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international - Page 579

  • Macron ne cesse de recadrer, et de se faire recadrer en retour...

    Quand le singe veut monter au cocotier, il faut qu’il ait les fesses propres, dit le proverbe africain. Macron ne cesse de donner des leçons au monde entier, mais il ne cesse pas non plus d'en recevoir, et de cinglantes, en retour. Et, là, c'est l'image de la France sur la scène internationale qui est écornée...

    Après Trump et Poutine il y a peu, voilà qu'il fait la leçon à Bolsonaro, au demeurant fort critiquable sur son action à propos de l'Amazonie, tout le monde en convient.

    Fort bien.

    Mais cela lui a valu une réplique cinglante - et, elle aussi, tout à fait juste - du Grand conseil coutumier des peuples amérindien et bushinengé, qui a dénoncé l'hypocrisie des gouvernements brésilien et français ce dimanche, sur France info, par la voix de son président, Christophe Pierre...

    Extraits :

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    Christophe Pierre s'est illustré dans le bon combat contre "la montagne d'or", projet fou auquel Macron a finalement renoncé; mais pourquoi, alors, livrer la forêt, sous d'autres formes, à la destruction ?...

    "...Le gouvernement français déplore la destruction de l'Amazonie brésilienne, mais parallèlement octroie des permis d'exploration aux multinationales minières en Amazonie française...

    ...En Guyane, ce sont plus de 360.000 hectares qui ont été cédés aux multinationales minières. C'est énorme. C'est la moitié de la surface de forêt qui a brûlé en Bolivie ! On dénonce le fait de vouloir donner des leçons à l'international, alors que sur le territoire guyanais français, ce gouvernement fait des non-sens, des choses qui ne vont pas dans le sens de la préservation de la biodiversité et de l'Amazonie...

    ...Il n'est jamais indiqué, à aucun moment, que les peuples autochtones ont toujours su préserver leur milieu, à travers leur mode de vie. C'est un savoir-faire précieux aujourd'hui... la priorité, c'est aussi de reconnaître les droits des peuples autochtones et leur rapport à la terre. C'est un élément fondamental du combat contre la crise climatique...

    ...Pour nous, la forêt, ce n'est pas seulement un ensemble d'arbres, d'animaux et d'êtres. C'est notre maison, c'est le territoire qui nous a tout donné, de notre identité jusqu'à quasiment la nourriture quotidienne. Voir la forêt brûler, c'est voir brûler tout cela", rappelle Christophe Pierre.

    Il a raison, il a bien parlé.

    Et, pour Macron, c'est encore un "pan sur le bec" !

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/26/macron-ne-cesse-de-recadrer-et-de-se-faire-recadrer-en-retou-6171971.html#more

  • G7 : mondialisme, imposture et dérision

    6a00d8341c715453ef0240a47ae745200c-320wi.jpgIls se sont donc unanimement mis d'accord dès ce 25 août à Biarritz. Ils considèrent comme catastrophiques pour l'environnement mondial les incendies de forêt en Amazonie. Cela pourrait requérir, en bonne logique, une intervention non moins internationale pour aider la Bolivie et le Brésil.

    Mais, on ne le répétera jamais assez : un verre à moitié plein, cela ressemble terriblement à un verre à moitié vide, et, même face à cette évidente urgence, l'entente demeure apparente entre les grandes personnes de ce monde.

    Ainsi, pour accuser Bolsonaro, nos indispensables écolos sont prêts à dénoncer en lui le facho, le macho, le raciste, peut-être même l'islamophobe. Car bien entendu ce n'est pas à La Mecque que l'on risquerait d'incendier la forêt de pluie. Encore moins de polluer l’environnement en cultivant du soja, puisqu'on n'y cultive rien.

    Soulignons ainsi que pour les lecteurs New York Times, cet excellent journal pour lequel le Mont Saint-Michel se trouve en Bretagne[1] les choses sont claires. Les coupables ? Les super-bobos en lancent la dénonciation. Conscience de la démocratie globale, ils mettaient en cause dès le 19 août les responsabilités des pays limitrophes de l'Amazonie, entre Colombie et Brésil[2]. Et ils encourageaient la mainmise des défenseurs de la biodiversité, l'intervention des ONG de droit divin, etc.

    Nos nouveaux moralistes et autres lanceurs d'alertes épargnent évidemment le Canada. Pourtant, la forêt de pluie de cet immense pays est, de longue date, fort peu ménagée. Mais son gouvernement, politiquement si correct, siège, on ne sait trop pourquoi, dans ce directoire des grandes puissances rassemblées péremptoirement par Giscard d'Estaing il y a plus de 40 ans, en 1975, Dieu sur le mont Sinaï ayant communiqué l'année suivante une liste provisoirement plus définitive.

    Toutes ces galanteries dissimulent assez mal le désaccord profond et le vieillissement de cette formule. On peut la juger peut-être plus dépassée encore que les institutions onusiennes. Ces dernières sont en voie d'être conquises par l'argent et la diplomatie de la Chine capitalo-communiste qui avance ses pions : les Fils du Ciel dirigent maintenant 4 organisations mondiales sur 11, depuis l'accession d'un ses ministres à la tête de la FAO le 1er août.

    Simultanément viennent de se réunir les 5 pays riverains de la mer Caspienne, dont le rapprochement et la coopération a été scellée par un accord historique signé en 2018. Les deux principaux partenaires, la Russie et l'Iran vont pouvoir s'entendre ainsi pour faciliter le transit du pétrole, le transport des marchandises venues d'Extrême orient et pour contourner les sanctions occidentales.

    En Asie orientale la ceinture de sécurité face aux inquiétantes ambitions de Pékin vient aussi de perdre un atout de poids par le retrait, annoncée le 19 août, de la Corée du Sud de sa coopération de renseignement dans le cadre du GSOMIA, Accord général sur la sécurité des informations militaires, signé en 2016.

    L'Europe, dans tout cela, paraît sans doute très présente au G7. Autour de la table officielle de Biarritz, où participait même le président du Conseil européen Donald Tusk, 5 représentants du Vieux continent, dont l'Angleterre fait encore partie, sur 8 membres du club… Mais nos intérêts communs reculent partout.

    On donne des leçons aux Brésiliens mais on ne parvient toujours pas à enrayer nos propres incendies, aujourd'hui entre Canaries et Eubée et jusqu'en Europe du Nord, d'autres années entre Portugal ou Provence.

    Nos dirigeants peuvent bien plastronner. Les dangers se rapprochent. Les institutions de l'Union européenne ne portent toujours que sur le libre-échange commercial et les ratios monétaires technocratiques. Et dans le même temps, la défense du continent reste dépendante du bon vouloir d'un protecteur de plus en plus distant, et de moins en moins maître du jeu.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Cf. article du Point en ligne le 20 août "Pour le New York Times, le Mont-Saint-Michel se trouve en Bretagne."
    [2] cf. "How to Save the Amazon Rain Forest."

  • L'Iran invité a Biarritz : diplomatie de substitution.

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    L'avis de Jean-François Touzé

    Une analyse superficielle de l'invitation surprise  faite au ministre iranien des Affaires étrangères de venir dialoguer à Biarritz, en marge du G7, avec son homologue français, pourrait conduire à attribuer un satisfecit à la diplomatie macronienne.
    Ce serait une erreur. 
    Macron, certes, s'agite et discute beaucoup. Avec tout le monde et avec chacun. Son ambition de créer les conditions d'un nouveau multilatéralisme est connue. Elle est supposée s'inscrire dans la continuité de la politique non alignée gaullienne.
    Mais l'indépendance ne se décrète pas. Elle se prouve et s'impose. Elle se prend. Or, tout indique que ce mini coup de théâtre est, en réalité, le fruit d'une stratégie établie non pas à Paris, mais à Washington.
    Décidé par juste raison à entamer une désescalade dans la crise iranienne, tout en maintenant la pression sur Téhéran par les sanctions et le blacklistage, et sur les capitales occidentales par l'inacceptable chantage extra territorial, arme américaine de contrôle de l'Europe qui relève du plus scélérat chantage, Trump a parfaitement compris l'usage qu'il pouvait faire d'un président français égocentré et narcissique dans la reprise d'un dialogue avec un régime iranien par ailleurs demandeur.
    C'est donc par délégation du Président américain, missionné et mandaté pour cela par l'administration US, qu'agit le President de la République flatté de se voir reconnu sans comprendre qu'il est marionnettisé.
    Trump, en bon spécialiste du billard à trois bandes, émettra sans doute des réserves. Pour l'heure, il se contente de ne pas commenter. La diplomatie de substitution comporte ses règles qui impliquent que le tireur de ficelles prennent ses distances avec celui qu'il instrumente afin que lui soit épargnée toute imputation de responsabilité en cas d'échec. C'est son jeu. Il le pratique bien. Un jeu que l'enfant de l'Elysée n'est pas en mesure de suivre.
    Macron saura profiter de cette séquence pour tenter de se crédibiliser sur notre scène intérieure 
    Il n'est pourtant que le petit télégraphiste de Trump.
  • La Récession, annonciatrice du déluge, à nos portes

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    Le lingot d’or a coté 44.049 euros à Londres ce vendredi 23 août tandis que les bourses continuent de chuter. L’énarque politiquement correct Alain Minc avoue que « ses certitudes sur l’économie s’effondrent » et ne trouve rien de mieux dans le Figaro du samedi 24 août que d’implorer un nouveau Keynes ou Friedman pour nous sortir miraculeusement d’affaire alors que nous l’avons déjà trouvé depuis longtemps avec le courageux, humble et génial Maurice Allais qui a été rejeté et même moqué par les médias. Alain Minc n’hésite même pas à manger publiquement son chapeau en recommandant l’immobilier, l’or et l’art comme placement !

    Pas besoin d’un nouveau pape médiatique d’une nouvelle théorie monétaire moderne « bidon » pour aggraver la situation, ni d’un ridicule « aggiornamento complet de la pensée économique » comme le demande naïvement Alain Minc, mais tout simplement, comme en matière d’immigration, besoin impérieux de retour au bon sens, à la règle de trois et aux réalités ! Les peuples vont tout simplement payer la note effroyable, suite au manque de courage et à l’irresponsabilité des élites technocratiques qui ont pratiqué la fuite en avant du comblement du déficit public par la « planche à billets » (QE), ce que reconnait enfin Alain Minc, ces mêmes élites qui n’ont pas maîtrisé les dépenses publiques, tandis que les Etats et les entreprises continuent à s’endetter d’une façon irresponsable en raison de la baisse artificielle des taux par les banques centrales et des taux d’intérêt négatifs.

    Suite aux pressions de Trump, il est probable que la Fed baissera encore de 0,25  ou 0,5 % son taux d’intérêt le 18 septembre. La guerre commerciale de Trump avec Pékin semble maintenant irréversible avec sa décision de frapper de taxes douanières élevées (30 % et 15 % selon la catégorie de produits), à partir des 1er septembre et 1er octobre, la totalité des 550 milliards de produits chinois importés aux États-Unis. La Chine avait en effet manifesté son intention d’imposer de nouveaux droits de douane, en représailles, aux 75 milliards d’importations américaines. Trump a 100 % raison vis-à-vis de la Chine, mais il risque d’échouer, car il devrait en fait taxer tous les pays émergents pour obliger les industriels américains à relocaliser aux Etats-Unis plutôt qu’au Vietnam.

    Pour la troisième fois en huit jours, la courbe des taux d’intérêt sur les bons du trésor américain à 10 ans et 2 ans s’est inversée avec un écart irrationnel de -0,5 %, signe qui a toujours préfiguré une crise économique dans les 12 mois. Les marchés financiers sont déboussolés puisque « l’indice Vix de la peur » qui mesure la volatilité, s’est envolé brusquement de 12 à 25. Même l’Allemagne qui espérait obtenir 2 milliards d’euros sur des obligations à 30 ans et à coupon zéro, n’a finalement récolté qu’un peu plus de 800 millions d’euros.

    Aux États-Unis, l’indice Markit d’activité manufacturière est passé en territoire négatif pour la première fois depuis la récession de 2009. Trump envisage déjà des baisses d’impôt face au spectre de la récession.Et l’Allemagne, selon la Bundesbank, pourrait entrer en récession, dès le 1er octobre, si la prévision de recul, pour le troisième trimestre, du PIB se confirme. Au premier semestre, les commandes allemandes de machines-outils ont chuté de 9 %. Les cours mondiaux des métaux industriels (cuivre, cobalt, lithium), signes de récession, sont en train de plonger (15 % pour le cuivre).

    De plus, les entreprises gèlent leurs investissements partout dans le monde et seraient assises, selon Standard & Poor’s, sur une trésorerie gelée de 6.000 milliards de dollars, alors que 16.000 milliards de dollars d’obligations à rendement négatif ont déjà été émises. Dans les 8.000 milliards de dollars d’obligations émises par les entreprises américaines, il y a aujourd’hui 3.000 milliards de dollars de la catégorie à haut risque BBB, et 1.000 milliards de dollards d’obligations pourries, soit plus que le double de 2007. Dans les bilans des banques centrales, il y a pour 14.000 milliards de dollars d’obligations, suite au « QE » non conventionnel et ces dernières n’ont plus rien sous le pied pour relancer le crédit et baisser les taux d’intérêt lorsque la récession viendra.

    Quant aux dépenses du gouvernement américain, elles ont augmenté de 30 % en un an avec un déficit supplémentaire chaque année de 1.000 milliards de dollars. Malgré des taux d’intérêt ridicules, le coût de la dette américaine va bientôt éclipser le budget militaire US le plus élevé du monde, (soit la moitié des dépenses militaires dans le monde). La récession est à nos portes et il ne manque plus qu’une étincelle italienne, iranienne, bancaire ou boursière pour déclencher le déluge !

    Marc Rousset

    https://www.bvoltaire.fr/la-recession-annonciatrice-du-deluge-a-nos-portes/

  • [RussEurope-en-Exil] Biarritz : qui se soucie encore du G-7 ? par Jacques Sapir

    Aucune description de photo disponible.
     
    Biarritz sera donc, à en croire les médias français, le centre du monde, à l’occasion du G7 de ce week-end (24 – 26 août).
    Un sommet qui est placé, officiellement, sous le signe des inégalités, mais qui évoquera aussi les sujets qui fâchent : de la taxe GAFA sur laquelle les Français et les Britanniques – pour une fois unis – s’opposent aux Américains, à l’environnement, en passant par le conflit commercial qui oppose les Etats-Unis à la Chine.
    Mais ce G-7 sera-t-il à la hauteur des enjeux ?
    On peut en douter.
    De plus, est-il vraiment le « club » des pays les plus riches et les plus puissants qu’il prétend être depuis le début en 1975, ou n’est-il pas déjà dépassé par d’autres institutions ?
    Le G-7, ordre du jour officiel et officieux
    La réunion du G-7 qui se tiendra donc à Biarritz, en état de siège, attire tant les journalistes que les « altermondialistes ».
    Officiellement, les décisions attendues concernent la réduction des inégalités, un sujet sur lequel on peut attendre beaucoup de belles paroles et très peu d’actes concrets.
    La question de l’environnement tout comme celle des négociations commerciales et du rôle du multilatéralisme, seront nécessairement évoquées.
    On sait que, sur ce point les opinions des Etats-Unis et des autres pays divergent de manières importantes.
    On peut aussi penser que certaines questions, qui ne sont pas explicitement à l’ordre du jour seront abordées : l’instrumentalisation des échanges en dollars à des fins politiques par les Etats-Unis est un problème majeur de même que les risques grandissants de récession et de crise mondiale.
    Cette réunion du G-7 sera donc certainement l’occasion d’étaler certaines divergences.
    On peut penser à l’Iran, sujet sur lequel la France, l’Allemagne, mais aussi le Japon, sont en désaccord avec les Etats-Unis, mais aussi à la question des négociations commerciales.
    Les Etats-Unis ont clairement exprimé leur insatisfaction avec des négociations multilatérales.
    Les pays de l’Union européenne y sont, à tort ou à raison, plus attachés.
    La question de la présence des Etats-Unis au sein de l’OMC est donc posée ; il s’agit effectivement d’une question centrale.
    Donald Trump a clairement dit qu’il ne considérait plus les organisations multilatérales comme efficaces, du moins du point de vue des Etats-Unis.
    Cette question va figurer naturellement dans les discussions du G-7, et donc celle d’une possible réforme de l’OMC.
    Mais, la capacité de cette institution à se faire entendre de l’OMC est aujourd’hui bien plus réduite qu’elle ne l’était il y a dix ou quinze ans.
    Enfin, la question des relations avec la Chine et du conflit commercial qui oppose les Etats-Unis à ce pays devrait être évoqué.
    Mais, là, une unanimité de façade pourrait être maintenue car, pour des raisons différentes, tout le monde s’accordera pour condamner par avance une intervention directe de Beijing dans la crise
    politique de Hong-Kong, même si ce sera avec beaucoup d’hypocrisie.
    La “danse du ventre” d’Emmanuel MacronEmmanuel Macron, qui se trouve être cette année le Président du G-7, est conscient que l’influence de ce dernier s’est beaucoup réduite depuis les dix dernières années. 
    Rappelons que le G-7 est l’héritier lointain du G-5, qui avait été constitué pour tenter de coordonner les politiques monétaires des principales puissances occidentales à la suite de la dissolution en 1973 des accords de Bretton Woods. 
    A l’origine, Il s’agit d’une idée du président Giscard d’Estaing (1974-1981). Le G7 a été chargé de coordonner les mouvements monétaires alors que les taux de change sont devenus flexibles. 
    Appelé d’abord de façon informelle le G-5, puis provisoirement G6 lors de sa création officielle en 1975, et devenu ensuite le G-7 avec l’intégration du Canada en 1976, son influence s’est bientôt étendue à d’autres aspects de l’économie que les simples problèmes monétaires. 
    Le G-7 a eu, à la fin du XXème siècle un rôle dominant dans l’économie mondiale. 
    Ce n’est plus le cas aujourd’hui. 
    Il est clairement distancé par les BRICS qui sont un forum rassemblant les pays émergents. L’expulsion de la Russie du G-8 en 2014, une expulsion qui est aujourd’hui regrettée tant par les dirigeants japonais et italiens que par Donald Trump a certainement aggravé son déclin. 
    D’ailleurs, si on calcule en PPA, la part du G-7 dans le PIB mondial est aujourd’hui inférieure à celle des BRICS.
    Graphique 1
     
    Source: FMI
    Il est évident que la proposition d’Emmanuel Macron d’inviter d’autres pays, comme l’Australie, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Chili, correspond à la reconnaissance de cet état de fait. 
    Mais, il faut ici noter que la Chine et de la Russie, dont le rôle est pourtant majeur, ne sont pas invitées. 
    Cette invitation a donc a pour but de masquer la perte d’influence et de prestige du G-7 par rapport au G-20. 
    C’est une proposition de pure forme, qui n’a pas d’autre but que de tenter de briser le front des pays émergents. 
    Comme de nombreuses initiatives d’Emmanuel Macron, cette proposition sera certainement un échec politique.
    G-7 ou G-20 ?
    Il est clair aujourd’hui que tout club fermé des pays riches n’a plus aucune légitimité pour prendre voire simplement pour proposer des décisions à l’ensemble des pays émergents. 
    Les Etats-Unis, eux, l’ont d’ailleurs compris qui veulent inviter à nouveau la Russie à participer au G-7. 
    Mais il est peu probable que la Russie accepte. 
    Elle sait très bien que le G-7 est une institution en fin de vie. 
    Le G-7 est ainsi dépassé par les BRICS non seulement en pourcentage du PIB mondial, mais aussi en pourcentage des investissements fait dans le monde.
    Graphique 2
     
    Source: FMI
    Cela traduit non seulement la montée en puissance des investissements chinois, indiens et russes, mais aussi le ralentissement importants des investissements faits dans les pays du G-7, qu’il s’agisse des investissements allemands ou américains. 
    Là encore, on peut voir que, jusqu’en 2000, les pays du G-7 réalisaient environ 60% de l’investissement mondial. 
    Le tournant date donc du XXIème siècle. Les pays émergents ont augmenté de manière importante leur part dans les investissements. 
    Ils ont rattrapé les pays du G-7 en 2009, et ils les ont dépassé.
    De fait, une comparaison du G-20 avec le G-7 montre bien que le premier a pris le pas sur le second. C’est donc le G-20 qui est devenu la véritable instance mondiale qui compte. 
    Et cela se vérifie quand on compare le poids du G-7 à celui du G-20.
    Graphique 3
     
    Le G-20 pèse actuellement 73,6% du PIB mondial. 
    Il associe le G-7, l’Union Européenne, les BRICS et d’autres grands pays émergents. 
    C’est cet ensemble qui est le plus pertinent sur le plan économique.
    Nous vivons donc la fin de l’occidentalisation du monde, une situation qui a correspondu de la fin du XVIIIème siècle à la fin du XXème siècle. 
    Ceci doit être actée. 
    C’est pourquoi, comme on l’a dit, la Russie ne tient pas particulièrement à revenir au G-7. 
    Le centre de gravité de l’économie mondiale n’est plus l’océan atlantique. 
    Il s’est déplacé en Asie avec la Chine, 2ème économie mondiale voire même ma 1ère si l’on calcule en Parité de Pouvoir d’Achat, et interlocutrice directe des Etats-Unis. 
    Sans parler de l’Inde, qui elle aussi monte en puissance et pointe désormais à la 5ème place. 
    C’est pourquoi la réunion du G-7 de Biarritz n’est plus en mesure de décider pour le monde, quoi que disent ou quoi que pensent les journalistes des grands médias français.
    L’insignifiance du G-7
    Les pays du G-7, depuis l’exemple du sommet qui s’était tenu au Canada en 2018, ont mesuré ce qu’il couterait d’étaler au grand jour leurs divergences. 
    Dans le même temps, jamais ces dernières n’ont été aussi importantes, et surtout semblent aussi irrémédiables et irréconciliables. 
    Alors, on ne peut exclure un échec ouvert. 
    Mais, il est plus probable que les diplomates trouveront quelques belles formules creuses et ronflantes qui proclameront que le «club » fonctionne toujours quand bien même il est patent et reconnu que ce club est paralysé et, surtout, qu’il n’a plus l’importance qu’il pouvait avoir il y a 20 ans.
    les-crises

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/08/russeurope-en-exil-biarritz-qui-se.html

  • Amazonie : “notre maison brûle”…vraiment ?

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    Les canicules étant passées, il fallait un sujet pour maintenir l’attention sur le sauvetage de la Planète. Un simple tweet a suffit à Emmanuel Macron pour relancer la machine : « Notre maison brûle. Littéralement. L’Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20 % de notre oxygène, est en feu. C’est une crise internationale. ». Le Président Bolsonaro s’est évidemment défendu, dénonçant l’instrumentalisation d’un problème interne au Brésil et aux autres pays amazoniens.

    Qui a raison, qui a tort dans cette affaire ? Un article sorti le 21 Août sur le site Earth Observatoryde la NASA, fait le point sur l’évolution des feux de forêt dans le monde. Il s’appuie pour cela sur les observations faites par les satellites équipés du spectroradiomètre imageur MODIS. Cet appareil permet, entre autre, d’observer la survenue des feux de forêt, qu’ils soient d’origine humaine ou naturelle. Les observations des feux par satellite ont commencé dans les années 80.
    Selon cet article, il apparaît clairement que le continent des feux n’est pas l’Amérique du Sud, mais l’Afrique. Durant une journée moyenne d’un mois d’août, le satellite observe 10.000 incendies sur toute la planète et 70 % d’entre eux sont déclenchés en Afrique. En Afrique la saison des feux s’étale d’août à septembre et sa prédominance dans ce domaine est régulière d’une année à l’autre. Concernant l’Amérique du Sud et l’Asie équatoriale, la saison des feux est moins marquée, et leur sévérité est souvent liée aux phénomènes naturels El Niño et La Niña.

    L’article rapporte aussi qu’une des choses les plus intéressantes qui est observée, c’est la décroissance du nombre total de kilomètres carrés qui brûlent chaque année. Entre 2003 et 2019, ce nombre a chuté de 25 %. Voici donc une idée de plus, propagée par les ONG écologistes qui tombe à l’eau, si j’ose dire : le réchauffement climatique n’entraîne pas d’augmentation des surfaces brûlées et pour reprendre le tweet d’Emmanuel Macron, notre maison ne brûle pas littéralement, mais elle se porte de mieux en mieux concernant les feux de forêt. Ce sont les observations qui le disent.

    Un bémol toutefois, le scientifique Niels Andela explique cela par le fait qu’en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, les savanes et les terres riches sont transformées en exploitations agricoles et plutôt que d’utiliser le feux pour conquérir des terres, les hommes utilisent de plus en plus des machines.
    Pour en revenir à l’Amazonie, un autre article de la NASA sorti le 22 août indique qu’à la date du 16 Août, le total des feux détectés en Amazonie est dans la moyenne des 15 dernières années, et selon Martine Droulers, chercheuse émérite au CNRS interviewée par le Nouvel Obs le 23/08, il y a 20 ans ont y observait beaucoup plus de feux de forêt qu’aujourd’hui, car on était alors en phase d’ouverture de l’Amazonie. Enfin, selon l’institut brésilien INPE, la déforestation a diminué de 73 % entre 2004 et 2018 au Brésil.

    Quand Monsieur Bolsonaro évoque la désinformation, dans sa défense, il a donc bien raison car les faits parlent pour lui. Pour le reste, je vous laisse juge de la crédibilité des propos de notre Président.

    Marc Le Menn

    https://www.bvoltaire.fr/amazonie-notre-maison-brule-vraiment/

  • Macron ? C'est "le coup de com' " permanent !

    L'Amazonie brûle ? C'est évidemment un désastre, une tragédie catastrophique pour tout être humain qui a deux sous de jugeotte, pour tout Homme qui aime, admire et respecte la Création, dont Chateaubriand disait "La Création est la visibilté de Dieu"...

    Que fait Macron ?

    Il commence par donner très maladroitement le bâton pour se faire battre, et méprise le président Brésilien, très certainement plus que critiquable (voir le "point" ci-après) comme il a traité de lépreux les dirigeants européens hostiles à l'invasion des "migrants", s'attirant en guise de réponse l'accusation - fondée, sur la forme - de "colonialisme"...

    Mais, surtout, il proclame cyniquement qu'il va, du coup, s'opposer au Traité d'échange avec le Mercosur - un mauvais Traité, que nous refusons - alors même qu'il vient... de laisser passer le CETA !

    Plus contradictoire, plus cynique, plus manipulateur que ça, tu meurs !

    "Populo gobe tout !", disait Maurras. Or, il se trouve que, là, c'est quand même tellement gros qu'il n'est pas sûr que "populo" le gobe, ce "coup de com' "... 

    Le point sur le désastre qui nous touche tous, qui touche toute l'humanité, avec Paulo Moutinho, chercheur, interrogé par Jordi Miro... (source : AFP

    Amazonie en feu : un chercheur pointe du doigt la déforestation

    La forêt amazonienne brûle depuis 3 semaines. Les départs de feu ont augmenté de 83%. Selon un chercheur brésilien, ces incendies ont une origine humaine. Entre janvier et août, 72.843 départs de feu ont été enregistrés dans le pays, contre 39.759 sur la totalité de l'année 2018.

    La hausse dramatique du nombre d'incendies en Amazonie brésilienne est avant tout causée par la progression de la déforestation, explique à l'AFP Paulo Moutinho, chercheur à l'Institut de recherche environnementale sur l'Amazonie (IPAM). 

    Le chercheur remet en cause l'argument du gouvernement du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui soutient que cette augmentation du nombre d'incendies est due à la sécheresse, habituelle en cette période de l'année. 

    •Le ministre brésilien de l'Environnement, Ricardo Salles, a affirmé que la hausse du nombre d'incendies en Amazonie était due au "temps sec, au vent et à la chaleur". Qu'en est-il ?

    "La déforestation explique la majorité des incendies. Historiquement, ils sont liés à l'avancée de la déforestation, conjuguée à des périodes de saison sèche intense. Mais en 2019 nous n'avons pas une sécheresse aussi sévère que lors des années précédentes, or il y une hausse substantielle des incendies. Tout indique donc que la saison sèche n'est pas du tout le facteur prédominant. S'il y avait eu plus de sécheresse, cela aurait été bien pire."

    •Qu'est-ce qui provoque ces incendies ?

     "Les incendies ont toujours eu une origine humaine, le feu est utilisé pour nettoyer des zones déjà déforestées, pour ouvrir des pistes ou pour préparer des terres à la culture. Le manque de prévention fait que ces incendies se propagent à des zones plus sèches qui n'étaient pas destinées à être brûlées. Très souvent, la pluie les éteint ou ils finissent pas rencontrer des barrières de végétation plus denses et plus humides et s'éteignent d'eux-mêmes."

    •Combien de temps faut-il pour récupérer ces zones ?

    "En Amazonie, les flammes agissent au niveau du sol, mais cela suffit pour provoquer la mort d'arbres très grands, jusqu'à deux ans après l'incendie. Les arbres morts perdent leurs feuilles, cela entraîne une pénétration plus grande du soleil dans la forêt, la végétation devient alors plus inflammable. S'il n'y a pas de nouveaux incendies, plusieurs décennies seront nécessaires pour retrouver la même densité (de végétation). Dans certaines régions, les zones dévastées sont envahies par d'autres espèces typiques de zones plus sèches, comme celles du Cerrado (la savane brésilienne)."

    •Quelles sont les conséquences de ces incendies ?

     "Il y a d'abord une perte de la biodiversité et de la fonction de la forêt, celle de fournir des nuages à l'atmosphère pour produire la pluie. En outre, les fumées au-dessus des villes amazoniennes ont de graves conséquences sur la santé, provoque de sérieux problèmes respiratoires. Et cela se traduit en dommages économiques".

    •La politique du président Jair Bolsonaro encourage-t-elle les incendies ?

     "Je n'ai pas de données pour répondre à cela (...) Je peux dire que le problème est très sérieux et que le gouvernement devrait lancer immédiatement une campagne de contrôle et de prévention de la déforestation. Cette progression doit cesser. L'occupation illégale de terres publiques signifie un vol pour tous les Brésiliens. Dans la majorité des cas, la déforestation permet de spéculer en revendant les terres plus tard".

    •A combien est estimée la déforestation de l'Amazonie aujourd'hui ?

    "La zone du bassin amazonien (au Brésil et dans d'autres pays) qui a été déforestée est équivalente à la surface du territoire français. Cela représente environ 20%. Il en reste encore 80%. Nous avons encore le temps d'éviter un effondrement fonctionnel de la forêt, mais la solution doit être rapide. Il faut prendre en compte également le fait que la dégradation de la forêt ne vient pas seulement de la déforestation. Il y aussi les effets du changement climatique, des phénomènes toujours plus fréquents tels que "El Niño", qui apportent beaucoup de sécheresse en Amazonie". 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/24/macron-c-est-le-coup-de-com-permanent-6171629.html

  • Le G7 pour quoi faire ?

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    Par Gaëtan de Capèle

    La seule énumération des sujets au menu du G7 donne le tournis. Urgence climatique, taxation du numérique, lutte contre les inégalités, mais aussi nucléaire iranien, crise avec la Russie, guerre commerciale… Les chefs d’Etat et de gouvernement réunis en France ce week-end ont du pain sur la planche pour résoudre les problèmes du monde !

    En d’autres temps, chacun de ces thème mis sur la table de l’Hôtel du Palais de Biarritz aurait comblé à lui seul un sommet international. Rien de tel aujourd’hui, où tout se bouscule et s’enchevêtre. Cette accumulation  de tourments témoigne de l’instabilité d’un monde devenu dangereux comme jamais, à la merci d’une crise économique, d’un incident militaire, d’une catastrophe écologique.

    En dépit de cette montée des périls, le G7 de Biarritz, comme ceux des dernières années, accouchera d’une souris. Au XXIe siècle, ce petit club de démocraties libérales ne possède plus la légitimité ni le pouvoir de régir, comme naguère, l’ordre international. D’autres grandes puissances – Chine, Russie, Inde… -, qui ne participent pas au banquet, pèsent tout autant que l’Occident traditionnel sur les affaires du monde. Surtout, les liens entre les grandes démocraties européennes et américaines elles-mêmes se distendent. L’incontrôlable Donal Trump, en campagne pour sa réélection, tweete une provocation par jour, tandis que l’Europe, en proie à de profonds courants nationalistes, se fracture. A l’évidence, les beaux jours du multilatéralisme, cet horizon autrefois jugé indépassable des relations internationales, sont clairement derrière nous. Comme un symbole, les invités de Biarritz se dispenseront pour la première fois de la traditionnelle comédie du communiqué final.

    Faut-il pour autant jeter le G7 aux orties ? Ce serait une erreur. Derrière le grand théâtre médiatique, les acteurs jouent une autre pièce, indispensable, faite d’échanges personnels, de négociations restreintes, de pactes secrets. Dans le monde nouveau, les messes basses valent mieux que les grands-messes…

    Source : le Figaro 24/8/2019

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Pacte de Marrakech. Libération reconnaît le rôle de lanceur d’alerte de Polémia

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    Article initialement paru le 24 février 2019 Sur le thème des migrations, le parti immigrationniste a dénoncé la fake news du « délire anti-immigrationniste qui a suivi la signature de l’accord non contraignant par Macron » du pacte de Marrakech. C’est en référence à une investigation d’une agence Netscouade que, dans un article du 14 février dernier, fidèle au tropisme flicard et coercitif de la gauchosphère, Libération journal subventionné par l’Etat, dont un actionnaire de référence est le milliardaire israëlien Drahi, et le directeur de rédaction Laurent Joffrin, s’est livré à une entreprise de mouchardage.

    Netscouade, en effet, a entrepris de reconstituer le trajet des réactions de la droite à ce pacte, qualifiées de fake news. Son point de départ serait un article d’avril 2018, publié dans Polémia et l’aboutissement dans les échanges Facebook et vidéo des gilets jaunes et de leurs leaders.

    Bien entendu, nous sommes flattés qu’une telle réussite soit involontairement soulignée par le camp du bien. En revanche, comme nous allons le voir, la bobardisation de Libé consiste à fermer les yeux sur le contenu du pacte et en occulter les réalités.

    Les déficiences de l’article de Libération

    Libération se plaint que la fake news ait capté l’attention des gilets jaunes, ceux-ci s’informant sur les réseaux sociaux et rejetant les médias traditionnels. L’explication est que ceux-ci sont en réalité subventionnés, à la botte du politiquement correct et de l’immigrationnisme. Rappelons que seulement 25% des Français leur font confiance. Belle réussite !

    L’article donne l’impression d’une action de désinformation organisée, concertée et relayée par la « droite extrême ». Inutile d’imaginer un complot. Tout simplement il s’agit d’une réaction de révolte à l’encontre d’une décision autocratique d’un imposteur illégitime et contesté. Cette décision présente un risque vital pour notre pays mais n’a fait l’objet d’aucun débat même parlementaire contrairement à de nombreux autres pays.
    Sans la réinfosphère, le pacte de Marrakech aurait été ignoré jusqu’au jour de sa signature à l’image du traité d’Aix-la-Chapelle. Ce sont des actes diplomatiques fondamentaux dont le processus en France a été quasi clandestin.

    Libération oublie de préciser que de nombreux pays ont refusé de signer ce traité : USA, Australie, Israël, Pologne, Hongrie, Autriche. Excusez du peu. Quant à la Belgique citée par le journal, celui-ci s’abstient de rappeler que le gouvernement de C.Michel est tombé sur cette question.

    Quant à la droite extrême qui fait gémir Libération, il faut rappeler les prises de positions énergiques sur ce pacte des Ciotti, Wauquiez et Dupont-Aignan qu’il est difficile de confondre avec des brutes fascistes.

    L’article cite Polémia à deux reprises : un article en avril 2018 et une reprise de video le 29 novembre (?). Si l’on cite des dates soyons précis. En réalité il y a eu dans Polémia – qui a joué avec d’autres sites comme Réinformation TV – un rôle de lanceur d’alerte, deux articles au mois d’avril et quatre autres articles jusqu’au mois de décembre pour finir avec un article de Karl Hubert le 20 décembre dernier. Celui-ci a souligné le rôle de Louise Harbour , successeur de Peter Sutherland, et ancienne présidente de l’International Crisis Group, ONG financée notamment par l’Open Society Institute de Soros. Pouvait-on compter sur Libération pour présenter les informations contenues dans ces articles ?

    Liste des articles publiés par Polémia sur le texte catastrophique qu’est le Pacte de Marrakech :

    Quant à Jean-Yves Le Gallou, il a d’autres titres que d’être ancien frontiste, notamment d’être l’organisateur des Bobards d’Or auxquels Tristan Bertelot, auteur de l’article, est cordialement invité. Polémia serait enchanté de faire sa connaissance. Mais Libé est littéralement obsédé par l’ex Front.

    Enfin, le plus grave est que l’article ne présente pas d’argumentation de fond, si ce n’est l’affirmation que le pacte de Marrakech n’est pas contraignant. On pourrait s’attendre à un minimum lorsque l’on accuse autrui de délire anti-immigrationniste.

    Le pacte de Marrakech est-il contraignant ?

    D’emblée le pacte de Marrakech « pour des migrations sures, ordonnées et régulières » a été présenté comme non contraignant aussi bien par ses auteurs que dans le texte même du Pacte.

    Nous soutenons qu’il s’agit d’un faux semblant, en français courant d’un enfumage, à l’échelle planétaire. Nous renvoyons aux six articles argumentés et documentés que Polemia a consacrés au sujet en 2018 dont la liste est présentée ci-dessus.

    Nous nous bornerons à souligner quelques points fondamentaux

    Les intentions sont claires

    Le Pacte n’est pas une simple déclaration symbolique de coopération internationale comme a osé le déclarer un journaliste du Monde : Samuel Laurent.

    Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a donné l’orientation de son mandat concernant la gestion des migrations en novembre 2016, quelques semaines avant sa prise de fonction :

    • « Il faut reconnaître que la migration est inévitable et qu’elle ne s’arrêtera pas »,
    • « La migration n’est pas le problème, mais la solution »,
    • « Les sociétés multi-ethniques, multiculturelles, multi religieuses qui se construisent sont une richesse ».
    • « La gestion de la migration est une question de souveraineté nationale, cette approche est extrêmement limitée ».

    En mai 2017, un tweet de l’Organisation Mondiale pour les Migrations qui dépend de l’ONU, affirmait : « avec 244 millions de personnes en déplacement les migrations sont inévitables, nécessaires et souhaitables ».

    Dans un document paru sur son site, l’Organisation a estimé que le pacte mondial offre à la communauté internationale une occasion d’avancer vers la gouvernance mondiale des migrations et un droit international de la migration,

    Le pacte vaut engagement des Etats signataires

    Le Pacte est clair. Sa signature par un Etat membre vaut engagement de l’Etat signataire. Si la France ne veut pas appliquer telle ou telle disposition de ce traité, il n’y aura pas de sanction, du moins pour l’instant. Mais on peut faire confiance aux immigrationnistes de tout poil : associations, diasporas, médias, juges nationaux comme européens pour en faire le levier au moins moral d’un tsunami migratoire.

    Des objectifs agressifs

    Le pacte affiche 23 objectifs très détaillés qui, s’ils étaient appliqués, balaieraient toute possibilité de préservation et de défense de nos nations contre les invasions migratoires à venir que souhaite l’archipel onusien.

    L’objectif 17 du Pacte constitue le pivot de la lutte contre l’esprit de résistance à l’invasion migratoire

    Répression, dénonciations, formatage des esprits, bobardisation, recours contre les institutions légitimes, condamnations des opposants, telles sont les armes de l’objectif 17 pour abattre les défenses immunitaires des nations contre le déferlement migratoire.

    Une stratégie de contournement

    Face aux résistances, l’archipel onusien mettra en œuvre une stratégie inspirée de la méthode Jean Monet grâce à des traités internationaux et des artifices juridiques.

    – Emploi de groupes d’experts de l’ONU qui prononcent sans légitimité condamnations, interdictions et recommandations.

    – Appel aux tribunaux locaux

    – Judiciarisation par le gouvernement des juges.

    Cela a déjà commencé et l’affaire Baby loup en est un exemple.

    Le contrôle de la mise en œuvre du pacte

    Le pacte contient des stipulations pour contrôler sa mise en œuvre. Tous les deux ans, le secrétaire général de l’ONU rendra compte à l’Assemblée générale de la mise en œuvre du pacte.

    C’est dire s’il ne comporte pas d’obligations et de contrainte.

    Notre « délire anti-immigrationniste » est-il une fake news ?

    Au fond, il faudrait savoir ce qu’est une fake news afin de lever toute équivoque. Un tel sujet nécessiterait un ouvrage de spécialistes des médias. Essayons seulement de le relier à la question du pacte de Marrakech.

    A notre avis il y a fake news quand :

    • Il y a erreur pure, non volontaire, peut-être par imprudence.
      Exemple : la fausse arrivée de Nungesser et Coli en Amérique en 1927.
    • Il y a mensonge délibéré à l’état pur.
      Exemples : 
      – Les armes de destruction massive de l’Iraket la petite fiole agitée par C.Powell à l’ONU ;
      – Donner dans la presse des prénoms chrétiens à des délinquants extra-européens.
    • Il y a information déformée par parti pris idéologique.
      Exemple : la présentation déshonorante par le Monde et Jean Lacouture de l’arrivée des Khmers rouges à Phnom Penh en 1975.
    • Il y a information erronée ou volontairement biaisée mais discutable selon les postulats retenus au départ.
      Exemple : un solde migratoire français de 30 000 personnes résultant de la confusion de deux soldes : celui des arrivants allogènes et celui des Français qui partent.
    • Il y a occultation ou oubli grave, volontaire ou non.
      Exemple : 
      – Oubli dans la presse d’indiquer qu’environ la moitié des mineurs isolés étrangers ne sont  pas plus mineurs que vous ou moi ;
      – L’occultation du traité d’Aix la Chapelle.

    La caractéristique de ces exemples est qu’ils portent sur des faits précis, passés ou en cours.

    Mais qu’en est-il de l’avenir ? Y-a-t-il fake news lorsqu’une annonce porte sur des événements ou des faits futurs ? Probablement non, sauf tricherie avérée et escroquerie intellectuelle patente.

    Y-a-t-il eu fake news chaque fois qu’Alain Minc et Attali ont fait des prédictions et qu’ils se sont allègrement plantés ? Non probablement.

    Et quand Charles de Gaulle a annoncé en juillet 40 que la guerre serait mondiale et que l’Allemagne l’avait déjà perdue ? Il a eu raison. S’il avait eu tort, et il s’en est fallu de peu, cela n’aurait pas été une fake news pour autant. Par contre, à cette date, des fake news sur les évènements, il en a prononcées.

    Le grand remplacement prédit par Renaud Camus n’est pas certain, même s’il est bien avancé, et seul l’avenir dira s’il a eu définitivement raison ou non. Il le croit sincèrement et il ne manque pas d’arguments. Il n’en est pas moins ostracisé au nom des fake news alors qu’il est objectivement concevable qu’il ait malheureusement raison un jour.

    En fait, ces prévisions ou anticipations relèvent de l’expression d’une opinion. Et c’est pour ôter le gout aux Français d’avoir une opinion qu’on veut, sans l’exprimer ouvertement, les sidérer par les médias et les intimider par des lois de censure, recommandées d’ailleurs par l’objectif 17 du pacte de Marrakech.

    En définitive

    Ce serait une fake news que de nier que les auteurs du Pacte ont affirmé publiquement et écrit que celui-ci n’était pas contraignant. Personne ne l’a fait.

    Ce ne peut-être une fake news que de prédire ce que nous avançons. Par tous les moyens décrits plus haut tout sera fait par l’oligarchie mondialiste pour que ce Pacte devienne une obligation morale et s’impose aux Etats nationaux. Peut-être cela n’aura pas lieu du fait de guerres, de révoltes des peuples etc… Mais le risque existe et doit être mis en exergue.

    Nier ce risque de la part des médias ne serait pas une fake news si ce refus était dûment expliqué et argumenté.

    Mais c’est une fake news par occultation que de ne pas examiner et de ne pas prendre en compte, par ignorance, idéologie, partialité ou malhonnêteté intellectuelle, le contenu révélateur du Pacte et l’argumentation que nous en tirons.

    C’est bien ce type de fake news que les médias subventionnés, en l’occurrence Libération, ont commis quant au pacte de Marrakech et dont ils portent la responsabilité.

    André Posokhow 22/08/2019

    https://www.polemia.com/pacte-de-marrakech-liberation-lanceur-alerte-polemia-rediff/