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Europe et Union européenne - Page 760

  • Juncker au centre d'un scandale fiscal impliquant 340 multinationales

    Les accords fiscaux secrets passés entre des centaines de firmes et le Luxembourg, afin de soustraire des milliards d'euros à l'impôt, ont forcément été couverts par le président de la Commission européenne.

    Quarante médias internationaux s'appuyant sur des documents obtenus par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) viennent de révéler l'existence d'accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et 340 multinationales, dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi ou Axa. Ces accords, qui permettent à ces firmes de minimiser leurs impôts, représentent des milliards d'euros de recettes fiscales perdues pour les États où ces entreprises réalisent des bénéfices, selon l'ICIJ et ses médias partenaires, dont Le Monde en France, The Guardian au Royaume-Uni, le Süddeutsche Zeitung en Allemagne, l' Asahi Shimbun au Japon. Ils ont été passés entre 2002 et 2010, soit à une période où Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne depuis le 1er novembre, était aux commandes du Luxembourg.

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  • Vers un printemps des peuples européens ?

    À l’évidence, une aube nouvelle s’est levée sur le Royaume-Uni – peut-être bientôt désuni à en juger par les velléités écossaises et irlandaises de s’émanciper du frère ennemi britannique, sans doute pour des motifs profondément irrédentistes que spontanément europhiles. Avec 52 % de « oui » et surtout, ce qui est le plus important, un taux de participation de 72 %, le peuple britannique a indéniablement et magistralement montré la voie à suivre aux autres peuples d’Europe.

    Marine Le Pen, en France, Geert Wilders au Pays-Bas, appellent à une consultation référendaire posant également la question du maintien de ces pays dans l’Union européenne. Matteo Salvini, le chef du parti autonomiste de la Ligue du Nord leur embraye le pas, à l’instar de la Suède et du Danemark, voire de la Pologne ou de la Hongrie déjà passablement excédés par les oukases bruxellois. Même l’Allemagne, de tendance plutôt pro-européenne, s’interroge sur un « germanexit » avec près de 30 % des sondés se prononçant en sa faveur.

    Que n’a-t-on entendu, de part et d’autre de la Manche, sur le « saut dans l’inconnu », que représenterait un « Brexit » à sourde connotation « raciste et xénophobe », pour reprendre les mots extrêmes d’un Bernard-Henri Lévy qui aura encore perdu une occasion de se taire. Il n’empêche. De Londres à Paris, en passant par Bruxelles et Frankfort, les élites mondialisées n’ont pas manqué d’exciper les arguments les plus saugrenus pour susciter un climat anxiogène considérablement alourdi par le meurtre de la députée européiste Jo Cox.

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  • Incertaine Espagne par Georges FELTIN-TRACOL

    Il ne fait pas bon actuellement d’être un bureaucrate de Bruxelles. Après des résultats municipaux calamiteux pour le Système en Italie et un Brexit aussi soudain qu’inattendu, la capitale de l’Union pseudo-européenne tremble maintenant pour l’Espagne. En effet, les électeurs élisent, ce dimanche, députés et sénateurs six mois après un premier scrutin survenu en décembre dernier. La routine politicienne a été chamboulée puisque le bipartisme entre les socialistes du PSOE et les conservateurs libéraux du Parti populaire (PP) établi à partir des années 1980 s’est effacé au profit d’un ensemble quadripartite dû à l’apparition simultanée du mouvement centriste libéral centralisateur anti-régionaliste Ciudadanos (« Citoyens ») d’Albert Rivera et de la formation de gauche radicale anti-austérité Podemos (« Nous pouvons ») de Pablo Iglesias.

    Aucun n’est néanmoins parvenu à s’accorder malgré leur envie unanime de chasser l’actuel président du gouvernement et chef du PP, Mariano Rajoy. Sa politique libérale d’austérité, son centralisme exacerbé et les nombreuses affaires de corruption qui frappent son entourage les empêchent de constituer une quelconque alliance. Le PSOE aurait pu conclure un pacte de gouvernement avec Podemos et Ciudadanos, mais ces deux derniers ont des programmes opposés, en particulier sur la rigueur budgétaire et la tenue d’un référendum d’autodétermination en Catalogne (Rivera est contre, Iglesias est pour). En outre, Pablo Iglesias a exigé du PSOE la moitié des ministères (dont celui de l’Intérieur) et la vice-présidence du gouvernement, ce que les responsables socialistes ont immédiatement refusé. Le blocage a provoqué la dissolution des Cortès

    Pour les législatives d’aujourd’hui, les mêmes se représentent. Selon les sondages (qu’il faut lire avec précaution), le PP conserverait sa première place sans obtenir la majorité absolue des sièges; Ciudadanosresterait bon quatrième. La sensation proviendrait d’un PSOE dépassé par Podemos. Contrairement aux élections de fin 2015 et après de vives dissensions internes, Podemos vient de renoncer à sa position populiste « ni droite ni gauche » qui entendait défendre l’« Espagne d’en-bas » contre la « caste » politicienne de l’Établissement pour s’entendre avec Izquierda Unida (« Gauche unie » qui rassemble communistes, alternatifs et Verts) sous la bannière d’Unidos Podemos (« Unis, nous pouvons »). Ainsi reprend-il une tactique assez réussie aux municipales grâce à des listes civiques d’extrême gauche républicaine toujours focalisées sur leur défaite de 1939. Iglesias justifie ce rapprochement en se revendiquant désormais « progressiste de sensibilité sociale-démocrate » alors qu’il ne cachait pas jusque-là son admiration pour le Vénézuélien Hugo Chavez, le Bolivien Evo Morales et… l’Argentin Juan Péron. Il anima par ailleurs une émission sur une télévision de langue espagnole lancée et financée par Téhéran. 

    Une Syriza espagnole vient de former et pourrait « PASOKiser » le PSOE réduit au rang de partenaire mineur d’un futur gouvernement Iglesias. Il sera cependant très difficile à ce professeur trentenaire en sciences politiques et à la célèbre queue de cheval d’accéder à cette fonction, car les caciques droitiers du PSOE, le PP et Ciudadanos rejettent par avance tout référendum d’autodétermination en Catalogne tandis que Podemos en soutient le principe sans pour autant  prôner l’indépendance, soulignant plutôt le caractère plurinational de l’Espagne. 

    Il est probable que les barons du PP excluent à terme Rajoy et s’entendent ensuite au nom de l’unité nationale à préserver avec Ciudadanos et quelques élus du PSOE avec le risque élevé de faire exploser le parti socialiste. Unidos Podemos va-t-il toutefois profiter du Brexit et de ses appels incessants en faveur d’une autre Europe plus populaire, plus sociale et moins financière ? On ne peut qu’observer que le clivage droite – gauche perdure encore au-delà des Pyrénées au point d’estomper les questions nationales et sociales.

    Georges Feltin-Tracol

    http://www.europemaxima.com/

  • LE PORTE AVION AMERICAIN DE SA MAJESTE PREND LE LARGE

    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Le Royaume uni va-t-il devenir le 51e Etat des Etats-Unis avec le Canada, - la colonie de son ancienne colonie en quelque sorte -, chipant ce statut sous le nez de Porto Rico ? Membre de l’Union européenne il l’était, avec des privilèges par rapport à ses petits copains de classe, il part.. David Cameron a perdu de justesse un pari fou. Mais l’unité du Royaume est-elle préservée, car il sera facile pour l’Ecosse, compte tenu de ses larges prérogatives, de prendre prétexte du départ de l’Angleterre de l’U-E pour quitter le giron londonien.

    Dans un premier temps les velléités séparatistes seront mises sous le boisseau, mais le temps d’un nouveau référendum arrivera bien vite ! En revanche, la courte victoire du camp du NON à l’Europe va renforcer tous les pays eurosceptiques qui, à leur tour, vont réclamer les mêmes avantages que ceux délégués au Royaume Uni après de nombreuses négociations. Il faudra du courage à la France pour revendiquer les mêmes compétences et s’affranchir de cette insupportable tutelle bruxelloise, cette commission anonyme de 28 membres – un par pays – qui fait la pluie et le beau temps, édicte des directives transposables dans chaque pays. Junte anonyme non élue, la Commission est par contre représentative de cette oligarchie européiste au fonctionnement et à la désignation anti démocratique. C’est bien simple, l’Union européenne, c’est l’URSS sans le goulag ! Si nous sommes pragmatiques, il n’y a qu’une seule forme valable pour faire fonctionner l’Europe, c’est l’adhésion à l a carte, chaque pays en toute souveraineté déléguant au pool européen les compétences qu’il veut, compétences qu’il pourrait récupérer en toute souveraineté. L’Europe qui marche, c’est l’Europe des projets concrets : AIRBUS, le CERN, l’ESA etc… L’Euro ? La charrue a été mise avant les bœufs, il fallait harmoniser le social et le fiscal AVANT d’imposer la monnaie unique à la place d’une monnaie commune. Tout est à refaire.

    Renversons la table pour construire une autre Europe, celle des réalités, de l’indépendance par rapport aux blocs, celle d’une défense commune pour des objectifs géopolitiques communs. Sans cela, chaque Etat membre doit reprendre ses billes ! Le BREXIT est une chance pour un nouveau départ d’une vraie COMMUNAUTE européenne, non d’un ersatz de fédération !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Brexit : Pour François Hollande, « le danger est immense face aux extrémismes et aux populismes »

    « Le danger est immense face aux extrémismes et aux populismes. Il faut toujours moins de temps pour défaire que pour faire, pour détruire que pour construire. La France pays fondateur de l’Europe ne l’acceptera pas. Un sursaut est nécessaire. L’Europe pour aller de l’avant, ne peut plus faire comme avant » a expliqué François Hollande.


    Brexit : François Hollande pointe un « danger… par Lopinionfr

    http://fr.novopress.info/

  • Bulletin économique du Front National spécial BREXIT avec B. Monot et J-Y Narquin.

  • Un « réfugié » a commencé le regroupement familial de ses 3 femmes et 20 enfants qui vont tous vivre aux frais des contribuables

    Au Danemark, le cas de Daham Al Hasan est dans tous les journaux. Ce « réfugié » s’est installé au Danemark. Mais il a trois épouses et vingt enfants ! Il est d’abord arrivé seul. Puis une de ses femmes et huit enfants ont suivi. Et il a demandé de bénéficier du regroupement familial pour pouvoir faire venir ses autres femmes et tous leurs enfants au Danemark si accueillant. Grâce aux pressions, neuf autres enfants sont déjà arrivés au Danemark. Et, bien que la législation danoise interdise la polygamie, les experts juridiques considèrent que les deux autres femmes doivent pouvoir venir à leur tour au Danemark puisque… la plupart de leurs enfants y sont déjà arrivés.

    Il faut encore préciser que Daham Al Hasan affirme être trop malade pour travailler et trop vieux pour apprendre la langue danoise. Il se réjouit donc de pouvoir vivre avec sa grande famille grâce aux allocations que lui accordent le Danemark. Des allocations très importantes puisqu’elles tiennent compte des vingt enfants dont dix-sept ont moins de quinze ans.

    Curieusement, il paraît que de plus en plus de Danois envisagent de voter pour un parti anti-immigration. Etrange, non ? Mais surtout un peu trop tard…

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  • Jacques Baud : « Terrorisme. Mensonges politiques et stratégies fatales de l’Occident »

    Bernard Plouvier, auteur, essayiste

    Ex: http://metamag.fr

    On a envie de débuter ce compte-rendu par la conclusion pratique qui s’impose, après lecture : Halte ! Grand livre ! car on ne saurait dévorer un tel ouvrage sans en recommander la diffusion la plus large, et pour plusieurs raisons.

    Officier des SR (Services de Renseignements), l’auteur a une très solide culture historique, non pas celle des manuels à usage scolaire et universitaire, tous bourrés d’erreurs factuelles et de jolies légendes issues de la Deception (désinformation, en langue anglaise), ingrédient de base de toute propagande en période de guerre ou d’exploitation des bénéfices d’une victoire. Pour tout dire, le colonel Baud a dévoré quantité de livres et de sites du Net « révisionnistes »… faut-il rappeler que le révisionnisme est une démarche intellectuelle, de type scientifique, visant à démystifier l’écriture historique et qu’elle n’a rien à voir avec les sottises des « négationnistes » de la Shoah ou des génocides vendéen, arménien ou ukrainien.

    En outre, l’auteur semble maîtriser l’arabe écrit, ce qui est appréciable pour un tel sujet. Ce n’est pas un fanatique de la lutte anti-musulmane ni du soutien inconditionnel aux USA ou à l’État d’Israël. Enfin, il ne semble pas nourrir un excès d’estime pour les politiciens professionnels, ce qui témoigne tant de son intelligence que d’un solide sens critique… on pourrait lui reprocher de ne pas associer dans son mépris les clowns des médias aux ordres de ces multinationales, dont il ose à peine médire, mais ce qu’il laisse supposer est bien suffisant pour qu’on le comprenne à demi-mot.

    Sa thèse principale est simple, remarquablement étayée par une accumulation de faits (et quelques suppositions sur ce qui est encore secret d’État : la commandite d’un certain nombre d’attentats meurtriers durant ces 40 dernières années, dont ceux de Beyrouth, en 1983. Le terrorisme islamo-arabe qui frappe l’Occident depuis les débuts de l’ère nouvelle (que l’on peut faire remonter aux alentours de 1990) a non pas une origine religieuse unique, mais au moins trois facteurs étiologiques.

    D’abord et avant tout, l’ingérence en apparence grotesque, scandaleuse pour les nationalistes africains, proches et moyen-orientaux, des Occidentaux dans la vie politique des États du Maghreb, dans celle de quelques pays d’Afrique noire (peu étudiés par l’auteur) et surtout dans les poudrières du Proche-Orient (Liban, Syrie, Irak, il est dommage que le Yémen ne soit pas étudié) et du Moyen-Orient (Afghanistan, mais l’on regrette que l’auteur n’ait pas évoqué le Pakistan ni l’impérialisme US en Républiques touraniennes : Ouzbékistan, Kirghizistan, Tadjikistan ou Turkménistan, qui promettent de nouvelles émotions lorsque les USA viseront par la bande la Russie et la Chine).

    Il est évident que les ravages directs et les « dommages collatéraux » infligés aux populations par les armées US et associées (France, Grande-Bretagne, Italie pour le cas libyen, divers contingents européens symboliques pour l’exemple afghan) n’ont pu qu’indigner les frères de race et les coreligionnaires. Le terrorisme « nouvelle vague » est d’abord réactionnel à la meurtrière occupation étrangère, par l’effet de ce « droit d’ingérence », qui plait beaucoup aux requins d’affaires de New York et aux « néo-cons » de Washington, mais qui est jugé, par les autochtones des zones de combat, pour ce qu’il est réellement : une atteinte intolérable au droit des peuples. Ces gens sont moins naïfs qu’on ne le pense généralement : ils ont parfaitement compris que c’est la force qui crée le droit. Le terrorisme est l’arme des faibles, opprimés par un gros État mal organisé et présentant une multitude de zones sensibles.

    La seconde cause – celle qui vient en seconde position en matière de motivation, contrairement à ce que serinent les médias aux ordres – est le Djihâd. Le colonel Baud nous précise que, pour certains musulmans, le Djihâd est une affaire intime : un effort personnel de perfectionnement. Ce n’est exact que dans la tradition des soufis, soit le gratin non-violent de la spiritualité sunnite. Les sourates coraniques qui renvoient au Djihâd désignent bien la « guerre sainte » que tout muslim en bonne santé doit faire aux « infidèles » (les non-musulmans) qui agressent le Dâr al-Islam (les zones de Charî’a), voire qu’il doit exporter dans le Dâr al-Harb (le domaine de la guerre, soit les terres qui ne sont pas encore soumises à la loi coranique).

    On pourrait développer une troisième cause, effleurée par l’auteur : le désespoir existentiel de tous les paumés de l’immigration exotique en Europe (et à un moindre degré aux USA). Ils avaient cru que leurs immenses qualités physiques, intellectuelles, morales et religieuses feraient d’eux des maîtres, dominant des continents de dégénérés infidèles et il s’avère que leur suffisante insuffisance fait d’eux des traine-savates et des indésirables. Le Djihâd est un moyen de s’évader d’une vie nulle. D’abord en faisant éclater la joie de nuire à l’Occident, riche de valeurs que certains immigrés ne peuvent comprendre. Ensuite, en gagnant la certitude de se retrouver en un paradis fort terre-à-terre (mais admirablement adapté à un certain psychisme), fait de banquets et de houris, si l’on meurt au combat pour l’islam.

    Ceci explique qu’environ 30 000 volontaires islamiques, venus d’une centaine de pays et répartis en approximativement 1200 groupes sunnites armés, agrémentent le quotidien des Syriens.

    On peut regretter que l’auteur n’ait pas insisté sur le califat nouveau, Abou Bakr II ayant modifié la pratique du terrorisme djihadiste en autorisant des femmes et des enfants pré-pubères à y participer et en frappant de façon aveugle d’autres musulmans jugés trop tièdes, tout ceci contrevenant aux stipulations du Coran et des Hadiths sur la guerre sainte.

    Même s’il fait mine de ne pas croire aux thèses complotistes, le colonel Baud accuse les pantins politiques des USA, de France (Sarkozy et Hollande sont fort justement cités), de Grande-Bretagne (Tony Blair), d’avoir fait le jeu du « complexe militaro-industriel » et surtout des compagnies pétrolières… en n’oubliant pas que les chefs d’État qui se sont investis dans la perturbation des États islamiques depuis 1990-91 – la première guerre d’Irak – l’ont également fait pour stimuler leur cote de popularité.

    On peut regretter l’étonnante discrétion de l’auteur sur le rôle personnel de Barak Hussein Obama, qui s’est comporté, de 2010 à nos jours, soit comme le dernier des crétins, soit comme un très habile crypto-islamiste, déstabilisant tous les régimes calmes d’Afrique et du Proche-Orient, y introduisant la chienlit islamiste la plus fanatique.

    L’auteur analyse fort bien le pragmatisme des dirigeants chiites iraniens depuis la mort du  délirant Khomeiny. Les chiites sont fort peu appâtés par la cause palestinienne (qui ne semble plus guère intéresser que les fossiles des mouvements gauchistes et trotskistes de la planète). Le colonel Baud est, hélas, beaucoup plus léger sur le régime islamique turc qui paraît infiniment plus redoutable pour l’Occident que l’État islamique.

    On ne peut qu’approuver sa judicieuse analyse de l’implication des humanistes de Wall Street dans toutes ces affaires : sauver le règne du pétrodollar, contesté par les défunts gouvernements libyen et irakien, par ceux toujours en place de Syrie, de Russie et de Chine… et il aurait été judicieux de rapprocher l’activisme US en terres musulmanes de l’activisme de même origine en Amérique latine, dans des pays qui contestent la suprématie du dieu–dollar.

    En résumé, si l’année 2014 (les statistiques planétaires de l’An 2015 ne semblent pas encore disponibles, mais ce fut un grand cru) a vu se dérouler 13 463 attentats islamiques, faisant 32 700 morts, il faut en accuser, certes, le fanatisme des fous d’Allah, mais aussi et surtout la politique de gribouille ou de cyniques Machiavels des Occidentaux… une politique qui, depuis 1990, a probablement occasionné directement la mort d’un million de civils en terres d’islam.

    Chemin faisant, le colonel Baud met à nu les supercheries médiatiques à propos de la première guerre d’Irak ou du mythe Ben Laden-al Qu’Aïda (alors que les groupuscules terroristes défendent jalousement leur individualité et refusent de coordonner leurs actions). Il démonte les mensonges français sur les motivations de l’intervention en Libye et ceux des gouvernants US et français à propos de la Syrie. L’on est toutefois moins persuadé que l’auteur du côté « gentil toutou » des roitelets islamo-pétroliers d’Arabie saoudite et du Qatar… il serait bon de s’attendre à une fourberie anti-occidentale de ce côté-là.

    Les conclusions de cet excellent livre s’imposent d’elles-mêmes

    Il est nécessaire d’abolir le grotesque « droit d’ingérence » qui ne revêt d’intérêt que pour les multinationales exploitant les richesses naturelles des pays du Tiers-Monde.

    L’Europe doit se dégager – et d’urgence – des fous de guerre US, de leur pétrodollar et de leur complexe militaro-industriel (dont l’importance remonte au règne de Franklin Delano Roosevelt).

    L’Europe n’a pas vocation pour intervenir dans les bourbiers africains ni proche-orientaux. C’est aux autochtones et à eux seuls qu’il incombe de régler leurs problèmes tribaux, religieux, raciaux, politico-économiques. Il existe suffisamment de sites de matières premières, singulièrement de gisements pétroliers, pour se désengager des pays musulmans.

    Il faut plus que jamais inverser les flux migratoires et renvoyer dans le Dâr al-Islam la totalité des musulmans entrés en Europe ces quarante dernières années (en France depuis l’absurde décret Giscard-Chirac sur le regroupement national).

    Enfin et surtout, il est nécessaire (et urgent) de ne plus confier la direction des États à des pantins incultes et irréfléchis, dont les deux préoccupations majeures sont leur enrichissement personnel et la poursuite de leur carrière.

    Au total, c’est un livre qui non seulement apporte quantité de renseignements, avérés et probables, mais surtout réussit son approche étiologique d’un problème majeur de notre époque… qui risque de dégénérer en une série de conflits indirects opposant le trublion US à l’Europe (Russie incluse) et à la Chine, en plus de l’Amérique latine, où la guerre politico-médiatique fait rage depuis quelques années.

    Jacques Braud : « Terrorisme. Mensonges politiques et stratégies fatales de l’Occident« ,  2016 , Éditions du Rocher, 424 pages, 21€.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Angleterre, l'inévitable catastrophe identitaire


    Dans de nombreux endroits du Royaume anglais, le nombre d'immigrés a entraîné une modification conséquente du substrat ethnoculturel local.
    Voici un exemple de ces bouleversements avec des données issues du recensement de 2011 qui démontrent que les musulmans sont de plus en plus nombreux parmi les jeunes anglais. Au point même de dépasser, en nombre, les jeunes chrétiens dans certaines zones du pays.
    Birmingham
    Total jeunes : 278 623 (100 %)
    Jeunes chrétiens : 93 828 (33,67 % du total des jeunes)
    Jeunes musulmans : 97 099 (34,85 % du total des jeunes)
    Leicester
    Total jeunes : 79 139
    Jeunes chrétiens : 18 190 (22,98 %)
    Jeunes musulmans : 22 693 (28,67 %)
    Tower Hamlets
    Total jeunes : 56 090
    Jeunes chrétiens : 8,995 (16,04 %)
    Jeunes musulmans : 34 597 (61,68 %)
    Redbridge
    Total jeunes : 72 244
    Jeunes chrétiens : 21 500 (29,76 %)
    Jeunes musulmans : 24 216 (33,52 %)
    Newham
    Total jeunes : 79 658
    Jeunes chrétiens : 27 769 (34,86 %)
    Jeunes musulmans : 34 041 (42,73 %)
    Bradford
    Total jeunes : 114 514
    Jeunes chrétiens : 47 144 (41,16 %)
    Jeunes musulmans : 52 135 (45,53 %)
    Certes, ces changements ethnoculturels ne sont visibles que dans certaines villes et certains quartiers bien précis. Mais cela préfigure très clairement l'Angleterre de demain.
    Cela marque également la rupture totale avec l'Angleterre d'hier.
    Source : http://www.dailymail.co.uk/news/article-2755654/The-changing-face-Britain-A-child-Birmingham-likely-Muslim-Christian.html

    http://www.ventscontraires.fr/

  • Après la victoire du Brexit

    Impossible de reprendre cette chronique sans aborder la question de ce qu'on appelle le Brexit. Après des prévisions qui alternativement, et jusqu'à la dernière minute du 23 juin, envisageaient, sondages et paris à l'appui, la victoire de chacun des deux camps, il semble, qu'au fond, personne n'ait sérieusement envisagé les conséquences de la victoire du "leave".

    À vrai dire, même l'hypothèse inverse eût entraîné d'autres complications, notamment en raison des accords particuliers par lesquels depuis 43 ans la Grande Bretagne s'était assurée, habilement, un statut à part : au sein du marché commun, d'abord, auquel elle avait adhéré du bout des lèvres entre 1971 et 1973, puis à partir de 1991, date de la négociation oubliée de Maastricht, à laquelle elle avait participé pour fonder l'union européenne.

    Après un solstice de juin, où pour la première fois depuis 70 ans, la pleine lune coïncidait avec l'apogée du soleil dans l'hémisphère nord, la grande affaire se focalise donc désormais sur le choix qui était proposé par leur gouvernement aux Anglais, aux Écossais, aux Gallois, aux Irlandais du nord, du moins ceux d'entre eux qui résident dans le Royaume Uni, entre le maintien dans l'Union européenne et le retrait.

    L'Angleterre a choisi de quitter, non seulement l'Union, mais probablement aussi de manière irrémédiable, de récuser un processus dit de construction européenne, à quoi elle n'a sans doute jamais cru.

    Tout avait été dit, tout avait été entendu, en France, depuis des semaines, à propos des deux hypothèses.

    Et, une fois de plus, a été invoqué comme un mantra, le souvenir, très abusivement enjolivé, de celui qui se montra, pendant quelque 30 ans le plus grand commun diviseur du peuple français. Sa mémoire, dûment ravalée par la légende, est désormais présentée comme unificatrice. Et de nous rappeler, opportunément, son opposition à l'entrée de la Grande Bretagne dans ce qui ne se présentait alors que comme un marché commun.

    Tout cela appelle, bien sûr, de nombreuses rectifications.

    D'abord parce que, dans un ensemble comme l'Union européenne qui prit, avec le contreseing britannique en 1991, la succession du Marché commun, l'entrée et la sortie ne se présentent pas comme deux opérations symétriques. A priori même l'idée d'un retrait contrariait la philosophie des traités, qui envisageait, depuis le préambule du traité de Rome de 1957, une "union sans cesse plus étroite entre les peuples européens", ce dont les Britanniques ne veulent pas. MM. Cameron et Osborne qui ont fait, en ce printemps 2016, campagne pour le maintien avaient ainsi affirmé à l'automne 2015, de façon très explicite, leur opposition à cette formule. Est-ce donc à dire que s'ils l'avaient emporté le 23 juin ils se seraient ralliés à ce qu'ils rejetaient auparavant ?

    Rappelons que, pour le moment si, du point de vue politique, la victoire des brexiteurs est tombée sans appel, du point de vue juridique, diplomatique, et même institutionnel interne au Royaume uni, il ne s'est encore rien passé. Même la démission, annoncée dès ce 24 juin, par le Premier ministre en compagnie de son épouse devant le 10 Downing Street ne demeure encore que virtuelle. Il se réserve la marge, très large, d'un calendrier dépendant d'un congrès conservateur qu'on se garde bien de convoquer en urgence. On pourrait donc bien prendre le temps de faire évoluer la situation.

    Et on le prendra d'autant plus que tout reste à faire, qu'il s'agisse des 55 accords commerciaux, financiers, consulaires, etc. à renégocier, ou de points aussi épineux que les statuts futurs de l'Écosse ou de l'Irlande, ceci pour ne rien dire des bases extraterritoriales que Londres possède encore à Chypre ou du séculaire contentieux anglo-espagnol à Gibraltar.

    Est-ce à dire aussi que ceux qui, sur le continent, reprochent à l'Angleterre et à ses dirigeants la pratique du double langage sont décidés pour leur part à avancer, sans elle, dans le sens d'une Europe confédérale ? nous n'en sommes aucunement assurés.

    À entendre les propos des hommes politiques français, des éditorialistes des gros journaux ou des radioteurs de toutes couleurs, à voir les déchaînements des chauvinismes sportifs on retire plutôt l'impression inverse.

    Au lendemain de ce vote, il conviendra pourtant, sur le Continent, de se parler enfin franchement.

    Nos dirigeants auront-ils le courage et la force de repenser l'union en la situant sur les terrains militaire, monétaire, diplomatique, et plus seulement commerciaux ? Auront-ils même le désir de ne demander désormais à personne, et par conséquent ni aux Américains ni aux Russes, pour parler clair, de nous protéger ou d'arbitrer nos querelles de voisinage ? Auront-ils le cran de refuser la dissolution de l'identité européenne ?

    Il y a sans aucun doute lieu de s'interroger, dans cette perspective, sur la politique de Mme Merkel, car tout tourne autour d'elle.

    Son secret espoir était de s'accorder avec David Cameron, substituant un condominium anglo-allemand, plus efficace, au couple franco-allemand que Hollande a démonétisé. Pour se sentir moins seule on remarquera que, tout de suite, c'est une réunion à trois, avec l'Italien Renzi qu'elle convoque.

    Un point faible paralysera la chancelière dans sa relation avec plusieurs pays du continent. Il résulte hélas de ses propres allers et retours, assez consternants, au cours de l'année 2015 sur la question migratoire. Tout au long de leur campagne, cette affaire aura été brandie par les brexiteurs plus inquiets, semble-t-il, de la libre circulation des Polonais que de l'implantation des Pakistanais.

    Oui, par conséquent, tout reste à faire, et surtout, pour ce qui est de la France, à balayer devant notre porte.

    http://www.insolent.fr/