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insécurité - Page 648

  • Extrême-gauche, ultra, un peu de vocabulaire

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    Ex: http://www.huyghe.fr

    Dans un article précédent nous avions souligné l’embarras des médias à nommer les manifestants violents du 1° mai. Certains voulaient éviter de parler d’extrême-gauche sans doute pour marquer la différence avec la France Insoumise qui serait à l’extrémité du spectre politique, mais légaliste et non violente. Ou pour ne pas faire d’amalgame avec le PC ou le NPA officiellement révolutionnaires mais légalistes dans l’action.
    Le terme ultra-gauche (remontant aux années 20 et à un courant méfiant à l’égard de tous les appareils), a aussi connu un certain succès pour des désigner des groupuscules ayant vraiment rompu avec le marxisme-léninisme (en ce ses qu’ils ne cherchent pas à conquérir le pouvoir d’Etat avec l’appareil d’un parti représentant la classe ouvrière) et cherchant à développer des « luttes » de façon non hiérarchique. Le terme n’est pas très précis (et n’est guère utilisé par les intéressés) et il suggère qu’ils prennent plus ou moins la suite des autonomes nés dans les années 70. Disons pour faire simple que les groupes anarchistes, antifas, zadistes, antinucléaires actifs dont on a vu les banderoles dans les fameux 1200 casseurs du 1° mai en font partie : l’ultra gauche se caractériserait par
    - la volonté de prendre part à toutes les « luttes » pour les radicaliser
    - leur évolution ou leur indifférence par rapport aux vieilles problématiques du marxisme classique (Etat, parti, conditions objective, alliances ou fronts de classe..)
    - un certains spontanéisme anti-hiérarchique, anti-organisation.
    Finalement on a majoritairement opté pour le terme « black blocs » qui désigne, plutôt qu’une idéologie, une stratégie de lutte dans la rue : se coordonner sans hiérarchie se rassembler très vite dans les grands regroupements collectifs, frapper des cibles symboliques dans la rue et se disperser en attendant le prochain rassemblement de lutte un peu festif. Et dans la manifestation de mardi, il y avait des banderoles « black blocs », ...
    Autre aspect de l’embarras des médias face à ces émeutes ou proto-émeutes : comment parler de leur violence ? Sur les plateaux de télévision, ce fut une compétition d’indignation et l’escalade verbale pour qualifier cette violence abjecte, terrifiante, anti-républicaine, inouïe... Casser un McDonald ou jeter quelques (rares) cocktails Molotov est certainement un acte de violence répréhensible. Mais il nous semble que l’on a vu plutôt pire dans les Zad ou lors des manifestations contre la loi El Khomri. Et, si l’on remonte aux grandes manifestations altermondialistes des années 90/2000, on a vu bien pire (et ne remontons pas aux années de plomb). Tout ceci est d’autant plus frappant que la même télévision diffuse en ce moment des documentaires sur Mai 68 où la violence (voiture brûlées, policiers caillassés, charges et barricades) est souvent relativisée. Le commentaire tend souvent, en effet, à relativiser la violence policière (présentée comme justement limitée par le souci de ne pas faire de victimes), tandis que la violence dite étudiante est plutôt assimilée à un symptôme d’un bouleversement planétaire, une forme de révolte de la jeunesse et, après tout, une étape nécessaire pour aller vers une société ouverte et « moderne » libérée des hiérarchies et des conventions. 

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    Le contraste entre la supposée violence saine, libératrice et pleine de vitalité, de 68 et la violence anti-démocratique de 2018 (donc de ceux qui rejouent mai à leur façon) est d’autant plus frappant que le discours public se durcit : les un réclament la dissolution des groupes ultra, les autres songent à assimiler ultra-gauche et terrorisme. Il est toujours amusant sur un plateau de télévision, de voir des commentateurs qui se veulent progressistes et qui laissent volontiers entendre qui'ils ont participé aux « luttes » dans leur jeunesse réclamer une police qui interpelle plus tôt et s’effarer de la radicalisation des jeunes. À droite, on surjoue en qualifiant de laxisme la « fermeté » macronienne ; à gauche on larmoie : le spectacle des violences va faire oublier les vraies mobilisations. Donc ces gens seraient les complices objectifs de Macron. Rien que de très prévisible.
    Et comme la manifestations « la fête à Macron » du 5 mai pourrait bien connaître des désordres similaires, on fourbit sa rhétorique. L’affiche de la manif où l’on voyait un étudiant (copié typiquement des affiches des beaux-arts en 68) balancer des carottes et des navets (allusion évidente au fait qu’il s’agit d’une manif « pot-au-feu » qui va faire bouillir toutes les revendications) est dénoncée comme un quasi appel au meurtre.
    Emmanuel Macron joue assez habilement en glissant de la condamnation de la force (son très droitier « je n’aurai aucune. Indulgence pour la grande violence et les tenants du désordre ») à l’idée suggérée que certains voudraient « rejouer la partie », parce qu’ils ne veulent pas accepter le résultat des élections. Manifester contre Macron, c’est, en somme, être contre la démocratie CQFD.
    Qu’est qui fait que nous avons un peu de mal à prendre tout cela au tragique ?
    À l’occasion des émeutes du premier mai, on a vu apparaître des groupes capables de se mettre en tête du cortège (que vaut désormais le S.O. de la CGT ?) et de faire les dégradations que l’on sait. Depuis tout le monde hésite pour les qualifier. Comme ils exhibaient des portraits du Che et de Marx, des drapeaux rouges et noirs, le vieux sigle d’Organisation Révolutionnaire Anarchiste mais aussi la faucille et le marteau, difficile de ne pas les dire de gauche. Mais plus précisément ?
    La violence supposée de leurs slogans (tout le monde déteste la police, premier de cordée, premier guillotiné, Macron nous met dans une colère noire) n’est pas plus extraordinaire que ce que l’on voir dans les vieux films sur mai 68 : crève général, si tu vois un CRS blessé, achève-le, CRS=SS et à l’époque on se référait aux « gauchistes » ou à l’extrême gauche quand quelqu’un lançait un pavé ou un cocktail.
    Gauchiste - un terme qu’utilisait Lénine pour stigmatiser ses adversaires de gauche - est tombé en désuétude. Comme « extrême-gauche » il se comprenait surtout par référence au partis communistes orthodoxes pro-URSS : c’étaient tous les groupes qui voulaient faire la révolution socialiste, mais en se réclamant du modèle chinois, de Trotsky, de l’approche non autoritaire des anarchistes, etc. Et surtout en se montrant plus impatients et maximalistes que les vieux PC.
    Autonomes ? Très utilisé dans les années 70, le terme désigne des groupes à l’idéologie léniniste, conseilliste ou anarchisante qui prônaient des actions insurrectionnelle pour affronter l’État dans des squats, des luttes sociales (écolo, anti atome, féministes, antifasciste) sans se référer au schéma canonique du parti de la classe ouvrière. Les zadistes ressemblent souvent à des autonomes.
    Rappel : ultra-gauche un terme qui désignait des marxistes révolutionnaires non léninistes des années 20 ! 
    Cette catégorie, utilisée par de rares auteurs (comme Bourseiller) mais jamais par les intéressés eux-mêmes est sensée regrouper des groupes très ouvriéristes ( comprenez : très méfiants à l'égard du léninisme, de son parti d'avant-garde et de son étatisme et partisans du pouvoir aux conseils de travailleurs) comme certains spartakistes (1916), les révoltés de Kronstadt massacrés par les bolcheviks (1921), puis les partisans de Bordiga en Italie après 1916, ceux de Pannekoek pendant la seconde guerre mondiale... Donc des groupes anciens et minoritaires, bousculés par l'Histoire, et dont seule une poignée d'historiens du mouvement ouvrier lit les écrits. Les plus laxistes rangeront "ultra gauche" les situationnistes ou les disciples de Castoriadis, voire certaines tendances libertaires...
    Dans tous les cas une référence historiquement marquée et assez intellectuelle qui ne doit pas dire grand chose aux vigoureux jeunes gens encapuchonnés.

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    En 2008, lors de l'affaire dite du groupe de Tarnac accusé d'avoir saboté des lignes ferroviaires, la ministre de l'époque avait parlé, concurremment avec "ultra gauche" (terminologie qui commençait à se répandre dans les hebdomadaires de l'époque) d'une "mouvance anarcho-autonome". Ce n'était pas un pur produit de son imagination puisque ce vocable avait été revendiqué dans les années 70 par le groupe de Jean Marc Rouillan qui créera Action Directe. Mais le terme est tombé, lui aussi, en désuétude.
    Quant aux blacks blocks, nul n'en conteste l'existence qui remonte à presque 25 ans et aux Schwarzer Block allemands grands spécialistes des bagarres dans les squats. À l'occasion de manifestations altermondialistes, contre la mondialiste ou autour de thèmes antifascistes (pas très facile non plus de distinguer un block block d'un "antifa" dans la pratique). La principale caractéristique des blocs, outre un certain goût pour l'exercice physique et les capuches sombres, est une ou organisation extraordinairement fluide. Mobiles, sans vraiment de chefs, d'organisation, de programme ou de doctrine, les black blocs de regroupent au moment de l'action, décident collectivement et fonctionnent par "affinités".
    par François-Bernard Huyghe
  • Accord sur le nucléaire iranien : 10 conséquences de la (folle) décision de Trump

    Le monde a basculé le 8 mai 2018, avec la sortie des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien. Voici ce qui risque de se passer maintenant.

    Le monde a basculé ce 8 mai 2018.

    Rien n’y a fait. Ni les câlins d’Emmanuel Macron. Ni les menaces du président iranien. Ni les assurances des patrons de la CIA et de l’AIEA. Donald Trump a tranché : sous le prétexte non prouvé que l’Iran ne le respecte pas, il retire les Etats-Unis de l’accord nucléaire signé le 14 juillet 2015. Une folle décision aux conséquences considérables.

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  • Trump piétine l’accord sur le nucléaire iranien - Journal du Mercredi 09 Mai 2018

  • Casseurs du 1er mai : le temps du débat

    6a00d8341c715453ef0224e03861fd200d-320wi.jpgSur le site de l'Institut d'Histoire sociale
    Innombrables auront été les réactions les unes légitimement indignées, mais aussi, pour d'autres, faussement naïves face aux casseurs du 1er mai identifiés aux "blackblocs". Cyril Bennasar écrit ainsi dans Causeur du 3 mai 2018 sous le titre "Écoute-moi bien, petit con de casseur privilégié - La France, la vraie, te rit au nez" :

    Écoute petit con, toi qui contestes qui revendiques et qui protestes, qui brailles et qui manifestes, qui défiles dans nos villes et qui nous les casses, de plus en plus souvent et de plus en plus fort, je te connais comme si je t’avais fait. Je te connais comme si j’étais ton père parce que j’en ai l’âge mais surtout parce que moi aussi à vingt ans, j’étais anarchiste. (...) → Lire la suite de cette chronique

    6a00d8341c715453ef0223c849bec4200c-320wi.jpgCorée du Nord : elle reste communiste et totalitaire

    La poignée de main symbolique du 27 avril, entre leurs dirigeants respectifs, à Panmunjom, frontière séparant les deux pays coréens, n'a pas trompé tout le monde. Pierre Rigoulot, directeur de l'Institut d'Histoire sociale et auteur de trois livres sur l'État voyou de Corée du nord, refuse de croire aux miracles. Dans un entretien réalisé par Paul Sugy et publié le 30 avril par Le Figaro , il souligne que, pour symbolique qu'il soit, le rapprochement affiché

    (...) → Lire la suite de cette chronique la suite de cette chronique

    6a00d8341c715453ef0224e038622d200d-320wi.jpgVenezuela : la crise des migrants que l’on cache

    Alors que, souligne dans L'Opinion Éric Le Boucher, les yeux du monde sont tournés vers les réfugiés en Syrie, les embarcations de fortune partant de Libye ou la fuite des Rohingya de Birmanie, … le drame humanitaire d’ampleur équivalente des Vénézuéliens passe sous silence :

    Les opinions publiques, poursuit-il, particulièrement en France, détournent le regard en toussotant, gênées, refusant d’admettre que le modèle de la "révolution bolivarienne"d’Hugo Chavez tant admiré par Jean-Luc Mélenchon, a tourné à la ruine, à l’oppression criminelle, à la famine(...) → Lire la suite de cette chronique

    http://www.insolent.fr/

  • Bruit de bottes, encore et toujours…

    durer.pngEmmanuel Macron espérait bien faire changer d’avis son homologue américain, peine perdue : Donald Trump a annoncé hier  «que les Etats-Unis vont se retirer de l’accord nucléaire iranien » et de lourdes sanctions contre Téhéran. Le  Plan d’action global commun, pour lequel Barack Obama avait beaucoup œuvré, avait été signé en juillet 2015 entre l’Iran d’un côté, et la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Allemagne de  l’autre. Il stipulait que  le gouvernement iranien s’engageait à réduire son enrichissement d’uranium et à limiter son programme nucléaire.  Les contrôles effectués sur place par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)  indiquent que Téhéran respecte les termes de cet accord. Le président américain l’avait dit au cours de se campagne  présidentielle et n’a cessé de le répéter depuis, il estime, comme le Premier ministre Benjamin Netanhayu a tenté d’en apporter la preuve sans convaincre les spécialistes, que l’Iran réchauffe en son sein l’arme atomique et développerait un programme de missiles balistiques qui menaceraient directement Israël et l’Arabie saoudite. Ou à tout le moins, l’arme nucléaire étant une arme de non - emploi, de dissuasion, Téhéran n’aurait pas renoncé à sanctuariser son territoire  en se dotant d’un arsenal-assurance-vie de ce type.

    En dehors de l’allié israélien - une annonce  «historique» et «courageuse» a déclaré Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu -  et des amis  saoudiens – « le royaume soutient et salue les démarches annoncées par le président américain en vue d’un retrait de l’accord nucléaire », ont déclaré   les autorités saoudiennes-, cette décision du président des Etats-Unis a été très sévèrement jugée.  La France,  la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont  déclaré dans un  communiqué commun qu’ils entendaient poursuivre  «la mise en oeuvre de l’accord (sur le nucléaire iranien)  avec les autres parties qui resteront engagées», en phase avec  le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui s’est dit « profondément préoccupé par l’annonce du retrait des Etats-Unis de l’accord et de la reprise de sanctions américaines». Il  a demandé aux  signataires de l’accord de 2015 de «respecter pleinement leurs engagements ».

    Sans surprise,  le ministère russe des Affaires étrangères a réagi:  «Nous sommes profondément déçus par la décision du président américain de sortir unilatéralement (de l’accord et de) rétablir les sanctions américaines envers l’Iran. » « Nous sommes extrêmement inquiets que les Etats-Unis agissent contre l’avis de la plupart des Etats (…) en violant grossièrement les normes du droit international. »

    Damas et Ankara ont jugé eux aussi que ce retrait américain fragilisait  la cause de la paix. De son côté, rapporte RT,   le président iranien Hassan Rohani a déclaré  « que l’Iran avait toujours respecté ses engagements dans le cadre de l’accord, sous la supervision de l’AIEA : Nous disons et répétons depuis quarante ans (…) que l’Iran respecte ses engagements et que les Etats-Unis ne respectent jamais leurs engagements. L’histoire de ces quarante dernières années et même avant montre que les Etats-Unis ont toujours eu un comportement hostile à l’égard de l’Iran et des autres peuples de la région».« Il a par ailleurs affirmé que son pays resterait pour l’instant dans l’accord, sans les Etats-Unis, afin de laisser le temps à de nouvelles discussions avec les pays européens, la Chine et la RussieSi à la fin de cette courte période, nous concluons, avec la coopération (de ces pays), que les intérêts du peuple iranien sont assurés malgré les Etats-Unis et le régime sioniste (…)  l‘accord sera maintenu (…). »

    Bruno Gollnisch l’a  rappelé   et nous nous  en étions fait l’écho il y a tout juste un an, c’est «l’Europe qui a vendu cette technologie nucléaire à l’Iran » et si  « la communauté internationale doit être vigilante,  son désir de ne pas voir s’étendre les capacités nucléaires dans le monde, devrait pour le moins s’accompagner d’une réduction des armements nucléaires des pays qui en disposent. Mais il y a des principes qu’on ne peut pas transgresser,  l’indépendance des pays membres des Nations Unies en est un. Au nom de quels principes justement peut-on interdire à certains Etats de faire des recherches nucléaires, même en les supposant à vocation militaire, alors qu’on n’interdit pas à d’autres de les faire ? C’est le cas d’autres nations asiatiques  que l’Iran comme Israël, l’Inde, le Pakistan ou la Chine… »

    Nous le notions aussi en octobre 2011, peut-on pareillement reprocher à Téhéran  d’utiliser les moyens que la science met à sa disposition  pour éventuellement pallier à ces besoins,  pour rester « dans le coup » de la science mondiale ?  On sait que le nucléaire est un des leviers de la recherche scientifique dans le monde. Pourquoi ce grand pays scientifique, historique  serait, lui, condamné à ne pas pouvoir accéder à cette recherche ? Il y a peut être aussi dans le sentiment de l’hostilité musulmane à l’égard de l’Occident,  ce sentiment de frustration d’être   mis en état de subordination dans  un  certain nombre de domaine.

    Ce qui est certain, c’est que la  déclaration de Donald Trump  coïncide avec létat d’alerte élevé des forces armées israéliennes qui occupent le plateau du Golan appartenant à la Syrie  et qui disent avoir relevé des « activités inhabituelles » iraniennes sur le territoire syrien.  Mardi, de nouveaux tirs de missiles israéliens ont visé,  près de Damas, un dépôt d’arme appartenant aux Gardiens de la Révolution iraniens qui combattent aux côtés de la République arabe syrienne contre les  milices islamistes.  Une  unité distincte de l’armée régulière iranienne qui entend défendre partout où elles sont menacées les populations chiites et dont les membres obéissent au Guide Khamenei,  dont le poids politique est aussi important que celui du président Rohani. Une nervosité (agressivité) du gouvernement de M Netanyahu renforcée encore ce début de semaine par le résultat des élections législatives au Liban, pays particulièrement cher au cœur des Français (et de l’opposition nationale);  scrutin entaché d’ailleurs  par une forte abstention (un électeur sur deux) alors même que pour la première fois les Libanais vivant à l’étranger étaient autorisés à voter.

    France 24 l’indique, « le Hezbollah et ses alliés ont conforté leur influence sur la scène politique libanaise (…) , le Hezbollah et l’autre parti chiite Amal, présidé par le président du Parlement Nabih Berri, ont remporté la quasi-totalité des 27 sièges réservés à leur communauté, selon le système politique confessionnel libanais, grâce à la mobilisation et à la discipline de vote de leurs partisans respectifs (…).  Des figures pro-syriennes font également leur entrée au Parlement. Avec l’ensemble de ses alliés, en premier lieu Amal, le Hezbollah dispose déjà d’une minorité de blocage au Parlement et devrait pouvoir se forger plus facilement une majorité dans les jours à venir.»

    Du côté chrétien  nous retrouvons comme les années précédentes des personnalités, des partis qui ont apporté officiellement leur soutien à la structure politico-militaire chiite Hezbollah dirigée par Hassan Nasrallah et d’autres formations maronites  qui  y sont résolument  hostiles. France 24 souligne que  « le Courant patriotique libre (CPL) fondé par le président Michel Aoun, reste le parti le plus fourni en députés issu de cette communauté  (…),  allié à la fois au Hezbollah chiite et au Courant du Futur du Premier ministre sunnite Saad Hariri » -grand perdant de ce scrutin, son parti  a perdu un tiers de ses sièges au sein du Parlement. «  Le président libanais pourra jouer les arbitres (…).L’autre parti chrétien des Forces libanaises (FL), dirigé par l’ancien chef de la milice éponyme  Samir Geagea – proche ami  de notre camarade Thibaut de La Tocnaye, membre du Bureau Politique du FN, NDLR -  farouchement anti-Hezbollah et rival du CPL, a pratiquement doublé le nombre de ses députés, qui passent de 8 à 15. Les FL ont notamment remporté un siège dans le bastion électoral du Hezbollah dans la circonscription de Baalbek-Hermel.»

    Sur le site droitier et pro-israélien dreuz info,  a été publié peu avant ce scrutin un article (logiquement)  très hostile au Hezbollah. Il   reprend  les analyses du Washington Institute for Near East Policy(WINEP),  un cercle de réflexion proche de l’extrême droite israélienne,   fondé par  des proches du groupe de pression   pro-israélien aux États-Unis, l’Aipac. « Bien qu’il soit trop tard pour empêcher la victoire définitive du Hezbollah aux élections législatives, indique l’analyse du WINEP,  la communauté internationale aura, elle, néanmoins, le temps, après ces élections, pour entreprendre des mesures susceptibles de restreindre les activités de ce mouvement (…). Il ne faudrait pas baisser la pression sur le Hezbollah pour la seule raison qu’il a obtenu la majorité au sein du Parlement libanais.»

    Une pression, idéalement, qui doit aussi être maintenue sur les faucons qui, après avoir déclenché le chaos sanglant (et mal contrôlé)  que l’on sait  en Syrie ces dernières années, souhaite entrer en  conflit  armé  avec Téhéran et partant,  avec l’ensemble de  l’arc chiite. Une  guerre dont les conséquences pourraient être proprement  apocalyptiques  du fait des réactions en chaîne qu’elle induirait.

    https://gollnisch.com/2018/05/09/bruit-de-bottes-encore-et-toujours/

  • La guerre entre la Russie et Israël en Syrie a été évitée de justesse grâce à cette simple technologie

    Moshe Yaalon, ex-ministre israélien de la Défense, a confié à Sputnik que l’établissement d’une ligne directe entre les militaires israéliens et leurs homologues russes en Syrie servait à éviter les affrontements non souhaités lors des opérations dans ce pays.

    Dans une interview accordée à Sputnik Moshe Yaalon, ex-ministre israélien de la Défense, a raconté que la ligne directe établie entre les militaires israéliens et russes depuis près de trois ans avait dès le début permis d’éviter un grave incident quand un avion des forces aérospatiales russes avait failli entrer dans l’espace aérien de l’État hébreu.

    «Elle (la ligne directe, ndlr) sauve des vies parce qu’elle permet d’éviter les malentendus. Au début de la présence russe, il y a eu une situation dans laquelle un pilote russe était à deux doigts de franchir notre frontière dans le Golan. L’avion aurait été abattu s’il avait été syrien. Mais nous avons compris que c’était un avion russe et nous avons recouru à la ligne directe pour contacter Hmeimim (une base militaire russe en Syrie, ndlr): « Votre avion va pénétrer dans notre espace aérien. Faites attention! »», a raconté M.Yaalon, un des créateurs de cette ligne directe à l’automne 2015. 

    «Le problème a été réglé en un clin d’œil. Si un avion syrien avait été à sa place, il aurait été évidemment abattu», a-t-il ajouté.

    Environ un an avant et dans des circonstances similaires, les militaires israéliens avaient abattu un bombardier syrien Su-24 au-dessus de la zone du Golan sous leur contrôle.

    Une ligne directe entre la base de Hmeimim et le centre de commandement de l’armée israélienne à Tel Aviv a été établie aussitôt après le déploiement en Syrie du groupe aérien russe. Les deux parties sont très satisfaites de l’efficacité de ce «mécanisme de « déconfliction »» et sont intéressées par son fonctionnement continu. 

    https://fr.sputniknews.com/international/201805051036228836-syrie-ligne-directe-israel-russie/

  • Israël fait pression pour que Trump dénonce l'accord sur le nucléaire iranien

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    D'Antoine de Lacoste sur Boulevard Voltaire :

    "C’est le grand feuilleton que Donald Trump savoure depuis longtemps. Déjà, pendant sa campagne électorale, le futur président n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer cet accord, « le pire » que l’Amérique ait signé. Il est vrai qu’avec lui, le pire est souvent atteint. Depuis son élection, le discours a certes connu des variations, mais la tendance générale est à la dénonciation et donc au retrait américain de ce traité qui fut signé par les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU, plus l’Allemagne et l’Iran.

    Appelé JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action), il avait été très complexe à mettre en œuvre. La France y était opposée malgré les pressions des milieux d’affaires qui rêvaient de s’implanter en Iran. Laurent Fabius, fit tout pour faire capoter les négociations. Israël également. Mais l’habileté de Lavrov, la détermination d’Obama et les concessions iraniennes aboutirent à une signature en juillet 2015.

    Les fréquentes envolées de Trump sur le sujet laissaient penser que l’affaire était entendue et que le retrait américain était certain, comme pour le traité sur le climat. Mais la détermination européenne (on croit rêver en accolant ces mots) a fini par peser sur l’obstination de Trump. La France et l’Allemagne lui ont rappelé qu’un accord, même imparfait, était préférable à l’absence d’accord. Macron a donc proposé de le renégocier pour y inclure des discussions sur les missiles balistiques et sur la présence iranienne en Syrie.

    Les Russes ont doctement rappelé que l’accord était signé et qu’il n’y avait pas de raisons de revenir dessus. Quant aux Iraniens, furieux, ils déclarent qu’aucune nouvelle négociation n’aura lieu. Mais, en réalité, ils sont très inquiets et voient s’éloigner les levées définitives des sanctions qui empêchent le décollage économique du pays.

    Israël, est à nouveau entré en scène. Tout en rappelant, comme d’habitude, que sa sécurité était en jeu, Benjamin Netanyahu a affirmé que l’Iran violait l’accord de 2015 et qu’il avait des preuves. Mais, comme pour l’attaque chimique en Syrie, on les attend toujours. Personne ne l’a cru, et son mensonge a été finalement contre-productif.

    C’est le 12 mai que Trump annoncera sa décision. En attendant, il jubile : « Personne ne sait ce que je vais faire le 12 mai. Je pense que nous aurons une super occasion de faire un bien plus gros accord, peut-être. » Voilà qui n’est pas limpide, mais rappelons-nous que Trump a ses propres règles du jeu. En attendant le 12 mai, l’Iran ne se fait guère d’illusions et le Président Rohani s’est permis une sortie étonnante. A la télévision iranienne, il a ainsi interpellé Trump: « Vous n’avez aucune expérience en matière de traités internationaux. Comment un marchand, un constructeur de tours, peut-il émettre des jugements sur les affaires internationales ? ». Espérons que la raison l’emportera chez Trump et que l’on évitera le saut vers l’inconnu."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Suède : militant pour l’accueil des migrants, elle se fait violer par 2 d’entre eux

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    Rappelons que la Suède – l’un des pays les plus ouverts à l’immigration – a désormais le 2e plus haut nombre de viols par an (derrière l’Afrique du Sud libérée de l’apartheid).

    D’après les statistiques officielles, une Suédoise sur 4 sera violée.

    Une Suédoise « d’une quarantaine d’années a été brutalement violée par un adolescent afghan, tandis qu’un autre migrant la molestait », a-t-il été expliqué dans un tribunal du pays.

    Lire la suite sur ContreInfo

  • Déjà 7 blacks bocs ayant participé au saccage du 1er mai remis en liberté ! Bravo la justice !

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    1er Mai : 7 suspects d’extrême gauche mis en examen, mais remis en liberté

    Intox : l’AFP et le service public veulent faire croire à la sanction des anti-républicains
    Les groupes d’extrême gauche ne sont pas dissous

    « Sept personnes - sur 1.200 – soupçonnées d’avoir commis des dégradations après la manifestation du 1er-Mai à Paris ont été mises en examen et remises en liberté sous contrôle judiciaire, contre l’avis du Parquet qui avait demandé leur détention provisoire, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

    La justice se rend coupable d’une inexactitude visant à masquer l’intention révolutionnaire des « suspects ». « Présentés à un juge d’instruction dans la soirée de vendredi, rapporte l’AFP, les suspects ont été mis en examen pour « dégradations en réunion » et « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences aux personnes ou des atteintes aux biens« , a détaillé la source judiciaire. En vérité, le groupement est pré-existant aux faits de violence.

    Lire la suite sur La Gauche m'a tuer

  • Agression contre Robert Ménard : le portrait d'une gauche agonisante dont le seul argument est la violence

    De Jean-Jacques Edard, président du mouvement "Pour la France", qui avait invité Robert Ménard à St André :

    "Quand il n'y a plus rien à prouver, qu'il n'y a plus d'intelligence, alors surgissent l'insulte, le mensonge, la violence et la brutalité, de véritables animaux sauvages en meute hurlante pour s'attaquer à un homme petit par sa taille mais grand par son parcours, son charisme et ses analyses.

    A St André de Cubzac c'est avec une grande tristesse que j'ai vu des élus et non des moindres haranguer quelques excités venus d'on ne sait d'où... Elu local moi-même, je pensais que notre rôle était avant tout de rechercher l'apaisement , la conciliation, la qualité de vie dans cette mosaïque que composent nos villages, nos hameaux, notre territoire. Nous ne pensons pas tous pareil mais nous sommes voisins et vivons côte à côte.

    Ce samedi 5 mai à 14h, quelle stupéfaction de voir un directeur de CFM (centre de formation multimétiers) participer physiquement à l'agression de Robert Ménard. Je pensais que cet homme chargé d'accompagner la formation de nombreux adolescents avait un devoir d'exemplarité... que nenni... il était parmi les plus virulents, les plus violents promoteurs de haine. Que doit-on penser de son rôle dans cet établissement ?

    Un ancien député... contesté par ses anciens amis... était-il là par amertume de voir que son parti se déchire et perd pied... peut être pensait-il que cette violence referait l'union qu'il n'a pas su préserver... ? Des maires et des adjoints restés passifs devant la violence sans comprendre que ces actes ne pourraient que noircir l'image qu'ils ont dans ce territoire. Heureusement, ils ne portaient pas l'écharpe tricolore... ils l'auraient déshonorée. Voilà le portrait d'une gauche agonisante dont les seuls arguments aujourd'hui sont, la violence et le coup de poing mais surtout en meute contre un homme seul... quel courage... ! Quel avilissement … ! Sont-ils seulement venu écouter Robert Ménard une fois... ? non..., ils l'ont désigné comme ennemi à abattre pour focaliser l'attention des quelques sympathisants qui leur restent afin de ne pas exposer le vide sidéral de leur programme.

    Ce 5 mai Robert Ménard n'était pas accompagné de gardes du corps, contrairement à ce qu'écrit une certaine presse, car parmi nous, personne n'imaginait que malgré quelques articles de journaux agressifs, les responsables locaux, élus et forces de l'ordre pouvaient laisser une telle situation dégénérer ainsi. Ancien militant LCR, (Ligue Communiste Révolutionnaire) et P.S. (Parti Socialiste), Président de Reporter sans Frontières, Robert Ménard nous confiait alors que c'était la première fois qu'il subissait une telle agression physique … triste spectacle d'un lynchage..., quelle image accueillante de la Haute Gironde, quelle promotion pour notre territoire à ajouter maintenant au tableau avec les évènements de Tolbiac, du premier mai, de la zad de n.d.l., etc..., magnifique promotion...

    DSA (Demain St André) avait invité ses sympathisants dont nombres de retraités bien loin d'arriver en treillis mais seulement venus pour écouter et débattre démocratiquement de sujets d'actualité. Ce fut une superbe conférence. Robert Ménard nous a confirmé qu'il reviendrait quand nous l'inviterons car c'est avant tout la démocratie qui doit dominer et non la sauvagerie, la dictature de gauche comme elle a déjà existé dans de nombreux pays. D'autres intervenants viendront en haute Gironde dans les semaines et les mois à venir car l'expérience initiée localement redonne aux électeurs le pouvoir de s'exprimer au delà des partis et montre qu'elle suscite beaucoup d'intérêt, il est de notre devoir de ne pas laisser cette gauche sectaire et violente étouffer la libre expression de chacune et chacun d'entre nous."

    Michel Janva

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