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géopolitique - Page 538

  • La nouvelle politique militaire des États-Unis – attention – danger !

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    Qu’y a-t-il de nouveau dans la politique militaire et nucléaire américaine rendue publique par le Pentagone le vendredi 2 février dernier ? (1)

    • Un accroissement des dépenses militaires américaines, du « Déjà vu » (2)
    • Le développement de nouvelles armes nucléaires tactiques de faible capacité et de portée limitée.
    • La menace d’utiliser ces armes nucléaires létales contre un État non nucléarisé.
    • La menace d’utiliser ces armes létales le premier (et non plus en riposte à une attaque nucléaire) et contre n’importe quel pays où qu’il se trouve sur la planète.

    Quels pays sont visés par le gouvernement américain par cette nouvelle politique belliqueuse ?

    • La Russie en tant que fournisseur d’énergie et bras armés de la superpuissance économique et financière chinoise, son alliée (3).
    • La Chine en tant que première puissance concurrente de l’Amérique économique – financière – boursière et militaire.
    • La Corée du Nord en tant qu’allié et terrain de confrontation par procuration entre les deux géants se battant pour l’hégémonie mondiale.
    • L’Iran en tant que fournisseur d’hydrocarbure à la Chine et en tant qu’État récalcitrant tenant tête aux visées hégémoniques américaines. Ainsi l’Iran refuse de faire du dollar américain la seule devise de son commerce international.
    • L’Union européenne alliée des États-Unis qui reçoit cet ultimatum « Vous êtes avec nous dans cette aventure belliqueuse nucléarisée ou vous êtes contre nous ! » Or, les États européens risquent d’être à nouveau sur la ligne de front comme lors des deux guerres mondiales précédentes et il n’est pas du tout certain que le Grand capital européen mondialisé souhaite jouer la tête de Turc à une troisième reprise.
    • Tous les pays du monde grands et petits, alliés ou ennemis des États-Unis, que le Pentagone menace ainsi de représailles nucléaires s’ils osent résister à son hégémonie délétère.
    • Le peuple américain lui-même, si jamais en réaction à sa misère grandissante il osait résister et se soulever contre ses geôliers.

    Pourquoi cette nouvelle politique militaire est-elle dévoilée à ce moment-ci ? Que cherchent aujourd’hui les États-Unis ?

    • L’establishment financier américain, et un groupe important de généraux, sont aux abois, car ils sont conscients de l’effondrement économique de l’Amérique. Le dollar est menacé et à travers lui l’ensemble de l’échafaudage bancal de l’économie américaine. L’endettement est ahurissant, le déficit commercial titanesque et récurrent, le chômage réel est effarant et la pauvreté s’épand, les tensions sociales palpables et la société précarisée est sur le point d’éclater. Notre webmagazine publie une série d’articles décrivant la misère qui se répand http://www.les7duquebec.com/?s=effondrement 
    • Comme nous le disons depuis une année, Donald Trump n’est pas un isolationniste, mais un mondialiste (4). Les États-Unis renégocient présentement tous ses traités commerciaux avec ses partenaires et concurrents immédiats. Les forfanteries de Donald l’épouvantail ne visent qu’à conditionner les gouvernements concurrents.
    • Cette annonce publique largement médiatisée d’une nouvelle politique belliqueuse, vise à intimider les bourgeoisies du monde entier afin qu’elles s’inclinent, conservent le dollar comme principale devise du commerce international, et se soumettent aux dictats commerciaux étatsuniens (exemple pour le Canada dans l’ALENA, qu’il renonce à la gestion de l’offre, etc.)

    Quelles peuvent être les conséquences de cette nouvelle politique militaire et nucléaire ?

    • Cette annonce ne peut qu’encourager le camp adverse, Chine – Russie – Iran notamment, à se rapprocher et à se lancer dans une course aux armements, qui ne peut qu’être un gaspillage de ressources ce qui accentuera les problèmes économiques qu’engendrent toujours ces dépenses improductives (déficit budgétaire en hausse, endettement croissant, déplacement des investissements mondiaux de la sphère sociale vers la sphère militaire improductive, grève générale de protestation, etc.)
    • Cette annonce a déjà eu l’effet d’encourager le réarmement des pays européens qui pour certains viennent d’annoncer la croissance de leur budget militaire. Sans compter que l’Alliance atlantique (OTAN) sera fragilisée suite à cette mise en demeure américaine aux chancelleries européennes qui ne sont plus dans la situation désespérée du Plan MarshallL’Union européenne est de facto la première puissance économique et commerciale mondiale. Elle risque de se le rappeler et de se crisper face à un allié de plus en plus spoliateur (sic).
    • De nombreux pays déjà nucléarisés, et d’autres pas encore nucléarisés seront poussés à s’équiper d’armes nucléaires de manière à se protéger dans l’éventualité d’un chantage américain à la nucléarisation d’une agression.
    • Bref, comme nous le disons depuis un certain temps, par cette politique le monde se rapproche dangereusement d’une troisième guerre mondiale – en dépit des plumitifs pacifistes utopistes (Voir nos articles sur ce thème www.les7duquebec.com/ ?s=GUERRE

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    Les États-Unis peuvent-ils atteindre leurs objectifs stratégiques par cette nouvelle politique militaire et nucléaire ?

    • Aucunement. Cette politique de menace nucléaire est la suite logique de la politique de menace militaire que les États-Unis appliquent depuis la naissance de cette puissance au XVIIIe siècle. Il ne faut pas oublier que ce pays impérialiste est en guerre perpétuelle sur un continent ou sur un autre depuis son apparition. Les États-Unis n’ont pratiquement jamais été en paix. Certains pensaient qu’ayant été rossé via leurs mercenaires djihadistes stipendiés en Irak et en Syrie, le Pentagone aurait compris et aurait retiré son contingent de soutien aux pseudo islamistes de l’EI. L’administration américaine vient d’annoncer que ses troupes occuperont la Syrie un temps indéfini, comme en Afghanistan ou pourtant leurs soldats d’occupation sont confinés à un petit périmètre dans Kaboul, justifiant les tueries des talibans.
    • Le budget de la « défense » des États-Unis est le plus important dans le monde, et ce depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et pourtant, depuis leur défaite au Vietnam (1973) les États-Unis n’ont pratiquement jamais gagné une guerre et ne parviennent qu’à tuer des civils en grand nombre et à s’enliser. Plus ils injectent d’argent dans l’armement moins ces dépenses sont efficientes. Le problème de l’armée américaine ce n’est pas son armement insuffisant, ce sont les soldats américains qui n’ont plus le cœur à se sacrifier pour les potentats de Wall Street.
    • Bref, cette nouvelle politique nucléaire est le fruit de l’escalade du désespoir de la part de l’establishment financier américain qui constate l’effondrement éminent de son système économique et financier décadent et ne peut faire autrement que de résister à son essoufflement.
    • Malgré les sacrifices que la classe capitaliste américaine impose au prolétariat américain, et mondial, l’économie de l’Amérique n’est pas concurrentielle et s’effondre alors que de nouveaux prétendants à l’hégémonie, économique d’abord, politique et militaire ensuite (Chine et ses alliés VS Union européenne) s’avancent pour les écarter.

    Conclusions

    Les États-Unis d’Amérique se retrouvent dans la situation ou se trouvait l’Empire britannique après la Seconde Guerre mondiale. L’Empire, sur lequel le soleil ne se couchait jamais, avait deux choix face à la concurrence de son allié américain : résister et le confronter, entraînant le monde dans une nouvelle guerre d’Apocalypse ; ou encore, plier, se ranger, négocier une position privilégiée dans l’économie mondiale post-britannique, ce qui donna la City. Malheureusement, contrairement aux Britanniques, il est peu probable que le Grand capital étatsunien se résigne à cette éventualité.

    NOTES

    1. « Les États-Unis veulent se doter de nouvelles armes nucléaires de faible puissance en réponse notamment au réarmement de la Russie, selon la nouvelle « posture nucléaire » publiée vendredi par le Pentagone. Ces nouvelles armes, qui font craindre aux experts une relance de la prolifération et un risque plus élevé de conflits nucléaires, représentent une « réponse à l'expansion des capacités [nucléaires] de la Russie », a indiqué à la presse Greg Weaver, responsable des capacités stratégiques à l'État-major américain. » http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1081918/pentagone-nou...
    2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Forces_armées_des_États-Uni...
    3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Arme_nucléaire
    4. http://www.les7duquebec.com/7-de-garde-2/leviction-de-ste...

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • [VIDEO] Donald Trump face à l’Europe

    Un an après l’élection de Trump, les cartes du jeu international sont rebattues. Alors que l’on imaginait un frein à l’interventionnisme des Etats-Unis, on assiste au contraire. Jean-Loup Izambert offre un décryptage brillant de la géopolitique américaine actuelle.

  • Erdogan se déclare continuateur de l'empire Ottoman

    Le 10 janvier à Istanbul, le président turc Erdogan s'exprimait dans le cadre d'une cérémonie au palais Yildiz pour le centenaire de la mort du Sultan Abdulhamid II.

    Ni le lieu, ni le monarque ne doivent être tenus pour fortuits : ils représentent ce que l'on peut considérer comme les symboles les plus éloignés de notre culture de cet empire que l'on croyait défunt.

    Yildizi Sarayi, le palais de l'Étoile fut certes construit sous la direction de l'architecte italien Raimondo d'Aronco : en fait le 34e sultan de Constantinople craignait les vieilles résidences impériales de Topkapi et de Dolmabahçe qu'il jugeait trop proches du Bosphore et de la Corne d'Or.

    Ce souverain terrible, Abdulhamid II (1876-1909), fils cadet du sultan Adulaziz (1861-1865) a mis en effet un terme à l'œuvre réformatrice de ses prédécesseurs commencée sous le règne d'Abdül-meçid (1839-1861), refusant d'appliquer la constitution, qui n'entrera en vigueur qu'après la révolution jeune-turque de 1908-1909.

    En 1876 il avait obtenu que soit écarté son frère aîné Mourad V. Celui-ci ne régna que 3 mois ; il sera présenté pour fou, alors qu'en fait, adepte de la franc-maçonnerie, il entendait continuer le programme de réformes de ses 3 prédécesseurs, connu sous le nom de Tanzimat. Cette œuvre de réorganisation avait été préfigurée dès 1830 : cette année-là, où fut reconnue l'indépendance de la Grèce, le sultan-calife Mahmoud II (1808-1839) avait publié cette déclaration officielle : "Je fais la distinction entre mes sujets, les musulmans à la mosquée, les chrétiens à l'église et les juifs à la synagogue, mais il n'y a pas de différence entre eux dans quelque autre mesure. Mon affection et mon sens de la justice pour tous parmi eux est fort et ils sont en vérité tous mes enfants."

    Abdulhamid II au contraire cherchera à revenir sur tout ce qui tendait à rapprocher la Turquie de l'Europe.

    S'il n'est mort qu'en 1918, il avait été d'abord relégué dans son palais par la première révolution jeune turque de 1908, puis déposé en 1909 et remplacé nominalement par son frère, le fantoche Reshad effendi qui régnera jusqu'en 1918 sous le nom de Mehmed. Le dernier sultan-calife Mehmed VI (1918-1922) s'enfuira, craignant d'être accusé de trahison après la victoire de Kemal et la proclamation de la république. Lui succédera, mais en tant que 101e calife seulement, de 1922 à 1924, Abdül-meçid II dont la fonction fut abolie au bout de deux ans, les actuels islamistes cherchant à la rétablir.

    Entretemps Abdulhamid II avait créé en 1890 la milice dite "Hamidiyé". Recrutée dans les tribus montagnardes tcherkesses, kurdes, turkmènes, yeuruk et turcs proprement dits, ses principaux exploits consistèrent à massacrer et piller entre 1894 et 1896 les provinces arméniennes, valant à leur maître le surnom de Sultan Rouge. Le génocide arménien, qu'il est toujours légalement interdit d'évoquer en Turquie, ébauché sous ce règne, reprendra sous une forme plus industrielle, sous la direction d'Enver pacha et de Talaat pacha en 1915.(1)⇓

    C'est donc en lui rendant hommage qu'Erdogan, a cru pouvoir déclarer : "la République turque est la continuation de l'Empire ottoman".

    "La République de Turquie, comme nos états précédents qui étaient la continuité de l'autre, est aussi une continuation des Ottomans. Bien sûr, les frontières ont changé. Les formes de gouvernement ont changé. Mais l'essence est la même, le cœur est le même, même de nombreuses institutions restent les mêmes.", a déclaré

    "C'est pourquoi, considère-t-il, le Sultan Abdulhamid est l'un des plus importants, des plus visionnaires et des plus stratégiquement conscients qui ont laissé leur marque au cours des 150 dernières années", a déclaré le président turc qui est allé un peu plus loin en notant:

    "Trop de gens essaient constamment de commencer l'histoire de notre pays depuis 1923. Certaines personnes veulent nous couper de nos racines et de nos anciennes valeurs." 

    JG Malliarakis

    À lire en relation avec cette chronique

    "La Question turque et l'Europe" par JG Malliarakis à commander en ligne aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondance en adressant un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

    Apostilles

    1. Enver pacha interviendra au congrès de Bakou cf. mon petit livre "La Faucille et le Croissant" Islamisme et bolchevisme au congrès de Bakou

    http://www.insolent.fr/

  • Al Nosra abat un appareil russe à Idleb

    Par Antoine de Lacoste

    3034693255.pngPour la première fois depuis le début de l’intervention russe en Syrie (septembre 2015), les islamistes ont abattu un avion russe.

    Il s’agit d’un Soukhoï SU-25 piloté par le major Roman Filippov. Il a réussi à s’éjecter mais en pleine zone ennemie. Vite encerclé par plusieurs dizaines de djihadistes, il s’est courageusement défendu avec son pistolet. Sur le point d’être pris, il a préféré se faire sauter avec une grenade plutôt que d’être pris vivant et de soumettre la Russie à un odieux chantage.

    Son sacrifice n’est pas sans rappeler celui d’un autre officier, Alexandre Prokhorenko, mort en mars 2017 pour la reconquête de Palmyre. Encerclé par des combattants de Daesh, il avait commandé à l’aviation russe une frappe aérienne pour mourir en tuant un maximum d’islamistes.

    Depuis cet incident, les Russes ont ordonné à leurs pilotes de voler au dessus de 5000 mètres, distance à partir de laquelle les missiles sol-air sont inopérants.

    Les Russes ont pu récupérer le corps de leur pilote, ce qui en a étonné plus d’un. L’explication est simple : c’est l’armée turque qui s’en est occupée, ce qui en dit long sur son implantation à Idleb et sur son influence sur les islamistes qui avaient récupéré le corps.

    Les spécialistes russes aimeraient aussi examiner les débris de l’avion afin de déterminer l’origine du missile : fabrication américaine, française ? Plusieurs hypothèses sont envisageables et il est important pour la suite des opérations militaires de connaître le type d’armement dont disposent les combattants islamistes.

    Les Américains se sont dits « préoccupés », expression diplomatique signifiant quelque chose comme « ça nous est complètement égal ».

    Ce sont pourtant bien eux qui ont, les premiers, armé des insurgés avec du matériel sophistiqué, par le biais de la CIA. La fiction des combattants « modérés » n’a pas longtemps résisté à l’épreuve des faits. La désinformation occidentale a même été jusqu’à inventer le concept d’ « islamiste modéré » ce qui ne manque tout de même pas de sel. Mais il a fallu attendre fin 2015 et le scandale des insurgés entraînés et armés à grands frais par la CIA, passés chez Daesh aussitôt envoyés sur le territoire syrien, pour que cessent les livraisons d’armes.

    Aujourd’hui, personne ne connait la quantité et la qualité des armes en circulation dans la province d’Idleb, mais on peut pressentir que l’élimination des islamistes du dernier territoire qu’ils détiennent en Syrie ne sera pas simple.

    Les progrès de l’armée syrienne, qui a lancé une grande offensive au sud-est de la province, sont d’ailleurs lents et les islamistes savent qu’après Idleb, il n’y a plus rien pour eux. Leur résistance sera donc farouche.

    Ce qui est sûr, c’est que, depuis la mort de leur pilote, les Russes ont accentué leur pression sur les groupes d’Al Nosra (ou Tahrir el Cham comme on dit maintenant). L’aviation pilonne sans cesse les positions islamistes et il est probable que la reprise de la province d’Idleb soit devenue un objectif majeur pour  les Russes et les Syriens.

    Mais pour cela, il faudra s’entendre avec les Turcs. C’est, entre autres, pour cela que les Russes ont laissé les Turcs attaquer les Kurdes à Affrin.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

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  • Erdogan se déclare continuateur de l'empire Ottoman

    Le 10 janvier à Istanbul, le président turc Erdogan s'exprimait dans le cadre d'une cérémonie au palais Yildiz pour le centenaire de la mort du Sultan Abdulhamid II.

    Ni le lieu, ni le monarque ne doivent être tenus pour fortuits : ils représentent ce que l'on peut considérer comme les symboles les plus éloignés de notre culture de cet empire que l'on croyait défunt.

    Yildizi Sarayi, le palais de l'Étoile fut certes construit sous la direction de l'architecte italien Raimondo d'Aronco : en fait le 34e sultan de Constantinople craignait les vieilles résidences impériales de Topkapi et de Dolmabahçe qu'il jugeait trop proches du Bosphore et de la Corne d'Or.

    Ce souverain terrible, Abdulhamid II (1876-1909), fils cadet du sultan Adulaziz (1861-1865) a mis en effet un terme à l'œuvre réformatrice de ses prédécesseurs commencée sous le règne d'Abdül-meçid (1839-1861), refusant d'appliquer la constitution, qui n'entrera en vigueur qu'après la révolution jeune-turque de 1908-1909.

    En 1876 il avait obtenu que soit écarté son frère aîné Mourad V. Celui-ci ne régna que 3 mois ; il sera présenté pour fou, alors qu'en fait, adepte de la franc-maçonnerie, il entendait continuer le programme de réformes de ses 3 prédécesseurs, connu sous le nom de Tanzimat. Cette œuvre de réorganisation avait été préfigurée dès 1830 : cette année-là, où fut reconnue l'indépendance de la Grèce, le sultan-calife Mahmoud II (1808-1839) avait publié cette déclaration officielle : "Je fais la distinction entre mes sujets, les musulmans à la mosquée, les chrétiens à l'église et les juifs à la synagogue, mais il n'y a pas de différence entre eux dans quelque autre mesure. Mon affection et mon sens de la justice pour tous parmi eux est fort et ils sont en vérité tous mes enfants."

    Abdulhamid II au contraire cherchera à revenir sur tout ce qui tendait à rapprocher la Turquie de l'Europe.

    S'il n'est mort qu'en 1918, il avait été d'abord relégué dans son palais par la première révolution jeune turque de 1908, puis déposé en 1909 et remplacé nominalement par son frère, le fantoche Reshad effendi qui régnera jusqu'en 1918 sous le nom de Mehmed. Le dernier sultan-calife Mehmed VI (1918-1922) s'enfuira, craignant d'être accusé de trahison après la victoire de Kemal et la proclamation de la république. Lui succédera, mais en tant que 101e calife seulement, de 1922 à 1924, Abdül-meçid II dont la fonction fut abolie au bout de deux ans, les actuels islamistes cherchant à la rétablir.

    Entretemps Abdulhamid II avait créé en 1890 la milice dite "Hamidiyé". Recrutée dans les tribus montagnardes tcherkesses, kurdes, turkmènes, yeuruk et turcs proprement dits, ses principaux exploits consistèrent à massacrer et piller entre 1894 et 1896 les provinces arméniennes, valant à leur maître le surnom de Sultan Rouge. Le génocide arménien, qu'il est toujours légalement interdit d'évoquer en Turquie, ébauché sous ce règne, reprendra sous une forme plus industrielle, sous la direction d'Enver pacha et de Talaat pacha en 1915.(1)⇓

    C'est donc en lui rendant hommage qu'Erdogan, a cru pouvoir déclarer : "la République turque est la continuation de l'Empire ottoman".

    "La République de Turquie, comme nos états précédents qui étaient la continuité de l'autre, est aussi une continuation des Ottomans. Bien sûr, les frontières ont changé. Les formes de gouvernement ont changé. Mais l'essence est la même, le cœur est le même, même de nombreuses institutions restent les mêmes.", a déclaré

    "C'est pourquoi, considère-t-il, le Sultan Abdulhamid est l'un des plus importants, des plus visionnaires et des plus stratégiquement conscients qui ont laissé leur marque au cours des 150 dernières années", a déclaré le président turc qui est allé un peu plus loin en notant:

    "Trop de gens essaient constamment de commencer l'histoire de notre pays depuis 1923. Certaines personnes veulent nous couper de nos racines et de nos anciennes valeurs.

    JG Malliarakis

    À lire en relation avec cette chronique

    "La Question turque et l'Europe" par JG Malliarakis à commander en ligne aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondance en adressant un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

    Apostilles

    1. Enver pacha interviendra au congrès de Bakou cf. mon petit livre "La Faucille et le Croissant" Islamisme et bolchevisme au congrès de Bakou

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  • Comment les djihadistes sont-ils jugés en Syrie ?

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    Le reportage va au-delà de l’illustration. Il a valeur d’expertise. Les reporters racontent leur expérience du terrain.

    Découvrez “Profession reporter” dédiée à la question suivante : “Comment les djihadistes sont-ils jugés en Syrie ?”.

  • Trump, « le président le plus extraordinaire de l’histoire américaine » ?

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    Par Fabrice Fanet, colonel (ER) de gendarmerie 

    Philippe Corbé, journaliste correspondant de RTL aux Etats Unis, a récemment sorti un livre sur la présidence de Donald Trump. Si certains passages militants sont évidemment présents, on découvre que Donald Trump est « le président le plus extraordinaire de l’histoire américaine » pour le journaliste.

    Les déclarations et « tweets » de Donald Trump n’ont pas fini de rythmer la jacasserie planétaire entretenue par des médias bavards condamnés à « l’ouvrir pour ne pas être fermés. »

    Qui aurait pu imaginer que des gazouillis (tweets) émis par un Trump, (une trompette ou familièrement un chic type), parviennent à être une carte redoutable dans le jeu du Président des Etats unis d’Amérique afin peut être de remporter la partie, to trump voulant dire jouer atout ?

    A tel point que vient de paraître chez Grasset un livre sur les paroles et les mots de Donald intitulé « Trumpitudes », sous-titré « et turpitudes », pour ceux qui ne voudraient pas comprendre le jeu de mots et ne pas applaudir la condamnation politiquement correcte et universellement convenue de l’indigne squatter de la Maison Blanche. Pensez donc, un milliardaire populiste qui a osé battre une femme « progressiste » soutenue en personne par Obama, le sauveur noir du monde qui, soit dit en passant, n’est pas noir mais métis !

    Et pourtant, la surprise est au rendez-vous dans la préface comme dans la postface de ce livre dans lesquelles Philippe Corbé, journaliste correspondant de RTL aux Etats Unis, est loin de s’abandonner à une dénonciation systématique et primaire des mots du Président Trump. Morceaux choisis.

    Pour l’auteur, « ce sont ses mots qui ont fait de lui le président de la première puissance du monde […] Ceux qui ont cru que ses mots allaient le perdre ont perdu, ceux qui pensait que ce n’était que du bruit n’ont rien entendu, ceux qui ne l’écoutent plus risquent d’être encore surpris. […] La politique, c’est dire des choses aux gens. Lui a su parler et être écouté de ceux qui pensaient qu’on ne les entendait plus. […] Son pouvoir ce sont ces mots […] ces trumpitudes […] tantôt déroutantes, rageuses, cocasses, inspirées, angoissantes, simplistes, crâneuses, créatives, absurdes, menaçantes, narcissiques, mensongères ou grotesques ».

    […]

    « Il faut l’écouter, le lire, résister à la lassitude et à la répétition, car cette matière est fascinante. Quoiqu’on pense des promesses, des accomplissements ou même de la personnalité de Donald Trump, ses mots offrent […] un accès direct, immédiat et souvent sans filtre à sa pensée, ses peurs, ses colères, ses joies, ses ambitions, bref à sa nature intime. Jamais auparavant un homme aussi puissant n’avait pris le risque de laisser ses mots révéler de façon aussi crue qui il était ».

    […]

    « Le 21 juillet 2016 […] le soir du discours aux accents nixoniens du candidat Trump pour clôturer une convention jusque là un peu terne […] j’ai ressenti physiquement, le long de ma colonne vertébrale, jusque sur les poils de mes mains, l’écho puissant de ses mots ».

    Enfin la dernière phrase du livre mais non la moindre : « Un jour, plus tard, quand l’Amérique sera « great again », que ce « carnage américain » [ndlr : expression prononcé par le nouveau président lors de son investiture] aura pris fin comme il l’a promis, on nous demandera, n’aviez-vous pas vu ? N’aviez-vous pas entendu ? Tout est dit. Tout est là. Il suffit d’écouter comment il nous parle. »

    Après ça, on s’attend à lire une analyse honnête et balancée des déclarations et de l’attitude de Donald Trump, et non comme d’habitude une condamnation automatique et systématique.
    « Damned ! », il n’en est rien.
    Le livre est composé comme une chronique totalement à charge décrivant les jours où le président Trump occupe le devant de la scène médiatique.
    Ainsi le dimanche 29 janvier, l’auteur donne en 8 lignes une version très négative du décret sur l’immigration. « Depuis plus de 24 heures, c’est le chaos dans les aéroports où les agents ne savent comment appliquer le décret sur l’immigration signé par le président sans préparation de son application. » En appui de sa description, il cite les opposants à cette mesure, avant de reproduire sans commentaire 2 tweets de Donald Trump.

    Autre exemple (in extenso) où Trump apparaît comme un président dilettante qui réagit face aux Russes avec légèreté ou tout au moins avec un humour déplacé. En outre, Philippe Corbé y affirme péremptoirement que les russes sont intervenus dans l’élection américaine :

    « Jeudi 10 août. Jour 203.

    Masse salariale.

    Donald Trump au Trump national Golf Club, Bedminster, New Jersey

    Vladimir Poutine ordonne que 755 employés des services diplomatiques américains en Russie cessent leur activité, soit plus des deux tiers du personnel. C’est la réponse du Kremlin aux nouvelles sanctions votées par le Congrès après les interventions Russes dans l’élection. Le président trump les a critiquées publiquement, [ndlr : la construction de la phrase est telle que l’on ne sait pas s’il s’agit des sanctions ou des interventions…] et offre aux reporters son commentaire sur cette décision de son homologue russe.

    Trump- je veux remercier parce que nous essayons de réduire notre masse salariale. » 

    En fait, tout au long de cette chronique qui se déroule du 20 janvier au 13 décembre 2017, Donald Trump est décrit sous les traits caricaturaux habituels : un président amateur, vulgaire, dangereux, anormal, raciste, etc.

    Il n’en reste pas moins qu’en prenant de la distance face aux commentaires conformes et convenus de l’auteur (qui n’aurait d’ailleurs pas été publié chez Grasset sans cette révérence au politiquement correct), on peut suivre pas à pas les réactions d’un président hors du commun, « le président le plus extraordinaire de l’histoire américaine » comme l’affirme d’ailleurs Philippe Corbé en page 12.

    Un président aux réactions instinctives et déconcertantes, pragmatiques et approximatives, suscitant l’étonnement positif ou négatif, la crainte ou une certaine admiration devant l’audace, attitudes qui correspondent bien aux descriptions que Philippe Corbé a eu la témérité (ou l’inconscience ?) d’écrire dans la préface et la postface de ce livre et même d’exprimer lors d’une interview vidéo postée sur le site du Figaro. Qu’il lui soit, de ce fait, beaucoup pardonné !

    Fabrice Fanet 07/02/2018

    Trumpitudes et turpitudes, Philippe Corbé, Grasset, 2018

    Crédit photo : Gage Skidmore [CC BY-SA 2.0], via Flickr

    https://www.polemia.com/trump-le-president-le-plus-extraordinaire-de-lhistoire-americaine/

  • Une enquête FBI en cours évoque les « millions » russes donnés par Moscou à la Clinton Foundation pour l’acquisition d’Uranium One

    Uranium One Clinton Foundation enquête FBI millions russes Moscou
     Selon la presse politique américaine, un informateur du FBI, Douglas Campbell, a témoigné devant trois commissions du congrès de l’existence d’importants virements de responsables exécutifs de l’entreprise nucléaire Rosatom sur les comptes de la Clinton Foundation afin de faire pression sur Hillary Clinton, alors secrétaire d’État des Etats-Unis. Moscou cherchait alors à acquérir la société nucléaire Uranium One et le fait est que les négociations ont abouti : avec l’approbation de Mme Clinton, la Russie a pu faire prendre le contrôle d’au moins 20 % de l’uranium américain – denrée stratégique entre toutes. Le rachat à 100 % a abouti en 2013.

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  • KRACH FINANCIER, PLUS-VALUE MARXISTE ET LIBRE-ÉCHANGE MONDIALISTE : REGARDEZ, CELA SE PASSE SOUS VOS YEUX !

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    Marc Rousset

    Karl Marx partait du principe que l’unique objet des capitalistes étant d’accumuler un maximum de profits, ceux-ci seraient obligés de recourir au progrès technique pour produire à moindre frais. L’utilisation des machines venant à se substituer aux travailleurs nationaux, il en résulterait une croissance du chômage et donc un appauvrissement de la population.

    L’utilisation éhontée, inique, complètement falsifiée de la théorie de Ricardo par les oligarchies financières a abouti à la folie du libre-échangisme mondialiste qui heurte le bon sens commun. Contrairement à ce qu’avait prévu Marx, plus qu’aux machines qui permettent d’accroître la compétitivité, c’est surtout à la course sans fin au prolétariat le plus misérable du Tiers Monde qu’ont recours les multinationales. Après la Chine, le Vietnam et le Bangladesh, elles commencent à penser à l’Afrique.

    Il importe donc de rétablir la préférence douanière communautaire européenne et non pas hexagonale, ce qui serait suicidaire, pour tout produire d’une façon compétitive sur le sol européen ! Et les multinationales s’adapteront ! Non aux voitures fabriquées au Maroc par Renault pour alimenter le marché européen ! Seuls des droits de douane obligeront Renault et consorts à se soumettre à la volonté des peuples afin de garder leurs emplois !

    Le nombre de milliardaires augmente dans le monde et les plus riches s’enrichissent tandis que les classes moyennes voient leurs revenus fondre ou disparaître. Le Directeur général d’une multinationale dont la fonction dépend de son conseil d’administration et dont le salaire dépend des « stock-options » directement liées aux cours de bourse, donc des profits, n’a d’autre choix que de délocaliser, d’où le chômage à terme et les déficits commerciaux. Le déficit commercial américain, malgré les efforts de Trump, est en hausse et a atteint 566 milliards de $ en 2017 dont 375 milliards avec la Chine et 71 milliards de $ avec le Mexique.

    Et pour relancer la demande, suite au chômage structurel, les gouvernements croient ne pas avoir d’autres choix que d’augmenter les dépenses publiques, ce qui en fait alourdit les charges fiscales ainsi que la non-compétitivité, et surtout de déverser, à l’aide des banques centrales un déluge gratuit de création monétaire pour alimenter le moteur économique. Il en résulte une croissance artificielle et surtout une augmentation folle du prix des actifs, avec une spéculation effrénée. En jouant au pompier pour l’économie réelle, les banques centrales allument des incendies sur les marchés financiers.
     
    Le taux de la dette française est passé en quelques mois de 0,6% à 1%. Quid s’il atteint son niveau long terme de 6% ? La banqueroute de la France, de Macron et de son gouvernement avec une explosion sociale à la clé ! Le Dow Jones a dévissé au plus bas de 6,6% le 5 février 2018. La hausse des salaires aux USA a fait craindre un retour de l’inflation et quatre ou cinq hausses d’intérêt par la Fed en 2018. Le taux de déjà 2,72% dans un pays ayant recours aux taux variables, laisse aussi entrevoir une explosion de la marmite états-unienne.

    La méga-crise mondiale qui se prépare a commencé en fait en 2000 sur le plan financier et économiquement en 1971 avec Nixon lorsqu’il a décidé la non convertibilité du dollar en or, ce qui équivalait à ouvrir la boite de Pandore du laxisme universel. Nous vivons donc depuis 2000, une politique cyclique des taux d’intérêt accompagnée d’une augmentation structurelle de l’hyper-endettement.

    En fait les gouvernements ne font qu’acheter du temps en repoussant l’échéance fatidique et en aggravant le problème. Même chose d’ailleurs pour l’invasion migratoire et le grand remplacement en cours ! Henri Queuille a de nombreux adeptes dans le monde ; très peu de De Gaulle, Churchill, Clemenceau ou Richelieu ! Macron ne peut être l’homme de la situation car formaté par la banque d’affaires et les « en même temps » de l’ENA !

    Quand les fondamentaux économiques, sociétaux, moraux et civilisationnels d’une société sont mauvais, on achète de l’or pour s’assurer, surtout pas de bitcoin, et l’on vote pour une Droite nationale unifiée, européenne en faisant la révolution conservatrice des valeurs !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/