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immigration - Page 1428

  • « Assimilation / La fin du modèle français » de Michèle Tribalat

    « Sournoisement, le terme “intégration” a été phagocyté : son sens est devenu le contraire de ce qu’il était. Aujourd’hui, il désigne le maintien en l’état de la religion et de la culture de la communauté d’immigrés et donc la protection contre l’influence de la société qui l’entoure et des individus rebelles au sein de la communauté d’immigrants elle-même.*»
    De l’assimilation des immigrés, les gouvernements successifs qui, toutes obédiences confondues, se montrèrent impuissants à mener à bien cet ambitieux projet, sont insidieusement passés à l’intégration, puis à la simple insertion, qui n’exige aucun effort des allogènes. Comment en est-on arrivé là ? Les causes – et les coupables – sont multiples, mais pour un même résultat : un multiculturalisme de fait, doublé d’une préférence étrangère évidente, comme le montre Michèle Tribalat dans son dernier livre, Assimilation / La fin du modèle français. (CL)
    La France l’a prouvé pendant des siècles : une nation peut assimiler des minorités quand celles-ci lui sont proches racialement et religieusement. La chose est autrement difficile quand ces minorités sont allogènes, devenues si nombreuses qu’elles deviennent des communautés marquées de surcroît par une natalité et une religiosité particulièrement dynamiques. A ces minorités on ne leur présente plus, d’ailleurs, que le visage défiguré et systématiquement noirci d’un pays d’accueil battant continuellement sa coulpe pour les « crimes » commis dans un passé récent, colonisation et collaboration (forcée, après la défaite écrasante de 1940) avec le vainqueur national-socialiste.
    Statistiques sur l’immigration : un maquis… soigneusement entretenu
    Comment, dès lors, les millions d’immigrés qui sont « chez eux chez nous » (cf. François Mitterrand) seraient-ils tentés d’adhérer au « modèle français » et de s’identifier à ces « de souche » que notre auteur préfère appeler « Français au carré » ?
    Dans la première partie de son livre, parfois si technique qu’elle l’éclaire d’encadrés et d’un résumé à la fin de chaque chapitre, la démographe Michèle Tribalat s’attaque au « maquis inextricable » des statistiques : l’INED, l’INSEE et Eurostat se complaisent en effet dans un flou trop durable pour être involontaire, comme s’il s’agissait pour eux, et selon les cas, de minimiser la présence étrangère afin de ne pas effrayer l’électeur ou de valoriser au contraire la « deuxième  religion de France » pour légitimer les abandons de souveraineté qu’on lui accorde. Pis encore, ministre de l’Intérieur, Claude Guéant évoquait « cinq ou dix millions de musulmans », approximation inadmissible dans la bouche d’un homme passant pour le mieux informé de France.
    L’islam, marqueur identitaire
    Ce qui est sûr – et inquiétant – est que, face à la sécularisation croissante (et encouragée en haut lieu) des « natifs au carré »,  l’islam, dont l’étude constitue la deuxième partie du livre, devient un marqueur identitaire de plus en plus prégnant pour les deuxième et troisième générations d’immigrés venus du Maghreb, de l’Afrique subsaharienne, de Turquie et du Pakistan. Michèle Tribalat souligne le retour à l’endogamie et à la pratique mahométane dans ces milieux, ce qui entraîne une relance de leur démographie. On enregistrait ainsi en 2008 « 115.000 naissances d’enfants potentiellement musulmans… Un peu plus de 14% de l’ensemble des naissances. »
    Ceci relativise les cocoricos sur la supériorité de la natalité « française » en Europe et explique que « la population musulmane [soit] beaucoup plus jeune », avec cette conséquence gravissime que si les musulmans, qui « ont été 86% à voter pour François Hollande au deuxième tour […] ne pèsent pas encore autant que les Noirs aux Etats-Unis dont le vote est lui aussi très polarisé (93% des Noirs américains ont voté pour Barack Obama en 2012) », ils pourraient, « avec le temps, jouer un rôle équivalent » dans la politique française.
    Explosion des sauvageons, hallalisation galopante
    Or, en Seine-Saint-Denis par exemple, « un habitant âgé de 18-50 ans sur trois est musulman » et affiche clairement la couleur, réclamant mosquées, régime hallal dans les écoles, respect du ramadan et horaires spécifiques pour les femmes dans les piscines et gymnases, alors que les résidents s’y déclarant catholiques ne sont que 15%, contre 35% de « sans religion ». Mais si le « 9-3 » est emblématique de l’échec d’une assimilation fatalement vouée à l’échec par l’ « immigration-invasion » (cf. Valéry Giscard d’Estaing) qu’on a laissée déferler, bien d’autres départements risquent, eux aussi, de basculer.
    Dans son excellent livre Fractures françaises, que nous avions chroniqué ici en décembre 2010*, le géographe Christophe Guilluy signale en effet que dans le Rhône, « à Vaulx-en-Velin, la part des jeunes d’origine étrangère est passée de 41 à 61% » et qu’elle « dépasse en moyenne les 40% dans les régions du Grand Ouest ».
    D’où la multiplication et l’impudence grandissante des « sauvageons » et l’ « hallalisation » galopante de la France profonde, avec érection de mosquées et construction d’abattoirs 100% rituels. Ainsi à Guéret (Creuse) où, comme l’écrivait le quotidien Présent le 9 octobre 2013, des associations de défense animale s’opposent à un projet d’abattoir géant, d’un coût de 5 millions d’euros, où seraient sacrifiées puis débitées chaque année 6.000 tonnes d’ovins et de vaches limousines, avec la bénédiction du préfet, du maire socialiste et de la communauté d’agglomération du Grand Guéret.
    2003-2013 : 61 milliards d’euros pour les banlieues !
    Car les décideurs sont en pointe dans cette dénationalisation qu’étudie dans la troisième partie de son livre Michèle Tribalat, qui se déchaîne contre « l’égoïsme et la condescendance des élites » trahissant en toute circonstance les « Français au carré ». Ces derniers, abandonnés face aux nouveaux occupants, n’ayant d’autres solutions que de faire le dos rond ou de s’exiler vers de très lointaines communes péri-urbaines où, espèrent-ils en votant massivement Front national, ils pourront préserver leur mode de vie et leurs traditions, même s’ils risquent d’y vivre petitement. Car la générosité publique ne profite qu’aux « banlieues populaires », nouvelle appellation des zones de non-droit – ou de droit islamique.
    Christophe Guilluy citait ainsi le cas de la « cité ultra-sensible de Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne, théâtre d’émeutes endémiques), les Hautes-Noues ». Alors même, précisait-il, que le revenu par habitant y est « de 20% supérieur à celui de Verdun », « le programme de réhabilitation dont bénéficie le quartier des Hautes-Noues prévoit une dotation de 12.450 euros par habitant tandis que le contrat de ville mis en place dans les quartiers de Verdun n’alloue que 11,80 euros par habitant ».
    À son tour, Michèle Tribalat, qui cite souvent Fractures françaises, déplore qu’on ait « dépensé, dans le cadre du plan de rénovation urbaine mis en place [en 2003] par Jean-Louis Borloo 600 millions d’euros pour rénover le Plateau, quartier de Clichy-sous-Bois/Montfermeil, soit une dépense d’environ 40.000 euros par habitant ». Elle aurait pu citer aussi Nicolas Sarkozy qui, dans Ouest-France du 27 mars 2012, se vantait en ces termes : « Nous avons investi 43 milliards d’euros avec le plan ANRU et j’ai annoncé un deuxième plan de 18 milliards pour continuer ce travail », grâce à quoi « les quartiers, aujourd’hui, sont plus sûrs, plus agréables à vivre, moins éruptifs qu’il y a dix ans ».
    Et si l’on parlait du racisme antifrançais ?
    « Plus sûrs et plus agréables », vraiment ? Pas pour les autochtones, en tout cas, dont, en 2008, 13% avaient été « la cible d’insultes, de propos ou d’attitudes racistes. Soit  à peu près comme les enfants d’immigrés originaires du Maghreb, du Sahel ou de Turquie (13%) ». « Force est de conclure que, dans les quartiers très défavorisés, tout le monde ou presque est logé à la même enseigne », constate Michèle Tribalat qui estime que « ces données éclairent d’un autre jour la question hautement polémique de ce que l’on a appelé le “racisme antifrançais” », avant d’ajouter avec une ironie amère : « Heureusement, si l’on peut dire, les associations ont généralement décidé que ce racisme-là n’existe pas, ce qui leur facilite la tâche et leur évite des conflits moraux. Même si ces associations concentraient leurs actions sur les quartiers les plus défavorisés, elles auraient encore près de 90.000 cas de natifs au carré âgés de 18 à 50 ans sur les bras. Sans compter les aînés et les enfants donc. »
    La ravageuse hypothèque des « heures les plus sombres de notre histoire »
    Et la démographe de s’indigner en fustigeant les élites – gouvernants, intellectuels, journalistes – qui, avec leur incessant rappel du passé, concourent à priver les « indigènes de ce pays » de toute défense immunitaire : « Coupables, nous devons l’être de manière systématique à titre préventif. Nous ne pouvons nous faire confiance… Les heures les plus sombres de notre histoire menacent à chaque instant. Cette moralisation à sens unique revient à diviser la France selon une ligne ethnique avec une “idéalisation de l’Autre” d’un côté et une “dépréciation de soi” de l’autre côté »… « C’est aussi une forme de narcissisme qui installe l’Autre dans une position supérieure a priori, bien piètre façon de faire comprendre le principe d’égalité aux nouveaux venus. C’est une inversion complète de ce que le modèle d’assimilation nécessite de la part des natifs au carré : confiance en soi, conviction que leur ressembler […] peut être ce qui peut arriver de meilleur aux nouveaux venus. »
    Bruxelles : désarmement moral obligatoire
    À l’heure où, dans une démonstration d’ « inversion complète », justement, la chaîne ARTE flétrissait « l’Europe meurtrière » à propos du naufrage de Lampedusa (dont sont seuls responsables et coupables les forcenés au pouvoir dans la Corne de l’Afrique), on ne peut qu’approuver Michèle Tribalat. Mais, à supposer même que nous retrouvions la confiance en nous qui nous fait désormais tellement défaut, et que nous abordions l’assimilation avec volontarisme, la Commission et le Conseil européens nous le permettraient-ils ?
    Dernière partie du livre, l’étude de la politique migratoire suivie par Bruxelles, et imposée aux Vingt-Huit, est accablante, à croire que le but ultime de l’Eurocratie en réalité mondialiste est de désarmer moralement notre continent et de le livrer aux envahisseurs de tous horizons sous prétexte de la richesse de la diversité de leur côté et du déclin démographique du nôtre. Comme s’il fallait compter sur les Somaliens et les Roms aujourd’hui adolescents pour « payer nos retraites » et maintenir intacts le génie et le dynamisme économique de l’Europe !
    Mme Tribalat revient de très loin, elle qui cosignait en 1998 aux éditions de La Découverte, avec le politologue Pierre-André Taguieff, un ouvrage intitulé Face au Front national : arguments pour une contre-offensive, où elle réfutait avec virulence les conclusions du rapport de Pierre Milloz sur le coût de l’immigration en France. Mais l’explosion de cette immigration, les privilèges exorbitants dont celle-ci bénéficie par crainte d’émeutes ethniques et l’implantation corrélative de l’islam l’ont fait réfléchir. Depuis, elle a écrit Les yeux grands fermés : l’immigration en France (Denoël, 2010) puis préfacé le remarquable livre de Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux (éd. Le Toucan, 2011) **.
    Espérons que ses derniers ouvrages seront lus par les intellectuels, ses pairs. Et que ceux-ci sortiront de cette lecture les yeux grands ouverts.
    Claude Lorne; 8/10/2013
    Michèle Tribalat : Assimilation/ La fin du modèle français, Ed. du Toucan, sept. 2013. 350 pages avec très copieuse bibliographie (mais pas d’index).
    Note :
    (*) Jens-Martin Eriksen, Frederik Stjernfelt, Les pièges de la culture. Les contradictions démocratiques du multiculturalisme, MétisPresses, 2012, p.312. In Assimilation/ La fin du modèle français, p. 11.
    http://www.polemia.com/assimilation-la-fin-du-modele-francais-de-michele-tribalat/

  • Lampedusa, « un silence coupable de la part des dirigeants africains »

    Lu dans La Croix

    "« Alors que le monde entier se désole et s’émeut du dernier drame de Lampedusa, l’Afrique des dirigeants et autres chefs d’État se terre dans un silence tout en couardise et en lâcheté. À la suite d’un homme politique romain, qui a déclaré que ce drame était un drame italien, un autre a renchéri que c’était un drame européen, alors que, pour le pape François, c’est tout simplement “une honte” de laisser mourir ainsi “des gens qui fuient l’esclavage et la faim, à la quête de la liberté” . Déjà, en juillet dernier, le Souverain Pontife s’était rendu en personne sur cette île, au milieu des migrants, pour dénoncer la “mondialisation de l’indifférence” .

    Autant il est normal que des voix qui comptent interpellent la conscience de l’Europe et du monde dit développé sur le coût humain de l’égoïsme des riches, autant il est anormal que les États africains, gros pourvoyeurs de ces migrants acculés de fait à la mort, ne disent rien. L’opinion, sur le continent, comprend mal pourquoi les dirigeants de l’Union africaine (UA) se tiennent cois, comme si ce drame ne les concernait que de très loin. 

    Les populations en cause partent pourtant du voisinage immédiat du siège de l’Union, situé à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, frontalière de l’Érythrée – d’où sont majoritairement originaires les quelque 500 passagers du bateau funeste. Les autres migrants venaient de Somalie, autre voisin de l’Éthiopie. Le mutisme des dirigeants de l’UA est d’autant plus déconcertant que l’Éthiopie assure actuellement la présidence en exercice de l’organisation "(suite).

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/lampedusa-un-silence-coupable-de-la-part-des-dirigeants-africains-.html

  • Alain Juppé : “La maîtrise des flux migratoires n’a jamais été aussi inefficace”

    BORDEAUX (NOVOpress via Infos Bordeaux) – Le maire de Bordeaux est inquiet. Le résultat du premier tour des élections cantonales à Brignoles a fait l’effet d’une bombe dans le milieu politique, et particulièrement dans une UMP en proie à de graves divisions, quant à sa stratégie envers le Front national.
     
    L’ancien ministre des Affaires étrangères craint pour la « survie de l’UMP » prise entre son aile gauche (centristes) et son aile droite (Front national). « D’un côté, nous perdons sur le flanc centriste qui s’efforce de reconstituer l’ancienne UDF. De l’autre, en nous précipitant dans le piège de nos relations avec le Front National, nous décomplexons notre propre électorat qui cède de plus en plus aisément à la tentation de préférer l’original à la copie », estime-t-il dans un billet posté sur son blog.
    Alain Juppé en profite également pour étriller le gouvernement socialiste : « cacophonie ministérielle », « record d’impopularité », « cafouillages répétés sur la fiscalité », « insécurité grandissante »… sans oublier de viser le ministre de l’intérieur, Manuel Valls : « les résultats ne sont pas au rendez-vous et la maîtrise des flux migratoires n’a jamais été aussi inefficace ».

  • Kosovo : Quelques années après le Grand Remplacement

    Kosovo, août 2013 : un étrange mélange d’absurde, d’horreur, de charme et de merveilles.
    Au Kosovo, l’intervention « occidentale » contre la Serbie, effectué au nom de la protection humanitaire des Albanais musulmans, a débouché sur l’épuration ethnique des Serbes orthodoxes. Quatorze ans plus tard, voici le témoignage d’une correspondante italienne sur la situation réelle.
    Polémia.

    Kosovo, août 2013

    L’absurdité d’un « Etat » qui naît de bombardements de civils et d’intérêts étrangers plutôt que d’une histoire et d’une volonté nationales.

    Un « pays » où le choc des civilisations se manifeste en tout : aux noms serbes barrés sur les panneaux ; aux cimetières chrétiens en ruines parce qu’il est interdit aux Serbes de s’y rendre ; aux drapeaux albanais plantés sur les milliers de maisons en construction avant même que celles-ci ne soient finies…

    Le peuple serbe, celui-là même qui baptisa les fleuves, montagnes et villages du Kosovo ; qui y construisit ses splendides monuments ; qui mit en valeur le territoire, y est aujourd’hui enfermé dans des enclaves, prisons à ciel ouvert. Dangereux d’en sortir car chaque contact entre les deux communautés, serbe et albanaise, pourrait dégénérer en un conflit qui enflammerait à nouveau la poudrière balkanique. Et de toutes façons, il n’y a rien ici pour un Serbe hors de son enclave.

    Les Serbes des autres villes et villages de ce qui était encore avant 2008 une région de la Serbie, ne peuvent toujours pas retourner dans leur maison. Ils en furent sauvagement chassés durant les pogroms de 2004 où huit d’entre eux trouvèrent la mort et une grande part de leur patrimoine religieux et architectural fut détruite (1). L’absurde est que cette chasse au Serbe se produisit devant 20.000 soldats des forces militaires internationales, immobiles et incapables de freiner la furie albanaise.

    Avec le départ forcé d’environ 300.000 Serbes, la situation s’est beaucoup calmée. Pourtant, on tue encore au Kosovo. En avril 2013 un vieil homme serbe a été assassiné pour avoir revendiqué la propriété de sa maison. Oui, ici l’on meurt pour vouloir vivre sur la terre de ses ancêtres (2).

    Alors on reste dans son enclave. Cela signifie ne plus avoir de travail, être coupé du reste du monde, devoir prendre un des rares bus rigoureusement titrés « service humanitaire » pour se rendre chez le médecin… à plusieurs centaines de kilomètres : en général à Kosovska Mitrovica, cette absurde ville coupée en deux par un pont où les positions des snipers (albanais au sud, serbes au nord) sont encore aménagées et prêtes à l’emploi.

    Mitrovica, une ville de la République du Kosovo pour certains, une ville de la Serbie pour d’autres.

    La contradiction de cet Etat fantoche se profile dès que l’on y pénètre, en traversant la douane kosovare d’une part (où sont toujours présents les militaires de la mission européenne Eulex) et, quelques mètres plus loin, une simple ligne administrative de la Serbie qui ne reconnaît pas l’existence de la République du Kosovo et jure qu’elle ne lâchera jamais ses citoyens restés dans le berceau de leur nation.

    Une promesse cependant peu visible dans ces enclaves : pourquoi si peu est-il fait ? Pourquoi est-ce la solidarité internationale, et souvent de petites associations de bénévoles, qui sont là pour fournir le matériel nécessaire à ce qui reste de quelque hôpital quand il y en a un ? Pourquoi sont-ce ces associations (Amici di Decani, Belove Revolution, Solidarité Kosovo) qui, avec les monastères, parviennent à porter un repas quotidien aux Serbes des enclaves les plus isolées ?

    Parce que la réalité des enclaves serbes c’est l’abandon : politique, médiatique, humain.

    En Kosovo et Métochie (3) ce ne sont pas seulement ces situations qui rappellent l’horreur de la guerre et des pogroms, c’est la suie partout visible dans les anciens quartiers serbes ; les traces de bombardements ; les établissements productifs détruits ou abandonnés ; les gravats des monastères démolis ; la présence des soldats internationaux devant chaque site chrétien…

    Et si cette horreur ne saute pas encore aux yeux, les plaques érigées en honneur des  terroristes de l’Uçk s’en chargeront : tous les deux cents mètres un monument, décoré du récurrent drapeau rouge avec l’aigle noir à deux têtes. Car dans la tradition des Albanais, chaque place où a coulé le sang albanais devient terre albanaise. Une autre façon – outre la volonté de se faire identifier comme les seuls « kosovars » (4)  – de légitimer leurs revendications sur ce territoire.

    L’horreur, ce sont aussi les plaques des dizaines ou des centaines de Serbes victimes d’un des plus féroces trafics d’organes de l’histoire (5) ; et aussi les jeunes filles qui vendent leur corps et leur dignité pour quelques euros.

    Ce sont les conditions d’existence d’un peuple européen qui nous ressemble tant, mais qu’une situation politique empêche de vivre comme nous, la dépression qui touche les plus âgés, ceux qui ont connu une vie « normale » avant la guerre et l’indépendance.

    Voici donc le résultat de siècles de déplacements artificiels de populations et de stratégies géopolitiques étrangères.

    Le charme d’un peuple qui a maintenu son identité

    Le Kosovo c’est aussi le charme d’un peuple qui, malgré l’horreur et l’absurdité de sa situation, a maintenu vivante son identité à travers les siècles, pendant lesquels diverses forces et empires ont tenté de faire oublier son histoire et sa culture. Ottomans, Austro-Hongrois, Yougoslaves de Tito, Albanais et Américains. Non, il n’est pas si facile d’effacer l’existence des Serbes en Kosovo et Métochie !

    Une identité forte, faite de fierté et d’obstination, d’extrême hospitalité et dignité. Un des traits de caractère serbes les plus séduisants est leur haut sens de la famille, unie, harmonieuse et nombreuse. La revoilà l’obstination serbe : il vit dans un enclos dévasté mais ne connaît pas le fils unique et continue à faire des enfants !

    Impossible donc de ne pas tomber sous le charme des personnes rencontrées le long du chemin : celles qui ont décidé de rester sur leur terre quoi qu’il en coûte, maintenant, et transmettant la civilisation serbe au Kosovo ; celles qui consacrent leur vie à aider cette minorité ostracisée, à améliorer le monde dans ce petit coin du  continent. Une présence qui procure joie et espérance aux autochtones et qui se concrétise dans la construction de maisons pour les plus démunis, la création d’écoles, de cantines populaires, de fermes sociales, l’approvisionnement hospitalier et pharmaceutique… Une fraternité européenne touchante et… nécessaire, car tout manque ici. Du lait à la liberté.

    Et s’il y en a pour ne pas vouloir partir, c’est aussi parce que le Kosovo est le cœur historique de la Serbie, siège de l’Eglise et du patriarcat serbe orthodoxe (6). C’est en entrant dans un de ses nombreux monastères que l’on en comprend la portée : l‘émerveillement l’emporte. Le patrimoine religieux et architectural est d’une incroyable richesse : depuis les somptueuses icônes qui recouvrent chaque centimètre des intérieurs des monastères jusqu’aux reliques mystérieusement intactes du saint roi de Serbie Stefan, aux premières traces d’alphabet cyrillique reporté sur une antique croix de bois, au grandissime – par taille et importance – chandelier fait de la fonte des armes des héros tombés à la bataille de Kosovo Polje (7). Oui, c’est ici que tout cela se trouve, ici, c’est la terre sacrée des Serbes. Avec la beauté en plus.

    Ces monastères sont bien plus que des lieux de culte ou des galeries d’art. Ils font partie intégrante de la société serbe. Ils sont le refuge instinctif de la population en cas de danger, le lieu de travail de nombreux habitants des enclaves, l’autorité et la représentation pour un peuple séparé de ses institutions. Les prêtres et les moines sont en étroit contact avec la population et font preuve d’une chaleur humaine et d’un sens du réel qui souvent font défaut ailleurs. Leur fonction sociale est évidente : guides spirituels, bien sûr, mais garants d’une identité surtout.

    Pour combien de temps encore cette identité, cette culture, ces personnes résisteront-ils ?

     Audrey D’Aguanno, 8/10/2013

     Notes :

    1. Cent cinquante églises ou monastères y ont été détruits depuis la guerre de l’OTAN de 1999. Pendant la même période, quatre cents mosquées ont été bâties, grâce aux générosités d’autres pays comme la Turquie ou l’Arabie Saoudite.
    2. Après les pogroms les Albanais se sont installés dans les maisons des Serbes, qu’ils continuent d’occuper abusivement. Les archives ayant été brûlées et avec elles les cadastres, impossible pour les Serbes de prouver la propriété de leur demeure, qu’ils devraient de toute façon enregistrer auprès de l’administration ou de la police kosovare… entièrement composées de Kosovars d’ethnie albanaise.
    3. Le nom complet de la région, Kosovo et Métochie, est d’origine serbe. Le second terme faisant allusion à « la terre des monastères » il fut abandonné car témoignant de son passé serbe et chrétien. Ces mots n’ont, en revanche, aucune signification en langue albanaise.
    4. Le terme de kosovar semble désormais désigner les habitants ethniquement albanais du Kosovo, au grand dam des Serbes.
    5. La plupart des enquêtes sur le trafic d’organes (source de financement de l’Uçk) ont été ensablées par l’ONU. L’actuel premier ministre et ex-commandant de l’Uçk, Hashim Thaci, ainsi que plusieurs autres hauts fonctionnaires du Kosovo sont toujours mis en examen pour leur implication dans ce trafic.
    6. La région compte la plus grande concentration de sites sacrés chrétiens des Balkans.
    7. La bataille de Kosovo Polje a opposé, en 1389, 12.000 guerriers serbes à 50.000 soldats de l’armée ottomane. La défaite des Serbes signa le début de la conquête turque des Balkans.

    http://www.polemia.com/kosovo-quelques-annees-apres-le-grand-remplacement/

  • « Je vais égorger du Français »

    L’affaire date du 20 août mais n’a été révélée qu’hier.
    Karim Benkeltoum, étranger délinquant multirécidiviste, qui n’a jamais été expulsé du territoire, se promène ce soir là avec une autre racaille. Il est armé d’un long couteau. Ils croisent la route d’un Français qui commande des frites dans un établissement, en compagnie de son jeune fils de 9 ans.

    L’immigré attaque alors le Français en criant « je vais égorger du Français » et en brandissant son couteau. Un témoin qui avait constaté auparavant le comportement étrange de l’Arabe intervient avec une matraque ; l’immigré fuit en gueulant : « sales Français, on va vous saigner ! »

    Six mois de prison seulement ont été requis. Imaginons un instant l’hystérie politico-médiatico-judicaire si l’agresseur était un Français de souche et la victime un brave Maghrébin avec son fils de 9 ans…

    http://www.thomasjoly.fr/article-je-vais-egorger-du-fran-ais-120527484.html

  • Immigrants à risques (arc 1998)

    Mesures de contrôle sanitaire et politique d'immigration inexistantes, le gouvernement prend volontairement le risque d'importer de nouvelles maladies contagieuses à l'intérieur de nos frontières .
    Actuellement, deux épidémies se propagent en Afrique. Tout d'abord le choléra en Afrique orientale. Parti de Tanzanie en 1994, il a gagné ensuite la Somalie, le Kenya, le Mozambique, puis Djibouti et l'Ouganda début 1998.
    L'autre, beaucoup plus inquiétante, s'est déclenchée en Afrique de l'Ouest, en particulier au Ghana, au Bénin et en Côte-d'Ivoire (au moins quatre mille cas dans ce dernier pays). Qualifiée de « maladie émergente » par l'OMS qui vient de débloquer 500 000 dollars pour y faire face, elle a reçu le nom provisoire d'« ulcère de Buruli ». Elle se caractérise par une dégénérescence des tissus de la face et des membres supérieurs causée par une microbactérie atypique. Cette maladie ne peut être guérie par aucun traitement.
    Il convient d'ajouter à cela les endémies connues : le sida, quatorze millions en Afrique sub-saharienne, le paludisme : trois cents millions de cas dont deux millions de décès et une forme de tuberculose résistant aux antibiotiques connus.
    Ni la France ni aucun pays européen n'a pris de mesures de contrôle sanitaire aux frontières et pour mettre au point sa politique d'immigration, le ministre Chevènement s'entoure de conseillers de haut vol tel que Samir Nair qui a inventé la prime à la délinquance « l'IQF » ou Invitation à quitter la France qui se traduit par une prime de 1 500 à 2 000 F pour tout clandestin acceptant de quitter le territoire. Il a confié au pasteur franco-malien Mobido Diagourago, membre du secrétariat international du mouvement des citoyens, d'établir pour le 30 juin un rapport sur cette action.
    Si, pour l'instant, les épidémies (sida excepté) n'ont pas visiblement atteint l'Algérie, il faut cependant faire preuve d'une extrême vigilance. Le contentieux franco-algérien tourne autour du nombre de visas accordés. L'Algérie veut reprendre la politique de Boumedienne à savoir, expédier en France en aller sans retour chômeurs, et coûteux malades, connus de préférence pour leur opposition au régime et exige une augmentation massive du nombre de visas. Ces exigences sont, bien sûr, appuyées par le PS, en particulier Jack Lang, les Verts, le Quai d'Orsay et les lobbyistes professionnels tel que le préfet Bonnet, ancien directeur de la DST et le commissaire Pélégrini ; ancien de la cellule Prouteau.
    Et, au-delà de l'Algérie, il y a tout le Maghreb. Les ministres de l'Intérieur d'Algérie, de Tunisie, Maroc, France, Espagne, Portugal, Italie se sont réunis les 18 et 19 mai. Chevènement a été clair : les visas pour regroupement familial sont prioritaires et tout refus de visa doit être motivé (!) On peut être certain que les agents consulaires préféreront accorder des visas plutôt que de passer des heures à rédiger des motifs de refus.
    Pour ce mois de juin et pour la Coupe du monde 130 000 supporters sont déjà annoncés, rien que pour la Tunisie et tous ont obtenu leur visas. Y en a-t-il qui rentreront vraiment chez eux ?
    A noter aussi que l'Italie est une véritable «passoire» et que le trafic de visas est, moyennant finances, florissant. C'est ainsi que le juge romain Giuseppe Rosseli, constatant l'apparition de plus de quatre cents prostituées nigériennes la plupart contaminées, en Italie du nord, a lancé une enquête dans les ambassades d'Italie à Alger, Bangkok, Lagos, Tunis et au Caire.
    Jacques DORE National Hebdo du 4 au 12 juin 1998

  • Face aux déferlantes migratoires, Bruxelles patauge

    BRUXELLES (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) – Tandis que l’opinion publique européenne s’émeut du drame des migrants africains noyés il y a une semaine en Méditerranée, Bruxelles cherche toujours une réponse à apporter au problème migratoire.

    Hier, la Commission se réunissait afin de réfléchir à une vaste opération de sécurité et de sauvetage sur l’ensemble du littoral septentrional de la Méditerranée. En première ligne, l’Italie et Malte réclament de l’aide à leurs partenaires européens. La règle en vigueur veut que les clandestins demeurent à la seule charge du pays de débarquement. Berlin n’entend pas toucher à cette règle, au grand dam de Rome et La Valette.

    Les pays du Nord de l’Europe ont pourtant tout à craindre du débarquement massif d’immigrés illégaux chez nos voisins transalpins puisque l’Europe septentrionale a absorbé l’an dernier plus de 70 % des demandeurs d’asile dans l’Union. Bruxelles, nouvelle tour de Babel ?

    http://fr.novopress.info/142053/face-aux-deferlantes-migratoires-bruxelles-patauge/

  • Baisse des expulsions de clandestins

     

    Baisse des expulsions de clandestins

    PARIS (NOVOPress via la Bulletin de réinformation) - Réguler l’immigration, c’est bien, mais lorsqu’il s’agit de passer à l’acte, Manuel “Gaz” éprouve tout de suite beaucoup plus de difficulté.

    De cent étrangers en situation irrégulière éloignés par jour, nous sommes passés à soixante. Le total est donc de près de 14.800 éloignements en métropole, ce qui fait pâle figure par rapport aux 37.000 éloignements de 2012. En ajoutant l’Outre-mer, en moyenne 112 étrangers ont été éloignés par jour en 2013 contre 165 en 2012, ce qui correspond à une baisse de 31,9 %.

    Lorsque le ministre de l’Intérieur se lance dans des discours visant à renforcer la lutte contre les clandestins, il s’agirait de franchir le pas et de l’appliquer.

    http://fr.novopress.info/142059/baisse-des-expulsions-de-clandestins/

  • Emploi : la préférence étrangère (arch 2009)

    La discrimination positive a été inventée aux États-Unis sous prétexte de compenser des injustices passées : en France, elle vise à favoriser l'immigration.
    En quarante-huit heures, une violente offensive a été déclenchée contre l'emploi des salariés français et européens. Coup sur coup, un rapport du Haut Conseil à l'intégration, suivi d'une communication en conseil des ministres de la pétroleuse Aubry, ont gravement mis en cause l'égalité des demandeurs d'emploi. Des mesures discriminatoires sont annoncées, visant à restreindre l'accès au travail des Français d'origine européenne, et plus généralement des Européens. Pour la première fois, il ne s'agit plus seulement de pratiques officieuses, mais bien de textes officiels, destinés à entrer en vigueur dès le début 1999.
    L'affaire a été astucieusement montée. Le but, avoué, consiste à supprimer toute possibilité de « préférence nationale » dans le choix par l'employeur de ses salariés, et au delà d'instaurer une authentique « préférence étrangère et ethnique ». L'opération a été montée en deux temps, parfaitement articulés. Premier temps, la remise du rapport annuel du Haut Conseil à l'intégration à Jospin. Le dit Conseil affirme en cent six pages qu'il y aurait «une montée» des discriminations à l'embauche des étrangers et des « Français d'origine étrangère », expression signifiant en réalité « titulaires de la carte d'identité nationale d'origine africaine ou asiatique », et ne recouvrant pas les Français d'origine d'autres pays européens.
    Manipulations des statistiques
    Le rapport n'hésite pas à baser cette thèse très discutable sur des éléments tronqués, et des contrevérités assénées en vérités d'Évangile. Ainsi est-il énoncé sans rire que « placées en situation de concurrence par la crise, les personnes d'origine étrangère souffrent des réflexes de préférence nationale de l'employeur ». En guise de preuve, une «étude» menée sur trois cent soixante grandes entreprises regroupant 1,5 million de salariés permettrait d'établir qu'entre 1979 et 1987, l'emploi «étranger» y aurait été réduit de 41 % alors que les effectifs globaux, dans le même temps, n'auraient diminué que de 12 %. On se sera rarement autant moqué du monde. La « préférence nationale » n'a rien à voir avec cette évolution, qui semble au demeurant avoir été très grossie par les réalisateurs de «l'étude», qui n'ont sans doute pas tenu compte de données allant à l'encontre de leur théorie.
    Les grands industriels ont fait venir massivement en France, au début de la Ve République, des immigrés, en pratiquant une « préférence étrangère », reconnue par tous les sociologues et statisticiens. Leur volonté était de privilégier un certain type d'embauche plutôt que d'investir dans de nouvelles machines et de comprimer les salaires des ouvriers français. Tous les syndicats, tous les partis de gauche, en tout état de cause, le proclamaient à l'époque, et ce n'était pas faux. En revanche, la solution proposée par ces syndicats et partis était mauvaise, mais ce n'est pas notre propos. Les changements technologiques, la pression de la concurrence internationale ont diminué les effectifs, d'abord parmi les personnes les moins qualifiés, c'est-à-dire les immigrés. Il n'y a pas une once de « préférence nationale » dans ce phénomène, mais un problème très classique de qualification. Si elles avaient le sens de leurs responsabilités sociales, les directions des entreprises visées devraient exiger du Haut Conseil à l'intégration une rectification. Par ailleurs, il convient de signaler que beaucoup de ces immigrés ont été naturalisés français, ce dont «l'étude» ne paraît pas tenir compte, et qu'ils ne sont pas repartis dans leur pays pour la plupart mais sont toujours en France, soit retraités, soit commerçants, soit employés dans des PME-PMI.
    De la même façon, une autre «étude» du rapport se focalise sur le chômage des «jeunes», l'estimant révélateur. S'il y a révélation, elle concerne surtout le caractère peu scientifique d'un rapport tordu. On nous informe donc que « 42 % des 22/29 ans dont les deux parents sont nés en Algérie sont touchés par le chômage contre 11 % pour les Français de souche. A niveau bac ou plus, il est le double de celui des jeunes Français ». Il convient de signaler que ces éléments ont été relevés - comment ? - dans un seul endroit (frontalier) du territoire français, qu'ils n'ont pu être collationnés que par des procédés illégaux et aléatoires (il n'est pas licite de faire des recherches sur l'origine de parents de chômeurs) et que, s'ils s'avéraient exacts, il faudrait les compléter par, entre autres, le taux de criminalité de l'échantillon retenu, donnée indispensable à traiter lorsque l'on s'interroge sur les capacités d'intégration, et sur l'économie parallèle éventuelle d'un tel groupe (travail au noir, existence de trafics, etc, susceptibles d'expliquer une telle singularité).
    «L'étude» du Haut Conseil aux méthodes et conclusions pour le moins scabreuses, se basant sur des chiffres sortis de leur contexte, aboutit à des conclusions forcées, destinés à justifier un a priori politique :
    - 1) les employeurs exercent une discrimination envers les étrangers et certains Français d'origine étrangère comprendre : non européenne) ;
    - 2) c'est intolérable, il faut changer cela «sans délai» (l'expression se trouve dans le rapport). Comment ? En « instaurant un débat public »,   « en créant les instruments permettant de mieux connaître le phénomène » .
    Aubry verrouille
    En vingt-quatre heures, la journée séparant la remise du rapport à Jospin de la tenue d'un conseil des ministres, le Haut Conseil à l'intégration obtenait satisfaction totale. Ce qui prouve, soit dit en passant, que la remise du texte n'était qu'un geste formel, les «études» ayant été réalisés d'ordre et pour le compte politique du gouvernement, et très précisément de Martine Aubry, ministre de l'Emploi. Laquelle avait cité des semaines auparavant des passages du rapport, sans indiquer sa source.
    Néanmoins, Aubry n'a pas accepté toutes les demandes du Haut Conseil, elle en a reporté une, celle réclamant que « seule une autorité administrative indépendante » remplisse trois missions de  sensibilisation de l'opinion » (propagande), «observation» (délation serait peut-être plus approprié comme terme) et « étude des dossiers ». «Indépendante» signifie autonome par rapport au pouvoir en place, et Aubry tient à avoir sous sa coupe la nouvelle institution.
    René-Louis DUVAL national Hebdo

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