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international - Page 662

  • L’escapade de Marion Maréchal-Le Pen présage de recompositions beaucoup plus profondes à la droite de l’échiquier politique

    6a00d83451619c69e201b7c95586f4970b-320wi.jpgExtrait de l'analyse d 'Edouard Husson à propos de Marion Maréchal-Le Pen :

    "(...) Marion Maréchal-Le Pen se distingue de son grand-père et de sa tante en ce qu’elle ne cultive pas le « ni droite ni gauche » qui la mettrait du côté des populistes. Elle insiste sur son enracinement à droite, très à droite, en effet. Son cocktail allie catholicisme, patriotisme et conservatisme. Là où son grand-père se définissait, en 2002, comme « économiquement de droite, socialement de gauche et nationalement de France »; et là où sa tante a cherché, toute la campagne des présidentielles, à se donner une image « républicaine », Marion Maréchal-Le Pen essaie de s’enraciner au point de rencontre entre l’aile droite des Républicains et la partie du Front National qui se veut exclusivement de droite.

    Elle est de droite dans la mesure où la nation semble lui importer plus que la République, la France être pour elle d’abord enracinée dans le catholicisme et la défense des valeurs familiales ne laisser aucune place aux tergiversations qui avaient caractérisé la réaction de Marine face à « La Manif Pour Tous ». Ce qui est peut-être le plus nouveau dans l’événement de Washington, c’est une référence aussi appuyée au « conservatisme ». Au moment où les gouvernements américain et britannique mettent en cause des décennies de « libéralisme », politique, économique et social et se réaffirment comme porteurs d’un consensus « conservateur », Marion Maréchal-Le Pen a choisi d’enfourcher ce cheval. Le demi-siècle qui vient sera, effectivement aussi « conservateur » que celui qui vient de s’écouler a été « libéral ». Évidemment il y aura de multiples variantes de conservatisme et Marion Maréchal-Le Pen est bien plus à droite que Theresa May - qui reste libérale dans le domaine des moeurs - et ne partage pas le populisme de Donald Trump - la part qu’elle fait à un christianisme conservateur fait plutôt penser à la situation de Mike Pence sur l’échiquier politique américain (...)

    Le contraste entre la vulgarité bien grasse du président des Républicains devant des étudiants d’école de commerce et l’escapade washingtonienne et anglophone de Marion Maréchal-Le Pen à quelques jours d’intervalle présage de recompositions beaucoup plus profondes à la droite de l’échiquier politique. Au fond, on pourrait passer des heures à disserter sur les contrastes idéologiques entre Marine et Marion, entre Dupont-Aignan et Wauquiez. La différence de positionnement politique entre les quatre est infime. Laurent Wauquiez n’assume pas, à la différence des autres, le positionnement très à droite auquel il aspire pourtant et il compense ses prudences européistes par des poses de caïd. Mais au fond il ne cherche pas autre chose que les trois autres.

    Simplement, Marion Maréchal-Le Pen semble avoir quelque chose de « macronien », qui manque aux trois autres : en dix minutes d’un discours prononcé en anglais, elle vient de ringardiser ses concurrents. On peut le formuler autrement ; c’est la première fois que l’on peut dire sérieusement qu’Emmanuel Macron devrait se méfier. Il avait frappé les esprits, il y a quelques mois en faisant uin discours en anglais sur le thème « Make Our Planet Great Again ». Marion Maréchal-Le Pen lui jette le gant en n’ayant pas peur, alors qu’elle est le nouveau visage de l’ultra-droite, de parler anglais pour exalter la souveraineté nationale: « Make America Great Again. Make Britain Great Again. Make France Great Again! », ce qui pourrait se traduire par « Conservateurs de tous les pays unisserz-vous! ».

    Elle pourrait rallier à sa personne non seulement les déçus de Marine mais aussi les orphelins de François Fillon. Il resterait alors peu de place entre elle et Emmanuel Macron pour Les Républicains, que Wauquiez survive politiquement ou non. Et, il faut y insister: là où son grand-père se donnait des frissons en fréquentant Saddam Hussein; là où sa tante cherche la proximité avec Poutine; Marion affirme une proximité avec le conservatisme et le populisme .....anglo-saxons. Elle incarne certes un conservatisme dur mais elle ne laisse aucune ambiguïté sur la rupture qu’elle représente avec toute fascination pour les régimes autoritaires. Quand elle exalte le sacrifice de soldats français, c’est pour vanter l’alliance entre la monarchie française et la république américaine naissante dans la Guerre d’Amérique. C’est la première fois depuis longtemps que le centre et la gauche devraient faire plus que de se limiter à des incantations contre le retour d’une droite dure. Nul ne sait si Trump durera mais, si tel était le cas, il trouverait dans Marion Maréchal-Le Pen un relais redoutable dans la « vieille Europe ». Marine Le Pen et beaucoup de souverainistes français (Asselineau par exemple) pensent pouvoir dénoncer à la fois Washington et Berlin. Marion, elle, saisit l’occasion d’un tournant conservateur à Washington pour passer alliance avec Washington contre Berlin. Le centre et la gauche commettront-ils l’erreur habituelle à laquelle ils nous ont habitué au moins depuis les années 1930 : confondre la détestation de l’adversaire et sa sous-estimation ? "

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • DANS LA GUERRE DE L’ACIER ENGAGÉE PAR TRUMP, QUE PEUT BIEN FAIRE JEAN-CLAUDE JUNCKER ?

    Dans la guerre commerciale engagée par le président Trump sur les importations d’acier, les réactions sont de deux ordres : à prétention scientifique d’une part ; et vindicatives d’autre part.

    Pour la prétention scientifique on trouve le FMI – on ne sera pas surpris car c’est le QG du mondialisme depuis 70 ans – qui a déclaré il y a deux jours que « les restrictions à l’importation annoncées par le président américain sont de nature à causer des dégâts non seulement hors des États-Unis mais encore à l’économie américaine elle-même, y compris à ses secteurs manufacturier et de la construction qui sont de gros utilisateurs d’aluminium et d’acier« . Ce jugement est dépourvu de rationalité : la majoration des prix des métaux n’affectera que la portion du prix de revient des produits manufacturés qui correspond à la matière première (moins de 6 %): l’impact sera non significatif sur le produit fini (+ 0,20 % environ du prix de revient brut).

    La presse mainstream, si dépendante (de vraies « Pravda libérales »), se croyant historienne, se réfère, elle, à la précédente tentative pour taxer les métaux importés. C’est le Huffpost qui rappelle, sentencieusement, qu’en 2002, G.W. Bush avait ordonné des taxes douanières de 8 à 30 % selon les catégories de métaux. L’Union européenne avait immédiatement déposé un recours devant l’OMC et publié une liste de produits américains frappés en rétorsion de droits de douane pouvant aller jusqu’à 100 % (jus de fruits, vêtements). Cette politique protectionniste avait provoqué la baisse du dollar, creusé les déficits du fait des réductions d’impôts alors également octroyées. L’OMC avait donné raison à l’UE et à sept autres pays, et le président américain avait supprimé ces droits de douane fin 2003 face à la menace de ses partenaires, autorisés par l’OMC à imposer des droits de douanes sur les produits américains (fruits et légumes, textiles, chaussures ou motos). Mais le président Trump, lui, ne s’inclinera pas devant les sanctions de l’OMC. Dès lors qu’il ne sera plus appliqué, le système est condamné.

    Mais il y a aussi les réactions vindicatives.

    Juncker, président de la Commission européenne, annonce préparer des contre-mesures visant des produits américains : « Nous allons mettre des barrières douanières sur les Harley-Davidson, sur le bourbon et sur les jeans Levis » (qui ne sont plus fabriqués depuis 2003 aux USA !… déclaration à la télévision publique allemande). L’Union européenne envisage d’alourdir les tarifs douaniers de 25 % sur environ 2,8 milliards d’euros d’importations provenant des États-Unis. « Ils vont apprendre à nous connaître« , fanfaronne Junker. « Nous aimerions avoir une relation raisonnable avec les États-Unis mais nous ne pouvons pas nous contenter de faire l’autruche.« (sic). Mais ce dimanche le président Trump a immédiatement menacé de taxer les automobiles (allemandes…). Vendredi, le président américain avait écrit : « les guerres commerciales sont justifiées et faciles à remporter ». Et il a raison : qui peut résister à la première économie du monde ? Et qui peut prétendre que le droit d’exporter est plus juste que le droit de sauver son être économique contre des importations mortifères?

    Les produits ciblés par l’Europe seraient certains types d’acier, des biens manufacturés, des produits agricoles. La liste définitive en sera présentée la semaine prochaine aux pays membres pour accord.

    La Commission européenne va également se joindre à d’autres pays pour contester la décision américaine devant l’Organisation mondiale du commerce (ORD de l’OMC). Mais ce type de recours peut durer dix ans : on se rappellera l’affaire du bœuf aux hormones et du Roquefort.

    Donald Trump est farouchement opposé aux carcans commerciaux multilatéraux. Il est bien capable de les détruire à lui tout seul. La France devrait suivre le brise-glace : c’est son intérêt. Ce nouveau contexte mondial permettra aussi de penser le nouveau traité européen, confédéral, « nationiste » et social, et d’y réintégrer le Royaume Uni.

    http://www.bvoltaire.fr/guerre-de-lacier-engagee-trump-bien-faire-jean-claude-juncker/

  • EN FRANCE, CONDAMNER DAECH EN MONTRANT SON HORREUR EST UN DÉLIT

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    Pour les distraits qui n’en avaient pas encore pris conscience, la démocratie française, qui n’était déjà pas très vaillante, s’est perdue dans un triangle des Bermudes. Celui-ci peut fonctionner très rapidement ou être beaucoup plus lent. Il avait englouti François Fillon en quelques jours. Il vient de rattraper Marine Le Pen, un mois après Gilbert Collard, et au bout de deux ans après les faits. Ce triangle a un premier sommet médiatique, un second judiciaire et un troisième politique, commanditaire ou bénéficiaire selon les opinions. Les deux parlementaires du Front national, à qui leurs collègues avaient été ravis, auparavant, de retirer l’immunité parlementaire, vont donc se retrouver en correctionnelle et encourir une peine de trois ans de prison et de 75.000 euros d’amende.

    Quels sont les faits ? Lors d’une émission où Jean-Jacques Bourdin interroge Gilles Kepel en 2015, ce dernier fait état d’une thèse contenue dans son dernier ouvrage, la symétrie du repli identitaire des islamistes qui ont commis les attentats et du Front national en France. Ce « spécialiste » prétentieux agite donc un concept fumeux dont il paraît fier. Le repli identitaire de l’islamisme appellerait donc celui des patriotes dans notre pays. Jean-Jacques Bourdin reprend la balle au bond en parlant de liens entre Daech et le FN, puis corrige en disant qu’ils ne sont pas directs. Ouf ! Parce que là, il a frôlé la diffamation, mais si on résume, il vient de dire qu’il y avait une « communauté d’esprit » : celle du repli identitaire. Si on traduit cette expression, elle dit : ces gens-là pensent pareil ! Bourdin et Kepel, en bons compères, se diront très surpris de l’indignation de Marine Le Pen et prendront sa réaction de très haut. Comment peut-on reprocher quoi que ce soit à ces professionnels exemplaires ? Parler de liens entre une organisation terroriste et un parti politique français et faire du « repli identitaire » français une cause de la violence en raison des difficultés qu’il pose à l’intégration d’une population qui ne demande que ça est, à l’évidence, le signe de l’objectivité sans faille des deux hommes.

    Marine Le Pen a été blessée, et on la comprend, mais cette spontanéité est jugée indigne par le donneur de leçons Bourdin et par le Premier ministre de l’époque Valls. Quant à Kepel, il vide sa hargne sur Philippot, qu’il juge « inculte ». Après avoir gagné quelques procès contre ceux qui m’avaient diffamé, je crois qu’il y avait là matière à poursuite. Mais Marine Le Pen a préféré, à l’aide de quelques tweets et de photos, exprimer son indignation : comment peut-on, si peu que ce soit, établir un lien même indirect entre un parti parfaitement légal et qui n’use pas de violence et un groupe terroriste qui décapite un otage américain, brûle vif un pilote jordanien et écrase un soldat de l’armée syrienne sous un char ? La comparaison est d’autant plus insultante que des attentats viennent d’être commis en France au nom de l’État islamique, et qu’une réaction « identitaire » française paraît la moindre des choses.

    Mais dans notre cher pays, il y a des situations où la victime ne peut-être que le coupable. Marine Le Pen a montré des photos violentes pour se défendre de l’amalgame et la justice va renforcer l’amalgame. Elle montrait l’horreur pour la stigmatiser et s’en éloigner, mais elle l’a montrée et s’en est donc faite complice en délivrant « un message à caractère violent ou pornographique ». L’intention n’a aucune importance. Elle est complice, comme si les djihadistes ne pouvaient voir ces photos sans l’aide de Marine Le Pen, et comme si les Français ne devaient pas les voir. Une telle montagne d’hypocrisie, d’aveuglement volontaire, de parti pris, de manipulation de l’opinion où l’on trouve (comme d’habitude) des communicants du système, un magistrat pour mettre en examen et des politiques pour justifier l’injustifiable, la main sur le cœur, est pour ceux qui savent voir une honte pour notre pays, une ignominie qui discrédite notre prétendue démocratie. Et je le dis d’autant plus facilement que j’étais un électeur de Fillon et que je ne suis pas membre du Front national.

    http://www.bvoltaire.fr/france-condamner-daech-montrant-horreur-delit/

  • Les Américains bombardent les Syriens à Deir ez-Zor

    Par Antoine de Lacoste

    Le siège de Deir ez-Zor fut un des hauts faits d’armes de la guerre qui ravage la Syrie depuis six ans.

    Après des mois de résistance acharnée, l’enclave loyaliste (un tiers de la ville) avait été libérée par l’armée syrienne, appuyée par l’aviation russe. Daesh était une nouvelle fois vaincue et devait abandonner sa dernière ville importante en Syrie.

    C’était en septembre dernier, sur l’Euphrate.

    Au-delà du fleuve, il y a les champs de gaz et de pétrole, jusqu’à la frontière irakienne. Les Américains sont alors entrés en scène et ont organisé l’occupation par les Kurdes de la rive Est de l’Euphrate. Ce territoire est exclusivement peuplé d’Arabes mais peu importe. Il s’agissait d’empêcher le régime de reconquérir trop de territoire et trop de ressources financières.

    Depuis, les choses étaient figées : l’armée syrienne à l’Ouest, les Kurdes et les conseillers américains à l’Est.

    Mais avec l’offensive turque contre l’enclave kurde d’Affrin (au nord-ouest du pays), plusieurs centaines de volontaires kurdes ont quitté la région de Deir ez-Zor pour rejoindre leurs frères attaqués. L’armée syrienne les a laissés passer.

    Damas a pensé alors, qu’affaiblie, la résistance kurde serait symbolique et qu’un déploiement de force au-delà du fleuve était possible.

    Plusieurs centaines d’hommes ont donc traversé l’Euphrate. L’aviation américaine (pudiquement appelée « aviation de la coalition ») est aussitôt intervenue massivement, tuant plusieurs dizaines de combattants. Parmi eux des chiites iraniens et afghans ainsi que des arabes de la région, membres des milices pro-Damas.

    Ce coup de poker se solde donc par un échec. Les Américains ont clairement indiqué qu’ils continueraient d’occuper cette partie de la Syrie, sans d’ailleurs le moindre mandat ni du régime syrien ni de l’ONU.

    Leur objectif principal est connu : il s’agit d’assurer une présence permanente par le biais des Kurdes afin d’empêcher une implantation durable de l’Iran, nouvel empire du mal pour Washington.

    Bien évidemment, l’offensive turque contre Affrin perturbe leur plan, car il a bien fallu lâcher son fidèle allié kurde dans cette bataille afin de ne pas heurter de front la Turquie, toujours membre de l’OTAN.

    Mais la région de Deir ez-Zor, loin de la frontière turque, n’intéresse pas Erdogan et les Kurdes, couverts par l’aviation américaine, peuvent continuer d’occuper ces territoires et d’engranger les recettes gazières…

    Il n’est toutefois pas certain que cette occupation se poursuive encore longtemps sans accroc dans une région de peuplement exclusivement arabe car chacun sait que Kurdes et Arabes vivent rarement ensemble pacifiquement.

    Pendant ce temps, dans Deir ez-Zor libérée par l’armée syrienne, SS Ignace Aphrem II Karim, Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient de l’Eglise syriaque orthodoxe, célébrait une messe dans les décombres de l’église Sainte Marie. La première depuis six ans.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Le pire est peut-être à venir  par Louis_Joseph Delanglade

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • LA TURQUIE, POSSIBLE DÉTONATEUR D’UNE CRISE PROCHAINE DE LA DETTE

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    Marc Rousset

    Les raisons à venir d’un krach financier sont malheureusement très nombreuses et pourraient concerner de nombreux pays. La Turquie, dont on ne parle jamais, pourrait bien être le canari dans la mine de l’explosion de la dette. Comme la France médiatique de Macron, la Turquie est censée bien se porter mais, en fait, son économie très fragile est au bord du gouffre.

    Les entreprises turques sont trop endettées en dollars et la réaction du dirigeant autocratique Erdoğan face aux Kurdes, au coup d’État manqué de Fethullah Gülen avec la bénédiction des États-Unis, aggrave la situation. Suite à l’arrestation de 60.000 personnes, au licenciement de 150.000 autres, les intellectuels et les possédants, et non plus seulement les classes populaires, quittent aujourd’hui le pays.

    La corruption est omniprésente ; le niveau de l’éducation baisse et les tribunaux sont ultra-politisés.

    L’inflation est de 11,9 % en 2017, tandis que la livre turque, de 0,5 euro en 2011, n’en finit pas de s’effondrer à 0,22 euro en février 2018, ce qui renchérit la dette de 450 milliards de dollars aux créanciers étrangers, dont 276 milliards en euros et dollars. Les taux d’intérêt, en Turquie, sont passés de 6 %, en 2013, à 12 %, en 2018. Les taux américains ainsi qu’européens pour les dettes des entreprises libellées en devises étrangères sont, eux aussi, en augmentation rapide. 170 milliards de dollars doivent être remboursés en 2018. La dette extérieure, qui représentait 39 % du PIB en 2012, s’élève aujourd’hui à 58 % du PIB.

    La bulle immobilière est en train d’exploser, avec une augmentation des faillites de 120 % dans le bâtiment et les travaux publics. Des constructions immobilières sont déjà à l’arrêt au milieu de tours gigantesques, de bureaux et de logements en surnombre. On sent la démesure avec le nouvel aéroport d’Istanbul, le plus grand du monde (200 millions de passagers), les appels d’offres pour un deuxième Bosphore, le « Grand Canal Istanbul », ainsi que pour le plus grand tunnel au monde « Eurasia » devant relier l’Europe et l’Asie avec un tunnel à trois voies superposées en étages.

    La bulle boursière est aussi sur le point de crever, suite à la hausse des taux d’intérêt et à la fuite des capitaux. Depuis la tentative de coup d’État en 2016, les actions turques ont quasiment triplé.

    Une menace de plusieurs milliards de dollars pour non-respect des scandaleuses sanctions imposées par les États-Unis pour commerce non autorisé avec l’Iran pèse sur les banques locales turques, alors qu’un banquier turc a déjà été reconnu coupable par un tribunal new-yorkais.

    La Turquie, hors Union européenne et Suisse, est le 4epartenaire commercial de la France, ce qui pourrait avoir des conséquences, en cas de défaut turc, pour des ventes de missiles antiaériens, pour les 400 entreprises françaises implantées, dont Renault et Peugeot. BNP Paribas a déjà déprécié la valeur de sa filiale dans son bilan. Quant au flux des migrants afghans, syriens et irakiens, momentanément tari contre le versement d’une honteuse et stupide rançon annuelle, à Erdoğan, de trois milliards d’euros, alors que nos pères européens auraient déjà depuis longtemps envoyé des navires de guerre au large des côtes turques pour régler le problème, il pourrait reprendre !

    Si Erdoğan devait mettre en place un contrôle des capitaux, l’impossibilité pour les investisseurs étrangers de vendre des obligations et des actions contre des devises fortes aurait pour effet de déclencher un krach financier.

    La crise des liquidités en Turquie pourrait, alors, ressembler à celle de la Thaïlande en 1997 et à celle de la Russie en 1998, mais au-delà de la crise ponctuelle d’un pays, cela pourrait bien être, dans le contexte mondial actuel, l’étincelle imprévue qui met le feu aux poudres dans les pays émergents, en Europe, à Wall Street, Shanghai et Tokyo.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Alexandre Del Valle sur la Ghouta : «Les véritables criminels, ce sont les djihadistes» (VIDEO)

    Les groupes armés rebelles retranchés dans la Ghouta, tels Jaïch al-Islam, refusent aux civils la possibilité de quitter les zones de combats. Le géopolitologue Alexandre Del Valle rappelle que cette stratégie est celle du bouclier humain.

    «Aujourd'hui dans la Ghouta, on a un problème. C'est qu'on a des djihadistes liés à al-Qaïda, ex-Front al-Nosra [désormais] Fatah al-Cham, qui s'est noyé dans un groupe qui a changé de nom pour avoir l'air respectable, et encore d'autres groupes soutenus par l'Arabie saoudite qui ont refusé les termes de l'évacuation. On oublie de le dire.» Pour Alexandre Del Valle, professeur, écrivain et auteur de Les vrais ennemis de l'Occident : du rejet de la Russie à l'islamisation des sociétés ouvertes (L'artilleur, 2016), la situation dans la Ghouta orientale n'est absolument pas celle qui est décrite dans une certaine presseou par les dirigeants occidentaux.

    «[Ils] prennent des populations civiles en otage, un peu comme fait le Hamas quand Israël veut bombarder», continue-t-il, analysant la stratégie des rebelles de la Ghouta de la façon suivante : «On accuse l'ennemi [Damas] de faire des carnages mais soi-même on se cache exprès [parmi] une population qu'on empêche de partir pour être sûr qu'il y ait un carnage.» Et d'ajouter pour conclure : «Donc les véritables criminels qui sont à l'origine de la mort de ces civils, ce sont les djihadistes qui ont refusé les termes de l'évacuation et qui prennent leurs femmes, leurs enfants comme boucliers humains.»

    Ce sont des islamistes extrêmement radicaux

    Alexandre Del Valle s'attache également à nommer correctement ce que recouvre le vocable de «rebelle» : «Il faut quand même dire que la totalité des mouvements soi-disant rebelles – ça fait presque sympathique, "rebelles" – sont des djihadistes d'obédience salafiste ou Frères musulmans [...] ce sont des islamistes extrêmement radicaux.»

    Lire aussi : Les rebelles de la Ghouta s'opposent à l'évacuation des civils et reprochent à l'ONU son inaction

    https://francais.rt.com/entretiens/48353-ghouta-veritables-criminels-sont-djihadistes-

  • [Toulouse] Lionel Rondouin - Le mondialisme un projet marchand

  • Racisme anti-Blancs en Afrique du Sud – Le parlement exproprie sans compensation les fermiers blancs

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    Afrique du Sud – Le Parlement sud-africain a donné mardi le coup d’envoi d’une réforme de la Constitution autorisant l’expropriation des fermiers blancs sans compensation. Leurs terres seront redistribuées à des noirs, comme cela avait été le cas au Zimbabwe.

    A une très large majorité, les députés sud-africains ont adopté une motion mettant en place une commission chargée de réviser à cette fin l’article 25 de la la loi fondamentale d’Afrique du Sud.

    Ce texte était défendu par le chef des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale) Julius Malema, résolument anti-Blancs.

    « Le temps de la réconciliation est fini. L’heure de la justice a sonné », a lancé M. Malema dans l’hémicycle parlementaire.

    Près d’un quart de siècle après la chute de l’apartheid, les fermiers blancs restent en première ligne des cibles du racisme anti-Blancs dont les médias européens ne parlent jamais.

    Si l’agriculture est resté jusqu’ici largement aux mains des Blancs, qui détiennent encore 73% des terres contre 85% à la fin de l’apartheid, c’est que les exemples abondent de nouveaux propriétaires noirs qui se montrent rapidement incapables de faire fonctionner correctement les fermes qu’ils acquièrent.

    Mais malgré cette réalité, depuis plusieurs années se développe un discours idéologique foncièrement raciste à l’encontre des Blancs.

    Ce racisme anti-Blancs est notamment entretenu par M. Malema qui exhorte régulièrement ses troupes à « s’emparer des terres » des Blancs. Ces propos lui ont valu de nombreuses poursuites devant les tribunaux pour « incitation à l’effraction ». Mais il n’a bien sûr jamais été condamné par les tribunaux post-apartheid.

    Au Zimbabwe voisin, l’ex-président Robert Mugabe a lancé dans les années 2000 une réforme agraire fondée sur l’expropriation brutale des fermiers blancs. Elle a plongé le pays dans une crise économique dont il ne s’est toujours pas relevé.

    Au parlement sud-africain, le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), s’est elle opposée à la réforme, estimant qu’elle « met sérieusement en danger l’économie nationale »

    http://www.medias-presse.info/racisme-anti-blancs-en-afrique-du-sud-le-parlement-exproprie-sans-compensation-les-fermiers-blancs/88111/

  • Le pire est peut-être à venir

    par Louis-Joseph Delanglade

    Poussée de fièvre compassionnelle la semaine dernière, provoquée par la reprise des bombardements de l’aviation syrienne sur les dernières enclaves tenues par des insurgés islamistes, notamment celle de la Ghouta à l’est de Damas.

    Toute la semaine, le « machin » n’aura brui que de cela, la Suède et le Koweit, attelage improbable, ayant donc présenté devant le Conseil de sécurité de l’ONU une motion en faveur d’un cessez-le-feu « humanitaire ». Mardi 20 février, M. Le Drian, ministre des Affaires étrangères, qu’on avait pu juger relativement convenable dans son précédent ministère de la Défense, a alerté la représentation nationale sur la situation en Syrie, allant jusqu’à affirmer que « le pire est devant nous ». Et la France d’enfourcher ce cheval de bataille, M. Macron lui-même prenant l’initiative de co-signer avec Mme Merkel (cela peut aider) une lettre demandant à M. Poutine de ne pas opposer son veto.

    M. Assad cherche, et c’est bien légitime, à rétablir l’autorité de l’Etat syrien sur la totalité d’un territoire aux frontières internationales dûment reconnues. On lui reproche sa brutalité mais les derniers islamistes de la Ghouta méritent-ils mieux ? Quant aux civils, ils sont malheureusement les victimes désignées de toutes les guerres : croit-on - pour s’en tenir à l’exemple bien commode d’une guerre mondiale, la seconde, où le bien est censé avoir triomphé du mal - que l’Armée rouge en Prusse orientale ou les Américains dans le Pacifique l’ont emporté sans d’énormes massacres de populations civiles ? Ce n’est pas du cynisme, c’est un constat, personne n’empêchant d’ailleurs Suède et Koweit de se faire en l’occurrence les avocats des civils syriens. 

    Ceux qui soutiennent directement la Syrie ont le mérite de la clarté. L’Iran, perse et chiite défend un allié naturel, dont la stabilité retrouvée lui permettrait de s’imposer dans la région. La Russie, trop vite enterrée par médias et diplomates occidentaux, fait son retour sur la scène mondiale en cherchant à se ré-approprier son pré carré proche-oriental. En face, c’est plus confus. Concernant les Américains, une seule chose paraît sûre : leurs liens avec Israël et, à un moindre degré, l’Arabie séoudite. Avec leurs alliés turcs, les choses se compliquent : désormais, la diplomatie et les actions militaires de la Turquie sunnite sont essentiellement motivées par  le danger sécessionniste kurde. Alliée des Américains, la Turquie est leur ennemie par Kurdes interposés. 

    Dans cet imbroglio, la France est présente militairement. Il s’agissait de combattre jusqu’à son éradication l’Etat islamique. La disparition quasiment assurée de celui-ci souligne désormais la nécessité d’une politique étrangère cohérente. M. Le Drian affirme (Libération, 23 février) que « ce qui compte, c’est de gagner la paix en Syrie aujourd’hui », en privilégiant l’humanitaire et le diplomatique.  Soit, mais il faudrait donc, sauf à se limiter à des bouffées de compassion dignes du Koweit et de la Suède, rétablir le dialogue avec Damas et, mieux, le lien diplomatique. Il en est grand temps car déjà se profile un embrasement régional d’une autre dimension, l’Iran se manifestant sur deux fronts, par le renforcement de sa zone d’influence sur les frontières libano-israélienne et syro-israélienne et par son soutien actif aux insurgés chiites du Yémen. M. Le Drian, et c’est une bonne chose,  doit se rendre à Moscou le 27 février et à Téhéran le 5 mars. Pour que la paix en Syrie se gagne avec la France, il lui faudrait aussi rétablir un contact direct avec son homologue syrien. 

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