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Europe et Union européenne - Page 762

  • Pegida ne faiblit pas à Dresde. Grand rassemblement hebdomadaire contre l’immigration clandestine musulmane

    Le drapeau arboré par Pegida dans ses manifestations

    « Référendum!!! Stop TIPP!!! OTAN dehors!!! Non à la guerre!!! Américains dehors!!! » Peut-on lire sur la pancarte du premier plan. Tout un programme.

    Environ 15000  partisans de Pegida, à la pointe du mécontentement contre l’afflux de réfugiés en Allemagne, ont une nouvelle fois manifesté à Dresde, en Allemagne, le 26 octobre 2015. La semaine dernière à l’occasion du premier anniversaire de la fondation de ce mouvement, ils étaient plus de 20 000.

    Vidéo du direct de RT le 26 oct. 2015

    Les Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident (PEGIDA) se sont rassemblés à Dresde, tandis qu’une manifestation d’antifascistes organisée dans le même temps devrait venir troubler la réunion des premiers nommés.

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  • Invasion migratoire – Chroniques d’Allemagne : la crise des réfugiés se politise (4e partie)

    Presse Allemande

    ♦ Face à la crise des réfugiés, la stratégie déployée par le gouvernement allemand et ses relais apparaît clairement et la question que peuvent se poser aujourd’hui les Allemands ne serait-elle pas : « Angela Merkel, toujours chancelière au 31 décembre ? »
    Polémia


    • Maçonnerie de crise & calinothérapie : préserver le parti, l’Union, la coalition

    Le 1er volet consiste à étayer et consolider un parti et une union qui se lézardent, en évitant autant que possible la fuite des électeurs et des élus.

    Crise des réfugiés : Merkel appelle l’un des signataires de la lettre de mise en garde. (Frankfurter Allgemeine Zeitung 23 oct.)
    La chancelière fédérale a, de manière inattendue, pris contact avec l’un des conseillers territoriaux de Rhénanie du Nord-Westphalie signataires de la lettre de mise en garde qu’elle a reçue sur la crise des réfugiés. Merkel a reçu par ailleurs, en provenance d’un autre Bundesland, du courrier de compagnons du parti, visiblement inquiets.

    • Stratégie déclaratoire, la carotte : convaincre le « deutscher Michel » (équivalent de notre Monsieur Dupont).

    Le 2e volet consiste à convaincre les simples citoyens que la puissance publique se déploie pour le protéger, et renvoyer au plus vite ceux qui ne peuvent, du fait de leur pays d’origine – pays considérés comme sûrs – ou des crimes ou délits qu’ils auraient commis, prétendre à l’asile politique.

    Le coordinateur pour les réfugiés, Peter Altmaier, promet des expulsions plus rapides. (Frankfurter Allgemeine Zeitung 23 oct.)
    Peter Altmaier, coordinateur pour les réfugiés de la chancelière fédérale, déclare que les autorités veulent s’améliorer rapidement dans l’exécution des expulsions. C’est pourquoi le nouveau droit d’asile pourrait même entrer en vigueur plus rapidement. [Il sera en vigueur dès le lendemain 24 octobre, soit avec une semaine d’avance – NDT]

    Expulsion de réfugiés : le conte de fées des Transall(Frankfurter Allgemeine Zeitung 23 oct.)
    Des réfugiés pourraient être à l’avenir expulsés avec des Transall, rapportent de nombreux journaux. Les Länder et le gouvernement fédéral en auraient discuté. L’histoire d’un plan qui n’en a jamais été un.

    Thomas de Maizière : la coalition se met d’accord sur les « zones de transit ». (Handelsblatt 23 oct.)
    Les détails sont encore ouverts, mais la coalition s’est mise d’accord : les « zones de transit » vont être mises en place, affirme le ministre de l’Intérieur fédéral Thomas de Maizière. Le vice-chancelier Sigmar Gabriel en reste à son « non ». [Le soir du 23 octobre, on évoquait à la radio un accord a minima sur l’enregistrement des réfugiés à l’entrée sur le territoire allemand ; l’expression « zone de transit » a disparu des discours des ministres de l’Intérieur (CDU) et de la Justice (Maas, SPD) ; la chancelière n’a jamais fait mystère de son scepticisme sur cette disposition, qu’elle a pourtant discutée à Bruxelles – NDT]

    • Répression, le bâton : isoler la dissidence, prévenir le ralliement du « deutscher Michel»

     Le 3e volet consiste, par la classique « reductio ad Hitlerum », à rejeter dans les ténèbres extérieures tout ce que l’on peut rattacher, d’une manière ou d’une autre, à la galaxie « xénophobe » : PEGIDA, LEGIDA, AfD, etc., et à avertir, à mots à peine voilés, les simples citoyens – désignés par l’expression « besorgte Bürger », citoyens inquiets – du risque qu’ils encourent à s’associer à certaines manifestations ou activités.

    Critique télé Maybrit Illner : La chasse à l’ennemi politique a commencé. (Frankfurter Allgemeine Zeitung23/10)
    Désormais, dans la crise des réfugiés, il n’est plus question des faits. Comme l’a montré l’émission de Maybrit Illner, le 22 octobre, elle est utilisée, bien plus, pour la chasse à l’ennemi politique.

    Crise des réfugiés : deux ans de prison pour des appels à la haine sur Facebook. (Frankfurter Allgemeine Zeitung 22 oct.)
    Sur son profil Facebook, il appelait à « mettre Merkel au poteau ». Pour cela, un homme de 31 ans est condamné à la prison.

    Ministre de la Justice Maas : la violence xénophobe est une honte pour notre pays .(Francfurter Allgemeine Zeitung 21 oct.)
    Le ministre de la Justice Heiko Maas appelle à appliquer la loi dans toute sa dureté contre les auteurs d’actes de violence xénophobes. Il réagit ainsi à un rapport de l’Office criminel fédéral (BKA), qui mettait en garde contre des attentats visant réfugiés et hommes politiques.

    Selon le spécialiste des extrémismes Funke, « Il y a assez d’éléments matériels à caractère xénophobe pour interdire PEGIDA ». (Frankfurter Allgemeine Zeitung 21 oct.)
    Les paroles de haine et l’atmosphère xénophobe lors des manifestations de PEGIDA et sur Internet n’inquiètent pas que le seul ministre de l’Intérieur de Maizière. Dans une interview à la FAZ.NET, le chercheur et spécialiste des extrémismes Funke évoque même la fin de la République de Weimar.

    Selon le président de la conférence des ministres de l’Intérieur (IMK) Lewentz, « le Verfassungsschutz [organe de protection de la constitution] doit surveiller PEGIDA ». (Frankfurter Allgemeine Zeitung 21 oct.)
    La haine des partisans de PEGIDA pourrait se propager, craint le président de la conférence des ministres de l’Intérieur. Cependant, le ministre de l’Intérieur de Rhénanie-Palatinat voit peu de chance que le mouvement soit  interdit.

    Alternative für Deutschland (AfD) : le SPD et Die Linke repoussent l’AfD aux confins des nazis. (Handelsblatt23 oct.)
    Le fait que la tête de l’AfD ait pris ses distances de Höcke, son représentant au Landtag de Thüringe, n’émeut pas beaucoup les partis établis. Le vice-chancelier Gabriel considère d’ailleurs le parti comme « ouvertement de droite radicale ».

    Selon Sigmar Gabriel, « L’AfD et le NPD cherchent à soulever les foules ». (Handelsblatt 23 oct.)
    La police a déjoué plusieurs attentats de la droite radicale. La pression augmente. Sigmar Gabriel le sait, et parle de l’AfD comme d’une « droite ouvertement radicale ».

    • Mais la crise continue

    Critique Télé Maybrit Illner : à la recherche des responsables. (Frankfurter Allgemeine Zeitung 16 oct.)
    Le débat sur le droit d’asile chez Maybrit Illner montre des réfugiés qui s’ennuient et des responsables politiques communaux dépassés. Compte tenu de la situation, une nouvelle question se fait jour : Angela Merkel sera-t-elle encore chancelière à Noël ?

    La CDU dans la crise des réfugiés : les doutes sur la patronne croissent. (Frankfurter Allgemeine Zeitung 22 oct.)
    L’assentiment en chute libre pour la politique des réfugiés d’Angela Merkel provoque des tensions au sein de l’Union. De nombreux députés craignent déjà pour leur réélection – et placent leur espoir en Wolfgang Schäuble. A raison ?

    Réfugiés des Balkans de l’Ouest : y en aura-t-il bientôt moins ?.(Frankfurter Allgemeine Zeitung 22 oct.)
    Il y a quelques semaines, on disait que le nombre des migrants en provenance des Etats de l’ouest des Balkans allait diminuant. Mais les apparences sont trompeuses. Il y a des succès durables dans le seul cas du Kosovo.

    What’s Right? Protégez nos frontières ! (Handelsblatt 23 oct.)
    La crise des migrants s’épanouit en drame historique. Il arrive des masses toujours plus nombreuses d’immigrants. Ce weekend, un sommet extraordinaire de l’UE doit discuter de mesures d’urgence. Il est grand temps de verrouiller les frontières.

    Crise des réfugiés : Palmer remet ça et est courtisé par l’AfD. (Frankfurter Allgemeine Zeitung 22 oct.)
    Le maire de Tübingen, Palmer, maintient ses déclarations controversées sur la crise des réfugiés : « La chancelière ne peut pas dire sans arrêt “Wir schaffen das” et ne rien faire », déclare l’homme politique écologiste. L’AfD lui propose l’asile politique.

    Crise des réfugiés en Europe : la Suède brûle. (Handelsblatt 23 oct.)
    Longtemps, la Suède a accueilli avec générosité des réfugiés. Mais désormais le pays n’en peut plus et l’opinion bascule – avec son lot d’incendies et un attentat à caractère raciste. Le gouvernement en a tiré les conséquences.

    Réfugiés en Suède : les limites d’une grande puissance(Frankfurter Allgemeine Zeitung 23 oct.)
    Si l’on se rapporte à sa population, la Suède accueille un bien plus grand nombre de réfugiés que l’Allemagne. Cependant, pour le gouvernement social-démocrate, les limites du possible sont désormais atteintes.

    Conseils de Croatie : « Vous brassez de l’air pour rien. Il faut juste les laisser passer ». (Die Welt 23 oct.)
    Sans faire de pause, ils cherchent rapidement à gagner l’Allemagne : 14.000 réfugiés, un nouveau record, sont arrivés vendredi en Slovénie. La Croatie recommande à ses voisins « un peu plus de rationalité ».

    En conclusion, on constate (mais n’est-ce pas coutumier ?) que, devant une situation difficile, nos voisins d’Outre-Rhin sont énergiques et concrets. Puissions-nous augurer le même comportement chez nos « élites ».

    Un contributeur résidant en Allemagne, grand lecteur de la presse locale. 23/10/2015

    http://www.polemia.com/invasion-migratoire-chroniques-dallemagne-la-crise-des-refugies-se-politilise-4e-partie/

  • Politique & Eco N°62 - Des Impasses de l’euro au saccage industriel de la France.

  • Les élections polonaises, un avertissement pour l'Europe

    La droite conservatrice et eurosceptique a largement remporté le scrutin législatif dimanche grâce à une campagne qui a fait la part belle au rejet des réfugiés...

    La très catholique Pologne ne semble pas répondre aux injonctions du Pape François en faveur de l’accueil des réfugiés. Ce dimanche, la droite sociale conservatrice a remporté une victoire éclatante lors des élections législatives. Avec 38 % des voix, le parti Droit et Justice (PiS) a raflé 238 sièges de députés sur les 460 que compte l’assemblée polonaise. La victoire des eurosceptiques surprend par son ampleur : avec la majorité absolue, ils peuvent gouverner seuls.

    «Choléra» et «parasites »

    Ces élections sont les premières d’une telle importance en Europe depuis le début de la crise des migrants. Un thème qui a parcouru la campagne… et dont le PiS n’a pas manqué de s’emparer. Ainsi a-t-on entendu Jaroslaw Kaczynski parler sans ciller du « choléra qui sévit sur les îles grecques, de la dysenterie à Vienne et de toutes sortes de parasites (…) qui peuvent être dangereux pour les populations locales ». Le président incontesté du PiS, lancé dans une surenchère avec l’extrême droite polonaise, n’a pas manqué non plus de brandir la menace que représentent la Suède et la France où règne… la charia.

    « Fractures européennes profondes »

    De quoi s’inquiéter pour le Vieux continent ? « Il semble effectivement que la crise de l’arrivée massive de réfugiés qui demandent la protection de l’Europe révèle des fractures profondes entre Européens, explique Christophe Bertossi, directeur du Centre migrations et citonneyetés à l’Ifri (Institut français des relations internationales). L’approche très identitaire de pays comme la Hongrie ou la Pologne semble préfigurer un consensus : les réfugiés ne seraient pas des réfugiés, l’Europe ne serait pas une terre d’asile. »

    Les Polonais, entrés dans l’Union européenne il y a onze ans (en même temps que les Hongrois, les Slovènes ou les Slovaques, tous en première ligne aujourd’hui dans la gestion des migrants) font pourtant partie de ceux qui ont le mieux réussi à rebondir après la crise économique de 2007. Le parti libéral Plateforme civique, dont le leader, Donald Tusk, est, depuis le 1er décembre 2014, président du Conseil européen, n’a recueilli que 23 % des votes, soit 135 sièges. Dépassé sur le terrain de la bataille des valeurs, il a donc perdu presque la moitié de son électorat.

    La future Première ministre est une modérée

    « La campagne en Pologne a montré jusqu’à l’aberration que les principes qui font l’Europe ne pèsent plus lourd », avance Christophe Bertossi. Seule exception notable : la députée PiS Beata Szydlo, probable future Première ministre du pays, s’est montrée beaucoup plus modérée sur ce sujet. C’est sans doute ce qui lui vaut d’être aujourd’hui pressentie pour occuper ce fauteuil où il va falloir qu’elle montre des talents d’équilibriste, entre contentement d’une base réactionnaire et entente avec les instances de l’Union européenne.

    « Il n’y a pas d’autre solution qu’européenne pour faire face à cette crise de l’asile, parce que c’est une crise de trop grande dimension pour que des pays seuls puissent y répondre, prévient Christophe Bertossi. En outre, l’Europe s’est construite depuis l’après-guerre comme une terre d’asile et de protection, à l’époque de la Guerre froide ou des crises des réfugiés d’Asie du Sud-Est ou d’Amérique latine. »

    Victor Point

    source : 20minutes.fr ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuVApAuEpCkEWYgSq.shtml

  • En Pologne, l'extrême-gauche c'est le centre...

    Une petite information est passée inaperçue dans nos deux posts (ici et ici) relayant les élections législatives en Pologne et la nette victoire du PiS : la gauche a totalement disparu du parlement.

    "La gauche sera totalement absente du nouveau Parlement, en raison de la concurrence que se sont livrée ses deux formations. La coalition Gauche unifiée, qui obtient 7,55% des voix, n'atteint pas le seuil d'éligibilité (de 8% pour les coalitions), essentiellement en raison du succès inattendu du jeune parti Razem, qui totalise 3,62%."

    Sans-titre
    En jaune avec 22 sièges, c'est le parti Nowoczesna (Moderne) du néo-libéral Ryszard Petru qui est un parti centriste...

    Philippe Carhon

  • Jacques Sapir: Si la France revenait au Franc, « une baisse du chômage des 2/3 constitue une prévision robuste et crédible. «

    L’un des rares économistes français à l’esprit indépendant, Jacques Sapir, passe en revue la situation financière et économique de la France pour le cas où celle-ci quitterait l’eurozone. Les mensonges des europhiles adeptes d’une France vassale du Nouvel Ordre Mondial, tels Sarkozy ou Hollande, qui hurlent en choeur pour prédire la catastrophe pour le cas où la France reviendrait au Franc, sont mis à nu:

    La question des dettes ne pose pas de problèmes 

    Pour ce qui est des dettes, on sait aussi que la dette souveraine de nombreux pays, dont la France à 97%, est émise dans le droit de ce pays. Or, la règle, établie par la cour d’arbitrage internationale depuis la fin des années 1920, est que tout titre émis dans le droit du pays « x » doit être payé dans la monnaie du pays « x », quel que soit le nom de cette monnaie. C’est ce que l’on appelle la lex monetae. Cela veut dire que si la France décide de quitter l’euro et de revenir au franc, 97% de notre dette publique sera immédiatement et sans contestation possible, re-dénomminée en franc. De ce point de vue, le seul pays qui serait obligé de faire défaut sur sa dette souveraine serait la Grèce car plus des deux-tiers de sa dette sont émis en droit étranger. Parler soit d’une multiplication importante pour la dette française comme le font Nicolas Sarkozy et les dirigeants de l’ex-UMP, ou au contraire parler d’un possible défaut, comme le fait J-L Mélenchon, n’a aucun sens. Pour les uns, cela relève du mensonge pur et simple, et pour Mélenchon de son incompréhension du mécanisme des dettes publiques.

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  • Les mauvais conseils de Hollande à Tsipras

    Le président de la république française a pris la parole ce 23 octobre devant les députés grecs de la Vouli. Et Le Monde en ligne le soir même se félicite de ce qu'il a été"chaleureusement applaudi par la gauche" ajoutant entre parenthèse, in cauda venenum … "(en Grèce)"

    Son morceau d'éloquence républicaine fadasse et de communication insignifiante mérite, paradoxalement qu'on s'y arrête.

    Évoquons-en globalement le contenu : le chef de l'État français a affirmé, devant les députés grecs, que leur propre gouvernement allait tenir ses engagements. Il éluda de la sorte, sur le fond, la série de questions que l'équipe Tsipras continue de soulever en dépit des accords conclus in extremis en juillet et dont le principe a été avalisé, d'une certaine manière, par les élections législatives de septembre.

    Disons d'emblée que dans ces objections, parmi ce que l'on appelle à Athènes les "lignes rouges", à ne pas franchir, on peut classer les unes comme parfaitement légitimes et compréhensibles, les autres comme beaucoup plus idéologiques.

    Dans la première catégorie on comprend sans difficulté qu'un gouvernement, supposé "de gauche" de surcroît, cherche en l'occurrence à s'opposer à ce que l'on saisisse les maisons résidences principales de débiteurs modestes victimes de la crise.

    La position d'une partie des créanciers sur ce point semble singulièrement dogmatique, vu le contexte dans lequel la Grèce se débat depuis la crise internationale de 2008, et dans laquelle les responsabilités de ses gouvernements, et a fortiori celles du peuple, sont sans doute moindres que celles des financiers internationaux. Oui on peut recapitaliser les banques grecques saignées par les menaces de Grexit, qui ont entraîné la fuite des capitaux, sans pour autant vendre les maisons des petites gens.

    Plus problématique semble, en revanche l'opposition, à son tour dogmatique du parti Syriza quand il dénonce encore les "orientations néolibérales" de réformes découlant des accords de juillet, et qui doivent se traduire par 49 lois nouvelles à voter dans l'attente des refinancements européens.

    Qualifier, faussement mais constamment, "d'austérité " les mesures d'application de l'Union monétaire relève d'une intoxication, laquelle se présente pour néokeynésienne, ça fait plus chic, mais qui en réalité reste essentiellement marxiste.

    Certes si l'on pense que deux plus deux ne font pas nécessairement quatre, il ne faut pas s'exposer à subir l'expulsion de la zone euro, il faut la souhaiter et probablement même la devancer.

    Or l'intervention véritable de Hollande, flanqué de son vieux camarade de régiment Michel Sapin conduisait à trouver un chemin plus subtil.

    Hier, en effet, Tsipras, et plus encore Varoufakis disaient "non, non, non". Et le chef du gouvernement a bien été obligé de constater que deux plus deux égalent quatre, cependant que son ministre des Finances spécialiste de la théorie des jeux était amené à démissionner.

    La tactique de Hollande et de ses gouvernements depuis 2012 a été différent. Il se propose de la suggérer à ses nouveaux interlocuteurs dans le cadre de l'assistance technique qu'il dispense auprès d'Euclide Tsakalotos, certes marxiste bon teint, mais plus consensuel et pour tout dire socialement plus supportable que l'insupportable Varoufakis.

    On ne dit donc plus "non, non, non" : on dit "oui, oui, oui". Mais dans la pratique on ne fait pas ce que l'on a promis.

    Regardez à cet égard les actes concrets de l'administration française : elle s'arc-boute désormais sur un prétendu constat de l'impossibilité de réformes, supposées impopulaires, elle s'emploie à confondre économies sur les dépenses publiques et ce qu'elle appelle ralentissement de la hausse.

    L'administration grecque, n'en déplaise à M. Hollande, n'a probablement pas attendu ses conseils pour avoir l'intuition que l'on pouvait procéder de la sorte face à la bureaucratie européenne. Mais précisément c'est ce qui a exaspéré depuis plusieurs années un certain nombre de pays où on plaisante un peu moins avec l'arithmétique élémentaire. C'est donc à sortir de cette manière de procéder qu'est appelée l'administration d'Athènes et les politiciens qui, depuis 40 ans, l'ont peuplée de sa clientèle.

    En conseillant ainsi aux Grecs de procéder comme on continue de le faire à Paris, pour des arrière-pensées électorales en vue du second tour de 2017, Hollande ne se comporte pas en ami, mais en faux ami.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2015/10/les-mauvais-conseils-de-hollande-a-tsipras.html

  • Le traité transatlantique - enjeux et menaces - Michel Drac - Maurice Gendre

  • Magouilles & Co : la Commission européenne savait pour Volkswagen depuis 2013

    Une nouvelle preuve qui vient allonger la longue liste des complicités (d’escroquerie) qui existent entre le pouvoir technocratique de Bruxelles et certaines grandes entreprises. Si la France regorge de journalistes à la petite semaine qui passent leur temps à diaboliser les patriotes, il manque de journalistes d’investigation qui enquêtent sur les AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) de certains produits pharmaceutiques et biotechnologiques (OGM).

    Selon le quotidien britannique Financial Times, la manipulation des tests d’émission par les constructeurs d’automobiles était largement connue aux plus hauts niveaux de l’Union européenne. Sans susciter de réactions.

    La Commission européenne a eu connaissance de manipulations des tests d’émission par les constructeurs automobiles plus de deux ans avant les révélations sur la tricherie de Volkswagen aux Etats-Unis, explique le Financial Times. Selon des documents internes de l’institution européenne que le quotidien britannique s’est procurés, le commissaire en charge de l’environnement de l’époque, Janez Potocnik, avait alerté ses collègues en 2013 mais aucune action n’a été prise par Bruxelles pour sévir contre la pratique. Le commissaire a notamment mentionné le problème dans une lettre adressée en février 2013 au commissaire à la Politique industrielle Antonio Tajani, selon le Financial Times.

     

    « Il y a des préoccupations répandues selon lesquelles la performance (des moteurs, ndlr) a été ajustée pour se conformer au cycle de tests, en dépit d’une spectaculaire augmentation des émissions en dehors de ce contexte », a écrit M. Potocnik, selon le journal.

    Ces documents «montrent que la manipulation des tests d’émission par les constructeurs d’automobiles était largement connue – et vivement débattue – aux plus hauts niveaux de l’Union européenne bien plus tôt qu’on ne le pensait», explique leFinancial Times.

    Fin septembre, l’Agence fédérale de protection de l’environnement américaine a découvert que la constructeur allemand Volkswagen avait équipé ses modèles diesel d’un logiciel capable de tromper les tests de mesure anti-pollution des autorités. Volkswagen a reconnu que jusqu’à 11 millions de véhicules dans le monde, de marques VW et d’autres marques du groupe, étaient équipés du logiciel tricheur.

    Source : Le Figaro

    http://www.contre-info.com/magouilles-co-la-commission-europeenne-savait-pour-volkswagen-depuis-2013#more-39674

  • Pourquoi un tel afflux de « migrants » ? Le patronat se dévoile

    Alors que l’arrivée de millions de migrants en Europe continue sans interruption, toute personne un peu critique peut se demander pour quelles raisons les autorités refusent d’agir et laissent faire cette invasion. Grâce à une interview accordée à une revue allemande par le patron d’Airbus, Tom Enders, nous en savons un peu plus.

    En effet, ce patron prend prétexte des migrants et de leur soi-disant intégration pour demander une déréglementation du marché du travail, avec, entre autres, plus de flexibilité et la remise en cause du salaire minimum. Derrière ces formules, il faut entendre des baisses de salaire pour les emplois les moins qualifiés (dans un premier temps, mais, par la force des choses, les salaires des emplois mieux qualifiés baisseront après) ainsi qu’une dégradation des conditions de travail. On notera que ce patron n’hésite pas à mentir pour convaincre les naïfs, disant « Nous devons avoir le courage de déréglementer de la même manière qu’ont su le faire les Etats-Unis. Cela semble difficile à imaginer mais, là-bas, on voit l’intégration réussie de migrants qui sont autorisés à travailler très vite après leur arrivée. » Cela relève d’un double mensonge : D’une part, travailler légalement aux Etats Unis est très difficile (il faut obtenir la green card, accordée en nombre très limité) et d’autre part, l’intégration, au moins celle des Africains et des Latinos, ne fonctionne pas mieux là bas qu’en Europe, comme le montrent les taux de criminalité, de délinquance ou de chômage bien plus élevés chez ces immigrants que chez les autochtones américains.

    Il faut être bien conscient que si ces demandes aboutissaient, elles ne concerneraient pas seulement les allogènes, et les européens de souche seraient également concernés : On sait que l’Europe a en phobie les « discriminations » (sic) et il est donc impensable que deux marchés coexistent, l’un pour les allogènes, l’autre pour les Européens de souche. On voit que le patronat veut se servir de cet afflux qu’il encourage pour baisser les salaires des plus pauvres et on reste ébahi par le soutien à l’immigration provenant des milieux syndicaux ou de gauche.

    http://www.contre-info.com/