Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

géopolitique - Page 564

  • Palmyre entièrement libérée

    Après de violents combats menés par des unités de l’armée arabe syrienne et les groupes de la Défense populaires contre l’Etat Islamique, l’armée arabe syrienne a rétabli dimanche matin la sécurité et la stabilité dans la ville antique de Palmyre, inscrite sur la liste de l’UNESCO du patrimoine mondial.

    Les autorités militaires syriennes ont annoncé que la ville de Palmyre est complètement vide de terroristes de Daech, et que l’armée arabe syrienne s’est emparée de toute de la ville, dont la cité antique et l’aéroport. Les unités de génie ont commencé immédiatement les opérations de ratissage de la ville, où des centaines de mines et d’engins explosifs ont été plantées par les terroristes de l’Etat Islamique entre les monuments antiques, les maisons des civils et les vergers qui entourent la ville.

    Les unités de l’armée et les groupes de la défense populaires ont traqué les islamistes, tuant et blessant un grand nombre parmi eux.

    Les deux armées de l’air, syrienne et russe, avaient effectué des sorties aériennes intensives contre les terroristes dudit réseau, qui avaient pris la fuite vers les axes Palmyre-Sukhna, Palmyre- la 3ème station, Palmyre-Toueinan et Rassafa-Tabqa à Raqa”, ont expliqué les autorités militaires syriennes.

    Ces sorties aériennes ont notamment détruit des véhicules et blindés de l’Etat Islamique. Plus de 450 combattants de l’Etat Islamique, dont des mercenaires étrangers qui s’étaient infiltrés dans la ville à partir des deux gouvernorats de Raqa et Deir Ezzor et des frontières irakiennes, ont été tués au cours des combats.

    Des unités de l’armée, en collaboration avec les groupes de la défense populaire, ont aussi repris le contrôle des deux points 850 et 849 en direction de Hazem Thani et du point 876 en direction du mont Rmeila au nord-ouest de Qaryateine dans la banlieue sud-est de Homs.

    Par ailleurs, une unité de l’armée a déjoué une tentative d’infiltration d’un groupe terroriste de “Daech” en direction de Touloul Nizami dans la périphérie du gisement de Chaër dans la banlieue-est de Homs.

    http://www.medias-presse.info/palmyre-entierement-liberee/51855

  • Syrie : Mais où en sont les Américains ?

    Le cessez-le-feu conclu en Syrie sous l’égide des Russes et des Américains tient bon… En surface. Car le feu couve encore sous la braise. Ankara l’attise, les Américains sont déboussolés et les Russes gardent leurs fers au feu.

    Personne ne croyait vraiment au cessez-le-feu qui est entré en vigueur en Syrie le 27 février, y compris les Russes et les Américains, parrains de l'accord. Pourtant, il semble être globalement respecté et si le bruit médiatique reflète bien celui des canons, un calme relatif est revenu en Syrie. Ce n'est bien sûr pas si simple.

    En premier lieu, la cessation des hostilités ne concerne que les « opposants modérés » et exclut donc les terroristes de l'État Islamique et du Front Al-Nosra. Pomme de discorde entre les USA et la Russie, la définition de l'introuvable « opposition modérée » a été réglée de manière imparable par Moscou : sont qualifiées de modérées les milices qui viennent s'enregistrer comme telles auprès du "Centre pour la réconciliation des parties en conflit syrien", près de Lattaquié, soit à ce jour environ 30 groupes de taille très variable. Cela leur assure d'être épargnés par les trappes russes ou américaines, mais ils doivent alors renoncer à renverser Assad et s'engager dans un processus politique en faveur d'une Syrie laïque et démocratique, donc abandonner le rêve d'un État islamique. Ils sont donc assez peu nombreux à avoir franchi ce pas, ce dont l'ONU et les USA ont dû convenir à mots couverts : les organisations classées « terroristes » par l'ONU couvrent une majorité absolue des forces anti-Assad.

    Vers un processus politique avec Assad

    Les autres sont invitées à la table des négociations à Genève du 14 au 24 mars. Conséquence diplomatique directe et majeure : plus personne ne parle d'exclure le président syrien légal du processus politique.

    Autre conséquence, loin du regard un peu gêné des médias qui suivent docilement la politique américaine, les offensives se poursuivent tous azimuts contre les terroristes. La bavure qui remettrait en cause le fragile cessez-le-feu est donc toujours possible et même activement recherchée par le Front Al-Nosra, par des provocations à rencontre des Russes.

    Front Al-Nosra que la Turquie et l'Arabie Saoudite considèrent comme un interlocuteur tout à fait valable et soutiennent activement. Car ces deux pays font tout pour faire capoter le timide début de processus politique. Si l'Arabie Saoudite joue pour le moment les faire-valoir, la Turquie y est allée franco, en bombardant régulièrement les forces kurdes anti-islamistes du YPG qui progressent le long de la frontière turco-syrienne.

    Mieux, la Russie et la presse turque libre accusent Ankara, preuves à l'appui, d'alimenter en continu le Front Al-Nosra et d'autres groupes islamistes en armes, notamment dans les provinces d'Idlib et d'Alep. Les blessés de ces groupes sont d'ailleurs souvent soignés en Turquie. Une politique jusqu'au-boutiste qui isole le pays sur le plan international : l'OTAN a fait savoir qu'en cas d'agression turque en Syrie, Ankara ne serait pas soutenu.

    Qui veut la paix ?

    Outre sa guerre à outrance contre les Kurdes, sur son territoire et plus ou moins directement en Syrie, la Turquie soutient des « rebelles » turkmènes qui tiennent notamment la ville de Jisr Al-Shughur, entre Lattaquié et Alep. Une offensive de l'armée syrienne contre cette localité stratégique serait probablement considérée comme un casus belli par Ankara.

    L'autre acteur qui ne veut pas être entraîné malgré lui dans les frasques d'Erdogan, ce sont les États-Unis. Leur diplomatie est en KO technique face à la Russie qui a su dicter ses conditions pour lancer le cessez-le-feu et le processus politique. Pire, l'Oncle Sam s'empêtre dans ses contradictions. Il somme Ankara d'arrêter ses bombardements contre ses affidés kurdes, mais rejette à l'ONU une résolution allant précisément dans ce sens. Allez comprendre... Plus fort encore, les Kurdes, soutenus par le Pentagone, ont attaqué la milice arabe Furqa al-Sultan Murad... soutenue par la CIA ! Bref, soit Washington est en pleine déconfiture sur le terrain, soit elle garde plusieurs fers au feu. Sa menace d'un plan B sous forme de confrontation militaire avec l'armée syrienne en cas d'échec des négociations est à prendre au sérieux, tant il serait étonnant que les USA renoncent aussi facilement à leur projet de destitution d'Assad. Comme l'a souligné le ministre russe des Affaires étrangères, « les États-Unis et leurs alliés sont à la recherche de la guerre et non de la paix en Syrie. »

    Richard Dalleau monde&vie 16 mars 2016

  • Libération de Palmyre : l'angélisme doit laisser place au réalisme

    Alors que l'Europe vient d'être frappée par de nouveaux attentats, l'armée syrienne a libéré Palmyre. Pour Hadrien Desuin*, la Russie est notre meilleure alliée avec Damas pour lutter contre Daech en Syrie. Nous partageons son point de vue et son article est remarquable.  LFAR

    L'Europe se relève à peine des derniers attentats bruxellois. Comme à chaque tuerie islamiste, la foule allume des bougies. On se recueille, on dessine des cœurs à la craie, les drapeaux sont en berne et on pleure. On se promet que rien ne doit changer et qu'on vivra comme avant. Surtout on veille à ne pas faire d'amalgames, on répète que ce n'est pas çà l'islam. On ne doit pas avoir peur, il faut vivre avec. Et puis on rappelle aux réfractaires que l'Islam est une religion de paix et d'amour. Au bout de quelques jours et de longues minutes de silence, on cible la vraie menace; «l 'islamophobie » est finalement identifiée comme le seul ennemi sérieux à combattre.

    Tandis qu'en Europe on se drape dans le deuil et le déni, la bataille fait rage contre Daech en Syrie. Au moment où ces lignes sont écrites, les forces syriennes appuyées par les milices chiites irano-libanaises ainsi que l'aviation russe, se battent pour reprendre Palmyre aux mains des barbares. A l'heure qu'il est des soldats tombent et donnent leur vie pour nous venger. Quelle aide fournissons-nous à ces hommes qui tentent de libérer des populations civiles asservies par une charia implacable ? Que fait la France pour sauver ce qui reste de ce patrimoine mondial de l'humanité ? Rien. Absolument rien. Nous n'avons rien fait pour sauver Palmyre il y a un peu moins d'un an. Nous ne ferons rien pour libérer Palmyre. En dix mois, nous n'avons rien appris et rien compris.

    Alors que toute la Syrie anti-islamiste s'apprête à remporter une victoire symbolique autant que stratégique contre les hordes djihadistes de Daech, les réactions occidentales risquent de se faire discrètes. Coïncidence heureuse ou rideau de fumée, on annonce une offensive imminente vers Mossoul en Irak. Pas question de remercier la Russie ou l'Iran de leur aide militaire en Syrie. Impossible d'applaudir à cette victoire contre Daech. Depuis le temps qu'on nous répète que Daech et Bachar sont complices, c'est un petit peu compliqué d'expliquer le contraire à présent. La réalité crève les yeux, et on continue à se mettre la tête dans le sable. La Russie est notre meilleure alliée avec Damas pour lutter contre Daech en Syrie. Et nous refusons toujours de nous unir à elle pour frapper Daech. Combien de fois a-t-on répété que la Russie et le régime syrien ne se battaient pas contre Daech mais contre « l'opposition modérée » ? Des milliers de fois sans doute. Cette version officielle a été reprise sans preuve dans les médias en dépit de l'évidence. Cette fois-ci, le récit officiel de la guerre va être difficile à entendre. Il faudra bien admettre que la Russie et la Syrie de Bachar Al-Assad sont en première ligne contre Daech tandis que nous les regardons faire.

    Après plus de cinq ans de guerre civile syrienne, il serait temps de changer de stratégie et de sécher nos larmes. Contre Daech, on ne devrait pas avoir de scrupules à se battre aux côtés des Russes, des Kurdes et de l'armée syrienne. C'est un moindre mal qui doit l'emporter sur toute autre considération. A Palmyre, celui qui ne se bat pas contre Daech est quelque part avec lui.

    La meilleure réponse à apporter aux attentats qui frappent notre continent tous les quatre mois, ce n'est pas de s'agenouiller devant un lumignon ou de s'interroger sur l'état d'urgence. Ce n'est pas de hisser un grand drapeau blanc en haut de la cathédrale de Strasbourg. Ce n'est pas seulement un grand sursaut national contre l'islam radical, infiltré sur notre sol, qui est nécessaire. C'est aussi en Syrie qu'il faut changer d'alliés. On renâcle à se battre aux côtés des russes et des syriens qui sont en première ligne contre Daech au prétexte qu'ils ne sont pas de parfaits démocrates. On préfère encourager contre eux une « rébellion modérée » qui n'en est pas une. Cette vision stratégique a un nom, l'angélisme. A Bruxelles, à Paris comme en Syrie, l'angélisme doit laisser place au réalisme.  

    Hadrien Desuin           

    Ancien élève de l'École spéciale militaire de St-Cyr puis de l'École des officiers de la Gendarmerie nationale, Hadrien Desuin est titulaire d'un master II en relations internationales et stratégie sur la question des Chrétiens d'Orient, de leurs diasporas et la géopolitique de l'Égypte, réalisé au Centre d'Études et de Documentation Économique Juridique et social (CNRS/MAE) au Caire en 2005. Il a dirigé le site Les Conversations françaises de 2010 à 2012. Aujourd'hui il collabore à Causeur et Conflits où il suit l'actualité de la diplomatie française dans le monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le Gouvernement américain était favorable à l’émergence de l’État islamique en Syrie

  • Lavrov: l’UE doit arrêter ses "jeux géopolitiques" et s’unir avec la Russie

    L'Union européenne doit arrêter ses "jeux géopolitiques" et s'unir avec la Russie dans la lutte contre les "terroristes", a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au lendemain des attentats de Bruxelles.
    "J'espère vraiment que les Européens mettront de côté les jeux géopolitiques et s'uniront (avec la Russie) pour ne pas permettre aux terroristes de prendre le contrôle de notre continent commun", a déclaré Sergueï Lavrov au début des entretiens avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, cité par l'agence de presse Ria Novosti.
    M. Steinmeier doit également s'entretenir dans l'après-midi avec le président russe Vladimir Poutine. Il sera suivi par le Secrétaire d'Etat américain John Kerry, attendu dans la journée dans la capitale russe.
    Les attentats qui ont frappé mardi matin à l'heure de pointe l'aéroport et une station de métro du centre de la capitale belge ont fait une trentaine de morts et plus de 200 blessés. Ils ont été revendiqués par le groupe takfiriste Daesh (EI), quatre jours après l'arrestation d'un des auteurs présumés des attentats de Paris, Salah Abdeslam.
    Vladimir Poutine a dénoncé ces attentats et estimé qu'ils "montrent une nouvelle fois que le terrorisme ne connaît pas de frontières et menace les populations du monde entier".
    "La lutte contre ce mal nécessite la coopération internationale la plus active", a-t-il ajouté.
    Le président de la Commission des Affaires étrangères de la Douma (chambre basse du Parlement russe), Alexeï Pouchkov, avait de son côté déclaré mardi que pendant que le secrétaire général de l'OTAN Jen Soltenberg combattait "une menace russe imaginaire (...), des gens se (faisaient) exploser sous son nez à Bruxelles".

    al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVlZkllyElQgpZBJB.shtml

  • Russie : il est un nouveau rideau de fer, érigé par l’Ouest

    Quatre jours passés à Moscou ont un effet étrange. Le rideau de fer a, certes, disparu dans la manière de vivre. Le Goum (Glavny Ouniversalny Magazin/Главный Универсальный Магазин), le grand magasin de la place Rouge (Красная площадь), n’est plus celui que j’avais connu en 1988 avec ses files pour le sucre ou pour les pièces de téléviseurs à réparer. C’est un ensemble de commerces, avec les enseignes les plus prestigieuses de la planète. Mais dans le fond, le rideau de fer existe toujours. Il s’est inversé.
    Avant, il empêchait les ressortissants du bloc soviétique de s’évader de l’Empire et bloquait les idées dangereuses et leurs porteurs à l’entrée. Aujourd’hui, il est érigé par « l’Ouest ». Il interdit à un certain nombre de responsables russes de visiter des pays comme la France ou les États-Unis sous prétexte de sanctions, et c’est lui qui, au nom de la pensée unique et du politiquement correct, impose une ligne aux médias.
    Regarder France 24 en Russie est une leçon d’humilité. Après un reportage inquisitorial sur le droit à l’avortement assorti de l’interview d’un représentant du Planning familial, destiné à condamner ceux qui osent la dissidence, on a droit sur la Syrie à une présentation westernienne avec les bons, les rebelles et les méchants, le régime. Un minimum de sens critique met alors mal à l’aise. Ce n’est pas de l’information mais de la propagande, et ce « prêt-à-penser » vient de chez nous…
    Hélène Carrère d’Encausse avait écrit deux ouvrages magistraux sur l’Union soviétique : L’Empire éclaté et Le Pouvoir confisqué. En intervenant lors d’un colloque organisé par « Rethinking Russia » sur la démocratie directe, je ne pouvais m’empêcher de penser que la situation actuelle de la France est bien celle d’un pays où le pouvoir a été confisqué par des groupes de pression et où la démocratie est éclatée en communautés diverses. Il n’a pas été possible d’instaurer un référendum d’initiative populaire réalisable. La Constitution n’a accepté, en 2008, qu’une initiative partagée entre le Parlement et le peuple sur des sujets limités et sous le contrôle du Conseil constitutionnel. Le million de manifestants contre le mariage unisexe n’a pas pu donner lieu à une consultation populaire. Le mouvement initié contre la loi El Khomry par quelques organisations syndicales politisées a, en revanche, fait reculer le gouvernement.
    Avons-nous des leçons à donner à un peuple qui adhère à 80 % à la politique menée par son président malgré la pression étrangère ? En France, c’est, au contraire, la part de la population qui refuse l’action présidentielle.
    La technocratie européenne méprise les identités des peuples. La fin du communisme a au contraire restauré l’affirmation de l’identité russe. De Gaulle disait que la Russie boirait le communisme comme le buvard boit l’encre. C’est fait. Cette identité russe ne gomme en rien la religion orthodoxe qui a joué un si grand rôle dans la construction du pays. Chez nous, la « République » efface l’identité nationale et la laïcité arrache rageusement les racines chrétiennes de la France.
    Le président Vladimir Poutine incarne la volonté de cette grande nation de restaurer sa riche personnalité et de retrouver la place à laquelle elle a droit dans le monde. Comme nous avons été plusieurs à le souligner, il y a une grande proximité avec notre gaullisme.

    Christian Vanneste

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVlFyVkEZOWfjgBHC.shtml