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élections - Page 681

  • Les malhonnêtes

    Le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé,  était hier à Paris pour épauler la sœur jumelle d’Anne Hidalgo, Nathalie Kosciusko-Morizet,  avec qui il partage la même aversion pour les idées nationales. Une  énième tentative  pour tenter de conjurer le gros naufrage électoral qui s’annonce pour la pauvre NKM,  éreintée jusque dans son propre camp. « J’ai pour Nathalie de l’estime et de l’affection. C’est une personne intelligente, et l’on se rend compte avec le temps que l’intelligence, ça compte» a-t-il  déclaré.  Ce n’est pas Jean-François Copé qui aurait droit à un  tel compliment de la part de l’ami de Jacques Chirac qui s’est livré à son jeu favori consistant à dégommer  le patron( ?) de l’UMP. Sur France 3 Aquitaine, M. Juppé s’est fait une joie de pointer perfidement la ligne politique tortueuse de l’ami du très sulfureux  Ziad Takieddine au sujet de  la candidature  à Pau du  traitre du Modem François Bayrou  :  «Je n’ai pas très bien compris la position de Jean-François Copé qui ne soutient pas vraiment François Bayrou. Alors ça veut dire qu’il le soutient quand même ? ». Que l’ex ministre de la Défense puis de Affaires étrangères de Sarkozy, qui tente de conjuguer son « gaullisme » revendiqué avec son européisme militant et sa soumission à l’atlantisme, donne des leçons de cohérence à Copé est déjà en soi assez drolatique. Mais ce  que ne  comprendraient  pas non plus les militants et sympathisants de l’UMP,  c’est d’avoir été roulé dans la farine par M. Copé, si l’on en croit les révélations  du Point, contestées aujourd’hui par l’intéressé.

     Selon Le Point, « Les militants UMP qui ont cotisé pour le Sarkothon ne diront pas merci à Bygmalion . Au moment où Copé leur demandait de renflouer les caisses du parti de 11 millions d’euros, l’agence de communication appartenant à deux de ses anciens collaborateurs venait d’empocher de l’UMP huit millions d’euros pour avoir organisé les meetings de la campagne 2012 ».

      « Entre 2010 et 2012, alors que les finances de l’UMP sombrent dans le rouge », « Event & cie, la filiale événementielle de Bygmalion », « connaît, elle, une santé florissante…  Dès la création de Bygmalion en 2008, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale puis secrétaire général du parti, multiplie les commandes auprès de l’agence de com de ses amis Bastien Millot et Guy Alves, qui ont travaillé plus de dix ans à ses côtés, d’abord à la mairie de Meaux, puis à son cabinet chaque fois où il a été ministre ».

     « (…) En épluchant les statuts de la société, Le Point a découvert un montage financier particulièrement sophistiqué avec un actionnaire resté caché pendant trois ans : une SARL logée au Luxembourg… Derrière cette mystérieuse société se dissimule le holding familial d’Emmanuel Limido, un gestionnaire de fonds très lié au Qatar. Coïncidence : en 2006 et 2007, Jean-François Copé, alors ministre du Budget, avait donné son feu vert pour la vente au Qatar de deux joyaux immobiliers de l’État. Dans ces deux transactions, l’intermédiaire n’était autre que le fonds d’investissement dirigé par Emmanuel Limido. Ce dernier avait entre les deux transactions embauché le chef de cabinet de Jean-François Copé, Guy Alves, devenu depuis patron de Bygmalion ».

     Lesdites révélations –Le Point dit s’appuyer sur des « documents » solides-,   peuvent elles contribuer à affaiblir l’UMP à quelques semaines d’échéances électorales déterminantes ?  Elles  n’arrangeraient certes pas le climat au sein d’un parti déjà ébranlé   par ses divisions internes et  ses divergences tactiques. Pour ne rien dire du fossé  grandissant entre ses dirigeants et ses  électeurs, au moment ou de nombreux candidats juppéistes, copéistes, fillonistes ou sarkozystes affirment déjà qu’ils appelleront à voter PS contre le FN en cas de présence de l’opposition patriotique au second tour face à la gauche.

     Si l’UMP prend depuis trop longtemps le peuple de droite pour des chèvres, l’intermittent du spectacle   et euro député écolo-gauchiste  José Bové (EELV) confond lui aussi les Français avec  le troupeau de mouton dont il a paraît-il la charge à ses heures perdues.

     Le site de France Info relayait le 21 février la déclaration de  M.  Bové, l’homme qui tente, sans grande audience il est vrai,  de faire croire que l’on peut se faire le chantre du terroir sans défendre l’identité nationale, la souveraineté politique de la France et l’intégrité de notre peuple.« En gros, ça ne sert à rien de voter Front National (pour les Européennes), ils ne font rien. Moi quand je vois madame Le Pen, quand je vois monsieur Gollnisch ou monsieur Le Pen père, ils ne sont là, à Strasbourg, que pour venir chercher le chèque ! » a affirmé M.  Bové

     Pourtant et c’est à souligner, même  France Info,  décryptant  les propos de l’ami de Daniel Cohn-Bendit , modère très sensiblement cette accusation péremptoire : « A leur décharge (des députés FN, NDLR),  il est très compliqué de peser au Parlement sans être affilié à un grand groupe politique et c’est le cas des Le Pen ». Au-delà  des emplois du temps extrêmement  chargés des intéressés, indiquons encore que  cette  situation de marginalisation relative  n’empêche pas de  faire entendre dans l’hémicycle  la voix du bon sens, de   peser sur les débats.

      Nous l’avons vu cette semaine avec le débat sur le referendum suisse, et  encore dernièrement  avec le combat mené avec succès  par Bruno Gollnisch contre  le rapport Estrela. De plus le rapport de force devrait évoluer  en  toute hypothèse en juin prochain avec la vague populiste attendue au parlement, permettant la création d’un groupe conséquent  de députés attachés à l’Europe des patries.

     Mais surtout précise France Info,  « (Bové)  devrait se méfier de ce genre d’attaque sur l’assiduité au Parlement européen. D’abord parce que Bruno Gollnisch, le troisième eurodéputé frontiste, est beaucoup mieux classé que lui (en terme de présence effective, NDLR). Et puis, les deux députés européens français les moins bien notés font partis de son groupe des Verts. Il s’agit de Karim Zéribi et d’Yves Cochet, arrivés en cours de mandat… »

     Cette capacité des chantres (alter)mondialistes de la diversité et de l’Europe multiculturelle, de droite comme de gauche , à mentir, à  s’ériger en donneurs de leçons pour ensuite de prendre les pieds dans le tapis ne manquera jamais de nous étonner. La nouveauté venant peut être du fait que leur malhonnêteté  intellectuelle est désormais perçue par  un  grand nombre de Français.

    http://gollnisch.com/2014/02/27/les-malhonnetes/

  • Esprit de parti : le FN veut-il vraiment du RBM * ?

    C’est la question qu’on est en droit de se poser à la lecture de l’excellente Lettre du SIEL de février 2014, dans laquelle Paul-Marie Coûteaux, après avoir retracé les interventions au colloque du 25 février, qui avait pour thème l’ "Universel déni des réalités", et auquel participait Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française, écrit :...

    ...« ...le fait que le RBM n’ait toujours pas de vie propre, et reste encore largement une coquille vide ; le fait qu’il ne soit pas toujours en phase avec le nouveau mouvement social, pourtant si prometteur ; le fait qu’il soit encore récusé par une part notable de membres et même de quelques dirigeants du Front national, équivoque qui est à l’origine de nombreux incidents révélés par les municipales ; le fait aussi que le FN qui détient notre dotation publique depuis juillet dernier sans la rétrocéder entièrement, tous ces éléments dessinent certes quelques nuages à l’horizon. Pour ma part, je veillerai à ce que notre mouvement et son rôle propre soient respectés, ne serait-ce que pour déjouer les nombreux commentaires qui voudraient ne voir dans le RBM que le « rassemblement du FN avec lui-même ».

    La suite ici

    * pour les non-initiés, le RBM est le Rassemblement Bleu Marine auquel le SIEL appartient.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Esprit-de-parti-le-FN-veut-il

  • Polémiques et diversions

    Les journalistes en ont été étonnés (désappointés), Marine Le Pen a reçu hier un accueil particulièrement  chaleureux au Salon de l’Agriculture. Une visite effectuée en compagnie de  Marion Maréchal Le Pen,  du candidat   à la Mairie de Paris Wallerand de Saint-Just, du vice-président Louis Aliot,  du conseiller  de la présidente du FN sur les questions agricoles Leif Blanc…Lors de la conférence de presse qu’elle a tenu le même jour sur le stand de la Brasserie française, Marine a largement évoqué « la guerre » qui sera menée par le FN contre l’inique « grand marché transatlantique » qui va « organiser un dumping systématique » de notre production agricole pour le grand profit des Etats-Unis –voir les articles publiés, les réactions de Bruno Gollnisch à ce sujet sur ce blog. Un  « traité de libre-échange transatlantique » qui est  combattu résolument par les députés frontistes au parlement européen et qui le sera encore plus demain a assuré Marine,  avec l’arrivée probable  en juin prochain d’élus  patriotes encore plus nombreux. Une question ô combien essentielle, d’une toute autre importance  que la passe d’arme qui  opposé hier à l’Assemblée Manuel Valls et le député maire UMP du XVIème arrondissement, Claude Goasguen.

     Titillé par M. Goasguen sur la quasi impunité dont ont bénéficié les milices d’extrême gauche  antifas  qui ont ravagé le centre-ville de Nantes  –coût estimé du saccage du mobilier urbain, un million d’euros…-  M. Valls a renvoyé le député UMP  à son passé de militant au sein du Mouvement Occident.

     « Je n’ai jamais été membre d’Occident, contrairement à des proches comme Alain Madelin, Gérard Longuet, Patrick Devedjian, mais président de la corpo d’Assas. (…) Etant alors partisan de l’Algérie française, j’ai soutenu Jean-Louis Tixier-Vignancourt (lors de la présidentielle de 1965, NDLR). Mais tous ceux qui défendaient l’Algérie française n’avaient pas une démarche d’extrême droite. M. Valls perd les pédales » s’est défendu Claude Goasguen qui a tenu aussi à préciser qu’il « n’a jamais pactisé (sic) avec le FN ».

     Dans son  livre plutôt étayé et sérieux consacré à cette défunte formation d’extrême droite,    Génération Occident  paru en 2005,  Frédéric Charpier  indiquait que Claude Goasguen était bien « l’un des hommes qui comptent à Occident », affirmation qui à notre connaissance n’avait pas  été alors réfutée par l’intéressé…ni par ses « proches ». La colère (feinte ?) d’un Christian Jacob (président du groupe UMP à l’Assemblée)  fustigeant « les propos ignobles » (sic) du ministre de l’Intérieur n’en en est que plus grotesque…

     Pas de quoi en tout état de cause en faire un fromage ou en tirer des conclusions définitives, notamment eu égard aux trajectoires bien policées de la plupart de ses anciens membres qui ont fait une carrière politique sous les couleurs de la droite courbe. Comme l’a relevé  aussi Bruno Gollnisch dans un tweet, « Et alors ? » Cette petite diversion  de M. Valls, aidée en cela par l’attitude ridicule du groupe UMP quittant l’hémicycle,  ne doit pas faire oublier  «  tous les députés socialistes ou écolos venant de l’extrême-gauche » …Elus socialo-écolo-gauchistes ralliés eux aussi très massivement à l’ultra libre échangiste d’essence euromondialiste, projet  il est vrai qui poursuit le vieux rêve internationaliste de destruction des Etats- nations et des peuples enracinés…

     Ne nous y trompons pas, les polémiques stériles montées en épingle pour faire accroire au Français que fondamentalement  « le PS  et l’UMP  c’est pas pareil » bénéficient en fait au Front National. Journaliste politique au Point, Charlotte Chaffanjon indique  aujourd’hui sur le site de cet hebdomadaire que « le pouvoir est impopulaire comme jamais. Contrairement à ce qu’avait dit François Hollande, les résultats de sa politique ne se font toujours pas sentir dans la vie quotidienne. Quant à l’UMP, elle est empêtrée dans sa guéguerre interne, dans ses contradictions de fond. Le bilan de tout ça, c’est que l’électorat de gauche est déçu et que l’électorat de droite est perdu ».

     Elle note que  la dernière polémique (lancée par Jean-François Copé)  sur le livre Tous à poil ! (confidentiel,  pas diffusé dans les classes et qui a  l’insigne avantage de détourner l’attention  sur le  ralliement de M Coppé  et d’une très large fraction des dirigeants de l’UMP au mariage et à l’adoption pour les couples homos NDLR),  rappelle la précédente sur les pains au chocolat arrachés à l’école ». Là aussi un petit prurit médiatique qui occultait le fait que l’UMP n’a jamais souhaité revenir franchement sur le catastrophique   regroupement familial, le droit du sol  et plus  largement remettre en cause   les pompes aspirantes de l’immigration.

     Cette hypocrisie de  l’UMP est flagrante chez un Claude Goasguen affirme même le  patron du groupe communiste au Conseil de Paris,   Ian Brossat, rallié à la candidature d’Anne Hidalgo. Le Parisien, rappelait   début févier qu’ en octobre 2013,  « l’élu communiste a soumis au vote du Conseil de Paris un vœu proposant la création d’un village d’insertion des Roms dans le XVIe arrondissement de Paris ». Et « en juin 2010 il  avait accusé (M. Goasguen)  de s’opposer systématiquement au logement social, dénonçant sa méfiance vis-à-vis de l’autre et son égoïsme social. Le principal intéressé avait (…)  provoqué un tollé en lançant : Vous n’avez qu’à nous mettre une étoile jaune et marquer XVIe arrondissement dessus!». Un tacle visant l’histoire familiale de M. Brossat  « petit-fils du physicien israélien Marcus Klingberg, condamné à 20 ans de prison par la justice israélienne pour espionnage au profit de l’Union soviétique » (Faits & Documents, septembre 2013).

      Ces dernières semaines Ian Brossat   a attaqué  M. Goasguen  sur son attribution de  2000 €  « à l’association Porte d’Auteuil Environnement montée, selon le communiste, «de toutes pièces pour empêcher la construction de logements sociaux dans le XVIe».« C’est une association qui ne se bat pas contre les logements sociaux mais contre un programme mixte à la gare d’Auteuil lequel prévoit des immeubles de dix étages en face de chez eux», avait  répliqué   M.  Goasguen, déclarant « (être)  bien plus choqué quand (il voit)  certains députés financer des syndicats étudiants comme l’Unef, en référence aux 70 000 € versés au syndicat par le député-maire PS du XIVe, Pascal Cherki ».

     Vu sous cet angle la réponse de M Goasguen fait mouche mais l’accusation sous-jacente portée par M Brossat est  bien évidemment  que le député-maire UMP  craindrait  l’arrivée d’un électorat non  acquis à son parti  et/ou immigré…

     Les bourgeois de gauche et de droite préfèrent il est vrai généralement  l’entre soi sur leur lieu de résidence  et scolariser leurs enfants dans des  écoles « homogènes ». Car pour tous ces gens là,   l’immigration de peuplement  c’est bon et bénéfique uniquement pour les Français « d’en bas ».  Alors oui, cette hypocrisie là, écœurante, révoltante même, elle sera, devra être résolument  sanctionnée affirme Bruno Gollnisch,   par nos compatriotes en mars et juin prochains !

    http://gollnisch.com/2014/02/26/polemiques-diversions/

  • Pourrait mieux faire !

    On sait qu'en Suisse, quatre fois par an, a lieu un certain nombre de votations à l'initiative du peuple souverain, sans réelle limitation des sujets abordés. Le 9 février 2014, le peuple s'est ainsi prononcé sur trois thèmes.

    — Sur l'avortement.

    Remarquons au passage que ce sujet n'est pas tabou en Suisse. L'initiative demandait la fin du remboursement de l'avortement par l'assurance-maladie obligatoire. Les initiants avançaient l'argument logique que la grossesse n'étant pas une maladie, qu'il n'était donc pas correct d'exiger une participation de tous pour son financement. L'exemple de l'Autriche, où pareille mesure existe depuis des années sans la moindre conséquence particulière, n'a pas suffit. Avec 69,2 % de Non, le rejet est unanime.

    — Le plan de financement et d'aménagement de l'infrastructure ferroviaire.

    Cette mesure a franchi l'obstacle du référendum sans coup férir, le Oui l'emportant à 62,02 %. Là, encore, le résultat était des plus prévisibles au vu de l'excellente image des transports ferroviaires dans la culture historique de la Suisse. Mais en ouvrant les vannes à hauteur de 6,4 milliards pour des infrastructures ferroviaires, les citoyens viennent d'autoriser l'État à piocher 6,4 milliards dans leurs poches : hausse de la TVA, des impôts et des taxes sur le carburant.

    Étrange approbation venue d'un corps électoral qui refusait à 60,5 %, la hausse de la vignette autoroutière à 100 francs trois mois plus tôt, et qui s'expose aujourd'hui à subir un surcoût d'une demi-vignette à chaque plein d'essence !

    — L'initiative contre l'immigration.

    C'était bien entendu le point d'orgue de ce dimanche 9 février, qualifiée par certains de votation de l'année, voire de la législature. Elle fut adoptée par 50,3 % avec une participation de 58 %… Depuis dimanche soir, la Constitution fédérale est agrémentée d'un nouvel article sur l'immigration demandant l'établissement d'une limite supérieure annuelle au nombre des nouveaux venus, et comme condition à l'octroi d'un permis d'établissement « la demande d'un employeur, la capacité d'intégration et une source de revenus suffisante et autonome ».

    Ainsi, l'exemple suisse, l'immigration de masse non contrôlée, est encore mis en avant par deux députés de l'opposition parlementaire républicaine dite de droite. MM. Gilbert Collard et Jacques Bompard, respectivement apparenté au Front dit national et président de la Ligue du Sud et maire d'Orange, à travers une proposition de loi constitutionnelle prônant l'instauration d'un référendum d'initiative populaire.

    Cette proposition de loi constitutionnelle avance qu'il est « peu probable, au regard de l’historique des consultations helvétiques que ni un vote parlementaire ni une consultation référendaire n’auraient été possibles s’ils avaient dépendu du bon vouloir de l’exécutif ou du Parlement de la Confédération helvétique ». Et de ce fait, il conviendrait, après de nombreux textes proposés antérieurement en France, « qu’une telle initiative populaire et démocratique puisse être rendue possible dans le cadre de notre Constitution du 4 octobre 1958 ».

    Les deux députés s'appuient sur quatre éléments qui rendent leur proposition particulière.

    1. Elle ne limite pas le champ « des lois d’initiative référendaire aux seuls domaines prévus actuellement par l’article 11 de notre Constitution. La loi référendaire d’initiative citoyenne, expression doublement directe du peuple souverain, ne saurait voir son champ borné a priori. Elle doit pouvoir englober désormais toutes les questions institutionnelles et sociétales, hormis le champ des révisions constitutionnelles prohibées par l’article 89 de notre Constitution ».

    On sait que cet article 89 n'autorise pas la mise en cause du régime républicain et qu'une ré-instauration monarchique devrait pour exister passer outre ou abroger cet article.

    2. La proposition de réforme « tend à éviter toute mesure dilatoire visant à retarder ou à empêcher la libre expression du peuple souverain par le biais d’une vacance durable de la fonction présidentielle ».

    3. La proposition de réforme « abroge les modifications apportées à l’article 11 de la Constitution par la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008. En effet, cette réforme envisageait, concernant l’article 11, une procédure complexe, improbable et très éloignée du référendum d’initiative parlementaire qui était initialement envisagé ».

    Pour rappel, cette loi constitutionnelle de 2008 instituant le référendum d'initiative populaire ne peut avoir lieu que si le Conseil constitutionnel, un tiers des parlementaires et 10 % du corps électoral se prononcent en sa faveur… 

    4. « Le droit de signer une pétition référendaire est réservé aux seuls citoyens français inscrits sur une liste électorale. En effet, il existe d’ores et déjà des listes électorales complémentaires permettant aux ressortissants de l’Union européenne résidant en France de participer à l’élection des conseillers municipaux ou des représentants de la France au Parlement européen. Il est évident qu’ils ne peuvent pas participer à une consultation référendaire qui reste l’expression la plus directe de notre souveraineté nationale. » Les deux députés font suivre leur proposition du texte de la nouvelle loi précisant les changements à apporter à l'existant en quatre articles.

    1. « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants, et par la voie du référendum, soit à l’initiative du président de la République ou du Parlement, soit par une pétition référendaire d’initiative citoyenne à la demande de 500 000 citoyens français inscrits sur les listes électorales. » Amélioration nette. Malgré le fait que les représentants de la souveraineté nationale ne sont pas réellement représentatifs du Peuple par le jeu permanent des partis politiques représentatifs de l'oligarchie au pouvoir.

    2. « Le président de la République, sur proposition du Gouvernement pendant la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux Assemblées, publiées au Journal officiel, peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la Nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions… » La proposition reste très respectueuse des usages, sans doute pour ne pas effaroucher qui que ce soit et démontrer que nos deux députés sont des républicains orthodoxes… 

    3. « Une pétition référendaire doit être signée par au moins 500 000 électeurs français inscrits sur une liste électorale. » « Le Conseil constitutionnel vérifie que la condition requise à l’alinéa ci-dessus est bien vérifiée. » « Il en avise le président de la République qui convoque le corps électoral dans le délai de trois mois. En cas de vacance de la présidence de la République ou d’empêchement, le décret de convocation est signé par le président du Sénat, et si celui-ci est à son tour empêché d’exercer ses fonctions, par le Gouvernement. » « Si le référendum a conclu à l’adoption de la proposition référendaire d’initiative populaire, le président de la République promulgue la loi dans les quinze jours qui suivent la proclamation des résultats de la consultation. » « Aucune pétition référendaire ne peut porter atteinte à l’intégrité du territoire ni à la forme républicaine de Gouvernement. » Le dernier alinéa limite quand même l'initiative du peuple si celui-ci voulait décider un changement de régime et renvoie à l'article 89 préservant ainsi toute tentative de réinstauration monarchique.

    Au moins légalement. Et même illégalement puisque l'on sait que le coup de force est de plus en plus impossible.

    La souveraineté des Français reste soumise aux bons soins de l'oligarchie en place.

    Gérard de Villèle

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/europe-international/715-pourrait-mieux-faire

  • Procès de Renaud Camus: conférence de presse de Philippe Martel (FN/RBM) ce mercredi à Barbès

    PARIS (NOVOPress)
    Suite au procès de Renaud Camus, qui a eu lieu vendredi 21 février, Philippe Martel, chef de cabinet de Marine Le Pen et tête de liste FN/RBM pour le 18ème arrondissement de Paris, tiendra une conférence ce mercredi 26 février dans le quartier multiethnique de Barbès (photo). Lors de cette conférence de presse Philippe Martel traitera  de cette audience et des questions soulevées par l’immigration dans le 18ème arrondissement à 18h00 au bar “Le rendez-vous des taxis” 14,rue Labat Métro Barbès.

    http://fr.novopress.info/

  • Et si l’on donnait la parole aux Français ? (IX)

    Chronique de Michel Geoffroy
    A la différence du Système, Polémia donne une nouvelle fois la parole au peuple français.
    Hollande et la gauche
    -71% des personnes interrogées jugent que François Hollande n’a pas été convaincant à l’occasion de ses vœux télévisés (sondage BVA/Le Parisien Aujourd’hui en France des 2 et 3 janvier 2014) ;
    -La cote de confiance de François Hollande s’établit à 19% selon le baromètre TNS Sofres/Sopra Groupe/Le Figaro Magazine (enquête du 30 janvier au 3 février 2014). François Hollande n’est même plus nettement majoritaire parmi les sympathisants socialistes (49% lui font confiance, 48% non) ; François Hollande a battu le record d’impopularité de Jacques Chirac dans le baromètre CSA/Les Echos de novembre 2013 avec 25% d’opinions favorables contre 26% à Jacques Chirac en mai 2006 ;
    -75% des personnes interrogées n’approuvent pas l’action de François Hollande (sondage IFOP/Paris Match du 31 octobre au 2 novembre) ;
    -84% des personnes interrogées ne croient pas à l’objectif annoncé par François Hollande d’inverser la courbe du chômage en 2013 (sondage IFOP du 29 au 31 juillet 2013) ;
    -74% des personnes interrogées ne font pas confiance à François Hollande pour diminuer les dépenses publiques et 73% ne font pas confiance aux entreprises pour créer des emplois en échange d’une baisse des cotisations patronales (sondage IFOP/Ouest France du 15 au 17 janvier 2014) ;
    -69% des personnes interrogées pensent que François Hollande ne parviendra pas à stabiliser les prélèvements obligatoires dès 2014 (sondage CSA/Les Echos/Institut Montaigne des 3 et 4 septembre 2013) ; 7 personnes interrogées sur 10 ne croient pas à la « pause fiscale » promise par François Hollande (sondage BVA/Le Parisien/iTélé  septembre 2013) ; 73% des personnes interrogées estiment que l’effort fiscal est surtout demandé aux classes moyennes (enquête IPSOS/CGI/Le Monde du 7 au 10 octobre 2013) ;
    -72% des personnes interrogées estiment que François Hollande est « trop optimiste lorsqu’il évoque la situation économique et sociale de la France » (sondage institut LH2/Le Nouvel Observateur des 18 au 20 juillet 2013).
    La classe politique et le système politique
    -56% des personnes interrogées ont une mauvaise opinion de François Bayrou (sondage BVA /Le Parisien-Aujourd’hui en France des 30 et 31 octobre 2013) ;
    -63% des personnes interrogées estiment que « la démocratie fonctionne de moins en moins bien » (enquête IPSOS/Steria/Lire La société/Le Monde du 22 au 28 janvier 2014 ;
    -73% des personnes interrogées estiment qu’aujourd’hui « les notions de droite et de gauche ne veulent plus rien dire » (sondage Opinion Way du 25 novembre au 12 décembre 2013) ;
    -78% des personnes interrogées estiment que les impôts augmentent régulièrement, que la gauche ou la droite soit au pouvoir (enquête IPSOS/CGI/Le Monde du 7 au 10 octobre 2013).
    Le moral des Français
    -74% des personnes interrogées estiment que la France est en déclin (sondage IPSOS/Lire L’économie/Le Monde du 19 au 25 novembre 2013) ;
    -70% des personnes interrogées estiment que la situation économique s’aggrave (observatoire CSA /Les Echos/Institut Montaigne des 30 et 31 juillet 2013) ;
    -seulement 30% des personnes interrogées se disent « optimistes » pour l’avenir, soit en recul de 14 points par rapport à 2013 (sondage IFOP /Dimanche Ouest France des 20 et 21 décembre 2013).
    L’immigration et l’islam
    -84% des personnes interrogées se disent favorables à une loi interdisant les signes religieux et politiques dans les entreprises privées (sondage BVA/iTélé-CQFD des 17 et 18 octobre 2013) ;
    -78% des personnes interrogées sont opposées au port du voile et du foulard islamique dans les salles de cours des universités (sondage IFOP/Le Figaro des 6 et 7 août 2013) ;
    -86% des personnes interrogées estiment qu’il faut passer d’une immigration subie à une immigration choisie ; 67% estiment « qu’on en fait plus pour les immigrés que pour les Français » (étude IFOP/Valeurs actuelles du 23 au 25 octobre 2013) ;
    -66% des personnes interrogées estiment qu’il y a trop d’étrangers en France (enquête IPSOS/Stéria/Le Monde/France Inter/Fondation Jean Jaurès/Cevipof du 8 au 14 janvier 2014).
    L’école
    -Vincent Peillon est un « mauvais ministre de l’Education nationale » pour 62% des personnes interrogées (sondage BVA/Le Parisien-Aujourd’hui en France des 30 et 31 janvier 2014) ;
    -58% des personnes interrogées estiment que la qualité de l’enseignement en France n’est pas satisfaisante (sondage CSA/RTL du 27 au 29 août 2013) ;
    -49% des personnes interrogées estiment que l’école n’assure pas l’égalité des chances (sondage CSA/Les Echos/Institut Montaigne du 3 décembre 2013).
     Le Front national
    -Un tiers des personnes interrogées déclarent adhérer « aux idées du Front national » ; ils étaient 22% en 2011 (sondage TNS Sofres/Le Monde/France Info Canal + du 30 janvier au 3 février) ; 40% des sympathisants UMP se déclarent favorables à des alliances ponctuelles avec le Front national ;
    -55% des 18-24 ans se disent « certainement » prêts à voter pour le Front national aux élections municipales (sondage Polling Voice 25 novembre 2013) ;
    -Marine Le Pen bat son record de popularité à 42% selon le tableau de bord IFOP/Paris Match des 11 et 12 octobre 2013 : il s’agit de son plus haut niveau de popularité jamais observé dans ce sondage ;
    -Le Front national arriverait en tête avec 24% aux élections européennes (enquête IFOP/Le Nouvel Observateur du 1er au 4 octobre 2013).
     Michel Geoffroy, 23/02/2014

    http://www.polemia.com/et-si-lon-donnait-la-parole-aux-francais-ix/

    Voir ou revoir :

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (I)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (II)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (III)
    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (IV)
    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (V)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VI)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VII) 

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VIII)

  • De Bari à Béziers, un bon coup de balai !

    Cela ne s’invente pas!  Mercredi dernier, la femme de ménage envoyée par une société de nettoyage dans la galerie d’art contemporain  Sala Murat, à Bari (Italie), découvre à son arrivée un gros foutoir.  «J’ai ouvert la salle a-t-elle  expliqué au quotidien  La Repubblica , et j’ai vu tout ce désordre par terre, (…) un vrai b…..l. Alors j’ai pris les cartons, les bouteilles, les papiers,   les miettes de biscuit,  j’ai tout jeté ». «Comment aurais-je pu le savoir ? (…). J’ai tout simplement fait mon travail ». En fait  de détritus il s’agissait en effet  d’une « œuvre » -estimée à 10 000 euros selon la BBC!-  du new-yorkais Paul Branca (né en 1974). L’assurance de la société de nettoyage s’acquittera de la facture et si les responsables de la galerie ont fait part de leur « mécontentement », le site Slate.fr cite un critique d’art italien qui estime que l’iconoclaste femme de ménage a révélé une de ses « situations d’ambiguïté saine » (sic), qui peuvent surgir lorsqu’une œuvre échappe à un cadre bien délimité. Gageons que cet incident ne manquera pas d’alimenter le snobisme creux  et ridicule entourant les créations de Paul Branca. Un de ces artistes conceptuels   que les spéculateurs œuvrant  sur ce « segment »   poussent en avant,  main dans la main avec les idéologues de la contre-culture.  Bref, tous les prosélytes intéressés d’un certain art dit  contemporain,  art officiel, bobo-élitiste,  qui radote et  ânonne depuis Marcel Duchamp et son « urinoir » (1917).

     Jean-Claude Hulot sur Le site Polemia fait lui  la promotion du dernier ouvrage d’Aude de Kerros (écrit avec Marie Sallantin et feu le  peintre Pierre-Marie Ziegler)  1983-2013 années noires de la peinture , qui poursuit  son œuvre de démystification de l’art contemporain ».  « Elle revient sur la mainmise des services du ministère de la Culture devenu, du temps de Jack Lang, un  ministère de la Création  dont les séides ont tout fait pour faire disparaître la peinture en tant qu’art au bénéfice des  installations  et autres  happenings. Un  art  officiel fortement teinté d’idéologie, ayant la vocation de dynamiter l’art jusque-là considéré comme académique tout en monopolisant l’argent public (…) ».

     « Preuves à l’appui, l’ouvrage démontre la façon dont ces inspecteurs de la Création ont prétendu imposer leur vision du monde de l’art non pour des motifs désintéressés mais avec l’espoir de faire monter les prix des  artistes  sélectionnés ».  Un ouvrage est-il précisé dans lequel  Aude de Kerros a également rassemblé les «  citations plus ou moins délirantes tirées malheureusement de très sérieux et officiels colloques ».

      Toutes choses qui ne sont  pas sans nous rappeler le film des Inconnus « Les trois frères », et sa scène drolatique sur le publicitaire très fier de posséder chez lui un  « monochrome de Whitman » -clin d’œil malin au  « Carré blanc sur fond blanc » (1918) de Malevitch-,  et un  « mobile de  Koendelietzsche »…une  antenne râteau ornant son salon,  confondue avec un porte-manteau par ses invités…

     Les Inconnus avaient utilisé la même vis comica dans leur sketch « Juan Romano Chucalescu », «  peintre roumano-argentin »    bénéficiant en France  du « double statut de réfugié » grâce  « à  la gentillesse de Mitterrand ». Le portait d’un  barbouilleur escroc, se définissant comme un «animateur d’espace »,  « un modeleur de vide », « un destructeur d’intemporalité »,  exposé dans la galerie «  Abstraction jubilatoire » (sic)…

     Si Les Inconnus sont éreintés par la critique parisienne à l’occasion de la sortie de leur dernier film, ce qui ne l’empêche pas d’être d’ores et déjà un succès populaire, Brigitte Neveux , candidate du FN/RBM à La Roche-sur-Yon et responsable  du FN en Vendée, est elle accusée de vouloir s’en prendre à « l’art », aux « artistes », à la « culture »…Son crime ? Brigitte a tenu à protester jeudi dernier à la tête d’une  petite délégation  devant Le théâtre du Grand R à La Roche qui programmait le spectacle « Tragédie » d’Olivier Dubois, présenté pour la première fois lors du  Festival d’Avignon en 2012… au Cloître des Carmes.

     Après   «Révolution » (2009) et « Rouge » (2011), « Tragédie »  est la dernière pièce  d’une trilogie  mettant en scène 18 danseurs (9 femmes, 9 hommes) entièrement nus. « Une pièce manifeste nous explique-t-on, obsessionnelle, voire hypnotique. Dans un mouvement de sac et de ressac, ces femmes et ces hommes se fondent, disparaissent ; le frottement de leurs engagements crée le fracas. Une faille s’ouvre et laisse entrevoir dans ce tumulte tellurique, la précieuse transcendance d’une communauté humaine » (sic).

     Télérama s’extasie : « Le corps est, ici, l’expression de la condition humaine conjuguant force et fragilité. Il est magnifié, tout au long de ce rituel pouvant aller jusqu’à la transe, par une furieuse envie de trouver en l’autre un appui physique et métaphysique. On ressort de Tragédie l’esprit lavé et galvanisé

     Brigitte Neveux a tenu tout simplement à rappeler que si elle était choquée par ce spectacle,  il s’agissait aussi de souligner que celui ci «est financé par la ville de La Roche au travers de l’association du Grand R, donc par les impôts des Yonnais. Toute personne peut avoir ainsi l’opportunité de venir contester les choix dits  cul-turels  de la mairie et revendiquer la mise en place d’un répertoire non limité aux choix de créateurs décadents se revendiquant hypocritement de la culture. »

     Car c’est bien  cela le fond du problème, le FN n’entend pas interdire ou censurer. La démarche d’aller voir ou non une pièce, un spectacle, une  exposition, relève de la liberté de chacun. Mais nous contestons le financement systématique de ce type d’œuvres avec notre argent. Et ce au nom de la weltanschauung, de la  « vision du monde »  d’une petite coterie agissant à la manière d’une oppressante   police de la pensée  qui, dans le domaine culturel également, impose ses réseaux, ses dogmes, ses pions et étouffe très souvent toute  création alternative au décadentisme ambiant.

     Ce besoin d’un retour, d’un recours aux valeurs, aux valeurs traditionnelles au sens large,  dans cette période trouble, nous l’avons souvent dit  ici, est aussi  une des raisons de  l’écho grandissant rencontré par le Front National.

     Analysant le vote du monde paysan à l’occasion de l’ouverture du Salon de l’Agriculture (Marine Le Pen s’y rendait ce matin),  le politologue Joël Gombin, sur le site d’Europe 1, estime  que dans cette catégorie de la population  « ce n’est pas tant la peur des ravages du mondialisme ultralibéral  qu’un recentrage des électeurs paysans sur des valeurs morales qui ont entraîné (une augmentation très sensible du vote FN). »

      « Des valeurs comme le travail et la lutte contre l’assistanat ont pu rapprocher les agriculteurs du FN ».  « Contrairement aux autres catégories d’électeurs du Front National, chez les agriculteurs, ce sont les plus riches et les plus éduqués qui se tournent vers la droite radicale», assure encore  M. Gombin.

     Au-delà des agriculteurs, les derniers sondages portant sur les élections municipales à Fréjus, Béziers, Forbach ou Hénin-Beaumont indiquent en tout cas que nos compatriotes sont nombreux à vouloir changer d’air (ère). Comme dans la galerie de Bari citée plus haut,  un bon coup de balai  s’impose affirme Bruno Gollnisch,  mais  les Français  entendent le  donner en toute conscience. Un cycle se ferme, un autre s’ouvre ?

    http://gollnisch.com/2014/02/25/de-bari-beziers-bon-coup-de-balai/

  • Daniel Cohn-Bendit contre la démocratie

    Daniel Cohn-Bendit, à propos du référendum helvète :

    Si on avait organisé en France un référendum comme celui qui s’est déroulé en Suisse, ça aurait été pire, 60% pour le oui.

    501938-daniel-cohn-bendit

    Ce n’est pas la première fois que cet homme se commet sur ce thème

    (2012) Le référendum suisse sur les minarets est un scandale ! (…) La démocratie c’est la défense des minorités contre les majorités !

    (2009) La limite démocratique est à mes yeux franchie. La priorité de l’élite politique suisse hostile à ce vote doit être de remobiliser la population en vue d’un nouveau référendum. La Suisse ne doit pas se laisser ligoter par cette décision populaire jusqu’à la fin des temps.

    Les "Valeurs de la République" n’incluent donc pas la démocratie. Il devient légitime pour le peuple de déraciner les arbres de la "liberté".

    Pour commencer.

    http://droitedavant.wordpress.com/2014/02/19/daniel-cohn-bendit-contre-la-democratie/

  • Idéologie ou concorde nationale, il faut choisir…

    « Toute guerre civile introduit l’étranger dans les affaires d’un pays » notait Jacques Bainville. Une  remarque qui s’applique  aussi bien au  terrible conflit qui ravage la Syrie  qu’aux  soubresauts violents qui ont agité ces dernières semaines une Ukraine rongée par la corruption, nouveaux lieux d’affrontements géopolitiques entre les Etats-Unis et une Russie en pleine renaissance… Esprit de guerre civile qui appartient à la mythologie d’une gauche française d’essence totalitaire et qu’elle ne parvient pas toujours à dissimuler.  « En deux ans, 84 nouvelles taxes ont été créées. Les Français ont été jetés dans la détresse. Et je conseille aux Français de mettre leur cirée car après les Européennes cela va tomber comme à Gravelotte. Le gouvernement cache de futures hausses d’impôts. »  Cet avertissement de Marine Le Pen, formulé  hier soir  lors du débat RTL-LCI l’opposant  à Arnaud Montebourg, attire l’attention sur une duplicité qui irrigue de nombreux aspects de la tortueuse politique gouvernementale. Notamment dans sa gestion/instrumentalisation de l’extrême gauche (baptisée ultra-gauche dans les médias…), dont les milices sont  utilisées (protégées par Manuel Valls avancent certains)  contre le FN pour l’entourer d’un climat de violence  anxiogène. Militants antifas qui se sont encore  livrés à de nombreux saccages  à Nantes samedi. Cette fois  lors de la  manifestation soutenue avec enthousiasme par le ministre EELV Cécile Duflot contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes… soutenu à bout de bras par le Premier ministre  Jean-Marc  Ayrault.

     Duplicité qui émaille aussi l’annonce par  François Hollande,  vendredi  au  Mont-Valérien à Suresnes (Hauts-de-Seine), et en présence de ministres, de  Lionel Jospin, Robert Badinter, Harlem Désir,  du  transfert  au Panthéon des cendres de quatre « grandes figures » incarnant  «l’esprit de Résistance». Comme nous le pronostiquions  en février 2013, Stéphane Hessel est écarté du Panthéon mais deux femmes et deux hommes, selon « l’esprit de parité »,  devraient  y faire leur entrée  le 27 mai 2015, lors de la Journée nationale de la Résistance.

     En l’espèce deux humanistes Germaine Tillion et  Geneviève de Gaulle-Anthonioz  toutes deux résistantes authentiques, toutes deux  déportées à Ravensbrück,  Pierre Brossolette au courage indéniable,  homme de gauche, franc-maçon, membre de Conseil  National de la Résistance, proche de Jean Moulin,  qui se défenestra  le 22 mars 1944 pour être certain de ne pas dénoncer ses camarades ,   et Jean Zay, ministre de l’Éducation du Front populaire, abattu  en juin 1944 par des miliciens.

     «Deux femmes et deux hommes qui ont incarné les valeurs de la France quand elle était à terre» et «autant d’exemples pour la nation», a dit François Hollande ce 21 février, date qui ne fut pas choisi au hasard mais aussi pour des raisons idéologiques. C’est en effet celle  du soixante-dixième anniversaire de l’exécution de 22 membres   du  controversé  groupe communiste FTP-Moi dit  Manouchian, qui regroupait  « immigrés » et « apatrides ».

     Ces derniers auraient été  dénoncés   par un agent de Moscou, Jean Jérôme,  qui  aurait volontairement livré aux Allemands le groupe suspect de déviationnisme  trotskiste, selon la thèse émise par Philippe Robrieux dans son Histoire intérieure du parti communiste. Un ouvrage qui rejoint les interrogations douloureuses de  Mélinée Manoukian dans son livre « Manoukian »  mais ceci est une autre histoire….

     Bref , contrairement à ce qu’ont annoncé un certain nombre de chroniqueurs, M. Hollande est  ici une nouvelle fois non pas dans le  dépassement des clivages, pour célébrer en cette période de  crise aiguë,  la «Résistance » et le «l’esprit de  sacrifice »,   mais bien dans l’idéologie. Celle là même  qui conduit ce gouvernement à célébrer encore et toujours  les heures les plus sombres qui ont suivi la défaite de 40. Et ce constate Bruno Gollnisch ,   alors que la France  commémore officiellement  cette année le centenaire de la cataclysmique  première  guerre  mondiale, jusqu’alors bien  absente du devoir de mémoire!

     Idéologie qui conduit aussi à taire le fait que la Résistance  fut très largement menée  sur le terrain  par des hommes et des femmes appartenant  à la droite nationaliste (lire à ce sujet notamment la remarquable « Histoire critique de la Résistance » de  Dominique Venner), à cette « extrême droite » honnie par  le Système. Idéologie qui  fait   entrer a contrario  au Panthéon, et comme le réclame officiellement le Grand Orient depuis  2007,  le ministre de  Léon Blum,  Jean Zay, auquel M.  Hollande avait rendu hommage le  jour de son investiture à l’Élysée en mai 2012, comme incarnation de  « la République », de « l’école de la République»,de la  «la laïcité»…

     Or, estime Paul Véglio sur le site Boulevard Voltaire, « Agnès de La Barre de Nanteuil,  ardente patriote, chrétienne exemplaire, chef scout et authentique résistante (…) officier du deuxième bureau de l’état-major départemental de l’Armée secrète », «  tuée en 1944 dans un train de déportés » à l’âge de 22 ans, « aurait mieux mérité que Jean Zay » d’entrer au Panthéon.

     Agnès de La Barre de Nanteuil ,  médaillée  de la Résistance et de la  Légion d’honneur à titre posthume,  « marraine de la XXVIe promotion de l’École militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan (2002) «  est, avec Jeanne d’Arc, la seule femme à avoir donné son nom à une promotion de cette prestigieuse école d’officiers ». A  l’âge ou elle  s’engageait dans la résistance, Jean Zay lui, crachait sur le drapeau français. Mais contrairement à ce dernier «  aucune école publique  (ne porte le  nom d’Agnès de La Barre de Nanteuil) puisqu’elle n’était pas une résistante communiste ou athée ». A contrario, 150 établissements scolaires  ( !) porte le nom de M. Zay, tout comme  la promotion 2012-2013 de l’ ENA tandis qu’ il y a  cinq ans, la fondation maçonnique du Grand Orient de France a  crée à Sciences Po Bordeaux, une  chaire Jean Zay. 

     Dans son très médiocre  poème  Le Drapeau   écrit en 1924 à l’âge de vingt ans,  Jean Zay fustigeait  en effet celui-ci, «cette immonde petite guenille », « terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement »,  « je te hais dans l’âme »,  « tu es pour moi de la race vile des torche-culs » écrivait-il notamment .

     Si le traumatisme suscité par  la  boucherie de 14-18 a suscité une forte  réaction antimilitariste,  et beaucoup  plus largement   un fort  attachement vaille que vaille au maintien de la paix -les pacifistes issus de la gauche furent d’ailleurs nombreux en 40  à soutenir le Maréchal Pétain  et Vichy…- Jean Zay fut surtout   un  militant radical-socialiste,   franc-maçon comme il se doit  (loge Etienne Dolet du Grand Orient).

     Benjamin de l’Assemblée  nationale, élu à 27 ans, ministre très dynamique non sans mérites parfois (notamment lors de son passage au ministère des  Beaux-Arts), Jean Zay fut beaucoup de choses mais certainement  pas un modèle de  résistant, malgré sa fin tragique.

     En juin 1940  il quitta  l’armée sans « l’accord de ses supérieurs », comme cela  a été pourtant  asséné dans   la légende dorée que constitue  sa biographie officielle,  pour gagner le Maroc sur le Massilia  en compagnie  de Mendès-France, Daladier, Mandel  et une vingtaine d’ autres  parlementaires –le  récit qu’en fait l’historien Jacques  Benoist-Méchin dans « Soixante jours qui ébranlèrent l’occident »  est très éclairant…. Il est arrêté le 15 août pour désertion, condamné à la déportation à vie et à la dégradation militaire. Les radicaux-socialistes ralliés à Philippe Pétain ont certainement usé alors  de leur  influence car  sa peine sera finalement  commuée en  peine de prison à Clermont-Ferrand,  jusqu’à son assassinat le 20 juin 1944.

     Rallié lui aussi à Vichy, décoré de la francisque avant de rejoindre opportunément la Résistance en 43,  François Mitterrand fut le premier chef d’Etat à rendre officiellement  hommage à Jean Zay à Orléans en 1994. Mais sans aller jusqu’à le « panthéoniser ». Un sens de la mesure, et il suffisait encore hier soir d’entendre les âneries professées par M Montebourg face à Marine hier soir pour s’en convaincre, qui  décidément,  a définitivement  abandonné les  socialistes depuis la disparition du très madré Mitterrand. Lui  au moins savait souvent  se tenir et  à quoi s’en tenir…

    http://gollnisch.com/2014/02/24/ideologie-ou-concorde-nationale-il-faut-choisir/

  • Affaire Dieudonné et théorie du genre, etc. : le harcèlement moral s’institutionnalise

    Que peut bien avoir en commun Dieudonné avec la théorie du genre et certaines affaires récentes passées sous silence après avoir été portées au pinacle de la propagande par la médiocratie en place ?

    Ces cas d’école suivent tous un seul et même schéma d’exposition médiatique : ils sont diffusés dans la presse et proposés au public selon un modèle communicationnel particulièrement pernicieux aux conséquences délétères insoupçonnées dont le but vise clairement le contrôle des foules par la manipulation et la mise en place intentionnelle d’un climat de tension et de confusion extrême où au moins deux parties clivées de la société vont devoir s’affronter.

    Dès lors, rien de plus logique que ceux qui s’opposent au pouvoir en place soient vilipendés, ostracisés et traités tels des parias, car telle est la technique de dissuasion que tout tyran digne de ce nom organise pour réduire au silence les opposants à ses funestes projets.

    Avant les VALLS et PEILLON, les GUEANT et CHÂTEL avaient déjà franchi un seuil dans l’art de cette dialectique éristique si particulière que nous allons rapidement étudier au travers des récents exemples des affaires Dieudonné et de la théorie du genre.

    Il convient tout d’abord d’effectuer un petit rappel de ce qu’impliquent les discours organisés selon ce mode de communication qui fait appel à la technique schizophrénique de la double contrainte. Aussi, comme je l’exprimais déjà dans un précédent article destiné à informer le lecteur sur la dangerosité de tels procédés[1] : « Que le message apparaisse comme dénué de sens n'est pas ce qui importe le plus. Il possède, en revanche, une réalité pragmatique beaucoup plus redoutable : on ne peut pas ne pas y réagir, mais on ne peut pas non plus y réagir de manière adéquate (i.e. non paradoxale) puisque le message est lui-même paradoxal. Dès lors, un individu pris dans une double contrainte est dans une situation très inconfortable et ne peut que : soit se sentir « puni » (ou au moins coupable) s'il décèle la double contrainte, soit passé pour ‘fou’ s'il insinue qu'il y a discordance entre ce qu'il voit et ce qu'il ‘ devrait’ voir. Grégory BATESON résume cette situation ainsi : “Vous êtes damné si vous le faites, vous êtes damné si vous ne le faites pas… »

    Et tout le monde peut aujourd’hui constater par lui-même que c’est effectivement le sort qui est réservé à tous ceux qui s’opposent au système désormais bien en place.

    Au-delà de l’effet proprement sidérant qui résulte de l’usage de telles méthodes dans une ‘démocratie’, ce qu’il convient avant tout de comprendre concernant cette structure de dialogue sous forme d’injonctions paradoxales, c’est qu’elle est avant tout destinée à manipuler l’opinion publique. Sauf qu’avec ce type de communication, la manipulation atteint un paroxysme jamais égalé auparavant par l’usage de techniques rhétoriques plus classiques.

    Malgré tous les apparats qu’un discours paradoxal peut revêtir, par exemple le combat contre le racisme et l’antisémitisme dans l’affaire Dieudonné ou bien la lutte pour l’égalité homme/femme dans l’ABCD de l’égalité, il n’a – je le répète encore une fois – aucune autre finalité que celle d’asservir le peuple considéré par les élus comme « un taureau à dompter »[2].

    Toute autre considération de ‘surface’ n’est destinée qu’à noyer le poisson pour mieux perdre les âmes pleines de bonne volonté. Par exemple, derrière le fallacieux prétexte de se battre contre le racisme et l’antisémitisme se cache l’intention de brimer la liberté d’expression afin de faire taire tous les opposants au système totalitaire qui se met insidieusement en place, et derrière la raison alléguée de l’ABCD de l’égalité se dissimule une abjection destinée à corrompre la jeunesse dès le plus jeune âge (démontrer ce dernier fait justifierait à lui seul un long article faisant appel à des notions complexes que je prendrais peut-être le temps de développer par ailleurs).

    Ainsi, au travers de ces deux récentes affaires, voici comment se présente une communication paradoxale dont nous peinons tous à mesurer l’impact qu’elle peut avoir sur la psyché humaine.

    La théorie du genre :

    Après le premier succès des JRE lancées par Farida BELGHOUL, nos gouvernants ont lancé une grande contre-offensive axée sur plusieurs points jusqu’à envisager de limiter sérieusement Internet.

    Le seul aspect qui nous intéresse ici est strictement limité à celui dont l’information nous est facilement accessible afin de ne pas partir dans des hypothèses qu’il serait difficile de démontrer.

    Puisque les JRE ont pour but de protester contre l’instauration de la théorie du genre à l’école, nos ‘représentants’ ont décrété que la théorie du genre n’existait pas. Argument à leurs yeux infaillible, car seuls des ‘déséquilibrés’ peuvent protester contre quelque chose qui n’existe pas.

    Pour savoir qui a tort ou qui a raison dans cette histoire, une question se pose ou plutôt s’impose : demandons-nous simplement ce qu’est une théorie. Cette interrogation est si élémentaire qu’il pourrait paraître surprenant que personne n’y ait pensé, et pourtant…

    Définition de ‘théorie’ (selon le CNRTL) :

    I. − [Le plus souvent par opposition à pratique] :

    A. − Ensemble de notions, d'idées, de concepts abstraits appliqués à un domaine particulier…

    Péjoratif : Ensemble de spéculations, d'idées gratuites ou irréalistes exprimées de façon sentencieuse ou pédante et présentées de manière plus ou moins scientifique

    En particulier : Ensemble de notions, de connaissances abstraites organisées en système (avec une finalité didactique).

    B. − Connaissance(s) abstraite(s) et spéculative(s) indépendante(s) des applications.

    II. [Dans le domaine scientifique] :

    A. − Construction intellectuelle, hypothétique et synthétique, organisée en système et vérifiée par un protocole expérimental ; ensemble de lois formant un système cohérent et servant de base à une science, ou rendant compte de certains faits.

    B. − Par extension : ensemble d'opinions systématisées.

    Étymologiquement, le mot ‘théorie’ est issu du bas latin theorica (et theorice) désignant « la spéculation, la recherche spéculative », emprunté au grec theorein signifiant « contempler, observer, examiner ».

    Nonobstant que cette définition puisse avoir un usage contradictoire selon que nous l’utilisons d’un point de vue pratique ou bien scientifique, il en ressort qu’en vertu de la polysémie de ce terme les détracteurs de l’ABCD de l’égalité, en se plaçant du côté pratique et pragmatique, voir même péjoratif pour certains (cf. définition supra), dénoncent de bon droit la volonté politique de développer une théorie du genre « dès le plus jeune âge » (comme nous le verrons ci-dessous), car les études de genre ont « une finalité didactique » mise en pratique par plusieurs ministères.

    Donc, du fait que les études du genre sont prévues dans les programmes de l’Éducation nationale, et ce « dès le plus jeune âge », il existe bel et bien une « théorie du genre ».

    Mais, et ceci un mais d’importance, les partisans de l’ABCD de l’égalité peuvent aussi affirmer que la « théorie du genre » n’existe pas puisque les « gender studies » (ou études de genres), dont personne ne nie l’existence pas même nos gouvernants, n’ont jamais fait l’objet de « vérification par protocole expérimental et que l’on ne peut donc pas en inférer un ensemble de lois formant un système cohérent servant de base à une science ou rendant compte de certains faits ».

    Cette négation de l’existence d’une « théorie du genre » à l’école est particulièrement riche en informations et témoigne incontestablement de la manipulation de nos gouvernants, car elle met à jour l’usage rhétorique d’injonctions paradoxales.

    En effet, nier l’enseignement d’une « théorie du genre » dans les établissements scolaires tout en admettant que nos enfants soient formés aux études sur le genre « dès le plus jeune âge » revient implicitement à admettre que la théorie-du-genre-qui-n’existe-pas fera bel et bien partie du programme de formation des élèves.

    Vous ne saisissez pas le paradoxe et la subtilité sémantique qui permettent à nos élites de tromper votre vigilance sans éveiller votre méfiance ?

    Qu’à cela ne tienne, c’est à ça que servent les injonctions paradoxales.

    Nos dirigeants ne peuvent pas dire qu’il existe une théorie du genre parce qu’ils savent très bien que les études de genre n’ont jamais fait l’objet de vérification par protocole expérimental donnant lieu au statut de science ; or on ne peut pas enseigner à l’école autre chose que des disciplines scientifiques. Toute « autre chose » relèverait d’un endoctrinement purement spéculatif émanent du cerveau dégénéré de quelques ‘illuminés’ souhaitant voir se réaliser un projet assurément pas très catholique.

    Que tentons-nous donc d’inculquer à nos enfants sous le fallacieux prétexte de réduire les inégalités entre les hommes et les femmes ?

    A partir du moment où nous comprenons qu’en dehors des sciences enseignées à l’école, il ne peut y avoir que de l’endoctrinement ou du conditionnement idéologique, qui est l’apanage des dictatures, nous pouvons prendre conscience du fait que l’introduction des études de genre « dès le plus jeune âge » n’a qu’un seul et unique but : celui de la soumission docile des futures populations au « gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays » [3].

    Soyons bien clairs : je ne nie absolument pas l’intérêt et la nécessité de réduire les inégalités – toutes les inégalités – que notre société produit, mais en dénonçant le paradoxe de la « théorie du genre », j’effectue une distinction entre la fin et les moyens employés pour l’atteindre.

    Distinction que ne font pas les défenseurs de l’ABCD de l’égalité en témoignant par là d’un abrutissement particulièrement servile aux thèses propagandistes (telle est la finalité des injonctions paradoxales : l’absence de possibilité d’y opposer une quelconque critique). Or, les moyens tels que définis dans le seul document officiel qui est à retenir concernant l’enseignement de la « théorie du genre dès le plus jeune âge », atteste de façon incontestable que le but poursuivi par cette pédagogie n’est pas l’égalité des sexes, comme elle nous est vendue, mais bel et bien le contrôle des foules par la manipulation et l’instauration d’un système d’emprise[4] chez les tout-petits.

    Pourquoi ?

    Parce qu’au-delà du contenu qu’apporte la convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif pour la période 2013-2018, et du principal moyen préconisé pour « renforcer l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes » qui consiste à une éducation à la sexualité « dès le plus jeune âge » (cette idée est répétée 6 fois dans cette convention de 12 pages au format PDF), ce document mentionne en outre que : « … Les savoirs scientifiques issus des recherches sur le genre, les inégalités et les stéréotypes doivent nourrir les politiques publiques mises en place pour assurer l’égalité effective entre filles et garçons, femmes et hommes » (p. 2 du PDF).

    Ainsi donc, cette assertion démontre clairement que nos ministres mentent ouvertement aux Français lorsqu’ils déclarent qu’il n’y a pas de théorie du genre, car si tel était effectivement le cas, six d’entre eux n’auraient jamais pu signer un texte qui précise que « les savoirs scientifiques issus des recherches sur le genre… doivent nourrir les politiques publiques, etc. »

    Mentir en de telles circonstances ne peut qu’engendrer une vague de suspicion légitime à l’encontre des véritables intentions de cette éducation à la sexualité « dès le plus jeune âge ».

     

    Qui plus est, si le véritable but de cette démarche éducative était de réduire les inégalités entre les sexes, d’autres moyens bien plus efficaces que l’éducation à la sexualité « dès le plus jeune âge » ont déjà été développés pour parvenir à l’objectif d’une meilleure reconnaissance de l’altérité, seule à même de réduire les inégalités. Comprenez donc que l’on ne peut atteindre un tel but en employant des moyens qui annihilent cette différence au lieu de la reconnaître. C’est le comble de l’absurdité véritable perversion de but :

    Plutôt que de soigner la maladie, on supprime le symptôme.

    L’histoire a maintes fois prouvé que ce genre de méthode n’a jamais fonctionné. Pire encore, une telle solution a toujours aggravé le problème.

    A moins de poursuivre un dessein qui soit autre que celui de l’intérêt général et de notre société tout entière, sans distinction de classes sociales, seuls les fous, les irresponsables et les pervers peuvent se permettre d’agir ainsi à une aussi grande échelle (celle d’une éducation nationale).

    L’affaire Dieudonné :

    Je serais plus bref, bien que ce cas soit infiniment plus complexe que le précédent, il rejoint la conclusion d’un article précédent portant sur un autre type de harcèlement, Harcèlement sexuel : un Syndrome d’Aliénation Pénale, dont la démonstration est également valable pour le cas présent.

    Le harcèlement médiatique de Dieudonné a été de même nature, mais beaucoup plus intense, que celui qui a été organisé autour de la théorie du genre et de nombreuses autres affaires dont nous n’entendons plus parler.

    C’est-à-dire que nous avons été informés de cette affaire en étant littéralement bombardés d’injonctions paradoxales. Il y en a eu tant et plus qu’un livre entier ne serait pas suffisant pour toutes les dénoncer. Aussi, je ne prendrais qu’un seul exemple pour démontrer le caractère manipulatoire des informations que l’on diffuse sur cette intrigue à rebondissement.

    Dénoncer une injonction paradoxale est nécessaire pour atténuer son pouvoir de nuisance. Que l’on se souvienne : « Une injonction paradoxale démasquée est une contrainte paradoxale manquée »[5]. L’intérêt de ce décryptage réside dans le fait qu’il permet de retrouver son libre arbitre qu’inhibe l’interdit de penser inconsciemment posé par les injonctions paradoxales.

    Les médias nous ont bassiné les oreilles en répétant sans cesse que Dieudonné est un criminel délinquant raciste antisémite multirécidiviste condamné à de plusieurs reprises par la justice (je sais, la formule est pléonastique). Mais condamné pour quoi, au titre de quelle loi ou de quel texte ?

    Prenez le code pénal, vous ne trouverez aucune mention relative aux mots ‘racisme’, ‘antisémitisme’ et ‘xénophobie’. Absolument rien. Aucun article du Code pénal ne déclare qu’il existe des crimes ou des délits de racisme, d’antisémitisme ou de xénophobie.

    Par contre, il existe de nombreux articles dans divers codes qui sanctionnent les 19 discriminations prévues à l’article 225-1 du Code pénal : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur (1) origine, de leur (2) sexe, de leur (3) situation de famille, de leur (4) grossesse, de leur (5) apparence physique, de leur (6) patronyme, de leur (7) état de santé, de leur (8) handicap, de leurs (9) caractéristiques génétiques, de leurs (10) mœurs, de leur (11) orientation ou identité sexuelle, de leur (12) âge, de leurs (13) opinions politiques, de leurs (14) activités syndicales, de leur (15) appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une (16) ethnie, une (17) nation, une (18) race ou une (19) religion déterminée. »

    En résumé, rien ne réprime le racisme, l’antisémitisme ou la xénophobie. Seules les discriminations sont considérées comme légalement répréhensibles par le Code pénal.

    Alors, au nom de quelle loi Dieudonné a-t-il pu être condamné et taxé de criminel délinquant raciste antisémite multirécidiviste sans être diffamé par tous ceux qui le traîne dans la boue ?

    Cet exploit a été rendu possible par la loi n° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, autrement dénommée « loi GAYSSOT », qui est un texte hérétique en diable n’ayant jamais été codifié et qui a échappé à l’arbitrage du Conseil Constitutionnel (pour des raisons techniques qu’il serait trop long de développer ici).

     

    Or, le Conseil Constitutionnel ne peut pas s’autosaisir pour délibérer sur la question de l’irrégularité de cette loi et il n’attend que ça depuis des années comme en atteste ses nombreux rapports, car cette loi est inconstitutionnelle et il faut être de particulière mauvaise foi pour prétendre le contraire (lire à ce sujet l’excellent article paru sur ce site : Les dangereuses métastases de la loi GAYSSOT et les commentaires).

    En conséquence de quoi, les condamnations de Dieudonné pour ‘racisme’, ‘antisémitisme’ et ‘xénophobie’ sont nulles et non avenue. Le problème, c’est que seuls le Conseil d’État et la Cour de cassation sont autorisés à saisir le Conseil Constitutionnel d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité qui serait susceptible de faire abroger cette loi inique qui entre en contradiction avec l’article 34 de la Constitution (m…. tout de même !)

     Je vous ferais grâce des subtilités jurisprudentielles qui m’autorise à dénoncer les injustices que cette loi a introduites dans l’appareil judiciaire, mais sachez simplement que le seul délit pour lequel aurait pu être condamné Dieudonné est celui de discrimination sanctionnée par l’article 225-1 du Code pénal cité précédemment, mais jamais personne n’a accusé Dieudonné de discriminer les juifs ou une quelconque autre personne appartenant à une (16) ethnie, une (17) nation, une (18) race ou une (19) religion déterminée. Et cela ne se pourrait pour une raison simple : une telle accusation serait contraire à la discrimination portant sur (13) l’opinion politique prévue à ce même article.

     Subséquemment, s’il existe un principe de discrimination positive, il ne saurait en aucun cas pouvoir s’appliquer aux discriminations raciales, car cela revient à discriminer l’interdiction de discriminer (d’où l’injonction paradoxale). C’est pourtant ce que fait cette loi : en hiérarchisant la souffrance, elle viole plusieurs principes du droit constitutionnel tels que ceux définis aux articles 2, 5, 6, 10 et 11 de la DDCH (à minima). C’est dire l’hérésie de ce texte qui permet pourtant de porter les accusations de raciste antisémite, etc. que l’on adresse à Dieudonné.

     Toute la communication organisée sur cette affaire provient de ce paradoxe qui à introduit une discrimination à l’interdiction de discriminer. De fait, « on ne peut pas ne pas y réagir (Nda : à cette loi paradoxale inconstitutionnelle), mais on ne peut pas non plus y réagir de manière adéquate (i.e. non paradoxale) », ce qui au final génère une multiplication d’injonctions paradoxales et un immense bordel où la confusion règne en maître.

     Et comme me le faisait judicieusement remarquer un intervenant après l’article intitulé Comprendre l’emprise : la relation en-pire, la confusion… c’est une fusion à la con.

    Conclusion :

    En guise de conclusion, je rappellerais ici quelques points déjà soulevés dans plusieurs de mes billets, à savoir que la communication paradoxale est l’apanage des manipulateurs les plus dangereux, ceux que l’on a coutume d’appeler les pervers narcissiques et que cette manipulation par injonction paradoxale est l’indice majeur caractérisant la présence d’un harcèlement moral.

    Pire encore, comme je le précisais par ailleurs[6], « ce type de communication, qui tend à faire agir les unes contre les autres différentes aires de la personnalité du manipulé, génère des conflits de loyauté et est ‘schizophrénogène’. Pour le dire plus simplement, ce genre de communication rend ‘fou’. » Cette folie s’explique par le fait que le conflit de loyauté intrapsychique généré par les contraintes paradoxales est le mode opératoire le plus fondamental de la torture.

    Lorsqu’en démocratie, les représentants du peuple utilisent de telles méthodes de propagande, cela signifie qu’une dictature est prête à s’emparer du pouvoir et pour s’en assurer, il faut lire l’ouvrage majeur de Victor KEMPLERER : LTI – Langue du IIIe Reich, paru en 1947 et rédigé d’après les notes qu’il prit dès le début des années 1930 sur le système de propagande nazi.

    Tels des pions sur l’échiquier, il semble que tout soit désormais en place pour un tel avènement.

    Philippe VERGNES http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/affaire-dieudonne-et-theorie-du-148296

     


    [2] Cf. Etienne de La BOETIE, Discours de la servitude volontaire, édition Mille et une nuit, p. 20.

    [3] Je rappelle à toutes les personnes décervelées qui ont perdu toute capacité critique et qui ne savent pas argumenter autrement qu’en traitant les personnes avec qui elles sont en désaccord de ‘complotiste’, que la notion de « gouvernement invisible » a été inventée par un certain Edward BERNAYS, considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et de l'industrie des relations publiques : « La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays » (Edward BERNAYS, Propaganda, p. 31). Dont acte !