Europe et Union européenne - Page 410
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LA MORT DE L'AGRICULTURE FRANÇAISE : STOP OU ENCORE ?
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Le Télégramme et La Voix du Nord ont refusé de publier l’interview-propagande du président de…LREM
Les responsables de ces deux quotidiens expliquent ce qui a motivé leur décision :
“(…) A cinq jours du scrutin, cette interview du président de la République avait valeur d’engagement, pour une liste [Renaissance]”, estime-t-il. “Si on faisait cette interview-là du président de la République aujourd’hui, les autres candidats pourraient tout à fait dans les jours à venir nous demander d’avoir le même traitement. On a préféré, pour respecter l’équilibre, ne pas reprendre cette interview (…)
Nous nous sommes engagés il y a quelques mois auprès de nos lecteurs à ne plus permettre les relectures par les hommes et femmes politiques. Par souci de cohérence, on a préféré ne pas répondre favorablement [à la proposition d’interview de l’Elysée]. Il n’y a pas de raison qu’on fasse une exception pour le président de la République (…) [source]
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Vous ne trouverez ni dans ce journal ni sur notre site l’interview complète qu’Emmanuel Macron donnait ce lundi à la presse quotidienne régionale (PQR) ou, plutôt, à une partie d’entre elle devrait-on écrire. Nous vous devons donc quelques explications. Neuf journalistes de « grands titres » régionaux, dont La Voix du Nord, avaient été conviés à poser leurs questions sur l’Europe au président de la République. Une interview d’une heure trente, encadrée de façon inédite puisque les participants devaient s’engager à coécrire sur place une version unique des réponses présidentielles, puis à la soumettre à la relecture de l’Élysée avant toute publication du texte validé.
Mais une autre préoccupation nous habite : l’équilibre dans le traitement politique d’une campagne électorale. Même si les directives du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) ne s’appliquent ni à la presse papier ni aux sites internet mais aux chaînes de télévision et aux radios, nous veillons à ne pas avantager une liste par rapport à d’autres. En s’invitant dans la presse régionale à cinq jours du scrutin, alors que son engagement pour la liste Renaissance ne fait aucun doute, il nous a semblé qu’Emmanuel Macron rompait cet équilibre essentiel au débat démocratique. En tout cas dans nos colonnes, si nous avions décidé de publier ce texte. [source]
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Jordan Bardella en tête des sondages
En ce qui concerne la campagne et les propositions de Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national qui ne manque d'ailleurs pas de talent, nous pensons que les lecteurs de Synthèse nationale ont suffisamment d'informations grâce aux moyens officiels, ce qui n'est pas le cas des autres listes patriotiques.
Cependant, dans un souci d'équité, nous reprenons ici l'appel lancé sur les réseaux sociaux par Véronique Péan, la dynamique responsable du RN en Touraine :
"Un seul tour le dimanche 26. Proportionnelle intégrale plus nous aurons de voix plus nous aurons de députés. Notre ennemi, c’est l’abstention. Contacter les membres de votre famille, vos amis, vos relations professionnelles… Consacrez les jours qui viennent à convaincre vos proches d’aller voter pour la liste de Jordan Bardella. Un impératif : arriver en tête le dimanche 26 mai. Il faut gagner, pour l'Europe, pour la France !"Chacun fera donc en son âme et conscience...Site de Jordan Bardella cliquez làL'appel de Jean-Marie Le Pen cliquez ici -
Européennes : Loiseau pire candidate, selon le Medef
Le syndicat patronal a fait passer un grand oral aux têtes de listes pour les élections européennes. Un exercice dont la candidate LREM est arrivée bonne dernière.
Le 25 avril le syndicat Medef a organisé un événement pour permettre aux têtes de listes des principaux partis candidats aux élections européennes de présenter leur programme devant une assemblée de patrons.Un mois plus tard, Franceinfo a pu obtenir les appréciations données par les patrons du Medef.Les candidats n’étaient pas jugés sur leur positionnement politique, mais sur leur capacité à convaincre, la cohérence de leurs idées et de leur clarté.Sur ces mêmes critères, c’est la tête de liste de LREM Nathalie Loiseau qui a été jugée la moins pertinente. « Elle a simplement lu sa fiche dans une salle pourtant pas hostile. On savait qu’elle était mauvaise, c’était la pire », a expliqué l’un des patrons présents à Franceinfo.[...]En savoir plus sur valeursactuelles.comSur le même thème lire aussi: -
Réunion publique à Fessenheim (68) : discours de Jordan Bardella
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Européennes 2019 : le choix d’être « Européen d’abord » !
Emmanuel Macron a raison. Derrière la compétition électorale entre « populistes » et « progressistes », ce sont bien deux visions du monde, deux façons d’être au monde, et à l’Europe, qui s’affrontent : celle des Somewhere et des Anywhere (David Goodhart). Rapport au lieu, au territoire, mais également au temps, à l’espace.
Quand les troupes du président de la République prêchent une « Renaissance » qui ne serait que l’accélération de la disparition de l’Europe par dilution dans le magma mondialiste, le camp identitaire doit faire sienne la devise de Laurent le Magnifique : « Le temps revient ». Le temps de retrouver la fierté de ce que nous sommes, de renouer avec notre génie propre et avec notre destin, d’affirmer enfin ce qui nous (re)lie, Européens, et ce qui nous distingue des Autres. C’est l’enjeu de ce prochain scrutin mais aussi, au-delà, des combats à mener par les générations à venir dans tous les autres domaines. C’est dire, dans ce contexte et cette perspective, l’importance de se doter des cartouches « intellectuelles et morales » nécessaires — et donc l’intérêt du manifeste que publie Jean-Yves Le Gallou chez Via Romana : Européen d’abord, Essai sur la préférence de civilisation.
Refuser d’être « Grand Remplacé »
Enarque, ancien député européen, président de la fondation Polemia et cofondateur de l’Institut Iliade, Jean-Yves Le Gallou est connu notamment pour avoir élaboré le concept de « préférence nationale », qui fut le cœur nucléaire idéologique du Front national des années 1980 et 1990, avant l’aseptisation voulue par sa présidente actuelle (jusqu’à ce que ses alliés européens, précisément, lui démontrent que seule une ligne radicale permet de gagner des élections puis surtout d’exercer utilement le pouvoir). Le basculement du concept de préférence nationale à celui de « préférence de civilisation » est une réponse réaliste à une évolution mortifère : la révolution anthropologique qui, par mécanique remplaciste, a vu la France se transformer en « archipel » de communautés (Jérôme Fourquet) et les Français se sentir davantage chez eux à Prague qu’à Mantes-la-Jolie. Si « tout le monde il est français », qu’est-ce encore qu’être Français ?
C’est être, pour Jean-Yves Le Gallou, dans la lignée de Dominique Venner, « des Européens de langue française ». Unis par une mémoire commune, conscients de la richesse d’une civilisation à préserver, mais aussi d’une aventure à continuer. Pour paraphraser Renan, c’est « avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore ». Car s’il ne se présente pas comme tel, l’ouvrage constitue le bréviaire d’un « patriotisme européen » conçu comme riposte au risque de Grand Effacement de nos peuples, à l’épuisement de leurs volontés – dont la première de toute, celle de vivre et se survivre dans l’histoire. Les esprits les plus lucides seraient tentés, après Paul Valéry, d’acter la mort de notre civilisation. Jean-Yves Le Gallou s’y refuse et propose bien au contraire de « réaffirmer le droit des peuples européens à l’identité et à la continuité historique ».
Renouer le fil de notre identité commune
« Les peuples européens ont une mémoire commune, relève Jean-Yves Le Gallou. Par-delà les différences de leur géographie et de leur histoire, ils partagent un même récit civilisationnel : ils sont les héritiers de la Grèce, de Rome, de la Chrétienté et de la Renaissance. » En une vingtaine de chapitres courts mais solidement étayés, dans le style direct et percutant qu’il affectionne, l’auteur livre en premier lieu une analyse de « la crise de conscience européenne », ouverte par la suicidaire ordalie de 1914 et accélérée au cours du XXe siècle par les ravages d’idéologies internes (la déconstruction et la culpabilisation principalement) et, dans un premier temps tout du moins, externes (l’américanisation du monde ou l’avènement d’une « civilisation du vide », l’islamisation et la tentation de la grande « soumission » dont les ressorts sont également très bien décrits par Houellebecq dans son roman éponyme).
Le constat dressé, restent les solutions. La première que préconise Jean-Yves Le Gallou est d’opérer un retour aux sources, de retrouver la fierté d’être nous-mêmes — « Sinn Féin » comme le proclament nos camarades gaéliques irlandais. Ce nécessaire « retour de la civilisation européenne » exige d’assumer et transmettre notre héritage, les traits distinctifs de notre identité. Il s’agit ainsi de rappeler que l’Europe, loin de se confondre avec les institutions bureaucratiques et marchandes du moment, est « la civilisation des libertés » (dont la liberté de penser, « marqueur de l’Occident ») et de « l’incarnation » (contre « la grande imposture de l’art contemporain » et la fureur iconoclaste des mahométans), « la civilisation qui voit du divin dans la nature » (supposant de retrouver l’équilibre entre Orphée et Prométhée) et celle « qui respecte les femmes » (la situation des femmes reflétant toujours une « structure de civilisation »), la civilisation enfin des grandes découvertes (qui ont fait « reculer les bornes du monde ») mais également de l’équilibre des fonctions sociales (attestant de la permanence du modèle « trifonctionnel » mis à jour par les études indo-européennes, c’est-à-dire puisant là encore dans notre plus longue mémoire). Pour Georges Dumézil, « l’idéologie tripartite » n’a pas besoin de s’incarner socialement, fonctionnellement. Elle peut n’être qu’un « idéal », c’est-à-dire « un moyen d’analyser, d’interpréter les forces qui assurent le cours du monde et la vie des hommes ». Ce qui permet à Jean-Yves Le Gallou de conclure cette deuxième partie par une exhortation : « Un idéal : voilà bien ce dont les peuples européens ont besoin » !
Manifeste pour une politique de civilisation
La dernière partie d’Européen d’abord jette les bases d’une « politique de civilisation » dont les caractéristiques sont pensées à la hauteur des défis. Cette politique se veut ainsi totale, « du berceau à la tombe », de l’intimité des foyers à la réforme de nos institutions et à l’inflexion de notre droit – en réhabilitant notamment « le droit de discriminer » qu’étudie dans un récent et lumineux ouvrage l’avocat Thibault Mercier (Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ? Pierre-Guillaume de Roux éditeur, collection Iliade, mars 2019). En matière d’intégration des immigrés extra-européens, Jean-Yves Le Gallou constate l’échec tant du multiculturalisme que de la laïcité, et assume un choix inégalitaire : « Nulle égalité possible dans l’espace public ni dans le calendrier festif entre l’islam et le christianisme ». Ce dernier est reconnu comme consubstantiel à l’affirmation de notre identité commune : « Tout Européen, même agnostique ou athée, païen ou panthéiste, est de culture chrétienne ». Face à l’avancée de l’islam, l’auteur salue ainsi la politique de Victor Orban, qui affiche ses références et sa préférence pour le christianisme. Et contre les souverainistes grincheux et étriqués, il défend la légitimité symbolique du drapeau européen, inspiré de l’Apocalypse de Jean : « Un signe grandiose est apparu dans le ciel, une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles ».
Dès lors, que faire ? Tout ! Jean-Yves Le Gallou propose de réinvestir l’ensemble des champs de la vie sociale et politique. Religion, on l’a vu, mais aussi culture (« Poursuivre la grande aventure artistique européenne »), éducation (selon le précepte que « plus est en chacun »), rites (« de la décivilisation à la recivilisation »), rapport à l’environnement (« Réensauvager l’espace qui n’a pas à être civilisé, garder l’harmonie de l’espace naturel humanisé »), combat sur l’échiquier politico-juridique aussi (contre l’idéologie des droits de l’homme « imposée par les oligarchies médiatiques » et le gouvernement des juges, en rupture avec les traditions européennes)… L’essentiel se jouera finalement dans les imaginaires. « Ce qui est fécond, c’est ce qui s’inscrit dans la durée : cela vaut en histoire, en art, en architecture. Face au déracinement programmé de l’art dit ‘contemporain’, il faut promouvoir une littérature, une peinture, une sculpture, une musique fondées sur l’incarnation, la représentation, la figuration, rappelle ainsi Jean-Yves Le Gallou. Face aux délires de l’idéologie des droits individuels de l’homme, il faut réaffirmer le droit communautaire des Européens à leur identité. Et reprendre conscience que ‘nos mœurs sont plus importantes que nos lois’, selon l’expression du philosophe irlandais Edmund Burke. »
Le salut nécessitera d’emprunter les voies du communautarisme et des frontières. D’une part, « les Européens doivent à leur tour se communautariser ; ils doivent le faire économiquement, ils doivent le faire culturellement, ils doivent le faire géographiquement. » D’autre part, « la communautarisation des Européens, c’est un peu le rétablissement de frontières intérieures. De ces bornes qui donnent, ou redonnent du sens. Mais ces frontières de l’âme et de l’esprit doivent impérativement s’adosser à des frontières physiques et géographiques » — donc également politiques. Mais, et c’est tout l’intérêt de l’ouvrage, il ne saurait y avoir de victoire politique sans une succession de victoires métapolitiques préalables. Construire ces victoires, au-delà et sans doute malgré les échéances électorales, constitue l’urgence du moment, et « au champ des possibles, les destins ne sont écrits nulle part ».
Nous sommes sans doute actuellement des « Européens » au sens où l’entendaient, il y a déjà plus de cinquante ans, les fellagas d’Algérie ou les Congolais de Lumumba. Nous désignant sous ce terme comme des cibles, pour ne pas dire comme des proies. Il nous revient de faire de ce beau terme d’« Européen » un étendard afin de réveiller les énergies engourdies, rallier les volontés dont notre civilisation a besoin pour ne pas se laisser engloutir dans le néant et le chaos. Même si ces références ne sont pas celles de l’auteur, son viatique vise indubitablement à « allumer le feu sacré des jeunes âmes » (Lyautey, Le rôle social de l’officier). À l’instar de Saint-Exupéry dans Citadelle, il pourrait ainsi affirmer : « Moi j’ai bâti l’empire dans le cœur de mes sentinelles en les contraignant à faire les cent pas sur les remparts. »
Européen d’abord. Essai sur la préférence de civilisation, par Jean-Yves Le Gallou, Via Romana
Grégoire Gambier
Article paru sur institut-iliade.com
https://fr.novopress.info/214603/europeennes-2019-le-choix-detre-europeen-dabord/
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S’il ne fait pas bon être musulman en Autriche, que dire des chrétiens dans le monde ?
L’information majeure de ce week-end nous est venue d’Autriche : la coalition au pouvoir est tombée après la publication d’une vidéo compromettante pour le vice-chancelier Heinz-Christian Strache, du FPÖ, obligé de démissionner. Cependant, la semaine a été aussi marquée par une autre polémique dans ce pays : « En Autriche, il ne fait pas bon être musulman »», titre Le Monde. Depuis que le FPÖ est revenu au pouvoir, allié aux conservateurs de l’ÖVP, le pays aurait vu les actes islamophobes se multiplier. Et comme le FPÖ est un allié du Rassemblement national, le lecteur pressé ou malintentionné en déduira que la France et l’Autriche, c’est kif-kif.
Le Monde met les points sur les i en précisant que Heinz-Christian Strache*, « proche des néonazis dans sa jeunesse » et « allié de Marine Le Pen », n’est pas pour rien dans cette situation tendue. Du fait de l’influence néfaste de son parti, les musulmans (8 % de la population autrichienne) seraient moins nombreux à se rassembler pour la prière de l’après-midi : « Les gens ont peur d’être victimes d’un attentat », explique un responsable de l’IGGÖ (Conseil représentant les musulmans en Autriche), ajoutant, en référence à la tuerie de Christchurch, que « l’angoisse de vivre un tel événement pétrifie la communauté ».
Depuis le retour du FPÖ au gouvernement, le vivre ensemble se serait fortement dégradé, bien que, déclare Le Monde, « une infime minorité des musulmans revendique son appartenance à un islam rigoriste ». Entre 2017 et 2018, le nombre d’actes islamophobes (agressions, discriminations, insultes) serait passé de 309 à 540. « Dans la rue, on me regarde de travers à cause de mon tchador », témoigne une étudiante. Sans compter que le parti social-démocrate SPÖ, pour ne pas perdre trop de points dans les sondages, ne défend que mollement cette minorité. Vous l’avez compris : conformément au manichéisme bien-pensant, il y aurait, d’un côté, les méchants nationalistes, de l’autre, les gentils musulmans.
Mais ce n’est pas si simple : on peut regretter que ce sujet, qui correspond à un problème réel, soit traité non de façon partiale mais, ce qui revient au même, de façon partielle. Car la réalité du conflit entre l’islam et les défenseurs d’une civilisation européenne, pétrie de valeurs judéo-chrétiennes, ne peut se résumer à une confrontation dont les responsables seraient plus ou moins « fascisants ». Historiquement, l’islam a toujours été conquérant : ceux qui s’inquiètent des menaces que fait peser sur notre culture le flux des populations en provenance du Moyen-Orient et d’Afrique, principalement de confession musulmane, ne sont pas le jouet de fantasmes sans consistance.
Il peut se trouver, en Nouvelle-Zélande ou ailleurs, un déséquilibré qui commet un massacre dans une mosquée. Mais il ne faut pas oublier les carnages perpétrés dans le monde par des terroristes islamiques, comme récemment au Sri Lanka, ni toutes les violences antichrétiennes ni, en France, les profanations constantes d’églises. Ces actes, dont on aimerait qu’ils fussent plus souvent condamnés, expliquent la méfiance envers une population de confession musulmane dont les plus modérés ne se démarquent pas toujours clairement des plus intégristes.
Le conflit existe. Mais il ne peut trouver son issue dans une soumission des peuples européens à l’islamisme, qui pousse toujours plus loin les provocations et les revendications communautaires, comme pour mesurer leur capacité de résistance. Est-il criminel de penser que les immigrés ne doivent pas imposer leurs usages dans les pays qui les accueillent, qu’ils peuvent pratiquer leur culte en toute liberté, mais « avec discrétion », dans l’espace public, comme le disait Jean-Pierre Chevènement ? Quand on reçoit l’hospitalité, on se conforme aux usages de son hôte ou on les fait siens.
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Tribune libre : En mai, fais ce qu'il te plait...
Jean-François Touzé
Délégué national du Parti de la France aux Études et ArgumentairesLes élections européennes du 26 mai auraient pu être l'occasion d'un vaste débat national invitant les Français à réfléchir à ce que devait être ou ne pas être la construction continentale, et à décider, dans la clarté, de leur avenir, avenir dont le Parti de la France estime qu'il est indissociable de celui des autres peuples de notre civilisation.Les éléments de cette réflexion tenaient en quatre questions essentielles.- L'Europe réunie doit-elle l’être sous un mode fédéral régi par une autorité centrale de nature nécessairement technocratique ou relever d'une coopération toujours plus étroite des Nations libres coordonnée par le Conseil des Chefs d'États et de Gouvernements ?
- L'Europe réunie doit-elle se constituer en puissance politique, économique, diplomatique et militaire en se donnant les moyens moraux, financiers, matériels et structurels de l'affirmation et de la réalisation de cette ambition ou demeurer une entité molle, sans force ni volonté, aboulique et impuissante, soumise aux mille vents mauvais de la globalisation, de l’immigrationnisme, du nouvel ordre mondial et de la spéculation ?
- L'Europe réunie doit-elle rompre avec l'utopie mondialiste et la soumission à d’autres intérêts que les siens, en créant les conditions de son indépendance et de sa protection économique, identitaire et sécuritaire ou rester un vassal ballotté au gré du bon vouloir de Washington ?
- L'Europe réunie doit-elle travailler à la mise en œuvre d'un partenariat civilisationnel avec la Russie, partenariat qui, par la nécessité des choses et la force de l'entraînement soudera Russie et monde occidental face aux menaces que constitue l’émergence de grandes puissances régionales aujourd’hui, mondiales demain, en particulier la Chine, ou laisser Moscou se tourner définitivement vers Pékin ?
Au lieu de cela, chacune des formations politiques décidées à concourir à cette consultation a pris soin d’éluder le fond et de se cantonner dans des enjeux subalternes pour notre Nation et pour notre civilisation, mais prioritaires pour elles : la défense et la promotion de leurs intérêts alimentaires.- Pour La République En Marche, deux mots d'ordre qui n'en font qu'un : battre le « populisme » et arriver en tête devant la liste Bardella tout en ménageant Marine Le Pen sélectionnée comme meilleure chance pour Macron de l'emporter en 2022, et donc instituée comme opposante privilégiée par la propagande gouvernementale.
- La liste du Rassemblement national quant à elle, radeau de la Méduse des anciens UMP/Républicains en mal de mandat, et des apparatchiks marinistes les plus dociles, oscillant d'une stratégie à une autre, d'une droitisation à une re-gauchisation au gré des circonstances, des sondages, des humeurs et des rencontres de sa Présidente, aura tout au long de la campagne, confirmé son incohérence stratégique et son incapacité à naviguer autrement qu'à vue, tout en mettant en lumière son jeu clanique.
- Les Républicains, malgré quelques bonnes dispositions de leur tête de liste (sur l'immigration, sur les valeurs ou sur les racines chrétiennes de L’Europe), restent ce qu'ils sont et ce que la bien-pensance leur dicte d’être : le dernier îlot d'un centre droit systémique ayant depuis longtemps perdu tout sens des réalités et tout contact avec le monde extérieur.
- Pour la gauche, l'enjeu était ce qu'il est de toute éternité : celui d'un congrès dont chacun espère sortir en tête de la grande valse des motions.
- Nicolas Dupont Aignan, enfin, aura, pour exister, fait beaucoup d’efforts désordonnés, erratiques et parfois déloyaux à l’égard de ceux qui le soutenaient avec, au final, la perspective dérisoire d’une bataille de titans lilliputiens pour savoir qui, de lui-même, de Philippot ou d'Asselineau l'emportera en dépassant les 2 %.
- Nous n'évoquerons ici aucune des listes virtuelles, tout en comprenant que tel ou tel veuille se faire connaître, car nous considérons que la politique est chose sérieuse qui doit être traitée avec rigueur.
Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, Carl Lang a précisé la position du Parti de la France conformément aux décisions prises lors du Bureau politique du mois d'avril : Le PdF qui n'a pu concourir pour des raisons financières (un million minimum pour financer la campagne officielle était requis) laisse donc à ses militants une totale liberté de vote.Liberté de vote car le Parti de la France, considérant ses adhérents et sympathisants comme aptes à faire leur choix en toute connaissance de cause, selon leur conscience et en accord avec leurs convictions, il n’était pas nécessaire de leur dicter leur choix.Il est néanmoins évident que pas une de nos voix ne se portera sur les listes directement systémiques, non plus que sur l'une ou l'autre de celle de la gauche. Pour le reste, chacun décidera en fonction de ce qui est utile au Pays et peut être réalisable ou pas au sein du Parlement européen. Pour cette élection, dont nous savons déjà que, comme ce fut le cas de tous les scrutins européens, elle ne sera en aucune façon structurante de la vie politique française, chacun n'aura donc le choix qu'entre des inconvénients multiples.« En mai, fais ce qu'il te plaît » dit le proverbe. Chacun sera donc juge de ce qui lui plaît : porter son suffrage sur telle ou telle liste nationale ou de droite, ou voter Jeanne d'Arc et célébrer pleinement la fête des mères. -
Sommet souverainiste et identitaire à l’initiative de Salvini à Milan
20/05/2019 – EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Matteo Salvini, vice-président du Gouvernement italien et dirigeant de la Ligue, a réuni samedi plusieurs partis nationalistes européens.Par ce rassemblement à Milan, Matteo Salvini et Marine Le Pen ont eu pour objectif de faire du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) la troisième force du Parlement européen. Cette place est aussi convoitée par les libéraux de l’ALDE.
Selon les récents sondages, la Ligue est créditée de 26 eurodéputés, soit 20 de plus qu’actuellement, le RN passant à 20 élus (+5) et l’AfD à 11 (+10).
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UE, France : Pourquoi Combattre ? avec Pierre-Yves Rougeyron