave pour l’Europe que pour les États–Unis, puisqu’il s’agit d’une invasion migratoire islamisée – l’islam étant en conflit constant avec la civilisation européenne, qu’il veut détruire, depuis le VIIIe siècle – et que les masses migrantes sont ici beaucoup plus nombreuses qu’aux USA.

    L’élection de Trump, dans un pays nettement moins menacé que l’Europe,  devrait être la cause d’un sursaut pour tous les mouvements populistes et anti–oligarchiques d’Europe. Il faut espérer, néanmoins, qu’une fois installé à la Maison Blanche, le nouveau président ne soit pas neutralisé. Ce sera l’objet du troisième et dernier article de ce triptyque : Risque d’échec ou d’explosion.  

    http://www.gfaye.com/trump-revolution-ou-simulacre-2-un-programme-de-choc/

  • EN DIRECT - Résultat primaire à droite : Fillon en tête

    François Fillon est en tête après les premières totalisations partielles.

    François Fillon est en tête avec 69,5% des voix. Découvrez l'intégralité des résultats de la primaire à droite et suivez la soirée des deux candidats Alain Juppé et François Fillon dans notre live. À 19h, les bureaux de vote ont fermé et le dépouillement a débuté. La participation s'annonce en hausse par rapport au premier tour.

    Pour les résultats définitif....

  • Société & Régime des partis • Juppé réveille la meute

    En portant le débat sur des sujets clivants, Alain Juppé tente de réunir les voix manquantes à gauche pour emporter la primaire des partis LR-UDI-PCD. 

    Le 21 novembre, Alain Juppé dénonçait une « vision extrêmement traditionaliste » de son concurrent François Fillon, qui siégeait pourtant dans le même gouvernement il y a cinq ans.

    Le 22 novembre, il demandait soudainement à l’ancien premier ministre de Sarkozy de « clarifie[r] sa position sur l’avortement », mettant dans l’embarras celui qui a bénéficié au premier tour des voix massives des militants ‘Manif pour tous’. Puis il dénonçait sans les préciser des « soutiens d’extrême-droite » de l’ex chef du gouvernement.

    Dans la foulée, des médias tels Libération et L’Obs attaquaient violemment François Fillon, ne laissant guère de doute sur leurs intentions pour le second tour de la primaire. Et Le Monde relayait amplement les polémiques.

    Le temps est compté pour Alain Juppé, mais la technique pourrait s’avérer payante. En dressant des épouvantails encore actifs pour une partie de l’électorat, en s’étant assuré le soutien préalable des populations immigrées par ses prises de positions (poursuite de l’immigration, soutien à l’UOIF), Alain Juppé pourrait remonter au second tour.

    Le premier épisode de la primaire l’a prouvé : dans un scrutin à faible participation ouvert à tous, le moindre déplacement électoral peut faire basculer les résultats.

    François Fillon l’a peut-être compris. Malgré les 44% obtenus dimanche dernier, il appelait le 22 novembre ses soutiens à poursuivre la mobilisation en vue du second tour. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • I MEDIA S03E41 : Primaire de la droite : sondages et médias à côté de la plaque.

  • Ligne Philippot : 3 ans de perdus

    Les initiateurs et les organisateurs des primaires pour la prochaine présidentielle devraient se réjouir : ils ont réussi à changer le champ habituel des élections en favorisant un outsider. La déception fut grande chez les pronostiqueurs et le succès de Marine Le Pen devient plus aléatoire. Voici comment Philippe Christele analyse les répercussions possibles du succès de François Fillon sur la stratégie adoptée par le FN.
    Polémia

    La politique est cruelle. Cruelle pour Sarkozy, l’humilié du premier tour. Cruelle pour Juppé, qui n’aura finalement couru toute sa vie que pour une chimère.

    Cruelle, elle pourrait être aussi pour Marine Le Pen, à qui les échéances présidentielle et législative de 2017 promettaient beaucoup.

    La politique est cruelle, mais elle a aussi ses lois. Comme c’est un système fini et que le total fera toujours 100%, ce que gagne l’un est perdu par un autre et réciproquement.

    Depuis 3 ans, la ligne Philippot règne sans partage à la tête du Front National. La rupture a été assumée au moment de la Manif pour Tous et ne s’est pas démentie depuis. Positionnement ouvert (c’est-à-dire libertaire) sur les mœurs, gauchisation du discours au nom de l’anti-Système, mise en sourdine de la ligne identitaire pour essayer de faire propre sur soi.

    Ce choix est issu d’une triple combinaison : la nécessité classiquement partisane de brider toute concurrence à l’intérieur ; le logiciel personnel de Florian Philippot, qui, à force de travail, mais aussi de rapports de force permanents et de coups de main médiatiques, s’est installé dans l’intimité intellectuelle de la présidente ; et enfin la croyance naïve, qu’ont eue tous les ralliés au FN historique, que la diabolisation pourrait s’arrêter un jour, si l’on était gentil et qu’on arrêtait les blagues nulles.

    Le résultat aujourd’hui, c’est que l’électorat qui rêve d’une droite autoritaire, enracinée, décente et traditionnelle, s’est trouvé un champion avec François Fillon, et rien n’indique qu’elle ne le lâchera d’ici le terme du cycle électoral de 2017.

    L’autre résultat, c’est le double échec de la stratégie de dédiabolisation. Ceux qui ont suivi le débat Fillon-Juppé auront noté que, dans sa conclusion, Juppé a invoqué l’identité heureuse et la France apaisée (sic). Cela ne l’empêchera pas d’être battu et cela précipitera son échec. Le second échec s’appelle l’histoire. Ni les Anglais du Brexit, ni les Américains de Trump n’ont choisi des candidats et des programmes apaisés. Et c’est folie d’imaginer que les 30 prochaines années, en France ou dans le monde, seront apaisées. Peut-être n’est-ce même pas souhaitable, mais c’est un autre débat.

    Enfin, comment peut-on rêver de dédiabolisation lorsque Pierre Bergé, dans la bienveillance médiatique générale, compare Fillon à Pétain ?

    Faute de mouvements ou de gestes vers lui, le FN a abandonné à la manip’ Fillon ses gisements naturels d’expansion électorale. Le refus de la Manif pour Tous a débouché sur la Manip’ pour tous.

    Comme tout discours assis sur la dénonciation du programme économique de Fillon ne sera jamais que pâle imitation du discours de gauche sur le sujet, elle-même relayée par les médias et syndicats, ce n’est pas sur ce terrain-là, où beaucoup de conquêtess électorale ont déjà été faites, qu’il faut attendre des leviers de progression.

    La seule carte qui reste à jouer, c’est celle de l’immigration, l’identité, la sécurité. Mais alors il faudra parler comme Trump, et pas comme Juppé. Comme Le Pen père, et pas comme Philippot. Et il faudra continuer à donner des signes aux « marches » électorales qui restent la droite de conviction fatalement déçue par Fillon, et ce peut-être dès le soir du premier tour de la présidentielle.

    Bref, il va falloir retrouver le discours d’il y a trois ans. Retour à la case Départ. Trois années de perdues à courir après une respectabilité médiatique que seuls les bons résultats et la force font plier. Trois années de perdues à insulter la droite traditionnelle et à envoyer le bataillon sacré chanter l’Internationale à Sciences-Po, soutenir les campagnes LGBT ou insulter ceux qui ne pensent pas comme eux. Trois années de perdues à instiller en interne le doute, la tension ou l’affrontement.

    Fine mouche et pas dupe, Marine Le Pen est restée très discrète ces derniers temps. On la dit très agacée de devoir sans cesse céder au chantage affectif et arbitrer des conflits de cour d’école. Il est urgent pour elle de siffler la fin de la récréation. De faire preuve d’autorité. De regagner en confiance personnelle et de montrer à la France qu’elle dirige. Au-delà de tout programme, c’est aussi sur ce type de posture qu’on choisit un président – ou une présidente.

    Philippe Christele 25/11/2016

    Source : Boulevard Voltaire.fr

    http://www.polemia.com/ligne-philippot-3-ans-de-perdus/

  • Trump, révolution ou simulacre ? La rébellion du peuple (partie 1)

    L’élection de Donald Trump à la présidence des États–Unis peut être un séisme américain et mondial, du jamais vu. Ou un énorme flop et une immense déception pour les populations qui l’ont élu. Analyse en trois parties, dont voici la première. 

    Victoire du populisme

    L’élection de Trump a été une surprise mondiale, tout comme le référendum du Brexit. Un milliardaire new-yorkais fantasque, défendant le peuple, la lower middle class des campagnes et des petites villes enclavées qui votent victorieusement pour lui, voici un paradoxe inexplicable pour les politologues et intellectuels officiels. C’est pourtant explicable. La rébellion du peuple de souche contre l’oligarchie cosmopolite et les politiciens, la défaite du ”politiquement correct” englué dans ses mensonges, la baisse  d’efficacité de la propagande de l’idéologie dominante (mais minoritaire) –notamment grâce aux réseaux sociaux– face à une éclatante réalité, par exemple la nocivité vécue de l’immigration de masse, expliquent en partie la victoire imprévue de Donald Trump. N’y a–t-il pas une certaine parenté avec la situation française ? Le réel contre l’idéologie.

    Ivan Rioufol écrit : « Le peuple américain a envoyé paître les mandarins de Washington […] La caste croyait régner sur un pays anesthésié. Elle avait avec elle les médias, le show–biz, Wall Street, le Vatican, l’Union européenne et tout ce que l’Occident culpabilisé produit d’esprits clonés. […] La majorité des médias s’est comportée comme le valet d’un Système à bout de souffle. […] L’évacuation du défi posé par l’islamisation de la France est venue mettre en scène la légèreté des partis, unis pour dénoncer le ”populisme”. Mais le voilà victorieux au nom du peuple contre les people […] Trump, en dénonçant le politiquement correct, la haine de soi et la tyrannie de minorités, s’est placé en premier adversaire de ce monde médiatique  acquis à la flagellation du monde libre et à la promotion de la culture musulmane. […] Poutine en Russie, Trump aux États–Unis : ce qui se dessine à rebours des codes académiques, est le produit d’une frustration populaire. La droite française peut y répondre si elle se décide à poser les bonnes questions sur l’immigration, l’islam, le communautarisme, les délocalisations ». (Le Figaro, 11/11/2016)

    Le peuple contre les people

    Cette expression d’Ivan Rioufol est particulièrement pertinente. Cette élection participe de la même lame de fond que le Brexit, la percée du FN en France, la montée des partis ”populistes” dans toute l’Europe. C’est-à-dire la révolte des populations autochtones des classes moyennes et pauvres contre des oligarchies mondialistes et l’immigration imposée.

    Trump a, sans surprise, remporté la majorité de ses suffrages chez les Blancs, les hommes, les ruraux et les petites villes et même chez les femmes blanches ; et Hillary Clinton chez les minorités raciales (de moins en moins minoritaires), les femmes latinos et noires, la bourgeoisie urbaine des côtes est et ouest, les diplômés. Les politologues ont noté un bouleversement électoral jamais encore vu : le Parti républicain devient celui pour lequel votent majoritairement la classe ouvrière et le prolétariat blancs, qui votaient jadis démocrate. Même sociologie électorale qu’en France où le FN est le premier parti ouvrier. 

    Trump est vécu par les oligarchies politiques, culturelles, intellectuelles, etc. de tout l’Occident –USA, Europe– comme le Mal, le ”populisme”, l’extrême droite, l’expression du ”petit blanc” inculte, raciste, sexiste, islamophobe. Il a cristallisé sur lui un capital de haine puissant qui s’est manifesté dans les  interventions acharnées de la planète culturelle américaine, Hollywood en tête – sauf Clint Eastwood, pro–Trump et donc maintenant détesté – mais aussi la Silicon Valley. Paranoïaques, des milliers  de ”cultureux”, d’intellectuels, d’artistes, d’écrivains  (dont Stephen King), de membres du show-biz, envisagent de s’installer au Canada, pour ne pas vivre dans des États–Unis ”trumpisés”, donc fascisés… 

    Le Pape François a déclaré à des journalistes, juste avant l’élection, à destination des catholiques américains que Donald Trump « n’était pas chrétien  », notamment à cause de son programme d’expulsion des millions de clandestins. Comme Hollywood et la bourgeoisie de la Côte Est, le Vatican diabolise le milliardaire populiste.  Mais ces gens là, charitables, humanitaires, protégés dans leurs palais ou leurs résidences sécurisées des quartiers tranquilles, vivent-ils l’angoisse, l’insécurité de ce peuple qui vote mal, incorrectement ?  

    Rejet des politiciens, hostilité de la Silicon Valley

    C’est la première fois depuis 228 ans d’indépendance américaine que le 45e président de la première puissance mondiale vient du monde des affaires sans aucune expérience politique. Ce n’est pas forcément un handicap ! C’est d’ailleurs en partie pour cela  qu’on l’a élu : à cause d’un rejet dégoûté de la classe politique professionnelle, exactement comme en Europe. Et puis, pour faire une bonne politique, il n’est pas nécessaire d’être un politicien professionnel ; des non–politiciens bien entourés, courageux, travailleurs et déterminés peuvent être beaucoup plus performants que les dinosaures ”expérimentés”.

    Hillary Clinton,  arrogante candidate de l’establishment  a subi une gifle magistrale – ainsi que le couple Obama qui l’avait soutenue avec emphase et agressivité pendant sa campagne. L’élite a sous–estimé la détestation populaire à son égard. Hillary Clinton disposait de huit fois plus de moyens que Trump, en financements et en personnel de campagne. Et elle a perdu ! Là encore, tous les pronostics ont été démentis, malgré l’insistance de 95% des  médias sur l’impossibilité du Brexit et de la victoire de Trump.    Hillary Clinton a levé plus de 15 millions de dollars dans la Silicon Valley, Trump 706.000. Il désire à juste titre réguler le numérique, notamment Internet – dont il veut fermer des pans entiers– qui est devenu un réseau anarchique hébergeur d’innombrables sites délinquants ou criminels. Selon les gourous de la Silicon Valley,  qui ont publié une lettre ouverte anti–Trump de 150 personnalités, ce serait un « désastre pour la tech et l’innovation ». Ils s’affolent aussi de l’anti–immigrationnisme de Trump, rappelant que le secteur de la nouvelle économie numérique s’appuie à 40% sur des créateurs étrangers immigrés. Argument spécieux : ce ne sont pas ceux–là, ces cadres étrangers, assez peu nombreux d’ailleurs et très souvent européens, que Trump veut interdire d’accès ou expulser !   

    Trump et la droite française

    Après avoir méprisé Trump et préféré Mme Clinton, l’imposteur et girouette professionnelle Sarkozy, depuis l’élection du milliardaire, se réjouit de « sa victoire contre la pensée unique » et se rêve en un petit Trump français créant la surprise…Il essaie de profiter d’un ”effet Trump” pour battre Juppé qu’il présente – à juste titre d’ailleurs– comme un centriste mou qui avait soutenu Hillary Clinton.

    Marine Le Pen , de son côté, voyant l’élection de Trump comme une préfiguration de la sienne, une preuve supplémentaire d’une dynamique populaire contre les élites mondialiste, comme « la fin d’un monde », a demandé à Ludovic de Danne, son conseiller aux affaires européennes, d’aller transmettre directement ses félicitations au futur président. Pour l’instant, la crédibilité électorale de Marine Le Pen sort renforcée de cet événement sismique. Néanmoins, sur l’immigration illégale, les projets de Marine Le Pen sont nettement moins audacieux que ceux de Trump : elle ne prévoit aucune expulsion massive –pourtant légale– de clandestins. Globalement, son programme est très modéré comparé à celui du nouveau président américain.

    Elle se félicite de sa volonté de rapprochement avec la Russie, de son refus des ingérences belliqueuses au nom de la morale, de sa volonté de stopper les vagues migratoires. Elle voit dans l’effet Trump une parenté avec son slogan « pour le peuple et au nom du peuple ». Pour elle, l’élection de Trump est la preuve que le plafond de verre entretenu par une oligarchie arrogante peut être brisé par la mobilisation et la révolte du peuple. Oui mais….Trump sera-t-il un exemple ? S’il déçoit, cet ”effet Trump” se retournera contre tous ses soutiens en Europe.  

     Trump et les gouvernements européens

    Le gouvernement français et la gauche sont sortis foudroyés par ce ”scénario catastrophe”. Trump donne des « haut-le–cœur » à Hollande. Il faut dire que le président français ne met pas, en proférant cette insulte irresponsable, la diplomatie française en péril face au nouveau dirigeant de la première puissance mondiale, puisqu’il est internationalement discrédité (petit Narcisse vaniteux, incompétent, indécis et ridicule, qui révèle des secrets d’État) et entrera dans les poubelles de l’histoire en mai 2017. Valls, indécrottable démagogue, dit ” comprendre” ceux qui ont voté pour Trump, tout en condamnant ce dernier. Il essaie de se construire un futur électorat. On peut toujours rêver. 

    Élu contre tous les sondages et démentant les rêves éveillés de la quasi totalité des dirigeants européens, le diable (diabolisé, plutôt) Trump, quand il s’installera dans le Bureau ovale, se posera des questions : les gouvernements européens (surtout français, allemands et polonais) auront l’air malin et se mordront les doigts de l’avoir  presque insulté pendant sa campagne, parce qu’ils ne croyaient pas une seconde à son élection. Je serais à la place de Trump, je refuserais par exemple tout contact diplomatique avec la France, toute négociation tant que François Hollande, indigne et irresponsable, ne sera pas remplacé par un autre chef d’État.  

    L’influence de l’élection de Trump sur les populismes européens

    En tout cas, avec l’élection, prétendue impossible de Donald Trump, l’Amérique donne, une fois de plus, le la. Elle montre la voie à suivre aux Européens, elle les décomplexe et les influence comme dans de nombreux autres domaines. Pour le meilleur ou pour le pire. L’élection américaine renforce – et c’est tant mieux– les populismes en Europe et le mouvement de révolte contre les élites méprisantes immigrationnistes et multiculturalistes. Cette élection va conforter la rage des électeurs européens anti-système, quatre mois après le « non » imprévu des Britanniques à l’UE. On a remarqué  les soutiens enthousiastes de Marine Le Pen, Geert Wilders (PVV néerlandais), Beatrix von Storch (AfD allemand), Beppe Grillo (Cinque Stelle italien), Heinz–Christian Strache (FPÖ autrichien) à la victoire de Trump. Cette dernière peut pousser encore plus haut toutes ces formations populistes et briser le plafond de verre du Système.

    Mais attention : en Europe les élections arriveront après l’installation de Trump à la Maison Blanche. Il y aura un gros choc de déception s’il ne tient pas ses promesses, qui amputerait le vote populaire des forces qui le soutiennent en Europe. Comme il existe une fascination imitative pour tout ce qui est américain, le basculement populiste des USA peut se répercuter en Europe. L’élection de Donald Trump  peut avoir un effet de gonflement de l’électorat populiste en Europe mais aussi de recul si Trump renonce à son programme ou échoue. 

    Le Système ne s’avoue que provisoirement vaincu

    Après le Brexit et l’élection de Trump, le Système va tout faire pour neutraliser l’un et l’autre. Mais il faut dire que Trump, par ses outrances de campagne, a fourni les verges pour se faire battre et faire détester son programme. Personne ne le donnait gagnant deux semaines avant l’élection. Il aurait fait un score encore plus fort sans ses gaffes et ses pitreries. D’ailleurs, qu’il ait été élu en dépit de ces dernières en dit long sur l’exaspération populaire envers le Système. Même les électrices blanches de la middle class du Middle West lui ont pardonné ses propos particulièrement vulgaires de dragueur macho et sexiste. Elles ont estimé que ce n’était pas très important par rapport à l’essentiel. 

    Hillary Clinton incarnait le Système dans ce qu’il a de plus caricatural : représentante de la bourgeoisie immigrationniste, de l’impérialisme donneur de leçons, arrogante promotrice des dogmes politiquement corrects (antiracisme, théorie du genre, discrimination positive, antipopulisme, multiculturalisme, hostilité à l’Amérique profonde des ”petits Blancs”) la politicienne a vécu sa défaite comme un camouflet, une injustice, un scandale. À tel point que (comme lors de la qualification de Jean–Marie Le Pen au premier tour de la présidentielle en 2002) des manifestations de ”démocrates” se succèdent pour signifier que Trump est illégitime et protester contre son élection.  Il faut s’attendre, dès que Trump prendra ses fonctions, à d’énormes pressions des vaincus (électoraux) du Système pour lui faire comprendre qu’ils sont toujours les maîtres et qu’il faut qu’il recule.   

    Chant du cygne des Blancs ?

     L’élection de Trump peut être interprétée comme le chant du cygne des Blancs des classes basses et moyennes qui – comme en Europe de l’Ouest– déclinent numériquement, faute de naissances suffisantes et du fait d’une immigration continue à natalité supérieure. Si les courbes se prolongent, les Blancs, descendants des Européens qui ont créé les États–Unis, seront minoritaires dès le milieu de ce siècle. Cette élection peut malheureusement être une ”réaction” sans suite dans les actes.  Ce serait catastrophique.

    C’est pourquoi, il s’agit peut-être de l’élection de la dernière chance. La responsabilité de Donald Trump est énorme : il lui appartient non seulement d’expulser les millions de clandestins  (que Hillary Clinton aurait évidemment régularisés) mais d’interdire toute immigration, sauf exceptions pour une minorité d’étrangers à haut potentiel scientifique ou technologique.  Le bon sens.

    La seconde partie de ce triptyque Trump : révolution ou simulacre ? s’intitulera Un programme de  choc ; et la troisième partie Risque d’échec ou d’explosion.

    http://www.gfaye.com/trump-revolution-ou-simulacre-1-la-rebellion-du-peuple/

  • Juppé va-t-il encore prétendre que l’islam est compatible avec la République ?

    Il n’est malheureusement pas le seul à fermer les yeux…

    « Tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront jamais français. Ils attendront, plus ou moins patiemment, le jour du « medhi » et ils soumettront la France. »

    Qui a prononcé cet avertissement prémonitoire ? Le père Charles de Foucauld (dans une lettre adressée à René Bazin), assassiné il y a juste cent ans, le 1er décembre 1916, par des musulmans. Il ajoutait : « Si nous n’avons pas su faire de ces peuples [les Arabes] des Français, alors ils nous chasseront. »

    Le musulman considère l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans sont destinés à être, tôt ou tard, subjugués par lui ou ses descendants. Sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti.

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