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Europe et Union européenne - Page 1013

  • La Grèce qui souffre...

    L’Europe doit beaucoup à la Grèce, historiquement comme politiquement, et jusqu’à son nom, celui de la fille d’Agénor et de Téléphassa, enlevée et violée par Zeus en Crète… Les noms et les principales notions de politique, mais aussi des différentes sciences sociales, de l’histoire à l’économie, des mathématiques à la philosophie, sont d’origine grecque : ainsi, la monarchie et la démocratie, par exemple, qui sont, à mes yeux, les éléments essentiels du débat politique en France, même si le terme république, d’origine latine, a tendance à les cannibaliser ou à les occulter dans la plupart des expressions politiques et civiques, jusqu’à entretenir quelques confusions malheureuses, en particulier lorsque les hommes du pays légal évoquent les « valeurs »…

    L’Europe doit beaucoup à la Grèce et pourtant, l’Europe ne lui en est guère reconnaissante ces dernières années, et encore moins l’Union européenne depuis 2010 et le déclenchement de la crise grecque qui a révélé, non seulement la forte corruption des féodalités politiciennes locales, mais aussi et surtout que les institutions européennes avaient fait le choix d’un libéralisme qui, en définitive, s’accorde mal à la solidarité pourtant nécessaire à la cohésion de l’ensemble européen : ainsi, c’est une Grèce exsangue qui va, à partir du 1er janvier, présider l’Union européenne pour six mois, une Grèce qui n’en finit pas d’expier les fautes des siens politiciens et les défauts de construction de la monnaie unique, et de subir un véritable régime punitif de la part d’une troïka constituée de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international. « Cinq ans de traitements de cheval des bailleurs financiers ont produit le plus haut chômage d’Europe (27 % en moyenne et près de 60 % pour les jeunes de moins de 25 ans) », rappelle Laurent Marchand dans son article du quotidien Ouest-France (lundi 30 décembre 2013), tandis que, dans ce même journal, Marc Pennec enfonce le clou : « Dans un pays d’à peine onze millions d’habitants, on compte désormais 1.450.000 chômeurs, un million de plus qu’il y a trois ans. Le PIB a chuté de 25 %, le pouvoir d’achat de 37 %. Entre 2008 et 2012, la consommation a reculé de 30 %. » Et Le Figaro d’ajouter : « La dette publique atteint 322 milliards d’euros fin 2013, soit 176 % du PIB. Elle est jugée insoutenable sur le long terme. » Un tableau économique et social terrifiant, et dont les effets se font dramatiquement sentir, y compris dans le domaine de la santé publique : « Trois Grecs sur dix n’ont plus de couverture sociale, si on compte les ayants droits, rapporte Christina Psarra, responsable de Médecins du Monde à Athènes. De plus en plus d’enfants qui ne sont ni couverts ni vaccinés. (…) Depuis septembre, (…), si l’enfant ne présente pas de carnet de vaccination, il peut être déscolarisé. » Sans oublier l’augmentation tout aussi terrifiante du taux de suicide des Grecs, pourtant jadis le plus bas d’Europe ! On aurait pu attendre de l’Union européenne envers les citoyens grecs une certaine solidarité, même critique des causes intérieures qui avaient aggravée la situation : or, l’UE n’a joué qu’un rôle sinistre de Père Fouettard, et, par ses principes idéologiques libéralistes, ses blocages europhiliques, ses institutions mêmes, cette « Europe légale » qui apparaît si lointaine de « l’Europe réelle » a manqué à ce qui aurait pu être ses devoirs si elle avait eu quelque conscience au-delà de ses seuls intérêts financiers…

    Et d’ailleurs, la troïka qui « occupe » Athènes (selon le terme employé par de nombreux Grecs), cette troïka dans laquelle l’Europe a la part la plus importante, continue à écraser la Grèce et à lui compter l’aide à lui apporter de la façon la plus sordide : ainsi, elle réclame instamment la levée du moratoire sur les expulsions et les saisies immobilières, et cela pour permettre, dit-elle, le recouvrement des créances impayées des banques…

    Mais quelle est donc cette Europe qui oublie les hommes et les réduit à la misère lorsque ce sont les banques et les politiciens qui ont, d’abord, failli ? La Grèce, « cette Grèce où nous sommes nés », comme l’écrivait Thierry Maulnier (ce royaliste qu’il est urgent de relire en ces temps troublés), mérite mieux que les oukases des banquiers de l’euro : elle peut être, au-delà de ses épreuves terribles, l’occasion de penser une nouvelle fondation de l’Europe, au-delà et peut-être même hors des clivages et des habitudes d’une Union européenne trop peu sociale pour être viable à long terme…

    Jean-Philippe Chauvin

    http://www.actionroyaliste.com/articles/nouvel-ordre-mondial/1305-la-grece-qui-souffre

  • Contre l'Europe, l'Ukraine choisit la Russie

    Au grand dam de Bruxelles, l'Ukraine a décidé de tourner le dos à l'Union européenne pour lui préférer une proposition d'alliance avec la Russie. La décision fait scandale en Europe où l'on imagine mal qu'on puisse refuser une proposition aussi alléchante. Mais les motivations de Kiev sont loin d'être uniquement politiques. Elles s'adossent aussi fortement à des considérations économiques.
    Le président ukrainien Viktor Lanoukovitch a renoncé, fin novembre, à signer un accord, qui était pourtant presque acquis, aux termes duquel il aurait renforcé les liens unissant son pays à l'Union européenne, pour lui préférer l'union douanière par laquelle la Russie tente d'organiser les relations économiques dans la région. Et renforcer sa place sur les marchés. La frustration de l'Union européenne à cette annonce s'est traduite dans les média par des moqueries longuement renouvelées à l'égard de l'Ukraine, par des articles dithyrambiques sur les manifestations populaires contre le pouvoir, et par l'exhibition du spectre, maintes fois agité, de l'URSS. Tout cela pourrait se résumer par ce slogan d'Ukrainiens mécontents : « Nous ne sommes pas l'URSS, nous sommes l'Union européenne ! »
    Bref ! Washington craint « l'escalade », et Bruxelles le « déraillement » d'une situation qui ne leur convient pas.
    Comme souvent, ces images d'Epinal prennent quelques libertés avec la réalité - mais quand c'est pour la bonne cause, n'est-ce pas ? Car les manifestations - et les violences qui les ont accompagnées de part et d'autre - n'ont pas eu, si l'on regarde images et chiffres, une ampleur telle que le torrent populaire en ait bousculé le pouvoir. Celui-ci d'ailleurs, devant la fureur que manifeste l'Occident à son encontre, ne doit guère être poussé à réviser sa position...
    Accord politique ?
    On peut sans doute s'inquiéter, plus ou moins objectivement, de ce que Moscou tente de reconstituer une puissance politique, qui viendrait faire pièce à l'Union européenne. Mais de là à le reprocher à Vladimir Poutine comme le font les Européens, ou à lui demander de se retirer pour favoriser la paix comme le font les Américains, il y a une marge, qui est d'abord celle du ridicule.
    D'abord, parce qu'il faudrait trouver un argument convaincant, à défaut d'être diplomatique, pour convaincre Moscou de favoriser le jeu de son voisin plutôt que le sien. Surtout à un moment où Bruxelles risque de fragiliser l'équilibre de la région en attirant (ou en tentant d'attirer) à elle d'autres pays voisins.
    Ensuite, parce que la position ukrainienne est avant tout économique. Le premier ministre Mykola Azarov l'a dit diplomatiquement, mais simplement : « La décision de suspendre le processus de signature de l'Accord d'association avec l'UE a été difficile, mais c'était le seul choix étant donné la situation économique de l'Ukraine. »
    Pourquoi ? Tout simplement parce qu'un quart des exportations ukrainiennes se font vers la Russie.
    On comprend qu'il soit donc assez délicat pour Kiev de se placer en porte-à-faux par rapport à un tel voisin, sous peine d'en subir des conséquences économiques qu'elle n'a manifestement pas les moyens de supporter.
    Difficile...
    Mykola Azarov a d'ailleurs justifié cette décision en mettant en cause ceux qui, aujourd'hui, reprochent à son pays de l'avoir prise. Ainsi a-t-il dénoncé les conditions « extrêmement difficiles » posées par le FMI en vue d'un refinancement demandé par son pays, à savoir, entre autres, l'augmentation des prix intérieurs du gaz de 40 %.
    Comme il a reproché à l'Union européenne de n'avoir pas répondu à leur appel à l'aide, lancé afin de surmonter le processus d'intégration économique difficile - parce qu'en plus ce processus est difficile...
    Et on hésite ensuite à comprendre la réaction des autorités ukrainiennes ? Et on veut nous faire croire que le peuple ukrainien, dans sa majorité, préférerait une situation qui multiplierait, pour chaque Ukrainien, les difficultés économiques ?
    À Washington, on prétend ainsi que les Ukrainiens voient leur avenir dans l'Europe. Et qu'il convient donc de leur laisser « la possibilité de choisir ». Comme il faut laisser la possibilité aux peuples qui votent « mal » de revoter, sans doute ?
    Le sommet européen de Vilnius, fin novembre, n'a pas arrangé la situation, qui a prétendu placer l'Ukraine devant un choix impératif : l'Europe ou la Russie. Comme le faisait remarquer quelques temps auparavant l'ancien directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, « c'est un peu comme si on demandait au Mexique si le Mexique, c'est l'Amérique du Nord ou l'Amérique du Sud ».
    Mais c'est sans doute cela qu'on appelle l'idéologie...
    Olivier Figueras monde & vie 27 décembre 2013

  • Discordances sur la défense européenne

    Ce 8 janvier, l'ancien ministre allemand de la Défense Thomas de Maizière passait le relais à Ursula von der Leyen qui lui a succédé dans le cadre du nouveau gouvernement de "grande coalition". La cérémonie traditionnelle de l'extinction des feux lui a donné l'occasion de rendre publiques de vraies discordances entre alliés. Celles-ci séparent, depuis plusieurs dernières années, les conceptions de l'Allemagne d'une part, de Londres et Paris d'autre part. Elles portent pourtant sur la défense du même continent européen.

    La clarté particulière de son propos résultait en cette circonstance de son changement de statut. En tant que nouveau ministre de l'Intérieur depuis trois semaines, il s'exprimait en l'occurrence hors langue de bois diplomatique.

     

    Il semble nécessaire que l'opinion française éclairée prenne la mesure de cette divergence.

     

    Depuis les accords de Saint-Malo de 1998, en effet, une idée semble s'être enracinée dans l'esprit des dirigeants parisiens. Ceux-ci feignent de ne pas remettre en cause le partenariat franco-allemand, encore qu'ils le cantonnent désormais à la sphère économique. Mais ils considèrent d'abord un allié militaire qu'ils croient possible de privilégier en désignant la Grande-Bretagne. Cette symétrie des fausses fenêtres procède de plusieurs pétitions de principes. Et elle conduit à de parfaits contresens.

     

    Tout d'abord elle préempte la doctrine britannique.

     

    Il faut se souvenir en effet que, dès le lendemain de la rencontre entre Chirac et le Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté, à l'époque Tony Blair, celui-ci avait tenu à démentir l'interprétation que l'Élysée avait prétendu donner à leur convergence technique du moment. Non, l'Angleterre ne renonçait pas à son choix fondamental du "Grand Large" en matière de défense. Non, elle n'imaginait pas substituer un accord transmanche à la communauté atlantique des deux grandes puissances maritimes.

     

    Mais rien n'y fait. Une certaine droite française, ou ce qui en tient lieu, persiste toujours à prendre ses désirs pour des réalités. Elle s'inscrit délibérément ainsi dans une tradition qu'elle fait elle-même remonter à De Gaulle, lui-même décédé pourtant depuis plus de 40 ans.

     

    On doit noter aussi que, durant de longues et nombreuses années, un investissement tout aussi illusoire avait été rêvé en direction de nos amis d'Outre-Rhin. À plusieurs reprises, à Bonn d'abord, et par la suite plus encore à Berlin, on avait démenti l'idée de placer dans une structure exclusivement européenne la défense du Vieux Continent.

     

    Plusieurs raisons militaient et militent encore contre ce schéma réputé "gaullien".

     

    Dans son allocution d'hier Thomas de Maizière les a évoquées à nouveau.

     

    Tout d'abord, dit-il, "l'Allemagne n'a de leçons à recevoir de personne en Europe, sur la portée et l'ampleur de ses engagements internationaux. Ce que je dis s'adresse aussi bien à la France qu'à la Grande-Bretagne." (1)⇓

     

    Aux Français il est reproché outre-Rhin non seulement d'être partis d'Afghanistan de façon solitaire et non concertée, sur un moment difficile pour les troupes de l'OTAN, mais d'intervenir en fonction de leurs seuls centres d'intérêts nationaux. Ceci fait directement allusion à la politique hasardeuse de Monsieur Normal en Afrique.

     

    S'agissant des Anglais M. de Maizière rappelle que, depuis qu'au lendemain du 11 septembre 2001 l'intervention extérieure des soldats allemands a été légitimée au titre de l'OTAN, jamais il n'était advenu qu'un gouvernement de son pays ne soit amené à se défausser de sa parole pour des raisons électorales.

     

    La Grande Bretagne prétendait intervenir en Syrie, la chambre des Communes l'a refusé. La Bundeswehr est présente, à sa place, sur la frontière turque.

     

    Passant le témoin du ministère allemand de la Défense à Ursula von der Leyden, première femme à exercer cette fonction, Thomas de Maizières lui a souhaité beaucoup de succès à la tête des responsabilités considérables qui allaient lui incomber désormais.

     

    Il en a souligné l'importance. Aucun autre ministre du gouvernement fédéral, par exemple, n'est responsable de centaines de milliers des collaborateurs.

     

    Tant qu'elle restera signataire du traité de l'OTAN c'est dans ce cadre qu'elle conçoit la défense de l'Europe. C'est ainsi que l'Allemagne intervient actuellement en Afghanistan, au Kossovo, en Méditerranée dans le cadre de la mission antiterroriste Active Endeavour, dans la Corne de l'Afrique, en Turquie, au Soudan, au Sud Soudan, au Liban et au Mali.

     

    Il a rappelé que dans l'armée allemande, beaucoup de choses doivent encore évoluer. Le principe qu'il rappelle, et qu'il dit s'appliquer à lui-même signifie "qu'un soldat, en cas de doute, reste toujours en service".

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/2014/01/discordances-sur-la-defense-europeenne.html

    Apostilles

     

    1. cf. texte officiel de son discours in "Die Welt" en ligne le 8.1.2014
  • Le gouvernement grec maintient les chefs de l’Aube dorée en prison, mais laisse s’évader un tueur communiste (23 assassinats)

    La libération de Nikos Michaloliakos, le chef de l’Aube dorée, a été refusée par la justice grecque, au prétexte non pas d’actions criminelles mais seulement de ses écrits et de ses discours.

    À l’inverse, l’un des plus sanguinaires criminels de l’histoire grecque, Christodoulos Xiros, a pu « s’échapper » avec la claire complicité des autorités, au lendemain de la Saint-Sylvestre.

    Ce tueur marxiste non-repenti est un membre de l’Organisation révolutionnaire du 17 novembre (Επαναστατική Οργάνωση 17 Νοέμβρη ou 17-N), responsable de 23 assassinats et une dizaine d’attentats, entre autres actions terroristes. Le groupe communiste, officiellement démantelé, n’a jamais déposé les armes. Nombre des tueurs du groupe ont échappé à la justice et poursuivi leurs méfaits depuis, notamment par les assassinats ces dernières années de journalistes indépendants, de simples policiers ou encore de jeunes patriotes, sous divers noms.
    Ce criminel, l’un des principaux activistes du groupe, a été condamné à dix fois la perpétuité pour ses meurtres. Emprisonné à la prison de Korydallos, la presse relate l’incroyable laxisme des autorités à son égard :

    « Il pouvait circuler relativement librement d’une aile à l’autre de la prison. Il aurait ainsi sympathisé avec des membres d’un groupe anarchiste radical, baptisé “Conspiration des cercles de feu”. Le 31 décembre, Xiros aurait même organisé une fête avec eux dans sa prison »

    rapporte ainsi Europe 1.

    Pire encore le 1er janvier, le tueur a bénéficié d’une « permission » pour rendre visite à sa famille. À la fin de cette permission, il ne s’est évidemment jamais présenté à la prison.

    Le site internet d’un autre groupe terroriste, la Conspiration des cellules de feu, dont certains membres ont possiblement participé à son « évasion », s’est réjoui de l’information ajoutant : « le temps d’attaquer est venu ».

    http://jeune-nation.com/2014/01/le-gouvernement-grec-maintient-les-chefs-de-laube-doree-en-prison-mais-laisse-sevader-un-tueur-communiste-23-assassinats/

  • Pourcentages de grossesses avortées, par pays européen

    Vous pouvez cliquer dessus pour agrandir


  • Estrela : la bataille continue

    Juste avant Noël, le Parlement européen adopta sa résolution du 10 décembre 2013 sur la santé et les droits sexuels et génésiques (2013/2040(INI)). Dans ce document, il « observe que la définition et la mise en œuvre des politiques relatives aux SDSG et à l’éducation sexuelle dans les écoles relèvent de la compétence des États membres ».

    La résolution marqua la fin d’une longue bataille contre un projet de résolution de Madame Estrela. Émanant de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres, sa proposition de résolution visait l’instauration d’un droit universel à l’avortement et forçait l’interdépendance entre la dynamique de la population et l’avortement dans les pays africains en voie de développement.

    L’avortement devait devenir une nouvelle norme sociale dans l’Union européenne et au-delà. Jamais auparavant une résolution d’initiative n’avait suscité un tel tollé dans la population et dans l’hémicycle du Parlement européen. Jamais auparavant, non plus, une commission parlementaire ne cherchait si ouvertement à neutraliser politiquement l’initiative citoyenne « Un de Nous » qui demande précisément à ce que l’Union européenne cesse la manipulation de l’embryon humain, pétition européenne soutenue par 2 Millions de citoyens à travers les États membres. [...]

    La suite sur NdF

  • Une Marche pour la vie aux couleurs de l’Espagne

    Communiqué de la Fondation Lejeune :

    "La Marche pour la Vie a lieu cette année dans le cadre d’une actualité brûlante sur l’avortement : un mois après la présentation d’un projet espagnol limitant l’avortement et à la veille d’un débat en France sur des dispositions libéralisant l’avortement. Cette édition 2014 sera l’occasion à la fois de saluer le courage espagnol et de dénoncer le projet français. Cette manifestation permettra aussi d’initier une interpellation des responsables politiques sur le respect de la vie comme enjeu politique.

    1. Viva España

    La Fondation Jérôme Lejeune salue l’audace du gouvernement de M. Rajoy qui vient de présenter un projet pour restreindre les avortements de convenance et les avortements eugéniques en Espagne. Bientôt dans ce pays il ne sera plus autorisé d’éliminer un enfant avant sa naissance sauf en cas de menace pour la santé de sa mère ou après un viol. Ainsi, la trisomie ne sera plus en Espagne une raison d’avorter.

    Elle salue aussi les associations de défense de la famille, les défenseurs de la vie, et les associations de défense des handicapés, dont la mobilisation forte et sans concession a conduit les responsables politiques à prendre en compte ce problème de société comme enjeu politique de la dernière élection. Conscientes de l’ampleur du sujet (vie ou mort d’un enfant) elles exigent l’avortement zéro.

    Elle salue tout particulièrement le ministre de la justice M. Ruiz-Gallardon, responsable de la concrétisation de ce point du programme ayant fait élire son gouvernement. Il assume aujourd’hui « d’en finir avec le mythe de la supposée supériorité morale de la gauche ».

    2. En France c’est l’omerta

    Plusieurs dispositions viennent d’être insérées insidieusement dans le projet de loi Egalité Femmes/Hommes qui conduiront à libéraliser l’avortement. Parmi ces dispositions, la suppression de l’état de détresse pour demander un avortement, et l’extension du délit d’entrave à l’information sur l’avortement. Pour le constitutionnaliste Bertrand Mathieu, ces changements représentent un « véritable bouleversement » de la loi française.
    En effet, ces changements :

    • inscriront la banalisation de l’avortement de convenance dans la loi au-delà de la banalisation de l’avortement déjà constatée dans la pratique et les esprits,
    • feront de l’avortement un droit (depuis 1975 l’avortement n’est qu’une dérogation au principe fondamental du respect de l’être humain au commencement de sa vie) ;
    • installeront l’idée d’un droit à disposer de son corps qui pourra fonder des revendications comme la GPA ou la prostitution ;
    • légitimeront la logique de l’avortement eugéniste. La suppression de la détresse comme raison pour avorter rendra possible une sélection à la carte en fonction du génome de l’enfant ou de son sexe ;
    • créeront une atteinte à la liberté d’expression en obligeant à présenter la vie et la mort comme deux réponses équivalentes.

    Malgré l’importance de l’enjeu, très peu de voix politiques françaises se sont fait entendre.

    3. Un mouvement européen de re-conscientisation

    Après le succès de l’initiative européenne ONE OF US qui visait à stopper le financement de la destruction d’embryons humains (près de 2 millions de signatures, plus de 100 000 en France) et après la mise en échec de la résolution Estrela favorable à la promotion de l’avortement, le projet de loi espagnol va accrocher une troisième étoile au palmarès du respect de la vie en Europe. Le message est clair avant les échéances politiques à venir.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La Russie fête Noël et se démarque de l’Occident décadent

    messe-noel-russie-MPI

    C’est le 7 janvier, soit le 25 décembre dans le calendrier julien, que l’Eglise orthodoxe russe fête Noël. Cette année, la célébration de la Nativité de Jésus-Christ est marquée à Moscou d’un cachet particulier. En effet, dans la cathédrale du Christ-Sauveur sont exposés à la vénération des fidèles jusqu’au 13 janvier les présents déposés à la crèche de Bethléem par les trois rois-mages venus y adorer le Rédempteur.

    Il y a deux milliers d’années, les plaquettes d’or, l’encens et la myrrhe offerts à l’enfant-Dieu par les rois-mages ont été soigneusement conservées par la sainte Vierge qui, à la fin de sa vie terrestre, les a remis avec son voile et sa ceinture à la communauté chrétienne de Jérusalem. Au IVème siècle, ils ont été acheminés à Constantinople, capitale de l’Empire romain d’Orient. Par la suite, face au péril islamo-ottoman, les précieuses reliques ont été transférées au monastère Saint-Paul, sur le mont Athos, d’où elles sont sorties pour la première fois il y a quelques jours pour être exposées à la contemplation des chrétiens à Moscou, puis Saint-Pétersbourg, Minsk et Kiev.

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  • L’Europe est-elle encore une puissance politique ?

    Entretien avec Alain de Benoist

    L’Europe est-elle encore une puissance politique ?
    Il semblerait que de plus en plus de gens estiment que nos soldats n’ont rien à faire en Afrique. La politique étrangère de la France devrait-elle se résumer à celle du Costa Rica ?
    De façon générale, nos concitoyens se passionnent pour la moindre anecdote de politique intérieure, mais s’intéressent assez peu à la politique étrangère. Qui peut citer, par exemple, le nom d’un seul ministre du gouvernement d’un pays voisin ? La politique étrangère est pourtant ce qui compte le plus. C’est elle qui détermine le rang d’un pays. C’est elle qui exprime l’idée qu’il se fait du nomos de la Terre. C’est elle, aussi, qui révèle le mieux l’essence du politique, puisqu’elle implique la dualité du couple ami-ennemi. Nous sommes, par ailleurs, aujourd’hui dans un monde globalisé, où tout retentit instantanément sur tout. Non seulement les frontières n’arrêtent plus rien, mais la mondialisation abolit l’espace et le temps : alors que le monde de la modernité était un monde de non-synchronicité, la mondialisation réalise une synchronicité planétaire (le « temps zéro »). Difficile, dans ces conditions, de rester le nez sur la vitre ou de se replier dans l’entre-soi. Mais encore faut-il avoir quelque curiosité, être capable de s’informer, posséder quelques notions de géopolitique. Et savoir raisonner avec des catégories un peu plus intelligentes que le « fascisme », les « États voyous » ou les « lécheurs de babouches ».
    L’exemple que vous donnez n’est cependant pas le meilleur. On peut en effet être convaincu de la nécessité d’avoir une politique étrangère et contester l’opportunité des récentes interventions en Afrique. Si l’on n’avait pas été assez stupides pour faire la guerre à la Libye avec pour seul résultat d’y instaurer la guerre civile et le chaos – ce qui a entraîné la déstabilisation de tout le Sahel –, on se serait épargné l’intervention au Mali, où nos troupes vont bientôt se retrouver prises entre deux feux. Quant à la République centrafricaine, où l’on est au contraire intervenu beaucoup trop tard – en ignorant de surcroît les réalités ethno-politiques locales –, les déboires s’y accumulent déjà. La vérité est que la France n’a plus de politique étrangère (elle s’est totalement déconsidérée dans l’affaire syrienne), et que les initiatives qu’elle prend sont plus favorables à l’axe américano-qataro-israélien qu’aux intérêts français. Si l’on y ajoute la baisse drastique des crédits militaires, tout cela augure mal de l’avenir.
    Quand Bernard Antony, ancien député européen FN, écrit que ce qui se passe en Palestine « ne nous regarde pas », n’est-ce pas étrange, pour un catholique revendiqué, de ne pas s’intéresser à cette terre qui a vu naître le Christ ?
    On compte aujourd’hui 90 000 chrétiens vivant dans les territoires occupés. Plusieurs figures éminentes de la résistance palestinienne sont issues de la communauté chrétienne (il suffit de citer les noms de Georges Habache, Hanan Ashrawi ou Nayef Hawatmeh). En avril dernier, les chrétiens de Palestine ont adressé une lettre ouverte au pape François pour protester contre la décision israélienne de bâtir un « mur de sécurité » qui va séparer Bethléem de Jérusalem au profit des colonies, la qualifiant « d’attaque contre le tissu social palestinien et la présence palestinienne chrétienne ». Sur le sort de ces Palestiniens chrétiens qui partagent le sort de leurs concitoyens musulmans dans les territoires occupés, on peut lire le rapport accablant publié en 2012 par le Conseil œcuménique des Églises sous le titre Faith under Occupation. Cela dit, M. Antony est libre de penser ce qu’il veut. Peut-être pourrait-on seulement lui rappeler que Jésus est maudit dans le Talmud, alors qu’il est vénéré (mais pas adoré) dans le Coran. Et subsidiairement, que les milices chrétiennes de Centrafrique ne sont pas moins criminelles que les milices musulmanes.
    Vous avez été l’un des premiers, à l’époque de la guerre froide, à appeler à une alliance entre l’Europe et ce que l’on nommait naguère le tiers monde. Quel codicille ajouter aujourd’hui ?
    Il y a peu de choses à ajouter, sinon qu’on a changé d’époque. Dans le monde bipolaire de la guerre froide, l’Europe aurait pu prendre la tête du mouvement des non-alignés. À l’époque des pays émergents, elle pourrait chercher à s’imposer comme une puissance autonome – et, simultanément, travailler à l’émergence d’un axe Paris-Berlin-Moscou. Mais l’Europe n’en a ni les moyens ni, surtout, la volonté. Elle préfère se transformer en un vaste marché plutôt que de devenir une puissance qui serait en même temps un creuset de culture et de civilisation. La grande alternative à laquelle nous sommes confrontés est pourtant plus claire que jamais : il s’agit de savoir si le nouveau nomos de la Terre sera unipolaire, c’est-à-dire dépendant globalement de la puissance américaine et des marchés financiers, ou bien multipolaire, les grands blocs continentaux s’imposant comme autant de pôles de régulation de la globalisation.
    À long terme, l’Afrique sera le continent qui comptera le plus, ne serait-ce qu’en termes de ressources naturelles. Les Chinois s’y installent, les Américains aussi. Que reste-t-il de la Françafrique ?
    Je ne suis pas sûr que l’Afrique sera, à terme, le continent « qui comptera le plus » (sauf peut-être sur le plan démographique). De la Françafrique, il reste des vestiges. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas eu de décolonisation économique, commerciale ou technologique. Même sur le plan politique, l’Afrique reste en proie à des conflits ethniques dus à des frontières coloniales qui ont artificiellement coupé des peuples en deux ou réuni dans un même pays des ethnies antagonistes depuis toujours.
    La mondialisation elle-même, qui est dans une large mesure une nouvelle forme d’occidentalisme, fonctionne comme une structure néocoloniale fondée sur ce mythe du « développement » qu’a si bien critiqué Serge Latouche. Elle équivaut à une colonisation des sociétés humaines par la logique du profit et la finance de marché, puisqu’elle vise à généraliser à l’échelle planétaire les valeurs de l’Occident libéral : règne de l’individu, universalité abstraite, etc. – l’idée générale étant que ce qui n’a pas de sens économique n’en a aucun. La mondialisation est d’abord, et avant tout, une marchandisation du monde, où le fétichisme de la marchandise et le primat de la valeur d’échange entraînent une réification généralisée des rapports sociaux. Le système capitaliste continue plus que jamais à éradiquer toutes les cultures enracinées, et à supprimer toutes les structures traditionnelles qui empêchent l’émergence d’un individu manipulable à merci sur le grand marché planétaire. La mondialisation fait du déracinement un idéal et une norme. « En ce sens, dit à juste titre Hervé Juvin, la culture-monde est bien une négation de la condition humaine. »
  • Le mouvement national polonais s’engage dans les élections européennes

    VARSOVIE (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) – Le Mouvement national polonais qui regroupe plusieurs dizaines de petites organisations nationalistes, catholiques et anti‑européennes, a annoncé mardi à Varsovie qu’il se lançait dans la course au Parlement européen.

    Il s’agit de présenter des listes de dix candidats dans chacune des treize conscriptions et ensuite, selon le candidat Robert Winnicki, de “lutter ensemble contre le fédéralisme et centralisme européen de Bruxelles et militer pour une alliance des nations”. Il envisage une coalition avec le Parti de l’indépendance du Royaume‑Uni de Nigel Farage, le Front national français, ou encore Jobbik, mouvement hongrois.

    Le mouvement s’engage aussi pour la défense de la famille traditionnelle et le rétablissement de la monnaie nationale, le zloty.

    http://fr.novopress.info/151834/mouvement-national-polonais-sengage-les-elections-europeennes/