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immigration - Page 1433

  • L'immigration, problème social n° 1

    De tous nos problèmes sociaux, l'un des principaux est actuellement, qu'on le veuille ou non, celui de l'immigration africaine. Ces immigrés nous arrivent de plus en plus nombreux, de façon plus ou moins régulière. La plupart d'entre ces malheureux s'entassent dans les logements improvisés et insalubres que leur louent de misérables « marchands de sommeil » et où ils sont la proie de maladies qu'on croyait éradiquées, d'où, en plusieurs régions, des hôpitaux engorgés. Beaucoup trouvent à s'employer illégalement, parfois dans des conditions indignes, perturbant par surcroît le monde du travail ; et ceux qui n'y parviennent pas ou s'y refusent dépendent d'assistances diverses dans le meilleur des cas, d'où le déficit accru des régimes sociaux ; ou bien ils survivent autrement, d'où des prisons surpeuplées. Dans nombre d'établissements scolaires, leurs enfants abaissent les niveaux, accroissent la violence et les incivilités, accentuant le développement de l'enseignement privé. Ils offrent aussi un terreau propice aux réseaux d'islamistes fanatiques dont certains versent dans le terrorisme.

    On notera au passage que souvent ceux qui ne s'alarment pas de cette immigration grandissante et s'y résignent appelaient naguère à repousser le projet de Constitution européenne au prétexte qu'elle risquait de provoquer une excessive immigration venue de l'Est. Que n'a-t-on entendu sur la menace du « plombier polonais » !

    Les démagogues et les utopistes nient l'importance de ce problème social, et ceux de nos responsables qui tentent de l'affronter, même le plus humainement, le plus timidement possible, se heurtent à des oppositions diverses qui les freinent, voire les paralysent. Ainsi, à l'initiative du ministre de l'Intérieur, un projet de loi sur l'immigration, bien modeste, va prochainement venir en débat à l'Assemblée nationale et déjà les critiques fusent. Dans le discours qu'il a prononcé à Nîmes le 9 mai dernier Nicolas Sarkozy l'avait pourtant ainsi justifié :

    « Je veux faire entrer dans la loi le principe de l'immigration choisie parce que je ne crois pas à l'immigration zéro, qui est contraire à notre intérêt national, et parce que je ne crois pas non plus que notre idéal d'une nation fraternelle puisse résister encore longtemps à la pression croissante d'une immigration subie, non maîtrisée. »

    C'est l'évidence, et c'est un minimum. Mais c'est encore trop et même Ségolène Royal, qui sur d'autres sujets tient souvent un langage de raison, s'est exclamée dans son discours-programme du 20 août à Frangy-en-Bresse :

    « Voyez ce qu'organise le ministre de l'Intérieur, l' « immigration choisie ». Mais qu'est-ce que cela veut dire ? On irait piller la matière grise de ces pays après avoir pillé pendant des années et des années leurs matières premières en tant que pays colonisés ? Mais c'est insupportable ! »

    Cela semble signifier que nous pouvons accueillir les immigrés sans formation et devons refuser ceux qui voudraient exercer chez nous les qualifications qu'ils ont acquises mais ne le veulent ou ne le peuvent pas chez eux. C'est absurde.

    De même Nicolas Sarkozy a-t-il raison de vouloir rapatrier les immigrés clandestins que des passeurs sans scrupules avaient persuadés qu'ils trouveraient chez nous l'Eldorado. Raison aussi de proposer d'autres logements aux familles agglutinées, par exemple, dans l'ancienne résidence universitaire de Cachan, squattée depuis trois ans dans des conditions d'hygiène et de sécurité déplorables.

    Mais dans ces deux cas des critiques se sont élevées. La CGT a jugé « indigne » l'évacuation du squatt de Cachan et considéré que le ministre de l'Intérieur avait fait « un pas de plus dans l'ignominie ». La Ligue des droits de l'homme a dénoncé la « politique du coup de force qui s'applique contre les sans-papiers, les sans-logis et les exclus ».

    N'en doutons pas, la question de l'immigration africaine va constituer, dans plusieurs régions, l'un des enjeux majeurs des prochaines élections présidentielles et législatives. Il serait temps qu'un peu d'humanité et de sagesse se fasse entendre.

    Chronique économique, syndicale et sociale
    Morvan Duhamel
    Polémia
    14/09/06

  • La France nouvelle terre promise pour l’islam

    Cet article a été publié sur « La Voix de la Russie », le 15 décembre dernier. Il nous éclaire sur la vision qu’ont les Russes sur ce qui se passe en France, en termes d’islam et d’immigration. Un point de vue sur la réalité que nous ne sommes pas près de voir développé dans les médias occidentaux.
    Il s’appelle Imran Firasat et il serait l’auteur du film « The Innocent Prophet ». C’est-à-dire « Le Prophète Innocent » tourné sur YouTube et annoncé à paraître aujourd’hui le 14 décembre. Comme on peut le lire dans l’internet, le film « compte révéler « la vérité sur la vie de Mahomet. »
    Vérité ou pas mais la police belge et française est en état d’alerte rouge la menace d’explosion sociale étant jugée comme « extrêmement aigüe ». Par cette réaction même à un film-amateur tourné en clandestinité et même pas encore rendu public, on peut juger de l’ampleur des dégâts.
    Les Français ont peur

     

    Les Français ont peur. Ils se font agresser dans leur vie courante comme le chef Michel del Burgo de Carcassonne qui s’est fait traiter de « sale Français » par des énergumènes qui l’ont attaqué à coups de pierres lorsqu’il était dans sa camionnette garée sagement à côté d’un bureau de tabac ; ou encore ces commerçants du Marché de Nîmes maltraités et menacés par les musulmans en colère qui les accusent de vendre des produits non-conformes à leur vision du monde à savoir boissons alcoolisées ou encore des vêtements féminins jugés par trop légers ; ou les immigrés délinquants de Saint-Denis qui ont tabassé un flic qui s’est retrouvé au service des urgences d’un hôpital dans un état jugé très grave…
    La vie en France n’a plus rien d’un pays européen

     

    Même sans ce film craint par certains, attendu par d’autres la vie en France n’a plus rien d’un pays européen. Je dirais qu’elle ressemble plutôt à celle d’Israël où les touristes se promènent en ville mais chacun est prêt à dégainer à tout moment. L’ennui pour la France est que les Israéliens, eux, sont farouchement décidés de vendre très cher leur peau « au cas où». Ils sont craints par leurs adversaires. Les Israéliens vivent d’un côté de la palissade et peuvent se défendre. Leurs ennemis vivent de l’autre côté et savent ce que c’est que la loi du talion appliquée méthodiquement en cas d’attaque contre Israël. Cela veut dire « œil pour œil » sans que je cherche à savoir ce qu’on peut précisément faire dans ce cas-là.
    La France est Israël maintenant. Mais les Français sont privés du droit à l’autodéfense et au droit d’exercer leur religion en toute liberté et de vivre selon leurs propres coutumes. En Israël si un civil réserviste est attaqué, il peut ouvrir le feu pour se défendre. En France une telle réaction serait impensable.
    Les Français sont privés du droit à l’autodéfense

     

    Pour comprendre mieux l’état d’horreur dans lequel vivent de nombreux citoyens français nous tenons à donner la parole à un homme sincère, un politologue français qui n’a pas voulu dévoiler son nom parce qu’il a fait l’objet d’une véritable curée de la part de la presse vendue aux envahisseurs. Écoutons-le, Chers amis !
    LVDLR.Monsieur Archer, je suis très ami avec Alexandre Latsa qui est un confrère bien connu à travers les différents masses média. Il s’est marié avec une Franco-Russe et s’est vu quasiment obligé, selon ses propres paroles, de partir en Russie. Il dit de ne pas reconnaître sa ville natale, Bordeaux, défigurée par l’immigration. Selon son point de vue que je partage, il est difficile d’envoyer une femme même mariée, faire ses courses dans la soirée sans qu’elle coure le risque de se faire agresser par les gueux d’origine étrangère. Vous qui connaissez bien la région de Bordeaux, qu’est-ce que vous en dites ?
    La presse vendue aux envahisseurs

     

    Emmanuel Archer.Je dirais que dans l’ensemble que ce soit à Bordeaux, à Paris ou dans les autres villes de France, il y a un réel, un très réel problème de sécurité. C’est un mensonge que de dire le contraire. Les chiffres se trafiquent. Mais malgré tout, à chaque fois qu’on sort les nouvelles statistiques concernant les plaintes pour viol, pour vol aggravé, pour meurtres et autres délits, on voit bien que ces chiffres-là augmentent sans arrêt. Et maintenant je sais qu’il y a quelque chose d’autre qui est très incorrect en France mais ce n’est pas moi qui l’invente, c’est des choses qui se savent aujourd’hui, la plupart de personnes qui sont en prison en France, ce sont des étrangers extra-européens.
    LVDLR. Donc la majorité de loubards qui volent, qui violent et tabassent les gens dans les rues, il s’agit des immigrés ?
    Emmanuel Archer.Il faut faire attention bien évidemment et ne pas stigmatiser mais oui, il y a une très forte proportion et une majorité même de prisonniers qui viennent de ces populations-là ! Des extra-européens ! C’est un fait ! 
    Un très réel problème de sécurité

     

    Françoise Compoint.C’est exactement pareil quand j’étais au lycée. Parce que les filles se faisaient violer par les garçons musulmans qui, pour toute punition, étaient juste mutés dans le lycée à côté. C’est pour cela que la majeure partie de mes copines et copains fréquentaient des écoles catholiques alors qu’ils n’étaient pas du tout catholiques ! Ils étaient plutôt athées !
    LVDLR.Lorsque j’étais au Janson de Sailly le contexte était un peu moins fragile mais ça commence à dater : j’ai 44 ans tout de même ! Encore une question qui a trait à ce qu’on vient de se dire : vendredi prochain, il va y avoir un film vidéo qui sort en France. Ce film pose déjà beaucoup de problèmes : j’ai lu beaucoup de commentaires. En même temps, il faut dire que sur Youtube, il y a eu un Français qui s’est prononcé de façon désobligeante sur le compte du prophète Mahomet. La personne en question a accusé le Prophète des sévices sexuels commis dans sa vie privée. Je ne cherche pas à porter mon jugement personnel sur le Prophète : on respecte toutes les religions ! – mais voir la police nationale en train de se mobiliser à cause d’un film, d’un pauvre film de rien tourné par un amateur ! Cela ne fait que démontrer qu’il y a anguille sous roche ! Est-ce qu’on peut dire que le contexte religieux a été une fois de plus fragilisé par l’afflux des nouveaux venus qui finalement changent les coutumes aussi bien à Bruxelles comme l’a dit Boris qu’en France où maintenant un pauvre film vidéo peut provoquer presqu’une révolution? Ou je suis complètement à côté de la plaque ?
    Une majorité de prisonniers sont des extra-européens

     

    Emmanuel Archer.Non-non ! Je crois que ce nouveau film fait ressortir deux problèmes : le premier et j’y pense en amont, c’est déjà qu’en n’importe quelle démocratie il serait juste de respecter toutes les croyances et d’éviter de blesser des centaines de milliers, voire des Millions de croyants bêtement ! Ca c’est le premier point. Et là je m’adresse effectivement à toutes les caricatures qui ont pu être faites que ce soit sur le prophète Mahomet qu’aussi sur Jésus Christ mais aussi sur toutes les religions. Je pense que c’est de l’humour à bas coût. Et puis c’est un manque de respect et je pense qu’en démocratie il est important d’avoir du respect.
    Mais effectivement le problème est que l’on voit bien qu’en France lorsqu’il y a des caricatures sur Jésus Christ, les Catholiques ne descendent pas dans la rue pour aller casser la gueule. Ils descendent dans la rue pour manifester mais on voit bien que la culture n’est pas celle d’aller au contact. On peut dire qu’effectivement la communauté musulmane réagit souvent de façon violente. À mon avis, je trouve ces causes parce que justement ils ne peuvent plus s’intégrer en France de par leur nombre beaucoup trop important ils vivent en communautés. Et je pense que le communautarisme dans ce cas-là, il n’y a rien de pire ! Parce qu’on aurait tendance, passez-moi l’expression, à se monter un peu le bourrichon les uns les autres, à vivre un petit peu en vase clos avec son imam, sa salle de prières… Et au final quand on discute les uns avec les autres et que l’on est dispersé dans toute la France bien intégrée, je suis sûr que ce problème ne se poserait pas ! »
    La France deviendrait la nouvelle terre promise de l’islam

     

    En mes vertes années, je connaissais une personnalité du monde musulman qui prenait parfois un café avec moi dans le Scossa, place Victor Hugo à Paris. À l’époque, moi, jeune journaliste, je ne le croyais pas. Lui, milliardaire libanais, il me promettait la main sur le cœur qu’au bout de 20 ou 30 ans la France deviendrait musulmane. Il s’est même abaissé à m’expliquer que les délinquants importés en France « comme du bétail » doivent servir de bélier pour défoncer les portes d’un « pays dénaturé ». Mais ensuite ces « sauvages » seraient massacrés à leur tour par l’élite des élites du monde musulman qui viendrait pour occuper et se partager le gâteau français. Alors, selon mon ancienne connaissance, la France deviendrait La nouvelle Terre Promise de l’islam, son nouveau Croissant d’or. Et cela, disait-il, ne serait que justice en réponse à toutes les croisades et colonisation de « dar al islam » par les Occidentaux. C’était en 1987.
    La voix de la Russie http://www.francepresseinfos.com/
  • Sociétés multiculturelles, sociétés liberticides ?

    Dans le prolongement de la Renaissance, les XVIIe et XVIIIe siècles ont refondé les libertés européennes : liberté de la personne avec l'habeas corpus, liberté de conscience, liberté d'opinion, d'expression et de recherche.
    C'est dans ce prolongement que les révolutions, anglaise, américaine et française, ont posé les principes de liberté aujourd'hui encore en vigueur dans les grandes démocraties occidentales.
    Or la transformation des sociétés européennes et américaines en sociétés multiculturelles et multiraciales change la donne. En Angleterre, la fin de l'habeas corpus est programmée. En France, la liberté d'expression est mise sous surveillance. Aux Etats-Unis, la communautarisation des relations du travail est judiciarisée.

    Explications :

    1. Angleterre : la fin de l'habeas corpus

    Dans la suite des sanglants attentats de Londres, l'affaire de l'innocent Brésilien tué à bout portant par la police – a révélé que Scotland Yard avait reçu des instructions autorisant le tir « préventif » sur les suspects de terrorisme. Et le gouvernement de Tony Blair a préparé une loi sur le terrorisme – suscitant, il est vrai débat – portant le délai de garde à vue… à 3 mois. Il est lourd de sens que ces deux faits soient survenus au pays de l'habeas corpus !
    Ils sont d'autant plus surprenants que le terrorisme n'est pas un phénomène nouveau en Grande-Bretagne : depuis près de 40 ans le terrorisme irlandais y est présent. Tout comme l'Espagne a dû faire face au terrorisme basque, la France au séparatisme corse sans parler du terrorisme d'extrême gauche, des Brigades rouges (Italie), de la Fraction Armée rouge (Allemagne) ou d'Action directe (France).
    Certes ces terrorismes classiques à finalités politiques (construire un Etat nouveau ou changer de société) ont été combattus et dans certains cas ont suscité des adaptations législatives mais sans que globalement les principes fondamentaux concernant les libertés de la personne soient remis en cause. Il en va différemment avec le terrorisme islamique qui présente la double caractéristique d'être à la fois domestique (ceux qui le pratiquent habitent le pays qu'ils frappent et en ont parfois la nationalité) et étranger (par la mentalité qu'il véhicule et les techniques qu'il utilise).
    Il y a en effet trois différences majeures entre le terrorisme classique et le terrorisme islamique :

    a) le terrorisme classique a des objectifs politiques et inscrit son action dans la rationalité occidentale ; il peut donc faire l'objet d'analyses rationnelles voire permettre l'existence d'un espace de négociation ; il en va différemment du terrorisme islamique qui est un cri de douleur de masses délocalisées et déracinées dont le centre est partout et la circonférence nulle part ; il n'ouvre pas d'espace à la négociation.

    b) le terrorisme islamique ne réserve pas ses attaques à des objectifs « politiques » ou « militaires », il choisit principalement des cibles civiles. c) le terrorisme islamique utilise une arme particulière, le kamikaze, dont le mode opératoire rend évidemment plus difficile les actions de prévention et de neutralisation.

    Ces trois différences majeures du terrorisme islamique avec le terrorisme classique expliquent que, pour le combattre, les Etats démocratiques sont portés à s'écarter de leurs lois traditionnelles et à se rapprocher des règles de l'état d'urgence pour faire face à des situations d'exception, perçues comme des situations de guerre. La notion de « guerre au terrorisme » porte en elle-même le germe d'un abandon de l'Etat de droit classique. Abandon d'autant plus grave qu'il est mis en œuvre à l'intérieur du territoire des démocraties et que par souci de non-discrimination il s'applique à toutes les populations, y compris celles qui par leur culture ne peuvent pas être les vecteurs du terrorisme islamique.

    2. France : la liberté d'expression sous surveillance

    Que penser d'un pays qui défère devant ses tribunaux pour délit d'opinion des écrivains, des professeurs d'université ou de collège, des sociologues, des parlementaires, des journalistes, des humoristes, des chanteurs, des maires ? Que penser de ce pays où les condamnations pour délit d'opinion peuvent être symboliques mais déboucher aussi sur des amendes importantes ou des interdictions civiques ou professionnelles voire la prison ?
    Ce pays auquel nous pensons ici ce n'est pas la Corée du Nord ou Cuba, la Chine ou la Russie, c'est la France. Au cours des derniers mois la liste des personnalités déférées devant des tribunaux ou jugées pour leurs propos est impressionnante. Il s'agit du sociologue Edgar Morin, de l'essayiste et ancien député européen Samir Naïr, de l'universitaire Danièle Sallenave, de l'écrivain italien Oriana Fallaci, de Michel Houellebecq, du rappeur « Monsieur R », du professeur d'histoire Louis Chagnon, des députés Philippe de Villiers et Christian Vanneste, de l'écrivain Jean Raspail, du journaliste Daniel Mermet, de l'animateur de télévision Marc Olivier Fogiel, de l'ancien patron de France 2 Marc Tessier, du maire UMP d'Emerainville Alain Kelyor et de l'humoriste Dieudonné. Cette liste est incomplète, elle n'en est pas moins impressionnante. Cet ensemble de personnalités – de gauche, de droite ou du centre, intellectuels ou artistes, politiques ou universitaires – a pour point commun d'avoir été poursuivi au titre de la loi Pleven/Gayssot/Perben) pour incitation « à la haine ou au racisme ». Nul, bien sûr, n'est obligé de partager leur propos : on peut trouver bien lourdes les provocations de Dieudonné, excessives les analyses d'Oriana Fallaci sur l'Islam, injustes pour l'Etat d'Israël les points de vue de Daniel Mermet ou d'Edgar Morin et grossières les strophes de « Monsieur R » pour qui « la FranSSe est une garce, n'oublie pas de la baiser jusqu'à l'épuiser comme une salope ». Il n'en reste pas moins que l'encombrement des bancs des tribunaux correctionnels par des personnalités aussi diverses à qui le seul reproche fait concerne leurs propos ne manque pas de mettre mal à l'aise. Car ce qui est demandé ici aux tribunaux c'est de juger des délits d'intention, des délits de mauvaise pensée. Le plus grave sans doute étant que la loi Perben II a abandonné, pour ce type d'affaires, les règles procédurales protectrices de la grande loi sur la presse de 1881 : bref, un bond en arrière, en matière de liberté, d'un siècle et demi !
    Tout ceci est inspiré par une bien-pensance faite de bons sentiments : prévenir tout ce qui pourrait passer pour « des incitations à la discrimination, à la haine, à la violence, envers des personnes à raison de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion ».
    Or dans une société où les difficultés de coexistence entre communautés différentes s'accroissent, la tendance est d'incriminer de plus en plus de propos, de plus en plus d'écrits, de plus en plus de personnes, ce qui débouche sur une nouvelle pudibonderie défendue par la loi, comme en d'autres temps les lois protégeaient les croyances religieuses du blasphème.
    Or cette évolution s'est faite grâce à des lois multiples généralement votées à l'unanimité ou à la quasi-unanimité.
    Ce qui est plus grave encore c'est que cette volonté de contrôler les expressions semble acceptée par l'opinion publique. C'est ainsi qu'un sondage TNS/Figaro du 24/25 août 2005 affirme que 77 % des Français (contre 20 %) jugeaient « inacceptables » de « critiquer une religion ».
    Si ce sondage reflète la réalité, il révèle que l'opinion a intégré l'idéologie dominante visant à gommer les oppositions de culture, de religion, de civilisation, de crainte de voir de légitimes critiques déboucher sur des conflits. Cette forme d'autocensure n'en est pas moins préoccupante.
    Renoncer à toute critique des religions n'est-ce pas la négation de la vitalité dans la double mesure où l'arborescence religieuse s'est construite par la critique ou la révision des religions préalablement existantes et où le monde moderne s'est édifié à partir de la libre critique des dogmes religieux ?
    Là encore le nouveau conformisme, s'il est la marque du succès du formatage de l'opinion, n'en représente pas moins une formidable régression des libertés de l'esprit.

    3. Aux Etats-Unis : des relations du travail communautarisées et judiciarisées

    Aux Etats-Unis, la politique dite de discrimination positive, en fait, de discrimination forcée en faveur des minorités, conduite notamment dans les universités et pour l'accès à l'emploi, est mise en œuvre depuis près de 40 ans. Contestée dans certains Etats, elle n'en est pas moins appliquée avec une sévérité de plus en plus grande. On assiste ainsi à une communautarisation des relations du travail : une certaine proportion des divers emplois devant être attribuée selon des critères collectifs et non individuels aux représentants des différentes minorités raciales, et plus particulièrement aux Afro-Américains.
    Cette communautarisation, qui consiste à juger en bloc la légalité de la politique d'emploi des firmes, est de plus en plus soumise au contrôle des juges : chaque année la commission pour l'égalité d'accès à l'emploi défère en effet plus de 400 cas devant les tribunaux. Ceci ne représente d'ailleurs qu'une partie de la réalité puisque beaucoup d'entreprises préfèrent négocier préventivement avec les représentants des minorités pour éviter des procès. C'est ainsi que la SODEXHO vient d'accepter de verser près de 80 millions de $ de dommages et intérêts à ses 4 000 employés noirs pour éviter un procès aussi spectaculaire que coûteux.

    4. Angleterre, France, Etats-Unis : un recul massif des libertés

    Ainsi dans les trois grandes démocraties modernes le recul des libertés est manifeste. Certes, il ne porte pas partout sur les mêmes sujets. La liberté d'expression reste quasiment intacte en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis (où elle est protégée par le Premier Amendement de la Constitution). L'habeas corpus n'est pas remis en cause en France. Et la judiciarisation de la communautarisation des relations du travail n'est encore qu'embryonnaire en France et en Grande-Bretagne.
    Il n'empêche que si on cumule les évolutions majeures observées aux Etats-Unis, en France et en Grande-Bretagne on aboutit à la mise en œuvre de pratiques liberticides : au nom de la défense de l'harmonie des sociétés multiculturelles, ce sont des politiques multitotalitaires qui se mettent en place.
    Andrea Massari © Polemia 6/10/2005

  • Coût de l'immigration : les étranges contorsions de « l'Express »

    Dans son numéro du 14 novembre l’hebdomadaire l’Express publie une « Une » accrocheuse. Son dossier sur le coût de l’immigration est assorti de la photographie d’une musulmane voilée de pied en cap, accompagnée d’une enfant noire, se dirigeant vers un… guichet. Ça c’est vendeur, coco ! Mais si l’Express allèche le chaland, c‘est pour mieux le rééduquer avec deux articles sur « ces bras qui rapportent » et une étude qui montre – si ! si ! – les bénéfices de l’immigration sur… la protection sociale. Pierre Milloz, auteur en 1990 d’un célèbre Rapport sur le coût de l’immigration, décortique les contradictions et les conformismes de la rédaction de l’Express. Nous renvoyons aussi nos lecteurs aux travaux de Jean-Paul Gourévitch et de l’Institut de géopolitique des populations d’Yves-Marie Laulan.
    Polémia 

    L'Express vient, dans son numéro du 14-20 novembre 2012, de publier un dossier dont le modeste intitulé, « Le vrai coût de l'immigration », prétend implicitement tenir pour nulles et non avenues toutes les études antérieures (et il y en a !) qui s'efforçaient d'évaluer ce coût. De celles-ci, ledit dossier se distingue par l'originalité de sa conclusion : le coût d'une immigration qui serait à la charge de la France est une invention d'esprits mal tournés, plus ou moins honnêtes. Ou plutôt : il y a bien un coût de l'immigration, mais c'est sur les immigrés qu'il pèse : les finances publiques françaises en profitent, auxquelles ces malheureux doivent verser net chaque année plusieurs milliards d'euros (exactement 3,886 en 2005).

     

    Ici le journaliste qui interroge l'auteur du dossier, M. Chojnicki (de l'Université de Lille II), sent bien qu'une explication devient nécessaire ; il demande donc : « Pouvez-vous préciser l'origine de ce solde positif ? » M. Chojnicki développe alors son argument central, auquel il reviendra : les immigrés sont concentrés dans la tranche des personnes en âge d'activité (proportionnellement ils y seraient plus nombreux que les autochtones) et globalement moins nombreux dans les tranches qui sont grosses consommatrices des dépenses sociales. Le fait qu'ils sont plus jeunes permet de surcompenser les coûts sociaux.

     

    Chojnicki : un raisonnement valable dans les années 1950/1960

     

    On aurait probablement pu appliquer ce raisonnement à l'immigration des années 1950 et 1960 : la France avait affaire à des immigrés que, le plus souvent, elle avait appelés pour satisfaire les besoins du marché du travail et on trouvait donc sur le territoire une population étrangère, relativement peu nombreuse, masculine, jeune, active (le chômage était négligeable). Peut-on honnêtement transposer le raisonnement à la population immigrée des années contemporaines ? Certainement pas.

     

    Depuis 40 ans il n'y a plus aucun rapport entre les besoins de main-d'œuvre et les entrées d'étrangers ; le chômage frappe plus cruellement ces derniers (il est vrai que M. Chojniki a l'habileté (la malhonnêteté ?) de ne pas parler d'immigrés actifs, mais seulement d'immigrés « en âge d'activité »…).

     

    Le regroupement familial de 1976 a, en outre, bouleversé toutes les données avec l'arrivée des personnes âgées, des femmes sans activité professionnelle, des enfants, c'est-à-dire toutes personnes hors activité. En un mot, toutes les conditions sont désormais remplies pour qu'on ait affaire à une population dont le taux d'activité est trop faible pour compenser un surcoût social qui d'ailleurs va croissant avec le temps et le vieillissement des premiers entrants.

     

    Bref, ce prétendu « vrai dossier de l'immigration » est loin d'être convaincant. Or, le lecteur est surpris de voir que l'Express partage probablement cet avis. Car dans la présentation qu'il en donne ce média abonde dans le sens de M. Chojnicki : « L'immigration rapporte plus à la France qu'elle ne lui coûte. Economiquement et socialement, elle est une “bonne affaire” à court, moyen et long termes » et il développe les mérites de cette bonne affaire.

     

    Des conclusions incohérentes

     

    On s'attendrait donc à la conclusion qu'il n'y a pas lieu de modifier, sauf peut-être à la marge, les conditions qui permettent de réaliser cette « bonne affaire ». Eh bien, pas du tout. De ces conditions l'Express préconise, au contraire, un bouleversement complet dans un sens… inattendu : « Adoptons », écrit l'éditorialiste, « au plus vite des règles d'immigration par quotas, selon les nations d'origine (l'Express préconise là une discrimination selon la nation, ce qui est un délit…), les professions en manque de main-d'œuvre ici (quelle réaction !) et les profits dont la France peut tirer parti (l'intérêt national comme guide ?) ». Il ajoute aussi qu'il faut en finir avec « le pédagogisme où tout vaut tout et où chacun est l'égal de son voisin » et il recommande qu'on « oublie le funeste droit à la différence ». Autrement dit, il souhaite qu'on fasse le contraire de ce qui s'est fait jusqu'ici, c'est-à-dire qu'on renonce à l'orientation cosmopolite des décisions françaises et, donc, qu'on renonce à cette « bonne affaire ».

     

    Le lecteur est donc en droit de s'interroger : y a-t-il incohérence regrettable ? Ou y a-t-il eu obligation de porter sur le dossier de M. Chojnicki un jugement politiquement correct ?

     

    Pierre Milloz  http://www.polemia.com
    15/11/2012

  • « Un livre qui devrait faire scandale » Par Alain Besançon

    En septembre 2009, Polémia signalait sur son site la parution d’un livre aux Etats-Unis, remontant à juillet de la même année, sans qu’il ne fût traduit en français, alors qu’il traite précisément les questions qui sont dans toutes les têtes et que soulève l’immigration en Europe.

    Christopher Caldwell, dans son ouvrage Reflections on the Revolution in Europe: Immigration, Islam and the West, décrit la progression de l'immigration musulmane en Europe et s’interroge sur la question de savoir si les Européens peuvent conserver la même Europe avec des gens différents.

    Serait-ce dû au problème de l'inscription de l'islam dans le contexte européen, et particulièrement dans l'identité française – notre grand sujet du moment ? Il semblerait en tous les cas qu’aujourd’hui, bien que il ne soit toujours pas traduit en français, le livre de Caldwell intéresse. La revue Commentaire, dans son n°128, hiver 2009-2010, a publié une chronique du Professeur Alain Besançon, membre de l'Institut, pour qui « Le vrai sens du livre est donné par son sous-titre Can Europe be the same with different people in it ? » (L'Europe peut-elle rester la même avec en son sein des peuples différents ?). Polémia la livre à ses lecteurs.

    Polémia

    Le vrai sens du livre est donné par son sous-titre Can Europe be the same with different people in it ?

    L'Europe peut-elle rester la même avec en son sein des peuples différents ?

    Caldwell est à ma connaissance le premier à poser la question dans toute son étendue et dans toute sa complexité. Est-ce parce qu'il a le courage d'ouvrir un dossier que les Européens s'efforcent de tenir fermé depuis des dizaines d'années, bien que sans l'ouvrir, ils en sachent déjà parfaitement le contenu ? Le livre devrait faire scandale. Mais parce qu'il détruit des clichés imposés, auxquels personne ne croit plus, et parce qu'il porte au jour des pensées qu'on n'ose plus formuler publiquement, il est possible qu'il soit enterré dans une fosse profonde entourée d'une palissade. On verra s'il est bientôt traduit.

    L'exposé est remarquablement clair. Chapitres et sous-chapitres sont si bien ordonnés qu' on en saisit l'idée dés qu'on a lu les titres. C'est parce que nous savions déjà ces choses au fond de nous-mêmes que leur cohérence éclate maintenant qu'elles sont mises sous nos yeux.

    L'Europe doit faire face à deux problèmes qui sont distincts bien qu'ils se recouvrent partiellement et qu'on les confondent souvent volontairement, pour ne pas en prendre conscience. Le premier est celui de la capacité de l'Europe à assimiler les immigrants, le second est celui de la difficulté qu'elle rencontre avec l'islam.

    L'Europe avait-elle besoin d'autant d'immigrants ? Au lendemain de la guerre, il le semblait, et nul ne songeait à élever des barrières institutionnelles. Il ne faut pas comparer le phénomène à la récente immigration hispanique aux États-Unis, qui se produit dans une économie post-industrielles, mais plutôt à l'immigration noire des États du Sud, au début du XX é siécle vers les industries du Nord, en besoin de main-d'oeuvre. Encore une fois, l'Europe avait-elle vraiment besoin de tous ces immigrés ? L'argument "capitaliste" est que cette main d'oeuvre a sauvé beaucoup d'industries. En fait c'était des industries condamnées. L'immigration a retardé les gains de productivité, et au prix de coûts latéraux dont le calcul n'a jamais été fait. L'argument "socialiste" est que le rajeunissement général provoqué par l'immigration, avec son taux élevé de natalité, a permis de sauver le Welfare State. Mais il est devenu évident qu'elle ponctionne ce Welfare State plus qu'elle ne lui apporte. Il est donc facile de refuter ces deux arguments. Mais si on ne le fait pas, si on n'ose pas le faire, c'est à cause du second problème : la difficulté que rencontre l'Europe avec l'islam. En effet l'Europe a cru importer de la "main-d'oeuvre", pour prendre un terme abstrait et général, une population passive, un simple facteur de production. Elle s'est aperçue qu'elle importait des êtres humains, doués d'une volonté propre.

    L'idée d'Europe ? Idée d'origine élitaire, avait une dimension morale. Il était cru comme un dogme, dans ce milieu, que les cultures étaient d'égale dignité, ce qui revenait à dire qu'elles se valaient. L'idéologie de tolérance descendit dans les masses et se durcit en tolérance intolérante. Les lois mémorielles criminalisent non plus des faits, mais des opinions et des croyances. L'Allemagne, la Suisse les adoptèrent après la France. Une peur vague de penser ce que l'on pense se répandit.

    Pendant de nombreux siècles, en Europe, l'islam avait été ressenti, avant tout examen, comme l'ennemi inconditionnel. Cet instinct immémorial, qui dispensait de le connaître, avait été documenté et justifié au XIXe siècle par les premiers savants islamistes, qui à l'instar de Renan le tenaient en peu d'estime. Le fanatisme qu'on lui attribuait n'était pas pourtant perçu comme un danger, bien moins en fait que le fanatisme religieux que l'europe avait nourri en elle-même et que les Lumiéres continuaient de redouter. L'islam était extérieur et au loin.

    Mais il ne l'est plus. Il y a probablement plus de 20 millions de musulmans installés en Europe, 5 en France, 4 en Allemagne, 2 en Angleterre. Ils approchent de la majorité à Amsterdam et Rotterdam, à Marseille, à Duisbourg et Cologne, dans maintes villes anglaises. Leur taux de fécondité est supérieur. En Autriche, par exemple, il est de 2,34 contre 1,31 pour les catholiques et 0,82 pour ceux qui se déclarent sans religion. A Bruxelles, où 57 % des nouveaux-nés sont musulmans, les sept premiers prénoms qui sont donnés aux garcons sont Mohamed, Adam, Rayan, Ayoub, Mehdi, Amine et Hamza (en 2006). Dans certaines banlieues, il forme une société paralléle, autoségrégée, créant des espaces pour la Charia, construisant des mosquées, capable même de "désassimiler" ceux qui avaient auparavant progressé dans l'"assimilation". Ces faits méritent d'autant plus d'attention que le jus soli à la française est plus ou moins adopté en Allemagne, en Espagne, et que de toute façon personne ne pense plus que ces populations pourraient repartir, encore moins être expulsées.

    C'est alors que fleurissent les mythes providentiels de la diversité et du métissage. Ils sont encore une manière de transfigurer une inquiétude qu'on ne veut pas s'avouer. Caldwell produit des faits qui indiquent, selon lui, que l'islam constitue une supra identité et que les jeunes musulmans se sentent tels prioritairement avant de se déclarer français, allemands ou anglais. Il n'y aurait pas, affirme Caldwell, un islam de France, malgré ce dont nos médias veulent nous persuader, pas plus qu'il n'y aura un deutscher islam, un islam italiano. Mais il existe déjà une contre-culure islamique, plus ou moins paneuropéenne, qui se cherche encore et qui prend souvent ses modèles dans la robuste American Black Culture.

    Nous en arrivons à un chapitre qui est, selon moi, décisif, mais le plus délicat à traiter : le rapport entre l'islam et le monde chrétien où il a pris domicile. Sachant que les musulmans restent substantiellement fidèles à leur religion, qu'en est-il des chrétiens qui délaissent la leur à vive allure ? Qu'en est-il du fameux dialogue interreligieux ? Caldwell note que jusqu'ici il demeure un voeu pieux et parfaitement unilatéral. Les musulmans n'en ont cure. Pour les non-croyants, les deux confessions n'ont aucune raison de ne pas être mises sur le même pied. L'agnostique, ou le "laïc", comme on dit en France, tiendra sa position pour plus élevée, plus intelligente, plus libre, ce qui est bien naturel. Beaucoup d'entre eux, cependant, estiment que "tant qu'à faire", le christianisme est préférable... Jean-Paul II, selon l'auteur, pensait que le sentiment religieux reunissait les chrétiens, les musulmans, les bouddhistes et les rendaient plus proches les uns des autres que les athées. Benoit XVI, lui, met l'accent sur la raison commune et accepte tous ceux qui se laissent conduire par elle. A Regensbourg, il a critiqué en revanche l'irrationalisme d'une religion, l'islam, qui s'affirme pourtant rationnelle de bout en bout. 

    … L'auteur me fait le plaisir de citer une mienne formule : "L'islam est la religion naturelle du Dieu révélé." Si le christianisme meurt en Europe, l'islam est un bon candidat pour remplir le vide. Une autre mienne formule avance que l'islam est "une idolâtrie du Dieu d'Israël". En tant qu'idolâtrie, l'islam plaît naturellement à l'homme qui est, disait Calvin, une "boutique à forger des idoles". Le Dieu d'Israël, auquel il n'est pas relié par une alliance, est suffisamment hors de portée pour qu'il ne soit pas connu comme il est, mais assez présent pour garantir et sacraliser cette paradoxale relation idolâtrique. D'un côté, l'islam prend comme elle la nature humaine et lui donne des satisfactions (je saute le chapitre touchant le sexe), de l'autre il exalte un sur-judaïsme et un sur-christianisme. Des deux parts, il offre une tentation.

    Cependant, l'Occident semble paralysé. Il reste sous le remords du "racisme" et des interdits qui se sont associés à lui. Le principal est "l'antiracisme", ce "communisme du XXI siècle". La culpabilité occidentale forme un abri sûr pour les musulmans qui se sont mis sous sa protection.

    Y a-t-il un islam "modéré" ? Mais qui peut proposer une définition d'un islam modéré ? Si, comme beaucoup le pensent, l'islam n'a rien à voir avec le terrorisme, pourquoi, demande Caldwell, aussitôt qu'il y a un attentat terroriste quelque part, tous les gouvernements vont-ils enquêter dans ces milieux ? Je n'ai pas d'opinion sur ce point.

    Avec justesse, Caldwell conclut que l'immigration musulmane de masse procède d'une grappe (cluster) de courants sociaux nombreux et indépendants : la libre économie, l'augmentation de la richesse, les femmes au travail, les inégalités de revenus, le bas taux de fécondité... Ajoutons la crise du christianisme et d'autres courants idéologiques et spirituels. C'est un problème compliqué, immense, auquel on ne voit pas de solution.

    Quel avenir ? Caldwell voit deux modèles possibles. Le premier est celui de la société multi-ethnique, type États-Unis. Il le juge peu plausible. L'autre est celui de l'Empire ottoman avec son système du millet, c'est à dire la formation d'une mosaïque de communautés plus ou moins autonomes, sous le contrôle d'un Etat impérial. Ce dernier modèle est plus vraisemblable. Mais, si l'Empire ottoman a vécu sous le régime du millet, à la longue il en est mort, quand les forces centrifuges ont échappé à son contrôle.

    On espère que l'ouvrage de Caldwell sera traduit, lu et discuté. Il en vaut la peine.

    Alain Besançon, Membre de l’Institut

    Commentaire n°128, hiver 2009-2010

    Correspondance Polémia

    23/01/2010

    Voir : http://www.polemia.com/article.php?id=2380

  • Tribalat, la démographe rebelle

    Spécialiste de l'immigration, Michèle Tribalat est en froid avec son milieu professionnel. En cause, la propension de cette chercheuse à préférer les faits à l'idéologie.

    Ces Yeux grands fermés  appartiennent-ils à ceux qui ne peuvent pas voir ou à ceux qui ne veulent pas voir ?

    Insuffisance de l'appareil statistique français

    Michèle Tribalat a donné ce titre énigmatique à son livre (1) par allusion au film de Stanley Kubrick Eyes Wide Shut (1999), dont l'intitulé l'avait marquée. Dans cette fiction, à partir d'un fantasme amoureux, les personnages naviguent entre rêve et réalité. Cet écart entre le réel et l'illusoire, Tribalat le vit à propos de son objet d'étude : l'immigration en France. Les uns déplorent qu'il y ait beaucoup d'immigrés, d'autres s'en réjouissent, mais tous réagissent subjectivement. Or, Michèle Tribalat, incriminant « l'insuffisance de l'appareil statistique français pour étudier l'immigration et les populations d'origine étrangère », voudrait que cet enjeu de société soit discuté à partir de faits vérifiés et quantifiés, et non d'impressions. Cela fait plus de trente ans qu'elle se penche sur la question.

    Dans les années 70, après des études d'économétrie, elle s'oriente vers la démographie. En 1976, elle est recrutée par l'Institut national d'études démographiques (Ined), dont le conseil scientifique veut pousser la recherche sur les flux migratoires : ce sera son domaine d'activité. « Pendant longtemps, se souvient-elle, j'ai travaillé loin de tout écho médiatique. » A la fin des années 80, ayant pris la tête d'une enquête sur les comportements des immigrés et de leurs descendants, elle met en place un outil prenant en compte l'« appartenance ethnique », définie à partir de la langue maternelle, et l'« origine ethnique », fondée sur le lieu de naissance des individus et de leurs parents. Cette référence aux origines, contraire à la pratique des organismes officiels français, ne va pas sans opposition pour obtenir les renseignements nécessaires, mais la publication des résultats, en 1995, ne rencontre pas de difficultés.

    « La démographie française est en passe de devenir un moyen d'expression du racisme »

    Le coup de tonnerre arrive trois ans plus tard, quand Hervé Le Bras, un chercheur attaché à l'Ined, lance la charge. « La démographie française est en passe de devenir un moyen d'expression du racisme », clame-t-il dans Le Démon des origines. Dans cet essai, Le Bras accuse les méthodes de Michèle Tribalat de conduire à la notion de « Français de souche » et, partant, à la « xénophobie ». L'affaire se traitera en justice et amènera l'intéressée à se justifier : une partie de l'opinion regardant comme étrangers des gens qui sont français, le critère de la nationalité ne suffit pas, en science sociale, pour élaborer des remèdes aux réflexes discriminatoires. En somme, comme aux Etats-Unis ou dans de nombreux pays européens, les données ethniques devraient jouer un rôle dans la conception d'une politique d'accueil des migrants. A la même époque, Michèle Tribalat publie, avec Pierre-André Taguieff, un livre destiné à contrer le Front national. Mais rien n'y fait, elle est désormais suspecte aux yeux des bien-pensants. Aujourd'hui, dénonçant « l'antiracisme idéologique (qui) structure l'expression savante et ordinaire sur l'immigration », elle ironise : « Travailler sur l'immigration, c'est partir en mission contre ceux qui pensent mal, mais aussi, pour faire bonne mesure, contre ceux qui doutent. » Nommée au Haut Conseil à l'intégration, elle en démissionne en 2000, reprochant à cette instance de faire le jeu des islamistes. En 2002, avec Jeanne-Hélène Kaltenbach, elle fait paraître La République et l'islam, où l'action des fondamentalistes musulmans est mise en cause. « Pourrions-nous publier un tel livre maintenant ?, s'interroge-t-elle. Nous avons tellement perdu de liberté d'expression sur le sujet. Quand on pense que le livre de Christopher Caldwell (2) ne trouve pas d'éditeur en France... » 

    Placardisée hors unité et sans budget

    Directrice de recherche à l'Ined, Tribalat travaille chez elle, hors unité et sans budget. Autrement dit, elle est placardisée. « Mes articles ne sont même pas cités par les publications de la maison », déplore-t-elle. Avant d'ajouter, comme pour conjurer la tristesse : « Mais je vis très bien comme cela. Après la décennie que je viens de traverser, je suis de fer. » Les Yeux grands fermés n'a rien d'un pamphlet. L'auteur donne les vrais chiffres de l'immigration, soulignant une « très forte croissance après 1996», et considère les effets économiques et démographiques du phénomène. Ce sont des pages nourries de chiffres, un peu arides. La lecture coule mieux quand Tribalat explique comment les droits de l'homme se mettent au service d'une vision du monde où tout devrait s'ordonner aux courants migratoires, jugés inéluctables et bénéfiques par principe. Ou encore quand la démographe analyse le climat idéologique dans lequel s'élaborent les discours sur l'immigration à partir des sondages sur le racisme commandés par la Commission nationale consultative des droits de l'homme. Mais Michèle Tribalat se veut une scientifique : il est difficile de lui tirer un commentaire qui échappe à sa spécialité. Elle n'a pas aimé le débat sur l'identité nationale, pour une raison de forme, parce qu'elle croit que ce genre d'initiative ne doit pas relever de l'Etat. Quant au fond, le concept d'identité ne la choque pas. Elle consent d'ailleurs à observer que le multiculturalisme a conduit à répudier le concept d'assimilation, alors que l'assimilation, précisément, « fait partie de l'identité nationale française ».

    Paru aux Etats-Unis en juillet 2009, l'ouvrage du journaliste Christopher Caldwell, Reflections on the Revolution in Europe : Immigration, Islam, and the West (2) est consacré à la progression de l'islam en Europe et à ses conséquences sur la cohésion politique et culturelle du continent. L'auteur, rédacteur en chef du Weekly Standard et chroniqueur au Financial Times, est un libéral.

    Spécialiste de l'immigration, Michèle Tribalat est en froid avec son milieu professionnel. En cause, la propension de cette chercheuse à préférer les faits à l'idéologie. Tribalat, la démographe rebelle.

    Jean Sevillia http://www.polemia.com

    Le Figaro Magazine

    26/03/2010

    Notes de la rédaction :

    (1) Michèle Tribalat, LesYeux grands-fermés (l'immigration en France), Editeur : Denoël, Collection Médiations, mars 2010, 300 p.

    (2) Un livre qui devrait faire scandale

  • Discours de François Hollande à Alger : la France triplement condamnée !

    Communiqué de Marine Le Pen, Présidente du Front National

    Le discours de François Hollande à Alger pose les bases d’un avenir extrêmement malsain entre la France et l’Algérie.

    Il condamne triplement notre pays, l’abaissant encore un peu plus sur la voie de la repentance d’abord, de l’immigration massive ensuite et des délocalisations enfin.

    Si François Hollande se défend de tomber dans la repentance, c’était pourtant l’exacte tonalité de son discours, un discours qui a revisité l’histoire dans le sens d’une violente charge contre la France. Rien sur les aspects positifs de la colonisation, rien non plus sur les crimes algériens contre les harkis, mais une nouvelle dépréciation systématique de notre pays, de notre histoire et de notre peuple.

    Parce que nous nous montrons faibles face au pouvoir algérien, les prochaines revendications ne tarderont pas, et très vite il sera demandé à la France des excuses officielles. La France doit au contraire se tourner vers l’avenir et regarder avec lucidité mais fierté son passé.

    En matière d’immigration, François Hollande veut encore accélérer la course aux visas, alors que 200 000 sont déjà accordés chaque année par l’ambassade de France à Alger !

    NPI

  • En Angleterre aussi, « le grand remplacement » de population est en marche

    Polémia a publié, il y a peu, trois papiers sur ce thème de la diversité des populations en Angleterre. On en trouvera les références en fin d’article. Marc Leroy nous a adressé une étude fouillée sur l’amplification d’une immigration massive extra-européenne qui, comme l’a si bien démontré Christopher Caldwell dans son livre Une révolution sous nos yeux, nous amènera à des changements irréversibles et au pire à la disparition de notre civilisation ancestrale. Nos lecteurs trouveront avec cette étude un complément utile à ce dossier.
    Polémia

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    Le lecteur assidu de La Plume à Gratter le sait, l’écrivain Renaud Camus, devenu un paria du monde des lettres suite à ses diverses prises de positions politiques et sociétales (et notamment son ralliement à Marine Le Pen lors de la dernière élection présidentielle qui lui valut de se faire jeter comme un chien par sa propre maison d’édition), dénonce depuis des mois et des mois, et avec une obstination et une conviction presque suicidaires, ce qu’il appelle « le grand remplacement », à savoir l’immigration massive extra-européenne qui selon lui entraîne et entraînera inévitablement toujours plus de changements, de modifications radicales dans la structure sociétale, culturelle, religieuse et pourquoi avoir peur de l’écrire, ethnique de notre pays (lien vidéo et lien article de son discours d’Orange).

    Que l’on partage ou non l’intégralité de sa thèse et de son argumentation, nul honnête homme ne devrait pouvoir contester qu’il évoque de fait, avec ses mots à lui et avec son inquiétude extrême, un vrai débat de fond, un phénomène majeur de notre temps, un véritable sujet de société qu’il serait capital d’aborder avec rigueur et munis de chiffres fiables, de vrais états des lieux, de réelles projections pour les années à venir, afin d’avoir tout simplement une possibilité de choisir démocratiquement – et en toute connaissance de cause – l’avenir que nous souhaitons pour notre pays.

    Les anglo-saxons ont bien des défauts qui nous hérissent le poil à nous autres français (souvent à raison, parfois aussi à tort) mais ils ont au moins deux qualités, absolument essentielles en démocratie, et qui aujourd’hui nous manquent cruellement :

    1. La liberté d’expression est un droit bien réel chez eux, et non un mot creux qui envoie les « mal-pensants » au tribunal comme c’est aujourd’hui le cas en France (merci à SOS Racisme, au MRAP, à l’UEJF, à Gayssot et autre Taubira).
    2. Ils n’ont pas l’habitude de se cacher derrière leur petit doigt pour regarder la réalité en face (pour ce qui est éventuellement de la combattre, c’est bien-sûr une autre histoire). C’est ainsi que, par exemple, les statistiques ethniques ne sont pas le moins du monde interdites aux USA ou en Grande Bretagne : elles y sont même régulièrement effectuées et mises à jour.

    Du coup, les Britanniques savent – eux – à quelques années d’intervalle vers quel avenir se dirige leur pays. Un grand recensement est ainsi réalisé par l’Office national des statistiques une fois tous les dix ans en Angleterre et au Pays de Galles. Le dernier en date a eu lieu en 2011, et les résultats viennent d’en être révélés. C’est The Guardian qui ce mardi nous a dévoilé les premiers chiffres de cette gigantesque enquête effectuée à l’aide d’un questionnaire envoyé à plus de 26 millions de foyers anglais et gallois en mars 2011. Nombre de ces chiffres ont ensuite été repris par la très grande majorité de la presse anglaise, moins prude à aborder les sujets qui fâchent que nos chers « merdias » français. Un recensement effectué en mars 2011 on l’a dit, soit il y aura donc bientôt près de deux ans… La photographie sociétale qu’il dresse est donc d’ores et déjà obsolète, étant donné la rapidité effarante de la mutation de population qu’il nous révèle. Mais regardons-y tout de même de plus près.

    Que disent ces chiffres ? Notamment que la proportion des personnes nées hors du Royaume-Uni mais y résidant (immigrées donc) a augmenté de plus de 50 % par rapport à 2001, portant par exemple le nombre officiel d’étrangers (évidemment très inférieur à la réalité du fait de l’immigration clandestine de masse) à 7,5 millions, soit 13,4 % de la population. La communauté indienne est largement la plus représentée, mais on peut notamment constater une explosion de l’immigration polonaise (+ 500 000 par rapport à 2001) : une raison de plus pour la Perfide Albion de crier « vive l’Europe » !

    Les blancs d’ores et déjà minoritaires… A Londres !

    Si la population « blanche » était majoritaire à 91,3 % en 2001, elle ne l’est plus qu’à 86 % en 2011. A ce rythme, la balance arrivera à la parité des populations « blanche » et exogène dans à peine une cinquantaine d’années. Le journal The Independent relève même pour sa part qu’aujourd’hui, seuls 44,9 % des Londoniens sont blancs, pour un total passé de 4,3 à 3,7 millions en dix ans (- 600 000), ce qui fait de la capitale britannique aujourd’hui la première région du pays où les Blancs sont désormais minoritaires !

    L’Islam en conquête, le Christianisme en chute libre

    Sur le plan religieux, l’étude de l’Office national des statistiques est également très révélatrice des tendances de l’époque. Même si le christianisme demeure la première religion, avec 33,2 millions de fidèles (59 % de la population) c’est bien le seul culte à avoir perdu massivement des adeptes (près de 4 millions). L’islam avec ses 2,7 millions de représentants est en pleine expansion, on devrait plutôt dire explosion (+ 40 %, soit un million de fidèles supplémentaires en 10 ans !). L’athéisme croît également fortement (6 millions de britanniques de plus qu’en 2001 se déclarent non-croyants), soit un quart de la population. The Guardian rapporte dès lors que les chrétiens devraient être minoritaires en Grande Bretagne dès 2018.

    Le recensement britannique met ainsi à jour un bouleversement sociétal majeur, un mouvement de transformation de la population d’une ampleur et d’une rapidité proprement sidérantes. Les conséquences bien que se faisant dès à présent sentir, ne peuvent évidemment que s’amplifier très fortement, et sans doute dramatiquement sur bien des plans (unité nationale, droits des femmes, laïcité) dans les années à venir. Il n’est pas sûr et on devrait hélas même écrire « il est peu probable » que les autorités compétentes en tirent les leçons qui s’imposent et déclenchent alors la mesure ad minima qui apparait pourtant comme étant évidente et urgente à tout esprit un tant soit peu raisonnable devant un tel constat : l’arrêt immédiat et total des flux migratoires aujourd’hui en action, voire plus encore l’amorce d’une inversion de ceux-ci. La prise de conscience des « élites » britanniques qui vivent ce phénomène de très, très loin, dans leurs quartiers protégés, dans leurs « ghettos de riches » n’aura donc sans doute pas lieu. Mais au moins, les citoyens britanniques savent à présent -s’ils daignent encore simplement s’informer- ce qui les attend à très brève échéance : une modification radicale et définitive de leur mode de vie, de leur identité, de leur culture, de leur Nation. En France, les statistiques ethniques sont interdites…

    En France, dans les médias bien-pensants de tous bords, sur les radios, sur les plateaux de télévision (comme dernièrement sur celui de Frédéric Taddeï), il est de bon ton d’insulter, ridiculiser, et même criminaliser Renaud Camus, et sa définition de ce qu’il appelle « le grand remplacement ». Nul doute donc que nos chers médias, nos très belles âmes, nos zélés censeurs de la liberté d’expression ne feront pas un grand écho aux révélations terrifiantes à court et plus encore à moyen terme de ce grand recensement britannique, et qu’ils feront tout, et jusqu’au bout, pour empêcher que de telles statistiques ethniques puissent simplement exister un jour en France. Au nom de la générosité, de l’antiracisme et des bons sentiments, bien entendu ! Il n’est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, et chacun sait bien que la meilleure façon de vaincre une mauvaise grippe, c’est bien évidemment de casser le thermomètre !

    Un jour prochain – demain déjà peut-être – grâce à eux et à cause de notre passivité, de notre résignation, de notre silence, il sera tout simplement trop tard… Le destin qui nous est tracé ne vous rappelle rien ? C’est pourtant rigoureusement celui du Kosovo, le berceau historique de la Serbie. Un destin qui s’est scellé en à peine soixante dix ans. Ni plus, ni moins.

    Marc LEROY http://www.polemia.com
    La Plume à Gratter
    12/12/2012

  • Aubry et la « préférence étrangère » (arch 2009)

    La pseudo-fermeté gouvernementale en matière de politique d'immigration n'est qu'un trompe-l'œil En réalité, tout est est mis en œuvre pour faciliter et encourager l'arrivée de nouveaux étrangers dans notre pays. La preuve ...
    Si Martine Aubry impose 2,7 milliards de francs d'économies aux professions de santé, surtout aux pharmaciens et aux radiologues, c'est parce qu'il lui faut bien financer les mesures prises en faveur des étrangers, notamment celle qui consiste à les faire bénéficier de l'allocation d'adulte handicapé (AAH), jusque là exclusivement réservée aux ressortissants français.
    Ainsi le 10 juin dernier, une lettre de la caisse nationale des allocations familiales, avisait les services régionaux que la loi n° 98-349 du 11 mai 1998, étend le droit de l'allocation d'adulte handicapé à l'ensemble des personnes de nationalité étrangère.
    D'un montant de 3471 francs mensuels, cette allocation pourra, désormais, être versée à tous les étrangers : travailleur, ancien travailleur, simple membre de la famille d'un travailleur ou d'un ancien travailleur, isolé, oisif, étudiant, pensionné, retraité, etc.
    « Ces dispositions, précise la lettre, s'appliquent à compter du mois de juin 1998, sans rétroactivité" sauf dans le cas des « Maghrébins, voire des Turcs, (travailleurs, anciens travailleurs ou membre de la famille) qui se seraient vu opposer un refus dans le cadre des accords de coopération CEE Maghreb et Turquie. »
    Seule condition exigée, qu'ils soient en situation régulière et qu'ils puissent produire l'un des titres de séjour suivants : - carte de résident, - carte de résident privilégié, - carte de séjour temporaire, un simple récépissé de demande de renouvellement de l'un de ces titres peut suffire : - récépissé de demande de titre de séjour valant autorisation de séjour d'une durée de six mois renouvelable portant la mention « reconnu réfugié ». - récépissé de demande de titre de séjour portant la mention : « étranger admis au titre de l'asile » d'une durée de validité de six mois renouvelable. etc
    Les mêmes, peuvent faire valoir leurs droits au Fonds de solidarité vieillesse ou à l'allocation supplémentaire du Fonds de solidarité vieillesse, etc.
    Ainsi, des étrangers réfugiés bénéficiant du droit d'asile seront mieux traités qu'un grand nombre de vieillards français, qui ont travaillé toute leur vie mais que leur modeste retraite ne permet pas de vivre décemment.
    Par ailleurs, toujours dans l'optique de rendre notre pays toujours plus attractif aux immigrés, le ministère de l'Emploi et de la Solidarité a décidé de favoriser les étudiants étrangers en leur permettant de trouver plus facilement un emploi.
    Une circulaire du ministère de l'Emploi et de la Solidarité, datée du 9 juillet, les autorise à travailler dès leur première année d'études en France, quel que soit le niveau du cursus suivi. Jusqu'à présent, ils devaient attendre leur deuxième année d'études avant de pouvoir réclamer une autorisation de travail. Dans les faits, cette autorisation peut être refusée par les directions départementales du travail et de l'emploi « si la situation de l'emploi dans la profession et dans la zone (...) y fait obstacle ». Mais Martine Aubry invite ses services à faire preuve « d'une extrême bienveillance », précisant même que les refus devront être «exceptionnels».
    On n'en attendait pas moins d'elle !
    Jean ROBERTO national Hebdo