Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 1178

  • 40 Days for Life : mobilisation pour le respect de la vie

    Daniel Hamiche tient à jour sa chronique sur les 40 jours de prière pour la vie, qui a démarré le 25 septembre aux Etats-Unis. 8 bébés ont déjà été sauvés de l'avortement.

     

    4

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Inde : La Russie tente de jouer un mauvais tour au Rafale

    L’appel d’offres indien appelé MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft) s’est conclu, en janvier 2012, par la victoire de l’avion de combat français Rafale aux dépens de l’Eurofighter Typhoon. Depuis, des négociations exclusives ont été engagées entre New Delhi et Dassault Aviation, afin de régler les modalités de cette commande portant sur 126 appareils destinés à remplacer les MiG-21 de l’Indian Air Force (IAF).

    Seulement, le contrat tarde à être signé. En soi, ce n’est guère surprenant dans la mesure où les discussions sont très compliquées étant donné qu’il faut établir le montage industriel permettant l’assemblage de 108 avions en Inde, se mettre d’accord sur les transferts de technologie. Et puis elles se déroulent alors que l’économie du pays traverse une mauvaise passe, au point que New Delhi pourrait restreindre ses dépenses militaires. Pour autant, du côté de Dassault Aviation, l’on se dit confiant pour la suite. Et l’épilogue pourrait avoir lieu avant la tenue des prochaines élections générales indiennes.

    Sauf que ce n’est pas l’avis de Victor M. Komardin, le responsable de Rosoboronexport, l’agence chargée de l’exportation des équipements militaires russes. Ainsi, selon le quotidien The Hindu, ce dernier a estimé, le 24 septembre, à l’occasion du salon Namexpo (Naval et Maritime Expo), que la signature du contrat MMRCA était peu probable à court terme. “Même pas un doigt ne bougera (pour signer l’accord) jusqu’à la fin des élections générales (indienne)”, a-t-il affirmé.

    Mais M. Komardin ne s’est pas contenté de livrer un pronostic sur les chances de Dassault Aviation de conclure rapidement le contrat MMRCA. Ainsi, il a expliqué que les forces aériennes indiennes n’ont pas besoin du Rafale étant donné que “l’avion de combat de 5e génération développé conjointement par l’Inde et la Russie serait prêt dans les 5 prochaines années”, ce qui “éviterait le besoin d’un avion moins capable de quatrième génération”. L’on ne pas être plus clair…
    L’appareil auquel le responsable de Rosoboronexport fait référence est le T-50 ou PAK FA, qui, désigné par l’acronyme FGFA (Fifth Generation Fighter Aircraft) en Inde, est développé par Sukhoï, en collaboration, depuis 2008, avec le constructeur indien HAL (Hindustan Aeronautics Limited). Les plans initiaux de New Delhi étaient d’en acquérir 214 exemplaires en version biplace. Depuis, ce nombre a été ramené à 144.

    Plus tôt, un article diffusé sur le site Internet de l’édition indienne de la “Russie d’aujoud’hui”, une publication éditée par la Russian daily Rossiyskaya Gazeta, un journal officiel russe qui fournit des suppléments à de nombreux quotidiens occidentaux, dont le New York Times et le Figaro (propriété du groupe Dassault, ndlr), a descendu en flamme le projet de New Delhi d’acquérir 126 Rafale, avec une argumentation simple qui peut faire mouche dans une campagne électorale menée sur fond de difficultés économiques.

    Étant donné que l’Indian Air Force peut compter sur des MiG-29 portés au standard SMT, c’est à dire dotés de capacités de frappe au sol, avec en plus un radar à antenne active, ainsi que sur des Mirage 2000 modernisés, elle n’aurait pas besoin du Rafale, et donc de dépenser 12 milliards de dollars. Et cela d’autant plus qu’elle disposera de 272 SU-30 d’ici 2018 et du T-50.

    L’acquisition du Rafale à un coût prohibitif est une extravagance que l’Inde ne peut pas se permettre à un moment où sa croissance économique a atteint un embarrassant 5% et que la roupie est en chute libre”, fait valoir l’article en question.

    Cependant, il n’est pas certain que ce réquisitoire contre le contrat MMRCA soit de nature à convaincre les responsables indiens actuellement en place. Et plusieurs éléments plaident en faveur du Rafale, dont le premier exemplaire de série doté d’un radar à antenne active vient d’être livré à la Direction générale de l’armement (DGA).

    En Inde, le besoin de rénovation de sa flotte de combat est réel. Après une compétition dure entre six candidats, un choix a été opéré, sur le plan opérationnel tout d’abord, budgétaire ensuite : le Rafale a été déclaré gagnant”, expliquait récemment Éric Trappier, le Pdg de Dassault Aviation, aux députés de la commission “Défense”. Qui plus est, New Delhi entend profiter des transferts de technologies prévus dans le contrat MMRCA pour développer son industrie aéronautique.

    En outre, l’Inde, pays client de longue date du constructeur français, a toujours cherché à diversifier autant que possible ses sources d’approvisionnement en matière militaire. Et cela même si la Russie se taille la part du lion dans les dépenses d’équipements indiennes. Cette approche est d’autant plus pertinente que Moscou entretient des relations étroites avec Pékin. Que pourrait être l’attitude de la Russie en cas de conflit entre l’Inde et la Chine, par ailleurs alliée du Pakistan? D’ailleurs, les responsables chinois n’ont pas manqué de critiquer le choix de l’avion français…

    Opex360

    http://fortune.fdesouche.com/325073-inde-la-russie-tente-de-jouer-un-mauvais-tour-au-rafale#more-325073

  • Syrie : accord entre Américains et Russes

    NEW YORK (NOVOpress via Bulletin de réinformation) – En marge de l’assemblée générale de l’ONU, au Conseil de sécurité, l’accord signé la nuit  du 26 au 27 ne devrait pas mentionner le chapitre 7 de la Charte de l’ONU. Rappelons que celui-ci permet, par des mesures coercitives allant de sanctions économiques jusqu’à l’usage de la force, de contraindre un pays à se plier à une décision du Conseil. En cas de non respect des engagements, il faudrait une deuxième décision, ce qui laisse à Moscou, allié de Damas, un droit de regard et une possibilité de blocage.

    De son côté, dans une interview donnée mercredi à une chaîne de télévision vénézuélienne, Bachar el-Assad a renouvelé son engagement à détruire son arsenal chimique. « La Syrie s’engage généralement à toutes les conventions qu’elle signe, a-t-il déclaré. Elle a remis dernièrement l’inventaire (de son arsenal chimique) à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et prochainement, des experts se rendront en Syrie pour vérifier l’état des lieux de ces armes ».

    Mais Bachar el-Assad est sans illusion sur la volonté belliqueuse des Etats-Unis : « La possibilité que les Etats-Unis lancent une attaque contre la Syrie est toujours réelle. Soit sous le prétexte des armes chimiques, soit pour d’autres prétextes » a-t-il déclaré. Il serait naïf de croire que seules des considérations humanitaires expliquent cette volonté d’éliminer le régime de Bachar, hostile à Israël et aux pétromonarchies

    D’autre part les experts de l’ONU ont commencé hier de nouvelles enquêtes sur des allégations d’utilisation d’armes chimiques, après celle du mois dernier qui avait conclu à l’utilisation de gaz, mais n’avait pas désigné de responsables.
    Selon un haut responsable de l’ONU « Ce sera une mission rapide », et les experts seraient en Syrie « pour quelques jours ».

    Rappelons par ailleurs que mardi dernier, treize groupes rebelles islamistes influents, dont certains font partie de l’Armée syrienne libre, la coalition rebelle dite modérée, ont annoncé qu’ils rompaient leurs liens avec l’opposition politique en exil et formaient une nouvelle alliance avec un groupe lié à Al-Qaïda.

    http://fr.novopress.info/141755/syrie-accord-cette-nuit-entre-americains-et-russes/#more-141755

  • Des chrétiens massacrés dans l’indifférence quasi-générale

    Les filiales et les émules de Al-Qaida dans le monde se sont, le week-end dernier, rappelés à notre bon souvenir. Du fait des élections générales en Allemagne et de l’attaque sanglante d’un centre commercial au Kenya (qui présentaient l’avantage de pouvoir être suivies à la télé),...

    ...le carnage perpétré à Peshawar, à la sortie d’un office religieux chrétien, a été relégué au troisième, quatrième ou cinquième plan de l’actualité, quand il n’a pas été purement et simplement occulté par les médias.

    Au Proche et au Moyen-Orient, on peut massacrer des chrétiens en toute impunité et dans l’indifférence quasi-générale. Quel homme politique français, quelle grande conscience pétitionnaire a-t-on entendu à la suite de cette tuerie qui en rappelle, hélas, tant d’autres survenues en Égypte, en Syrie, ou en Irak, sans même parler d’une autre région du monde bien placée, elle aussi, dans ce triste palmarès : le Nigeria ? [...]

    Fabrice Le Quintrec - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Des-chretiens-massacres-dans-l

  • La guerre de l'islam contre les chrétiens

    Chrétienté-Solidarité Persécutions appelle à soutenir Mohamed El Baldi, Marocain de 34 ans, arrêté et condamné à 30 mois de détention au Maroc pour avoir commis le crime de s'être converti au christianisme. Sa famille (qui n’est pas convertie) est traitée comme un groupe de pestiférés dans son village.

    Au Soudan, les actes d’intimidation à l’encontre de prêtres et missionnaires de la part des autorités soudanaises sont en augmentation. Le président Omar el-Béchir avait annoncé clairement qu’après la création du Soudan du Sud, le Soudan deviendrait une république islamique à 100%.

    En Syrie, une fatwa de 36 oulémas rebelles islamistes légitime la réquisition et l’appropriation de biens, maisons et propriétés appartenant à des chrétiens.

    Au Pakistan, après l’attentat qui a fait au moins 85 morts devant l’église anglicane à Peshawar, des représentants de diverses ONG laissent entendre que les morts et les blessés seraient victimes de voleurs d’organes au sein même des hôpitaux. L’Eglise catholique demande une enquête sérieuse.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Esclavage moderne : le Qatar, “prison à ciel ouvert”

    DOHA (NOVOpress) –   Après les forts soupçons de corruption pour pouvoir organiser la Coupe du monde de football en 2022 sur son sol, le Qatar est de nouveau à la Une de l’actualité au sujet du Mondial 2022. Selon des documents confiés par l’ambassade du Népal à Doha au journal britannique The Guardian, l’émirat ne prendrait pas de gants avec le sort de ses immigrés, représentant plus de 90 % de sa main-d’œuvre : au moins 44 ouvriers népalais employés sur des chantiers de construction des sites de la Coupe du monde 2022 au Qatar seraient morts entre le 4 juin et le 8 août, victimes d’attaques et insuffisances cardiaques ou d’accidents du travail. L’enquête révèle des conditions de travail similaires à de l’esclavage moderne, également très en vogue en Arabie Saoudite.

     

    Le journal évoque un travail forcé par 50 °C, un refus d’accès à l’eau potable (pourtant gratuite) pour ces travailleurs étrangers et des violations multiples des normes internationales en matière de droit du travail. Dans des conditions sanitaires alarmantes : certains de ces ouvriers dorment à douze dans une chambre d’hôtel insalubre, en proie aux maladies. Sur place, ils sont souvent payés avec des mois de retard et leurs salaires sont retenus pour les empêcher de fuir. L’ambassadeur népalais à Doha n’hésite pas à qualifier le Qatar de « prison à ciel ouvert ».

    http://fr.novopress.info/141733/esclavage-moderne-le-qatar-prison-a-ciel-ouvert/#more-141733

  • La France face aux défis géopolitiques mondiaux

     

    La France face aux défis géopolitiques mondiaux
    Intervention du géopolitologue Aymeric Chauprade lors de l’Université d’été du Front National, le 14 septembre 2013
    Mesdames et Messieurs,
    Jamais dans notre histoire, à l’exception des périodes de défaites et d’occupation, la France n’avait autant tourné le dos à son rang, à son influence, à sa liberté.
    Jamais ses dirigeants ne l’avaient autant détourné de ses constantes géopolitiques, qui lui assuraient dans le monde une place exceptionnelle, qui faisaient que où que l’on regardait, l’influence de la France se faisait sentir. Nous ne sommes pas ici cependant pour sombrer dans la nostalgie et le pessimisme. Nous sommes ici pour comprendre les défis géopolitiques qui sont lancés à la France, pour y répondre, pour apporter des solutions crédibles, efficaces, capables de rendre aux Français la foi dans leur pays, la conviction que le déclassement n’est pas inéluctable, que le redressement est possible.
    D’immenses transformations sont en train de se produire dans l’ordre mondial de la puissance, des mécanismes identitaires et idéologiques inquiétants s’y développent, et face à cette réalité, le système actuel reste prisonnier de ses vieux schémas idéologiques, incapable d’affronter la réalité du monde et d’adopter en conséquence son mode de pensée, enfermé dans un mélange d’aveuglement et d’arrogance.
    Oui, Mesdames et Messieurs, ces défis sont considérables et ils sont bien la réalité du monde, mais hélas le camp du déni de réalité, le camp du refus du réel, s’emploie à maintenir le voile qui obscurcit le regard des Français, qui ralentit leur prise de conscience.
    Ce sont des hommes faibles, sans vision, conformistes, qui ont entraîné la France dans les guerres mondiales du XXe siècle. Et ce sont les mêmes qui aujourd’hui n’ont ni la volonté, ni le courage, d’affronter ceux qui défient l’autorité de l’État sur le territoire, mais qui, dans le même temps, sont prêts à exposer la vie de nos militaires et à bombarder des innocents pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres.
    Depuis plus de trente ans, il y a un homme qui a dit aux Français ce qui allait leur arriver, qui a mis son talent immense, sa liberté de pensée et de ton, au service de la vérité, parce qu’il fallait alerter les Français, parce qu’il fallait les réveiller. Cet homme n’a cessé d’avoir raison, face à de fausses élites responsables du déclin mais qui ont préféré lui faire payer la vérité au prix fort des attaques ignobles, et les Français sont passés à côté de lui, ils ont laissé passer cette première chance qui leur était offerte d’engager le redressement de la France. Mais les combats se mènent dans la durée. Ce qui était annoncé, les Français commencent à l’entendre, à le comprendre, parce qu’ils le voient se réaliser sous leurs yeux.
    Je tiens à dire devant vous, ici, que je ne serais pas ce que je suis, c’est-à-dire un résistant, si durant tant d’années, bataillant au cœur du Système, je n’avais regardé Jean-Marie Le Pen comme l’espoir du redressement français.
    Et je tiens à vous dire, que lorsqu’un préposé au déclin français m’a privé de ma Chaire, à l’École de Guerre française, en 2009, pour un livre qu’il n’avait même pas lu, parmi les nombreux messages de soutien que j’ai reçus à l’époque, il en est un qui a compté plus que tout, celui de Jean-Marie Le Pen !
    Mais il ne faut pas leur en vouloir à nos compatriotes, parce que d’abord, lorsque l’on est patriote, on aime sa famille, toute sa famille, même ceux qui ne pensent pas comme nous, et il faut avoir pour eux beaucoup de compassion, parce qu’un Système tout entier, d’éducation, de médias, de réseaux économiques et syndicaux, a dressé devant leurs yeux un Mur du Mensonge.
    Mais aujourd’hui le mur s’effrite, trente ans de coups assénés l’ont ébranlé, lui ont arraché des pierres, des failles se sont ouvertes, dans lesquelles des pans de vérité s’engouffrent, et ce mur, j’en suis convaincu, par le rassemblement de tous les patriotes, d’où qu’ils viennent, derrière et avec Marine, nous le ferons tomber !
    Et alors, lorsque ce mur sera tombé, apparaîtra nue devant les yeux des Français la nouvelle réalité du monde, pas l’illusion d’une France solide dans laquelle nos politiques tentent, par tous les moyens, de maintenir les Français, non, la réalité du monde, d’un monde qui est en train de vivre une totale réorganisation de la puissance, où pour la première fois depuis au moins six siècles, l’Occident est en passe d’abandonner la main à l’Asie, où l’énorme masse démographique orientale, du Moyen-Orient jusqu’à l’Extrême-Orient est en train de renverser les équilibres de puissance.
    Si nous nous posons la question des défis géopolitiques lancés à la France, il me semble qu’il faut commencer par se poser les questions essentielles. Et les questions essentielles, elles se résument, comme toujours, au verbe être et au verbe avoir. Il en va des nations comme des personnes : elles ont une identité, elles ont un rang, elles ont un besoin de sens, de liberté, de prospérité.
    Les défis que je vais aborder partent de ces questions : qu’en sera-t-il de notre identité, de notre rang dans la société des nations, de notre liberté de choix, de notre accès aux matières stratégiques ?
    Il y a d’abord ce choc terrible entre d’un côté la volonté des États-Unis d’imposer leur projet unipolaire, leur mondialisation contrôlée par une oligarchie financière et militaro-industrielle, et de l’autre côté, d’autres grands pays, et les émergents, qui veulent un monde multipolaire, fondé sur l’équilibre, le respect des souverainetés, le dialogue des civilisations, le droit propre à chaque peuple de croître et de s’affirmer à travers son propre modèle de culture.
    Pour maintenir leur rang de numéro 1 mondial, face à l’émergence de la Chine, face au retour de la Russie, face au défi des émergents régionaux, les États-Unis ont lancé, après l’effondrement de l’URSS, un chantier géopolitique global, un chantier colossal servi par leur formidable outil de défense – qui pèse à lui seul la moitié de l’effort de défense mondial –, servi par un formidable outil de propagande et de fabrication de l’opinion, de fabrication des élites grâce à des centaines de clubs et réseaux transatlantiques ou transpacifiques…, un outil global d’information et d’influence qui étend son emprise au plus profond des médias et partis politiques européens, japonais, sud-coréens, latino-américains, qui s’appuie sur le plus formidable outil d’espionnage jamais développé, celui de la NSA, qui écoute ses citoyens et ses alliés, jusqu’aux chefs d’État.
    C’est ce formidable outil informationnel qui maintient l’illusion d’une Communauté internationale qui n’existe pourtant pas, qui n’est rien d’autre en réalité que le club des puissances rangées derrière les États-Unis, c’est cet outil qui raconte qui est le Bon et qui est le Méchant, qui remet en scène à chaque fois la fable des armes de destruction massive en convoquant les mêmes communicants et cautions intellectuelles sur les plateaux.
    Au nom des droits de l’homme et souvent sous le prétexte terrifiant des armes de destruction massive, ils ont attaqué, avec ou sans mandat onusien, l’Irak, la Yougoslavie, la Libye, l’Afghanistan, ils ont tenté de retourner l’Ukraine, de déstabiliser la Géorgie. Souvent, ils avaient les islamistes radicaux de leur côté, toujours il en a résulté un affaiblissement des États-nations, une exacerbation des rivalités ethniques et communautaires, un recul de la civilisation.
    Le bilan incontestable de ces guerres depuis 1990, au-delà des véritables chiffres des tués civils et militaires, ou de ces 2 500 blessés militaires français en Afghanistan, qui ont perdu un œil, un membre, qui sont passés sous silence par les médias pour une guerre qui n’aura servi strictement à rien, le bilan c’est toujours plus de chaos, toujours moins d’État-nation, toujours plus de communautarisme, de fanatisme religieux, de violence contre les femmes, de persécutions des minorités chrétiennes comme ces décapitations de chrétiens syriens à Maaloula ces derniers jours.
    Alors on se demande pourquoi ? Pourquoi font-ils cela ? Ces guerres ils les veulent et les déclenchent, non pour les droits de l’homme, Mesdames et Messieurs, car il n’aura échappé à personne que la cruauté et la barbarie humaine s’exercent en bien d’autres points de la planète, et que les médias dominants ne s’en émeuvent jamais ; non, ces guerres ils les font dans un seul but, un but qui résume tous les buts géopolitiques : empêcher l’émergence d’un monde multipolaire fondé sur l’équilibre des puissances.
    Et pourquoi cette oligarchie mondialisée ne veut-elle pas d’un monde multipolaire, c’est-à-dire d’un monde où les peuples souverains établissent des équilibres de puissance seuls garants de la paix ? Tout simplement parce que la mondialisation est pour eux le moyen d’effacer la souveraineté des peuples, et l’Union européenne est le projet, si j’ose dire le plus parfait, de cet effacement de la souveraineté des peuples, donc de leur liberté, au profit de l’oligarchie mondialisée. C’est bien pour cela qu’il ne peut pas résulter d’Europe puissance de cette Union européenne, puisque l’oligarchie mondialisée ne vise pas la puissance des Européens, elle vise l’optimisation de ses intérêts particuliers à l’échelle mondiale !
    Quand certains européistes se lamentent, parfois sincèrement, de l’absence d’Europe puissance, qu’ils reviennent aux fondations du projet européiste et ils comprendront qu’ils raisonnent sur un énorme malentendu. Ce projet européiste ne donnera jamais la puissance aux Européens, bien au contraire, il évacue la puissance des nations européennes, pour faciliter leur digestion dans le projet mondialiste américain ! Donc ils ne veulent pas de la démocratie authentique des peuples, ce qu’ils veulent c’est une oligarchie mondiale.
    Pour comprendre tout cela, il est impératif que les Français changent leur manière de voir le monde : ils ne doivent plus résumer le monde à une opposition simpliste entre des démocraties et des dictatures, mais bien plutôt le regarder comme une guerre invisible entre oligarchie mondialisée, et de l’autre côté l’expression souveraine du peuple qui prend tantôt le chemin démocratique, tantôt le chemin autocratique.
    Et empêcher le monde multipolaire, c’est par exemple freiner tout rapprochement entre les grands ensembles eurasiatiques, Union européenne, Russie, Chine. Car à leurs yeux, l’Union européenne doit rester un ventre-mou de l’OTAN, une périphérie de l’Amérique, pour eux l’OTAN doit s’étendre jusqu’aux frontières de la Russie et de la Chine, pour eux la Russie et la Chine ne doivent pas s’entendre, pour eux la Russie ne doit pas établir de partenariat énergétique avec l’Union européenne.
    On ne peut pas comprendre pourquoi la presse occidentale diabolise à ce point le président Poutine, qui a pourtant redressé la Russie de manière spectaculaire depuis 1999, et qui nous apporte la preuve qu’un grand pays peut se redresser vite, économiquement, géopolitiquement, s’il est bien gouverné, donc on ne peut pas comprendre cet acharnement de nos médias contre Poutine, si l’on ne comprend pas qu’il est l’obstacle majeur à une stratégie américaine qui veut couper le gaz russe à l’Union européenne et le remplacer par le gaz du Qatar (gaz du Qatar qui doit passer alors par le territoire syrien) et le gaz libyen (lui-même en partie sous contrôle du Qatar) et demain, s’ils en prennent le contrôle, du gaz iranien.
    En tentant d’installer des régimes amis au Moyen-Orient, les États-Unis cherchent à contrôler une énergie (pétrole et gaz) dont, à la fois, l’Asie et l’Europe ont besoin, et dont l’Europe aura d’ailleurs d’autant plus besoin qu’elle s’éloignera de la Russie.
    Alors que voulons-nous, nous Français, un monde unipolaire dominé par les États-Unis mais qui débouchera, après la Syrie, après l’Iran, sur une guerre mondiale avec la Russie et la Chine, une de ces conflagrations que la finance mondialisée a su organiser déjà deux fois dans le cercle dernier, au prix de millions de morts, et pour son plus grand profit, ou bien voulons-nous la paix, la paix de l’équilibre multipolaire, fondée sur le respect des souverainetés, l’équilibre des puissances qui seul dissuade d’attaquer son rival économique et géopolitique ?
    Nos dirigeants ne voient-ils donc pas, que lorsqu’ils alignent systématiquement la France sur les intérêts américains, qui ne sont d’ailleurs pas les intérêts du peuple américain mais ceux de l’oligarchie mondialisée, que lorsqu’ils additionnent notre puissance à leur puissance, ne voient-ils pas qu’ils contribuent à fragiliser la paix mondiale ?
    Ont-ils oublié ce qui a fait la grandeur et la place de la France, dans toute son histoire ? Être une puissance d’équilibre face aux empires, résister aux impérialismes. Empereur en son royaume, tel était le Roi de France et au-delà des rois, la France républicaine a aussi suivi cette voie singulière, cette voie d’équilibre ; voilà sa constante, voilà ce qui a fait sa grandeur, à cette France éternelle qui n’est morte avec aucun régime pas plus qu’elle n’est née d’un autre !
    Au lieu de nous faire l’écho de cette rhétorique fausse des droits de l’homme, masque cynique d’intérêts qui ne sont pas les nôtres, c’est la paix, c’est l’équilibre, c’est le respect du droit international et des souverainetés qu’il faudrait défendre ! Voilà ce que serait la valeur ajoutée de la France sur la scène internationale, voilà ce qui lui rendrait sa grandeur !
    Mesdames et Messieurs, le deuxième grand défi géopolitique auquel est confronté la France, c’est celui du fondamentalisme islamique.
    Là encore le prisme idéologique a faussé la raison de nos dirigeants. Ils n’ont pas su anticiper la fracture des pays arabes en deux projets de société radicalement distincts, aucun n’étant d’ailleurs démocratique. Soit le projet islamique, porté par les courants Frères musulmans et salafistes, en Égypte, en Libye, en Tunisie, chez les rebelles de Syrie, soit le projet arabiste et modernisateur mais autoritaire, que privilégient encore de larges franges des sociétés arabes.
    C’est durant la Guerre froide à la faveur du duel américano-soviétique, que les Américains ont à la fois laissé arriver au pouvoir la Révolution islamique chiite en Iran et soutenu les islamistes sunnites en Afghanistan. Ils ont noué une alliance souterraine durable avec des djihadistes qui se sont transportés d’Afghanistan en Irak, en Bosnie, en Libye et aujourd’hui en Syrie. L’armée américaine fait peut-être le coup de feu contre l’islamiste depuis le 11 septembre 2001, mais les services de renseignement américain savent, quant à eux, jouer avec cet ennemi utile, qui justifie les guerres américaines, coalise autour de Washington les alliés, permet de tisser des coopérations anti-terroristes partout dans le monde…
    Une grande partie de ce qui se passe au Moyen-Orient, aujourd’hui, tient aussi au fait que la France n’a pas tenu son rang. Elle aurait du, dès 1991, refuser de s’attaquer à l’Irak baasiste, et s’employer à nouer une alliance solide avec tous les régimes arabistes, en les convaincant aussi de se réformer peu à peu, au fil des progrès enregistrés en matière de développement. Car c’est le développement qui fonde la démocratie et non l’inverse. Laissons les pays se développer souverainement, avec leur modèle et à leur rythme et mener leurs propres réformes politiques, au lieu de vouloir décréter partout la démocratie, ce qui détruit les équilibres fragiles et fait régresser les sociétés ! Ces régimes avaient besoin de temps pour faire évoluer les sociétés musulmanes, d’autant plus de temps, que l’islam est par essence politique et que lui appliquer un schéma de laïcité revient mécaniquement à entrer en conflit avec lui. Mais ces régimes avaient déjà commencé une modernisation considérable de la société, en rapprochant les femmes arabes du statut que la civilisation chrétienne leur donne. Tout cela a été anéanti sous les bombes de l’OTAN, le même OTAN qui a affaibli le rempart chrétien serbe multiséculaire de l’Europe pour installer à nos portes un nouvel État musulman, le Kosovo, fondé pour l’essentiel sur une économie mafieuse.
    La France n’a pas joué son rôle d’équilibre au Moyen-Orient face à l’alliance des États-Unis et du fondamentalisme sunnite. Elle en récolte les fruits amers aujourd’hui. Le piège islamique se referme doublement sur elle-même : à l’intérieur avec un phénomène marqué de réaffirmation identitaire islamique, et à l’extérieur avec des pays arabes qui, du Maroc jusqu’au Golfe, sont partagés entre deux projets radicalement opposés, l’occidentalisation ou, au contraire, la réislamisation radicale de la société. Aucun compromis démocratique n’est possible quand les projets de société sont à ce point opposés ! L’exportation de la démocratie à l’occidentale de l’autre côté de la Méditerranée s’avère donc être un tragique facteur de guerre civile. Les Libyens, les Tunisiens, les Égyptiens sont en train d’en payer le prix.
    La perspective d’avoir un jour des régimes islamistes violemment hostiles à l’Occident, en Égypte ou en Algérie par exemple, qui disposeront d’appareils militaires conséquents, devient chaque jour plus crédible. Dans ce contexte, nos fractures identitaires intérieures, qui ne cessent de s’agrandir, ne peuvent plus être occultées. La simple application du cadre républicain laïque ne résistera pas à l’épreuve des dynamiques démographiques. Dans l’histoire du monde, aucune société multiconfessionnelle n’a résisté à l’épreuve des changements de rapport de force démographique.
    Aussi je vous le dis, avec le regard de l’historien du temps long et du géopolitologue, si la France n’assimile pas rapidement à sa civilisation, à la civilisation française produit de plus de 1500 ans d’histoire, ses compatriotes musulmans, alors c’est l’islam qui digèrera la France, et qui l’assimilera à un monde musulman en pleine expansion démographique. Et cela Mesdames et Messieurs, c’est bien la mère de toutes les batailles, c’est le premier défi géopolitique de la France, le défi géopolitique intérieur, qui est un défi identitaire, parce que l’on met beaucoup plus de siècles à fabriquer une société qu’une économie, et que l’on ne répare pas l’identité comme on répare l’économie !
    En Asie, en Amérique latine, en Russie, où la cohésion identitaire, qu’elle soit ethnique ou religieuse, est forte, on se pose des questions sur l’avenir de la France en tant que civilisation française. Plus le temps passe, moins l’on considère que la France sera un partenaire fiable, pas seulement à cause de son déclin industriel, pas seulement à cause de la crise de son État-providence, mais d’abord et avant tout à cause de sa crise identitaire. Il y a donc un lien intime entre le rang de la France dans le monde, et la continuation de la civilisation française. Songez à ces touristes chinois qui font des milliers de kilomètres pour admirer la civilisation française, Notre-Dame et Versailles, mais qui se font dépouiller et agresser par des Français de papier ! Pas besoin du sociologue de service pour qu’ils comprennent où est la civilisation et où est la barbarie !
    Alors se contenter de la neutralité, de la laïcité républicaine, dans une société où est en train de jouer librement la concurrence identitaire et démographique, c’est proprement suicidaire, tout simplement parce qu’à un moment donné, les communautarismes seront devenus suffisamment forts, sur le plan démographique, pour se débarrasser de la laïcité républicaine, pour imposer leur loi, au mépris même de la démocratie, elle-même produit, on l’oublie trop souvent, d’un long cheminement de l’histoire grecque, romaine et chrétienne. Alors Mesdames et Messieurs, oui, je le dis haut et fort, il nous faudra bien, à un moment ou un autre, établir un lien évident entre la citoyenneté française et l’adhésion à la civilisation française ! Cela s’appelle l’assimilation et cela nécessitera des choix forts qui aboutiront d’un côté à la fabrication de vrais Français, pas des Français de papier, pas des consommateurs de l’État-providence, et de l’autre côté au départ de tous ceux qui ne veulent pas adhérer à notre civilisation produit de plus de 1500 ans d’histoire, dont nous sommes fiers et dont nous rendrons à nouveau fiers les petits Français !
    Mesdames et Messieurs, je vous l’ai dit, dans les défis il y a d’abord le verbe être mais il y a aussi le verbe avoir. Et s’agissant du verbe avoir, le troisième défi géopolitique que je vois pour la France, après le mondialisme, après l’islamisation de l’Europe occidentale, c’est celui de la sécurité de nos futurs approvisionnements, notre sécurité énergétique mais aussi notre sécurité alimentaire.
    Je l’ai dit, les États-Unis ont une stratégie de domination énergétique claire : ils veulent contrôler l’essentiel des zones de production du Moyen-Orient pour peser sur la dépendance énergétique européenne et asiatique. Et par ailleurs, ils augmentent leurs approvisionnements venant de l’autre façade atlantique, l’Afrique, qui empruntent des routes à l’écart des champs de bataille du Moyen-Orient. Et puis ils seront peut-être en 2020, devant l’Arabie Saoudite, le premier producteur pétrolier. Il y a aussi le gaz de schiste, car les Américains, eux, explorent et innovent sans s’embarrasser du principe de précaution, l’un des sacro-saints dogmes de l’Union européenne, et avec cette formidable foi dans la science qui leur fait penser qu’ils gèreront les problèmes après !
    La France devra préparer son avenir énergétique en mer. Déjà 30 % de la production d’hydrocarbures mondiaux se fait offshore, comme on dit dans le jargon pétrolier, c’est à dire en mer. Et la tendance va s’amplifier. Le pétrole et le gaz de demain, c’est en mer que nous irons le chercher. Et nous avons un atout extraordinaire que nos politiques délaissent pourtant année après année. La France n’est pas seulement un territoire européen. Elle est un territoire mondial. Nous avons la deuxième zone économique exclusive du monde, après les États-Unis, avec 11 millions de km², dont 90 % dans les départements et collectivités d’Outre-mer, souvent des îlots du bout du monde où notre Marine nationale patrouille de moins en moins faute de crédits. En réalité, c’est grâce aux fonds des océans que nous pourrions devenir une grande puissance pétrolière et gazière, mais aussi une puissance qui saurait maîtriser les hydrates de gaz, et quantité de ressources minérales stratégiques, grâce aux sulfures hydrothermaux riches en cuivre, zinc, plomb, cobalt, argent et or, et les fameux nodules polymétalliques. Les énergies de demain, celle des courants marins, ou la troisième génération de biocarburants qui épargnera de précieuses terres agricoles, comme les nouvelles formes d’alimentation, viendront de cette magnifique qualité maritime dont jouit la France.
    Quand on pense que cette année 2013 nos politiques ont failli laisser s’échapper de notre souveraineté, l’île de Tromelin, dans l’océan Indien, cet îlot qui avec son kilomètre carré de surface battue par les vents nous offre un domaine maritime de 285 000 km2, la moitié du territoire de la métropole, et bien sûr toutes les ressources halieutiques, les ressources en poisson qui vont avec ! Voilà de quelle manière nous sommes gouvernés aujourd’hui, dans l’indifférence politique devant les sujets de grande ampleur, dans l’ignorance de la longue durée, au profit de la comédie médiatique, de l’immédiateté, du court-terme, qui ronge notre classe politique et l’empêche de faire les choix décisifs. Heureusement qu’il reste un État, avec des hauts fonctionnaires qui, souvent encore, ont le sens de l’État, le goût de l’intérêt général, que j’appelle moi le Bien commun des Français. Ils regardent vers nous de plus en plus, ces vrais serviteurs de l’État, car ils ont compris qu’entre la liquidation de l’État et l’étatisme pachydermique il y a un juste chemin, il y a la restauration d’un État moderne et performant, d’un État stratège venant en appui de l’économie libre. Et s’il y a bien un domaine où justement c’est l’État qui devra donner l’impulsion, c’est celui de la mer !
    Car demain, Mesdames et Messieurs, une grande partie des contentieux et conflits géopolitiques dans le monde vont porter sur la souveraineté maritime. En Asie, les tensions sont fortes entre Chine, Japon, les deux Corée, et bien d’autres pays, autour du contrôle d’îles considérées comme stratégiques. Chacun veut étendre son domaine maritime, et la Chine en particulier veut régner sur la mer de Chine pour s’offrir ensuite le grand large, le Pacifique, où elle rencontrera bientôt, comme le fit le Japon à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, la domination américaine sur le Pacifique. Allons-nous, là encore, abandonner notre Pacifique Sud au duel sino-américain ? Entendez-vous nos politiques nous parler de la mer ? Non, cela devrait pourtant être un sujet de premier plan pour nos belles provinces maritimes de l’Ouest et du Sud, et pour notre France lointaine, cette France lointaine qui, je l’espère, finira bientôt par s’affranchir des fausses idées et des préjugés, et par comprendre que nous sommes les seuls à l’aimer et tenir autant à elle.
    Mesdames et Messieurs, si la souveraineté n’avait pas d’avenir comme le proclament les chantres de l’européisme depuis des décennies, alors pourquoi le monde entier investit-il autant dans la souveraineté maritime ? Pourquoi se bat-on autant pour avoir une zone économique exclusive et, au-delà même, une extension du plateau continental ? Regardez ce paradoxe extraordinaire, au moment où l’on continue à faire croire que la souveraineté est tournée vers le passé : jamais, je dis bien jamais dans l’histoire de l’humanité, les souverainetés ne s’étaient autant étendues sur les mers et les océans qu’en ce début de XXIe siècle ! Demandez aux Brésiliens de vous parler de l’Atlantique Sud ! Ils vous expliqueront qu’ils veulent dominer l’Atlantique Sud jusqu’au Golfe de Guinée et empêcher l’OTAN de s’y aventurer. Demandez aux Canadiens pourquoi ils sont en train de renforcer leur marine de guerre, dans la perspective de la grande mêlée pour le contrôle des routes de l’Arctique, où les glaces sont en train de fondre ! Regardez les Russes, jamais depuis Pierre le Grand, ils n’avaient lancé un tel effort naval ! Et je ne parle pas de la Chine qui aura ses porte-avions, de l’Inde, de la croissance formidable du nombre de navires de surface et de sous-marins dans toute l’Asie et en Amérique latine !
    Mais l’accès aux ressources, ce ne sont pas seulement les réserves d’hydrocarbures offshore ou les mines d’uranium du Niger et du Mali, la sécurité alimentaire sera aussi un grand problème dans les années à venir. En 2050 ce seront entre 9 et 14 milliards de personnes qu’il faudra nourrir sur la planète, soit une augmentation au minimum de + 70 % de la demande alimentaire globale. L’évolution des régimes alimentaires dans les pays émergents qui s’approchent des régimes alimentaires des pays industrialisés, est un facteur qui va fortement augmenter la consommation de viande et de lait, donc, en amont, le besoin de céréales. Comme pour l’énergie, qui nous conduit à la souveraineté maritime, la géopolitique de l’agriculture nous ramène à la souveraineté terrestre, qui elle aussi est loin d’être dépassée, bien au contraire, à ces stratégies de nombreux pays pour acquérir des terres agricoles, pour augmenter leur souveraineté sur des terres fertiles, en Afrique, en Amérique latine ou ailleurs. Regardez le problème de la Chine qui, avec 9 % des terres agricoles, doit nourrir 20 % de la population mondiale et qui a déjà acheté 2 millions d’hectares de terres cultivables en Asie et en Afrique. Ma conviction c’est que sur ce sujet, comme sur tant d’autres, nos gouvernants se sont cruellement trompés : ils ont cru qu’une économie moderne n’était qu’une économie de services, et j’apprenais en effet à l’école que dans les pays développés les secteurs dits primaire (l’agriculture) et secondaire (l’industrie) cèderaient naturellement leur place, suivant une sorte de loi de l’histoire et de la globalisation, au secteur tertiaire, les services. Ils se sont trompés. Une large partie de la puissance des États-Unis aujourd’hui c’est bien sa puissance agricole. Et quand on dit que le protectionnisme c’est dépassé, et bien les États-Unis, entre 2008 et 2012 ont aidé leur agriculture à hauteur de 300 milliards de USD. Les États-Unis ont 17 % de leur population active dans le secteur agro-alimentaire. Avez-vous l’impression qu’ils sont en arrière de l’histoire ?
    Il y a une grande constante de l’histoire de France, c’est que notre grandeur s’est faite avec nos paysans, nos marins, nos ouvriers, nos ingénieurs, alors si notre agriculture s’efface, que nos usines et nos chantiers navals ferment, que nos ingénieurs partent en Allemagne, aux États-Unis ou en Asie, de quoi la puissance française sera-t-elle faite demain ?
    Mesdames et Messieurs, la France a su affronter depuis plus de 15 siècles des défis considérables et elle les a relevés. Rien n’est perdu. Bien au contraire, tout devient possible car le réveil est en marche, nous avons d’abord un chef, Marine, qui a démontré des qualités de caractère et de conviction, que personne ne possède dans l’offre politique concurrente, nous avons une dynamique forte qui fera sans doute du Front national bientôt le premier parti de France, nous avons des Français qui sont en train de se réveiller, agressés dans leur identité, agressés dans leurs valeurs familiales, agressés dans leur situation économique et sociale. C’est hélas bien humain, beaucoup ne prennent conscience du danger que lorsqu’ils l’expérimentent eux-mêmes. Et de ce point de vue il y a un effet statistique. Comme de plus en plus de Français expérimentent eux-mêmes l’agression de notre identité et la perte de notre rang, ils se réveillent et nous rejoignent. Ce n’est pas que nous prospérerions sur les peurs et la misère comme aiment à le dire beaucoup de médias, c’est tout simplement que la peur et la misère ne trouvent aucune réponse crédible ailleurs que chez nous ! Ce n’est pas la même chose ! Ils inversent les choses dans le seul but de protéger les positions de ceux qui gouvernent depuis des décennies et n’ont pour seul bilan, objectif, implacable, que le déclassement progressif de la France sur la scène internationale et l’expansion de la souffrance chez nous.
    Nous ne pourrons relever ces défis géopolitiques mondiaux que si nous reprenons en main notre destin et donc qu’à la condition de changer d’Union européenne, de rompre avec un projet européiste qui avait promis aux Français l’Europe-puissance et qui leur a donné l’Euramérique et l’Eurabia, à la condition de retrouver notre souveraineté et de défendre la réorganisation d’une Europe-civilisation fondée sur les nations libres.
    Alors nous romprons avec cela, avec l’européisme bruxellois comme avec l’atlantisme, en contribuant d’abord à forger un axe Paris-Berlin-Moscou solide sur le continent européen, nous prônerons l’équilibre entre les États-Unis et la Chine en soutenant l’équilibre multipolaire et la paix des armes, en nous posant comme une puissance de médiation sur la scène internationale, nous favoriserons notre influence culturelle et politique à travers la Francophonie, nous relancerons une politique africaine fondée sur le développement et la maîtrise des flux migratoires, en sortant du couple malsain corruption/repentance coloniale, nous travaillerons à faire barrage au fondamentalisme religieux au Moyen-Orient, nous soutiendrons une paix juste au Proche-Orient, nous renforcerons notre projection d’influence économique et politique dans le Pacifique Nord tout en maintenant et consolidons notre position précieuse dans le Pacifique Sud, nous referons de la France une grande puissance maritime et dotée d’un outil de défense terrestre, aérien et naval à la hauteur des menaces des décennies à venir, nous sécuriserons nos approvisionnements stratégiques sans dépendre des États-Unis, et grâce à l’État stratège il n’y aura pas un secteur de l’innovation qui échappera à nos ingénieurs, à nos scientifiques.
    Mesdames et Messieurs, je choisis, ici à Marseille, ville tournée vers notre vocation maritime, mais aussi ville attaquée au plus profond de son identité par le crime et le mépris des Français, ville où éclate au visage des Français la terrible impuissance de notre État et de ses dirigeants, je choisis de vous dire que je soutiens désormais publiquement votre combat, que j’y adhère pleinement, et que je me range derrière Marine Le Pen, seul chef politique capable de fédérer la dynamique patriotique qui se développe dans notre pays ! À vous tous ici qui combattez avec courage, parfois depuis de longues années et au prix de vos positions sociales, je demande d’admettre en vos rangs un amoureux acharné de la France, descendant de générations de paysans et de marins qui ont versé leur sang pour notre liberté, et qui ne veut pas léguer à ses enfants, l’entrée dans une autre civilisation !
    Je dis aussi à ceux qui, parce qu’ils croient en leurs qualités intrinsèques, ou bien qui restent dans l’immaturité adolescente du combat pur et sans compromis, à tous ceux là qui mènent des aventures personnelles et groupusculaires, je leur dis : « Vous n’avez aucune chance de décoller et vous ne ferez qu’ajouter à l’inertie et la désunion, qui ont tant fatigué notre pays à travers les siècles, et vous ne ferez que reculer le moment du redressement. » Faites donc taire vos logiques d’ego derrière la seule logique pragmatique et intelligente qui puisse être : faire gagner la dynamique nationale qui pèse le plus sur la scène politique française.
    Je dis encore, à ceux qui voient toujours quelques barrières idéologiques à un plein ralliement à Marine Le Pen, à sa dynamique de rassemblement, je leur dis :
    Oubliez ce qui différencie, regardez plutôt ce qui unit, l’amour de la France, la volonté de perpétuer notre civilisation française, et sortez des querelles gauloises, parce que les uns voudraient plus d’État, d’autres en voudraient moins, parce que les uns voudraient plus de laïcité, d’autre plus de christianisme, rassemblons-nous, gagnons et donnons enfin une chance à la France de rester la France !
    Aymeric Chauprade, 14 septembre 2013
  • Russie : le salut démographique viendra-t-il de l’Est ?

    Russie : le salut démographique viendra-t-il de l’Est ?

    MOSCOU (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - Le charme de l’âme slave n’étant plus suffisant à créer les conditions nécessaires d’une natalité expansionniste, le gouvernement russe à lancé, depuis 2006, un plan de redressement de la natalité (en Une, affiche de la campagne pour le redressement de la natalité du gouvernement dans le métro de Moscou).

    La mesure‑phare de ce plan est le « capital maternité », soit 9.500 € versés pour chaque enfant à partir du troisième. Depuis la chute de l’URSS, la Russie à vu sa population diminuer de six millions d’habitants. Or, entre 1999 et 2010, grâce à d’énergiques mesures comme celle‑ci, le nombre d’enfants par femme est remonté de 1,1 à 1,5, soit une hausse de 40 % !

    Cette politique publique audacieuse et pleine de bon sens pourrait inspirer nos gouvernants… Si ceux‑ci ne possédaient pas déjà des solutions de « remplacement »… Imagine-t-on le même type d’affiche pour une campagne du gouvernement français dans le métro de Paris, et les réactions des associations subventionnées et des grand médias ?

    http://fr.novopress.info/141707/russie-le-salut-demographique-viendra-t-il-de-lest/

  • Scandale du Libor : treize nouvelles banques impliquées

    WASHINGTON (NOVOPress via le Bulletin de réinformation) - Treize nouvelles banques viennent d’être poursuivies par le régulateur des crédits américains pour leur implication dans le scandale du Libor. Parmi elles, de grands noms comme la Société générale ou encore la banque suisse UBS, devront répondre de leurs agissements dans cette entente illégale par les institutions bancaires sur la place de Londres.

    Les manipulations du Libor revenaient pour les argentiers à s’entendre illégalement dans les prêts qu’ils s’accordaient entre eux afin d’orienter les cotations en fonction de leur stratégie. Un sommet des pratiques opaques et de la finance apatride.

    http://fr.novopress.info/141684/scandale-du-libor-treize-nouvelles-banques-impliquees/