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Europe et Union européenne - Page 760

  • Des réactions européennes face à l’immigration-submersion ?

     Au cours des mois passés on a pu croire, à lire et à entendre les médias de propagande, que la masse de la population européenne était favorable à l’ouverture des frontières et à l’accueil sans restriction de réfugiés dont pourtant une grande partie est constituée de migrants économiques africains. Apparemment ce n’est plus le cas et il apparaît que les nations et les peuples européens prennent conscience de ce qui se passe et réagissent.

    C’est le cas en Pologne où la droite anti-immigrationniste a conquis la majorité absolue aux élections législatives avec un programme d’immigration zéro. Aussi bien en Autriche qu’en Suisse les partis nationaux et hostiles à l’invasion migratoire progressent dans les diverses élections. En Autriche, en Suède ou en Allemagne des mesures restrictives sont prises comme l’érection d’une barrière à la frontière de la Slovénie.

    Face à l’immigration-submersion et au désordre qu’elle entraîne dans la plus grande partie de l’Europe on n’avait noté jusqu’à ces jours-ci que la lâche complaisance des grands gouvernements européens et de l’Union européenne menée par le fraudeur fiscal international Juncker.

    Il est loisible de constater que, de manière très récente, des nations européennes relèvent la tête, soit grâce à des votes populaires, soit par des restrictions au déferlement actuel.

    Pologne : Le vote conservateur et anti-immigration

    La Pologne est un très grand pays, non par sa surface, son poids économique ou sa place internationale mais par son histoire faite de résistance aux oppressions et de résilience face aux malheurs, aux désastres militaires et à toutes les entreprises de destruction de cette nation. Les Polonais sont les détenteurs d’une grande culture de l’Europe, mais surtout ils sont fous, fous de courage. Leurs vertus et leur foi catholique ont grandement pesé dans la défaite du communisme dont Jean Paul II, évêque de Cracovie, et Lech Walesa ont été les grands artisans avec Soljenitsyne et Ronald Reagan. Vont-ils prendre une part aussi importante dans la résistance contre la tyrannie mondialiste qui s’est abattue sur l’Europe et l’invasion migratoire ?

    En tout cas les élections qui se sont déroulées en Pologne ce week-end semblent le confirmer.

    Le parti conservateur eurosceptique, anti-immigration et pro-américain Droit et Justice (PiS) de Jaroslaw Kaczynski a obtenu la majorité absolue aux élections législatives polonaises avec 40% des voix et une majorité estimée de 240 sièges sur 460. Le parti libéral au pouvoir, qui avait accepté de faire des compromis sur les quotas imposés par l’Union européenne, est écrasé. La gauche est éliminée pour la première fois depuis la chute du régime communiste en 1989, ce qui ne peut que nous réjouir et nous faire envier les Polonais. J’ai pris une bonne résolution : j’irai brûler un cierge à la Vierge de Czestochowa.

    Il est intéressant de présenter les points du programme de Droit et Justice susceptibles de nous intéresser :

    -Immigration zéro concernant les musulmans clandestins.

    –La Pologne est candidate à la monnaie unique sous l’impulsion de l’actuel président polonais du Conseil européen Donald Tusk. Le nouveau président Andrzej Duda a exclu toute adhésion à la zone euro sous son mandat présidentiel. Les pouvoirs que confère la constitution polonaise ne permettent pas au président de s’opposer à l’adhésion. C’est l’une des raisons de l’extension des pouvoirs du président incluse dans le programme de Droit et Justice. Cela montre la nécessité de modifier les règles de droit si un pays veut recouvrer sa souveraineté.

    –Suppression du modèle commun d’éducation de l’Union pour le cursus scolaire. Libre choix des parents de mettre ou non leurs enfants à l’école à 6 ans ou à 7 ans. La religion devrait pouvoir être une matière du bac.

    -Pour ce qui concerne la politique économique le programme du PiS souhaite réindustrialiser et repoloniser l’industrie : taxation des supermarchés et des banques avec une préférence nationale, pour redynamiser les petites entreprises. Taxation des institutions financières et renationalisation de certaines banques. Contrôle renforcé sur les entreprises partiellement publiques. Le PiS envisage une baisse de l’impôt sur les sociétés de 19 à 15%.

    –Le PiS souhaite protéger strictement les propriétés polonaises, notamment agricoles, contre les achats par les étrangers comme la Chine, le Qatar, l’Arabie Saoudite en France.

    –Refus de tout transfert de souveraineté supplémentaire à Bruxelles.

    En revanche le PiS va coller encore plus aux USA dans son aversion à l’égard de la Russie. Il souhaite renforcer son appartenance à l’OTAN et la présence de troupes américaines sur le sol polonais et, selon Médias-Presse–Infos, assumer complètement sa soumission à l’ordre mondial américain en matière de défense.

    Suisse : La droite anti-immigration a remporté les élections législatives

    Le parti de droite suisse, l’Union démocratique du centre (UDC), résolument anti-immigration et anti-Union européenne, a enregistré aux élections au Conseil national du 18 octobre dernier une progression qui la conforte comme le premier parti de la Confédération helvétique.

    L’UDC gagne 11 élus, avec au total 65 représentants sur les 200 du Conseil national. Elle fait mieux que son meilleur score en 2007. Dans la chambre sortante élue en 2011, l’UDC occupait 54 sièges.

    Ce virage à droite se fait au détriment des petits partis du centre et des deux principales formations écologistes qui perdraient au total 11 sièges.

    L’UDC a choisi comme slogan « Rester libres ». En février 2014, ce parti avait marqué avec le succès de son référendum contre « l’immigration de masse », pour imposer des quotas aux ressortissants de l’UE de plus en plus nombreux à venir travailler en Suisse.

    Alors que la Suisse est pour le moment relativement épargnée par la vague de migrants arrivant en Europe, un sondage a révélé que pour près d’un Suisse sur deux (48%) les questions de l’asile et de l’immigration constituent la priorité.

    Suède : La Suède durcit sa législation sur l’immigration

    Alors que la Suède a toujours été en pointe en matière d’accueil de migrants, les autorités ont engagé un durcissement de la législation sur l’immigration.

    Avec près de 2000 arrivants par jour, la Suède, pays de près de 10 millions d’habitants, fait face à un afflux de réfugiés qu’elle a du mal à gérer. Les prévisions chiffrées de l’Office suédois de l’immigration tablent sur une arrivée de 190.000 personnes pour l’année 2015, soit l’équivalent de ce que serait pour la France l’arrivée de 1.200.000 personnes.

    Les autorités ont donc pris des mesures visant à rendre leur pays moins attractif pour les réfugiés.

    La Suède prévoit en particulier de mettre en place un permis de séjour temporaire de trois ans au lieu du permis permanent actuellement en vigueur. Cette mesure ne concerne toutefois pas les familles avec enfants.

    Cette décision représente un signal fort qui se veut limitatif pour les réfugiés. Selon Le Monde : « Il incarne aussi une sorte d’appel à l’aide pour le reste de l’Europe avertissant ainsi que la Suède n’est plus en mesure de gérer correctement l’accueil des migrants ».

    Clairement les limites des possibilités d’accueil de ce pays généreux, trop peut-être lorsque l’on pense aux dérives sécuritaires qu’il connaît, sont atteintes à un point tel que le manque crucial de centres d’hébergement contraint déjà certaines communes à installer les migrants sous des tentes.

    Par ailleurs, selon RTS, la Suède connaît une vague d’incendies de centres d’accueil pour réfugiés. Depuis le 1er janvier, une quinzaine de sinistres ont détruit ou endommagé des centres d’accueil et des appartements dans lesquels vivent des migrants. Dans une dizaine de cas l’origine est volontaire, signe de la résistance et du rejet des demandeurs d’asile par une partie des Suédois.

    Ainsi la Suède, pays plutôt calme d’habitude, connaît aujourd’hui surcharge migratoire et protestation violente.

    Allemagne : En Allemagne, la protestation devient véhémente avec PEGIDA et le gouvernement légifère dans l’urgence

    Selon Médias-Presse-Infos, environ 15000 partisans de PEGIDA, à la pointe du mécontentement contre l’afflux de réfugiés en Allemagne, ont une nouvelle fois manifesté à Dresde le 26 octobre 2015. La semaine précédente, à l’occasion du premier anniversaire de la fondation de ce mouvement, ils étaient plus de 20.000.

    Il convient de souligner que les commentaires journalistiques ont stigmatisé les grandes croix lumineuses qui ont éclairé l’immense cortège comme symboles d’une Allemagne chrétienne qui rejette l’invasion musulmane. Quel symbole ! Ainsi le gouvernement allemand doit compter avec une opinion allemande de plus en plus inquiète et qui réclame désormais majoritairement davantage de fermeté aux frontières.

    Dans l’urgence, l’Allemagne a mis en application, dès le samedi 24 octobre, une loi durcissant les conditions du droit d’asile :

    -La loi prive les ressortissants de trois pays des Balkans  (Albanie, Montenegro et Kosovo), désormais considérés comme « sûrs », du droit d’asile en Allemagne.

    -De nombreuses prestations en argent liquide pour les demandeurs d’asile seront remplacées par des allocations en nature afin de rendre l’arrivée en Allemagne moins attractive pour les migrants.

    -Enfin, l’Allemagne annonce que les procédures d’expulsion pour les demandeurs déboutés seront accélérées.

    Autriche : Percée de la droite anti-immigrationniste dans une élection régionale et construction d’une barrière

    Le FPÖ (Parti autrichien de la liberté) a réalisé une percée dans une élection régionale en Haute-Autriche le dimanche 27 septembre. Il obtient environ 30% des voix, doublant son score du scrutin précédent sur fond de crainte face à la crise migratoire. Les chrétiens-démocrates (ÖVP) conservent leur première place, avec 36% des suffrages, mais accusent une perte de plus de 10 points.

    A Vienne, le 11 octobre, la liste de la droite anti-immigrationniste a recueilli 32% des voix, en progression de plus de six points, derrière le maire sortant social-démocrate dont le parti s’est adjugé 39% des suffrages mais qui perd presque cinq points par rapport à la dernière élection, en 2010.

    L’Autriche voit quotidiennement l’arrivée sur son sol de milliers de migrants originaires du Moyen-Orient, dont la plupart continuent leur route vers l’Allemagne ou les pays du nord de l’Europe. C’est pourquoi elle prend des dispositions face à la crise des migrants.

    La ministre de l’Intérieur autrichienne a annoncé ce mercredi 28 octobre que son pays s’apprête à construire une barrière à sa frontière avec la Slovénie afin de contrôler le flux de migrants. Selon elle, « Ces dernières semaines des groupes de migrants se sont montrés plus impatients, agressifs et émotifs » et « il s’agit de prendre toutes les précautions ».

    Conclusion

    Au cours des mois passés on a pu croire, à lire et à entendre les médias de propagande, que la masse de la population européenne, dans des élans de générosité béate, plaidait pour l’ouverture des frontières et l’accueil sans restriction de réfugiés dont pourtant une grande partie est constituée de migrants économiques africains. Apparemment ce n’est plus le cas et il apparaît que les nations et les peuples européens prennent conscience de ce qui se passe et réagissent.

    Ces événements très récents constitueraient-ils le début d’un retournement ? Ce n’est pas encore certain. Il n’en demeure pas moins que ce qui s’est passé apparaît très important et mérite d’en connaître les suites et les conséquences.

    André Posokhow, Consultant pour Polémia, 28/10/2015

    http://www.polemia.com/des-reactions-europeennes-face-a-limmigration-submersion/

  • Le président du Bundestag se rebiffe contre le traité transatlantique

    Source : Boulevard Voltaire

    Norbert Lammert menace de dire NON au traité et fait les gros titres de toute la presse outre-Rhin.

    Lorsque nous n’entendons plus parler du traité transatlantique en France (TAFTA), sauf par la présidente du FN et par Jean-Luc Mélenchon, pas très relayés par les médias, il faut bien le dire, en Allemagne, il en va tout autrement. C’est la nouvelle du jour ! Le président du Bundestag, Norbert Lammert, menace de dire NON au traité et fait les gros titres de toute la presse outre-Rhin. Tout cela parce qu’une délégation de parlementaires allemands avait récemment exigé, à l’ambassade américaine de Berlin, de consulter les documents des négociations. Ce qui leur a été refusé !
    Pour le lecteur français, je souligne que Norbert Lammert est le numéro deux de l’État allemand.

    Depuis plus de deux ans, l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique négocient presque en catimini le nouveau traité transatlantique. La Commission européenne met à disposition beaucoup de documents, mais les détails sont réservés uniquement à quelques privilégiés. Norbert Lammert, le président du Bundestag, a désormais soumis sa décision à plus de transparence dans les négociations. « Il est hors de question que le Bundestag ratifie un contrat commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, pour lequel il n’aura pu accompagner ou influencer les options », a déclaré le politicien CDU.

    Lammert serait tombé d’accord avec Juncker pour que les documents de négociation, en particulier leurs résultats, soient soumis à tous les États membres, à leurs gouvernements, mais aussi à leurs Parlements. « Et je serai intransigeant », a lancé le président du Bundestag. La France semble absente de ces revendications justifiées. Avec le ministre des Finances, Sigmar Gabriel (SPD), Norbert Lammert estime que l’actuel accès limité, au sein des ambassades américaines, est indiscutable, aussi bien au gouvernement qu’au Parlement.

    Les négociations sur le traité transatlantique ont commencé en juillet 2013. Cette création d’une zone de libre-échange doit servir au développement économique entre les deux côtés de l’Atlantique, qui verrait l’abolition des douanes et autres obstacles au commerce. Des esprits critiques craignent néanmoins une érosion des droits sociaux, environnementaux, des consommateurs et, par-delà, un affaiblissement des institutions démocratiques. 250.000 personnes avaient manifesté à Berlin le 10 octobre dernier contre ce traité controversé.

    Dernièrement, c’est la chancelière Angela Merkel qui avait promu le traité auprès du syndicat IG Metall. Notons que, sur cette question, comme sur celle de l’immigration massive, Merkel est en total décalage avec son peuple qui vient de se réveiller devant la folie migratoire de leur dirigeante. Elle semble de plus en plus isolée, qui menace aujourd’hui de faire capoter l’union entre la CDU et la CSU.

    Hildegard von Hessen am Rhein

    http://fr.novopress.info/

  • Si la droite française s’inspirait de la droite polonaise ?

    Les Polonais ont sanctionné la droite libérale et europhile, en votant massivement pour le parti eurosceptique Droit et Justice.

    Dimanche 25 octobre, les Polonais ont sévèrement sanctionné la droite libérale et europhile, au pouvoir depuis huit ans, en votant massivement pour le parti eurosceptique Droit et Justice (PiS) de Jarosław Kaczyński.

    C’est une victoire historique depuis la fin du communisme puisque, avec plus de 38 % des voix, ce parti conservateur catholique obtiendra, seul, la majorité absolue.
 Ce succès sans précédent s’explique par l’usure de la droite centriste au pouvoir. Mais, surtout, par la crise des migrants et la réponse laxiste qu’a choisi d’y apporter l’Union européenne, sous la houlette de Mme Merkel. Les Polonais ont fait savoir, haut et fort, à leurs dirigeants et à Bruxelles qu’ils ne voulaient pas d’une immigration massive, à majorité musulmane, susceptible de déstabiliser leur fragile prospérité et surtout leur culture. En somme, les Polonais ont voté Orbán contre Merkel, préférant l’Europe du Premier ministre hongrois qui défend ses frontières et sa culture.

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  • Conférence de Scipion de Salm sur « La grande invasion en cours de l’Europe » à Dijon.

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  • Le glas de Schengen

    EUROPE (Présent 8473)

    « Jamais je n’aurais imaginé assister à un tel spectacle », a soupiré Jean-Claude Junker, président de la Commission européenne. Ce « spectacle » ce sont ces murs qui se construisent, ces barbelés qui se hérissent où vont l’être, ce sont ces invectives entre pays voisins, frères hier, les accusations des uns, les menaces des autres : bienvenue dans l’espace Schengen.

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    Avant, des douaniers bon enfant gardaient les frontières des États européens, aujourd’hui, ce sont des policiers, des militaires en tenue de combat. Et devant ce « spectacle », celui des « réfugiés », hommes, femmes et enfants qui piétinent dans la boue et le froid, meurent parfois, la Commission européenne confesse son impuissance, dépassée, submergée, essayant régulièrement, mais en vain de reprendre le contrôle de la situation. Elle admoneste ses membres, menaçant de représailles financières ceux qui résistent comme ils peuvent à l’invasion. Laquelle va s’amplifier dans les semaines qui viennent, on prévoit, au bas mot, 100 000 Syriens de plus en route vers l’Europe, à cause des frappes russes.

    À l’évidence, la « libre circulation des personnes » a vécu, l’espace Schengen est une coquille qui se vide chaque jour davantage. La question est de savoir si l’on va organiser le repli en bon ordre ou si on va jusqu’au bout de ce processus de décomposition qui s’achèvera dans le chaos et la ruine. Car tout cela coûte très cher, Bruxelles a autorisé les pays membres à déroger au pacte de stabilité pour faire face aux dépenses occasionnées par l’accueil des « réfugiés ». En France, un amendement discret au budget 2016 a prévu 100 millions d’euros à cette fin.

    Quel est le premier gouvernement qui aura le courage de dénoncer les accords de Schengen avant qu’ils ne se désagrègent d’eux-mêmes complètement dans la confusion et la panique ? Si Angela Merkel, par son inconscience, sa « générosité » dont ni son pays ni l’Europe n’ont les moyens, est à l’origine de la crise actuelle, le mal vient de plus loin.
    À l’origine, en 1985, ces accords visent seulement à étendre à la France et l’Allemagne la libre circulation qui existe déjà entre les pays du Benelux.

    Cinq pays, homogènes économiquement et socialement, c’était raisonnable. Puis, les unes après les autres, la plupart des nations de l’Union s’y sont agrégées. À la chute de l’empire soviétique, les États libérés de sa tutelle ont peu à peu été intégrés à cet espace, mais ils n’avaient pas le choix : c’était une condition pour adhérer à l’Union. Bruxelles les a donc admis à tour de bras croyant, naïvement, que l’Europe « libérée » des frontières allait être plus prospère.

    Mais la faute la plus grave, ce fut le traité d’Amsterdam en 1997 qui a étendu aux étrangers, « quelle que soit leur nationalité », la libre circulation. Jusque-là chaque pays conservait les « migrants » qu’il accueillait, depuis ils peuvent aller où ils veulent. Ils se bousculent aujourd’hui pour se rendre en Allemagne. Alors que sonne le glas de Schengen, il faut que soient restaurées les frontières anciennes pour éviter les barbelés sauvages et les murs fragiles édifiés à la hâte.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • Poutine, Orban : pourquoi les autocrates séduisent à l'Ouest

    Le FigaroVox : "Caroline Galactéros est docteur en sciences politiques, polémologue et colonel dans la réserve opérationnelle des armées. Spécialiste en intelligence stratégique, elle a écritManières du monde, manières de guerre paru en 2013 aux éditions Nuvis." Elle décrypte la popularité dont bénéficient des hommes d'Etat comme Vladimir Poutine ou Viktor Orban, à qui elle oppose la "normalité" politique des dirigeants des démocraties d'Europe. Extraits :

    "Comme les grands fauves, survivants incompris et pourchassés d'un temps révolu, ils se sentent, se reconnaissent, se respectent, même dans l'opposition farouche, et d'une certaine façon aussi se serrent les coudes. Ils méprisent souverainement la faiblesse de leurs interlocuteurs qui leur parlent morale pour masquer leur idéalisme impuissant ou leur cynisme au petit pied. Ils tiennent pour indispensable la centralité de la décision et l'autorité sur leur «peuple» qu'ils ne réduisent pas à une «population» mais entendent guider vers un horizon de puissance et d'influence peut-être contestable mais au moins défini et clair. Pour eux, le collectif est plus que la somme des intérêts particuliers ; il doit incarner quelque chose de plus grand que soi. Ils ont compris que la clef de la popularité durable réside dans le courage de l'impopularité immédiate.

    Le Moyen-Orient ensanglanté est désormais le théâtre central de l'affrontement de deux modèles d'hommes politiques, et dans ce combat, les démocraties européennes ne tiennent plus le manche. Elles prétendent incarner le stade abouti du Progrès humain, du Vrai, du Juste et du Bon, mais sont en pleine crise sociale, morale et politique. Une crise aigüe de la représentativité et de la crédibilité de leur personnel politique lui-même. Elles prennent de plein fouet l'affirmation de pouvoirs plus directs, confiants et déterminés qui leur jettent le gant et remportent la mise. La Russie, la Chine, l'Iran, les figures autoritaires d'un Assad, d'un Erdogan ou d'un al Sissi incarnent chacune à leur manière ce renversement des modèles de pouvoir.[...]

    La vérité est que nos vieilles structures institutionnelles sont impuissantes à tempérer l'agressivité et l'influence de ces «nouveaux acteurs». Ce retour de bâton de la verticalité politique répond à la dématérialisation massive de l'économie (dans le sillage de l'explosion du numérique), à «l'horizontalisation» des rapports sociaux, au développement de «communautés» de toute nature qui revendiquent leur «exterritorialité» et remettent en cause les notions d'Etat, de nation et de citoyen, ravalé au rang de pur consommateur de services prétendument gratuits.[...]

    L'idée de l'Etat est donc partout en Occident mise à mal et assimilée à une régression sociale et économique, alors même que les frontières n'ont jamais été plus nécessaires pour rendre supportable la coexistence de sociétés humaines atomisées par l'ultra-individualisme et toutes en quête de sens, de structure, de «haut» et de «bas». Au point que nos vieux pays se hérissent de «murs» et clôtures dérisoires pour se protéger «d'invasions» diverses qu'ils n'osent plus contrôler ni même identifier. Or, c'est précisément pour avoir voulu abattre les frontières et mélangé tout et tous, pour avoir nié toute hiérarchie des valeurs et comportements, toute notion de «devoirs» imposés aux citoyens de l'ensemble européen, que l'Europe aujourd'hui se délite, se déchire et est prise d'assaut.

    L'Occident déboussolé s'est donc égaré dans ces utopies de fluidité et d'immatérialité et applique à tous les sujets cette vision horizontale de l'humanité. Quant au «politique» occidental, il suit. Il n'a plus rien à voir avec la figure d'un homme d'Etat. Nos politiciens se vautrent dans la «normalité» comme dans une fange miraculeuse. Depuis trop longtemps, ils se refusent à prendre le risque de guider le troupeau de leurs concitoyens repus et ombrageux. Ils ne font que relayer et inscrire dans la norme et la loi les «évolutions sociétales» de toutes natures censées représenter l'état présent de progrès et de modernité de leurs pays. C'est ce qu'ils appellent «gouverner». Mais personne ne gouverne ni ne dirige plus rien depuis longtemps.[...]

    Ce refus de l'obstacle, du risque, du courage et du choix, conduit évidemment nos politiciens à rejeter les figures de l'autorité politique qui osent bâtir leur crédibilité sur la rupture, l'exceptionnalité et parfois même l'exemplarité. Prendre le risque de l'impopularité pour construire l'avenir n'est plus envisageable, voire hautement dévalué au sein du monde politique occidental, unanime à taxer tout téméraire d'aventurisme, de démagogie voire de fascisme.[...]

    Mais il y a pire. Notre classe politique ne se contente pas de faire passer sa médiocrité pour une vertu. Nos dirigeants ne supportent plus ceux de leurs homologues internationaux qui usent et parfois abusent d'autorité. Pas une tête ne doit dépasser. Il faut dégommer les autocrates ou les despotes éclairés au plus tôt, les stigmatiser l'œil sombre et le doigt vengeur, en faire d'innommables tyrans ou, au mieux, des chefs de «démocratures» aux noirs desseins.[...]

    A l'heure actuelle, parmi les «survivants» de notre vaste entreprise de «nettoyage» de l'anormalité politique, c'est sans doute Vladimir Poutine qui tient la corde. Quel scandale! Cet homme ose embrasser dans sa vision et ses discours toute l'histoire, sombre et lumineuse, de la Russie immémoriale! Et ça marche! Sa popularité ne faiblit pas tandis que nous nous éreintons vainement en génuflexions repentantes, les oreilles basses et le regard implorant, reniant allègrement les époques de l'histoire nationale qui nous ont placés à la tête d'un monde et d'un dessein. Au son du canon sans doute, car c'était alors ainsi que se forgeaient les empires. Au prix du sang versé aussi, le nôtre et celui de nos adversaires ou de nos conquêtes. Comment le nouveau Tsar peut-il, lors des cérémonies d'ouverture des jeux d'hiver de Sotchi, oser intégrer la période stalinienne à sa rétrospective poétique de l'histoire multiséculaire et grandiose de la Russie ? C'est tout simple : il a conscience que l'Histoire est la chair même d'une nation. La modernité et ses utopies sont de chaque époque. Pardonner et «se pardonner» dans une communion collective les erreurs politiques passées permet de les inscrire dans une continuité historique et humaine, de réunir un peuple, de le grandir en le replaçant sur un horizon qui le transcende. C'est l'amnésie qui affaiblit l'imaginaire collectif et national en chacun de nous et aux yeux du monde. Sans mémoire du passé, l'avenir n'est qu'un abîme. Vladimir Poutine fait des liens entre les premiers Tsars, «blancs» puis «rouges» et lui-même. Il ne s'agit pas de le juger mais de le comprendre: Il fait de la politique…en Russie et désormais au Moyen Orient, où nous ne sommes pas encore revenus de son irruption militaire soudaine et décisive.[...]

    Marie Bethanie

  • Contre le chaos migratoire, pour l'indépendance des Nations : le combat de Viktor Orbán est le nôtre