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élections - Page 683

  • Quinze ministres se présentent aux municipales sans aucune intention d’y siéger

    La tromperie n’est pas neuve. Quinze ministres seront candidats aux élections municipales de mars prochain. Alors que les fonctions de ministre et de maire ne sont pas cumulables et qu’ils n’ont pas l’intention de troquer leur costume ministériel pour l’écharpe de mairie.

    Pour réduire la critique, quatorze ministres figurent sur les listes municipales sans en occuper la première place. Seul Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, se permet d’être tête de liste (à Boulogne-sur-Mer) tout en avouant discrètement qu’il n’envisage pas de renoncer à son mandat ministériel.

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  • Et si certains États membres de l’UE imitaient la Suisse ?

    La Suisse est non seulement renommée pour ses banques mais également pour ses manufactures de haute précision, alors gageons qu’elle sera très précise également sur les quotas qu’elle attribuera à « la nouvelle immigration ».

    Les cantons qui ont voté majoritairement pour cette limitation de l’immigration ne sont pas ceux qui bénéficient de l’apport économique des frontaliers mais surtout ceux qui sont loin d’en bénéficier directement et qui craignent l’invasion. Ces cantons ont voté contre l’immigration qui s’installe sur leur terre, celle qui accélère les constructions urbaines, qui envahit ses écoles et qui risque à moyen terme de modifier ses mœurs, donc, en deux mots, contre ceux qui risquent de transformer insidieusement leur identité, car les 25 % d’immigrants représentent un quart des huit millions de Suisses de souche.

    Actuellement, les trois plus importantes communautés résidant en permanence en suisse représentent 292.000 Italiens, 285.000 Allemands et 104.000 Français. Ils ne seront en aucun cas inquiétés mais les nouveaux arrivants seront limités par des quotas déterminés différemment par chacun des cantons en fonction du nombre d’étrangers qu’il souhaite accueillir. [ez...]

    Manuel Gomez - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Et-si-certains-Etats-membres-de-l

  • Montée en critique de la gauche de la gauche

    Entre les paillettes de Sotchi, ex paradis stalinien (1)⇓, et les pépites de Californie, notre attention collective s'est trouvée, quelques jours, détournée de l'horizon hexagonal. On en viendrait de la sorte à perdre de vue la situation pathétique, oui pathétique, de ce pauvre pays.

    N'insistons pas au-delà du nécessaire, aujourd'hui, sur cette "déconstruction" que l'on dit "sociétale" de nos pseudo-élites. On pourrait tout simplement aussi l'appeler décomposition morale, liquéfaction cérébrale ou destruction nationale. Un Peillon, une Belkacem, une Filippetti, reflets eux-mêmes de leur maître, semblent avoir perdu désormais les repères les plus élémentaires du bon sens. Tenter de les inventorier plus précisément exposerait d'ailleurs à appauvrir le tableau, tant le désordre mental se généralise dans cette frange de l'intelligentsia qu'on appelait naguère "gauche caviar." Il en va de même, en effet, non seulement du gouvernement mais d'un très large spectre de nos couches dirigeantes.

    Voici donc que ces gens, souvent indignes et irresponsables, tiennent dans la pratique le pouvoir central parisien légalement pour 3 ans encore. Et dans cet espace de temps, l'opinion que je qualifie de conservatrice – ce doit être le vrai mot, puisque la gauche la plus intelligente du monde a déjà collé à cet excellent adjectif, peu revendiqué à ce jour, le préfixe "ultra" qui tend toujours à disqualifier – ne saurait se satisfaire de catastrophes prévisibles.

    On ne facilite jamais la tâche future des héritiers légitimes quand on laisse bousiller l'héritage, par ceux qui momentanément l'usurpent. Un certain raisonnement maximaliste se plaît à désirer qu'on balaye les décombres, à souhaiter ouvertement qu'on aille jusqu'au bout de la politique du pire. N'y adhérons pas (2)⇓.

    La tâche des opposants sensés, au contraire, s'ils entendent se consacrer demain à redresser le pays, consistera d'abord à se reconstruire eux-mêmes, en se détournant des conseils des cyniques et des impies, et à retrouver les vrais modèles de pouvoirs réparateurs.

    Faut-il dès lors, dans l'intermède, se satisfaire des courbettes hypocrites et virtuelles esquissées en direction du patronat institutionnel ? Faut-il croire à ces propositions de "pacte" à peine esquissées ? Difficile à admettre. Illusoire de s'y rallier. Périlleux d'entrer dans ce piège, tant que rien n'est assuré quant à l'essentiel.

    Écoutons-les seulement, pour nous faire une opinion, ces princes qui nous gouvernent. Mesurons surtout leur cacophonie. Elle paralysera tout. Le 8 février "L'Humanité" faisait ainsi des gorges chaudes de ce que "Lienemann et Dray dénoncent le "show" de Désir" en vue de faire accepter l'idée du Pacte de responsabilité. (3)⇓ Le conseil national du parti socialiste se réunissait le 10 février. Le huis clos semble bien justifié par le simple fait que 27 conseillers sur 72 se désolidarisent de la ligne présidentielle, la critique atteignant même les amis d'un ministre comme Benoît Hamon. Le 14 février, dans l'Humanité, l'éditorial de Patrick Le Hyaric dénonce ce qu'il appelle "La braderie américaine de M. Hollande", tout en développant :

    "On est stupéfait de la manière 
dont le voyage de François Hollande aux États-Unis consacre 
une entente libérale, occidentaliste 
et militariste avec les dirigeants 
et le capital nord-américains." (4)⇓

    Soulignons à ce propos que le quotidien communiste ne se définit plus comme "l'organe central" du PCF, mais qu'il se positionne comme le journal de cette gauche de la gauche dont les camarades de Pierre Laurent prennent de plus en plus le contrôle. De la sorte on trouve des commentaires plus "ouverts" qu'autrefois. À la belle époque du stalinisme et du brejnevisme on ne trouvait jamais de références, même pas des "critiques" simplement des injures à l'endroit des gauchistes et autres "hitléro-trotskistes". Depuis la chute du mur de Berlin tout ce beau monde se trouve réconcilié. Et donc, parmi les commentaires publiés sur le site, on pouvait lire celui-ci, soumis le 14 février 2014 par le camarade "Bellemain" :

    "C'est vrai que par pudeur (?) mon journal préféré n'a jamais interrogé, ni ne s'est interrogé, sur l'appartenance de nombre de nos "élites" à la French American Foundation... un peu 5e colonne, non ?"

    Voilà le climat qui se développe à gauche. Les élections municipales et surtout le scrutin des européennes, qui se déroule à la proportionnelle, permettront de mesurer l'impact réel dans l'opinion populaire de tous ces vieux dinosaures en train de redevenir carnassiers. Car montée en critique ne signifie pas nécessairement montée en puissance, même pour la gauche de la gauche.

    Dans l'hypothèse d'une vraie rupture on assistera peut-être à des ralliements de centristes et d'opportunistes, tentés par l'argument, éculé et artificiel, mais qu'on nous resservira sans honte, de l'union nationale. La coupure culturelle apparue autour de la série de lois, commencée par la Loi Taubira de 2013, continuée par tous les projets en cours, rendrait cependant une telle formule hybride, stérile et illégitime.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2014/02/montee-en-critique-de-la-gauche-de-la-gauche.html

    Apostilles
    1 cf. à ce sujet sur le chronique des événements courants de l'IHS "Vacances staliniennes à Sotchi"
    2 L'expérience historique a largement démontré le caractère illusoire de cette rêverie des contre-révolutionnaires de toujours. En France, les royalistes de 1789, la "défection" de 1830, les légitimistes des années 1870, etc. en ont fait les frais. Leur continuateur critique essaiera de leur faire comprendre que la "politique du pire" a toujours été la pire des politiques.
    3 cf article de L'Huma du 8 février.

    4 cf. Éditorial de L'Huma du 14 février

  • Départements : ces gâteaux des élus…

    La France est le pays qui comprend le plus grand nombre d’élus par rapport à sa population : 600.000, soit un pour 108 habitants.

    Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Le département est une création de la Révolution. L’objectif était de mettre de l’égalité entre des provinces trop disparates et de la proximité entre les administrations et les citoyens. La distance entre le chef-lieu et les limites du département ne devait pas excéder une journée de cheval.

    L’évolution démographique et économique a, cependant, réintroduit de grandes disparités entre les départements : par exemple, entre le Nord et la Lozère (respectivement 2,5 millions d’habitants contre 77.000 et 2,7 milliards d’euros de budget contre 144 millions).

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  • Angers : Quelle politique familiale pour le futur Maire ?

    A l’occasion des élections municipales, l’Association Familiale Catholique d’Angers souhaite faire entrer la politique familiale locale dans la campagne. Les différents candidats à la mairie d’Angers ont été conviés à une table ronde, ayant pour thème la place de la famille dans leur programme. Il sera question de la vie quotidienne des familles (petite enfance, rythmes scolaires, travail du dimanche…), de la politique familiale (logements, maire-adjoint chargé de la famille, développement d’espaces de télétravail…) ou encore de questions de société (préparation au mariage, “écoles des parents”, liberté de conscience des officiers d’état-civil …).

    Ce débat a pour objectif de permettre à chacun de mieux connaître les positions des candidats sur quelques questions fondamentales, relatives à une vraie politique qui respecte l’homme et lui permet de s’épanouir. Il sera suivi d’un temps de questions-réponses avec le public. Quatre têtes de liste ont répondu favorablement :

    • Christophe Béchu (UMP),
    • Gaetan Dirand (Front National),
    • Laurent Gérault (UDI)
    • Jean-Luc Rotureau (Divers gauche).
    • Laure Reveau représentera Frédéric Béatse (PS).
    Jeudi 20 Février 2014 – 20h – Amphithéâtre Terra Botannica

    Michel Janva

  • « Théorie du genre » à la maternelle : comment l’UMP essaie de faire oublier son récent passé

    Désireuse de « coller » à sa base électorale, l’UMP a largement relayé le combat des adversaires de la théorie du genre, ne ratant pas une occasion de dénoncer « l’idéologie » des socialistes et du gouvernement.
    « Choqué », Jean-François Copé a ainsi affirmé comprendre « l’inquiétude des familles » et estimé que « la priorité de l’école doit rester les savoirs fondamentaux ».

    Mais le parti dit « de droite » n’a pas toujours défendu cette ligne. Il fut un temps où il émettait des propositions quasiment identiques à celles émanant du PS et qu’il « combat » aujourd’hui.
    Au printemps 2011, l’UMP, déjà dirigée par Jean-François Copé, avait organisé des « états généraux » du parti, qui devaient poser des propositions, en attendant que Nicolas Sarkozy entre en campagne. Une séance portait sur la place des femmes dans la société, l’occasion d’aborder les « questions d’égalité des sexes et les stéréotypes de genre ».

    Comme on peut le lire sur l’image ci-contre (cliquer ici pour agrandir), ou sur la page que le parti consacrait à cette convention, l’UMP proposait « d’introduire dès la maternelle des séances consacrées à la mixité et au respect hommes-femmes », soit ce que font entre atures les « ABCD de l’égalité » mis en place par le gouvernement Ayrault, et maintenant critiqués.

    Plus ironique encore, l’utilisation, dans le texte de la convention UMP, des fameux termes que le parti conspue aujourd’hui :

    • « Amener les enfants à se sentir autorisés à adopter des conduites non stéréotypées. »
    • « Il faut aider les filles et les garçons à percevoir positivement leur genre et celui du sexe opposé. »

    Le document relatif à la convention en question offre une sélection encore plus ample de termes dénoncés actuellement :

    • « Il conviendra de mieux sensibiliser les jurys à l’égalité professionnelle et aux discriminations liées au genre. »
    • « Il est nécessaire d’aider les managers à remettre en cause les stéréotypes de genre. »
    • « Les médias recréent un monde binaire, voire archaïque, et transmettent des représentations liées au genre presque régressives, loin du monde actuel. »

     En 2011, l’UMP, loin de juger « dangereuses » les « études de genre », s’en inspirait très clairement, et proposait bel et bien de sensibiliser les enfants aux questions de « genre », ce « dès la maternelle ».

    On peut aussi rappeler qu’en 2008, Nadine Morano, alors ministre de la famille, s’était prononcée en faveur de la GPA (bénévole). On parlait alors plutôt de « mères porteuses ». Les stratégies électorales de l’UMP ont changé depuis.

    Source

    http://www.contre-info.com/theorie-du-genre-a-la-maternelle-comment-lump-essaie-de-faire-oublier-son-passe#more-31420

  • La droite et la gauche sont-elles égales devant les purges ?

    Christiane Taubira voudrait se débarrasser du procureur général de Paris, François Falletti. Mais après tout, la droite n'a-t-elle pas écarté elle aussi ceux qui n'étaient pas de sa sensibilité, quand elle était au pouvoir ? Eric Brunet, dans Valeurs actuelles, s'emploie à nous prouver au contraire que nous assistons actuellement à :

    "la plus grande chasse aux sorcières de la Ve".

    Et d'énumérer ceux qui en ont fait les frais en... moins de deux ans. Les plus connus :

    • Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale
    • Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur (DCRI)
    • Philippe Courroye, procureur de Nanterre
    • Amaury de Hauteclocque, patron du Raid
    • 30 préfets
    • 15 recteurs d'académie sur 30
    • Directeurs du Musée Guimet, du Théâtre des 13 Vents, de l'Inrap, du CNC
    • Attribution à des proches de la direction du CSA et de l'Institut du Monde arabe

    La Hollandie, ce n'est pas la"République exemplaire" mais la République qui "fusille", et pas que pour l'exemple.

    Louise Tudy

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/02/la-droite-et-la-gauche-sont-elles-%C3%A9gales-devant-les-purges-.html

  • Et si l’on s’abstenait de voter blanc ?

    Le nouveau dispositif prévoit qu'à partir du 1er avril 2014, les bulletins nuls seront décomptés séparément des bulletins blancs.

    « L’abstention est un épuisement, auquel le vote blanc peut constituer un remède. » Cette citation de Blaise Hersent-Lechatreux, défunt fondateur du Parti Blanc, prend tout son sens à l’heure où le pouvoir sociétaliste a permis l’adoption parlementaire définitive d’une proposition de loi déposée par l’UDI, instituant dorénavant la prise en compte du vote blanc. Le nouveau dispositif prévoit qu’à partir du 1er avril 2014, les bulletins nuls seront décomptés séparément des bulletins blancs. Il convient de préciser que ces derniers ne seront nullement comptabilisés dans les suffrages exprimés, ce qui ôte finalement tout intérêt à ce vote. Retour ou plutôt maintien à la case départ. Alors, nouveau jeu de dupes démocratique ?

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  • Y aura-t-il une vague eurosceptique en mai 2014 ?

    par Thomas Ferrier
    Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com
    Pourquoi l’Union Européenne est impopulaire.
    Tous les sondages en Europe annoncent une forte poussée des mouvements eurosceptiques ou europhobes aux élections européennes de 2014. L’Union Européenne est en train de payer son incapacité à parler d’une seule voix et à se placer au service véritable et exclusif des Européens, des indigènes/autochtones du continent européen. Car en vérité, nous n’avons pas bâti l’Europe politique, qui reste à construire. En l’absence de toute transparence démocratique, limitée dans ses pouvoirs d’action par des traités contraignants qui ont maintenu le véritable pouvoir au niveau de chaque état-« nation », état de plus en plus autoritaire au fur et à mesure qu’il devient de moins en moins « national » d’ailleurs, l’Union Européenne ne peut qu’être contestée. Et en outre, elle se refuse à accuser les véritables responsables de son impopularité, les gouvernements des Etats.
    L’Union Européenne sert à faire le sale « boulot » pour les gouvernements, qui souhaitent la même politique libérale et atlantiste, mais n’ont pas le courage de l’assumer directement devant le peuple. Qui peut croire ainsi que le PS actuel est « socialiste » et « démocrate » ? Mais il ne l’est pas non parce que la « méchante Union Européenne » l’obligerait à renier son identité, mais parce que l’Union Européenne est à l’image des chefs de gouvernement et de partis. Quel est le pouvoir du président du PPE ou de l’ADSE sur les partis membres ? Strictement aucun. Gustavo Barroso, le président de la Commission, est redevable d’un pouvoir qu’il ne tient que des chefs d’état et de gouvernement, et pas du véritable pouvoir que confère le suffrage universel. Il est la courroie de transmission de Paris et de Berlin… mais aussi de Washington.
    L’Union Européenne n’ayant pas de réel pouvoir et n’étant pas dirigée par de véritables européistes, elle est accusée de tous les maux sans avoir les moyens de se défendre efficacement contre une propagande europhobe aussi mensongère que la propagande « euro »-mondialiste à laquelle la dernière prétend s’opposer.
    En attaquant l’Union Européenne, « nain politique » par la faute des Etats, on exonère ainsi facilement de toutes responsabilités le gouvernement en place. En accusant l’€ de la ruine économique du continent, alors que l’€ n’a pas empêché le relèvement irlandais, et n’est la cause ni de l’effondrement économique de l’Islande ni de la politique d’extrême rigueur budgétaire appliquée à Londres, on se sert de la monnaie unique comme d’un bouc émissaire afin de ne pas aborder les sujets qui fâchent.
    Le nouveau Front National a ainsi troqué le thème de la lutte contre l’immigration, sous-entendue extra-européenne, pour la lutte contre l’Union Européenne. Ce faisant, il trahit ses électeurs qui votaient ou votent pour lui pour la seule raison qu’ils croient que ce parti va résoudre cette question. Le néo-chevènementisme symbolisé par le ralliement opportun de Florian Philippot, mais qui n’est pas nouveau, ne fait que matérialiser l’acceptation d’une définition universaliste et néo-colonialiste de la France. Le mouvement UKiP, qui n’a pas un mot contre l’immigration issue du Commonwealth, s’en prend quant à lui aux travailleurs européens, Polonais, Roumains et Bulgares, comme si c’était eux qui étaient le problème. Cette démagogie europhobe, qui trahit en réalité un ralliement total à l’idéologie mondialiste, celle d’une définition « multiculturelle » de l’identité « nationale » des Etats européens, est évidemment insupportable mais contre elle l’Union Européenne ne fait rien. Elle préfère à l’instar d’une Viviane Reding exciter les colères justifiées des Européens contre une immigration non désirée en exigeant davantage encore d’ouverture des frontières, quand le peuple souhaite le contraire.
    Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, l’Union Européenne est, souvent à juste titre mais parfois fort injustement aussi, impopulaire. C’est donc logique qu’elle suscite en réaction une montée de mouvements hostiles à l’UE, même si pour des raisons malhonnêtes intellectuellement et en trahissant les intérêts de leurs propres électeurs. Le ralliement du FN à l’idéologie souverainiste sera sans doute sa perte mais pour le moment, dans le contexte actuel, ce n’est pas le cas.
    Deux types de mouvements nationalistes et/ou eurosceptiques semblent émerger, selon que l’on se trouve en Europe occidentale ou en Europe centrale.
    En Europe centrale, deux mouvements se distinguent, à savoir l’Aube Dorée, mouvement néo-fasciste au discours surtout centré sur le problème de l’immigration non-européenne, et le Jobbik, parti national-radical de type « hungariste », favorable à la Turquie et à l’islam au nom d’une définition eurasienne fausse de la magyarité, dans un pays où l’immigration est très réduite. Ces partis, au cœur matriciel judéophobe, connaissent un certain succès, dépassant les 13% dans les sondages. L’Aube Dorée a certes été très fragilisée par l’arrestation et la mise en examen de ses principaux ténors, ce qui n’empêchera pas la progression électorale de ce mouvement, vue la situation de la Grèce.
    Mais dans le reste de l’Europe centrale, les mouvements nationalistes, qui parfois se sont retrouvés au second tour d’élections présidentielles, sont en très net recul. Le « mouvement national » polonais, en pleine reconstruction, sera très loin des scores passés de la Ligue des Familles ou de Samoobrona. En Roumanie, le PRM (« Grande Roumanie ») est en pleine déliquescence, de même qu’Ataka en Bulgarie, le Parti National Slovaque (SNS) comme son homologue slovène ou le HSP croate. Quant à l’allié traditionnel du FN en Serbie, le Parti Radical Serbe (SRS), certes d’un pays qui n’est pas encore membre de l’Union Européenne, il sombre littéralement sondage après sondage.
    En revanche, en Europe occidentale, les sondages indiquent une nette progression des mouvements eurosceptiques, toutes tendances confondues, et ce autour de deux coalitions en gestation. Autour du FN de Marine Le Pen et du PVV de Geert Wilders, désormais alliés, s’organise une coalition hétéroclite de mouvements, comme Plataforma y Espana (extension espagnole du mouvement catalan) ou la Ligue du Nord, deux mouvements qui n’auront probablement aucun élu en mai 2014, mais surtout des poids lourds de la mouvance « nationale », à savoir le FPÖ de Strache, premier parti du pays selon certains sondages (autour de 25%), le Vlaams Belang belge et les Sverigedemokraterna, crédités de plus de 10% de voix dans les sondages suédois.
    Une deuxième coalition, souverainiste davantage que nationaliste, repose sur la tendance UKiP de Nigel Farage, en tête dans la dénonciation de l’Union Européenne, non sans un succès indéniable, puisqu’il parvient à peser sur les Tories de David Cameron, et pourrait obtenir 20% des voix au Royaume-Uni, faisant disparaître un British National Party qui avait pourtant obtenu près de 6% des voix en 2009. Sur cette ligne, modérée sur la question migratoire, se retrouvent le DFP danois, anciennement dirigé par Pja Kjarsgaard, qui lui aussi pourrait atteindre 20% des voix, mais aussi le Perussuomalaiset finlandais de Timo Soini (16/18%).
    La première a peu de chances de créer son propre groupe parlementaire à Strasbourg car il faudrait 25 députés, ce qu’ils auront, mais issus de sept pays de l’UE, ce qu’ils n’auront pas. Malgré ses prétentions, Marine Le Pen ne devrait pas parvenir à créer le dit groupe. Dans ce cadre, Wilders pourrait être tenté de rejoindre la seconde coalition une fois les élections passées. Car le second groupe ne devrait avoir aucun mal à conserver celui dont il dispose déjà.
    Mais tout ça part d’un principe un peu douteux, à savoir la confiance qu’on peut avoir envers les sondages. Il est assez ironique de constater que le nouveau FN s’appuie sur des sondages, alors même qu’il avait eu dans le passé comme habitude d’en dénoncer le caractère artificiel et partisan, tant que ceux-ci lui étaient défavorables. Cela amène Marine Le Pen à se vanter de représenter le futur premier parti du pays, si les sondages où le FN est à 23% sont confirmés dans les urnes. Elle oublie que la participation est déterminante dans le résultat des partis. Si son électorat, dont elle attise l’euroscepticisme en permanence, reste chez lui au lieu de manifester son soutien en mai 2014, non seulement elle ne fera pas ses 23% mais le FN pourrait n’obtenir qu’un médiocre 12 ou 13%. Il est en effet paradoxal de dénoncer l’Union Européenne mais de bénéficier de ses institutions, lorsqu’on n’arrive pas à se faire élire député national. Pourquoi un électorat anti-UE irait-il se déplacer dans des élections pour élire le parlement de cette même UE ?
    Cette vague eurosceptique, indéniable, pourrait ainsi voir son impact considérablement limité par un électorat qui ne se mobiliserait pas pour une élection dont l’intérêt ne lui sauterait pas nécessairement aux yeux. Même si le gouvernement français est à juste titre extrêmement impopulaire, il n’est pas dit que cela se manifestera dans des élections atypiques où de toute façon PS et UMP font classiquement de mauvais scores. La méthode Coué marche parfois mais il faut faire attention aussi de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
    En outre, même si cette poussée électorale avait lieu, dans la plupart des grands pays européens, avec par exemple l’arrivée de députés allemands de l’AfD, et un FN et un UKiP en tête, les groupes eurosceptiques, même s’ils surmontaient leurs divisions historiques, auraient un poids fort limité et seraient incapables de peser. En effet, en refusant de toute façon toute alliance avec les rares mouvements nationalistes d’Europe centrale en mesure de faire rentrer des députés, et même en les acceptant d’ailleurs, ce qui est impensable pour un Geert Wilders, ils seraient trop faibles. Les mouvements nationaux en Europe Centrale ont quasiment disparu, alors même qu’en Espagne, en Irlande ou au Portugal, ils continuent d’être inexistants. Pour qu’il y ait une vague eurosceptique, il faudrait qu’elle soit le fait de partis concertés, présents sur tout le continent, et dans une coalition explicite et revendiquée.
    Ainsi peut-on penser que cette « vague eurosceptique » sera très modeste, loin d’un tsunami, même si le nombre de députés eurosceptiques n’aura jamais été aussi important. Cela ne changera rien à la situation du continent, qui continuera de mourir de sa division et non d’une fédéralisation imaginaire, mais cela amènera peut-être au niveau national à quelques modifications à la marge. En effet, un FN devenu premier parti du pays, obligerait peut-être le gouvernement à une légère réorientation mais gênerait davantage la droite parlementaire que la « gauche » mondialiste. Cela reste très hypothétique. Il sera au contraire facile de relativiser un résultat avec un taux de participation qui sera de toute façon faible, donc jugé non représentatif, et le vote de 15 à 25% d’électeurs ne servira une fois de plus à rien.
    Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)
    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/02/08/temp-c0be30572c5c72bcb02b6f7c88e223ff-5293646.html

  • C'est cela la démocratie

    Après la votation en Suisse, on y lit dans Minute :

    M"Que va-t-il se passer maintenant ? Le texte de la votation va être pris en compte par le conseil fédéral qui va le « traduire » par une loi d’application. Et c’est là l’honneur de la démocratie suisse. Alors que son gouvernement avait usé de tout son poids pour obtenir le non, le président de la Confédération a affirmé, dès le résultat acquis, qu’en Suisse le peuple décide de ce qu’il veut. La mise en application de la votation sera, au sens premier du mot, une authentique révolution, c’est-à-dire d’un retour en arrière. Un retour à 2001 lorsque l’entrée du marché du travail était contingentée par l’Etat suisse en fonction de ses besoins. [...]

    La politique d’immigration sera décidée en Suisse et par les Suisses. Aucun traité international qui contrevienne à ce principe ne pourra être signé. Le coeur même du oui est bien la question de l‘immigration et non de l’Europe comme certains eurosceptiques français ont eu, dès dimanche soir, tendance à le conclure. Car la votation ne se limitait pas qu’au problème des travailleurs européens transfrontaliers. Elle comportait un volet droit d’asile qui sera inclus dans les quotas. Le droit au séjour durable, aux prestations sociales, au regroupement familial sera lui aussi soumis à des restrictions. La préférence nationale sera un critère prépondérant dans la mise en oeuvre de cette politique. La votation de ce dimanche pourrait n’être qu’une première étape. A l’initiative d’un mouvement écologiste classé à droite, Ecologie et Population, un autre référendum sera bientôt organisé. Au menu, rien moins que fixer une hausse maximale annuelle de 0,2 % du nombre d’habitants de la Suisse. Sachant que la population de souche est stable, il s’agit tout simplement de quasiment stopper le nombre d’entrée d’étrangers. Objectif: moins de voitures et donc moins de pollution; moins d’équipements, de logements et donc moins d‘empreinte sur la terre suisse… Une vraie décroissance environnementale. A faire vomir Cécile Duflot… [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/02/cest-cela-la-d%C3%A9mocratie.html