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Samedi, plusieurs équipes de journalistes s'étaient déplacées dans la cité Ozanam à Carcassonne où vivait le terroriste musulman Radouane Lakdim. Sur place, la situation était très tendue entre les voyous du quartier et les journalistes. « Casse-toi, casse-toi, je vais t'éclater ». Yann Bouchez, journaliste au Monde, décrit une ambiance électrique.
« Cité Ozanam, à Carcassonne. Deux jeunes en voiture font le guet. L'un s'arrête à ma hauteur, alors que je marche : T'es journaliste ? Barre-toi d'ici ou je te casse les jambes. Et il entrouvre la porte... Regard haineux. Toutes les issues sont contrôlées. Impossible d'y rester. »
Une situation semblable vécue par d'autres journalistes de BFM TV ou d'une télévision suisse-italienne aussi sur place. Ces derniers ont été pris à partie alors qu'ils s'entretenaient avec des habitants du quartier.
« Ils ont commencé à nous bousculer et à prendre nos pieds de caméras en les lançant sur nous ».
Les voyous avaient surtout frappé l'équipe de la télévision suisse-italienne et évoque une « très vive altercation ». Des journalistes ont été poursuivis par une voiture tout autour de la cité alors qu'ils tentaient de rapidement quitter les lieux. Une retraitée dénonce la situation :
« Ça faisait un moment qu'on alertait les pouvoirs publics, il y a du trafic, il y a des armes à feu qui doivent circuler, on entend des coups de feu. » « C'est une minorité qui pourrit le quartier, ils ont pris le pouvoir. Avant, il y faisait bon vivre, mais, maintenant, c'est craignos. »
Il faut un attentat terroriste pour que les journalistes découvrent la vie des ghettos musulmans... La photo qui illustre ce post est tirée d'un article de janvier 2018 quand des policiers avaient été agressés dans cette même cité.
Le Monde nous le dit : l’attentat de Trèbes et de Carcassonne constitue « une première épreuve pour Macron ». L’attentat de Marseille, qui avait coûté la vie à deux jeunes filles, n’avait visiblement pas eu cet effet. Il faudra, d’ailleurs, nous expliquer un jour (et ce sera le rôle des historiens, car les journalistes répugnent à le faire) pourquoi il faut une réplique, et même souvent plusieurs répliques, pour que nos gouvernants réagissent. Ou, plus exactement, donnent l’impression de réagir. Hollande avait eu Charlie, mais il n’avait réagi vraiment, au Congrès de Versailles, en proposant la déchéance de nationalité, qu’après le Bataclan. Mesure qu’il avait, d’ailleurs, abandonnée un mois plus tard, effrayé par les cris de Mme Taubira et l’opposition d’un certain… Emmanuel Macron.
Mais, depuis la débâche de Hollande et l’élection de M. Macron, les choses ont-elles avancé sur les fichés S, les radicalisés, les binationaux, le droit du sol, les conditions pour acquérir la nationalité ?
Non, rien n’a bougé depuis novembre 2015. Plus grave : les débats sur les fichés S, la déchéance de nationalité et les autres mesures vigoureuses à prendre en matière d’immigration, de Justice, de sécurité ont disparu après la présidentielle, comme si elle avait tout réglé et clos le débat. La droite elle-même, empêtrée dans ses échecs et ses problèmes de leadership, sidérée par le moment Macron, ne les pose même plus.
Face à ce nouvel attentat, Le Monde nous dit encore que le trio Macron-Philippe-Collomb s’est redéployé comme le faisaient Hollande-Valls-Cazeneuve. La caravane pathétique avec son coryphée, le procureur Molins, pour le journal de vingt heures. La France fait du surplace sur le fond et se donne l’illusion de survoler tout ça. Mais, pendant ce temps, la gangrène islamiste ne cesse de gagner du terrain.
Il ne faudrait pas que le geste héroïque du lieutenant-colonel Beltrame empêche de remettre sur la table toutes ces questions et serve de nouvelle occasion à nos dirigeants pour fuir leurs responsabilités. Les Français ne le supporteront pas. En effet, le parcours de Radouane Lakdim est éloquent. Un cas d’école. Ce sinistre fiché S, binational (et peu importe que la nationalité française lui ait été accordée à douze ou vingt ans), qui alignait on ne sait plus dans quel ordre trafics, condamnations, séjours en prison, détention d’armes, vivait donc tranquillement, en promenant son chien, dans sa cité si bien nommée Ozanam, à Carcassonne.
Si MM. Macron et Philippe, qui se montrent volontiers très réformateurs et parfois transgressifs en demandant à certaines catégories de la population de se remettre en cause, ne bougent pas fortement sur ces sujets, alors ils perdront toute crédibilité, et sur tous les dossiers. Et tous les ressentiments à leur égard, toutes les révoltes contre eux seront légitimés.
Pour nos dirigeants, le choix est simple : le courage politique ou la hollandisation. N’en déplaise à tous les admirateurs du Président Macron, si nombreux à droite et, parfois, jusque sur Boulevard Voltaire, pour le moment, Macron n’a pas fait mieux que Hollande sur LA question posée à la France par MM. Merah, Coulibaly, Salah, et donc, depuis vendredi, par Radouane Lakdim. Aucune vision de fond et de long terme, aucune action forte et transgressive. Pour un Président qui répète à l’envi qu’il veut aller vite et sans faiblir, cette inaction depuis un an pourrait coûter très cher.
De Trudeau à Macron, les gouvernants invoquent le bien et la lutte contre le mal pour censurer Internet. Au dîner du CRIF, Macron a promis de légiférer pour contraindre les opérateurs à retirer les messages qui contiennent de « l’antisémitisme » ou de la » haine ». Le dîner annuel du CRIF est un raout à ne pas manquer dans les fastes de la république dite française. Quinze ministres, une vingtaine d’ambassadeurs et d’autres membres du Tout Paris assistaient comme chaque année à la chose. C’est là qu’il faut être vu, et les annonces que le président de la république y fait y prennent valeur d’engagement ferme. Macron a promis d’agir vite, « cette année », et fort.
Macron bâillonne Internet au nom du Bien
Serge Klarsfeld a semblé bien anachronique lorsqu’il a emmené Macron sur l’affaire des pamphlets de Céline, que la maison Gallimard n’a pas renoncé à publier, ce que le président semble déplorer, tout en se flattant de ne pas « l’interdire ». En effet les auteurs de l’antisémitisme « au quotidien », ceux qui font vivre certaines familles juives « la peur au ventre », ne sont pas des bibliophiles amateurs de Céline.
Mais quelle que soit la cible de la censure, c’est la censure elle-même qui pose problème. Emmanuel Macron a évoqué « l’exemple inspirant » de la législation allemande, qui frappe Internet de lourdes peines quand il diffuse des message de « haine ». Cela revient à dire que contre la haine, tous les coups de canif aux libertés sont bons. Il suffit donc qu’un contenu soit considéré comme haineux par les gouvernements, les grandes entreprises Internet et les associations spécialisées pour le faire interdire et punir. L’empire démocratique du Bien a le droit de censurer ce qu’il veut sur Internet. En cela, il se conforme au vœu du président du CRIF, qui a demandé que les entreprises Internet « assument les mêmes responsabilités que les éditeurs de presse ». Sous couleur de lutter contre l’antisémitisme, on met au pas tout le système d’information.
Alexandre del Valle, qui vient de publier La stratégie de l'intimidation, répond au FigaroVox. Extraits :
"[...] Toute guerre a un objectif, et celui de l'islamisme mondial est de faire régner partout l'ordre de la charia, de reconquérir tous les pays qui furent jadis musulmans (Balkans, Espagne, Sicile, Portugal, Inde, Israël, etc.), qu'il veut réunir à terme dans un califat, afin d'islamiser la planète entière. Mais, sachant que de nombreux pays sont militairement plus forts qu'eux, les islamistes doivent désarmer d'abord l'Occident grâce à l'interdiction de toute critique de l'islam sous couvert de lutte contre l'islamophobie. Pour éliminer les obstacles sur leurs chemins de conquête subversive, les pôles de l'islamisme mondial distillent l'idée selon laquelle toute critique de l'islam serait une attaque contre les musulmans. Cette «paranoïsation» des musulmans via l'idée que les «sociétés mécréantes» les persécuteraient prépare la sécession possible d'une grande partie des communautés musulmanes de nos pays, que les jihadistes comme les «islamistes modérés» incitent à se «désassimiler».
De ce fait, il est stupide de réduire la menace islamiste au seul terrorisme jihadiste, qui n'est que l'avant-garde, la face émergée de l'iceberg. L'objectif de conquête du monde et de l'Occident est en effet poursuivi tout autant par l'islam institutionnel mondial et occidental, majoritairement fondamentaliste. La différence entre les deux n'est pas de nature mais de degré. Le but commun est d'instaurer le règne universel de la charia. [...]
À l'Institut du monde arabe, qui représente pourtant un islam assez modéré, on montre régulièrement une vidéo sur la vie du prophète des musulmans et sur les premières expansions islamiques du VIIe siècle, dans laquelle on voit Mahomet envoyer des cavaliers d'Allah aux quatre coins du monde pour aller déclarer aux rois byzantin ou perse: «aslam taslam!», «soumets-toi et tu auras la paix». Les textes des grands jurisconsultes de l'islam, ceux de Bukhari, Muslim, Nawawi, etc. sont enseignés en Europe dans la plupart des centres islamiques officiels ayant pignon sur rue, alors qu'ils consacrent des chapitres entiers au jihad guerrier offensif, au prélèvement des butins, à la prise des otages mécréants, à l'esclavage, aux châtiments corporels, à l'infériorité des non-musulmans et des femmes et aux peines de mort pour l'apostasie et le blasphème. Quand on prend conscience du lien entre le jihadisme et les sources doctrinales légales de la violence sacrée, on comprend que l'on ne peut pas déradicaliser un jihadiste si facilement. De ce fait, j'affirme qu'un Mohammed Merah ou des égorgeurs de Daech n'ont pas besoin de s'appuyer sur les textes «hérétiques» pour commettre leurs crimes: ils n'ont qu'à écouter les sermons et lire les ouvrages (en vente à la FNAC) de Youssef al-Qardawi par exemple, qui appelle à tuer les homosexuels, les apostats et ceux qui blasphèment. [...]
Ce que l'on n'a pas compris en Occident, c'est que lorsque l'on tue au nom de l'islam, les pôles institutionnels de l'islamisme testent nos réactions. J'ai visité et pris en photo les nombreux lieux de commémorations post-attentats édifiés comme des autels par la mairie très gauchiste (Podemos) de Barcelone: il n'y a pas eu de photo des victimes occidentales sur les lieux de commémoration, aucune croix chrétienne, aucune apologie de ce que nous sommes, de l'Espagne ou de notre identité, mais une omniprésence d'écrits en arabe, de pancartes où il était écrit que l'islam c'est la paix, l'islam est innocent... Le lendemain des attentats, la mairie de Barcelone fit augmenter les dotations accordées aux organismes de lutte contre l'islamophobie! Nos professions de foi post-attentats et nos bougies entourées de slogans exposées après des carnages sur fond de «lutte contre l'islamophobie» sont perçues par les pôles de l'islamisme institutionnel comme des extraordinaires messages de faiblesse. Ce recours permanent à l'autoflagellation et à la culpabilisation est la preuve, pour les islamistes, que nous sommes une proie facile. [...]"
L'islamiste de Trèbes, Redouane Lakdim, a une biographie qui pose question sur la volonté de notre régime à lutter contre le terrorisme :
Né au Maroc en 1992
Condamné en 2011 pour détention d'armes
Fiché S en 2014
condamné pour outrage à agent en 2014
Nationalité française en 2015 (comment peut-on octroyer la nationalité française à un étranger condamné ?)
Prison en 2016 pour trafic de stupéfiants
Terroriste en 2018
Comme pour Merah en 2011, la surveillance poussée de Lakdim aurait été interrompue quelques semaines avant l'attentat. Or Lakdim avait le profil type de ceux qui passent à l'action depuis 2011 : consultation de sites islamistes, petite délinquance, port illégal d'arme...
Gérard Collomb a affirmé qu'il
«était connu pour des faits de petite délinquance. Nous l'avons suivi et nous pensions qu'il n'y avait pas de radicalisation, mais il est passé à l'acte brusquement.» «Il était connu pour possession et deal de stupéfiants. On ne pouvait pas dire qu'il allait être un radical passant à l'acte dans les temps qui venaient.»
Ce matin, je suis en colère de plaider dans le désert devant les failles évidentes de notre dispositif de lutte contre le terrorisme islamiste que je dénonce depuis plusieurs années et de ne pas être entendu. Que faudra-t-il de plus que le sacrifice suprême d’un officier supérieur de gendarmerie pour que les Français prennent conscience de ce qui se dessine sous notre nez ? L’attentat de Trèbes vient signifier de manière éclatante l’échec de notre politique de prévention des actes terroristes. Il souligne la passivité, l’incompétence et l’irresponsabilité de nos gouvernants passés et actuels. Une remise à plat complète de notre dispositif antiterroriste sur notre sol s’impose. Les Français doivent l’exiger et dénoncer la prévarication des Cazeneuve, Valls, Hollande et, aujourd’hui, Philippe, Collomb et Macron.
Incompétence et irresponsabilité, d’abord. Redouane Lakdim, l’auteur des attaques, né au Maroc en 1992, aurait été naturalisé en 2004 car son père était devenu français. L’application de l’art 25-1 du Code civil aurait pu permettre de le déchoir de cette nationalité. Celui-ci prévoit le cas de l’individu qui « s’est livré au profit d’un État étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciables aux intérêts de la France ». Cette qualification aurait déjà dû être élargie à la radicalisation islamiste en relation avec un groupe terroriste ou encore au rejet de la laïcité et de nos valeurs républicaines. Si monsieur Hollande avait fait voter une loi sur la déchéance de nationalité, comme ils s’y était engagé devant le Parlement réuni à Versailles au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, Redouane Lakdim aurait pu faire l’objet de cette déchéance et être expulsé vers le Maroc. Fiché S en 2014 pour radicalisation islamiste et son appartenance à la mouvance salafiste, il était aussi un homme très actif sur les réseaux sociaux salafistes.
C’est aussi l’échec de la surveillance des fichés S du haut du spectre par la DGSI, submergée par le nombre d’individus à surveiller. Et ce n’est pas ce service de renseignement qu’il faut incriminer, mais les responsables politiques qui le mettent dans cette situation. « Nous l’avions suivi et nous pensions qu’il n’y avait pas de radicalisation, mais il est passé à l’acte brusquement », a précisé Gérard Collomb ! Quel aveu d’échec cinglant ! Notre ministre de l’Intérieur ne maîtrise plus rien du tout. C’est aussi la grille des critères de dangerosité qui n’est plus adaptée devant le nombre en augmentation permanente des fichés S et au fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). C’est, in fine, l’échec du renseignement intérieur en général par manque de volonté politique de mener la guerre intérieure qui nous est déclarée.
Une remise à plat de notre politique antiterroriste s’impose donc à l’évidence. Il faut impérativement dégrossir le nombre d’individus à surveiller en amont, donc utiliser les leviers administratif et judiciaire en remettant à l’ordre du jour la perte et la déchéance de nationalité ainsi que l’expulsion des étrangers fichés S et au FSPRT. Mais d’autres mesures s’imposent également comme le croisement de certains fichiers renseignement et judiciaire, dès lors qu’il s’agit d’analyser les métadonnées et de les croiser et permettre aux services de renseignement de continuer à surveiller un suspect même après une mise en examen par un magistrat. L’interdiction du retour des djihadistes devrait également s’imposer alors que l’on s’apprête à en recueillir encore. Et que dire des centaines de djihadistes emprisonnés, imprévisibles et dissimulateurs, qui vont sortir de prison dans les mois et années à venir ! Il n’y a plus, actuellement, de débat national sur le sujet de la rétention judiciaire permettant de ne pas libérer un individu tant qu’il est considéré comme dangereux. À tout cela, Emmanuel Macron et sa pseudo-task force n’y pourront rien.
Sur les huit prétendants à la présidence de la Finlande, aucun ne se distingue tout à fait comme Laura Huhtasaari.
Le candidat du parti d’extrême droite finlandais est une aberration tant sur le plan du style que sur le fond. Elle ne gagnera pas l’élection présidentielle de dimanche, mais elle utilise son temps sous les feux de la rampe pour faire passer le message anti-immigration et anti-establishment de son parti.
Elle déteste l’Union européenne, a applaudi le Brexit et soutenu Donald Trump – et pense que la Finlande est plus que prête pour son populisme.
Laura Huhtasaari, 38 ans, est dans son élément sur la piste de campagne. S’adressant au centre-ville d’Helsinki à une foule dévouée qui a bravé l’hiver pour l’entendre parler, elle a lancé les plus grands succès de son programme populiste: elle s’est déchaînée contre une Union européenne autoritaire qui a fait de la « Finlande sa province », une élite politique finlandaise hors du commun indifférente à la classe ouvrière, et contre les dangers de l’immigration à grande échelle – principalement musulmane.
Elle a rompu son discours en sortant du scénario et en s’engageant avec la foule, serrant la main et compensant sa rhétorique enflammée par un sourire, avant de dire à ses supporters de « reprendre leur pays » et de terminer la réunion de 30 minutes avec son cri de ralliement de son choix: « La Finlande d’abord! »
« Je suis ici pour rappeler aux gens que le Parti Finlandais est vraiment une alternative au courant dominant », a dit Laura Huhtasaari à POLITICO dans une interview. « Je veux changer la direction de la Finlande et reprendre notre indépendance. »
Ses commentaires percutants sur les immigrants et l’homosexualité ont brisé le moule de la politique traditionnellement terne de la Finlande et ses cheveux blonds d’argent et ses discours à la mode ont valu à Huhtasaari le surnom de « la Marine Le Pen finlandaise » dans la presse locale.
Mais contrairement à Le Pen, les chances de Huhtasaari de gagner la présidence sont très faibles. Le président Sauli Niinistö est extrêmement populaire et les sondages du radiodiffuseur d’Etat YLE montrent qu’il recuielle 63 % des voix. Huhtasaari est à 6% selon un sondage récent, la plaçant en quatrième position derrière le candidat de Green League Pekka Haavisto et à égalité avec l’indépendant Paavo Väyrynen. Et alors que la course est sur le point de se resserrer dans les jours précédant le vote, la principale tension a été de savoir si Niinistö gagnera au premier tour de scrutin le dimanche ou s’il devra aller au second tour le 11 février.
Cependant, Laura Huhtasaari n’a pas perdu sa campagne. La femme politique inexpérimentée – elle n’est au parlement que depuis trois ans – a utilisé la plateforme nationale pour préparer la base du Parti finlandais en vue des élections législatives et européennes de 2019 et reprendre son élan après son retrait du gouvernement de coalition l’été dernier.
La candidature présidentielle a également été une répétition générale pour affiner ses compétences politiques et introduire son message dans la politique finlandaise traditionnelle, ce qui, selon Laura Huhtasaari, est un terrain fertile pour ses idées populistes.
« La Finlande est un peu en retard si on la compare à d’autres pays européens », a dit Huhtasaari. « Les partis anti-immigration gagnent et les gens se réveillent partout. Ils se réveillent ici aussi. »
Rendre la Finlande encore plus grande
Le style de Huhtasaari est un patchwork d’autres politiciens populistes anti-immigration, empruntant à Le Pen la fusion du nationalisme et du maternalisme durs, adoptant l’eurosepticisme de Nigel Farage, ancien dirigeant du parti de l’indépendance britannique, et remixant les slogans de Trump en versions locales – « Finland first! « Reprenons la Finlande! » Même la casquette de baseball emblématique du président américain a été réinterprétée comme un bonnet violet avec « Laura » écrit sur le côté.
« Elle fait circuler la rhétorique de nombreux autres dirigeants populistes », a déclaré Tuija Saresma, spécialiste du populisme de droite à l’Université de Jyväskylä. « Peu importe si ce qu’elle dit est vrai ou non, ses partisans la soutiennent toujours. C’est un phénomène nouveau pour la Finlande. »
Avant d’entrer au Parlement, Laua Huhtasaari était enseignante de religion et enseignait aux enfants ayant des besoins spéciaux, et elle a étendu cette touche personnelle à sa politique. Cela a permis à Huhtasaari, vice-présidente du parti finlandais, de se faire connaître publiquement, tandis que Jussi Halla-aho, le dirigeant du parti et membre du Parlement européen, reste à l’arrière-plan en tant que stratège.
Halla-aho a la réputation d’être l’enfant terrible de la politique finlandaise, choquant l’établissement dans le passé en décrivant l’islam comme une religion de pédophiles, en disant que les Somaliens étaient génétiquement prédisposés au vol, et que les problèmes de la dette de la Grèce ne pouvaient être résolus qu’avec une junte militaire.
« Avant l’ascension du Parti finlandais, nous étions habitués à une forme de politique très maîtrisée », a dit Saresma. « Mais cela change. La politique devient plus émotive. »
« Ils ont réussi à pousser l’aiguille en avant », a dit Vuorelma. « Ils ont réussi, mais ils ont perdu des voix. »
Pour aller de l’avant, selon Emilia Palonen, spécialiste du populisme à l’Université d’Helsinki, Huhtasaari doit trouver un moyen d’élargir l’attrait du parti au-delà de l’immigration.
Ils ont doublé sur une plate-forme très étroite et ils se sont peut-être endormis dans un coin.
Dans l’esprit de Huhtasaari, cependant, les jours les plus brillants de son parti sont encore à venir et elle a l’intention de « s’en tenir à ses valeurs ».
Son inexpérience s’est parfois manifestée pendant la campagne électorale: elle s’est débattue avec des questions politiques dans des débats télévisés, a été critiquée parce qu’elle ne pouvait pas cesser de réciter des slogans lors d’une interview avec le radiodiffuseur public YLE, et a été accusée de plagier sa thèse. Malgré tout, elle a réussi à sortir de la mêlée en grande partie intacte et n’ a pas l’intention de changer sa marque en tant que principal insurgé populiste de Finlande.
« Je regarde l’exemple de Nigel Farage. Cela a pris 17 ans, mais Brexit est venu », dit Huhtasaari. « Je n’ai pas l’intention d’attendre si longtemps. »
Non l'attentat terroriste de l'Aude ne ravive pas la menace terroriste : celle-ci n'a jamais faibli. Elle ravive seulement la conscience affaiblie que nous en avons, qu'en ont les Français, qu'en ont jusqu'aux lecteurs de Lafautearousseau, nous tous, qui n'avons que trop tendance à l'assoupissement ou au divertissement dans les périodes de mortes eaux, quand le calme semble revenu et nous porte trompeusement à croire qu'il va durer quand le terroriste des jours sombres se prépare encore à frapper. Un excellent poète l'a dit : Oublieuse mémoire !
Mais chaque nouvel attentat n'est que la répétition du même, repose les mêmes questions, agite les mêmes problèmes. Même si nous en savons les réponses, parce qu'ici nous en avons traité cent fois. Pourquoi avoir laissé s'installer chez nous tant d'étrangers ? Par millions ? Et pourquoi continuons-nous ? Des étrangers non seulement à notre nationalité mais bien pis à notre civilisation, notre religion, nos moeurs, nos traditions, et même, osons le mot dans son sens pur que ni Mistral ni Maurras n'eussent rejeté, à notre race, celle dont le sang coule dans nos veines. Des étrangers qui pour une part méprisent la France, Et prennent les armes contre elle. Contre nous. Pourquoi les naturalisons-nous si nombreux, si aveuglément, fussent-ils déjà délinquants, comme l'était l'assassin d'hier, justement abattu par les forces de l'ordre ? Pourquoi laisse-t-on en liberté chez nous des délinquants étrangers ou d'origine étrangère, pourquoi ne les enferme-t-on pas, ne les expulse-t-on pas, ne les envoie-t-on pas dans quelque bagne inaccessible et lointain ? Pourquoi autorise-t-on des associations à les soutenir, à les défendre, à les aider ; des journalistes à y prêter la main, à y faire écho complaisamment ? Et des magistrats à les relâcher, les relaxer, quand ils vont encore tuer. Pourquoi, même, arrive-t-il que ces associations d'aide aux migrants soient subventionnées ? A nos frais, sur nos deniers, en attendant d'être frappés à notre tour par quelque nouvel assassin. Assassin pour nous, envoyé d'Allah, glorieux martyr, pour lui et ses pareils. L'incompatibilité est complète. Pourquoi continue-t-on d'exposer de la sorte nos policiers, nos gendarmes, nos soldats et nos concitoyens ? Sans prendre les mesures à la hauteur de la menace. Il pourrait arriver un jour où faute de les avoir prises nos gouvernants seront accusés de non-assistance à personnes en danger de mort. A quand le jugement des juges et des élites complaisantes, complices ?
Ces questions sont celles que les Français ordinaires se posent. Dont la colère grandit comme en Angleterre, en Allemagne, en Autriche, en Slovaquie, en République Tchèque, en Pologne, en Italie, Etc. Il n'est pas sûr que les actuels dirigeants français et européens puissent la canaliser, la contenir, indéfiniment.
"Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime".
Le lieutenant-colonel du groupement local de gendarmerie de l'Aude, âgé de 45 ans, a succombé à ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi. Il avait négocié avec le terroriste pour prendre la place des otages dans le Super U de Trèbes.
Alors que le terroriste venait d'abattre deux personnes, il a pris la place des otages au terme de négociations avec l'auteur des faits. L'assaillant a ensuite ouvert le feu à plusieurs reprises sur le gendarme, le blessant grièvement. Le gendarme avait laissé son téléphone ouvert sur la table et c'est lorsqu'ils ont entendu les coups de feu que le GIGN est intervenu et a abattu le terroriste, qui se réclamait du groupe djihadiste État islamique.
Son sacrifice rappelle celui de saint Maximilien Kolbe, qui, à Auschwitz, s'est offert de mourir à la place d'un père de famille.
Son père a été enterré récemment par un aumônier militaire avec lequel il préparait depuis son mariage religieux. Il a reçu hier soir des mains d'un prêtre les derniers sacrements de l'Eglise. Requiescat in pace.
"Il a toujours été comme ça. C'est quelqu'un qui, depuis qu'il est né, fait tout pour la patrie." "C'est sa raison de vivre, défendre la patrie". "Il me dirait : 'Je fais mon travail maman, c'est tout.'". "Cela fait partie de sa façon d'être."
Le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Richard Lizuret a souhaité «rendre solennellement hommage à l'héroïsme de notre camarade» et «s'incliner devant le courage, le sens du sacrifice et l'exemplarité de cet offficier qui a donné sa vie pour la liberté des otages». Les drapeaux et étendards de la gerndarmerie sont mis en berne ce samedi.
Né à Etampes, dans l'Essonne, Arnaud Beltrame n'avait pas d'enfant. Après Saint-Cyr et l'École des officiers de la Gendarmerie nationale, il a été nommé dans un peloton de véhicules blindés à Satory (de 2002 à 2006), puis a rejoint le premier régiment d'infanterie (RI) de la Garde républicaine (chargé de la protection du président de la République), jusqu'en 2010. De 2010 à 2014, il a été chef de la compagnie d'Avranches dans la Manche, puis officier d'état major auprès du ministère de l'Écologie et du Développement durable à Paris de 2014 à 2017. Il a accédé au rang de lieutenant-colonel en 2016. Le 1er août 2017, il est devenu officier adjoint de commandement (OAC) au groupement de gendarmerie de l'Aude. Arnaud Beltrame est décoré de l'ordre national du Mérite.
Par son sacrifice, il nous rappelle que nous devons retrouver la cohésion d'une nation. C'est grâce à ce genre d'acte héroïque que nous retrouverons ce qui nous permettra de vaincre ce nouveau totalitarisme.