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Europe et Union européenne - Page 492

  • Immigration. Le groupe de Visegrád s’organise face au pacte « le plus dangereux du monde »

    bateau migrants.jpgDes États du groupe de Visegrád dont la Hongrie et la Pologne mais aussi l’Estonie ont uni leurs forces pour mettre en place un mécanisme d’alerte contre le Pacte mondial des Nations Unies sur la migration.
    Souvenez-vous l’été dernier. Le 13 juillet 2018, le Pacte sur la migration était entériné par 192 pays membres de l’ONU (Organisation des Nations unies) et devait ensuite être signé au mois de décembre à Marrakech.
    En désaccord, les États-Unis avaient alors refusé de se joindre au concert international. Dans la foulée, la Hongrie de Viktor Orbán s’était retirée de ce pacte le 18 juillet et faisait ainsi entendre une voix opposée à l’immigration extra-européenne sur le Vieux Continent.
    Si le texte ne contenait pas, à proprement parler, de contraintes juridiques pour les États le ratifiant, il alignait toutefois 23 objectifs conformes à l’idéologie immigrationniste. Comme le projet de faciliter une migration par des voies sûres et légales ainsi que l’accès à des documents d’identité pour tous les migrants.
    Pour rappel, 118 pays ont voté en faveur du document, cinq contre, avec 13 abstentions et 57 pays ne votant pas.
    La France à l'ONU
    @franceonu

    Le :

    ▶️ représente un instrument non-contraignant
    ▶️ encourage les Etats à gérer de manière coordonnée ce défi
    ▶️ ne crée pas nvelle politique migratoire, qui reste une prérogative de souveraineté nationale

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    Marrakech : le groupe de Visegrád s’organise
    Revenant sur le sujet, le ministre des Affaires étrangères Péter Szijjártó a déclaré à MTI (NDLR : Hungarian Telegraphic Office, une agence de presse hongroise) que les pro-migrants veulent faire du Pacte mondial des Nations Unies sur les migrations un instrument obligatoire.
    Il a également précisé que la Hongrie, les États-Unis, la Pologne et Israël avaient rejeté le document en décembre dernier et que l’Estonie s’était jointe à eux lors du vote le plus récent. Péter Szijjártó a aussi souligné l’unité et la force du groupe de Visegrád en rappelant qu’aucun des pays du V4 n’a soutenu la mise en œuvre du pacte, la République tchèque s’étant abstenue et la Slovaquie s’étant abstenue lors du vote le plus récent.
    « Le document le plus dangereux du monde en matière d’immigration »
    Le ministre hongrois des Affaires étrangères a affirmé que tout ce qui est approuvé par l’ONU devient partie intégrante du droit international et de la jurisprudence, soulignant la nécessité de lutter contre les « propositions pro-immigration ».
    Par ailleurs, Péter Szijjártó a déclaré qu’il était parvenu à un accord avec le ministre polonais des affaires étrangères et son homologue estonien sur la mise en place d’un mécanisme d’alerte permettant à leurs pays de « s’opposer à de telles propositions immigrationnistes dans leurs premières phases, que celles-ci soient élaborées à l’ONU ou à Bruxelles ».
    Une initiative qui se justifie par le fait qu’il considère le Pacte de Marrakech comme « le document le plus dangereux du monde en matière d’immigration », car il encourage l’immigration extra-européenne. Une lucidité qui n’est pas à l’ordre du jour en Europe de l’Ouest.
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  • Pourquoi ce silence médiatique sur le scandale sexuel en Italie ? Parce que cela touche le Parti Démocrate et des activistes LGBT ?

    Pourquoi ce silence médiatique sur le scandale sexuel en Italie ? Parce que cela touche le Parti Démocrate et des activistes LGBT ?

    De Xavier Eman dans Présent :

    Vous n’en avez entendu parler ni à la radio ni à la télévision, pourtant l’Italie est actuellement secouée par un scandale particulièrement grave et sordide. En effet, une trentaine de personnes, dont des médecins, des travailleurs sociaux et des politiciens du Parti démocrate (équivalent transalpin du Parti socialiste), ont été interpellées, soupçonnées d’avoir manipulé des enfants pour les soustraire à leurs parents et les vendre à des foyers d’accueil où certains auraient été abusés sexuellement.

    Ce sont les carabiniers de Reggio Emilia, dans le nord de l’Italie, qui ont mis au jour ces agissements criminels. Un véritable système de « traite d’enfants » mis en place notamment par certains services sociaux en lien avec des associations dites de « protection de l’enfance ». Les différents protagonistes utilisaient des prétextes mensongers ou fallacieux pour retirer des enfants à leur famille biologique et les « plaçaient » ensuite – moyennant rétribution bien sûr – auprès de certains de leurs « amis » et autres « connaissances ».

    C’est une augmentation anormale du nombre d’enfants « retirés » – souvent au prétexte d’agressions sexuelles inventées de toutes pièces – qui a alerté les autorités policières qui ont décidé d’ouvrir une enquête en août 2018. Celle-ci vient donc d’aboutir avec la mise au jour de ce véritable réseau criminel qui n’hésitait pas à falsifier des rapports d’assistantes sociales, à insérer des allusions sexuelles dans des dessins d’enfants, et même à fabriquer de faux souvenirs de maltraitance et d’abus divers au cours de véritables séances de « lavage de cerveau ».

    Les enfants manipulés, ainsi conduits à s’éloigner voir à détester leurs parents, étaient ensuite confiés à des « foyers d’accueil » (par exemple : un propriétaire de sex-shop ou encore l’ex-partenaire homosexuelle d’une des psychologues mises en cause…) où un certain nombre d’entre eux ont subi des agressions sexuelles, bien réelles cette fois. Deux cas de viol au moins ont déjà été établis. Cet ignoble système aurait rapporté des centaines de milliers d’euros à ses instigateurs.

    Au-delà des faits particulièrement atroces, c’est aussi le traitement médiatique de l’affaire qui choque de nombreux Italiens, ou plus exactement l’absence de traitement médiatique car c’est une véritable omerta qui entoure encore aujourd’hui ces faits. Ce silence gêné des « gros » médias s’explique par le profil des personnes impliquées : des élus du Parti démocrate – dont le maire de Bibbiano, Andrea Carletti –, des activistes LGBT, des thérapeutes et des membres du « monde associatif »… […]

    https://www.lesalonbeige.fr/pourquoi-ce-silence-mediatique-sur-le-scandale-sexuel-en-italie-parce-que-cela-touche-le-parti-democrate-et-des-activistes-lgbt/

  • Avec Bojo les affaires européennes reprennent

    6a00d8341c715453ef0240a471061c200c-320wi.jpgOn apprenait ce 26 juillet que le chef de l'État a invité Boris Johnson à une visite en France "dans les toutes prochaines semaines". Il s'est entretenu avec lui, en effet, pour la première fois au téléphone, depuis le fort de Brégançon, dans la soirée du 25 juillet.

    Il a, nous assure-t-on, "félicité Monsieur Johnson pour sa nomination" et il "s'est réjoui de leur coopération sur les sujets bilatéraux, européens et internationaux."

    On doit espérer que leurs entretiens à propos du Brexit demeureront, selon la formule utilisée par les services de la présidence de la république "dans le respect des exigences de l'Union européenne".

    Les deux hommes se rencontreront en France, de toute manière, dans le cadre du sommet du G7, qui se tiendra du 24 au 26 août à Biarritz. Or, on nous apprend aussi que les deux dirigeants sont convenus de s'entretenir à propos de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne.

    À cet égard, Amélie de Monchalin, secrétaire d'État aux Affaires européennes, a apporté une précision indispensable : "Nous avons envie de travailler avec Boris Johnson sur le Brexit", a-t-elle déclaré sur France 2[1]. En revanche, "nous ne renégocierons pas l'accord sur le Brexit", a-t-elle confirmé.

    Et cela me semble le point essentiel. Ni le gouvernement de Paris, ni aucun des 27 autres États-Membres, ne doivent insulter l'avenir des relations avec l'Angleterre. Or, revenir sur le résultat des 17 mois de travail sur l'accord, et plus encore négocier en ordre dispersé, risquerait de rouvrir une plaie redoutable : il ne faut surtout pas laisser penser à de possibles négociations bilatérales, cherchant à sauver, séparément, les exportations de vins de Bordeaux ou celles des voitures allemandes.

    L'erreur serait de prendre Boris Johnson pour un clown[2], ce qui fait partie de son jeu. Toute sa carrière a démontré un talent certain, notamment comme maire de Londres, et une redoutable habileté démagogique. Issu de l'oligarchie britannique conservatrice la plus représentative et la plus mondiale[3], sorti de Eton et d'Oxford, il exprime le monde de Coningsby et celui de Downton Abbey.

    Jeune collaborateur du Daily Telegraph il a travaillé comme correspondant à Bruxelles entre 1989 et 1994. Il n'y a probablement pas acquis la certitude d'une trop grande solidité des dirigeants européens… Quoi qu'il en soit, bluff ou pas, il a rapidement constitué un gouvernement de Brexiteurs durs.

    Avec ou sans un accord immédiat Bojo-UE, il faudra bien définir s'il quitte l'Union le 31 octobre, des relations futures en empêchant une vraie dérive.

    Et sa marche quasi triomphale de nouveau chef tory sur le 10 Downing Street, cette semaine, ne doit pas nous faire oublier les vrais dossiers auxquels l'Europe institutionnelle va se trouver confrontée, probablement sans lui à partir du 31 octobre.

    À terme nécessairement, l'Angleterre, comme l'ont fait d'autres pays européens extra-communautaires tels que la Norvège, la Suisse ou l'Islande, établir une relation, la plus étroite possible avec le Vieux Continent.

    On doit donc apprécier, dans cette optique, que la présidence de la république annonce une rencontre avec son Premier ministre.

    Mais on ne doit pas perdre de vue que depuis 3 ans, la majorité des Anglais ayant décidé de bâtir de nouvelles relations, il est temps d'aboutir.

    Les confins de l'Europe doivent aujourd'hui nous préoccuper autant que son indispensable axe central franco-allemand et ils appellent une protection : celle de l’Estonie face à la cybermenace des réseaux criminels de l'est ; l'Italie et toute l'Europe du sud face à la pression migratoire ; Chypre et la Grèce face aux pressions turques en mer Égée et en Méditerranée orientale ; la république d'Irlande aussi ; la Hongrie face aux routes balkaniques de l'immigration, etc.

    Et lorsqu'un navire britannique est en danger dans le détroit d'Ormuz, ce seront aussi tous les Européens qui devront toujours faire front.

    JG Malliarakis  
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    Apostilles

    [1] cf. son intervention à 9 h 08 le 26.7 dans l'émission Télématin.
    [2] cf. dans ce registre trompeur l'article publié dans Libération du le 22 juillet : "Boris Johnson, futur bouffon de la reine" par Sonia Delesalle-Stolper.
    [3] il compte même parmis ses ancêtres un des derniers représentants du libéralisme ottoman, liquidé par le kémalisme.

    https://www.insolent.fr/

  • Boris Johnson : pourquoi est-il l’homme qui fera le Brexit

    Les conservateurs anglais ont toujours su trouver la personne qu’il fallait quand l’Histoire leur donnait rendez-vous.En 1940, ce fut Churchill qui s’y colla, aujourd’hui, face au défi salvateur du Brexit, c’est Boris. 
    Boris Johnson reconnaissable à sa botte de foin en guise de coiffure, comme Churchill avait son cigare et son haut-de-forme, 
    Johnny Rotten étant passé par là, et l’excentricité ayant toujours été la marque de fabrique de nos voisins british.
    Diplômé d’Eton et d’Oxford, le nouveau Premier ministre britannique est un membre de la upper class qui sait parler au peuple par son style direct, tout comme l’autre, qui avait pourtant fréquenté la très privée Harrow School, puis l’Académie royale militaire de Sandhurst.
    La comparaison entre BoJo et le vieux Lion pourrait d’autant plus continuer que le nouveau locataire du 10 Downing Street a publié, en 2014, The Churchill Factor: How One Man Made History (« Comment un seul homme a fait l’Histoire »), qui est un véritable livre d’écrivain. 
    Le caractère est la destinée, disaient les Grecs, c’est aussi le point de vue de Boris Johnson : « Quels sont les éléments qui font que Churchill a pu endosser un rôle de cette envergure ? Dans quelles forges ont-ils créé un esprit aussi percutant et cette volonté de fer ? Quel marteau, quelle chaîne, dans quelle fournaise ont-ils façonné ce cerveau ? pourrions-nous demander en reprenant les vers du Tigre de William Blake.
    Si Churchill est si important, c’est parce qu’il a sauvé notre civilisation. Et lui seul était en mesure de le faire. »
    Churchill comme Boris aujourd’hui sont un démenti pour tous les historiens marxistes. 
    Eh oui, une personne, le facteur humain, peut faire la différence. 
    C’est ça que nous enseigne le conservatisme.
    Je rentre de Londres, du quartier Shoreditch où les nouveaux hipsters nombreux dans les discothèques et bars en vogue qui entourent Shoreditch High Street, Great Eastern Street et Old Street réinventent le Swinging London. 
    Là-bas, même les partisans du remain savent que, dans le pire des cas, le « hard brexit » mettra Londres vis-à-vis de Paris dans la situation de New York. So what? Vox populi, vox Dei
    C’est la working class de tout le Royaume-Uni qui a voté pour le Brexit.
    Comme nous avions eu le général de Gaulle, que mon grand-père rejoignit à Londres en 40, grâce à la flottille de bateaux de pêche et de plaisance mobilisée par Churchill entre les côtes anglaises et Dunkerque encerclé par les Allemands, Boris Johnson, ancien maire de Londres, est de retour pour défendre la civilisation avec l’aide de cette Angleterre du fish & chips et du vinaigre sur les frites.
    Et que ces fumiers (turds) de Français, indécrottables Munichois, qui se comportent comme des « cons », selon l’expression de Daladier, à propos des Français qui voulaient tout céder à Hitler par pacifisme, ne la ramènent pas.
    À l’époque, Churchill a pu s’appuyer sur de Gaulle pour sauver la France. 
    Il plaidera, en 1944, la reconnaissance du gouvernement de la France libre, dirigé par de Gaulle, puis la place de la France au Conseil de sécurité des Nations unies et une zone d’occupation en Allemagne.
    Aujourd’hui, il y a Trump, mais sur qui, en France, pourrait s’appuyer Boris Johnson ? 
    Le génie français saura-t-il faire émerger un caractère, un Charles Martel, une Jeanne d’Arc, capable d’unir la France de Johnny, des gilets jaunes et celle de la Manif pour tous pour créer une dynamique majoritaire face à « une Europe qui veut unifier le continent et le placer sous un commandement unique », pour reprendre les propos de Boris Johnson ? 
    Une ligne politique Bruxelles-Berlin mortifère tant sur le plan économique que sur le plan éthique et civilisationnel, ce qui est plus grave. 
    Thierry Martin

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/07/boris-johnson-pourquoi-est-il-lhomme.html

  • Salvini bloque 135 migrants sur un navire des garde-côtes italiens

    Le ministre de l’Intérieur exige un accord de répartition européen avant de laisser débarquer ces 135 personnes secourues alors qu’elles naviguaient sur des embarcations de fortune.

    Secourus en mer le 26 juillet, 135 migrants sont désormais bloqués sur un navire des garde-côtes italiens par le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini qui exige une nouvelle fois un accord de répartition européen avant de laisser débarquer.

    « Je ne donnerai aucune autorisation de débarquer avant d’avoir reçu l’engagement de l’Europe d’accueillir tous les migrants à bord. Voyons s’ils passent des paroles aux actes. Moi je ne cède pas », a déclaré le ministre italien ce vendredi.

    Emmanuel Macron avait annoncé le 22 juillet un accord entre 14 pays européens pour mettre en oeuvre un « mécanisme de solidarité » pour répartir les migrants secourus en Méditerranée. Comme il avait précisé qu’il faudrait toujours que les migrants débarquent d’abord en Italie, ses déclarations avaient provoqué la colère de Matteo Salvini. (…)

    L’Obs

    http://www.fdesouche.com/1242047-salvini-bloque-135-migrants-sur-un-navire-des-garde-cotes-italiens

  • Année noire pour la police nationale – Journal du vendredi 26 juillet 2019

     

    Année noire pour la police nationale

    Avec plus de 40 suicides depuis le début de l’année 2019, la police nationale voit rouge. En cause notamment, le surmenage lié aux mobilisations de Gilets Jaunes !

    Espagne : pas de confiance pour Pedro Sanchez

    Jeudi, le premier ministre espagnol Pedro Sanchez n’est pas parvenu à obtenir la confiance de la Chambre. Aucun accord n’a finalement pu être conclu avec la gauche radicale de Podemos… Une nouvelle crise qui pourrait aboutir aux 4e élections législatives en 4 ans…

    Alerte rouge pour les maîtres nageurs

    Avec les fortes chaleurs, les plages et les piscines sont prises d’assaut. Face à l’afflux, les maîtres nageurs sont dépassés alors que le secteur fait face à une pénurie de professionnels. Un manque qui entraîne une multiplication des noyades.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/annee-noire-pour-la-police-nationale-journal-du-vendredi-26-juillet-2019

  • Ce que la nomination de Boris Johnson peut changer pour la France…

    capture-decran-2019-07-24-a-19-35-32.png

    C’est fait. Le Royaume-Uni a un nouveau Premier ministre en la personne du très extraverti Boris Johnson, succédant ainsi à la plus qu’inodore Theresa May. On ne savait plus trop bien si cette dernière était pour ou contre le Brexit. Pour eurosceptique qu’il ait été, Boris Johnson n’a pas forcément toujours été contre ce même Brexit. La preuve en est qu’à la veille du référendum, il aurait préparé, pour le Telegraph, deux tribunes différentes : l’une pour et l’autre contre. Cet homme a toujours été un pragmatique.

    Ce pouvoir qu’il détient enfin, il l’a ardemment désiré depuis son plus jeune âge, lorsque camarade oxfordien de l’un de ses prédécesseurs conservateurs : David Cameron. D’ailleurs, le look hors normes qui est depuis longtemps devenu chez lui marque de fabrique – costume froissé et tignasse ébouriffée – en a été l’un des atouts majeurs ; un peu comme Winston Churchill et son cigare. Ça tombe bien, Boris Johnson a consacré une biographie au plus prestigieux des locataires du 10 Downing Street. Parlait-il de lui en creux ? C’est plus que probable.

    Comme son modèle avoué, il a le verbe haut, l’humour ravageur et ne s’embarrasse pas de circonvolutions, tel le gros bébé joufflu et mal élevé qu’il est – ou feint d’être.

    Pour le moment, quoique cette nomination ait fini par devenir aussi prévisible qu’inévitable, les chancelleries ne savent plus trop sur quel pied danser. Ami ou ennemi ? Partenaire fiable ou imprévisible ludion ? Pour le moment, le seul homologue à l’avoir officiellement félicité demeure Donald Trump, au moins complice en deux choses : des manières pour le moins rustiques et des expérimentations capillaires qui auraient même fait reculer un Rod Stewart dans ses années les plus erratiques.

    Pour autant, dans ce prudent pas de deux diplomatique, on sent poindre une commune et sourde inquiétude : après la Hongrie, l’Italie, presque l’Autriche, le RU serait-il en voie de basculer du côté populiste ? À en juger de la personnalité de Boris Johnson, tout cela n’est pas faux, quoique le populisme soit plus un contenant qu’un contenu, un style qu’une doctrine.

    Il est vrai qu’il n’est pas aisé de se mettre dans la tête de ce nouvel arrivant à la tête de cette puissance mondiale qu’est le Royaume-Uni. Descendant d’un ancien ministre ottoman, les origines ethniques de Boris Johnson ne sont pas sans évoquer celles, sociales, d’une Margaret Thatcher, fille d’épicier ; ce qui n’est pas exactement la voie royale en Grande-Bretagne, société de castes par excellence. De ce point commun ayant poussé l’une, en attendant que le second ne lui emboîte le pas, en découle un second, consistant à vouloir renouer avec la traditionnelle alliance transatlantique de jadis – il n’y a qu’un pas. Churchill afffirmait déjà à de Gaulle qu’entre le Vieux Monde européen et l’empire des mers, Londres opterait toujours pour le second. Après le couple Reagan-Thatcher, celui que pourraient former Donald Trump et Boris Johnson ? Les deux principaux intéressés semblent le souhaiter, quoique le nouveau Premier ministre ne soit pas forcément partant pour suivre son actuel homologue en matière belliqueuse, vis-à-vis de l’Iran, principalement. Par nature, les populistes ont l’art d’aller là où on ne les attend pas forcément.

    Et c’est là que la position de la France n’est plus la même. À l’Est, le pôle d’attraction est désormais allemand. L’Angleterre renouant avec son passé maritime, voilà qui nous laisse seuls, non plus au cœur du continent européen, mais en son extrême Ouest. Bref, nous ne sommes plus au cœur de l’Europe. François Ier avait dû, en son temps, affronter pareil dilemme en concluant la fameuse « alliance impie » avec les Ottomans, renouant ainsi avec la traditionnelle influence française en son Sud.

    Pour que cette piste puisse à nouveau être envisagée, tel que Nicolas Sarkozy l’avait fait en son temps avec son projet d’Union méditerranéenne, il faudrait peut-être qu’un Emmanuel Macron ne mobilise pas son temps de cerveau disponible entre sauvetage de François de Rugy et boum organisée pour Greta Thunberg au palais Bourbon.

    Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/ce-que-la-nomination-de-boris-johnson-peut-changer-pour-la-france/

  • Développement rural : l’incroyable gâchis des 700 millions d’euros d’aides européennes alloués à la France

    […] Bruxelles a alloué 700 millions d’euros à la France pour le développement de projets ruraux, à dépenser entre 2014 et 2020. A un an de l’échéance, seulement 3% de l’enveloppe ont été dépensés. Le reste pourrait bientôt être perdu. Les 700 millions d’euros d’aides européennes pour la France pourraient bientôt partir en fumée.

    Ces aides ont pour vocation à développer des projets dans les campagnes comme l’installation d’un artisan dans une commune, l’achat de matériel pour des agriculteurs ou des postes d’animateurs dans des centres sociaux, par exemple. Pour cela, l’Europe a alloué 700 millions d’euros à la France, à dépenser entre 2014 et 2020. Sauf qu’à un an de la date butoir, seulement 3% de cette enveloppe ont été dépensés. […]

    C’est un dysfonctionnement 100% français. La responsabilité incombe aux régions et à l’État. Jusqu’en 2014 c’est l’État qui gérait le fonds Leader, et tout fonctionnait très bien. Mais cette année-là, il a confié la gestion des dossiers aux régions. Sauf qu’elles n’étaient pas prêtes et qu’en plus, elles devaient gérer en même temps leur fusion, et leur passage de 22 à 13 régions.

    Résultat, le traitement des dossiers a pris énormément de retard. C’est mécanique, moins de régions signifie plus de dossiers à traiter pour chacune d’entre elles. Comme l’Etat a, en plus, gardé l’autorité de déclencher les paiements, ça a rajouté une étape supplémentaire. Et cerise sur le gâteau, le logiciel informatique qui gère tout cela n’a pas fonctionné jusqu’à l’année dernière. Ainsi, aujourd’hui, 5.000 porteurs de projets, comme Bénédicte, attendent de l’argent qu’on leur a promis. […]

    Europe1

    http://www.fdesouche.com/1241055-developpement-rural-lincroyable-gachis-des-700-millions-deuros-daides-europeennes-alloues-a-la-france

  • La France première de cordée pour accueillir de nouveaux migrants

    bateau migrants.jpgLes migrants secourus en Méditerranée vont être répartis entre 14 pays européens. La France, par la voix d’Emmanuel Macron, s’annonce particulièrement volontaire pour cet accueil.
    C’est lundi 22 juillet qu’avait lieu à Paris une réunion de travail sur « les migrations en Méditerranée », laquelle s’est tenue en présence de représentants de plusieurs pays européens.
    Une réunion placée sous la férule des ministres français de l’Intérieur, Christophe Castaner, et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
    Dans ce cadre, le président de la République a reçu également à l’Élysée le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR) Filippo Grandi et le directeur général de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) Manuel de Carvalho Ferreira Vitorino.
    Sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, ce sont donc 14 États européens qui ont donné leur accord afin de mettre en place un « mécanisme de solidarité ». Celui-ci étant destiné à répartir les migrants secourus en Méditerranée entre les parties-prenantes. Toutefois, parmi les pays volontaires pour accueillir ces nouveaux flux d’immigrés extra-européens, huit le sont « de manière active ».
    Dans ce club de fervents partisans pour recevoir des migrants, se trouvent la France, l’Allemagne, le Portugal, le Luxembourg, la Finlande, la Lituanie, la Croatie et l’Irlande. Le nom des six autres n’a pas été révélé.
    Matteo Salvini condamne l’accord
    Mais déjà, des voix dissonantes se sont faites entendre. À commencer par le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini. Qui a qualifié la réunion de « flop ». Selon lui, le rendez-vous de Paris a « réaffirmé que l’Italie devrait continuer à être le camp de réfugiés de l’Europe ».
    Et Matteo Salvini de rappeler, dans un communiqué, son opposition à ces dispositions concernant l’accueil des migrants : « J’avais déjà dit non à mon homologue Castaner à Helsinki la semaine dernière. Je le répète aujourd’hui, après que les sommets français et allemand à Paris se sont révélés être un échec ».
    Sans oublier de décocher une flèche à l’endroit des dirigeants français : « L’Italie a relevé la tête, ne reçoit pas d’ordres et n’est pas une dame de compagnie : si Macron veut discuter des migrants, venez aussi à Rome ».
    Il faut aussi souligner que le mécanisme prévoit également l’ouverture des ports italiens et maltais aux bateaux de secours en échange d’une répartition rapide des migrants entre les pays volontaires. De quoi comprendre encore un peu plus les réticences du ministre de l’intérieur italien.
    Porte ouverte aux migrants : le chantage de Macron
    À terme, le but de ce nouvel accord est de permettre aux États volontaires de se répartir l’accueil des migrants secourus sans avoir à engager de négociations après chaque sauvetage.
    Le mécanisme prévoit ainsi d’assurer la répartition « aussi vite que possible » des demandeurs d’asile effectuant leur demande dans l’un des pays volontaires. Emmanuel Macron a précisé : « Nous avons consolidé le mécanisme de répartition à court terme, mais nous souhaitons aller plus loin (…) en responsabilisant l’ensemble des pays-membres, les structures communautaires qui existent ». Mais aussi, en améliorant « l’efficacité de nos politiques de retour (des migrants) volontaire ou contraint vers les pays d’origine ». L’Élysée entend, de ce fait, « accélérer le retour » pour ceux qui « n’ont pas vocation à l’asile ».
    Toutefois, le caractère « volontaire » de l’accueil paraît très relatif lorsque le président français laisse sous-entendre la menace de suspendre les fonds structurels de l’Union européenne aux États réfractaires : « L’Europe n’est pas à la carte lorsqu’il s’agit de la solidarité ».
    Si ce « mécanisme de solidarité » n’est pour l’instant qu’un accord de principe, les pressions effectuées par Paris et Berlin sur les pays hostiles à ce nouvel accueil de migrants, tels la Pologne et la Slovaquie, ne devraient pas simplifier les discussions. Une nouvelle réunion aura lieu en septembre dans une Europe ou la fracture autour de la question migratoire ne cesse de s’accroître.

  • Le débat interdit

    6a00d8341c715453ef0240a499c5ad200d-320wi.jpgL'audition de la jeune Greta Thurnberg, à l'Assemblée nationale ce 23 juillet, confirme, après lecture, les réticences que cette séance appelait dès son principe. Ne revenons pas sur le mot d'ordre selon lequel cette adolescente suédoise s'exprimait au nom de la jeunesse. Écoutons en effet, puisqu'on nous y invite, le contenu global de son message. Vous devez, dit-elle, écouter la Science, un mot qu'en français on doit à l'évidence, ici, écrire avec une majuscule. En allemand Wissenchaft.

    Dans mes années de lycée (1958-1961), on faisait grand cas d'une maxime chinoise : "savoir que l'on sait ce que l'on sait, et que l'on ne sait pas ce que l'on ne sait pas, voilà la véritable science". Pensée de Confucius[1].

    La première chose à considérer nous enseigne que la Science avec un grand S, cela ne veut rien dire, ou pas grand-chose. Toute phrase commençant par "tous les scientifiques vont diront que", sonne ainsi particulièrement faux. Le plus redoutable argument contre la psychanalyse a été développé par le professeur Debray-Ritzen : cette démarche de l'esprit "n'est pas scientifique parce qu’elle est irréfutable".

    Il ne peut exister et prospérer de connaissance organisée sans débat. C'est cette loi d'airain qui a condamné la pensée arabo-persane, à partir de la fermeture, ordonnée par les Califes[2] de "l'idjtihad" (un mot qui veut dire l'effort de réflexion) progressivement interdite au nom de la foi islamique. On peut apprendre, et c'est même recommandé, le Coran par cœur, récité en arabe, sans même parler cette langue.

    Or, c'est bien l'interprétation des faits observés qui s'impose dans les sciences dites dures. Convenons que l'écologie politique actuelle peut difficilement revendiquer un tel statut.

    Mais l'application la plus radicalement nécessaire concerne, de façon plus évidente encore, l'histoire.

    Né en 1944, l'auteur de cette chronique appartient à cette génération à laquelle il fut interdit toute remise en cause de l'histoire officielle, franco-française en apparence, gaullo-communiste dans sa pratique épuratrice, de la seconde guerre mondiale. Qu'une étrange loi se propose d'interdire désormais la haine, et que par conséquent on nous contraigne à l'amour, ne peut, dans ce contexte, que donner une paradoxale satisfaction, hélas bien tardive, aux lecteurs du maréchal Rommel[3].

    Aucune illusion en revanche quant aux progrès, pourtant désirables de la libre discussion. Chaque année, au nom de la mémoire, au nom du salut de la Planète, au nom de la République, du droit des minorités, de l'antiracisme à sens unique, etc. on invente, tout particulièrement en France, pays qui se réclame des droits de l'Homme, abusivement mais avec un grand H, une réglementation plus restrictive de la liberté d'expression. Le débat ? Entre persécuteurs : à peine. Avec ceux que l’on a rejetés une fois pour toutes comme réactionnaires, comme fascistes, comme ennemis du peuple : jamais. La liste devient de plus en plus longue. On ne débat pas, par exemple non plus, avec ceux qu'on appelle les ultralibéraux, avec ceux qu'on étiquette comme populistes. On ne parle plus de poujadistes et je le déplore : je monterais volontiers dans leur charrette.

    En 1838 dans le gros ouvrage qu'il consacra au congrès de Vérone de 1822, Chateaubriand notait déjà que "la philanthropie est la fausse monnaie de la charité". Il s'agissait pour lui de critiquer l'hypocrisie du rapport de Wellington proposant de combattre la traite négrière. Car, 4 ans après le congrès de la Sainte Alliance à Aix-la-Chapelle de 1818, année du retour de la France dans le concert des nations, cette proposition d'interdiction du trafic des esclaves qui avait été portée par le représentant de la Russie, le comte Capo d'Istria, mais qui avait été écartée par l'Angleterre, était reprise à son compte par son représentant[4]. Mais bien évidemment en diplomatie comme en économie, la mauvaise monnaie chasse la bonne. 

    Il est vrai que l'on n'accuse plus guère quiconque d'esclavagisme, de peur d'entacher la mémoire des musulmans de toujours et des communistes chinois d'aujourd'hui.

    Là aussi, débat interdit…

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] Cf. Lun-yu, "analectes" (un mot très chic à placer dans la conversation = entretiens) de Confucius.
    [2] C'est-à-dire par les successeurs politiques de Mahomet s'étant arrogé le pouvoir spirituel.
    [3] Dont les Carnets, on hésite à devoir le rappeler, ont pu être publiés, à partir de 1953, sous le titre "La Guerre sans haine" (Krieg ohne Hass)...
    [4] En fait dans le seul but d'isoler les puissances catholiques, en particulier le Portugal qui refusait d'interdire la traite. La grande idée de George Canning (1770-1827), qui succéda à Castlereagh en tant secrétaire d'État aux Affaires étrangères en 1822, était alors de tourner, déjà, le dos à l'Europe, et d'empêcher, en Amérique du sud, que l'emportassent des forces politiques favorables à l'instauration de royaumes bourboniens, se substituant sans convulsions révolutionnaires aux empires espagnol et portugais en proie aux mouvements bolivariens. Cette stratégie de Londres insipra la fameuse doctrine américaine dite de Monroe, énoncée par le président des États-Unis en décembre 1823.

    https://www.insolent.fr/2019/07/le-debat-interdit.html