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Europe et Union européenne - Page 489

  • Le discours de Viktor Orbán rentrera dans l’Histoire

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    C’est bien à un discours historique que s’est livré Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois, face aux euro-députés, ce mardi 11 septembre à Strasbourg.

    Historique, en premier lieu, par les raisons qui motivaient sa présence dans l’Hémicycle européen. En effet, le Parlement devait se prononcer sur le déclenchement de l’article 7 du traité de l’Union européenne à l’égard de la Hongrie, aux motifs « de violations graves contre l’État de droit ». Auparavant, fin 2017, seule la Pologne avait fait l’objet des foudres de la Commission européenne, pour des motifs semblables. Rappelons que, surnommé « l’option nucléaire de Bruxelles », l’article 7 peut aller, si la procédure va à son terme, « jusqu’à priver le pays [concerné] de ses droits de vote dans l’UE ».

    Historique, cette intervention l’a également été en ce qu’elle se voulait une réponse claire et nette d’un État de l’Union européenne qui refuse de se plier aux injonctions d’une institution déconnectée des réalités vécues par de nombreux peuples européens. Au centre de ce procès en sorcellerie, la question migratoire. La Hongrie a, en effet, fait le choix de contrôler ses frontières. Situé aux marches de l’Union européenne, ce pays d’un peu plus de 90.000 km2 et de près de dix millions d’habitants se trouve confronté de plein fouet à des arrivées massives de migrants depuis plusieurs années. Incapables de gérer seuls ces flux de plus en plus massifs, et confrontés à des difficultés d’ordre public importantes, les Hongrois n’ont pas tardé à réagir en (re)confiant, depuis 2010, le pouvoir à Viktor Orbán, national conservateur et membre du Fidesz-Union civique hongroise.

    Historique, enfin, l’intervention de monsieur Orbán l’a été par le ton et les arguments utilisés. À aucun moment le Premier ministre hongrois n’a paru en situation d’infériorité. Bien au contraire, il a su développer un argumentaire de bon sens et dénoncer l’attitude ostracisante d’une Union européenne vis-à-vis de l’un de ses membres. Avec courage et détermination, Viktor Orbán a rappelé le passé d’un pays que l’Histoire n’a pas ménagé. Fondée à la fin du IXe siècle, la Hongrie fut à plusieurs reprises sous domination étrangère. En particulier placée sous la férule ottomane de 1541 à 1699, puis sous la tutelle des Habsbourg de 1867 à 1918, elle subit enfin l’emprise soviétique contre laquelle elle lutta les armes à la main en 1956. L’insurrection de Budapest, ou la révolution hongroise, qui dura du 23 octobre au 10 novembre 1956, fit des milliers de victimes et provoqua la fuite de leur pays de dizaines de milliers de Hongrois.

    Forte de ce passé, il est donc tout à fait compréhensible que la Hongrie de Viktor Orbán ne soit pas prête à baisser les bras face à une Union européenne technocratique et hors-sol. Bien plus : après les succès enregistrés par les forces politiques souverainistes dans de nombreux pays européens, il y a fort à parier que la Hongrie servira de modèle pour tous les peuples qui se trouvent confrontés, aujourd’hui, à des difficultés semblables.

    En votant, avec 448 voix pour, une procédure de sanction contre la Hongrie, il y a fort à parier que l’Union européenne, à la veille d’élections qui s’avéreront extrêmement importantes pour elle, aura commis une lourde erreur politique. En effet, incapable de gérer le problème migratoire, faute d’avoir su anticiper ses conséquences, l’administration bruxelloise se trouve contrainte, aujourd’hui, de recourir aux menaces de sanctions pour faire rentrer les États dans le rang. C’est oublier qu’en la matière, seuls les peuples sont souverains et qu’ils risquent fort, à leur tour, de sanctionner, l’année prochaine, les donneurs de leçons.

    Olivier Damien

    http://www.bvoltaire.fr/le-discours-de-viktor-orban-rentrera-dans-lhistoire/

  • Immigration : Salvini remet à sa place le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères

    Immigration : Salvini remet à sa place le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères

    En pleine réunion, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères s’emporte face au ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini après ses propos sur l’immigration et “les jeunes Africains prenant la place de jeunes Européens”.

    Matteo Salvini ne se laisse pas démonter et répond calmement :

    Brut FR
     
    @brutofficiel

    "Merde alors !"
    En pleine réunion, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères s’emporte face au ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini après ses propos sur l'immigration et "les jeunes Africains prenant la place de jeunes Européens"...

    https://www.lesalonbeige.fr/immigration-salvini-remet-a-sa-place-le-ministre-luxembourgeois-des-affaires-etrangeres/

  • Sortie du livre (en français) de Tom Van Grieken, Président du Vlaams belang, "L'avenir entre nos mains, révolte contre les élites"

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    Tom Van Grieken est le jeune et déjà expérimenté Président du Vlaams belang. Jeune, parce qu'il est né en 1986 ; expérimenté, parce que, alors qu'il était étudiant au début des années 2000, il s'est engagé dans les rangs du mouvement nationaliste flamand...

    Dans un premier temps, il milita dans l'organisation de la jeunesse du VB et, très vite, il en devint responsable, ce qui lui permet de se faire remarquer par ses ainés que sont, entre autres, Filip Dewinter, Philip Claeys ou Gerolf Annemans. Puis, après le départ de ce dernier de la présidence du mouvement, en 2015, il lui succéda donnant ainsi au VB une nouvelle image. Il faut dire que depuis quelques années le mouvement historique, créé par Karel Dillen en 1976, se trouvait concurrencé par un parti nationaliste modéré, le NVA de Bart De Wever, et qu'il était indispensable pour lui de rebondir. 

    C'est sans doute cette préoccupation qui guida Tom Van Grieken dans son action et les résultats commencent à venir. Aujourd'hui, le VB revient sur le devant de la scène politique flamande à l'instar de ce qui se passe un peu partout en Europe. Dans quelques semaines, le 14 octobre, se dérouleront les élections et il y a fort à parier, si l'on en croit les pronostiques, que le Vlaams belang remporte quelques beaux succès. 

    Afin de faire connaitre ses projets et d'échapper à toutes les supputations, Tom Van Grieken vient de publier son premier livre, L'avenir entre nos mains, révolte contre les élites (Editions Egmont, Bruxelles). De plus, il a eu la bonne idée de faire éditer une version française de celui-cii qu'il a eu la gentillesse de nous la faire parvenir.

    Dans cet ouvrage, il dénonce sans réserve les raisons ainsi que les responsables de la situation actuelle et il explique sa conception du renouveau inéluctable à ses yeux de la Flandre. L'auteur se veut optimiste tout en étant conscient des difficultés à affronter pour mettre à bas ce Système sclérosé qui nous impose l'immigration de masse, le mondialisme et la dictature de la pensée dominante. Et, justement, face à ce Système, Tom Van Grieken a deux atouts : sa jeunesse et son expérience...

    R.H.

    L'avenir entre nos mains, révolte contre les élites, Tom Van Grieken, Editions Egmont - Bruxelles, 290 pages, 9,99 € cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • La montée des populismes, fruit de la crise de 2007 ? DSK n’a (encore) rien compris !

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    L’ex-directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn (2007-2011), a estimé devant l’AFP, lors du dixième anniversaire de la faillite de Lehman Brothers, que la montée du populisme était un « produit direct de la crise », dont la gestion a favorisé les inégalités, contribuant notamment à l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.

    La montée des partis dits « populistes » en Europe et aux État-Unis est devenue la préoccupation majeure de ces démocrates éclairés et de ces parangons du libre-échange international. Le retour des préoccupations identitaires est perçu par ces spécialistes comme un inévitable danger. L’avis du bas peuple – mal instruit, réactionnaire, grossier et renfermé sur lui-même -, ces mondialistes passant leur vie entre deux aéroports s’en fichent pas mal. Pire : si leurs mesures ne sont pas acceptées ou pas efficaces, ils pointent du doigt la réticence du peuple et le manque de pédagogie destiné à les instruire au progrès.

    Alors, oui, peut-être, la crise économique de 2007 est une cause de la montée des populismes, mais il ne faut pas réduire le monde à un simple économisme bourgeois. Les causes de la montée des populismes sont tout autres et englobent un nombre de problématiques beaucoup plus important. En réalité, ces peuples qui ont porté les partis populistes au pouvoir sont bien plus soucieux que ces spécialistes de l’entièreté de leur condition, et non pas seulement de leur condition de consommateur.

    La montée des partis populistes est une réaction au modèle maastrichtien, une réaction à l’immigration massive, une réaction à la perte du pouvoir décisionnel des peuples vis-à-vis d’une Europe de plus en plus fédéraliste et de plus en plus totalitaire.

    L’insécurité culturelle est l’enjeu politique majeur d’aujourd’hui, il suffit de voir le programme et la communication des partis dits populistes arrivés au pouvoir en Europe pour s’en rendre compte. C’est sur l’immigration qu’ils ont été élus, et c’est d’ailleurs l’erreur fatale qu’a commise l’ex-Front national lors de l’élection présidentielle, en estimant que leur base d’électeur voterait quoi qu’il en soit sur leur programme anti-immigration, et qu’il fallait essayer de ratisser large en parlant « insécurité économique ». La vérité est que la copie fut pâle et l’électeur déçu par la faiblesse du projet global sur l’immigration.

    Tous ces éléments montrent bien que l’ancien secrétaire général du FMI se trompe ou, tout du moins, occulte une grande partie de la réalité en parlant de la montée du populisme comme le produit direct de la crise économique de 2007. Le peuple n’est plus perçu que comme une masse d’individus agissant uniquement en fonction de leur statut de consommateur – quel mépris !

    Les élections européennes qui approchent vont être un beau révélateur, l’abstention risque une fois de plus d’être la grande gagnante d’un scrutin qui va ensuite se partager entre, d’un côté, le camp du bien et, de l’autre, le camp du mal. Macron/Merkel contre Salvini/Orbán et les autres. Le 26 mai prochain, la France ne sera peut-être plus la petite dernière de la coalition populiste ; au moins faut-il l’espérer.

    Nicolas Pécari

    http://www.bvoltaire.fr/la-montee-des-populismes-fruit-de-la-crise-de-2007-dsk-na-encore-rien-compris/

  • Le nationalisme c’est la vie

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    Lors de son discours devant le Congrès, le 9 juillet 2018, puis à la réunion des ambassadeurs le 27 août, Emmanuel Macron, qui ne fait que répéter ce qu’on lui a enseigné jadis à Sciences Po – l’école de formatage à la pensée unique-, a déclaré que la « véritable frontière qui traverse l’Europe est celle qui sépare les progressistes des nationalistes ». 
    Tout le système est là. C’est une idéologie qui s’installe dans une optique manichéenne faussée. Il travestit les termes, il appelle progressisme ce qui n’est en réalité qu’un européisme maniaque. Et il désigne l’ennemi : le nationalisme. Autoproclamé nouveau champion de l’Europe ; Emmanuel Macron oppose l’européisme et le nationalisme. L’Europe, c’est le bien, le nationalisme le mal. C’est évidemment de la mauvaise foi surtout si l’on veut bien considérer que l’européisme n’est qu’un succédané de la mondialisation dont on nous rebat les oreilles. On aura compris que Macron est le champion  de la « mondialisation heureuse » contre tous les laissés pour compte de ce système qui est une machine à broyer les peuples. L’erreur ici serait de distinguer la mondialisation qui serait une notion économique désignant le marché mondial et unifié, et le mondialisme qui serait un terme polémique utilisé par quelques extrémistes. C’est naturellement la même chose. Tout est fait pour gommer les références nationales. 
    Qui sont les extrêmes ?
    Selon la doxa en vigueur, le progressisme serait donc l’eurocratie tandis que le nationalisme serait le recours aux « extrêmes » incarnés par MM. Orban, Salvini, Kurtz et quelques autres. À vrai dire c’est un artifice un peu grossier qui consiste à caricaturer ceux qui ont l’insolence de ne pas adhérer aveuglément à une pensée unique éradicatrice des diversités nationales. C’est ainsi qu’un nouvel « axe du mal » est pointé du doigt : les nationalismes. 
    Pourtant ne pourrait-on pas traiter d’extrêmes ceux qui veulent détruire les nations, ceux qui veulent imposer un nouvel empire ; ceux qui ne croient qu’à la finance anonyme et vagabonde ; ceux qui méprisent les peuples au point de traiter de populisme toute action visant à les défendre contre les prédateurs supranationaux ? Ne sont-ils pas extrémistes ceux qui se sont faits les champions d’un dangereux laisser faire, laisser passer qui conduit à nier les identités nationales sacrifiées aux billevesées mondialistes et européistes ? N’est-il pas extrémiste de continuer à entretenir le mythe d’un prétendu couple franco-allemand alors que la chancelière du Reich ne dissimule pas son ambition de rendre l’Europe encore plus allemande et faire de Berlin la capitale  d’une eurocratie confiée à un président allemand de la commission européenne. Progressisme contre nationalisme ? Ce n’est pas seulement une querelle de mots. Si le terme nationaliste est marqué par une connotation dévalorisante, du fait de ses ennemis, il reste que le nationalisme représente la conception la plus achevée du combat pour la nation. 
    Bien entendu, le nationalisme ne peut s’assimiler à une fantasmagorique stratégie d’enfermement,  il n’a jamais entretenu la prétention de tout décider comme si le monde extérieur n’existait pas, ce n’est pas un chauvinisme, un patriotisme exacerbé, encore moins un racisme.
    Un combat d’idées
    De fait la querelle entre les nationalistes et les cosmopolites est un combat d’idées. Or, comme l’écrit Bonald, ce sont les idées et les livres qui font les révolutions et doivent faire les contre-révolutions. L’éternel enjeu consiste à réaffirmer le primat de l’homme, de la civilisation, des forces de la vie contre le nivellement matérialiste, les nuées cosmopolites, les forces de la mort.
    C’est un combat existentiel. Ce qui est en cause est le respect de la diversité des nations, c’est-à-dire celle des civilisations, face à la menace d’un monde globalisé qui serait celui d’une uniformisation synonyme de totalitarisme et de régression. Le dogme d’un libre-échange gagnant-gagnant prédisait l’avènement du meilleur des mondes dans lequel les pauvres deviendraient riches et les riches encore plus prospères. On connait le résultat, en particulier la désindustrialisation due aux délocalisations massives, provoquant le malaise des classes moyennes déclassées. Plus encore, la mondialisation doit être conçue comme un bouleversement des valeurs avec la prédominance sur le Politique de l’économique, c’est-à-dire du Marché, de la finance « anonyme et vagabonde ».
    Finalement, ce qui est en cause n’est pas la capacité matérielle d’agir, c’est le courage en politique. En bref, c’est le caractère, « cette vertu des temps difficiles ». C’est, hélas, cette vertu qui fait le plus souvent défaut, surtout lorsque les partis de l’étranger tiennent le haut du pavé.  Pourtant, il ne faut jamais se résigner à laisser les autres être les seuls acteurs de l’Histoire, jamais  cesser d’imaginer les moyens de faire entendre sa petite musique différente dans le concert des nations. C’est cette conviction qui conduit de nombreux peuples à se réveiller : un peu partout dans le monde, nous assistons au retour des identités et un réveil des peuples  en Europe de l’Est (Hongrie, Autriche…), en Grande-Bretagne avec le Brexit, aux États-Unis, en  Russie, dans beaucoup de pays en développement….
    La nation donne à l’homme sa dignité
    Il s’agit de concevoir les hommes comme appartenant d’abord à une nation. Il faut avoir la conviction d’une unité de destin pour faire quelque chose ensemble. Cela s’appelle l’Histoire. 
    C’est la nation qui donne à l’homme sa dignité en lui permettant d’être non seulement un animal social mais plus encore un animal historique. Par la nation, l’individu périssable et la société périssable défient la mort et le néant.  Dès lors, les idéologies supranationales, celles du renoncement et celles des rêves d’empire (financier, militaire, religieux ou autres), incarnent la mort et c’est bien le nationalisme qui incarne la vie et l’espérance L’indépendance est la seule garantie de la dignité du peuple.  Sauvegardant le citoyen enraciné plutôt que l’individu sans feu ni lieu, la nation relève la valeur de l’homme dans la mesure où elle constitue une communauté de destin dans l’universel. Elle est la condition de l’Histoire. 
    Ainsi, il faut bien en conclure que le nationalisme bien compris est un humanisme. 
  • Européennes: “Face à Macron, Mélenchon donne de la voix et Le Pen rafle les voix”

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    L’éditorialiste de BFMTV Christophe Barbier a estimé ce vendredi que “face à Macron, Mélenchon donne de la voix et Le Pen rafle les voix“, après la publication d’un sondage mettant le Rassemblement national au coude à coude avec LaRem en vue des élections européennes.

    https://fr.novopress.info/211906/europeennes-face-a-macron-melenchon-donne-de-la-voix-et-le-pen-rafle-les-voix/

  • Franco : le « camp du bien » ne s’embarrasse ni de la vérité historique ni de la décence

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    Sylvain Pérignoncontributeur du Cercle Aristote

    Polémia cliquez ici

    Lorsque De Gaulle quitta le pouvoir en 1969 il rendit visite deux chefs d’Etat : l’irlandais Eamon de Valera, l’espagnol Francisco Franco. Deux hommes qui étaient parvenus au pouvoir à l’issue d’une guerre civile. Et qui avaient su faire la paix et entreprendre la réconciliation.
    40 ans plus tard le gouvernement mondialiste espagnol veut déterrer la dépouille du Général Franco et certains en France demandent que lui soit retiré à titre posthume la légion d’honneur. Contributeur du blog du Cercle Aristote, juriste et essayiste Sylvain Pérignon fait le point. Et dénoncent les délires mémoriels du « camp du bien ».
    Polemia.

    L’indécence du camp du Bien

    Les guerres mémorielles menées par le camp du Bien ne s’embarrassent plus ni de la vérité historique, ni de l’honnêteté intellectuelle, ni de la décence commune.

    En témoignent les récents épisodes de l’inlassable combat pour imposer une vision de plus en plus caricaturale de l’histoire espagnole, non seulement de la guerre civile mais aussi de ce qu’il est convenu d’appeler la transition démocratique, après la mort de Franco en 1975.

    On sait que Franco avait été nommé officier de la Légion d’honneur par décret du 22 février 1928, puis commandeur par décret du 26 octobre 1930, au vu de son action décisive lors du débarquement d’Al Hoceima, opération combinée franco-espagnole qui mit fin en septembre 1925 à la guerre du Rif, et qui lui valut d’être promu le plus jeune général d’Europe.

    Il s’est trouvé un militant, fils d’un républicain espagnol, pour demander au grand chancelier de la Légion d’honneur de proposer au président de la République de retirer à Franco la distinction de la Légion d’honneur, et pour ensuite demander au juge administratif de prononcer l’annulation de la décision de refus du grand Chancelier. Par jugement du 16 février 2018, le tribunal administratif de Paris a rappelé que l’article R.135-2 du code de la Légion d’honneur rend possible de retirer à un étranger cette distinction « si celui-ci a commis des actes ou eu un comportement susceptibles d’être déclarés contraires à l’honneur ou de nature à nuire aux intérêts de la France à l’étranger ou aux causes qu’elle soutient dans le monde ». Mais, sans qu’il soit besoin de statuer sur l’application de cet article, le tribunal a rappelé qu’en tout état de cause un retrait post-mortem de la décoration ne saurait être prononcé en l’absence de dispositions expresses le prévoyant. Il est en effet difficile à un mort de présenter sa défense et de faire ainsi respecter le principe du contradictoire…

    Le général De Gaulle, soutien de Franco ?

    Toutes les tentatives de diabolisation absolue de Franco, pour le réduire à n’être qu’une sorte de Hitler ibérique, se heurtait à un obstacle gênant : la visite que De Gaulle rendit au Caudillo le 8 juin 1970 et la lettre qu’il adressa ensuite à ce dernier, remerciant de son accueil « l’homme qui assume, au plan le plus illustre, l’unité, le progrès et la grandeur de l’Espagne ». On devine les réactions à cette démarche et à ces mots. Il fallait venger l’affront. Claude Sérillon s’y est récemment attelé dans un court roman intitulé Un déjeuner à Madrid, publié aux éditions du Cherche midi.

    Après un prologue relatif au voyage espagnol de De Gaulle, l’auteur invente de toutes pièces un dialogue entre les deux hommes, sur lequel rien n’avais jamais filtré. Mais cette liberté du romancier cache mal un véritable pamphlet qui reprend sans nuances toute la légende noire du franquisme, et se termine par une violente attaque contre De Gaulle : « Le héros était donc faillible. Il n’a pas tenu la distance… De Gaulle a flanché ». Il n’est pas venu à l’idée de Claude Sérillon que De Gaulle, au soir de sa vie, avait pu jeter un regard d’homme d’Etat sur le bilan du franquisme et estimer que celui-ci était globalement positif.

    Déterrer un mort au nom de la concorde nationale ?

    Mais tout ceci n’est que broutille. Le nouveau premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, apparatchik socialiste arrivé au pouvoir par effraction et ne disposant pas d’une incontestable légitimité, a proclamé d’emblée sa volonté de retirer sans délai la dépouille de Franco du mausolée où il repose, et de faire de « El valle de los caidos *» un mémorial des victimes du fascisme. L’église espagnole, responsable de la Basilique Sainte-Croix où est inhumé Franco, a fait courageusement savoir qu’elle s’en lavait les mains.

    La gauche espagnole ne saurait trop conseiller à Pedro Sanchez de ne pas jouer petit bras et de faire incinérer les restes de Franco, les cendres étant dispersées en mer, au-delà des eaux territoriales, afin de ne pas souiller le sol espagnol !

    Cette démarche exemplaire, déterrer un mort pour assurer la concorde nationale, ne devrait pas rester sans inspirer d’autres démarches. Que fait le cercueil de Napoléon, tyran et esclavagiste, sous le dôme de l’hôtel des Invalides ? L’en expulser est le rêve du groupuscule qui s’intitule sobrement « Conseil représentatif des associations noires de France » (CRAN). On pourrait penser également aux tombeaux des rois de France, mais l’exhumation a déjà eu lieu en octobre 1793, lors de manifestations populaires particulièrement festives.

    Pedro Sanchez prévoit également le même sort à la dépouille voisine de celle de Franco, celle de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole **. Apparemment, l’avoir fusillé le 20 novembre 1936 ne suffit pas à la gauche espagnole pour solder les comptes.

    Nous sommes entrés dans une phase de régression intellectuelle

    On imagine aisément ce que sera le « mémorial des victimes du fascisme » où l’on emmènera les écoliers et collégiens apprendre ce qui sera devenu l’histoire officielle de la guerre civile. Franco sera présenté comme un tyran génocidaire, et nul doute que Paul Preston constituera la seule source autorisée en la matière. On mesure l’objectivité de cet « historien » lorsque l’on sait que son œuvre majeure, récemment traduite en Français sous le titre Une guerre d’extermination, s’intitulait, dans sa version originale anglaise The Spanish Holocaust. Inquisition and extermination in Twentieth-Century Spain(HarperCollins, 2012). L’indécence du titre éclaire toute la démarche.

    Mais à quoi bon argumenter, rappeler que l’histoire écrite par les vaincus ne vaut pas mieux que celle écrite par les vainqueurs, évoquer plusieurs décennies de travaux d’historiens soucieux d’impartialité et de rigueur, dont Stanley Payne a donné une synthèse magistrale (***). Nous sommes maintenant dans une phase de régression, qui ne connait plus que l’exorcisme, l’instrumentalisation et la manipulation.

    Cette phase de régression avait été puissamment encouragée par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, qui fit voter en 2007 une « loi sur la mémoire historique » qui, sous couvert de motifs honorables, visait avant tout à discréditer la transition démocratique des années 70, et notamment la loi d’amnistie du 15 octobre 1977. Cette loi de pardon réciproque, adoptée par la quasi-totalité de la classe politique, et qui n’avait pas été remise en cause par les gouvernements socialistes de Felipe Gonzales****, actait le partage des responsabilités s’agissant de la guerre civile et de ses horreurs. Mais elle visait profondément à exclure du champ politique toute instrumentalisation du souvenir et des séquelles de la guerre civile au profit de jeux politiciens. C’est ce qui a été insupportable à la génération des actuels socialistes espagnols, qui veut déterrer la hache de guerre civile, au nom bien évidemment de la réconciliation nationale.

    Sylvain Pérignon
    06/09/2018

    * Sur la construction de cet imposant complexe monumental, de 1940 à 1959, la thèse de doctorat du professeur Alberto Barcena Perez , Los presos del Valle de los Caidos, (Madrid, San Roman, 2015), fait définitivement justice des outrances polémiques décrivant un enfer du travail forcé pour les prisonniers républicains qui y ont contribué. Ces derniers, volontaires pour ce chantier, bénéficiaient du même traitement que les autres travailleurs, et voyaient leur peine réduite dans des proportions particulièrement avantageuses.

    ** [Précision de Javier Portella à la lecture de cet article] : Ce serait fort logique, mais ils en ont déjà assez avec la dépouille de Franco. Pedro Sánchez a en effet déclaré qu’il n’allait pas enlever celle de José Antonio, pour la bonne raison qu’il est, lui, une “victime de la guerre”. Il a seulement menacé de la déplacer hors du grand-autel où elle se trouve à présent. Or, ils n’ont pas les moyens juridiques de le faire, l’agencement intérieur de la Basilique étant évidemment du ressort des seuls moines bénédictins du monastère, lesquels s’y opposent. C’est là, d’ailleurs, une des raisons qui rendent compliquée pour le gouvernement l’exhumation de Franco lui-même.

    *** Stanley Payne, La guerre d’Espagne, l’histoire face à la confusion mémorielle, préfacé par Arnaud Imatz, Les éditions du Cerf, 2010, paru en Espagne en 2006 sous le titre original 40 preguntas fundamentales sobre la guerra civil.

    **** Felipe González, alors Président du gouvernement espagnol, déclarait en 1985 : « Il faut assumer son histoire… Je suis personnellement capable d’affronter l’Histoire de l’Espagne… Franco… est là… Jamais je n’aurais l’idée de renverser une statue de Franco. Jamais ! Je pense que c’est stupide d’aller faire tomber les statues de Franco… Franco fait désormais partie de l’Histoire d’Espagne. Nous ne pouvons pas effacer l’Histoire… J’ai toujours pensé que si quelqu’un croyait que c’était méritoire de renverser Franco de son cheval, il devait le faire de son vivant » (Juan Luis Cebrian, “Entretien avec Felipe González”, El País, Madrid, 17 novembre 1985) . Il a par la suite nettement manifesté son hostilité à la « Loi sur la mémoire historique », y voyant à juste titre une remise en cause de la transition démocratique dont il avait été l’un des acteurs.

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  • Elections européennes : le RN rattrape En Marche – Journal du vendredi 14 septembre 2018

    Politique / Elections européennes : le RN rattrape En Marche
    A 8 mois des élections européennes, les derniers sondages accablent le bilan du président de la République. Bien loin des scores précédant l’été, LREM affiche désormais un score de 21,5 %, quand le rassemblement national est à 21 %… Une dynamique qui pourrait conduire Emmanuel Macron à la déroute !

    Société / Le pipi, priorité de la ville de Paris 
    Alors que les problèmes s’accumulent dans la Capitale, le maire de Paris a trouvé son cheval de bataille, l’urine. Clip vidéo et pissotières écolos tous les moyens sont bons pour en finir avec les pipis sauvages.

    Santé / Santé en Europe : La durée de vie en péril 
    La durée de vie des européens atteint des sommets… mais pour combien de temps encore ? Dans son rapport 2018, l’OMS met en garde contre un recul de l’espérance de vie avec notamment en ligne de mir le surpoid et l’obésité.

    Économie / SNCF : Le train du futur pour dans 5 ans, à quel prix ?

    L’actualité en bref

    Serveur TVL

    Lien dailymotion

    Lien Dtube

  • Le cas hongrois, un révélateur

    europe-des-nations-276x300.jpgBruno Gollnisch évoquait dans son tout récent entretien enregistré le 12 septembre au Parlement européen de Strasbourg  les débats autour du cas du national-conservateur Viktor Orban. En l’espèce la volonté des progressistes européistes de mettre au ban la Hongrie et les Hongrois, jugés coupables de déviances idéologiques car accordant massivement leurs suffrages à M.  Orban et à son parti Fidesz. Les députés étaient amenés à se prononcer sur le rapport de l’écolo-gauchiste néerlandaise Judith Sargentini (groupe GUE/NGL) visant à déclencher l’article 7 du Traité sur l’Union européenne, contre la nation  des Magyars.  Celui-ci prévoit  des sanctions contre un pays en cas de manquements aux valeurs de l’Union européenne, notamment une suspension du droit de vote du pays visé au sein du Conseil européen qui rassemble chefs d’Etat et de gouvernement des Etats-membres de l’UE.

    Les eurocrates n’ont pas ménagé leur soutien au rapport Sargentini,  tout à leur volonté d’écarter , de museler, de sanctionner les résistants à la doxa bruxelloise. En juillet 2017, Mme Sargentini, avait été désignée rapporteur du Parlement européen sur le problème hongrois afin de  proposer les mesures à prendre:  « L’Union européenne disait-elle, doit faire plus que critiquer les agissements d’Orban. Le gouvernement hongrois semble déterminé à mener une chasse aux sorcières en s’en prenant à tout ce qui permet de faire fonctionner une démocratie saine et respectueuse de l’État de droit (sic). Orban ne cesse d’aller à l’encontre des normes et valeurs de l’UE. Quand un pays n’est plus disposé à assumer nos valeurs communes, l’étape logique est de lui retirer son droit de vote. La Hongrie ne peut être autorisée à bloquer les réponses communes aux problèmes de notre Union. Les agissements d’Orban ont provoqué à maintes reprises de virulents débats en Europe. Mais l’action n’a jamais suivi. Vu que les États membres se refusent de le rappeler à l’ordre, il incombe au Parlement européen de le faire... »

    Trois jours avant le vote de ce mercredi,  un article publié sur Boulevard Voltaire évoquait très justement  la rapport Sargentini comme « un gloubi-boulga en forme de réquisitoire » et rappelait que Judith Sargentini  était  «membre, au Parlement européen, de la délégation pour les relations avec l’Afrique du Sud.» « Forte de ses connaissances linguistiques et de son expertise tatillonne en matière de droits de l’homme, on attend donc avec impatience ses condamnations indignées des velléités d’expropriations du gouvernement sud-africain sur des critères d’appartenance ethnique. À quand un rapport Sargentini sur l’Afrique du Sud ?». Mais vous l’aurez compris, apparemment  le sanglant chaos sud-africain   intéresse moins les droits-de-l’hommistes professionnels que la volonté du peuple hongrois de s’affranchir des diktats de la Commission  et des menées du grand européen  Soros.

    Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a répété qu’il jugeait que la présence du parti  Fidesz  au sein du groupe de droite pro bruxellois   PPE était «  un problème ». Le premier vice-président de la commission, Frans Timmermans ne s’est pas contenté  de traiter M.  Orban de «lâche. ». Il a lui aussi  menacé la Hongrie de sanctions, précisant que la Commission n’hésiterait pas s’il le fallait à prendre « des mesures (de rétorsion) supplémentaires. »

     Déjà,  en février de l’année dernière, M. Timmermans  conspuait  les pays récalcitrants à honorer leurs engagements en matière d’accueil des centaines de milliers d’ immigrés rebaptisés migrants. Pareillement, il y a trois ans, tout à sa volonté de culpabiliser les Européens pour mieux leur faire admettre sans broncher l’immigration massive, il avait organisé le premier colloque de la Commission européenne « pour combattre l’antisémitisme et la haine contre les musulmans. »

    Ainsi, mercredi, sur 693 votants (57 députés étaient absents), 448 ont voté pour la rapport Sargentini (69% des voix) , 197 contre, 48 se sont abstenus. Un  recours juridique a été déposé par la Hongrie pour comptabiliser lesdites abstentions dans le vote final, puisque cela ferait chuter les votes en faveur du rapport sous la barre des deux tiers (65%)… Ce rapport a donc été adopté grâce au  soutien d’une grosse  partie des députés dits de droite du Parti Populaire Européen (PPE) dont le président, le  conservateur allemand Manfred Weber (membre du CSU)   avait précisé qu’il voterait en faveur du déclenchement de l’article 7 contre la Hongrie. M Weber a expliqué notamment   dans la presse son intention de punir la Hongrie du fait de son inquiétude  devant un   rapprochement sur le plan européen  entre droite et extrême-droite citant le cas du dialogue qui s’est noué récemment sur les questions migratoires entre Viktor Orban et le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini…

    Bien évidemment  la totalité des 35 députés de huit nationalités différentes  du groupe ENL co-présidé par Nicolas Bay, notamment  nos camarades italiens de la Ligue, Autrichiens du FPÖ, Néerlandais du PVV…,  ont voté comme un seul homme contre ce rapport. Car comme l’a affirmé Nicolas Bay, « à quelques mois des élections européennes, face à Merkel et Macron qui veulent toujours plus d’immigration et toujours plus de fédéralisme,  Viktor Orban et  Matteo Salvini sont les vrais défenseurs des valeurs de l’Europe, incarnent    les fers de lance d’une autre Europe, celle des nations ! »

    Cette unanimité ne s’est pas retrouvée au sein groupe antifédéraliste de droite   ECR, dont font partie les  élus  polonais du  PiS, parti actuellement  au  pouvoir à Varsovie qui campe une ligne très proche de celle de M. Orban;  ni même au sein du groupe souverainiste  EFDD de Nigel Farage, du fait du vote en faveur dudit rapport des  élus italiens du Mouvement 5 étoiles,  une  formation pourtant  alliée  à la Ligue  dans la coalition gouvernementale  italienne.  De la même façon et contrairement nous l’avons vu  au vote de leurs partenaires  gouvernementaux du FPÖ, les conservateurs de l’ÖVP, parti du chancelier autrichien Sebastian Kurz,  dont  les élus européens siègent  au sein du PPE,  ont apporté leur soutien à cette mise au ban de la Hongrie.  Othmar Karas, le chef de la délégation autrichienne de l’ÖVP,  membre  du bureau du PPE,  s’est prononcé  pour  l’exclusion du Fidesz du PPE et a déclaré sans ambages : «Notre Europe est celle de Juncker, pas celle d’Orban. » M. Karas devra expliquer cette prise de position  à ses  électeurs, bon courage…

    M. Orban était à vrai dire sans illusion: il avait annoncé la veille que la consigne de sanction contre  la Hongrie avait été décidée par Angela Merkel depuis Berlin… une voix qui compte à Vienne. Dans les quelques minutes de temps de parole qui ont été accordées dans l’hémicycle au Premier ministre hongrois, celui-ci  n’a pas mâché des mots. Il a dénoncé les pulsions liberticides des progressistes bruxellois contre une nation qui fut déjà à la pointe de la résistance au communisme soviétique. Il a affirmé que l’éjection des députés du Fidesz du groupe PPE accélérera la submersion migratoire, puisque le PPE accepte de de « se laisser dicter sa conduite par les socialistes et les libéraux . »

    Il a noté que le conservatisme chrétien des Hongrois, leur défense des valeurs traditionnelles, de la famille, de leur identité nationale était en effet en porte-à-faux avec l’idéologie hors-sol, sans-frontiériste, portée par d’autres mais que l’UE devait admettre la pluralité de sensibilités. Il s’est dit déterminé   à ne pas plier devant les oukases de la bien-pensance, a rappelé que c’est de bon droit qu’il s’est opposé aux menées de George Soros. Bref, at-il dit, « nous continuerons à défendre nos frontières !  C’est la première fois qu’une communauté (l’UE, NDLR) attaque les gardiens de ses propres frontières. Ce pays (la Hongrie, NDLR) ne deviendra pas un pays de migrants ! » « Je n’accepterai pas que les forces pro-immigration nous menacent, fassent un chantage et calomnient la Hongrie sur la base de fausses accusations » a-t-il assuré.

    Peter Szijjarto, ministre hongrois des Affaires étrangères n’a pu hélas que constater à l’issue de ce vote que  « la décision (actée par le vote de la majorité  des députés européens, NDLR)  n’est rien de moins qu’une petite vengeance des politiciens pro-immigration contre la Hongrie. »

    Notons pour conclure que ce vote a révélé une nouvelle fois les failles qui traversent le parti LR, tiraillé entre des tendances totalement contradictoires. Ainsi, les 16 députés républicains affiliés au PPE n’ont pas brillé par leur cohésion.  Deux étaient (opportunément?) absents,  5 ont voté pour le rapport Sargentini, trois seulement ont voté contre, dont Nadine Morano et  le chef de la délégation française du PPE, Franck Proust. Signe de ce malaise  six LR (Michèle Alliot-Marie, Arnaud Danjean, Rachida Dati, Geoffroy Didier et Brice Hortefeux…),   se sont même  réfugiés dans l’abstention, jugeant urgent de ne surtout pas choisir. Avec une opposition pareille, M. Macron n’aurait  pas trop de souci à se faire…

    https://gollnisch.com/2018/09/14/le-cas-hongrois-un-revelateur/

  • Zoom – Viktor Orbán veut remplacer les élites de 68

    Chaque année, à la période de l’été, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán se rend au festival de Tusványos en Transylvanie (Roumanie), région où vit une importante minorité hongroise. Il y prononce un discours qui sort des formats habituels des discours d’un chef de gouvernement et se livre à un exercice de philosophie politique où il analyse les événements de l’année passée, prédit ceux de l’année à venir et donne des éléments importants sur les moteurs philosophiques de son action politique. C’est à cette occasion qu’il a en 2014 énoncé le concept d’illibéralisme, ou en 2016 été le premier chef de gouvernement européen à exprimer son souhait de voir Donald Trump remporter l’élection présidentielle américaine.

    Lors de son discours de 2018, Orbán a évoqué les élections européennes de 2019, dont il considère qu’elles auront pour la première fois un véritable enjeu. Pour l’homme fort de Budapest, l’enjeu est de rebâtir l’Europe sur les bases des valeurs de la chrétienté, en opposition à celles du libéralisme et de la société ouverte.

    Par ce discours, Viktor Orbán a ainsi posé les bases de l’affrontement idéologique qui l’oppose à Emmanuel Macron, dans une césure qui désormais traverse de nombreux pays européens.

    Extraits du discours et analyses de Ferenc Almássy (rédacteur en chef du Visegrád Post), János Dénes Orbán (poète transylvain, éditeur), Tibor Toró (ancien député au parlement roumain).

    Le discours complet, traduit en français, peut être retrouvé sur le site du Visegrád Post

    https://www.tvlibertes.com/2018/09/13/25730/zoom-viktor-orban-veut-remplacer-elites-de-68