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Europe et Union européenne - Page 764

  • Les dégâts environnementaux de l’agriculture intensive

    Apparue dans les années 60 en France, l'agriculture intensive n'a eu de cesse de se développer depuis. Augmentation de la rentabilité pour les producteurs, diminution des coûts pour les consommateurs, les adeptes du libéralisme économique exultent. Et les externalités négatives, on en parle ?

    Pesticides

    La France est le premier utilisateur Européen de pesticides et le troisième utilisateur mondial (derrière les États-Unis et le Japon). Epandus sur les cultures pour les débarrasser des mauvaises herbes (herbicides), des champignons (fongicides) ou des insectes gênants (insecticides), les pesticides contaminent les sols et les milieux aquatiques (les phénomènes de ruissellement vers les eaux de surface et d'infiltration vers les nappes phréatiques sont dus à l'irrigation et aux pluies). Une partie de l'épandage est également perdue dans l'atmosphère, par envol ou par évaporation. Emportés par les vents ou chargés dans l'eau des nuages, les résidus de pesticides retombent ensuite sur des sols et des eaux situés à distance de la zone d'épandage. Théoriquement, les pesticides sont censés cibler les espèces végétales ou animales à détruire. Cependant, en interférant dans des processus fondamentaux du métabolisme (photosynthèse, croissance, reproduction, etc.), ils ne sont jamais véritablement sélectifs. Nombreuses sont les études qui montrent aujourd'hui leur toxicité sur l'être humain, la faune et la flore : cancers et malformations chez les agriculteurs et leurs familles, disparition des abeilles, phénomènes d'inversion de sexe chez les gastéropodes ou les grenouilles, etc. Les pesticides n'ayant pas tous la même toxicité ni la même persistance, les produits les plus dangereux doivent normalement être interdits. Le problème, c'est que les études de toxicité sont financées par les fabricants eux-mêmes et que l'Union Européenne ne vérifie pas toutes ces études (de plus, seule la molécule active est généralement analysée alors que parfois, ce sont les adjuvants qui sont toxiques). Ainsi, lorsqu'après plusieurs décennies d'utilisation, la toxicité d'un produit ou son accumulation dans la chaine alimentaire est prouvée, un nouveau produit prend le relai et ainsi de suite ... Prenons le DDT. Très utilisé dès le début de la seconde guerre mondiale, il a été dénoncé par les scientifiques dans les années 60 (pour sa cancérogénicité et sa reprotoxicité) mais n'a commencé à être interdit dans les pays occidentaux qu'au début des années 70 ; comme il est peu dégradable (il a été classé en 2004 sur la liste noire des polluants organiques persistants par la Convention de Stockholm), il continue encore aujourd'hui à polluer notre environnement. Aujourd'hui, le pesticide le plus utilisé dans le monde est un herbicide fabriqué par la firme Monsanto : le glyphosate (plus connu sous le nom de Round up). Alors que les études sur sa toxicité font controverse, sa vente aux particuliers pourrait bientôt être interdite en France ...

    Nitrates, phosphates

    L'agriculture intensive est responsable de hauts niveaux de nitrates et de phosphates. Cette pollution provient d'une part des engrais minéraux apportés aux plantes (ils facilitent leur croissance) et d'autre part des effluents d'élevage (déjections animales au sein des fumiers et lisiers). Comme pour les pesticides, les nitrates et les phosphates pénètrent dans la terre puis contaminent les eaux par ruissellement et infiltration. La conséquence la plus visible de cette pollution de l'eau est probablement le phénomène d'eutrophisation. Dû à la surabondance de substances nutritives (nitrates et phosphates), il se manifeste par la prolifération de plantes aquatiques, et notamment des algues vertes. Or, cette masse végétale crée un écran qui empêche la lumière de passer. L'eutrophisation engendre alors un autre phénomène, celui de dystrophisation : l'activité photosynthétique se trouve réduite à quelques mètres de la surface, donc l'oxygène se raréfie (phénomène accentué par la décomposition des végétaux morts) et les êtres vivants meurent. D'après un rapport conjoint du ministère de l'agriculture et du ministère de l'écologie publié en 2012, les apports d'azote (composé du nitrate) et de phosphore (composé du phosphate) "ont augmenté de façon considérable à partir des années 1960" (cela correspond au début de l'agriculture intensive en France, ndr). Après avoir précisé qu'en l’absence de contamination, la teneur en nitrates des eaux souterraines est de 2-3 mg/l, le document montre l'évolution de leurs concentrations : 5,5 mg/l en 1971, 7,5 mg/l en 1976 et 21,5 mg/l en 1981 (valeurs moyennes) ; les données pour les années suivantes ne sont pas présentées mais le document stipule que la décennie 1980-1990 marque un maximum. Si les nitrates sont plus surveillés et réglementés que les phosphates, c'est parce qu'ils présentent un surcroît de risque pour la santé humaine : méthémoglobinémie/cyanose, cancers. L'OMS a défini la valeur de 50 mg de nitrates/litre comme la limite au delà de laquelle l'eau n'est pas considérée comme potable. En se basant sur cette valeur, l'Union européenne a établi en 1991 la directive "nitrate" (91/676/CEE), laquelle demande aux états membres de surveiller les concentrations de nitrates dans leurs eaux, de cartographier "les zones vulnérables" (concentration en nitrates > 50 mg/l) et d'établir des programmes d'actions dans ces zones. En juin 2013, la France a été condamnée une première fois par la justice Européenne pour désignation incomplète des zones vulnérables, puis une seconde fois en septembre 2014 pour insuffisance des programmes d'action dans ces zones.

    Hormones et antibiotiques

    Depuis les années 80, l'Europe interdit aux éleveurs d'utiliser des hormones de croissance (lesquelles permettent notamment d'accélérer la croissance des animaux et d'augmenter la taille des parties consommables). Cependant, la directive 96/22/CE (dernière en vigueur sur ce sujet) autorise toujours l'usage des hormones pour des "traitements thérapeutiques et zootechniques". En pratique, il s'agit surtout de maîtriser la reproduction (diminution des périodes improductives, augmentation des portées, facilitation des mise bas ...). Cela n'est pas sans conséquences pour l'environnement. Retrouvées dans les eaux par le biais des déjections animales, ces hormones peuvent en effet perturber le système endocrinien d'autres espèces. Elles sont en partie responsables de plusieurs problèmes de santé humaine : phénomènes de puberté précoce, problèmes de reproduction, cancers hormono-dépendants ... Si les antibiotiques peuvent eux-aussi jouer le rôle de facteur de croissance, cet usage a été banni dans l'Union européenne en 2006. Pour le reste, ces médicaments restent massivement utilisés en élevage. La concentration des animaux (associée à la concentration de leurs déchets, à l'augmentation du risque de blessures, etc.) augmente en effet fortement les risques d'épidémie et des antibiotiques sont alors donnés à tout le groupe. On sait aujourd'hui que l'utilisation excessive d'antibiotiques entraîne l'émergence de bactéries résistantes, lesquelles peuvent non seulement transmettre cette résistance à d'autres bactéries mais aussi traverser la barrière des espèces. Les exemples ne manquent pas : preuve de la transmission du SARM (bactérie résistante à la méticilline) entre l'homme et le porc, augmentation de la résistance humaine aux antibiotiques de type fluoroquinolones suite à leur utilisation en élevage, corrélation entre la résistance à l'avoparcine dans les élevages et la résistance à la vancomycine dans les hôpitaux, etc. Ces bactéries peuvent être transmises par contact physique (SARM) ou encore via l'alimentation (entérobactéries productrices de blse) ; autre facteur d'apparition d'une résistance chez l'homme, la transmission des antibiotiques (résidus) eux-mêmes via l'alimentation. La plupart des personnes porteuses de bactéries résistantes (SARM sur la peau ou dans le nez, entérobactéries dans la flore intestinale) ne deviennent pas malades pour autant. Mais les choses peuvent se compliquer dans des conditions défavorables : un traitement antibiotique pourra par exemple se révéler contre-productif (prolifération des bactéries résistantes) ; pire, une intervention chirurgicale (moment pendant lequel le système immunitaire est affaibli) pourra engendrer le passage des bactéries dans le sang et déboucher sur une septicémie ...

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  • «Nous venons en paix» , mais ça va vous coûter cher, les Allemands !

    «Nous venons en paix», c’est notre chronique de choses vues sur le web et les réseaux sociaux à propos de nos chers « migrants » / « réfugiés » / Bisounours… une petite pastille de vérité dans un océan de propagande aux bons sentiments… mais chut… PADAMALGAM !
    Aujourd’hui, petit passage en Allemagne, où nos voisins sont en train de déchanter… même ceux qui se fichent de la perte d’identité de leur pays sont en train de réaliser que la vague migratoire va les taper ou ça fait mal… au porte-monnaie ! Les observateur prévoient des « Hausses d’impôts massives » pour financer les clandestins.

    « 409 000 immigrés supplémentaires » : ce sont les chiffres officiels du gouvernement allemand pour la période comprise entre le 5 septembre et le 15 octobre, soit environ 10 000 nouvelles arrivées par jour. À ce rythme, le seuil du million sera dépassé avant la fin de l’année.

    De plus en plus d’observateurs relèvent que cette gigantesque vague d’immigration sera tout simplement ingérable. L’économiste Bernd Raffelhüschen, professeur de finances publiques à l’université de Fribourg en Brisgau, a ainsi averti que « les systèmes allemands de protection sociale ne sont prêts en aucune façon pour l’immigration de plus d’un million de personnes. Les conséquences seront des hausses d’impôts massives ».

    Le Professeur Raffelhüschen a souligné que l’Allemagne comptait déjà plusieurs centaines de milliers de chômeurs sans qualification. « Il arrive maintenant jusqu’à 1,5 million de personnes supplémentaires, dont environ 70 % sont également sans qualification ». L’économiste doute que la majorité des immigrés puisse être intégrée dans le marché du travail : « Il s’agira plutôt d’une intégration dans les systèmes de protection sociale ». Or le coût en incombera forcément au contribuable. « Il n’y a aucune alternative ».

    Le Professeur Raffelhüschen prévoit en outre, dans les décennies à venir, une forte augmentation de la pauvreté des personnes âgées. « En effet, des personnes qui arrivent en Allemagne à 30 ans n’ont aucune chance de pouvoir cotiser les 45 années requises pour la retraite ». Là encore, la prise en charge des immigrés âgés ne pourra être financée que par l’impôt.

    Autant de conséquences inéluctables que le gouvernement d’Angela Merkel semble pourtant n’avoir pas pu, ou pas voulu, envisager.

    http://fr.novopress.info/

  • Non à l'admission du "Kosovo" comme membre de l'UNESCO

    Au nom du « Collectif international pour le retour de l’Etat de droit au Kosovo-Metochie » qu'il a créé avec Slobodan Despot et Nikola Mirkovic, Jacques Hogard, bien connu de nos lecteurs notamment pour être l'auteur de "l'Europe est morte à Pristina", nous appelle à nous opposer à cette nouvelle subversion.

    "L’UNESCO s’apprête à admettre comme membre la soi-disant « république du Kosovo », alors que les Nations Unies elles-mêmes n’ont jamais reconnu « l’indépendance » de cette province serbe, berceau historique de la culture et de l’identité chrétienne de la Serbie, aujourd’hui aux mains des rebelles albano-musulmans de l’UCK mis au pouvoir par les Etats-Unis, l’Union Européenne et l’OTAN !

    Encore une nouvelle hypocrisie qui, sans nul doute, n’a pas d’autre but que de profiter au clan islamo-maffieux d’Hashim Thaci au pouvoir à Pristina.

    Il faut que cesse d’être ainsi bafouée par la communauté internationale la Résolution 1244 de l’ONU !

    En rejoignant cette pétition, vous contribuez à maintenir l'espoir chez les Chrétiens persécutés au Kosovo. Merci de votre aide précieuse."

    Paula Corbulon

  • Rome – Des italiens de souche dorment sous des tentes pendant que les immigrés illégaux sont logés aux frais des contribuables

    Voici l’illustration de la préférence étrangère pratiquée par la plupart des gouvernements européens. Des Italiens de souche, ayant perdu leur emploi, nous montrent comment ils dorment sous des tentes à la rue. Au même moment, un peu plus loin, les immigrés illégaux sont logés et nourris par l’Etat…

    http://www.medias-presse.info/rome-des-italiens-de-souche-dorment-sous-des-tentes-pendant-que-les-immigres-illegaux-sont-loges-aux-frais-des-contribuables/41513

  • PEGIDA : un an après, le renouveau

     

    La manifestation anniversaire de PEGIDA a rassemblé 20 000 à 40 000 personnes, selon les estimations, dans les rues de Dresde en Allemagne de l’Est. Le second souffle pour ce mouvement qui avait connu une éclipse de quelques mois.

    Le 20 octobre 2014, 350 personnes s’étaient rassemblées dans les rues de Dresde. Un mois après, elles étaient 10 000, avant un record en janvier avec 25 000 participants. Un an après et une éclipse de quelques mois, le mouvement anti-immigration de masse allemand repart de plus belle.
    Le mouvement des « patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident » est devenu le symbole d’une Allemagne qui refuse le grand remplacement à marche forcée voulu par Merkel et la classe dirigeante. . Son responsable, Lutz Bachman, qualifie la chancelière de dictatrice, et souhaite faire de Dresde, qui a vu naître l’organisation, le « centre de la résistance » contre le gouvernement allemand.

    Plusieurs contre-manifestations rassemblant, selon le site Zeit online, plus de 14 000 personnes leur ont fait face, au milieu d’un important déploiement de police. Plus de 1 000 fonctionnaires étaient mobilisés. Malgré ce dispositif, un militant de PEGIDA a été roué de coups « par un ou des inconnus » alors qu’il se rendait à la manifestation, a annoncé la police sur son compte Twitter, ajoutant qu’il était « gravement blessé ». Gageons qu’il en faudra plus pour décourager les résistants à l’invasion migratoire en Allemagne.

    http://fr.novopress.info/

  • Allemagne : succès de la manifestation anti-immigration Pegida

    20 000 manifestants se sont rassemblés lundi soir à Dresde, en Allemagne, à l'appel des Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident (Pegida) pour protester contre la politique d'asile du gouvernement.

    P

    Face à eux, 13 000 contre-manifestants sont venus clamer «Bienvenue aux migrants». Ces amis de la tolérance ont grièvement blessé un sympathisant de Pegida.

    Michel Janva

  • Élisabeth Lévy : « Au-delà de l’émotion, il faut penser la crise des migrants »

    Le dernier Causeur est dans les kiosques. Pour la journaliste Élisabeth Lévy, certains Européens redoutent « une nouvelle vague migratoire qui leur sera imposée alors qu’ils ne parviennent pas à intégrer les précédentes. »

     

    LE FIGARO. - Le nouveau numéro de Causeur est consacré à la crise des migrants. En sous-titre, vous affirmez : « La compassion n’est pas une politique. L’égoïsme non plus ». Certes, il faut sans soute dominer l’émotion, mais encore faut-il l’avoir tout d’abord ressentie, cette émotion…

    Elisabeth LEVY. - Pour commencer, il ne peut pas y avoir de devoir d’émotion. Or après la publication de la photo du petit Aylan Kurdi, non seulement nous avons été sommés de manifester notre émotion, et de la manifester bruyamment, mais toute tentative de réflexion, de mise en perspective, d’analyse a été tenue pour une preuve d’inhumanité, une sorte de trahison de l’espèce. Bien entendu, cela n’a duré que quelques jours, mais pendant lesquels le chantage compassionnel a atteint un niveau qu’on n’avait pas connu depuis longtemps. On aurait voulu que l’image de cet enfant nous interdise de penser. Je crois au contraire qu’elle nous ordonne de le faire. Raison pour laquelle je suis heureuse de publier le dialogue de très haut vol à ce sujet entre Renaud Camus et Alain Finkielkraut.

    Vous n’avez pas répondu. Prétendrez-vous n’avoir rien éprouvé en la voyant ?

    Bien sûr que j’ai été bouleversée, et alors ? Que faire de cette émotion, que suggère-t-elle ? Souffrir pour cet enfant est à la portée de n’importe qui, c’est le degré zéro de l’empathie humaine, c’est la preuve qu’on fait partie de la famille humaine. Penser avec lui, c’est autre chose. Or, alors que cette image raconte une situation infiniment complexe, on s’est empressé de lui faire dire des choses simples et même simplistes. Le seul choix, après Aylan, c’était l’accueil illimité pour éviter d’autres Aylan. On ne discute pas avec la mort d’un enfant, on ne pèse pas le pour et le contre, on ne marchande pas. L’ennui, c’est que toute cette émotion, aussi légitime soit-elle, ne suffit pas à définir une politique. Et bien entendu, il ne suffit pas non plus de l’écarter pour avoir une politique. Ceux qui prônent l’hospitalité zéro au nom du principe « le malheur Français d’abord » ne sont pas plus convaincants que les tenants de l’hospitalité intégrale. Du reste je ne crois pas que nous soyons malheureux au point de ne jamais pouvoir aider plus malheureux que nous… [....]

    La suite dans Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Elisabeth-Levy-Au-dela-de-l

  • Les élections à Vienne (Autriche) : une leçon pour la politique française ?

    Les sondages laissaient planer le doute. Durant plusieurs semaines, les instituts autrichiens maintenaient le suspense : le parti patriote et anti-immigration autrichien, le FPÖ, mené par Heinz-Christian Strache, allait-il arriver en tête à l’élection régionale et municipale de la ville-Etat de Vienne ? Le sensationalisme médiatique aidant, cette probable victoire « populiste » dans la capitale autrichienne était devenue une hypothèse convenue.

    Alors, quand les résultats sont tombés dimanche soir, la surprise fut de mise. Le SPÖ (les sociaux-démocrates autrichiens) arriva largement en tête avec 39% des suffrages, 9 points devant le FPÖ de HC Strache.

    Les grands médias ont célébré en Autriche cette victoire des sociaux-démocrates, repris docilement par les médias français (le journal Le Monde a ainsi pu titrer sur son site Internet le soir de l’élection : « La gauche résiste à l’extrême droite à Vienne). De leur côté, les sympathisants n’ont pas pu cacher leur déception, les prédictions omniprésentes dans les journaux télévisés ayant créé un espoir de victoire.

    Si l’on s’écarte de la vision médiatique autrichienne de ces résultats (qui manque de hauteur, car trop proche des événements) et des commentaires de la grande presse française, qui s’est souvent contentée de reprendre les articles de la presse autrichienne sans prise de recul aucune, une analyse à froid montre que le gagnant dans cette élection n’est pas celui que l’on a présenté.

    Tout d’abord, un rappel des résultats s’impose. Le SPÖ a obtenu 39,6% des suffrages, soit 4,75 points de moins qu’à l’élection régionale de 2010. En seconde position, le FPÖ rassemble 30,8% des voix, soit 5 pointsde plus qu’au scrutin précédent. En troisième position, les écologistes Die Grünen obtiennent presque 12% des suffrages, résultat stable par rapport à l’élection précédente (une très légère baisse par rapport à 2010). Quant à eux, les conservateurs de l’ÖVP s’effondrent, passant de 15% à 9% des voix. Enfin, le jeune parti libéral NEOS (qui n’existait pas encore en 2010) obtient 6% des suffrages.

    En termes de progression par rapport à l’élection précédente, les patriotes du FPÖ sont donc les seuls à améliorer leur score par rapport à l’élection régionale précédente. Si l’on regarde brièvement les résultats des élections européennes à Vienne l’an passé, l’évolution est encore plus nette. Les sociaux-démocrates obtenaient 27% des voix, le FPÖ 18%, Les Verts 20% et l’ÖVP 16%. L’importance donnée à la première place dès le premier tour dans le cadre de l’élection régionalo-municipale de dimanche dernier explique en grande partie la bipolarisation de ce scrutin : de quatre grands partis aux élections européennes, seulement deux ont su tirer leur épingle du jeu. Que le SPÖ à gauche ait rassemblé les voix des Verts ne crée pas de surprise. Mais à droite, le FPÖ opère une véritable razzia sur les voix des conservateurs. Phénomène étonnant, vu de France.

    La disparition de la droite classique ?

    La vie politique autrichienne donne un aperçu tout à fait intéressant d’une évolution possible des forces politiques de droite. L’ÖVP, conservateur, comparable à notre parti Les Républicains, se retrouve pris entre deux feux : d’un côté, un nouveau parti jeune, ouvertement libéral, pro-Union européenne, et libertaire en termes de sujets de société, le parti NEOS, et, de l’autre, un parti patriote, social-libéral, anti-immigration et critique vis-à-vis de la construction européenne, le FPÖ. Durant cette élection municipale, la défaite des conservateurs au profit des patriotes est d’autant plus forte qu’elle se déroule à Vienne, réputée ville rouge. L’ÖVP disparaît presque du paysage politique dans cette élection, ce qui pourrait présager un avenir très sombre pour la droite classique (la droite républicaine, dirait-on en France).

    La situation autrichienne montre sous un autre jour les contradictions internes à la droite en Europe. La coexistence dans un même parti de forces radicalement opposées finit par ne donner satisfaction à personne, et chacun à terme prend sa liberté et part dans sa direction propre. Les plus libéraux-libertaires de l’ÖVP s’en sont allés du côté du dynamique parti NEOS, et les patriotes et souverainistes se tournent vers le FPÖ.

    Si loin, si proche

    Deux différences majeures semblent opposer France et Autriche en matière politique, qui n’ont qu’une même origine : le mode de scrutin en Autriche est toujours à un tour, et laisse une place majeure à la proportionnelle, tout à l’inverse de la France. La conséquence est double (et là résident les deux différences) : il n’y a traditionnellement pas de bipolarisme politique, et les coalitions gouvernementales sont la règle. On a souvent pris le contre-exemple de l’Autriche pour expliquer qu’en France aucune place n’existait pour le Front national, troisième voie impossible, en raison du mode de scrutin majoritaire à deux tours. La deuxième différence (les coalitions) n’empêche pas non plus une convergence austro-française : dans les deux pays, la collusion entre les partis traditionnels de la droite et de la gauche est un sentiment populaire répandu.

    On remarque, par ailleurs, empiriquement que le mode de scrutin n’influe que peu sur le vote. Ou plutôt l’obstacle que représente un mode de scrutin est davantage un frein pour de bons scores mais, une fois le frein usé, les résultats des patriotes sont en roue libre et peuvent grimper, grimper, jusqu’à évincer la droite classique. C’est précisément ce qui s’est produit dimanche à Vienne. Au gré d’une élection qui conjoncturellement favorisait le bipolarisme, le FPÖ a su mettre KO le parti conservateur.

    De même en France, le scrutin majoritaire pourrait bien se retourner finalement contre la droite classique, une fois que le Front national aura atteint un seuil de non-retour, et que Les Républicains auront fini de montrer au grand jour leurs contradictions internes, comme le retrait du président des Jeunes de la Droite populaire, Pierre Gentillet, semble le présager.

    Vincent Lefebvre, 15/10/2015

    http://www.polemia.com/les-elections-a-vienne-autriche-une-lecon-pour-la-politique-francaise/

  • Le cordon sanitaire contre le FN se retourne contre la santé de tous

    Exemple assez pitoyable du conformisme politique associé au terrorisme intellectuel :

    "Demandé par une élue FN, le rejet d'un pesticide dangereux pour les abeilles a été refusé par le Parlement européen. Les deux principaux groupes politiques travaillent à des lignes de conduite destinées éviter que leurs élus ne votent des amendements FN.

    C’est une histoire assez classique dans les institutions européennes. La Commission européenne a autorisé, en juillet dernier, la commercialisation d’un insecticide, dangereux pour les abeilles – encore un. Interdit aux Etats-Unis, le Sulfoxaflor produit par Dow Agrosciences est désormais autorisé en UE, où les normes sont d’ordinaire plus draconiennes.

    L’histoire aurait dû susciter le barnum habituel : communiqués indignés des Verts, suivis par la gauche, puis de la droite qui soutient que le pesticide est inoffensif avant que la Commission ne mette tout le monde d’accord en suspendant l'autorisation pour lancer une nouvelle étude.

    Mais rien ne s’est passé comme prévu. Aussi dangereux soit-il pour les abeilles, le sulfoxaflor n’a pas –encore- déchaîné les passions. Mardi 13 octobre, la remise en question de son autorisation n’a même pas été votée par la commission Environnement du Parlement européen, d’ordinaire à la pointe sur ces sujets.

    La raison en est simple : la question est apparue sous forme d'une objection déposée par une députée européenne Front national. Sylvie Goddyn, élue du Nord-Pas-de-Calais, a vu sa proposition rejetée par 31 voix contre, 18 pour et 6 abstentions.

    « Sur le fond, nous déposerons prochainement un autre amendement au sujet du sulfoxaflor. Mais il faut être cohérent politiquement ! Nous ne pouvons pas soutenir des gens qui veulent détruire l’Europe. Tous les membres S&D de la commission environnement ont voté contre », explique Guillaume Balas, eurodéputé socialiste et membre de la commission Environnement (...)

    Le groupe socialiste et démocrate planche (...) sur l’établissement d’une position commune pour éviter qu’un élu de sa formation ne soutienne des amendements du groupe ELN.

    La même initiative a été prise à droite au PPE, où Alain Lamassoure et Françoise Grossetête, membres LR du PPE, veulent aussi mettre le sujet sur la table. Il s’agit de convaincre leurs collègues qui représentent la première force politique de la chambre, avec 217 élus, de ne pas voter les amendements FN."

    On constatera une fois de plus la connivence de vues entre Socialistes et Républicains. UMPS pas morte !

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • En Suisse, la poussée de la droite populiste se confirme

    La projection nationale vient de tomber pour les élections fédérales suisses. Comme les sondages le prévoyaient, la droite fait une poussée au Parlement dimanche 18 octobre. Au Conseil national, l’équivalent de l’Assemblée Nationale en France, le parti d’extrême-droite Union démocratique du centre (UDC), déjà la première formation politique du pays, gagne 11 sièges par rapport à 2007, sur les 200 que compte au total cet organe législatif. A ce stade l’UDC représente 28 % du Parlement.

     

    L’autre grand gagnant des élections est le parti libéral-radical (PLR), qui gagne trois sièges. Même si le parti socialiste suisse reste la deuxième force politique au Conseil national, l’institution penche désormais un peu plus à droite. Pour le président du PS suisse Christian Levrat la législature sera sans aucun doute « un peu plus serrée ».

    Les Verts et les Verts Libéraux subissent de leur côté une défaite cuisante en perdant respectivement 5 et 6 sièges au Conseil national. La coprésidente des Verts suisses, Adèle Thorens Goumaz, se dit « inquiète car c’est le prochain Parlement qui devra voter la stratégie énergétique du pays... ».

    Vu sur Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?En-Suisse-la-poussee-de-la-droite