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l’enjeu du 26 janvier
Depuis des années, le Conseil représentatif des Institutions juives en France (CRIF) défend l’immigration en Europe tandis que son bras armé, la LICRA, harcèle tous ceux qui s’opposent à l’invasion. De cette dernière surgissent des monstres comme Fofana ou Mohamed Merah. Aujourd’hui, c’est monsieur Mbala Mbala qui pousse le bouchon trop loin et un roquet en profite pour rétablir la censure en France.Les résistants n’ont pas à prendre parti entre deux cliques qui souhaitent le remplacement de notre population, de sa culture et de sa civilisation. Certes, on peut déplorer ce nouvel arbitraire mais, de toute manière, l’état de droit n’existait déjà plus dans notre république bananière. Laissons-les donc s’entredéchirer par le biais de leurs médias et Dieu reconnaîtra les siens.Exigeons plutôt la démission de ce président qui a la quenelle en folie. Au moment où tant de Français souffrent, il ne s’intéresse qu’à ses galipettes. Le 26 janvier prochain, avec jour de colère, donnons-lui l’occasion de s’y consacrer à plein temps, en abandonnant des fonctions qu’il a ridiculisées !Gerard Pince -
Les peuples doivent impérativement se réveiller, au premier rang desquels le peuple français.
Closer plutôt que l’Esprit des Lois
Pendant que les médias distraient les Français avec les coucheries présidentielles, la séparation des pouvoirs passe à la trappe…En droit constitutionnel français, une ordonnance est une mesure prise par le gouvernement dans des matières relevant normalement du domaine de la loi. Cette pratique était appelée “décret-loi” sous les IIIe et IVe Républiques.
Dans le cadre de la Cinquième République, le gouvernement ne peut prendre des ordonnances que s’il y a été habilité par le Parlement, conformément à l’article 38 de la Constitution (ou autorisé par la Constitution s’agissant de certaines dispositions relatives à l’outre-mer : article 74-1).
Cet article 38 de la Constitution de 1958 est ainsi rédigé :
« Le Gouvernement peut, pour l’exécution de son programme, demander au Parlement l’autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. Les ordonnances sont prises en conseil des ministres après avis du Conseil d’État. Elles entrent en vigueur dès leur publication mais deviennent caduques si le projet de loi de ratification n’est pas déposé devant le Parlement avant la date fixée par la loi d’habilitation. Elles ne peuvent être ratifiées que de manière expresse. À l’expiration du délai mentionné au premier alinéa du présent article, les ordonnances ne peuvent plus être modifiées que par la loi dans les matières qui sont du domaine législatif. »
Ce système des ordonnances est toujours très critiqué par les juristes et les démocrates car il contrevient à l’un des fondamentaux essentiels de la démocratie : le principe de la séparation des pouvoirs (entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire) tel qu’il fut théorisé par Montesquieu dans son célèbre ouvrage, paru en 1748, intitulé L’Esprit des Lois.
Ce système contestable a été imaginé pour des raisons qui tiennent à l’encombrement de l’ordre du jour législatif, ou à une volonté affichée d’efficacité et de rapidité, mais, beaucoup plus souvent, pour contourner l’impopularité des décisions à prendre. Elles sont notamment utilisées pour transposer en bloc en droit interne les directives européennes et dans des domaines touchant à l’essence du domaine de la loi. Ainsi des ordonnances ont été prises pour rédiger la partie législative de plusieurs Codes (de justice administrative, d’éducation…) ou pour « simplifier » la législation.
La loi d’habilitation doit fixer les domaines et la durée où le gouvernement pourra prendre des ordonnances, sous peine d’être sanctionnée par le Conseil constitutionnel français pour incompétence négative.
La première utilisation d’une ordonnance sur le fondement de l’article 38 de la Constitution remonte à la loi du 4 février 1960, qui permettait au Gouvernement de prendre des mesures de maintien de l’ordre en Algérie. C’est toutefois resté longtemps une pratique assez rare. L’ordonnance permettait par exemple à un Gouvernement de faire passer des mesures d’urgence plus rapidement, avec l’accord du parlement.
Ces périodes d’ordonnance, autorisées par le parlement, sont évidemment plus faciles à obtenir lorsque la majorité parlementaire est de la même couleur que celle de l’exécutif (gouvernement et président de la République). Le délai est fixé par le parlement et ce délai tend à devenir de plus en plus long. Fixés à quelques mois dans les débuts de la Ve République, ils sont désormais scandaleusement longs puisque le dernier délai, fixé en 2010, avait été… de 4 ans. Quatre ans de dessaisissement du Parlement sur des sujets de première importance, quelle dictature fait mieux ?
La procédure anti-démocratique des ordonnances, qui s’est considérablement accélérée depuis 2000, vient de franchir un nouveau pas en janvier 2014
Or, non seulement les délais accordés par le parlement à la demande du gouvernement sont devenus de plus en plus longs mais la pratique des ordonnances elle-même s’est considérablement accélérée depuis quelques années.
De 2000 à 2005, les gouvernements successifs ont ainsi pris 184 ordonnances, dont 83 pour la seule année 2005, contre 102 dans les quarante années précédentes (1960-1999). La plupart des ordonnances prises depuis 2003 avaient pour objet, selon le gouvernement, de “simplifier” la législation dans de nombreux domaines du droit.
En ce début 2014, un nouveau pas très important est franchi dans la marginalisation complète du Parlement, donc de la démocratie, avec le projet gouvernemental de réforme du Code Civil et du Code du Commerce par la voie d’ordonnances.
Après que l’Assemblée, dite “nationale”, française a avalisé cette procédure (avalisant la compétence non plus du pouvoir législatif, devenu inutile, mais de l’exécutif), c’est désormais au tour du Sénat de se prononcer : http://www.senat.fr/leg/pjl13-175.html
Certes, la procédure des ordonnances est ainsi encadrée par la Constitution, et limitée dans le temps. Mais elle n’en reste pas moins un coup de force du pouvoir exécutif sur le pouvoir législatif. Ce coup de force est d’autant plus caractérisé que la procédure législative accélérée a été mise en œuvre pour faire passer ce texte [1].
Où exactement se situe l’urgence politique à modifier les lois civiles concernant les contrats ou les voies d’exécution ?
Une dérive de plus en plus dictatoriale, dans le droit fil des institutions européennesCette manifestation d’autorité, tendant à confier à l’exécutif les pouvoirs du législatif, et à supprimer ainsi le principe même de la séparation des pouvoirs à l’origine de la démocratie, était somme toute prévisible : elle s’inscrit en droite ligne des institutions européennes où la Commission est à la fois détentrice du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif (puisqu’elle détient, seule, l’initiative des lois).
Les détenteurs du pouvoir exécutif en France ont tous, depuis de nombreuses décennies, grâce aux traités européens successifs, opté pour le dessaisissement de leur propre pouvoir de gouverner qui leur avait été confié par leur peuple. Ils l’ont fait au profit d’instances supranationales non élues, indépendantes des peuples mais pas de l’oligarchie détentrice de l’argent, oligarchie représentée par les grandes entreprises industrielles et commerciales et les grands établissements financiers.
C’est ainsi que le terme “gouverner” a insensiblement glissé vers celui, lointain, flou et inconsistant, de “gouvernance”. Le grand Traité transatlantique matérialisera prochainement cette prise de pouvoir des puissances économiques sur les peuples.
Cette fin annoncée de la séparation des pouvoirs et de la démocratie au profit de la toute puissance de l’oligarchie, se passe en catimini ces jours-ci en France.
Les esprits sont trop accaparés, par la grâce des médias, à décortiquer les rebondissements nauséabonds des amours en goguette d’un président discrédité, pour avoir le temps de s’intéresser à la fin de la démocratie. Du grand art !Le pouvoir politique national se cache ainsi derrière les jeux du « cirque » pour nous faire officieusement, mais de plus en plus réellement, entrer en dictature.
Les peuples doivent impérativement se réveiller, au premier rang desquels le peuple français.
Jamais le slogan de l’UPR (“L’union du peuple pour rétablir la démocratie”) ne s’est révélé aussi prémonitoire et aussi urgent.
Spartacus Gallicus
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On ne nomme pas la CGT : nommons la
Ce 15 janvier, au lendemain de l'annonce du "tournant hollandais" un dirigeant du Medef s'adressait à un public d'investisseurs français. Il faisait comprendre à ses auditeurs attentifs que, "sans naïveté", son organisation représentative des grosses entreprises, allait jouer le jeu et prendre au mot le p. de la r.
Il souligna un certain nombre de revendications de bon sens que l'on ne peut que partager. Globalement la simplification de la réglementation, des 3 200 pages de droit du travail, et l'allégement d'ensemble des 147 taxations qui étouffent l'économie française relèvent des nécessités de salut public.
On doit déplorer évidemment qu'une fois de plus, les travailleurs indépendants, artisans, commerçants, professionnels libéraux, exploitants agricoles et petites entreprises restent en marge des préoccupations du nouveau cours proposé par le pouvoir. S'il s'agit de relancer l'emploi ce ne sont pas les grands groupes industriels, même aidés par l'État qui résoudront le problème du chômage.
Mais on doit se préparer aussi à une situation en voie d'évolution.
Jusqu'aux municipales, où il a conclu des alliances de terrain avec les socialistes locaux, le parti communiste en tant que tel devrait laisser un demi-répit au gouvernement. En cela on doit prendre conscience du désaccord avec le matamore Mélenchon. Celui-ci ne dispose que d'une très faible implantation locale et les adhérents de petit son "parti de gauche" restent assez marginalisés dans les bastions industriels.
Le 13 janvier le camarade Pierre Laurent secrétaire national du PCF l'annonçait sans feinte. Son mot d'ordre : "Construisons une autre voie, une autre politique alternative de gauche". Ceci veut dire : réfléchissons ensemble aux bases de la lutte politique et sociale qui suivra les "élections pièges à sots". Au "pacte de responsabilité" il oppose un concept de "pacte de solidarité" et il annonce des "États généraux de la justice fiscale" —‑ mais attention : "avant l'été". Cela laissera donc même le temps pour la campagne du parlement européen.
Ce qui a toujours préoccupé les staliniens s'appelle une fois encore "plumer la volaille socialiste" ... celle de leurs voisins idéologiques, alliés circonstanciels mais aussi, depuis 1920, ennemis permanents. Le but de l'exercice consiste à attirer, piéger et avaler l'aile gauche du Parti socialiste.
Comme d'habitude cela commence par des déclarations de Mme Marie-Noëlle Lienemann :
"La sénatrice socialiste, écrit L'Humanité du 13 janvier, avec d'autres représentants de l'aile gauche du PS, a exprimé sa circonspection."
La gauche de la gauche déplore "une petite musique, un vocabulaire" qui "nous a un peu inquiétés", a abondé Emmanuel Maurel au nom du courant "Maintenant la gauche" (...)
"Nous allons être vigilants sur le Pacte de responsabilité", a renchéri Marie-Noëlle Lienemann, en s'interrogeant notamment sur "quel échelon, les branches ou les entreprises" il sera discuté. "Qu'est-ce qu'on met dans la discussion sur les contreparties ?", notamment en termes d'emplois, salaires, précarité, innovation (...) Et enfin, quelles sont les sanctions qui pourraient être appliquées si les entreprises ne jouent pas le jeu ? "S'il y a des aides publiques, elles doivent être remboursées si les engagements ne sont pas tenus", etc.
Mais toutes ces réserves politiques seront complétées par une contestation de la CGT et par un blocage généralisé des syndicats.
Le camarade Lepaon secrétaire général de la CGT se tiendra en travers des tentatives de concertation.
Déjà le 25 novembre 2013, les quatre centrales syndicales CGT, CFDT, FSU et UNSA avaient annoncé une riche doctrine revendicative. Elle s'exprime en termes clairement fiscalistes qui laissent peu de place aux espoirs d'une évolution sans heurts.
Retenons la partie fiscale de ce beau programme :
En matière de fiscalité : nos organisations syndicales considèrent indispensable de réhabiliter l’impôt, outil de la solidarité nationale, notamment pour répondre aux besoins de la population. Cela implique d’abord de privilégier l’impôt direct sur l’impôt indirect. Cela nécessite aussi de renforcer la progressivité de l’impôt direct. Cela passe par :
- Un nouveau barème de l’impôt sur le revenu : augmenter le nombre de tranches, revoir les taux ;
- Une évaluation des niches (dépenses fiscales) et la suppression de celles qui ne démontrent pas leur efficacité dans l’emploi, environnement…
- Une réforme de la fiscalité locale pour mieux prendre en compte les revenus des occupants et la réalité de l’habitat.
- La mise en place d’une véritable fiscalité écologique pour financer les investissements notamment en faveur des économies d’énergie et de ressources naturelles, en en atténuant le poids sur les ménages à bas et moyens revenus (tout particulièrement avec des mesures spécifiques en faveur des transports).
- Un renforcement des moyens de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale.Dès l'annonce des velléités de réforme de Hollande, le 14 janvier ceci était rappelé, dans L'Huma, comme il se doit ...
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2014/01/on-ne-nomme-pas-la-cgt-nommons-la.html
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Hollande ou la stagnation brejnevienne
Depuis 2012 l'Hexagone s'est encore plus enlisé dans les fausses concertations n'aboutissant à aucune vraie solution. Les "pactes de responsabilités" que l'on nous annonce et qui supposeront de longues tractations aboutiront-ils à autre chose ?
Le premier problème du successeur d'Armand Fallières ne tient pas à son donjuanisme mais bien à sa pratique éhontée, généralisée, et de plus en plus visible, du mensonge. Dans ce registre, il ne semble absolument pas séparer sa vie privée de son activité publique. Qu'il perde son temps à séduire certaines midinettes n'en fait pas la réincarnation de Félix Faure. Au moins ce dernier brillant cavalier croyait-il pouvoir réformer le pays et rehausser la fonction du chef de l'État, ce que les radicaux-socialistes de l'époque ne pouvaient, déjà, lui pardonner.
Puisse son chauvinisme en pâtir, il faut plutôt chercher le modèle de Hollande du côté du pays du "socialisme réel". Sans que l'on s'en doute il ressemble particulièrement à Léonide Brejnev.
Ayant destitué le grossier Khrouchtchev, bourreau de son Ukraine natale, agitateur de rue devenu provocateur sur la scène internationale, l'URSS aspirait à un secrétaire général "normal".
On l'espérait, on l'affirmait, décidé à entreprendre les "réformes" dont le pays avait besoin. Dans la France d'aujourd'hui tous les commentateurs officiels et les opposants de façade feignent d'agir "pour sauver son système social". Dans l'Union Soviétique d'alors il ne fallait surtout pas toucher aux grandes "conquêtes de la révolution d'octobre". Cette expression parce fixait les limites que le "réformisme soviétique" allait s'assigner à lui-même.
Les réformes promises n'advinrent jamais, n'aboutirent en aucune manière. L'économie de pillage, l'accumulation des privilégiés de la nomenklatura, la survie artificielle des gouvernants grâce à la rente des matières premières enfoncèrent dans la misère le plus grand territoire de la terre, jusqu'à l'écroulement final du communisme dans le sang, la crasse et la vodka.
Faut-il vraiment prolonger le parallèle avec le royaume de Monsieur Normal en voie de rabougrissement ?
Contentons-nous ici de mesurer, à l'aide de la partie vide du sablier, le temps de ce
septennatquinquennat, écoulé jusqu'ici en loisirs pour quelques jouisseurs et de difficultés pour les familles françaises.Après des mois d'impuissance, de concertation qui n'aboutit pas, de projets Duflot en voie de dégonflement, de restructuration ferroviaire improbable, de rencontres stériles avec les partenaires sociaux, enfin, apprenait-on, le 31 décembre, que tout aller changer.
Convenait-il en douter ?
Dès le 7 janvier, en effet les annonces de bonnes nouvelles s'accumulaient. Ainsi, à en croire "20 minutes", le sénateur Jean-Vincent Placé aurait réglé "l’ensemble" de ses 18 000 euros de contraventions automobiles, et cette transaction ne devrait rien à l'argent des contribuables. Promis, juré. Et puis le très intègre Jean-Pierre Kucheida, ancien député-maire socialiste de Liévin, était placé en garde à vue le matin même dans le cadre d'une information judiciaire. Mais, qu'on se rassure, il n'a été entendu, d'après Libération, "que sur des faits de corruption "présumée". (1)⇓
Il ne s'est donc rien passé du côté de ces tristes sires, les journaux ne racontant que des bobards inoculés par les télémagistrats.
Or, le même jour, François Hollande déclare que "l'État doit changer". "Réformer l'État, c'est le rendre plus efficace", a-t-il dit encore ajouté ce jour-là. (2)⇓
Et dans les jours qui ont suivi, la république est restée encore plus ferme, encore plus insoupçonnable sur ses valeurs de liberté d'expression. Celles-ci n'ont-elles pas été définies par la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789 : Article X "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même
humoristiquesreligieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi." Article VII : "(…) Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis (…)" Etc. Un pitre est sanctionné, son spectacle amputé des passages les plus scabreux : le climat délétère d'empoisonnement communautariste a-t-il, par enchantement et par décret, reculé dans les banlieues ?Ce 14 janvier, une couche de parlottes officielles a donc été rajoutée.
L'Union soviétique a pu survivre de 1964 à 1989, sous une logue stagnation. La France d'aujourd'hui n'en possède pas les moyens.
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2014/01/hollande-ou-la-stagnation-brejnevienne.html
Apostilles
1 - cf. Libération du 7 janvier
2 - cf. Reuters 7 janvier 2014. -
"Il semble exister une loi étrange qui veut que chaque président de la république soit pire que le précédent"
Communiqué de Jacques Bompard :
"Le 16 février 1899, le président de la république Félix Faure meurt à l’Elysée dans les bras de sa maîtresse du moment. Le 10 janvier 2014, le président de la république François Hollande se retrouve photographié à la une d’un journal rejoignant puis quittant indemne une de ses maîtresses. Comment ne pas se réjouir de l’amélioration de la condition physique des présidents français en seulement un siècle ? Pour autant, cette affaire de Closer constitue un nouvel accroc à la présidence « normale » qu’avait promise François Hollande.
Normal de casser la famille ?
Normal d’augmenter les impôts comme aucun président auparavant ?
Normal de battre tous les records de chômage ?
Normal de réduire la taille de l’armée française ?
Normal d’emprisonner des centaines de manifestants qui respectent la loi et de couvrir certains qui ne la respectent pas ?
Normal d’être la risée de la presse mondiale ?
Il semble exister une loi étrange, échappant à la science, qui veut que, depuis quelques décennies, chaque président de la république soit pire que le précédent. Pour échapper à cette fatalité, changer de république ne serait peut-être pas… anormal !"
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À force de nous prendre pour des imbéciles…
De la piteuse conférence de presse tenue hier par François Hollande, Marine Le Pen a dit ce qu’il fallait en penser dans un communiqué consultable sur le site du FN. La feuille de route de M. Hollande, sa social-démocratie revendiquée n’est que le cache-sexe de la même politique, sans âme ni souffle, déjà menée par ses prédécesseurs, la poursuite de l’inféodation de notre pays à la ruineuse idéologie euromondialiste. Derrière les mots ronflants, une vision pantouflarde, étroite, frileuse, dépassée, « moisie » dirait Sollers, du destin d’une France sur une pente déclinante. Entre mensonges par omissions ou délibérés, flous artistiques, diversions et énormités (son « Il n’y a pas de Système, le seul Système que je connaisse c’est celui du racisme et de l’antisémitisme » vaut son pesant de cacahuètes), cet exercice présidentiel a un gout amer pour les Français. Il ne manquera pas comme l’a relevé Marine, de nourrir les inquiétudes bien légitimes de nos compatriotes.
Dans une tribune publiée il y a quelques jours sur le site du Nouvel Obs, des membres du cercle de réflexion du PS Terra Nova (Sophie Lemaire et Mehdi Thomas Allal, coresponsables du pôle anti-discriminations de cette structure, les députés Yann Galut, Alexis Bachelay, Patricia Schillinger, Colette Capdevielle, Marie-Anne Chapdelaine) , invitaient la gaucheà « réagir pour reconquérir l’électorat populaire. »
Il s’agirait ainsi de «prendre en compte (…) ce besoin de reconnaissance très fort, et de considération, ressenti par les électeurs frontistes. Il existe un sentiment récurrent : celui d’être anonyme, d’être relégué, d’être déclassé (…). Les ouvriers et les employés du secteur privé ne seraient plus représentés. Le PS se priverait ainsi de relais parmi les catégories populaires. Beaucoup de mouvements sociaux lui échappent de fait. »
Ces socialistes s’inquiètent de ce que « le Front National gagne en respectabilité. Les trente ans du baromètre d’image du FN 2013, réalisé par TNS Sofres du 24 au 28 janvier pour France Info, ont ainsi été marqués par deux résultats : un tiers des Français adhérerait aux idées du Front National, tandis que 47 % des sondés considéreraient qu’il « ne représente pas un danger pour la démocratie » (contre 55 % en 2012).
Autre crainte, l’adhésion grandissante des sympathisants/électeurs de l’UMP aux idées défendues par l’opposition nationale qui conduit à la tentation d’une alliance à la base contre les socialo-communistes. « Selon un sondage Europe 1- Ifop-Fiducial réalisé en avril 2013, est-il rappelé, 53 % des sympathisants UMP se déclarent favorables au passage d’accords électoraux avec le (FN), soit une augmentation de 9 % par rapport à une même étude réalisée par l’Ifop en 2012. »
Aussi, le FN « semble remporter une bataille des idées, se présentant aujourd’hui comme un parti de gouvernement, dans un contexte où son discours est de plus en plus accepté, légitimé, colporté… ».« Il y a donc urgence pour la gauche à se réapproprier certains thèmes constitutifs de son identité, sous peine de perdre définitivement la bataille culturelle. La reconquête des catégories populaires passe par cet aggiornamento. »
Nous l’avons vu, n’en déplaisent aux membres de Terra Nova, fondation qui proposait il y a peu aux dirigeants du PS de jouer la carte des minorités pour contrer dans les urnes un peuple Français qui ne veut pas abdiquer ses valeurs, son identité et sa souveraineté, le discours de M. Hollande ne porte aucune trace de cet aggiornamento.
La toute dernière enquête du CEVIPOF, réalisée en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental (CESE), cerne d’ailleurs assez bien ce discrédit qui touche les partis du Système.
Dans celle-ci, 72% des sondés (+4 points en un an) estiment que « les jeunes ont aujourd’hui moins de chances de réussir dans la société que leurs parents » ; 60% affirment « n’avoir confiance ni dans la droite, ni dans la gauche pour gouverner le pays » (+8 points), 73% (63% fin 2011) affirment que « les notions de droite de gauche ne veulent plus rien dire». 87% des personnes interrogées estiment que le personnel politicien, «se préoccupent peu ou pas du tout de leur avis », (ils étaient 81% à le penser fin 2009). 69% (+ 15 points depuis 2012) jugent que « la démocratie française ne fonctionne pas bien».
Autres jugements qui recoupent pleinement les critiques, avertissements et analyses du FN, à peine plus d’un Français sur trois (35%) pensent que l’appartenance de la France à l’Union européenne est « une bonne chose » tandis que 67% affirment qu’ «il y a trop d’immigrés en France » (+ 18 points de plus par rapport à 2009). par ailleurs, 50% (+18 points là aussi) affirment qu’ « il faudrait rétablir la peine de mort ».
Et si François Hollande ne recueille la confiance que d’une Français sur cinq (20% contre 27% il y a un an), la cote de confiance de Marine Le Pen gagne deux points dans la même période pour s’établir à 34%. Quant au Front National, il fait désormais jeu égal avec l’UMP: 36% des sondés jugent que le FN représente le mieux l’opposition de droite.
Un mot encore pour évoquer la dernière saillie en date de Vincent Peillon, ministre de l’Education (de la rééducation), agrégé de philosophie et prosélyte extrémiste d’une très radicale idéologie maçonnique, comme nous le constations et comme il l’avouait dans son livre « Une religion pour la République… ». M. Peillon a ainsi affirmé ces derniers jours que le FN est un « parti fasciste , car il utilise « les mêmes ingrédients (que dans les années 30). Quand elle (Marine Le Pen) fait sa mue sur les thématiques sociales, elle fait la même chose qu’à cette époque-là. »
Propos grotesques qui montrent au mieux l’inculture de ce ministre (mais croit-il vraiment aux énormités qu’il professe ?), au pire sa conception de la politique ramenée à une succession de mauvais slogans éculés. Ce qui est vrai pour le coup et ne souffre pas la contestation, c’est le mépris des électeurs qui est celui de Vincent Peillon, tête de liste du PS pour les élections européennes dans le Sud-Est pour en découdre avec Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch.
En effet, seul ministre à avoir obtenu cette autorisation, il n’entend pas pour autant respecter les sympathisants de gauche qui voteraient pour lui puisqu’il démissionnera, sitôt élu, pour garder son portefeuille (dans tous les sens du terme) ministériel.
Et dire que ce sont ces mêmes socialistes qui à l’instar d’un Juppé ou d’un Copé, s’étonnent douloureusement, se frappent la poitrine à la lecture des sondages évoqués plus haut. A force de prendre les Français pour des veaux, des imbéciles manipulables et de s’essuyer les pieds sur la démocratie…
http://gollnisch.com/2014/01/15/force-de-nous-prendre-pour-des-imbeciles/
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Manuel Valls connaît-il son modèle, Clemenceau ?
Minute lui rappelle quelques réalités historiques :
"Dans un coin de son bureau ministériel, un portrait du Tigre a été accroché. L’a-t-il lu ? Non, sans doute, ou quelques pages sélectionnées par un secrétaire. Car sinon l’impeccable républicain de la place Beauvau aurait pris soin de préciser à quel Clemenceau il réserve son admiration. Il y en a tant, des Clemenceau, que M. le Ministre, s’il les connaissait, les aurait volontiers envoyés en garde à vue…
Cherchons donc quel Clemenceau admire Valls. S’agit-il du Clemenceau qui a lancé la carrière politique du général Boulanger, ce « factieux populiste » honni par l’histoire? Non, sans doute. C’est un peu comme si Valls faisait nommer Marion Le Pen ministre. Impossible. S’agit-il du Clemenceau qui apostrophait en 1893 un ministre de l’Intérieur en raison de ses origines juives ? Nauséabond ! Non, ce ne peut pas être non plus ce Clemenceau-là. Alors, peut-être, le Clemenceau écrivain, voyageur ? Eh bien, pas davantage. Dans Au Pied du Sinaï, paru en 1898, Clemenceau s’écoeure du juif traditionnel « crasseux », palpitant de « fanatisme talmudique ». Exit ce Clemenceau-ci. Voyons, cherchons encore… Il doit bien y avoir un Clemenceau acceptable en l’an 2014 ? Ah oui! Le dreyfusard. Ce doit être lui. Splendide modèle à l’oeil fulminant. Hélas… Ce Clemenceau n’hésitait pas à attaquer un député juif, anti-dreyfusard, en ces termes: « Il serait bon que les juifs cessent d’insulter ceux qui les défendent! » Bon, alors, pas ce Clemenceau là non plus. Mais à qui se fier ? [...]"
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Catholiques réveillez-vous ! Le Jour de Colère est arrivé…
La Douma ou chambre des députés de la Russie vient de donner son accord à une loi qui pénalise jusqu’à trois ans de prison celui qui offense les croyants dans leurs convictions religieuses. Le manque de respect vis-à-vis de la religion est condamné à un an de prison, l’équivalent de 7.000 euros d’amende ou un travail obligatoire de 240 heures. Les trois ans de prison (en plus de l’équivalent de 10.000 euros d’amendes ou 480 heures de travaux obligatoires) sont réservés à ceux qui profanent des églises durant les services religieux.
Pendant ce temps que se passe-t-il en France ? Le gouvernement et les médias font tout pour détruire le sentiment religieux se référant à 2000 ans de christianisme. Le festival Hellfest n’en est qu’un des aspects. Mais presque tous les jours un cimetière ou une église en France sont profanés. Que fait M. Valls ? Rien. Il y a une semaine, dans ma ville de Boulogne-sur-Mer, cinq plaintes ont été déposées le même jour parce que les troncs de cinq lieux de culte ont été vidés le dimanche. Les présomptions concernant les voleurs existent… La police a autre chose à faire que d’enquêter… alors qu’il ya a des présomptions sur les coupables.
A-t-on déjà oublié le gazage d’enfants et de femmes qui manifestaient contre le mariage des homosexuels ? Plus de mille arrestations arbitraires y compris pour le simple port d’un teeshirt défendant la famille ou d’un drapeau français. Les femen dépoitraillées gazant les manifestants rassemblés par Civitas ont été présentées par les médias comme des victimes alors que des dizaines de photos montrent qu’elles étaient bien les agresseurs. Que fait madame Taubira, ministre de la justice ?
Les Femen s’en sont pris à des églises, les profanant, y compris durant des offices. Laissées bien sûr en libertés voire encouragées par l’un ou l’autre des ministres. Condamnées du bout des lèvres par « des paroles verbales » par l’un ou l’autre des caciques socialistes.
Les Français – ceux qui n’ont pas la mémoire courte – se souviendront certainement de la pièce de théâtre intitulée Golgota Picnic qui comportait une parodie blasphématoire du Calvaire du Christ en Croix. Un musicien complètement nu accompagnait cette scène. Les catholiques, tous les soirs, sont venus prier devant le théâtre des Champs Elysées. M. Valls se fit un plaisir de se rendre à une de ces représentations « pour défendre la culture, la liberté d’expression » a-t-il déclaré et répété devant les caméras. En réalité sa seule motivation est l’antichristianisme. En effet dans l’affaire Dieudonné, la liberté d’expression n’existe plus pour lui actuellement. Quand ce dernier s’en prenait aux catholiques, il n’a rien dit. Mais comme disait Coluche en son temps : « Les Juifs…euh…Non pas les Juifs. » Quant aux catholiques ?
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Aveux croisés de François Hollande et de l’UMP sur l’existence d’un parti unique
Communiqué de Marine Le Pen, Présidente du Front National
Si François Hollande a clairement hier assumé une politique eurolibérale, sa conférence de presse a permis un autre aveu de taille, qui va bouleverser le débat politique français : l’existence dans notre pays d’un parti unique qui regroupe le PS et l’UMP.
Cet aveu était d’une grande clarté dans la bouche même du chef de l’État, qui a assumé vouloir réussir ce que Nicolas Sarkozy aurait voulu continuer à faire, ajoutant que le débat politique français devait se faire entre « un centre-droit » et un « centre-gauche », tous deux européistes, ultralibéraux et antinationaux.Les réactions de l’UMP à cette conférence de presse ont confirmé sans ambiguïté l’aveu du parti unique. Jean-François Copé a revendiqué la paternité du projet de François Hollande. Des personnalités aussi éminentes de ce parti que Jean-Pierre Raffarin ou Bruno Lemaire ont fait publiquement savoir leur grande satisfaction.
Côté PS, le sénateur André Vallini a eu hier soir cette formule très explicite : « L’UMP en rêvait, le PS va le faire »…Après de telles effusions, qui traduisent une identité totale d’analyses et de convictions entre PS et UMP, il ne sera plus possible à ces deux partis de jouer, de mettre en scène une opposition factice entre eux.
Face au parti unique UMPS, enfin assumé et auquel Jean-Louis Borloo et son UDI demandent déjà à se greffer, les Français n’ont qu’une seule alternative : celle des patriotes du Front National et du Rassemblement Bleu Marine.
Puisque la politique du parti unique est la parfaite continuité de la politique déjà menée depuis des années sous Sarkozy puis Hollande, son échec est certain.
Le parti unique c’est la dictature de moins en moins douce dans laquelle la caste veut enfermer le pays. Les Français s’en libéreront en le dévoilant au grand jour et en lui tournant le dosSource: Nationspresse
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La guerre civile froide ?
Les dernières péripéties, pour ne pas dire les galipettes, de François Hollande ont eu tendance à masquer un instant le sérieux de la situation dans le pays en ce début d’année. Il est vrai que notre Président casqué se rendant à la nuit dans le lit de sa blonde rejoue, mais sur le mode dérisoire et un peu ridicule, les grands mythes de l’Antiquité. Le fait que ce lit soit dans un appartement d’une personne liée au gang de la Brise de Mer ajoute ici ce qu’il faut de sordide à la parodie. L’important n’est cependant pas là ; mais l’important existe bien.
On peut se demander si, en France, nous ne vivons pas actuellement les prémices d’une guerre civile. Cette question, en apparence absurde, mérite cependant d’être posée à la vue des événements que l’on a connus ces dernières années. Dans une note datant de l’automne 2012, j’évoquais la possibilité de la crise de légitimité du pouvoir. Nous y sommes désormais. L’année 2014 risque fort d’être marquée par une accumulation de mouvement sociaux dont la convergence mettrait directement en cause le pouvoir. Or, la crise de légitimité a ceci de particulier qu’elle pose directement la question non pas de la politique suivie, que l’on peut en fonction de ces opinions considérer comme bonne ou mauvaise, mais du fait que le pouvoir soit habilité à mener une politique. C’est pourquoi il faut s’attendre à ce que la contestation du pouvoir puisse prendre un tour violent dans le cours de cette année.
En fait, l’exercice du pouvoir, la Potestas, dépend de sa légitimité que lui confère l’Auctoritas. Ces notions, habituelles sous la plume des juristes d’inspiration chrétienne, ne sont pourtant nullement liées obligatoirement à cette sphère. On comprend bien, même intuitivement, la nécessité de séparer la capacité à exercer un pouvoir politique de la légitimité, ou de la justesse, qu’il y a à le faire. Il n’est donc pas nécessaire d’être chrétien, ni même de croire en Dieu, pour remarquer la pertinence de la distinction entre Auctoritas et Potestas.
Cette question est d’habitude passée sous silence, parce que nul ne conteste la légitimité du pouvoir, surtout d’un pouvoir issu d’institutions qui sont en théorie démocratiques. Mais, force et de constater que l’opposition au pouvoir, qu’elle vienne de la droite ou de la gauche, est désormais moins une opposition à ce que fait ce pouvoir qu’un opposition à sa capacité même à faire.
La violence politique, fille de l’illégitimité
La vie politique française est en effet marquée depuis quelques années par une incontestable montée du niveau des affrontements, qu’ils soient verbaux, symboliques, et parfois même physiques. Nous vivons, en réalité, l’équivalent des prémices d’une guerre civile « froide », qui menace à chaque instant de se réchauffer. L’ex-Président, Nicolas Sarkozy, en a fait l’expérience durant son mandat, et en particulier à partir de 2009-2010. Il fut l’objet d’attaques dont le caractère haineux ne fait aucun doute, et qui provenaient – ce fait est à noter – tant de la gauche, ce qui peut être compréhensible, que de la droite. On a mis ces attaques sur le compte du « style » imposé par ce Président, dont les dérapages verbaux et les outrances étaient légions, et qui tendait à ramener toute action, et donc tout mécontentement, à lui seul. Ce n’était pas pour rien que l’on parlait d’un « hyper-président », rejetant – au mépris de la constitution – son Premier ministre dans l’ombre. Cependant, l’élection de son successeur, François Hollande, se présentant comme un Président « normal », n’a rien changé à cette situation. On peut, par ailleurs, s’interroger sur le qualificatif de « normal » accolé à Président. La fonction présidentielle est tout sauf « normale ». Que le style de l’homme puisse se vouloir « modeste » est plausible, surtout après les outrances, et les Fouquet’s et Rolex de son prédécesseur. Mais il faut bien constater que rien n’y fit. L’opinion, jamais charmée par l’homme qui dès son élection n’a pas eu « d’état de grâce » comme les autres Présidents, s’en est rapidement détournée. Le voici au plus bas des sondages, voué aux gémonies sans avoir jamais été encensé. Tout est prétexte, à tort ou à raison, à reproches et critiques. Il se voit désormais contester par certains la possibilité même de gouverner. Comme son prédécesseur, il fait l’objet de critiques dévastatrices parfois même dans son propre camp politique qui vont bien au-delà de sa simple personne. Les mouvements sociaux, qui sont naturels dans un pays et dans une société qui sont naturellement divisés, prennent désormais des dimensions de plus en plus violentes et radicales. Après la « manif pour tous », voici les « bonnets rouges ».
On a dit, et ce n’est point faux, que la présence de la crise, la plus significative que le capitalisme ait connu depuis les années 1930, expliquait cette tension. Mais, même si cette crise est exemplaire, le pays en a connu d’autres depuis les années 1980. Il faudrait, pour retrouver ce même état de tension, revenir à la fin des années 1950 et à la guerre d’Algérie. Mais l’on sait, aussi, que la IVème République était devenue largement illégitime. De même, on explique souvent, et pas à tort, qu’Internet est devenu un lieu ambigu, entre espace privé et espace publique, qui est particulièrement propice à la libération d’une parole autrement et autrefois réprimée. Cette explication, même si elle contient sa part de vérité, ne tient pourtant pas face à la spécificité de la crise française. En effet, les effets d’Internet sont les mêmes dans tous les pays développés. Or, du point de vue de la violence politique, pour l’instant essentiellement symbolique, mais dont on pressent qu’elle pourrait se développer en une violence réelle, il y a bien une différence entre la France et ses voisins. Il faut donc aller chercher plus en amont les sources de cette radicalisation et surtout voir qu’au-delà de l’homme (ou des hommes) – aussi ridicule voire haïssable qu’il puisse être – elle touche à la fonction et au système politique dans son entier. Nous vivons, en réalité, une crise de légitimité.
Cette crise se manifeste dans le fait que l’on conteste non plus la politique menée, ce qui est normal en démocratie, mais l’exercice même de la politique tant par l’UMP que par le PS. Désormais la distinction, largement factice la plupart du temps, entre le pouvoir et le pays réel, devient une réalité. Cette opposition n’est pas sans rappeler celle entre « eux » et « nous » (Oni et Nachi) qui était de mise dans les régimes soviétiques lorsque le système a commencé à se bloquer. Toute personne qui a travaillé sur les dernières années du système soviétique, tant en URSS que dans les pays européens, ne peut qu’être sensible à cette comparaison. La perte de légitimité était, là, liée à la combinaison de problèmes économiques (la « stagnation ») et politiques, dont l’origine vient de l’écrasement du réformisme soviétique à Prague en août 1968.
En France, cette perte de légitimité du système politique et du pouvoir, dont nous voyons les effets se déployer de manière toujours plus désastreuse devant nos yeux, a une cause et un nom : le référendum de 2005 sur le projet de constitution européenne. Les référendums sur l’Europe ont toujours été des moments forts. Contrairement à celui sur le traité de Maastricht, où le « oui » ne l’avait emporté que d’une courte tête, le « non » fut largement majoritaire en 2005 avec 55% des suffrages. Pourtant, ce vote fut immédiatement bafoué lors du Traité de Lisbonne, signé en décembre 2007 et ratifié par le Congrès (l’union de l’Assemblée nationale et du Sénat) en février 2008. De ce déni de démocratie, qui ouvre symboliquement la Présidence de Nicolas Sarkozy, date le début de la dérive politique dont nous constatons maintenant la plénitude des effets. La démocratie dite « apaisée », dont Jacques Chirac et Lionel Jospin se voulaient être les hérauts, est morte. Nous sommes entrés, que nous en ayons conscience ou pas, dans une guerre civile « froide ».
La souveraineté, la légitimité et la légalité
Ce déni a réactivé un débat fondamental : celui qui porte sur les empiètements constants à la souveraineté de la Nation et par là à la réalité de l’État. Ces empiètements ne datent pas de 2005 ou de 2007 ; ils ont commencé dès le traité de Maastricht. Mais, le déni de démocratie qui a suivi le referendum de 2005 a rendu la population française plus réceptive à ces questions. Ceci est aussi dû à l’histoire politique particulière de notre pays. La construction de la France en État-Nation est un processus qui remonte en fait au tout début du XIIIème siècle, voire plus loin. On peut prendre comme événement fondateur la bataille de Bouvines (27 juillet 1214), qui a marqué le triomphe d’un roi « empereur en son royaume » face à ces ennemis, les trois plus puissants princes d’Europe (Othon IV de Brunswick, Jean Sans Terre et Ferrand de Portugal). La culture politique française a intégré ce fait, et identifie le peuple et son État. Plus précisément, le processus historique de construction de la souveraineté de la Nation française n’a été que l’autre face du processus de construction de la communauté politique (et non ethnique ou religieuse) qu’est le peuple français1 . À cet égard, il faut comprendre à la fois la nécessité d’une Histoire Nationale, fondatrice de légitimité pour tous les pays, et le glissement, voire la « trahison » de cette histoire en un roman national. Suivant les cas, et les auteurs, ce « roman », qui toujours trahit peu ou prou l’histoire, peut prendre la forme d’un mensonge (du fait des libertés prises par ignorance ou en connaissance de cause avec la réalité historique). Mais ce mensonge est nécessaire et parfois il est même salvateur en ceci qu’il construit des mythes qui sont eux-mêmes nécessaires au fonctionnement de la communauté politique. Toute communauté politique a besoin de mythes, mais la nature de ces derniers nous renseigne sur celle de cette communauté.
La souveraineté est indispensable à la constitution de la légitimité, et cette dernière nécessaire pour que la légalité ne soit pas le voile du droit sur l’oppression. De ce point de vue il y a un désaccord fondamental entre la vision engendrée par les institutions européennes d’une légalité se définissant par elle-même, sans référence avec la légitimité, et la vision traditionnelle qui fait de la légalité la fille de la légitimité. Cette vision des institutions européennes aboutit à la neutralisation de la question de la souveraineté. On comprend le mécanisme. Si le légal peut se dire juste par lui-même, sans qu’il y ait besoin d’une instance capable de produire le juste avant le légal, alors on peut se débarrasser de la souveraineté2. Mais, sauf à proclamer que le législateur est omniscient et parfaitement informé, comment prétendre que la loi sera toujours « juste » et adaptée ? Ceci est, par ailleurs le strict symétrique de la pensée néoclassique en économie qui a besoin, pour fonctionner et produire le néo-libéralisme, de la double hypothèse de l’omniscience et de la parfaite information3. La tentative de négation si ce n’est de la souveraineté du moins de sa possibilité d’exercice est un point constant des juristes de l’Union Européenne. Mais ceci produit des effets ravageurs dans le cas français.
La question de l’identité
Dès lors, une remise en cause de la souveraineté française prend la dimension d’une crise identitaire profonde mais largement implicite, pour une majorité de français. Dans cette crise, les agissements des groupuscules « identitaires » ne sont que l’écume des flots. Les radicalisations, qu’elles soient religieuses ou racistes, qui peuvent être le fait de certains de ces groupuscules, restent largement minoritaires. Les Français ne sont pas plus racistes (et plutôt moins en fait…) que leurs voisins, et nous restons un peuple très éloigné des dérives sectaires religieuses que l’on connaît, par exemple aux États-Unis.
Mais, le sentiment d’être attaqué dans l’identité politique de ce qui fait de nous des « Français » est un sentiment désormais largement partagé. La perte de légitimité de ceux qui exercent le pouvoir, qu’ils soient de droite ou de gauche, peut se lire comme un effet direct de l’affaiblissement de l’État qui découle de la perte d’une partie de sa souveraineté. On mesure alors très bien ce que la légitimité doit à la souveraineté. Non que l’illégitimité soit toujours liée à la perte de souveraineté. Des pouvoirs souverains peuvent s’avérer illégitimes. Mais parce qu’un pouvoir ayant perdu sa souveraineté est toujours illégitime. Or, la légitimité commande la légalité. On voit ici précisément l’impasse du légalisme comme doctrine. Pour que toute mesure prise, dans le cadre des lois et des décrets, puisse être considérée comme « juste » à priori, il faudrait supposer que les législateurs sont à la fois parfaits (ils ne commettent pas d’erreurs) et omniscients (ils ont une connaissance qui est parfaite du futur). On mesure immédiatement l’impossibilité de ces hypothèses.
Pourtant, considérer que le « juste » fonde le « légal » impose que ce « légal » ne puisse se définir de manière autoréférentielle. Tel a d’ailleurs été le jugement de la cour constitutionnelle allemande, qui a été très clair dans son arrêt du 30 juin 2009. Dans ce dernier, constatant l’inexistence d’un « peuple européen », la cour arrêtait que le droit national primait, en dernière instance, sur le droit communautaire sur les questions budgétaires. Il est important de comprendre que, pour la cour de Karlsruhe, l’UE reste une organisation internationale dont l’ordre est dérivé, car les États demeurent les maîtres des traités4, étant les seuls à avoir un réel fondement démocratique. Or, les États sont aujourd’hui, et pour longtemps encore, des États-Nations. C’est la souveraineté qu’ils ont acquise qui leur donne ce pouvoir de « dire le juste ». Bien sûr, un État souverain peut être « injuste », ou en d’autres termes illégitime. Mais un État qui ne serait plus pleinement souverain ne peut produire le « juste ». De ce point de vue, la souveraineté fonde la légitimité même si cette dernière ne s’y réduit pas.
Ceci permet de comprendre pourquoi il faudra revenir sur ces trois notions, Souveraineté, Légitimité et Légalité, à la fois du point de vue de leurs conséquences sur la société mais aussi de leur hiérarchisation. Ces trois notions permettent de penser un Ordre Démocratique, qui s’oppose à la fois à l’ordre centralisé des sociétés autoritaires et à l’ordre spontané de la société de marché. Il peut d’ailleurs y avoir une hybridation entre des deux ordres, quand l’ordre planifié vient organiser de manière coercitive et non démocratique le cadre dans lequel l’ordre spontané va ensuite jouer. C’est d’ailleurs très souvent le cas dans la construction de l’Union européenne dont la légalité est de plus en plus autoréférentielle. La notion d’Ordre Démocratique assise sur la hiérarchisation des Souveraineté, Légitimité et Légalité aboutit à une critique profonde et radicale des institutions européennes. Mais le problème ne s’arrête pas là. En effet, il nous faut aussi penser ces trois notions hors de toute transcendance et de toute aporie religieuse, car la société française, comme toutes les sociétés modernes, est une société hétérogène du point de vue des croyances religieuses et des valeurs. C’est pourquoi, d’ailleurs, la « chose commune », la Res Publica, est profondément liée à l’idée de laïcité, comprise non comme persécution du fait religieux mais comme cantonnement de ce dernier à la sphère privée. Voici qui permet de remettre à sa juste place le débat sur la laïcité. Cela veut aussi dire que la séparation entre sphère privée et sphère publique doit être perçue comme constitutive de la démocratie, et indique tous les dangers qu’il y a à vouloir faire disparaître cette séparation. Mais, parce qu’il a renié les principes de cette dernière, parce qu’il vit en réalité dans l’idéologie du post-démocratique, notre Président est bien le dernier qui ait le droit de s’en offusquer.
Jacques Sapir
Notes- On se reportera ici au livre de Claude Gauvart, Histoire Personnelle de la France – Volume 2 Le temps des Capétiens, PUF, Paris, 2013. [↩]
- Maccormick, Neil, Questioning Sovereignty, Oxford, Oxford University Press, 1999 [↩]
- Sapir, Jacques, Les trous noirs de la science économique, Paris, Albin Michel, 2000. [↩]
- M-L Basilien-Gainche, L’Allemagne et l’Europe. Remarques sur la décision de la Cour Constitutionnelle fédérale relative au Traité de Lisbonne, CERI-CNRS, novembre 2009, http://www.sciencespo.fr/ceri/sites/sciencespo.fr.ceri/files/art_mbg.pdf [↩]