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Europe et Union européenne - Page 992

  • Belgique, je me marre..., par Michel Drac

    Novembre 2007. La Belgique a 177 ans, ce qui est beaucoup pour un Etat sans nation. On raconte qu’elle va enfin officialiser sa disparition. Ce qui est la moindre des choses, pour un pays qui n’a de toute manière jamais existé. La seule vraie question, c’est : que va-t-on faire de la dette, l’énorme dette belge ? La Belgique risque donc de se survivre encore quelques temps, mais comme une simple structure de liquidation judiciaire.

    Il y a des leçons à tirer de l’affaire belge.

    La première leçon, c’est qu’un Etat, ça ne fait pas forcément une nation. L’Etat belge a existé 177 ans. Mais la nation belge n’est jamais née. Et partis comme ils sont, Wallons et Flamands pourraient de toute évidence coexister encore mille ans, qu’ils ne formeraient toujours pas une nation.

    Pourquoi la Belgique a-t-elle échoué, là où la France, l’Allemagne ou la Suisse ont réussi ?

    Première raison : parce qu’il n’y avait pas de majorité. En France, il y a eu historiquement, depuis très longtemps, un centre fort, beaucoup plus fort que ses périphéries. En Belgique, ni les Flamands ni les Wallons ne sont assez faibles pour capituler comme les Bretons ou les Provençaux durent s’y résoudre devant les Français d’oïl.

    Deuxième raison : parce qu’il n’y a pas d’âme belge. La Belgique, historiquement, n’est qu’une tentative pour incarner la bourgeoisie. C’est bien pour ça que Baudelaire, l’aristocrate, s’est tellement moqué d’elle. La Belgique est née au Théâtre de la Monnaie – déjà, ça commençait bien. Un soir de 1830, on joue je ne sais plus quel opéra, à Bruxelles. Les bourgeois du coin profitent de l’air du ténor pour fomenter une émeute. C’est ainsi qu’en France, dans la bataille d’Hernani, on avait forgé la république des lettres. En Belgique, on s’imagina que cela permettait de créer une nation. Erreur fatale : en cette année 1830, la bourgeoisie belge, surtout francophone et totalement catholique, proclamait son indépendance d’avec la bourgeoisie calviniste hollandaise. On en déduisit que la nation belge était née : c’était idiot. La bourgeoisie belge pouvait bien mimer les révolutionnaires de 1789, il n’en sortirait aucune nation. La Belgique des bourgeois n’eut aucune âme à confisquer pour s’en remplir, ce ne fut jamais qu’une baudruche – un club de rentiers déguisé en pays. La Belgique, c’est ce que la France des thermidoriens eût été, si elle n’avait eu, pour se donner une substance, un millénaire d’idéal français. C'est-à-dire, très exactement : rien.

    Troisième raison : parce qu’il n’y a pas d’identité belge, pas de substrat ethnique. On aura beau dire, on aura beau faire, aucun corps politique ne perdure, s’il n’est pas habité par une identité, qui rend ses membres plus proches entre eux, d’une manière ou d’une autre, qu’ils ne peuvent l’être des étrangers. C’est ce qui explique la sympathie paradoxale des identitaires français pour les identitaires flamands. Les Flamands ne comprennent pas pourquoi ils devraient former une nation avec des gens qui ne parlent pas la même langue qu’eux, qui n’ont pas la même conscience historique longue qu’eux, et qui n’ont pas les mêmes coutumes qu’eux. Ça tombe bien : les identitaires français pensent exactement la même chose des immigrés extra-européens qu’on leur donne maintenant comme compatriotes. Le principe identitaire est en train de défaire le principe national – ou du moins il conteste que le principe national puisse exister indépendamment de lui. C’est vrai à Anvers, et c’est vrai aussi à Dreux, à Nice ou à Strasbourg.

    Quatrième raison : parce que la classe politique belge est corrompue. De la sordide affaire Dutroux aux errements du parti socialiste « wallon » (je mets des guillemets, on comprendra pourquoi en étudiant la composition ethnique dudit parti), le moins qu’on puisse dire, c’est que la politicaillerie belge ne sent pas la rose. La déconsidération des milieux politiciens, en Wallonie en particulier, a atteint outre Quiévrain des niveaux inédits sous nos latitudes européennes. C’est assez difficile à croire, mais en comparaison des Belges, nous sommes bien lotis sur ce plan.

    La leçon à tirer de tout ceci, c’est décidément qu’un Etat, une superstructure juridique d’arbitrage socio-économique, le Léviathan de Hobbes en somme, eh bien ça ne peut pas fabriquer un pays. On peut à la rigueur se passer d’identité ethnique, comme en France, si l’on a une âme, un idéal, une identité spirituelle et culturelle en somme. On peut aussi se passer de communauté spirituelle, quand on possède un substrat ethnique – comme en Allemagne. Et l’on peut faire fonctionner un pays sans unité linguistique, comme en Suisse – à condition d’avoir une âme et un substrat ethnique. Mais quand on n’a ni unité linguistique, ni substrat ethnique, ni âme, c’est perdu d’avance. Ça se termine comme ça va se terminer en Belgique : quand le club de rentiers n’a plus personne pour le réunir, à part le syndic de faillite.

    Mais, mais…

    Dîtes-moi…

    Une superstructure juridique inventée par la coalition des bourgeoisies.

    Pas de majorité, mais une addition de minorités.

    Pas d’unité linguistique.

    Pas de substrat ethnique.

    Pas d’âme.

    C’est l’Europe de Bruxelles que nous décrivons, là, non ?

    Michel Drac 

    Source: Scriptoblog

  • Les grandes oreilles qui fâchent l’Europe

    Les révélations sur l’espionnage dont les ambassades et les délégations des pays de l’UE aux Etats-Unis ont fait l’objet de la part de la NSA américaine créent le choc. Chez les alliés européens, bien sûr, mais aussi dans les médias du Vieux Continent, partagés entre indignation et fatalisme.

    «L’Oncle Sam se comporte très, très mal» : voilà le titre de l’éditorial du Monde qui, face aux révélations – non démenties par Washington – du Spiegel selon lequel l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) visait aussi l’Union européenne via son programme Prism, est très choqué par le fait que les Européens soient désignés dans ces documents comme «des cibles à attaquer». D’ailleurs, le Guardian a raconté que la France, l’Italie et la Grèce figuraient parmi les cibles privilégiées de la NSA.

    Cette «expansion» de la politique sécuritaire américaine «paraît aujourd’hui totalement incontrôlée», déplore le quotidien français. Mais «considéré par certains comme un traître, M. Snowden a en fait rendu un grand service à son pays en révélant l’ampleur des excès de cette politique. Intégré à nos vies, l’univers numérique les expose en permanence à l’ingérence des gouvernants et des géants de l’Internet. Visiblement, les agences américaines en profitent au maximum.»

    De l’hypocrisie

    Mais pour le Standard de Vienne, qu’a lu et traduit le site Eurotopics, l’attitude de l’UE paraît bien malvenue dans cette affaire, car «de toute évidence, les services européens ont bénéficié sans sourciller des conclusions des Américains. Et ce sans le moindre scrupule quant aux méthodes de collecte de ces informations.»

    Conclusion, logique, du quotidien autrichien : «A partir de là, les élans d’indignation des politiques européens, qui bien sûr ignoraient tout de ces machinations, s’apparentent à une incroyable symphonie d’hypocrisie. Le point décisif […], ce n’est pas que la NSA ait étendu sa surveillance aux Européens. C’est surtout que, frappés d’une bizarre présomption de culpabilité, de grands pans du trafic Internet aient été surveillés et épluchés, en toute légalité, mais de façon éminemment illégitime.»

    Danger pour le TTIP

    La Stampa de Turin, citée et traduite par Courrier international, pointe aussi les réactions hypocrites : «Il y a quelque chose de comique à voir que des régimes reconnus pour leur capacité à contrôler leurs propres citoyens et à réprimer leurs dissidents, font de Snowden un héros et d’Obama le méchant Big Brother. Ainsi, les télévisions moscovites peignent l’ex-collaborateur de la NSA comme un Robin des bois opprimé dans le pays qui a inventé le Web.»

    Le site Presseurop a lui aussi épluché les journaux européens pour en tirer la substantifique moelle, à quelques jours de l’ouverture des négociations du Traité transatlantique de libre-échange (TTIP). Est-ce pour cela que Die Welt, par exemple, «tente de dédramatiser la situation» ? Dans son commentaire, le journal allemand écrit ainsi qu’«il n’est pas sympa d’espionner ses amis, […] mais que cela arrive tant dans la vie privée que dans la politique.»

    Vie privée et vie politique

    Il y a une différence, cependant : «Dans la vie privée, cela peut se solder par un divorce, dans la politique en revanche, une séparation durable n’est admise que de façon passagère. Tôt ou tard, on aura à nouveau besoin de l’autre.» Le gouvernement allemand continuera donc «à accepter des indices» servant la lutte contre le terrorisme et à «s’en montrer reconnaissant, car ses propres services secrets sont soumis à des coupes budgétaires».

    Il faut dire qu’en Allemagne, le choc est rude, constate la Gazeta Wyborcza polonaise : le respect de la vie privée y est comme souvent considéré comme un des droits humains, «qui ne doit être restreint qu’en dernier recours. La dévotion à ce principe est particulièrement forte là […] où le traumatisme historique né du totalitarisme nazi puis de l’expérience communiste de la RDA est encore présent.»

    Un «Watergate du XXIe siècle»

    Donc rien ne semblerait «pouvoir échapper aux grandes oreilles transatlantiques», écrit L’Humanité, qui qualifie le scandale révélé par Edward Snowden de «Watergate» du XXIe siècle. «Nous sommes tous les cibles, en effet, car la collecte d’informations […] a frappé des millions de citoyens européens.» Ces révélations, «si elles ne sont pas totalement surprenantes pour qui connaît l’histoire de la première puissance mondiale, n’en sont pas moins révoltantes et méritent une réponse ferme des Européens», poursuit le quotidien communiste français, qui en appelle à la «résistance à Big Brother» et au «courage politique».

    «Silence, l’ami t’écoute», écrit pour sa part le Corriere della sera, jouant sur les mots d’une célèbre affiche de la propagande de Mussolini. Pour le quotidien milanais, «nous sommes amis, certes, mais au moment de rendre les comptes, c’est chacun pour soi. […] Aujourd’hui, l’Europe proteste, avec raison. Elle demande des explications aux Etats-Unis […]. Et certains invoquent des rétorsions commerciales. Mais personne ne peut nier que les gouvernements de l’UE, quand ils le veulent, collaborent avec les Américains.»

    Du venin dans le négoce

    N’empêche : pour El Periódico de Catalunya de Barcelone, «les relations entre les Etats-Unis et l’UE sont désormais gravement compromises». Car les Européens sont «furieux», écrit de son côté le Financial Times, selon lequel ces révélations «menacent de compliquer un défi déjà difficile à relever», celui du fameux TTIP : «Ce traité doit non seulement donner un coup de fouet aux économies stagnantes mais aussi solidifier les relations entre les Etats-Unis et l’Union européenne pour les générations futures.» De quoi envenimer encore davantage «la discussion sur la protection des données personnelles qui a déjà causé des difficultés profondes ces dernières années».

    Le Temps   http://fortune.fdesouche.com

  • « Beaucoup de discussions, peu d’argent »

    Une revue de presse européenne.
    Les dirigeants de l’UE ont décidé dans la nuit de jeudi à vendredi de débloquer dès 2014-2015 six milliards d’euros pour l’emploi des jeunes, à dépenser d’ici fin 2015 dans les treize pays les plus touchés, et d’augmenter cette enveloppe par la suite jusqu’à huit milliards.
    Pour la France, « cela représente pour les deux prochaines années 600 millions d’euros » et « 300.000 jeunes concernés », a déclaré le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse, aujourd’hui même.
    Ce premier geste suffira-t-il pour enrayer ce chômage qui touche près de six millions de jeunes Européens ? Et si le résultat n’est pas celui qu’on espère, quelles seront les conséquences sur nos finances déjà bien malades ? La presse européenne semble sceptique.
    Polémia, avec Presseurop, en parcourt quelques grands quotidiens.
    Autre sujet au menu du sommet, l’adoption du budget de l’UE pour 2014-2020, suspendu jusqu’à la dernière minute à la menace de Londres de ne pas le voter si le rabais de sa contribution était remis en cause. On remarquera qu’une fois encore nos amis d’outre-manche traînent les pieds.
    Les Echos  saluent « les 6 milliards d’euros » mis « sur la table par l’Europe pour l’emploi des jeunes ». Le quotidien économique rappelle les conditions qui ont permis aux Vingt-Sept de s’atteler « sereinement à ce qu’ils ont érigé en priorité » :
    Une volonté d’apaisement du côté français, après une semaine de tension avec la Commission européenne ; un compromis de dernière minute sur le budget européen après des mois d’âpres négociations ; un accord in extremis entre ministres des Finances sur les règles de mise en faillite des banques, après plus d’un an de discussions.
    Dans le quotidien de Lisbonne Público,, José Manuel Fernandes critique la succession de conseils européens qui prétendent « sauver l’euro et prévenir l’apocalypse » depuis 2010 :
    Un nouveau mois de juin, un nouveau Conseil européen. Et une nouvelle poignée de presque rien. Le programme pour combattre le chômage des jeunes est non seulement ridiculeusement limité en terme de fonds qui y seront consacrés, mais marque par-dessus tout une nouvelle tentative d’arriver à quelques résultats dans le cadre de la « Stratégie de Lisbonne » qui a échoué. Cependant, il semble que ce soit à peu près tout ce dont l’Europe soit capable aujourd’hui.« Une année et 1,7 millions de chômeurs plus tard, l’Europe propose la même recette », regrette El País, pour qui la décision de consacrer 6 milliards d’euros à la création d’emploi en 2014-2015, et 2 milliards additionnels jusqu’en 2020, est partielle et relativement modeste », et basée sur de « petites stimulations »:
    Six ans après l’éclatement de la crise, 27 millions d’Européens sont au chômage. Un contingent qui équivaut à avoir, les bras croisés et sans possibilité de travailler, les populations de la Belgique, de l’Autriche, du Danemark et de l’Irlande réunies. [...] Parmi ces chômeurs, presque un demi-million ont surgi en Espagne, le véritable grenier à chômeurs du continent. Et la croissance brille par son absence.
    « Des emplois pour les jeunes de l’UE : beaucoup de discussions, peu d’argent », écrit Gazeta Wyborcza.
    Les 6 milliards d’euros qui seront dépensés entre 2014-2020 ne seront pas suffisants, selon André Sapir du Centre Bruegel qui s’exprime dans le quotidien polonais :
    Les projets élaborés spécifiquement pour les jeunes ne vont pas faire une « grande différence », étant donné que le problème est lié au chômage qui touche toutes les tranches d’âge, et à la croissance économique ou plutôt à son absence notable. Je ne peux que réaliser que nos « garanties pour la jeunesse » sont juste des clopinettes car sans le retour de la croissance économique, ils ne créeront pas de nouveaux emplois.
    Les milliards d’euros pour les emplois seront prélevés sur le budget européen pour les années 2014-2020 qui a été approuvé par la même occasion par les dirigeants européens. Le quotidien de Varsovie note cependant que le vote final au Parlement européen n’aura pas lieu avant plusieurs semaines :
    Le Parlement européen votera sur la résolution non-contraignante en faveur du budget mardi ou mercredi prochain. Toutefois, ce ne sera pas avant les vacances d’été que les députés approuveront officiellement les actes juridiques du budget (2014-2020) puisqu’ils ne pourront être préparés avant la semaine prochaine. [...] Tant que les pays européens tiennent leurs promesses d’augmenter légèrement les fonds cette année, il est probable que le résultat du vote sera positif.
    Une réunion marquée par « des dirigeants simplement satisfaits des accords bienvenus réalisés auparavant » qui a failli mal tourner quand le Premier ministre britannique David Cameron a demandé des garanties sur le rabais du Royaume-Uni dans le budget, rapporte European Voice. Qui rappelle que pendant les derniers sommets de décembre et de février derniers, le Royaume-Uni a résisté aux appels français à effacer ou à réduire ce rabais, mais la France a continué à faire pression pour obtenir une modificiation qui, selon les calculs de Londres, pourrait obliger le Royaume-Uni à verser 351 millions d’euros de plus au budget des sept prochaines années.
    Dans l’ensemble, écrit Adriana Cerretelli dans le quotidien économique italien Il Sole 24 Ore, les mesures décidées à Bruxelles ne constituent pas un grand recul et l’UE continue d’avancer « aussi lentement qu’un pachyderme » si on la compare à ses principaux concurrents, Etats-Unis en tête.
    Débloquer le budget de l’UE pour les années 2014-2020 permet de disposer de moyens concrets pour agir. Mais ils restent objectivement bien maigres. [...] Les 6 milliards vont être distribués sur deux ans aux quelque 5,6 millions de jeunes âgés de moins de 25 sans emploi. L’Europe a toujours avancé petit à petit : un petite aide pour ceux dans le besoin, mais jamais assez. Quelques maigres incitations pour la croissance, mais surtout symboliques. Parce que chaque pays doit apprendre à compter sur lui-même, à créer ses propres possibilités de développement ou à les chercher là où elles sont.
    Presseurop, 28 juin 2013 http://www.polemia.com

  • L’Allemagne, un colosse aux pieds d’argile

    A force de se reposer sur ses lauriers, l’Allemagne hypothèque son avenir. C’est en substance ce que pointe une étude publiée par l’Institut allemand pour la recherche économique (DIW) et relayée par « Der Spiegel ». Ce rapport souligne que la propension des Allemands à épargner plutôt qu’à investir risque bien d’affaiblir la première économie de la zone euro. Et le pays, dont la bonne santé économique contraste avec la situation de ses voisins européens, pourrait connaître des lendemains qui déchantent.

    « Malgré tous les succès des dernières années, l’Allemagne n’a pas créé de socle d’investissement pour assurer une croissance solide », écrivent les chercheurs berlinois, qui soulignent que la part du PIB consacrée à l’investissement diminue d’année en année.

    L’étude dénonce un manque chronique de dépenses dans les infrastructures, les équipements industriels, l’énergie et l’éducation, aussi bien de la part des autorités publiques que du secteur privé. Elle cite par exemple l’état du réseau routier, estimant que 20 % des autoroutes et 40 % des routes fédérales ont besoin de réparations. Ou encore les dépenses dans l’éducation, très inférieures à la moyenne des pays de l’OCDE.

    L’Allemagne, qui vise l’équilibre budgétaire en 2014 et enregistre une hausse de ses recettes fiscales, aurait pourtant les moyens de combler ces manques. Mais, comme le rappelle « Der Spiegel », en pleine campagne pour les élections de septembre, l’heure est plus aux cadeaux électoralistes qu’aux ambitions de long terme.

    Les Echos  http://fortune.fdesouche.com/

  • Fin des financements publics

    Improprement appelé "sommet" le Conseil européen fonctionne à l'inverse des relations de l'amour. On n'y prononce pas les grands mots avant, les petits mots pendant et les gros mots après. Au contraire, les dirigeants parisiens se plaisent à lancer leurs imprécations souverainistes dans la semaine qui précède leur immanquable aplatissement, quelques jours plus tard.

    On l'a encore observé à l'occasion de l réunion qui s’est tenue à Bruxelles les 27 et 28 juin 2013. De ce point de vue, rien de bien nouveau.

    En revanche, on retiendra la teneur de la conférence de presse de Monsieur Normal du 29 juin, consacrée au Conseil européen, et particulièrement sa péroraison.

    Transcrivons-en intégralement le contenu :

    "C’est comme pour les dépenses publiques, je veux revenir sur le rapport Duron - c’est toujours intéressant de répondre à des questions qui ne sont pas posées. Au même moment où d’un côté de l’échiquier politique, on dit "il faut faire des économies, absolument", et dire "on veut notre ligne TGV" et notre ligne TGV, qui avait été promise dans des conditions invraisemblables, où il y en avait pour 240 ou 250 milliards d’euros, où chaque fois qu’une autorité se déplaçait, elle promettait une ligne TGV, forcément les gens disaient "bon, vous l’avez".

    Pas nous, nos prédécesseurs : "vous avez annoncé la ligne TGV, elle est à nous !"

    Mais qui va la financer ? Qui va la payer ? À partir d’un certain moment, au-delà même de savoir s’il faut faire du TGV ou de l’amélioration des lignes existantes, c’est de l’argent public ! On doit être responsables et cohérents. C’est un vieux principe dans la république de ceux qui demandaient plus de dépenses et moins aux contribuables. C’est vieux comme la Troisième république. Déjà, Clemenceau contestait ce point de vue. C’est tellement facile : on demande dans l’hémicycle plus de dépenses et devant les contribuables, moins d’impôts. Non, à un moment, ça ne marche plus. C’est ce qui explique que la dette fasse 91 %. La dette publique de 91 %, c’est la somme de toutes les promesses qui n’ont pas été tenues autrement que par le crédit, l’emprunt. Mais pas la recette correspondante."

    Ce constat peut sembler banal, sinon trivial.

    Pourtant, il implique à terme un virage de la plus haute importance pour ce qu'on appelle toujours pompeusement les "services publics". Leur développement ne pourra plus dépendre de l'État, de la planification et du monopole. Il ne faut plus attendre des caisses de l'État qu'elles financent quoi que ce soit. Les régions payent pour que soient assurés les transports collectifs : elles acceptent de moins en moins les diktats de la SNCF. Les Français ont compris que la gestion publique a fait faillite. Seule la classe politique s'y accroche encore. Seul le parti communiste et la CGT font encore semblant de croire à leur caractère "social". L'édifice vermoulu s'effondre. Ne le regrettons pas : les projets qui verront le jour, utiles donc rentables, trouveront leurs investisseurs privés.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

  • Prism : l’Union européenne a fait partie des cibles de la NSA

    L’Union européenne a fait partie des «cibles» de l’Agence nationale de sécurité américaine NSA, accusée d’espionner les communications électroniques mondiales dans le cadre du programme Prism, écrit l’hebdomadaire allemand Der Spiegel à paraître dimanche [30 juin 2013].

    Der Spiegel fonde ses accusations sur des documents confidentiels dont il a en partie pu avoir connaissance grâce à l’ancien consultant américain de la NSA Edward Snowden, à l’origine des révélations sur Prism.

    Dans l’un d’eux, daté de septembre 2010, classé «strictement confidentiel», la NSA décrit comment elle espionnait la représentation diplomatique de l’Union européenne à Washington.

    Il s’agissait non seulement de micros installés dans le bâtiment, mais aussi d’une infiltration du réseau informatique qui lui permettait de lire les courriers électroniques et les documents internes. La représentation de l’UE à l’ONU était surveillée de la même manière, toujours selon ces documents, dans lesquels les Européens sont explicitement désignés comme des «cibles à attaquer».

    La NSA avait même étendu ses opérations jusqu’à Bruxelles. Il y a «plus de cinq ans», écrit Der Spiegel, les experts en sécurité de l’UE avaient découvert un système d’écoutes sur le réseau téléphonique et internet du bâtiment Justus-Lipsius, principal siège du Conseil de l’Union européenne, et qui remontait jusqu’au quartier général de l’Otan dans la banlieue de Bruxelles.

    En 2003, l’UE avait confirmé la découverte d’un système d’écoutes téléphoniques des bureaux de plusieurs pays, dont la France et l’Allemagne. Mais il est difficile de savoir s’il s’agit de cette affaire dont parle l’article du Spiegel.

    Der Spiegel a également recueilli sur son site internet des réactions de personnalités européennes, comme le président du Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, qui estime que «si cela se confirme, il s’agit d’un immense scandale». «Cela nuirait considérablement aux relations entre l’UE et les Etats-Unis», ajoute-t-il.

    Pour le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselbron, «les États-Unis feraient manifestement mieux de surveiller leurs services de renseignement plutôt que leurs alliés».

    L’espionnage américain est «hors de contrôle», juge-t-il, soulignant que si les activités de renseignement «sont justifiées par la lutte contre le terrorisme (…) l’UE et ses diplomates ne sont pas des terroristes».

    Toujours sur le site du Spiegel, le député européen écologiste Daniel Conh-Bendit appelle à une rupture immédiate des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique, tant qu’un accord n’a pas été signé avec les États-Unis sur la protection des données. Des négociations en ce sens, lancées en 2011, n’ont toujours pas abouti.

    Mercredi, l’Union européenne avait demandé aux États-Unis de lui fournir «aussi rapidement que possible» des réponses à ses questions sur le programme de surveillance américain Prism.

    AFP (via Libération) http://fortune.fdesouche.com

  • On nous promet l’apocalypse… On nous ment ! par Manuel GOMEZ

    L’Europe a été mal construite. L’Euro a été mal fabriqué. Les architectes de ce bâtiment qui branle de toutes parts depuis des années et qui menace de s’effondrer sont les politiques de l’époque.
    Ils ne veulent pas avouer qu’ils se sont trompés et qu’il faudrait revoir leur copie.
    Aujourd’hui nos « Cassandres » nous prédisent une situation apocalyptique si nous sortions de l’Euro.
    Étions-nous dans une situation apocalyptique avant l’Euro, en 2000 par exemple ?
    Soyons pragmatique un instant.
    Si nous Français, sortions de l’Euro que se passerait-t-il ?

    En premier lieu une forte dévaluation, de l’ordre de 20 à 30 % ?... Et alors ! La belle affaire.

    À l’intérieur de nos frontières, le Franc et le patrimoine des épargnants « français », seront identique pour tout le monde. La valeur de notre monnaie sera la même pour nos achats, à la condition d’acheter « français » ! Mais n’est-ce pas ce que l’on réclame à grands cris depuis des années ?
    Les produits importés coûteront plus chers ?...
    - Nous achèterons moins de Mercédès, de BMW et de produits chinois, alors nous relancerons notre production intérieure aussi bien agricole qu’industrielle.
    - Nos vacances dans certains pays nous coûteront plus chers ! Nous choisirons des pays à la monnaie dévaluée, comme la nôtre : l’Espagne et ses Iles, le Portugal, l’Italie, la Grèce et les pays du Maghreb (quand ils seront en paix).
    Il y aura une inflation ?... Là aussi la belle affaire ! N’existait-elle pas avant l’Euro ? Et qui s’en plaignait ?
    - Les biens immobiliers acquis se revendront plus chers après quelques années et nous aurons des acheteurs qui viendront des pays « riches ».
    En revanche nous exporterons beaucoup plus et notre balance commerciale deviendra excédentaire. La compétitivité reprendra, la croissance remontera et le chômage diminuera. N’est-ce pas ce que nous recherchons avec l’austérité et la rigueur infligées par l’Euro ?
    Les écologistes ne seront plus en mesure de nous interdire la recherche du gaz de schiste et nous aurons notre indépendance énergétique, comme les USA.
    Ah ! Mais voilà où l’on m’attend !... Et la dette, notre dette que nous n’arrivons pas à rembourser, même pas les intérêts d’ailleurs.
    Nous devrons la payer avec une monnaie fortement dévaluée et donc elle sera bien plus importante…c’est faux et nos « Cassandres » le savent bien. Est-ce que la Grèce va  rembourser, sa dette ? Non, n’est-ce pas et cela bien qu’elle ait été réduite de 75%.
    Aux jeux de la bourse il y a des perdants et des gagnants. Les perdants ce ne sera pas nous mais ceux qui ont investi et ont mis tout en œuvre pour que nous, les pays du Sud, soyons près de la faillite afin de percevoir des intérêts de plus en plus importants.
    Au pire notre Banque de France retrouvera ses droits de « battre monnaie ». Elle fabriquera les billets nécessaires pour rembourser la totalité de la dette, même avec une monnaie dévaluée, et nous devrons ces milliards à notre propre banque qui nous les aura prêtés à taux 0%, ce qui est son devoir. C’est très exactement ce que font les USA !
    N’ayez aucune crainte, personne ne nous déclarera la guerre… N’avons-nous pas la bombe atomique ???

    Messieurs les « Cassandres », la France a survécu à vingt siècles sans l’Euro, elle survivra encore vingt siècles (dans une Union Européenne)… Si vous ne faites pas les guignols pour nous préparer de nouvelles guerres !!!

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Gollnisch à Villeneuve-Lès-Avignon, l’Europe dans tous ses états

    Gollnisch-villeneuve-les-avignon-1.jpgBruno Gollnisch présidait  ce  vendredi 30 juin  un dîner débat à Villeneuve-Lès-Avignon (Gard) sur le thème de l’Europe qui a réuni plus de 200 personnes. Une réunion  précédée d’une  conférence de presse à Nîmes couverte par de  nombreux médias, au cours de laquelle il a  apporté également son soutien aux listes FN qui seront en lice en 2014, en présence notamment de Julien Sanchez (photo),  Conseiller  régional et  délégué national FN, de Gilles Caïtoculi, Secrétaire départemental du Gard et tête de liste à Villeneuve-Lès-Avignon, du Colonel François Bonnieu,  ex conseiller  régional et ex conseiller municipal, de Yoann Gillet responsable de la première circonscription et membre du bureau départemental…  Au cours du dîner débat, le député européen  a tenu aussi à rendre hommage au vieux militant frontiste, essayiste et historien Lucien Ruty qui vient de nous quitter mais a aussi présenté la candidature  à Milhaud  d’Isabel Durand-Martin, commune où le FN est arrivé en tête lors des dernières consultations électorales.

     Le président de l’Alliance Européenne des Mouvements Nationaux (AEMN)  a pu mesurer l’intérêt, la curiosité, mais aussi la perplexité,  les inquiétudes bien légitimes  des sympathisants frontistes sur  Bruxelles et la place de la  France au sein de l’UE, puisqu’il a  répondu aux questions de l’assistance sur ce thème…jusqu’à une heure du matin !

     Bruno Gollnisch  a  notamment  rappelé l’indécence des politiciens français qui attaquent aujourd’hui le président de la Commission européenne, José  Manuel Barroso, alors que les élus  de l’UMP comme du PS ont voté  non seulement pour son investiture mais aussi pour  sa réinvestiture en souhaitant ainsi qu’il  fasse  deux mandats à la tête de la Commission ! Le Front National  lui,  a  au moins une totale pertinence  dans ses critiques de l’entité bruxelloise et de la   politique euromondialiste  menée par la Commission et  qui est soutenue, quoi qu’ils en disent, par tous les tartuffe des partis de l’Etablissement.

     Il est ainsi dans l’ordre des choses qu’un Alain Juppé écrive sur son blog que « L’UMP est désormais la seule force électorale de résistance au Front National  », que   « la responsabilité du combat »  contre le FN revient désormais à la droite atlanto-bruxelloise, notamment « pour éviter que le prochain Parlement européen ne soit dominé par des partis anti-européens ».

      « Le programme économique et social du FN (…) précipiterait la France dans la spirale du déclin », car il représente « la déconstruction pure et simple de l’Union européenne »; «  l’arrivée du FN au pouvoir serait une catastrophe pour la France », affirme encore l’ancien Premier ministre dont les états de service et les amis politiques ont pourtant tellement  contribué au déclin français dans tous les domaines…

     Alors que les adversaires  de l’Europe des patries libres  et des identités que  sont Juppé et ses amis  ont mis sur pied un golem bruxellois   qui aussi un échec économique retentissant,  c’est hier que la Croatie est devenue officiellement le 28e pays membre de l’Union européenne.  Le premier État à la  rejoindre  depuis l’adhésion, en 2007, de la Roumanie et de la Bulgarie. En janvier 2012,   66%  des seulement  43,58 % de Croates qui s’étaient déplacés,  avaient voté OUI    lors du référendum pour l’adhésion de leur pays à l’UE.

    gollnisch villeneuve  les avignon 3  La capitale croate, Zagreb, accueillait hier  pour la  circonstance les présidents de tous des pays des Balkans,   le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et le   président de la Commission européenne José Manuel Barroso pour  assister à la Fête de l’adhésion….qui a été très largement boudée par les Croates.

     Malgré la propagande officielle, y compris (surtout) dans les médias européens et français,   les plans serrés dans les reportages télévisés  pour faire croire que la foule était au rendez-vous, les Croates qui voient  l’état de  la situation de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie, etc.,  croient de moins en moins à  l’Europe, au fur et à mesure que celle-ci s’enfonce dans le marasme.  L’Afp le rappelait, « La Croatie est en récession depuis 2009 et le chômage touche 20% des quelque 4,2 millions d’habitants( …).  En Croatie, le PIB est de 39% en dessous de la moyenne européenne, seules la Roumanie et la Bulgarie se plaçant derrière Zagreb, selon l’office des statistiques de l’UE. »

      Lors du vote concernant l’adhésion de la Croatie à l’Union européenne le 30 novembre 2011, Bruno Gollnisch mettait en garde dans l’hémicycle européen  les Croates sur une construction européenne qui « évolue (…) dangereusement vers un Etat supranational centralisé (…), imposant ses diktats ultralibéraux et mondialistes (…) l’œil plus rivé sur la satisfaction des marchés que sur le bien-être des hommes (…). »

     « Je comprends la valeur symbolique, pour le peuple croate, d’une adhésion à l’Union européenne. Mais je sais aussi que ce peuple déchantera rapidement. Les bénéfices qu’il en retirera seront bien moindres qu’espérés et les contraintes bien plus insupportables que prévues. Demandez aux peuples grec, irlandais, portugais, ce qu’ils en pensent aujourd’hui ! Je ne vends pas un billet à un ami pour qu’il embarque sur le Titanic ».

    Titanic qui a choisi sous l’impulsion de ses maîtres véritables de se livrer  au Grand marché transatlantique, dont on  nous dit aujourd’hui qu’il pourrait être remis en cause -il n’en sera rien bien sûr-, suite aux révélations de l’ancien consultant américain de  l’Agence nationale de sécurité (NSA), Edward Snowden.

     Documents à l’appui publiés  notamment par  l’hebdomadaire allemand Der Spiegel,  M. Snowden  affirme que les Etats-Unis ont mis sur pied un  programme d’espionnage visant les institutions de l’UE,  notamment les bureaux des négociateurs de ce Grand marché transatlantique,   et des millions de citoyens européens,  via le programme PRISM d’écoute des communications téléphoniques et sur internet.  Le  quotidien britannique The Guardian a affirmé hier  que la France, l’Italie et la Grèce figuraient parmi les 38 « cibles » surveillées par  la NSA.

      gollnisch villeneuve les avignon 2 Devant l’étendue de ses révélations embarrassantes,  tous les eurocrates ont  fait mine de tomber des nues et ont  réclamé des explications, à l’instar des commissaires européens  Michel Barnier, Karel De Gucht,  Viviane Reding. Le ministre  de la Justice, Christiane Taubira a évoqué  « un acte d’hostilité inqualifiable »;   le  ministre des  Affaires étrangères  Laurent Fabius a demandé des explications « dans les plus brefs délais ».

     La Direction nationale du renseignement américain (ODNI), qui coiffe  17 agences de renseignement  dont la NSA, a indiqué que les Etats-Unis « répondront de façon appropriée » à l’UE et à ses Etats membres par les canaux diplomatiques…

    Rappelons ce que  disait   Bruno Gollnisch sur ce programme PRISM  il y deux semaines –voir notre blog-  dans une déclaration écrite au Parlement européen,  qui relevait alors que « la quasi-absence de réaction de M. Barroso ou de Mme Ashton (suite aux révélation sur PRISM)  est navrante ».

    Un  programme PRISM, « une étape de plus dans le fichage généralisé de la population par les Services d’information américains », «aujourd’hui un véritable programme d’espionnage permettant la collecte de données privées d’utilisateurs de plateformes de grandes entreprises informatiques (…). Les agissements des autorités américaines, avec la complicité de grandes compagnies de ce pays, méritent une condamnation ferme de la part de la Commission, et une réaction immédiate visant à garantir aux Européens la protection de leurs données personnelles, ainsi d’ailleurs que la mise en œuvre d’un droit à l’oubli, et ce malgré les pressions des lobbyistes stipendiés. »

    Bref, là encore,  gardons nous d’attendre de cette  Europe bruxelloise  structurellement antinationale,  lâche, hypocrite, atlantisée et mondialisée,  toute réelle volonté de résister aux ingérences de Washington.

    http://www.gollnisch.com

  • Gender : objection des parents en Espagne

    Leonor Tamayo, objectrice, mère de famille nombreuse, fut la coordinatrice de la campagne contre l’Education pour la Citoyenneté (EpC), contre le gender à l'école. Elle déclare :

     

    "Notre combat contre les enseignements idéologiques de l’ Education pour la Citoyenneté (EpC), que Zapatero a imposé avec sa réforme des programmes scolaires, a commencé il y a déjà sept ans. Dès le début, nous avons clairement vu que la meilleure arme dont nous disposions pour défendre le droit des parents à éduquer leurs enfants était l’objection de conscience, et que les parents eux-mêmes devaient être les acteurs de ce mouvement. Le rôle des grandes associations nationales, des partis politiques ou de l’Eglise devait être de les soutenir mais en aucune façon de se substituer à eux dans leur responsabilité de premiers éducateurs.

    La première étape de l’engagement fut l’édition d’un Guide pour parents, sous forme de questions réponses, permettant de percevoir la gravité du danger, la nécessité de se soulever contre celui-ci, la façon de le faire, tout en incluant quelques notions juridiques élémentaires.

    Nous nous sommes mis en relation avec toutes les associations nationales parentales, familiales et de la liberté de conscience, en leur demandant de soutenir l’initiative et de collaborer à la diffusion de ce guide. Le soutien a été unanime et il englobait les principales associations familiales, les associations officielles de parents des écoles catholiques (qui en Espagne ont un poids très important dans le système éducatif), la direction des centres de l’enseignement privé (le CECE).

    [...] Nous étions loin d’imaginer que notre résistance et notre projet deviendraient un mouvement social sans précédent en Espagne et probablement en Europe, même si nous le désirions et étions prêts à tout donner. En effet, nous ne nous attendions pas à l’énergie, au courage et à la fermeté des parents qui voient la liberté, leurs droits fondamentaux et surtout la formation et l’avenir de leurs enfants menacés. Voilà la clé du succès. [Lire la suite]"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Etats-Unis et Europe : le poids politique du vote des immigrés

    WASHINGTON (NOVOpress) – Le Sénat américain vient d’approuver la réforme sur l’immigration voulue par Barack Obama, par 68 voix contre 32. Elle va ouvrir la voie, si la Chambre la soutient aussi, à la naturalisation de millions d’immigrés clandestins. Pour faire passer la pilule auprès de l’opinion publique, l’administration Obama promet plus de sécurité à la frontière avec le Mexique : 38 000 agents devront patrouiller le long de la frontière équipés d’un arsenal paramilitaire de surveillance dont des drones. Mais en 1986, l’administration Reagan avait procédé de la même façon : régularisation de trois millions d’immigrés, en promettant une fermeture hermétique de la frontière. Ce qui n’a jamais été le cas.

    Depuis Dakar (Sénégal), Barack Obama, s’est félicité du vote du Sénat : « Nous sommes une nation de lois et d’immigrants. Il faut juste que le Congrès finisse le travail ». Le président des Etats-Unis pousse à la roue car le vote latino est devenu déterminant à l’instar du vote musulman en faveur de François Hollande l’année dernière en France. Ainsi, en 2012, lors de l’élection présidentielle américaine, Mitt Romney a enregistré 44 points de retard sur Barack Obama chez les hispaniques. Ce jeu politicien risque d’aggraver l’insécurité multiraciale aux Etats-Unis et de provoquer d’innombrables drames humains. Comme en Europe à cause de la mondialisation.

    http://fr.novopress.info/