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élections - Page 684

  • Ne leur faisons pas de cadeaux

    Rassembler les patriotes venus de tous les horizons, et même les adversaires d’hier, telle est depuis l’origine la raison d’être du Front National. Une nécessaire réconciliation de  toutes celles et ceux qui sont justement convaincus que  le  clivage actuel réside bien entre, d’un côté,  les défenseurs des souverainetés et des identités nationales, et de l’autre,  les partisans du mondialisme, de l’effacement des frontières, des repères culturels, civilisationnels, des peuples qui veulent garder la maîtrise de leur destin. Le FN incarne plus que jamais une défense résolue de l’enracinement  au sens ou l’entendait aussi bien l’écrivain et penseur nationaliste  Maurice Barrés que  la grande philosophe Simone Weil. Ce devoir de réconciliation nationale sans laquelle  nous ne pouvons espérer porter nos idées au pouvoir, n’empêche pas d’exercer notre devoir de mémoire.  Bruno Gollnisch a écrit ces derniers jours  -la lettre a été notamment mise en ligne sur son  site pour les élections municipales-  à nos compatriotes Pieds-noirs de la commune d’Hyères. Il entend  rappeler l’engagement constant du FN,  le sien et celui de sa famille,  en faveur des victimes  de la monstrueuse politique gaulliste d’abandon de l’Algérie française, dans les conditions infâmes et sanglantes que l’on sait. Au FN, rappelle Bruno  «Nous avons fermement défendu la vérité de l’Histoire parce qu’elle est la condition de l’avenir…».

     En ce 11 mars, nous avons bien évidemment une pensée pour l’ingénieur militaire français Jean-Marie Bastien-Thiry,  partisan de l’Algérie française,  un des organisateurs de l’attentat du Petit-Clamart, fusillé il y  tout juste cinquante et un ans par la justice gaulliste.   Sa déclaration lors du procès qui le condamna à mort n’a rien  perdu  de son émouvante justesse:« Nous n’avons pas à nous justifier, devant votre juridiction, d’avoir accompli l’un des devoirs les plus sacrés de l’homme, le devoir de défendre des victimes d’une politique barbare et insensée. »« Il n’y a pas de sens de l’Histoire, il n’y a pas de vent de l’Histoire car ce qui fait l’Histoire, selon notre conception occidentale et chrétienne qui est vérifiée par tous les faits historiques, c’est la volonté des hommes, ce sont leurs passions, bonnes ou mauvaises. »

    Passions mauvaises, pulsions totalitaires toujours à l’oeuvre contre le Front National. Nous le constatons  au travers de  la volonté  de postiers  syndicalistes d’extrême gauche (SUD et CGT ) dans le VIIe arrondissement de Paris, de saboter la  distribution de  la propagande électorale du FN. Les militants extrémistes nichés à la Poste évoquent l’objection de conscience (sic) pour se justifier. Leur hiérarchie a rappelé qu’une formation politique légale doit être traitée «avec équité», dés lors que le courrier distribué n’est pas « contraire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs». Quoi qu’il en soit,  notre expérience des campagnes antérieures nous permet de douter  fortement, à Paris comme ailleurs, que l’acheminement de la propagande du FN se fasse avec la même équité que la matériel électoral du PS,  d’EELV, du FG  ou de l’UMP…

    Passions mauvaises qui s’expriment aussi  avec les manœuvres peu ragoutantes des partis du Système qui ont fait pression sur des personnes présentes sur les listes du FN pour les dissuader de se présenter.  Des  colistiers rebaptisés candidats «malgré eux» par les médias, alors même qu’il est impossible  de signer son engagement sur une liste sans en connaître la  couleur politique. 

    Une demi-douzaine de villes sont concernés, notamment , « Au Grand-Quevilly, la ville de Laurent  Fabius où (la liste FN-RBM)  a été invalidée,  un véritable scandale», a relevé   Marine Le Pen lundi. «Nous allons porter plainte, condamner ces maires et faire annuler ces élections», a déclaré la présidente du FN sur  iTélé. L’avocat du  FN  Wallerand de Saint-Just, a précisé que le Front National demanderait «l’annulation des élections municipales dans les communes où sont établies  des  fraudes électorales» autour de l’inscription de colistiers.

     On jugera du caractère spontané de ces  traquenards tendus contre le FN   à l’aune de la déclaration de l’inénarrable porte-parole du PS,  David Assouline  qui lors de   son point presse hebdomadaire lundi,  avait préparé son laïus en affirmant que le fait d’embringuer des candidats sans leurs consentements   «est une pratique courante du Front National»! Mais quelle crédibilité peut encore avoir le jugement grossier émanant d’un  parti champion de la corruption, de l’affairisme et des mensonges à répétition?  

    A quinze jours des municipales, il n’y a bien  sûr pas de hasard, le PS tente de limiter la déculotté électorale, de faire diversion sur ses propres turpitudes, en braquant les projecteurs sur celles de  l’UMP. Après l’affaire de surfacturation reprochée à Jean-François Copé, la divulgation de  propos de Nicolas Sarkozy et de ses  proches  via des enregistrements volés à Patrick Buisson, l’ex chef de l’Etat se voit de nouveau rattrapé par son passé  sur fond notamment de financement libyen présumé  période Kadhafi.  Les Français ont ainsi appris   que  l’ex chef d’Etat, son avocat et  deux de ses anciens ministres, ont été placés sur écoute  depuis un an…au terme d’une procédure parfaitement  légale initiée à l’origine dans le cadre de la lutte contre le terrorisme…

    Une divine surprise pour un PS qui est plus que jamais plombé par la la cote de popularité catastrophique  de François Hollande, tombée sous la barre des 17%. Nous l’évoquions, ce dernier n’est  même plus crédité du soutien de la  majorité des électeurs  de gauche  (46% seulement  d’avis favorables chez les sympathisants socialistes), tandis que  le taux des électeurs de gauche  annonçant qu’ils se rendront aux urnes est de 30% inférieur à celui des sympathisants de droite.

    Un PS enfin au sein duquel les  observateurs les plus lucides, et les manœuvres que nous évoquions plus haut en sont la confirmation,  craignent  les effets dévastateurs pour leurs intérêts  du  vote FN.  Il est maintenant clairement établi constate Bruno Gollnisch, à la lumière des résultats des dernières élections partielles ,  que l‘opposition nationale est en capacité de  devancer et d’éliminer directement  les candidats du PS.  Seule une  abstention massive des opposants à la gauche   pourrait permettre au PS de limiter la casse.

    Quant aux électeurs de droite écœurés légitimement par les affaires qui frappent l‘UMP en décomposition  des Fillon, Copé et Sarkozy, s’ils n’entendent pas faire de cadeaux aux socialistes et à leurs alliés municipaux et européens  écolo-communistes,   ils savent pertinemment, du moins nous leur rappellerons avec force dans les semaines à venir jusqu’aux élections européennes, la couleur du bulletin qu’il s’agira de glisser dans l’urne !

    http://gollnisch.com/2014/03/11/ne-leur-faisons-pas-de-cadeaux/

  • UMP-FN : en refusant la recomposition naturelle, le système est en tension

    Lu sur Polémia :

    "[...] La sociologie politique française inexorablement se « droitise ». Cette droitisation se traduit, notamment, par un rapprochement des positions des électorats UMP et FN et par un rejet global de la classe politique. Ce que le Système dominant dénonce comme une dérive « populiste ». Mais la bipolarisation de la vie politique autour du duo UMPS et l’exclusion du Front national de la vie politique institutionnelle empêchent une recomposition « naturelle » du paysage politique par les droites. Ce blocage, du coup, place le système actuel en tension perpétuelle.

    Les évolutions sociologiques profondes, cependant, amplifiées par la crise économique qui déstabilise la société, laissent voir que ce système n’a plus vraiment de marge de manœuvre devant lui et que, faute d’accepter les évolutions que l’histoire réclame, il est condamné à un état de crise permanent qui doit le conduire plus ou moins rapidement à son éclatement.

    [...] La défiance massive à l’égard du pouvoir politique, que nous avions déjà identifiée en 2012, tourne désormais au sentiment de révolte. Pascal Perrineau, directeur général du Cevipof, parle, lui, de « dégoût, de ressentiment et de colère ». 61% des Français se disent prêts à descendre dans la rue, contre 30% en 2010.

    On assiste là à un rejet qui touche désormais les fondamentaux de notre système politique et frappe directement la construction européenne. Les Français ne sont plus que 32% à faire confiance à l’UE, soit plus de 20 points de chute en deux ans, si l’on considère qu’en mars 2012 un sondage TNS/P&S soulignait que 54% de nos compatriotes jugeaient positivement le rôle de la construction européenne, avec toutefois, déjà, un avis largement négatif sur l’euro à 59%. [...]

    Les élections de 2014 se présentent donc comme un test déterminant pour évaluer la résilience du Système en fonction de l’état des forces politiques en présence. L’UMP et le PS sont pris conjointement dans un mouvement d’affaissement incontrôlé où chacun espère sa survie de l’effondrement prioritaire de l’autre, tout en sachant que cet effondrement de l’autre doit logiquement provoquer le sien car il libère mécaniquement les forces centrifuges qui ouvriront de nouveaux espaces politiques. Chacun doit favoriser la chute du concurrent tout en évitant l’effondrement fatal qui écroulerait le Système en même temps et dont ils sont tous les deux solidaires. Le coup est loin d’être évident à jouer. [...]

    La gauche socialiste – et ses alliés écolos, Front de gauche et PC (l’extrême gauche de la gamelle, en quelque sorte) – ne dispose plus d’aucune force de rappel à gauche. Elle tente, au mieux, de maintenir ses positions. Sa seule chance de sauver les meubles est d’espérer un bon score du FN aux municipales qui lui permettent de défaire la droite dans un jeu de triangulaires. Selon certaines évaluations, le FN pourrait être en position d’arbitre dans plus de 90 des 240 villes de plus de 30.000 habitants.

    Cette configuration sera la clé de notre avenir politique proche à l’issue des élections municipales. Le jeu des partielles en 2013 a montré qu’il était désormais possible de voir le PS perdre, voire être absent, au 2ndtour d’une élection locale qui se polarise autour d’un duel UMP/FN. La rente de situation du PS dans les élections locales n’est désormais plus garantie.

    Il est logique, dans le cadre des municipales, de tabler sur une défaite sévère du Parti socialiste qui ne se traduira pas pour autant en un triomphe de la droite de gouvernement, durement concurrencée par un Front national renforcé dont le potentiel électoral, au niveau national, évolue désormais dans la zone des 25%.

    En effet, minée par ses divisions, son absence de leadership et de vision stratégique, la droite institutionnelle arrive aux élections de mars en état de vulnérabilité. Elle va subir le test redoutable de la mise à l’épreuve de sa mal nommée « discipline républicaine ». Combien de candidats, confrontés à un second tour difficile, accepteront de sacrifier leur sinécure politique au dogme du « cordon sanitaire » ? Combien, en revanche, prendront le risque de la transgression ?

    L’UMP, en tout état de cause, se retrouve placée dans une situation intenable. Elle ne peut plus ignorer encore longtemps l’opinion dominante de ses électeurs. Ces derniers n’accepteront plus les défaites programmées, alors que la droite est majoritaire dans le pays. A ce titre, les élections de mars 2014 vont boucler un cycle.

    Les sondages sont formels : selon une enquête BVA de septembre 2013, 70% des sympathisants UMP sont favorables à la « normalisation du FN ». [...] Ceux qui à l’UMP, tels NKM, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Valérie Pécresse, Bruno Lemaire et tant d’autres, misent sur une reconquête du pouvoir par les centres, évoluent clairement à l’encontre des attentes majoritaires de leurs électeurs. Et absolument rien ne laisse présager que les déçus du « Hollandisme » reporteront leurs voix vers une droite recentrée. Le principal danger qui menace le PS aujourd’hui est l’abstention massive de ses électeurs.

    La stratégie de Jean-François Copé qui vise à conquérir le pouvoir en jouant sur une droitisation de l’UMP tout en combattant idéologiquement le Front national est également illusoire. On peut aussi formuler la même remarque sceptique sur la démarche de la Droite forte qui table sur une reconquête par la droite en s’appuyant sur un très problématique retour de Sarkozy. [...]"

    Michel Janva

  • Des postiers refusent de distribuer des tracts. Du FN, pas de l’extrême gauche…

    Ce sont les syndicats SUD et CGT qui annoncent la nouvelle. Des postiers du 7e arrondissement de Paris ont refusé lundi de distribuer un tract du Front national figurant dans un lot de publicités non mis sous pli. Le tract est celui de la candidate du Front national et du Rassemblement bleu Marine aux élections municipales dans l’arrondissement. Sur la quarantaine de facteurs qui travaillaient lundi sur l’arrondissement, « au moins une douzaine ont retiré le tract avant de partir faire leur tournée », a déclaré sans gêne Olivier Rosay (SUD).
    Seul le 7e arrondissement est concerné par cet activisme politique anti-FN de certains postiers. Interrogée, La Poste met en avant le « principe de neutralité ». « La Poste et Médiapost (filiale du groupe) distribuent la propagande électorale des partis politiques lors de chaque élection. Dès l’instant où le parti qui s’exprime n’est pas interdit, La Poste doit les traiter avec équité », affirme le groupe.
    Lors d’assemblées générales, SUD a lancé un appel « à l’objection de conscience et à la désobéissance » et la CGT a demandé aux postiers « de ne pas toucher aux plis en attendant d’avoir des réponses de la direction ». Selon les deux syndicats, la direction a envoyé à l’aube un huissier au centre de distribution, délocalisé dans le 15e arrondissement, pour contrôler la préparation des documents.

    http://medias-presse.info/des-postiers-refusent-de-distribuer-des-tracts-du-fn-pas-de-lextreme-gauche/7375

  • Démagogie et énergie : pas de coupures de gaz avant les élections !

    Dans une semaine, le 16 mars, c’est la fin de la « trêve hivernale ».
    Coup de clairon de la CGT hier matin dans la presse : dans une semaine, le 16 mars, c’est la fin de la « trêve hivernale ». Celle des fournisseurs de gaz et d’électricité. 600.000 foyers seraient visés.
    Selon la CGT, écrit Le Parisien, « les procédures sont déjà prêtes et les fournisseurs d’électricité et de gaz ont déjà envoyé le nom des clients concernés. En outre, des intérimaires auraient été recrutés pour effectuer ces coupures. » Ce qui, en soi, n’a rien d’extraordinaire puisqu’il s’agit seulement d’appliquer la loi.
    Mais voilà, la concomitance avec les élections fait trembler les maires sortants. Les coupures de gaz, c’est bon pour l’Ukraine et la Russie, pas chez nous. Et surtout pas dans « les quartiers difficiles » où l’on paie souvent assez peu ses factures et où, surtout, bien peu se risquent à aller couper quoi que ce soit, de peur d’y laisser la peau.

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  • Les Français d’abord!

    Selon l’enquête Ifop/JDD mise en ligne hier sur le site du journal,  44% des Français interrogés considèrent « que la révélation d’enregistrements clandestins de Patrick Buisson plus les soupçons de trafic d’influence ont un impact négatif sur l’image de Nicolas Sarkozy (…). Ce sondage montre le poids des affaires au moment où l’ancien président tente de revenir sur le devant de la scène politique (…). Pour la droite, ces scandales à répétition tombent au plus mauvais moment. Celui que les spécialistes de l’opinion baptisent le moment de la cristallisation des choix. L‘UMP, qui espérait nationaliser le scrutin en orchestrant un vote sanction, se retrouve inaudible, estime Frédéric Dabi ». Avec un grand risque poursuit cet article, celui « de nourrir davantage le camp des abstentionnistes et celui du vote populiste. Marine Le Pen, qui vient d’annoncer la présence record de 596 listes au premier tour des municipales, espère tirer profit de cette situation ».

    A l’évidence les  dernières affaires éclaboussant la droite UMP ne devraient pas en effet améliorer la cote de confiance en une gauche qui protège bien mal la France et les Français des ravages de la crise. Comme l’a constaté avant elle la Cour des Comptes, la Commission européenne vient de juger que la dette publique de la France continuera à augmenter d’ici 2015 ; bref que la promesse de ramener le déficit  sous la barre des 3% , selon les critères imposés par Bruxelles, ne sera pas tenue. Personne ne sait non plus, dans les instances européistes comme ailleurs, de quel chapeau  le gouvernement   va sortir  les 50 milliards d’euros  d’économies annoncés par François Hollande dans le cadre de son pacte de stabilité.

    Invité le 12 février du débat de Beur FM,  l’ex ministre de l’Intérieur  Jean-Pierre Chevènement n’a pas été tendre sur le virage social-démocrate amorcé  (annoncé) par le chef de l’Etat : « Très franchement a-t-il dit, je ne crois pas qu’il s’agisse d’un tournant social-démocrate, parce que la démocratie implique un partage ! Il faudrait donc qu’il y ait des avantages pour les salariés, des augmentations de salaires, des congés payés, un régime social plus avancé… Là c’est tout le contraire qui se profile ! Là c’est plutôt du social-libéralisme. Mais est-ce bien du social ? N’est pas du libéralisme tout court ? Je pense que François Hollande est revenu finalement à sa source qui est le Delorisme . Jacques Delors mettait un peu de confiture sur la tartine, là il n’y a pas beaucoup de confiture en perspective… La politique suivie me parait extrêmement problématique et je pense qu’il est temps de prendre conscience de la nécessité de changer de politique ».

    Une nécessité dont est convaincue une majorité de nos compatriotes, même si ledit changement est parfois fort éloigné  des illusions archéo-socialistes  qui contaminent largement ce que les  idées de M Chevènement peuvent avoir de positives. Répétons-le, s’il s’agit de faire des économies, commençons déjà par inverser les courbes de l’immigration plutôt que d’accabler les Français d’impôts et de taxes, comme l’ont fait à qui mieux mieux  les gouvernements Juppé, Jospin, Raffarin, Fillon, Ayrault…

    Docteur en économie et spécialiste de l’économie du développement, Gérard Pince vient  d’apporter sa contribution aux travaux sur le coût du tsunami migratoire, dans un ouvrage au titre qui  annonce la couleur, Les Français ruinés par l’immigration,  publié l’année dernière aux éditions Godefroy de Bouillon.

    Il démontre à son tour, le prix Nobel d’économie Maurice Allais  l’ écrivait déjà en 1998,  que l’immigration sans frein nourrit le chômage, le déficit des comptes sociaux, opère une pression à la baisse sur les salaires  pour les emplois peu qualifiés, et  entraîne une part conséquente du chômage des natifs .   D’après son étude,  le surnombre des immigrés non européens génère   le chômage de 1 million de natifs et de 500.000  immigrés originaires des pays du Sud.  Il souligne aussi,  que le pourcentage des personnes «occupées» parmi l’ensemble des personnes en âge de travailler n’était que de 40% au sein de la population d’étrangers extra-européens tandis qu’il était de 64% dans l’ensemble rassemblant les nationaux et les immigrés d’origine européenne.

    Gérard Pince chiffre  le coût annuel de la présence des immigrés sur notre sol,   8,1 millions de personnes  selon ses calculs, à 115 milliards d’euros ,   soit 8.000€ par an pour une famille de quatre personnes en 2011

    Autre  scandale, celui des  « travailleurs détachés», principalement en provenance des pays de l’Est mais aussi d’Espagne et du Portugal (300 000 officiellement déclarés, certainement le double…) autorisés par Bruxelles  à  travailler partout au sein de l’UE.  La législation bruxelloise permet aux entreprises d’employer  leurs salariés dans tous les pays de l’Union à charge de respecter le droit du travail du pays d’accueil mais en payant les cotisations sociales dans le pays d’origine.

    Comme le rapporte très justement le Bulletin d’André Noël et comme Bruno Gollnisch l’a dénoncé à plusieurs reprises ces derniers mois, il s’agit d’ un véritable  « dumping social », particulièrement inique en cette période de chômage de masse.  Le député européen FN constate que  «les travailleurs détachés de certains pays  restent, même en cas de respect absolu des lois ou conventions collectives, moins chers que la main d’œuvre française», « travailleurs qui  coûtent de 30 à 40% moins cher que les salariés français».

    Pour que cette situation  ne puisse pas profiter au FN, le gouvernement  avait promis de réagir fermement avant les élections européennes. «Jean-Marc Ayrault, en novembre dernier, avait annoncé qu’il allait négocier avec nos partenaires européens afin de lutter efficacement contre les abus liés à l’emploi de travailleurs détachés. Il espérait un accord solide  et non  au rabais»… Or, «l’accord obtenu le 10 décembre dernier à Bruxelles ne change strictement rien à la situation qui prévaut».

    «Puisque l’on ne dénonce pas les traités européens qui permettent l’établissement en France de ces travailleurs», «c’est aussi le cas  l’UMP qui  reste favorable à la libre circulation des personnes et des biens», «les socialistes ne peuvent se pencher que sur leurs aspects secondaires. Il ne reste donc rien de la détermination annoncée par le gouvernement pour lutter contre ce fléau économique et social. La montagne de l’indignation socialiste accouche d’une souris !»

    Répétons le encore et toujours, l’indignation des Français elle, devant tant de mépris pour la défense de nos intérêts nationaux et tant d’impuissance,  ne   peut être stérilisée par l’abstention.  Elle peut, elle   doit trouver un débouché politique pour initier le changement   nécessaire. N’en doutons pas, un FN en tête au soir des élections européennes serait une étape importante  pour amorcer l’indispensable recomposition que nous appelons de nos vœux.

    http://gollnisch.com/2014/03/10/les-francais-dabord-ce-trop-demande/

  • Fabius – Juppé, face à face et vie à vie

    Toujours droit dans ses bottes, l’homme impopulaire et un peu amer qu’il était devenu fait l’unanimité comme maire de Bordeaux.
    Tous les deux normaliens, tous les deux agrégés, tous les deux énarques, tous les deux du même âge, à un an près… il y a quelque chose de fascinant dans la similitude du profil et le parallélisme du parcours de ces deux têtes bien faites et bien pleines, même si tôt dépouillées de ces cheveux où Samson voyait les racines de sa puissance, assimilation archaïque que ne font plus les crânes d’œuf contemporains, qui se portent volontiers tondus.
    Tous deux passent naturellement par les étapes traditionnelles du cursus honorum à la française, et si l’un attache son destin au char de la gauche, l’autre à celui de la droite, on nous permettra de dire sans méchanceté, mais simplement parce que c’est ainsi que fonctionne hélas notre vie politique, que leur choix résulte plutôt du hasard des rencontres, des circonstances et à la rigueur des affinités que de la force des convictions. Quoi qu’il en soit, tous deux, de l’avis général, sont très tôt promis au plus grand avenir.
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  • Sarkozy attaque Buisson en justice : il ferait mieux de lui ériger une statue !

     Se débarrasser de Patrick Buisson, c’est épouser l’idéologie dominante de son quinquennat, qui l’a fait perdre en 2012.
    Depuis la malheureuse victoire de François Hollande à la présidence de la République, nombres de voix se sont élevées afin de brocarder la stratégie dite « droitière » de Nicolas Sarkozy. À travers ces attaques était visé le conseiller politique du président de la République, M. Patrick Buisson. Ce dernier était considéré comme l’unique responsable de la défaite de la droite. Il en devint le paria, l’homme à abattre. Et encore plus aujourd’hui lorsque sort, par un effet de manche miraculeux, la nouvelle affaire Buisson.
    Mais c’est justement la ligne Buisson qui a permis de faire jeu égal avec la gauche ! Si Nicolas Sarkozy n’avait pas adopté cette stratégie, il n’aurait pas été qualifié au second tour. Marine Le Pen aurait ainsi reproduit l’exploit de son père en 2002.
    J’entends dire ici et là que la « stigmatisation » des étrangers, des fonctionnaires, des jeunes de banlieue a fait perdre Nicolas Sarkozy…
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  • [Édito AF 2881] MUNICIPALES : SUS AUX POLITICIENS !

    S’il fallait un signe du discrédit croissant des partis politiques, l’inflation des candidatures "sans étiquette" aux prochaines municipales nous le fournirait aisément. Car le phénomène ne touche plus seulement les villages ou les petites villes, habitués aux listes d’intérêt local qui, en effet, sont les mieux à même d’exprimer la réalité sociologique d’une commune. Non, il touche désormais les villes moyennes, d’ordinaire plus politisées.

    Faut-il s’en plaindre ? Certes pas ! La loi devrait même interdire aux partis politiques de polluer les élections municipales, lieu naturel d’expression du pays réel. Plaidera-t-on que la mesure serait plus symbolique qu’efficace, puisque les partis trouveraient de toute façon le moyen de présenter leurs affidés ? On rétorquera qu’elle aurait au moins le mérite de rappeler à ces groupements, dont la Constitution de la Ve République, qu’on dit monarchique, a paradoxalement été la première à reconnaître officiellement le rôle, qu’ils ne sont pas les représentants naturels des citoyens et qu’il convient de les tenir à distance d’élections dont l’enjeu concret devrait suffire à éclairer le choix des électeurs. Il est vrai, toutefois, qu’une telle mesure, pour avoir un sens, ne pourrait s’inscrire que dans une refonte radicale des institutions, où les partis et groupements politiques, cantonnés dans le rôle de simples clubs de pensée pouvant utilement nourrir la réflexion générale, ne concourraient plus, comme le prévoit l’article 4 de la Constitution, « à l’expression du suffrage ». N’oublions pas que c’est leur statut institutionnel qui fait d’eux des organisations parasites de la vie sociale, dont l’objectif est de monopoliser tous les pouvoirs.

    Compte tenu de cette défiance généralisée des citoyens, on comprend la colère des élus ou aspirants-élus "sans étiquette" à l’encontre du ministre de l’Intérieur qui demande aux préfets d’attribuer, dans un fichier, une couleur politique aux candidats aux élections municipales qui refusent d’être associés à un parti. Si bien qu’ils se voient affublés, à leur corps défendant - du moins pour les plus sincères d’entre eux, qui n’ont d’autre noble ambition que de servir leurs concitoyens et non un parti ou leur carrière - d’une tendance partisane, qui permettra au ministère de l’Intérieur comme aux media de représenter la France sous l’aspect d’un dégradé de couleurs qui, du bleu marine au rouge vif en passant par le rose et le vert, enlumine nos soirées électorales tout en forçant le pays réel à se reconnaître dans une répartition légale qui ne traduit pas nécessairement ses aspirations. Faut-il pour autant parler de trucage des élections ? Évidemment pas ! Manuel Valls n’a rien inventé ; de plus, nombreux sont ceux, à droite et à gauche qui, ayant pris acte du discrédit dans lequel sont tombés les partis, ne se déclarent "sans étiquette" que pour mieux tenter de tromper un électeur qui, le plus souvent, n’est pas dupe. Enfin, la République ne pouvant respirer que l’air vicié des partis, il lui est impossible de concevoir une représentation du pays réel en d’autres termes que politiciens. D’ailleurs, le président de l’Association des maires de France, Jacques Pélissard, sollicité par de nombreux édiles inquiets, loin de se scandaliser, a simplement déclaré au Figaro du 21 février que le système mis en place par le ministère de l’Intérieur « ne correspond plus vraiment à la sociologie politique d’aujourd’hui » : et de se contenter de demander à Manuel Valls... de changer le mode de classification ! La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), toujours conciliante, n’autorise-t-elle pas le fichier ? Les apparences sont donc sauves et la place Beauvau peut se défendre de ficher les élus, du moins de cette façon-là - il serait en effet bien naïf de penser que la Sous-direction de l’information générale (SDIG), qui, au sein de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a remplacé les mythiques RG - nul besoin de développer ce sigle -, attend tous les six ans les municipales pour faire ce travail de fichage démocratique.

    Mais les partis politiques auraient tort d’ignorer le mépris de moins en moins discret des Français à leur endroit. Car s’il est vrai que ces derniers ne sont pas encore mûrs pour imaginer un autre système politique - entreprise qui constituerait un véritable sacrilège à l’égard de la République, qui en serait ébranlée -, le doute qui les traverse aujourd’hui pourrait fort bien, et peut-être plus tôt que prévu, se traduire par un rejet viscéral d’un système politique qui ne peut même plus tirer prétexte de la défense de l’intérêt national pour justifier son emprise, puisqu’il a officiellement abandonné la France à une instance supranationale dont les diktats s’imposent à chacun, du maire du plus humble village de France au chef du semble-État. Dans le numéro du 6 février dernier, Robert Ménard, candidat à la mairie de Béziers, déclarait à nos lecteurs : « il faut en finir avec le règne des politiciens », dénonçant le fait que, trop souvent, les maires des grandes villes se servent de leur élection « comme d’un marche-pied pour leur carrière politique ». Autant son élection, et celle d’autres candidats patriotes et indépendants, au soir du 30 mars, serait un signe de la lucidité croissante des Français - un "coup de pied dans la fourmilière" -, autant d’autres joutes électorales, comme celle de Paris, si celle-ci doit, comme il n’est pas tout à fait déraisonnable de le penser, se conclure par un duel entre Hidalgo et NKM, sont dépourvues de tout enjeu politique. Ces deux candidates sont en effet chacune, selon sa sensibilité, les représentantes de l’idéologie mondialiste, destructrice de la société, qu’il s’agisse de sa base, la famille - NKM est inféodée au lobby LGBT -, ou de sa réalité la plus haute, la nation - elles sont toutes les deux des européistes et des remplacistes convaincues. C’est pourquoi il convient avant tout, là où on se trouve, de privilégier le candidat honnête et compétent, surtout s’il a signé la charte de la Manif pour tous, ce qui permet de mesurer son engagement en faveur de la famille et de la société. Aucune hésitation, évidemment, s’il est en sus un patriote avéré et engagé ! En revanche, il n’est pas question d’écouter ceux qui invitent à voter, au second tour, pour les "candidats du moindre mal", car ce réflexe pavlovien des conservateurs - « un mot qui commence mal », aimait à rappeler le duc d’Orléans - les encourage, à l’exemple de NKM qui n’est qu’une figure emblématique de cette dérive, à faire une politique de gauche avec la complicité objective des électeurs de droite ! Et nos conservateurs, qui voient ainsi, échéance après échéance, leur "moindre mal" se réduire comme peau de chagrin, n’auront bientôt plus à conserver que le fantomatique souvenir de leurs engagements passés dans la naphtaline de leur bonne conscience politique. Ne laissons pas une fausse droite récupérer et stériliser, comme elle a déjà commencé à le faire, le grand mouvement du refus né au printemps dernier. Faire élire, quand c’est possible, des édiles soucieux du bien commun tout en refusant d’être les complices objectifs de l’imposture républicaine, telle doit être la ligne de conduite d’un royaliste d’Action française pour les élections municipales.

    François Marcilhac - L’AF 2881

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Edito-AF-2881-2014-MUNICIPALES-SUS

  • Gaucho-lepénisme : les mythes ont la vie dure ?

    Si l’on voulait une nouvelle preuve de l’état d’affaissement de la cote de confiance de l’exécutif socialiste, le sondage commandé (et non publié) par Le Parisien Magazine mais révélé mardi par France Info est accablant : 56 % des Français pensent que DSK ferait mieux que François Hollande ! Une enquête que ce dernier ne manquera peut être pas d’analyser comme un encouragement à assumer un peu plus son virage libéral… «Libéralisme » qui n’est pas toujours de mise au sein de la police du régime. Le Figaro rapportait le 5 mars le cas de cette jeune fille russe « de droite » de 18 ans, habitant les Yvelines, qui aurait été victime d’un chantage de la part de policiers. Ces derniers lui auraient intimé l’ordre d’espionner la Manif pour tous à leur profit, menacée s’il n’elle n’obéissait pas de voir sa demande de naturalisation rejetée…

    Cette pression exercée par le Système sur les déviants trouvent son pendant dans les syndicats pour traquer leurs encartés qui figureraient sur les listes municipales du FN.

    Jean-Louis Malys, membre de la direction de la CFDT, a justifié la procédure d’exclusion pour cette raison lancée contre deux militants de son syndicat : l’un dans le Maine-et-Loire à Saumur où il est délégué syndical, l’autre en Ardèche, où il est élu d’un Comité d’entreprise. Cette chasse aux sorcières actuellement en cours est « la conséquence d’une incompatibilité», «ce qu’on ne peut pas accepter, c’est l’affichage, que quelqu’un puisse dire : je suis CFDT et je défends les idées du FN. Soit on respecte les valeurs de la CFDT, son histoire, sa mission syndicale qui est de refuser les discriminations. Soit on approuve les idées du FN et alors il n’y a plus de compatibilité possible », a expliqué M. Malys au micro d’Europe 1. Les fondamentaux frontistes de justice sociale et de solidarité nationale seraient donc incompatibles avec les « valeurs » de la CFDT…

    Même son de cloche du secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, un des organisateurs fin janvier, en collaboration avec des structures du PS, d’un Grand meeting contre le FN à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

    David Bannier, adhérent de la CGT depuis 2008, sapeur-pompier professionnel, candidat pour les municipales sur la liste FN à Fougères (Ille-et-Vilaine), a été officiellement radié mardi. Celui-ci a dénoncé le sectarisme et l’intolérance de la direction de la CGT laquelle dans un communiqué a affirmé sans rire que M. Bannier «s’est de lui-même mis en dehors de la CGT en l’instrumentalisant (sic), au profit d’un parti prônant des thèses contraires aux valeurs de la CGT.»

    Dimanche sur France 3, Thierry Lepaon a vu dans les ralliements d’encartés CGT au FN des actes de «désespoir» aussi vain que de « s’immoler devant Pôle emploi» (!). L’honnêteté commanderait plus simplement de constater, affirme Bruno Gollnisch, que les syndiqués (ultra-minoritaires au sein du monde salarié en France) sont comme les autres Français attirés par le programme protectionniste au sens large, défendu par le Front National.

    Cette adhésion au FN de syndicalistes en provenance de centrales cataloguées (avec raison) à l’extrême gauche (la CFDT est de longue date noyautée par les trotskistes, la CGT reste dans l’orbite du PC) confirme-t-elle la thèse déjà ancienne d’un gaucho-lepénisme ? Un concept qui a fait fortune dans les médias, forgé par le politologue Pascal Perrineau, selon lequel les électeurs des classes populaires qui votent Front sont d’anciens électeurs socialo-communistes.

    Une analyse battue en brèche cependant par plusieurs politologues. Le site du magazine Les Inrocks se faisait ainsi l’écho le 27 février des travaux sur ce fameux gaucho-lepénisme. En l’espèce lors de la rencontre organisée sur ce thème deux jours auparavant sous le titre «Le FN, parti des ouvriers?», par un cercle de réflexions proche du PS, la Fondation Jean Jaurès. Plus précisément ce sont des chercheurs de l’Observatoire des radicalités politiques (Orap), créé et dirigé au sein de ladite fondation par Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite européenne, qui ont livré le fruit de leurs réflexions.

    C’est cette même Fondation Jean Jaurès dont les travaux ont établi ce que les militants FN constataient sur le terrain, à savoir le phénomène de porosité, l’attractivité croissante du FN sur l’électorat UMP. Cette même structure, sondages à l’appui, indiquait en août 2011 que la présidente du FN bénéficiait d’une « empathie de points de vue de la part des catégories populaires, parce qu’elle serait la seule à satisfaire une triple demande de protection : protection des personnes physiques, protection économique des salariés, protection nationale face à la mondialisation.» Le vote FN révèle « une demande de protection » des milieux populaires.

    «L’effet d’attraction produit par le discours de Marine Le Pen s’explique par un fond commun de représentations structuré par un sentiment général d’ insécurisation » . « La tension sociale est réelle, la révolte et la colère sont à leur comble parmi les ouvriers et le sentiment d’injustice gagne du terrain parmi la classe moyenne » notaient avec inquiétude les auteurs de cette enquête.

    Catégories d’électeurs séduits par le FN qui ne votent pas traditionnellement à gauche soulignait le 25 février la spécialiste es FN Nonna Mayer, directrice de recherche au CNRS, rattachée au Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF). « L’ouvriéro-lepénisme est un droito-lepénisme (…). Nous sommes en présence d’un monde ouvrier de droite qui est séduit par Marine Le Pen».

    Certes, ajouterons nous, l’attractivité du FN dépasse le simple cadre de la droite. Nous le voyons dans les fédérations frontistes avec des militants venant parfois du PS ou du PC, nous l’avons vu, exemple parmi d’autres, avec la cantonale partielle qui s’est déroulée dans l’Oise le 24 mars 2013. Joël Gomblin, membre de l’Observatoire des radicalités, avait évalué que 40 à 45 % des électeurs socialistes avaient voté Front national au second tour.

    Mais Mme Mayer constate aussi qu’en 2012, « d’après l’enquête French Electoral Study » rapporte encore l’article des Inrocks, « seulement 9 % des ouvriers qui ont voté pour Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle se considèrent “de gauche”, alors que 49 % se considèrent “de droite”, et 29 % se situent au “centre”. »

    Lors de la dernière présidentielle, explique la chercheuse, «ce ne sont pas les ouvriers précaires qui ont voté pour Marine Le Pen : eux ont préféré François Hollande dès le premier tour, quand ils ne se sont pas abstenus. En revanche les ouvriers non précaires ont voté à 36 % pour Marine Le Pen. Qui sont-ils ? Ceux qui ont peur de tomber : ils sont plus catholiques, ont un plus fort taux d’équipement des ménages, habitent davantage hors des grandes villes, ont un petit diplôme, un petit quelque chose qu’ils ont peur de perdre. »

    « Les enjeux économiques sont encore au cœur de leurs préoccupations mais au moment de voter, ce sont les enjeux identitaires et culturels qui sont déterminants. L’immigration est en cela un enjeu de taille pour le FN, car il comporte à la fois une dimension économique – la préférence nationale pour l’emploi –, politique – le droit de vote des étrangers – et culturelle – c’est notre identité qui serait en cause. Le vote de classe n’est pas mort, il a été enterré vivant à cause de l’incapacité du politique à répondre aux problèmes économiques. »

    Et le chercheur Florent Gougou de «(porter) encore un coup d’estoc à la thèse du gaucho-lepénisme : «depuis 1988 les ouvriers représentent 30 à 35 % de l’électorat FN, alors que le vote ouvrier en faveur du PCF à son apogée en 1967 et 1978 s’élevait à 50% ». « Ce ne sont pas les mêmes ouvriers qui hier votaient pour la gauche et aujourd’hui votent pour le FN, ce sont de nouvelles cohortes qui amènent ces changements-là : ils n’ont jamais eu des habitudes de vote à gauche. »

    Dans La Revue socialiste (quatrième trimestre 2013), entièrement consacrée au FN, rapportait de son côté Le Figaro, Nonna Mayer note également que Marine fait «ses meilleurs scores chez les ouvriers, dont un tiers dit avoir voté pour elle». Jérôme Fourquet (Ifop) indique que «désormais, dans les classes populaires et moyennes blanches des espaces périurbains et des villes moyennes, c’est Marine Le Pen qui est en tête, la gauche conservant une influence dans les grandes métropoles et leurs banlieues, à forte population immigrée.»

    Une phénomène qui n’a pas échappé aux stratèges du PS , notamment ceux du cercle de réflexions Terra Nova. Dans ses écrits visant à apporter une contribution stratégique aux campagnes menées par la rue de Solferino, Terra Nova affirmait dés la présidentielle de 2007, que «pour la première fois de l’histoire contemporaine, les ouvriers, qui ne votaient déjà plus à gauche au premier tour, ne votent plus à gauche au second tour». «La perte du vote ouvrier met la gauche dans une situation électorale critique

    Ce qui implique pour le PS de se détourner des petits blancs pour surfer sur «l’expansion démographique» des Français issus de l’immigration non européenne. «C’est un fait politique important. La France de la diversité est aujourd’hui la composante la plus dynamique, tant électoralement que démographiquement, de la gauche en France.»

    Au delà des calculs sordides et cyniques du PS pour se maintenir au pouvoir, Bruno Gollnisch remarque plus largement, c’est pourquoi il insiste souvent sur ce point, que c’est la capacité du FN à capter les voix des abstentionnistes qui est la clé de nos succès futurs.

    Un enjeu bien perçu par un autre spécialiste de l’extrême droite et du Front National, le sociologue Sylvain Crépon. Il s’interrogeait en 2012: «Que fera  cette France qui se sent reléguée, à tous les sens du terme ? Pour qui voteront ces quelque 40 % d’électeurs qui affirment aujourd’hui ne se reconnaître ni dans la gauche ni dans la droite ? Le vivier est stratégique : si elles ne sont pas reconquises, ces quelque 16 millions de voix peuvent se réfugier dans l’abstention ou le vote Front National ».

    http://gollnisch.com/2014/03/07/gaucho-lepenisme-les-mythes-ont-la-vie-dure-2/

  • Pression contre des candidats pour qu'ils renoncent

    Alors que le FN présente des listes dans 550 communes, Nicolas Bay, directeur de la campagne des élections municipales dénonce :

    "Dans certaines communes de Seine-Maritime, comme cela a d’ailleurs été le cas aussi dans l’Essonne et dans les Hauts-de-Seine ces derniers jours, des maires sortants et leurs équipes organisent le démarchage systématique des candidats figurant sur les listes du Front national de leur commune dans le but de les faire renoncer à leur candidature.

    Abusant de leur position, ils font pression sur des personnes de conditions souvent modeste. Il s’agit là d’une entrave extrêmement grave aux libertés politiques fondamentales. Compte tenu des témoignages nombreux et concordants de colistiers qui ont fait l’objet de ces démarches et peuvent le prouver, le Front National engagera des poursuites pénales contre ces agissements.

    Dans les communes concernées, les listes municipales FN ont été déposées en préfecture mais n’ont pas été rendues public. Seuls les mairies en ont donc eu connaissance puisque les têtes de listes sont obligées de solliciter les services municipaux (qui interviennent, dans ce domaine, en tant qu’agent de l’État avec un devoir de réserve absolu) pour obtenir préalablement les attestations d’inscription sur les listes électorales de leurs colistiers. Ces manœuvres émanent donc de façon certaine des municipalités sortantes.

    Ils incitent les colistiers du Front National à prétendre qu’ils n’avaient pas compris qu’ils signaient un engagement de candidature. Or, les têtes de liste FN ont toutes utilisé le formulaire CERFA imposé par le Ministère de l’intérieur pour éviter précisément ce genre de méprise. Ces formulaires CERFA sont intitulés « Déclaration de candidature aux élections municipales et communautaires» et les mentions du nom de la liste ainsi que l’étiquette politique « Front National » sont pré-imprimés (voir modèle ci-joint). Il ne peut y avoir la moindre ambiguïté ni donc la moindre contestation.

    Sans surprise, ces méthodes inqualifiables et anti-démocratiques sont utilisées soit par des municipalités UMP que la présence d’une liste FN risque de fragiliser (Essonne et Hauts-de-Seine), soit dans des villes où la gauche était jusqu’à présent en position de monopole (Seine-Maritime)."

    Michel Janva