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Europe et Union européenne - Page 352

  • L’ONG Reporters Sans Frontières (RSF) publie son rapport 2020 sur la liberté de la presse. La France occupe la 34e place

    OJIM – L’ONG Reporters Sans Frontières (RSF) vient de publier son classement annuel mondial de la liberté de la presse 2020. Il revient sur la situation de cette dernière durant l’année précédente (vous pouvez retrouver notre article sur le rapport de 2019 ici).

    Ce classement est “une photographie (subjective, NDR) de la situation de la liberté de la presse, fondée sur une appréciation du pluralisme, de l’indépendance des médias, de la qualité du cadre légal et de la sécurité des journalistes” dans 180 pays du monde.

    UNE DÉCENNIE DÉCISIVE POUR LE JOURNALISME” ET UN IMPACT CERTAIN DU CORONAVIRUS SUR LE CLASSEMENT 2021

    Ce rapport commence sur de la prospective pour la nouvelle décennie qui vient de s’ouvrir, considérée comme “décisive pour le journalisme”. Cela est la conséquence des nombreuses crises auxquelles font face les journalistes : “crise géopolitique (agressivité des modèles autoritaires), technologique (absence de garanties démocratiques), démocratique (polarisation, politiques de répression), de confiance (suspicion, voire haine envers les médias d’information) et économique (appauvrissement du journalisme de qualité)”.

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  • Crise du CORONAVIRUS «Le Socialisme Tue !»

  • De la Scène au Prétoire…, par Christian Vanneste.

    Macron avait désiré appuyer son pouvoir sur une mise en scène théâtrale parfaitement maîtrisée et entamée dans les décors somptueux légués par l’Ancien Régime. Trois ans plus tard, dans une ambiance tragique, le spectacle vire à la bouffonnerie. L’homme qui se vantait de chasser du pouvoir les politiciens du passé dont il fustigeait l’incompétence, qui disait avoir une vision de l’avenir avec une France ouverte sur le monde et pétulante de créativité, une « start-up nation », celui qui prodiguait ses conseils aux chefs d’Etats d’Europe et de la planète, le voilà englué dans un scénario où toutes ses promesses deviennent des malédictions.

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  • Le Covid-19 face à l’histoire – Pour Olivier Faure : “C’est une catastrophe, mais la moins pire vécue depuis un siècle”

    Dans une récente tribune, Olivier Faure – historien de la santé et professeur d’histoire contemporaine à l’université Lyon III Jean Moulin – rappelle que le taux de létalité du Covid-19 est bien loin de celui d’épidémies survenues dans le passé.

    Voici ce qu’il déclare à RetroNews :

    Sans remonter à la peste ou au choléra, il faut savoir que la grippe de Hong Kong en 1968 a par exemple fait 31 000 morts en deux mois dans une France qui ne comptait alors que 50 millions d’habitants. Aucune mesure n’avait été prise, on n’en parlait quasiment pas. Moi-même j’étais adolescent à l’époque, et je n’en ai absolument aucun souvenir. Pour la grippe espagnole, les évaluation sérieuses pour la France font état de 128 000 morts sur 40 millions d’habitants. Par ailleurs, cette épidémie n’est pas surprenante par sa propagation. Il faut savoir que, même dans un monde dans lequel les déplacements n’avaient rien de commun à ceux d’aujourd’hui, la peste, en 1348 a mis seulement deux ans à ravager l’Europe ; le choléra a mis six mois à venir de Russie pour s’étendre à l’ensemble du monde. Avec le Covid-19, malgré la densité de la population mondiale, pour l’instant on ne voit pas d’explosion massive. C’est une catastrophe, mais la moins pire vécue depuis un siècle. Ce qui est frappant aujourd’hui, ce n’est pas l’intensité du mal, c’est l’intensité de la réaction. Même si c’est inconscient, force est de constater que nous ne tolérons plus la maladie ni, surtout, la mort. On est dans une société qui loue le risque en matière économique, mais qui le refuse par ailleurs. Je crois que l’on vit la première application, à grande échelle, du fameux principe de précaution, introduit dans le Constitution française sous la présidence de Jacques Chirac. Les gouvernants ne se sentent responsables de plus grand-chose, si ce n’est de la vie des gens. Il s’agit de sauver la « vie nue », selon l’expression du philosophe italien Giorgio Agamben, à n’importe quel prix. Or les vieillards confinés, de quoi souffrent-ils le plus, du risque de mourir ou de la solitude et de l’enfermement ?

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  • Le pouvoir en France et en l'Allemagne face au coronavirus

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    Johann Chapoutot*, professeur d'histoire à la Sorbonne est un spécialiste de l'Allemagne dont il enseigne l'histoire de 1806 à nos jours. Il a aussi renouvelé l'étude du nazisme en l'abordant sous l'angle culturel, un aspect que la plupart des historiens ont passé sous silence, réduisant le nazisme à l'archétype du Mal.

    Homme de gauche, Johann Chapoutot s'est livré pour le site Mediapart à une comparaison entre l'attitude du pouvoir en l'Allemagne et en France face au coronavirus. En un mot comme en cent, le pouvoir en Allemagne s'adresse à des adultes quand l'Etat français n'a de cesse de nous infantiliser .

    (*) On lira avec intérêt, La loi du sang (Gallimard, 2015) La révolution culturelle nazie (Gallimard, 2014), Comprendre le nazisme (Tallandier, 2018).

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  • Comment le coronavirus changera-t-il les sociétés européennes ? (Institut Iliade)

    La pandémie de Covid-19 ne manquera pas de marquer durablement les sociétés européennes. Fin du système mondialisé ? Renforcement de la conscience écologiste ? La prospective est un exercice ardu, mais nous l’avons tenté. Quatre formateurs et auditeurs de l’Institut Iliade répondent.

    Économie, écologie, sociologie et science : nous avons demandé à quatre formateurs et auditeurs de l’Institut de répondre librement, mais succinctement et en fonction de leur discipline, à cette question lancinante des bouleversements post-confinement.

    Guillaume Travers, de la promotion Léonidas : « La leçon du coronavirus, c’est que sont grands avant tout les peuples capables de volonté politique »

    La crise du coronavirus illustre les dangers associés à la circulation en masse des populations et la fragilité des chaines de production délocalisées (90% des médicaments produits en Chine, etc.). On peut espérer que ce soit l’électrochoc qui amorce la démondialisation — c’est ce que prédit la plupart des commentateurs. Les choses sont plus compliquées. La démondialisation, la relocalisation des activités, ne peuvent être durables que si elles sont le fruit d’une volonté politique, qui doit être capable de s’opposer tant aux intérêts capitalistes (qui, après avoir été ébranlés, se remettront vite à chercher de nouvelles manières de maximiser les profits à l’échelle du globe) qu’aux visées impérialistes des grandes puissances (qui, précisément, utilisent leur puissance pour écouler leurs produits).

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  • Le populisme face à la haine du peuple

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    Entretien avec Christophe Boutin*

    « Populisme ambiant », comme écrivait avec mépris Libération. Toujours ce même fantasme de la bête immonde qui guette, la même idéologie en carton-pâte pour effrayer électeur au fond de sa chaumière. Que recouvre vraiment « l'irrésistible montée des populismes », de la France à  Amérique du Sud, des Etats-Unis à la Suisse (la Suisse  rendez-vous compte) ?

    De Nicolas Sarkozy à Marine Le Pen, Ségolène Royal ou Jean-Luc Mélenchon : tous ont en commun cette marque infâme d'être dénoncés comme populiste. Est-ce que ce terme garde une signification ? En a-t-ll déjà eu une ?

    Le terme de « populisme » moderne, le seul qui nous intéresse ici, celui qui est utilisé depuis maintenant vingt ans, est essentiellement une marque stigmatisante, une hétéro-définition infligée à un mouvement politique pour le discréditer. Ce n'est qu'une fois imposé par l'adversaire qu'il est repris par certains mouvements qui tentent d'en retourner le contenu négatif, se flattant alors de leur lien supposé avec un peuple difficilement contournable en démocratie.

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  • La pandémie, prétexte pour Emmanuel Macron à «  aller plus loin, plus fort  » vers le fédéralisme européen

    La pandémie, prétexte pour Emmanuel Macron à «  aller plus loin, plus fort  » vers le fédéralisme européen

    Emmanuel Macron a appelé à «  aller plus loin, plus fort  » vers la souveraineté européenne, «  un concept que la France pousse depuis près de trois ans  ». Un concept absurde car il n’y a de souveraineté que nationale. Ce que Macron nomme la souveraineté européenne est un oxymore. Il plaide de fait pour plus de fédéralisme, alors que tout le monde peut constater que cela ne fonctionne pas. Mais pour ne pas employer ce mot répulsif, contraire au principe de subsidiarité, Macron utilise la méthode expliquée par Orwell dans son roman de 1984 : il faut appeler bien le mal et le mal bien.

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  • Repenser le patriotisme économique Aux armes (économiques), citoyens ! (article de 2011)

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    Aujourd'hui, la plupart des entreprises du CAC 40 sont des structures apatrides pour lesquelles la France n'est qu'un « site d'implantation » parmi d'autres, plus rarement un moyen de créer de la valeur ajoutée symbolique, en communiquant autour de la « french touch » ou du « luxe à la française ». Pour le reste, il n'y a plus, ou très peu, du point de vue industriel, de patriotisme économique. Mais est-ce là l'avenir ? Peut-être pas.

    Notre confrère L'Expansion vient de publier(1) un intéressant dossier consacré aux entreprises dites « les plus patriotes », agrémenté d'un palmarès. Qui trouve-ton au premier rang de ce prétendu « patriotisme économique » ? Bouygues, l'entreprise qui a largement accompagné l'immigration de peuplement en France et contribué ainsi à augmenter le chômage des Français de souche. Si patriotisme il y a donc, c'est que celui-ci ne se mesure plus qu'en impôts payés en France et en gains d'images apportés pour notre pays sur les marchés à l'ex-port. Après tout, pourquoi pas ! Mais ne perdons pas de vue que le « patriotisme » de Bouygues n'est jamais qu'une conséquence subie de son activité, et non le moteur de celle-ci.

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  • La Grèce, rempart face à l'invasion « migratoire »

    Éclipsée par la pandémie de Covid-19, la « crise migratoire » ou plutôt la tentative d’invasion de la Grèce par des cohortes de migrants instrumentalisés par Erdogan n’en constitue pas moins un défi majeur pour l’ Europe. L'UE y répond par la lâcheté, quelques nations par la solidarité.

    La « crise migratoire » à la frontière grecque a fait de brefs passages dans les journaux début mars, avant d'être chassée des écrans par l'arrivée d'un autre ennemi, invisible, celui-là, le coronavirus. Pourtant, la menace que fait planer la Turquie en lâchant sur les frontières européennes des dizaines de milliers de migrants agressifs est au moins aussi tangible, déstabilisatrice et mortelle que celle de la pandémie de Covid-19. C'est en tout cas ce qu'affirme le ministre turc de l'Intérieur, Sûleyman Soylu : « Les réfugiés qui traversent l'Europe seront bientôt un million, les gouvernements européens tomberont, leurs économies seront déstabilisées, leur bourse s'effondrera, ils ne pourront rien faire. »

    Fin février donc, après avoir subi des revers en Syrie, où ses troupes interviennent aux côtés des djihadistes opposés à Assad, Erdogan décide de réactiver le chantage aux migrants pour arracher à l'Union européenne et à l'OTAN un soutien direct à son entreprise expansionniste. Ankara déclare « ne plus pouvoir garder les migrants » et en lâche donc 75 000 sur la frontière grecque. Rapidement, l'opération apparaît pour ce qu'elle est : l'envoi organisé et planifié d'une troupe de supplétifs pour agresser un pays voisin. Ankara a réquisitionné des cars pour acheminer lesdits migrants aux portes de la Grèce, notamment au poste-frontière de Kastanies, leur faisant miroiter un eldorado européen, menaçant - de l'aveu des intéressés - les plus récalcitrants.

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