Europe et Union européenne - Page 990
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26/11/13 - Euthanasie - sentinelles (veilleurs debout) devant le sénat à Bruxelles
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Les scenarii de dissolution de l’euro
Note introductive de la Fondation Res Publica :
La Fondation Res Publica conduit, depuis 2008, un programme de recherche exigeant sur la crise économique et financière internationale, et plus particulièrement sur la crise de la zone Euro. Plusieurs colloques et séminaires ont été organisés par la Fondation, et de nombreuses notes publiées sur ce thème.
C’est toujours dans la perspective d’irriguer le débat et d’éclairer les politiques publiques à partir d’une pensée républicaine moderne que s’inscrit la publication de cette nouvelle étude réalisée par les économistes Jacques Sapir et Philippe Murer. La situation économique et sociale et les défis qui se dressent face à la France et face à l’Europe nécessitent en effet une réflexion prospective pluraliste.
La monnaie unique rassemble dans un même cadre des économies de structures très différentes, de niveau de développement inégal, dont les langues, les cultures et les options politiques diffèrent. Dès le départ, la zone Euro était loin d’être une zone monétaire « optimale », selon l’expression de l’économiste canadien Robert Mundell. De plus, il est douteux qu’une monnaie unique sans gouvernement économique, interdisant par construction les ajustements monétaires, puisse se maintenir durablement en s’en remettant uniquement aux évolutions du marché pour éviter les distorsions de salaires, de prix, de compétitivité, d’endettement, etc.
Certes, à son début, le système de l’Euro a semblé fonctionner, mais l’excédent commercial allemand créait une illusion d’optique en absorbant les déficits des autres pays. Des déficits commerciaux qui, dans le cas de la France, de l’Espagne, de l’Italie et de bien d’autres pays, traduisaient un mouvement profond de désindustrialisation et une perte considérable de compétitivité par rapport à l’industrie allemande, et que la surévaluation de l’Euro a encore accélérée.
Loin de converger comme les pères de l’Euro en avaient l’ambition, les économies de la zone ont massivement divergé. La construction même de l’Euro s’est révélée mortifère pour les pays du sud de la zone, et par extension la France, dont les systèmes productifs sont organisés sur un modèle différent du célèbre « modèle allemand », avec des exportations très sensibles aux taux de change.
La part de la France dans le marché mondial a ainsi régressé de 5,1% en 2002 à 3,8% aujourd’hui, et la zone Euro dans son ensemble et sur la dernière décennie a subi une croissance bien plus lente que celle des Etats-Unis ou de pays européens n’ayant pas adopté la monnaie unique comme le Royaume-Uni ou la Suède. De sommet de la dernière chance en sommet de la dernière chance, la monnaie unique semble vouée à l’éclatement, et de nombreux économistes ou acteurs financiers l’envisagent ouvertement.
Pour éviter une dissolution sauvage, il y aurait potentiellement une perspective : la transformation de l’Euro de monnaie unique en monnaie commune. Ce scénario serait à priori préférable à un éclatement sauvage de la zone Euro et à un retour chaotique aux monnaies nationales. Mais est-il possible ?
L’étude qui suit détaille l’impact sur l’économie de la France – et celle des principaux pays de la zone Euro – de différents scénarios de dissolution de la zone Euro – procédant de différentes hypothèses de coopération monétaires – et de différentes options de politique économique pour la France. Elle envisage également l’impact de cette dissolution de l’Euro sur le système monétaire international et examine la possibilité d’une construction d’une monnaie commune après une phase préalable de retour aux monnaies nationales. Enfin, les auteurs analysent les conséquences de cette dissolution sur l’industrie européene, sur les institutions monétaires et de coordination macro-économiques européennes, sur le système bancaire et financier, et son impact général sur l’économie française.
Sans nécessairement reprendre à son compte l’ensemble des analyses des auteurs, la Fondation Res Publica remplit sa mission en versant au débat public un tel document. La Fondation est consciente des fragilités de ce type d’études mais elles contribuent à éclairer le débat nécessaire sur des questions déterminantes pour l’avenir de la France et de l’Europe.
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http://www.egaliteetreconciliation.fr/Les-scenarii-de-dissolution-de-l-euro-21592.html
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Les Bonnets Rouges gagnent la Belgique
Les Bonnets Rouges semblent avoir gagné nos voisins belges. Attention si même nos amis belges s’y mettent, c’est que cela ne rigole plus ! En effet une page Facebook « Bonnet Rouge Belgique » a été créée le 10 novembre. Dix neuf jours après sa création, la page revendique 1.603 « j’aime ». Elle s’inspire directement de nos Bonnets Rouges bretons . La page s’élève clairement contre la pression fiscale et les abus des politiques. Elle a son propre manifeste:
Bien sûr, elle incite tous ses fans à acheter le fameux bonnet rouge mais belge sur le site Belgoshop.com (1):
Lire la suite http://medias-presse.info/les-bonnets-rouges-gagnent-la-belgique/3109
1) http://fr.belgoshop.com/Bonnet-Belgique-p-11-c-2.html#fp -
Zone euro : en sortir pour s’en sortir.
par Pierre Marchand
Une étude concluant aux effets positifs d’une sortie de l’euro a été récemment publiée. Peu médiatisée, elle offre pourtant un contenu solide et des postulats cohérents pour conclure à la nécessaire sortie de l’euro. Nécessaire mais insuffisante.
Il y a bientôt deux ans, alors que la Grèce était sur le point de sombrer dans le chaos et que la sortie de l’euro devenait de moins en moins taboue, l’institut Montaigne publiait une étude catastrophiste sur le coût supposé d’une telle hypothèse pour la France. Abondamment relayée par les media – le journal Les Echos en fit sa une et les journaux généralistes en firent, plus que des recensions, de bons résumés approbateurs – cette étude fut donc accueillie comme la vérité incontestable que tous les politiques ou presque attendaient. Il est vrai que l’idée selon laquelle sortir de l’euro serait économiquement pénalisant pour la France fait consensus dans le paysage politique. Alors que Nicolas Sarkozy la qualifiait de « folie » et François Bayrou de « drame », les jeunes socialistes ne prenaient même pas la peine d’employer le conditionnel en annonçant purement et simplement que la sortie de l’euro « entraînera une dévaluation du Franc de 30 à 60% », aboutira à « faire exploser le prix de l’essence », « plomber la consommation », « progresser le chômage », « ruiner les comptes publics » et nous en passons. Même Mélenchon joue les mijaurées (« Il y a des partisans de la sortie de l’euro à gauche, ce n’est pas mon cas »). Mais revenons à la sacro-sainte étude de l’Institut Montaigne, pour en rappeler les principales conclusions : destruction de plus d’un million d’emplois, appauvrissement de 9000 euros par salarié, destruction de 6 à 19% du PIB, et l’effondrement de l’agriculture française. Enfin, la dette publique gonflerait « automatiquement » jusqu’à plus de 100%. Rappelons encore que l’Institut Montaigne estimait à 1 sur 5 la fiabilité de ces prévisions : plus c’est gros plus ça passe ! Surtout quand des conclusions similaires émanent de deux grandes banques (UBS et Crédit Suisse), ainsi que d’économistes connus faute d’être unanimement reconnus (Patrick Artus chez Natixis pour ne citer que le plus médiatique).
C’est donc une étude salutaire que la Fondation Res Publica (mouvance chevènementiste) vient de publier sous la plume de Philippe Murer et Jacques Sapir. Les scenarii de dissolution de l’euro étudient en effet l’impact de la fin de la monnaie unique pour les différents pays européens à partir de calculs macroéconomiques que leurs auteurs prennent la peine d’expliquer en détail, contrairement à leurs confrères de Montaigne. Outre la qualité de ses auteurs, c’est tout l’intérêt de cette étude, qui explore plusieurs cas de figure en fonction d’hypothèses raisonnables et clairement posées, sans exclure par exemple le coût qui devrait être supporté par le secteur bancaire. Trois scenarii sont ainsi analysés : dissolution contrôlée décidée d’un commun accord, scission de la zone euro en deux zones (une zone Nord sous influence allemande et une zone Sud, essentiellement méditerranéenne, sous influence française), et dissolution non contrôlée. Dans le prolongement de chacune de ces hypothèses, l’étude teste trois grandes orientations économiques : une option pro-consommation, une option pro-investissement et une option pro-réduction des déficits. L’étude débutait sur un diagnostic opportun : l’impossible solution fédéraliste et l’illusion des plans de sauvetages et autres bricolages obligataires, qui ne font que reporter et donc accroître les problèmes ; elle termine par une conclusion sans appel : quel que soit le scénario retenu, et moyennant certains effets négatifs à court terme (valeur du patrimoine des ménages par exemple), la dissolution de l’euro aurait des effets économiques très positifs pour la France (croissance, emploi et même dette publique !)
On pourra reprocher aux auteurs de ne pas évoquer le cas de l’agriculture par exemple ou de ne pas tester de stress scenario (scénario du pire). Ce serait leur faire un mauvais procès : l’économie n’est pas une science exacte et les auteurs ne prétendent pas répondre à toutes les questions posées par la chute de l’euro. Quant au scénario du pire, nous estimons que c’est celui que nous vivrons si une telle décision n’est pas prise. La sortie de l’euro ne résoudra pas tout, mais elle apparaît comme un préalable indispensable. Car ce qui est à craindre, c’est que la fin de l’euro ne soit pas choisie mais subie, par explosion pure et simple ou par décision de l’Allemagne dès lors qu’elle n’en aura plus un besoin vital. Il importe donc de prendre au plus tôt cette décision politique certes difficile. C’est ainsi que Sapir, dans l’un de ses récents articles, cite l’exemple historique du Grand Condé, qui « sacrifia sa gloire immédiate au salut de son armée », si bien qu’après l’avoir dénigré on « on finit par le louer pour le courage moral dont il avait fait preuve ». En appelant nos gouvernants à un tel courage politique, Jacques Sapir formule peut-être un vœu pieu. Mais c’est aussi une autre manière de dire, comme l’Action française, que sortir de l’euro, c’est entrer dans l’histoire.
Pierre Marchand - L’AF 2874
Les scenarii de dissolution de l’euro – Fondation Res Publica, septembre 2013.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Zone-euro-en-sortir-pour-s-en
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Négociations sur le Marché transatlantique: « nous avons été abusés »
Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le Rapport Scholz (A7-0339/2013) sur le Protocole portant amendement de l’accord sur les marchés publics
Vous nous présentez comme une avancée remarquable cette modification de l’accord sur les marchés publics conclu dans le cadre de l‘OMC, mais qui ne concerne que 15 signataires.
J’espère que ce n’est pas la mesure de ce que vous êtes capable de faire dans le cadre des négociations transatlantiques. Car en échange de nouvelles concessions européennes, l’ouverture à la concurrence des marchés publics américains d’agences ou d’entités infranationales, par exemple, semble dérisoire.
En effet, plus de 90 % des marchés publics de l’Union sont aujourd’hui dans les faits sinon en droit, ouverts unilatéralement à la concurrence des opérateurs des pays tiers, contre 32 % seulement aux Etats-Unis, 28 % au Japon, 16 % au Canada. Et le protocole ne modifie qu’à la marge ces proportions.
Un règlement qui permettrait d’imposer la réciprocité dans ces domaines est, semble-t-il, en cours d’examen. Le commissaire De Gucht prétend même qu’il est nécessaire, pour que l’on puisse négocier sur un pied d’égalité avec nos principaux partenaires. Mais alors, pourquoi avoir approuvé ce protocole ou signé l’accord avec le Canada, puisque cela signifie a contrario qu’au moins dans ces deux cas, nous avons été abusés, faute d’être sur ce fameux pied d’égalité ?
http://www.gollnisch.com/2013/11/29/negociations-sur-le-marche-transtalantique-nous-avons-ete-abuses/ -
Fonds régionaux: « une mécanique dispendieuse, au service de la propagande européenne »
Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le Rapport van Nistelrooij, Krehl (A7-0274/2013) portant sur les Dispositions commune et générales pour les fonds régionaux
Je n’ai voté aucun des rapports sur les fonds européens destinés à financer la politique régionale de l’Union européenne.
La nouvelle politique régionale est supposée être plus efficace et rationnelle que la précédente. On y trouve même parfois de bonnes choses. Mais elle reste fondamentalement une politique de saupoudrage et de clientélisme, visant à créer des liens de dépendance politique et financière entre bureaucratie bruxelloise et entités infranationales, tout en occultant les Etats.
Elle a un autre défaut rédhibitoire : elle vise à mettre en œuvre la stratégie EU 2020 qui consiste, entre autre et pas seulement, à « flexibiliser » le marché du travail, donc précariser les travailleurs, et finir de livrer à la concurrence ce qui reste des services publics.
Elle a enfin un effet pervers : son cofinancement obligatoire est une incitation à la dépense publique, comme l’avouent à demi-mots les rapports concernant les pays en difficulté : Grèce, Espagne, etc. Et le choix des programmes financés relève plus souvent de leur possibilité de bénéficier du financement européen que de leur réelle utilité économique et sociale. Bref, une mécanique dispendieuse, au service de la propagande européenne.
http://www.gollnisch.com/2013/11/29/fonds-regionaux-une-mecanique-dispendieuse-au-service-de-la-propagande-europeenne/ -
Espagne : un projet de loi pour brimer encore plus les manifestations
« Déclaration d’autorité », titre El Periodico à la suite du projet de loi du gouvernement qui « restreint, entre autres, le droit à manifester ».
Dénommé « loi citoyenne de sécurité », il prévoit des amendes allant de 1 000 à 30 000 euros pour les « infractions graves » (sic) comme « menacer ou insulter un policier » ou « disposer des éléments qui empêchent la libre circulation des véhicules et des personnes ».Le projet de loi prévoit aussi des amendes allant jusqu’à 600 000 euros pour les infractions « très graves » (sic) comme « filmer ou diffuser des images de policiers qui puissent menacer leur sécurité » ou « manifester sans préavis devant des institutions de l’Etat comme le Congrès, le Sénat ou les hauts tribunaux ». L’actuel ministre de l’Intérieur à l’origine du projet de loi, Jorge Fernandez Díaz, est fortement critiqué par les associations et les syndicats du pays à cause de sa fermeté, rappelle le journal.
Les autorités espagnoles savent que la crise va s’aggraver, et de même la colère populaire. Elles anticipent avec ces mesures délirantes.
Source : Courrier International
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Le wagon turc raccroché au train européen
Les applaudissements et auto-congratulations ont couvert l'Europe de la satisfaction bruxelloise : le 5 novembre, dans les locaux sans âme des instances européennes, le wagon turc a été raccroché au train européen. « Adhésion », « élargissement » : les hauts fonctionnaires qui ne vivent qu'à travers un vocabulaire très strict, lequel se veut d'ailleurs programmatique, respirent à nouveau.
Un esprit chagrin pourrait observer qu'il ne s'agit que de l'ouverture d'un nouveau chapitre de négociations. Or, sur les 35 que compte le programme de pourparlers, si quatorze ont déjà été ouverts, un seul a jusqu'ici pu être bouclé. Après quantités de reports et d'interruptions : le dernier chapitre (simplement) ouvert l'a été il y a plus de trois ans ! Alors que, officiellement candidate depuis 1999, la Turquie s'est assise pour la première fois à la table des négociations en 2005.
C'est d'ailleurs sans doute pour cette raison, et pour éviter trop de difficultés, que les négociateurs ouvrent aujourd'hui le chapitre XXII (pourquoi les prendre dans l'ordre, n'est-ce pas ?) sur la politique régionale. Un sujet relativement simple, et qui ne devrait, à priori, poser que des difficultés économiques, du genre de celles qu'on peut régler facilement en faisant voter par-ci par-là quelque rallonge budgétaire.
Pourtant, et on vous l'explique par ailleurs, Bruxelles connaît, ces temps-ci, quelques petits soucis d'ordre pécuniaire. Mais, alors qu'on arrive enfin à réunir tout le monde autour de la table, on ne va tout de même pas s'enquiquiner pour de bêtes questions d'argent ! Même si l'on ne sait pas trop bien ce que, en l'espèce, une adhésion de la Turquie pourrait bien apporter aux Européens.
Accumulations de difficultés
Il y a pourtant plus ennuyeux. Et aucun des protagonistes en présence n'a pu complètement fermer les yeux sur les délicates questions éthiques et politiques que pose cette réouverture des négociations avec Ankara.
Il y a d'abord la question de Chypre, qui pousse nombre de partenaires européens, à commencer par Paris et Berlin, à s'interroger sur l'adhésion à l'Union européenne d'un pays qui ne reconnaît pas, du moins dans son intégralité, l'un des leurs. Mais justement, claironne-t-on avec emphase, Turcs et Grecs ont accepté de s'asseoir - là encore... - à la table des négociations. Ou plutôt de s'y ré-asseoir. Et encore n'est-ce qu'une pétition de principe. Car les deux adversaires ont trop souvent claqué la porte des discussions pour que cette éventualité, consentie certes de part et d'autre, donne des assurances sérieuses de résultats.
Bruxelles, cependant, a manifestement décidé de s'en contenter, faute de repousser la question à des calendes grecques plus problématiques encore que dans l'antiquité.
Or il y a urgence. Pourquoi ? on ne le sait pas trop. Mais dans son récent rapport annuel, la Commission européenne le martèle : il faut élargir l'Union européenne. On fait donc des risettes à l'Albanie - tout en lui reprochant l'importance de sa corruption et du crime organisé. Et l'on nous ressert la carte turque - sans modification aucune.
Quelques parlementaires UMP s'en sont tout de même - mais poliment - étranglé, dénonçant une reprise des négociations « en catimini ».
C'est-à-dire sans que le peuple français en ait été informé, et en ait « souverainement » (si ! si !) décidé.
Ça fait plaisir à entendre, mais ça prête à rire. Et même jaune... Certes, Nicolas Sarkozy ne cachait pas, lorsqu'il était locataire de l’Élysée, son opposition à l'adhésion turque. Mais, pour le reste, il est tout de même patent que la droite parlementaire ne s'est jamais vraiment opposée à la perte de pans entiers de notre souveraineté face à l'hégémonie européiste.
Une hégémonie de plus !
Alors la dénonciation du « scandale », on veut bien. Mais il faudra davantage aux Français, pour y croire, que quelques cris d'orfraies !
Il y a bien d'autres problèmes à prendre en compte. Par exemple, la récente visite du premier ministre turc Erdogan au Kosovo, où il s'est autorisé un « le Kosovo, c'est la Turquie », qui fait grincer bien des dents - sauf bruxelloises apparemment. À Belgrade, où l'on a des souvenirs (et des motifs) historiques plus précis, on ne décolère pas...
Il y a encore, sur le sol turc même, toutes les atteintes aux droits de l'homme et à la liberté de la presse, sujets sur lesquels Bruxelles se montre d'ordinaire plus chatouilleuse.
Le jour même, en effet, où négociateurs turcs et européens se retrouvaient autour d'une table, la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg condamnait la Turquie pour des actes de torture sur un opposant. La veille, un tribunal d'Istanbul avait condamné six journalistes turcs à la prison à vie pour appartenance à un petit parti marxiste interdit. Et on pourrait multiplier les exemples : répression cet été des manifestations de la place Taksim, etc.
Une attention particulière pour ce qui concerne les Roms...
C'est vrai, c'est pas bien tout ça. Aussi, quelques jours plus tôt, le Tchèque Stefan Fuie, commissaire européen à l’Élargissement, s'est-il permis quelques très modestes remarques. Invitant notamment Ankara à s'inquiéter davantage de la liberté d'expression et de la protection des minorités. Avec une attention particulière, s'il vous plaît, en ce qui concerne la discrimination des Roms et des homosexuels.
Ah ! bon, on respire !
On comprend, avec tout ça, que le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis, puisse se féliciter du « tournant » pris dans les relations entre l'Union européenne et la Turquie. Avec le sourire. Et avec satisfaction. Parce que « l'UE a besoin de la Turquie au moins autant que la Turquie a besoin de l'UE ».
On comprend aussi que Jean-Claude Trichet, rédacteur du traité de Maastricht et ancien patron de la Banque Centrale européenne, s'inquiète du « malaise », et même de la « crise de confiance », que l'Union européenne provoque chez nos concitoyens. Et aussi du « problème de la légitimité démocratique » de l'Europe.
Ça fait beaucoup, non ?
Olivier Figueras monde & vie 12 novembre 2013 -
Intervention de B. Gollnisch à propos de la fixation des sièges des institutions de l'UE
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Homosexualité et Sida : ce que n'ose pas dire le lobby LGBT
Jeanne Smits n'hésite pas à l'écrire :
"Au Royaume-Uni, on a un Directeur national de la Santé et du Bien-être, qui est professeur et par conséquent au dessus-de tout soupçon. Il n'est pas certain pour autant que le Pr Kevin Fenton passe pour « gay-friendly », car voici qu'il vient de mettre en garde, lors de la conférence d'automne de l'Association britannique du HIV, contre une épidémie de séropositivité potentiellement « catastrophique » dans le monde… des hommes homosexuels.
Le Pr Fenton estime que malgré le développement de nouveaux outils permettant de combattre l'infection HIV, l'incidence et la prévalence du virus parmi les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes – les MSM, comme les appellent les Anglais – est à la hausse dans le monde entier. Et contrairement à une croyance répandue, a-t-il précisé, le taux d'infection des hommes homosexuels des pays riches est bien plus élevé que celui constaté parmi la population en général dans les pays pauvres.
« On estime que le taux d'infection HIV parmi les MSM est huit fois plus élevé que parmi la population en général dans les pays pauvres, et 23 plus élevé que parmi la population en général dans les pays à forts revenus. Les chiffres de prévalence les plus fiables suggèrent que, sur le plan régional, l'Amérique latine et les Caraïbes ont des taux spécialement élevés, mais il n'y a pas de pays au monde où la prévalence soit moindre chez les MSM que dans la population en général. Même en Afrique du Sud, où l'on compte plus de personnes vivant avec le HIV que n'importe où au monde, le HIV est deux fois plus fréquent chez les MSM que parmi les autres. »
Un peu étonné, rapporte Thaddeus Baklinski pour LifeSite, le Dr Fenton a cité des statistiques indiquant que dans le monde développé, c'est aux Etats-Unis que l'on compte le nombre le plus important de nouvelles infection, c'est au Royaume-Uni qu'il y a le plus grand nombre d'hommes infectés, et que plusieurs pays d'Europe centrale affichent le taux de croissance le plus élevé du nombre d'hommes infectés.
Pourquoi cette prévalence parmi les « MSM » ? Parce que le HIV se propage 18 fois « mieux » par le sexe anal que le sexe vaginal et que, divers calculs statistiques étant posés sur la fréquence des rapports avec un même partenaire, « le risque d'être infecté par un partenaire séropositif quand on ne l'est pas est d'environ 40 % chez les hommes gays ».
Le deuxième facteur de risque, a souligné le Pr Fenton, est celui-ci : « Parce que les hommes gays ont davantage de partenaires et en changent plus rapidement, leurs réseaux sexuels sont plus interconnectés : 25 % des hommes gays séropositifs étaient membres d'un groupe dont les virus HIV étaient génétiquement identique, ce qui suggère une transmission rapide au sein du groupe, à comparer avec un taux de 5 % chez les personnes hétérosexuelles ». [...]"