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international - Page 666

  • «Les raisons cachées du désordre mondial»

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    Valérie Bugault : Conférence Newhorizon au Liban
    Présentation du livre « les raisons cachées du désordre mondial »
    Chers organisateurs, chers auditeurs, Mesdames et Messieurs,
    Je suis très honorée d’être invitée à présenter mon livre « Les raisons cachées du désordre mondial » devant vous, qui cherchez des solutions politiques pour sortir de la nasse économico-monétaire dans laquelle la finance anglo-saxonne projette l’avenir politique planétaire.
    Le mouvement de globalisation, tant et souvent décrié, est, à mon sens, mal compris, pour ne pas dire « très mal compris ». Or, pour combattre utilement, il est nécessaire d’identifier clairement non seulement l’ennemi qui est en face mais encore et surtout les armes et les méthodes qu’il utilise. Or si les techniques financières de la globalisation à la mode anglo-saxonne sont parfaitement identifiables, et de plus en plus souvent identifiées, les méthodes utilisées par l’ennemi sont trop peu souvent, pour ne pas dire jamais, évoquées ; elles sont pourtant intéressantes à plus d’un titre.
    Parmi les méthodes utilisées pour développer la globalisation économique et financière, se trouve un point de référence qui, à lui seul, explique l’extrême efficacité des processus mis en œuvre. Les partisans de la globalisation planétaire ont réussi le tour de force de dissocier le pouvoir politique de la responsabilité qui, dans un ordre politique naturel, accompagne immanquablement le pouvoir. Alors que le terme de « politique » suppose un pouvoir identifié qui va, en conséquence, de pair avec une responsabilité identifiée, les financiers à la manœuvre dans le processus de globalisation mondiale ont instauré, par le double mécanisme :
    • du parlementarisme anglais dominé par des « partis politiques » et des « banques centrales indépendantes »,
    • un système permettant, au sein de chaque État, l’irresponsabilité politique totale des véritables donneurs d’ordre, qui sont les « tenanciers du système économique ». Dans cet « ordre politique » nouveau, issu des Révolutions occidentales du XVIIIème siècle – les premières Révolutions colorées de l’histoire –, les « hommes politiques » ne sont que des hommes de paille, des courroies de transmission des véritables donneurs d’ordre anonymes qui sont les principaux détenteurs de capitaux.
    Après avoir organisé, par l’instauration de réformes politiques ad hoc, leur irresponsabilité politique, les principaux propriétaires de capitaux ont pu organiser les règles du jeu économiques et monétaires dans un sens qui leur soit totalement et irrémédiablement favorable. Dans ce contexte, le capitalisme, loin d’être l’idéologie dont on le pare volontiers, est en réalité une arme de guerre permettant de générer encore plus d’anonymat au profit de ceux qui en contrôlent, et édictent, les règles du jeu. Cet anonymat permettant, en retour, l’organisation « spontanée » c’est-à-dire mécanique, de la plus vaste concentration des richesses qui ait jamais eu lieu sur cette terre ; concentration des richesses qui se fait en toute impunité sans aucun compte à rendre à personne.
    Le régime parlementaire de type anglais est une organisation sociale perverse
    La perversité de ces mécanismes a pour principale raison d’être de supprimer la possibilité de l’existence de contrepouvoir. Plus précisément, les contrepouvoirs apparents, hautement claironnées comme étant la quintessence de la démocratie, sont en réalité tout à fait, et structurellement, inefficaces.
    En particulier, le principe de « séparation des pouvoirs » théorisé par Montesquieu est, en régime parlementaire de type anglais, inopérant, neutralisé par le fait que les partis politiques qui gagnent les élections occupent en réalité toutes les places au sein des pouvoirs législatif et exécutif.
    Quant au pouvoir judiciaire – troisième pouvoir identifié par Montesquieu – il n’existe tout simplement pas pour la simple raison que les instances juridictionnelles sont techniquement chargées de la mise en œuvre du pouvoir législatif, qui leur échappe, et que la force nécessaire pour faire appliquer une décision de justice appartient au pouvoir exécutif, qui leur échappe tout autant. Le prétendu « pouvoir judiciaire » est en réalité étroitement dépendant des pouvoirs législatif et exécutif. Il ne peut, d’ailleurs, pas en être autrement tant il est vrai que le concept de « justice » est au cœur de l’émergence du « pouvoir politique ». Autrement dit : le pouvoir politique, qui consiste à organiser la vie de la Cité, est, par essence, doté de la capacité de « rendre justice ».
    Par ailleurs, si le pouvoir politique nécessite évidemment, pour ne pas être tyrannique, des contrepouvoirs, dissocier de façon autoritaire les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire tout en ignorant le pouvoir monétaire revient à faire disparaître la réalité du pouvoir politique. Ou plutôt, la nature ayant horreur du vide, cela revient à transformer le pouvoir politique en un théâtre d’ombres occupé par des pantins avec, derrière la scène les véritables acteurs qui œuvrent en secret – c’est-à-dire de façon anonyme. Ces acteurs politiques réels sont représentés par la caste des « banquiers commerçants » dont les intérêts, de nature privé, sont uniformes.

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    Or, d’un point de vue méthodologique, « les intérêts privés » s’opposent de façon mécanique aux « intérêts publics » qui sont justement à l’origine du pouvoir politique. Car il faut revenir à la substance des choses et des idées. Le « pouvoir politique » correspond à la nécessité d’organiser la vie de la « Cité » ; ce qui suppose la prise en compte institutionnelle des différents intérêts qui traversent ladite « Cité ». Organiser la vie de la Cité consiste à faire de choix, à opérer des arbitrages entre les différents intérêts qui existent dans la Société ; or, en régime parlementaire de type anglais, ces intérêts ne sont tout simplement pas politiquement représentés. Par ailleurs, les arbitrages politiques n’ont, à terme, de réelles efficacités, de capacités propres, que s’ils sont perçus par l’ensemble des membres de la collectivité comme relevant d’un sacrifice nécessaire de certains intérêts privés catégoriels au profit de l’intérêt général, collectif, du groupe. Encore faut-il que le sacrifice consenti soit identifié, ce qui n’est pas le cas lorsque les intérêts privés qui dirigent restent dans l’ombre.
  • Une alliance pro-vie à l’ONU

    Une alliance pro-vie à l’ONU

    Lors de l’assemblée générale des Nations unies le 23 septembre, 19 pays se sont unis à l’initiative des Etats-Unis « pour s’opposer publiquement aux attaques internationales contre la vie et la famille ». Ils représentent 1,3 milliard de personnes. Cette alliance rassemble notamment la Russie, le Brésil, la Pologne, la Hongrie, le Nigéria, la RDC, ou encore l’Arabie Saoudite et l’Egypte.

    Dans cette déclaration qui constitue une première, ces 19 pays

    « dénient l’existence de tout droit international à l’avortement et s’opposent aux pratiques d’éducation sexuelle irrespectueuses des droits et des convictions des parents ».

    Dans Valeurs Actuelles, Gregor Puppinck écrit :

    Une déclaration aussi explicite, et prononcée à un tel niveau, est inédite. Elle tend à couper court à tout nouvel effort de l’ONU de promouvoir l’avortement lors de la prochaine Conférence internationale sur la population et le développement  (CIPD), qui se  tiendra à Nairobi en novembre. Cette conférence sera la dernière en date d’une longue série initiée dès 1927 – bien avant la fondation de l’ONU – par Margaret Sanger, la fondatrice du Planning familial, qui était alors la figure la plus active des milieux néo-malthusiens. Ceux-ci cherchaient à convaincre les gouvernements occidentaux de la nécessité de limiter la croissance démographique des pays pauvres pour éviter des déséquilibres politiques et économiques. C’est pourquoi la diffusion de la contraception et de l’avortement est devenue une priorité d’instances telles que le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) qui organise à présent cette conférence.

    C’est lors de la Conférence du Caire de 1994 que le débat sur l’avortement fut le plus vif, et la situation la plus critique. Une coalition menée par le Vatican en sortit finalement vainqueur et obtint que l’avortement ne soit pas présenté comme un droit, mais comme une pratique devant être réduite par les Etats.

    C’est à la suite de cette défaite diplomatique, et pour contourner les Etats, que des hauts fonctionnaires et experts des Nations Unies se réunirent de façon informelle avec des représentants d’ONG, en décembre 1996 à Glen Cove. Ils adoptèrent alors une nouvelle stratégie consistant à utiliser des ONG pour introduire dans le droit international, via les mécanismes des comités des Nations unies (dans lesquels siègent ces mêmes experts), des éléments de langage associant l’avortement à des droits existants ou à des notions vagues telles que les « droits sexuels et reproductifs ». Il s’agissait en fait d’inoculer discrètement l’avortement dans l’interprétation officielle des traités des Nations Unis. Cette stratégie fut couronnée de succès, et aboutit en octobre dernier à l’adoption par les experts du Comité des droits de l’homme d’un texte de référence présentant l’avortement sur demande comme un droit de l’homme (observation générale n°36).

    La déclaration du 23 septembre est donc une réponse de gouvernements à l’activisme à l’œuvre dans l’administration onusienne. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/une-alliance-pro-vie-a-lonu/

  • Pour 500 scientifiques de 13 pays, il n’y aurait pas d’urgence climatique

    Guus-Berkhout-achtergrond-big-data.jpg

    (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
    Menés par Guus Berkhout, un géophysicien professeur émérite à l’université de La Haye aux Pays-Bas, ils sont donc 500 scientifiques et professionnels de 13 pays du monde. Parmi eux, 40 sont français. Ils ont adressé le 23 septembre dernier un courrier incitant à relativiser l’alarmisme climatique à António Guterres, secrétaire général des Nations unies, et à Patricia Espinosa Cantellano, secrétaire exécutif de la Convention-cadres des Nations unies sur les changements climatiques.

    Quel est le propos de cette équipe de scientifiques ?

    Pour eux, le réchauffement climatique serait principalement du à des phénomènes géologiques naturels déjà observés il y a des milliers d’années. Les hausses du taux de dioxyde de carbone précéderaient ces réchauffements climatiques, participeraient peu au réchauffement de la planète, et seraient même utiles à la vie terrestre en permettant une meilleure croissance de la vie végétale ! Par ailleurs, le réchauffement climatique se révélerait même moins élevé que ce qui pouvait être calculé par les scientifiques alarmistes sur le climat.

    Les signataires sont pour une prise de conscience écologique

    Effectivement, ils sont pour la surveillance du climat, mais s’interrogent sur l’utilité de milliards dépensés sur une urgence climatique qui examinerait tout à l’aune de « l’émission carbone ». Quid de l’avenir des batteries en lithium non recyclables qui fleurissent dans notre quotidien ? Des herbicides chimiques qui empoisonnent le végétal et intoxiquent entre autres les abeilles ? Ainsi, tel qu’expliqué dans leur courrier, « Les scientifiques doivent aborder de façon ouverte les incertitudes et les exagérations dans leurs prévisions d’un réchauffement planétaire », et les dirigeants politiques doivent réagir de façon dépassionnée.

    https://fr.novopress.info/215703/pour-500-scientifiques-de-13-pays-il-ny-aurait-pas-durgence-climatique/

  • Têtes à Clash – Marion ou Marine : quelles stratégies ?

    Ce soir, retrouvez « Têtes à Clash ». Franck Tanguy reçoit Christian Brosio, Yves Christen, Serge Federbusch et Philippe Karsenty. Au programme des débats :

    – La presse en a-t-elle trop fait avec la mort de Chirac ?

    – Renaissance de la droite : croyez-vous plus à la stratégie de Marion Maréchal (union des droites) ou à celle de Marine Le Pen (ni gauche, ni droite) ?

    – Impeachment pour Trump, fin d’un danger public ou attaques injustes ?

    https://www.tvlibertes.com/tetes-a-clash-marion-ou-marine-quelles-strategies

  • Silence sur une catastrophe séculaire

    6a00d8341c715453ef0240a48c049d200c-320wi.jpgCes jours-ci, en France, on aura assisté une fois encore au plus médiocre détournement de la mémoire, cet ersatz du passé réellement vécu. Il est vrai que la cinquième république enterrait l'un des pires présidents de son histoire, elle-même peu glorieuse.

    Il est non moins vrai, plus généralement, que l'on occulte désormais le vrai pour promouvoir le ressenti.

    Dès lors, le régime capitalo-communiste dictatorial de Pékin peut impunément fêter, en un grand arroi essentiellement militaire, les 70 ans de la conquête du continent par le dictateur Mao Tsé-toung. Et flatteurs, comme obligés, d'applaudir au basculement de centaines de millions de pauvres dans un statut d'esclaves. Voilà qui permet aux géants occidentaux de la grande distribution de réaliser de superprofits sur le dos de quelque 300 millions d'ilotes. Habitants des caves, ces derniers sont aimablement surnommés par les privilégiés pékinois "le peuple des rats". Et ils sont menés à la règle de fer par les millions d'apparatchiks et d'oligarques, tous membres du Parti, rappelons-le.

    Or, ce Parti, qui glorifie bien sûr Marx, Engels, Lénine et Staline, prend racine en réalité dans le mouvement protestataire strictement nationaliste des étudiants chinois de 1919, il y a exactement un siècle : centenaire oublié.

    Ceci nous annonce sans doute un temps d'hégémonie chinoise au XXIe siècle. L'étoile de la puissance américaine dominante au XXe siècle pâlit manifestement, après avoir pris le relais de celle de l'Angleterre du XIXe siècle. L'Europe, notre vieille terre, elle n'en finit plus, quant à elle, de renoncer à son âme au gré de ses divisions nombrilistes et de la lâcheté de ses dirigeants.

    Ce sombre tableau resterait incomplet si l'on en omettait le péril que représente en parallèle le mouvement islamiste. Apparu un peu plus tard en tant que tel dans les années 1920. Dès la conférence de Bakou de 1920, dont j'imagine que, là aussi, on n'évoquera guère son anniversaire[1] la Russie bolchevique avait imaginé d'en attiser les démons.

    Une des causes communes de l'ensemble de ces menaçantes poussées, aussi bien le mouvement des étudiants de Pékin que la conférence de Bakou et l'hégémonie des puissances extra-européennes sur l'Europe, relève des folies, des injustices et des illusions du traité de Versailles : on ne doit guère s'étonner par conséquent que pas plus le centenaire de sa signature, imposé le 28 juin à la délégation allemande, ni celui de sa ratification par les députés de la troisième république, le 2 octobre, n'ait fait l'objet de la moindre commémoration.

    Pendant quelque temps, j'essaierai de contribuer dans cet espace de liberté à combler ce vide.

    Certes, votre chroniqueur est parfaitement conscient de ramer à contre-courant.

    Notre univers médiatique, en effet, raffole, surtout, telle la plus intolérante des sociétés de pensée connues, des batteries de deuil. Il s'agit, en fait, des plus éphémères encensements. Ces feuilles mortes commémoratives s'envolent aussitôt tombées. La vanité de leurs intoxications ne devrait échapper désormais à aucune personne sensée. 430 ans avant Jésus-Christ, Périclès prétendait que les grands hommes ont pour tombeau la terre entière[2]. Tu parles.

    Nous voyons s'assombrir au contraire l'ombre de l'ignorance organisée.

    Ceci Chateaubriand le déplorait déjà, il y a deux siècles, en 1818, quand il lance le journal Le Conservateur.

    "Quand donc les ministres alarment des sujets fidèles, quand ils emploient le nom du Roi pour faire passer de fausses mesures, c’est qu’ils abusent de notre ignorance, ou qu’ils ignorent eux-mêmes la nature du gouvernement représentatif."[3]

    Or, il ajoutait plus loin : "On remarquera qu’un des principaux caractères des écrits du jour, c’est l’ignorance ; elle perce à chaque ligne, se décèle à chaque mot. Il faudra quelquefois la corriger en riant."[4]

    Ignorance. Ce dernier travers n'a pas pu, contrairement à ce que pensait l'auteur, être "corrigé en riant". Il doit être considéré comme impardonnable quand il obère la tâche des professionnels supposés dispenser l'information, le savoir et même, ambition incroyable, l’éducation. Il se trouve aggravé, depuis 50 ans, par le délabrement de notre école monopoliste étatique. Depuis 1968, en effet, les marxistes et assimilés, de plus en plus mal lavés, ont submergé et colonisé les vieux francs macs que nous subissions dans notre jeunesse et que l'on se prend, aujourd'hui, à regretter[5].

    Nous ne devrions rien regretter mais lutter pour la vérité afin de reconstruire.

    [1] cf. mon petit livre "La Faucille et le Croissant".
    [2] Cette phrase fameuse, extraite du discours sur la première année de guerre, nous est parvenue grâce aux bons soins de Thucydide
    [3] cf."Le Moment Conservateur" page 38.
    [4] cf."Le Moment Conservateur" page 50.
    [5] D'où la popularité d'un Blanquer à droite.

    Or, ce Parti, qui glorifie bien sûr Marx, Engels, Lénine et Staline, prend racine en réalité dans le mouvement protestataire strictement nationaliste des étudiants chinois de 1919, il y a exactement un siècle : centenaire oublié.

    Ceci nous annonce sans doute un temps d'hégémonie chinoise au XXIe siècle. L'étoile de la puissance américaine dominante au XXe siècle pâlit manifestement, après avoir pris le relais de celle de l'Angleterre du XIXe siècle. L'Europe, notre vieille terre, elle n'en finit plus, quant à elle, de renoncer à son âme au gré de ses divisions nombrilistes et de la lâcheté de ses dirigeants.

    Ce sombre tableau resterait incomplet si l'on en omettait le péril que représente en parallèle le mouvement islamiste. Apparu un peu plus tard en tant que tel dans les années 1920. Dès la conférence de Bakou de 1920, dont j'imagine que, là aussi, on n'évoquera guère son anniversaire[1] la Russie bolchevique avait imaginé d'en attiser les démons.

    Une des causes communes de l'ensemble de ces menaçantes poussées, aussi bien le mouvement des étudiants de Pékin que la conférence de Bakou et l'hégémonie des puissances extra-européennes sur l'Europe, relève des folies, des injustices et des illusions du traité de Versailles : on ne doit guère s'étonner par conséquent que pas plus le centenaire de sa signature, imposé le 28 juin à la délégation allemande, ni celui de sa ratification par les députés de la troisième république, le 2 octobre, n'ait fait l'objet de la moindre commémoration.

    Pendant quelque temps, j'essaierai de contribuer dans cet espace de liberté à combler ce vide.

    Certes, votre chroniqueur est parfaitement conscient de ramer à contre-courant.

    Notre univers médiatique, en effet, raffole, surtout, telle la plus intolérante des sociétés de pensée connues, des batteries de deuil. Il s'agit, en fait, des plus éphémères encensements. Ces feuilles mortes commémoratives s'envolent aussitôt tombées. La vanité de leurs intoxications ne devrait échapper désormais à aucune personne sensée. 430 ans avant Jésus-Christ, Périclès prétendait que les grands hommes ont pour tombeau la terre entière[2]. Tu parles.

    Nous voyons s'assombrir au contraire l'ombre de l'ignorance organisée.

    Ceci Chateaubriand le déplorait déjà, il y a deux siècles, en 1818, quand il lance le journal Le Conservateur.

    "Quand donc les ministres alarment des sujets fidèles, quand ils emploient le nom du Roi pour faire passer de fausses mesures, c’est qu’ils abusent de notre ignorance, ou qu’ils ignorent eux-mêmes la nature du gouvernement représentatif."[3]

    Or, il ajoutait plus loin : "On remarquera qu’un des principaux caractères des écrits du jour, c’est l’ignorance ; elle perce à chaque ligne, se décèle à chaque mot. Il faudra quelquefois la corriger en riant."[4]

    Ignorance. Ce dernier travers n'a pas pu, contrairement à ce que pensait l'auteur, être "corrigé en riant". Il doit être considéré comme impardonnable quand il obère la tâche des professionnels supposés dispenser l'information, le savoir et même, ambition incroyable, l’éducation. Il se trouve aggravé, depuis 50 ans, par le délabrement de notre école monopoliste étatique. Depuis 1968, en effet, les marxistes et assimilés, de plus en plus mal lavés, ont submergé et colonisé les vieux francs macs que nous subissions dans notre jeunesse et que l'on se prend, aujourd'hui, à regretter[5].

    Nous ne devrions rien regretter mais lutter pour la vérité afin de reconstruire.

    [1] cf. mon petit livre "La Faucille et le Croissant".
    [2] Cette phrase fameuse, extraite du discours sur la première année de guerre, nous est parvenue grâce aux bons soins de Thucydide
    [3] cf."Le Moment Conservateur" page 38.
    [4] cf."Le Moment Conservateur" page 50.
    [5] D'où la popularité d'un Blanquer à droite.

    https://www.insolent.fr/

  • Procédure de destitution : Trump appelle à un vote du Congrès, les démocrates bottent en touche

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    Donald Trump va envoyer à Nancy Pelosi une lettre la «mettant au défi» d'organiser un vote du Congrès sur la procédure destitution. Bien qu'assurés de le remporter, les démocrates refusent. Une preuve de la faiblesse de l'accusation ?

    La procédure de destitution visant Donald Trump va-t-elle tourner au fiasco politique pour le camp démocrate ? C'est en tout cas le pari de la Maison Blanche qui, selon Fox News, va envoyer ce 4 octobre une lettre à la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, lui demandant de tenir un vote au Congrès sur la procédure. Une démarche déjà opérée la veille par le chef de file des Républicains Kevin McCarthy, qui avait appelé Nancy Pelosi à mettre fin à l’enquête sur la destitution jusqu’à la mise en place de «règles et procédures équitables», impliquant donc la tenue d'un vote du Congrès.

    Or cette option est pour l'heure fermement rejetée par la présidente de la Chambre, qui a fait savoir qu'elle n'avait pas l'intention de laisser les élus du Congrès se prononcer sur la question. «La Constitution, le règlement intérieur et les précédents de la Chambre ne stipulent pas que la Chambre doit voter avant de procéder à une enquête sur la destitution», a ainsi déclaré le porte-parole de Nancy Pelosi, avant qu'elle-même ne réitère cette position.

    Lire la suite sur RT France

  • Révélations : Les modérateurs des médias français sont des musulmans basés au Maroc et censurent toute critique de l’islam – Vidéo

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    On s’en doutait en lisant la complaisance des modérateurs des grands médias français vis à vis des propos antisémites et anti-israéliens et en constatant que toute critique de l’Islam était systématiquement supprimée, cette enquête le confirme.

    On ne s’étonnera donc pas que, au-delà de la bien-pensance, au-delà des règles de modération, des choix éthiques de chaque rédaction, toute phrase négative pour l’islam, toute présomption d’islamophobie soit éliminée systématiquement.

    La presse française ne voit aucun inconvénient à ce que des gens qui ne connaissent pas, ne reconnaissent pas, n’acceptent pas la loi des hommes gèrent la liberté d’expression dans les medias de notre pays et même sur le site de l’Elysée !

    On comprend mieux pourquoi même les paroles de la Marseillaise sont régulièrement censurées…

    On remarquera par ailleurs qu’il n’y a pas de petit profit. Alors que nous avons des millions de chômeurs, que notre pays est en crise, l’Elysée travaille avec une société qui ne fait pas travailler des Français.

    Témoignage d’un commentateur ayant fait l’objet de censure pour ses commentaires pro-israéliens:

    « Je peux témoigner sur la question car je suis intervenu, très régulièrement, par périodes de disponibilité, sur le Figaro, sous le nom de Happysurfer, et tout spécialement pour défendre mon pays, Israel, objet d’articles calomnieux et injustes.

    Je respectais la charte du figaro mais j’étais systématiquement censuré. Mon pseudonyme a été repéré par les soi disant « modérateurs » qui bloquent les commentaires qui ne leur plaisent pas. La presse française est gauchiste et censurée par des musulmans !»

    Source : L’Info National

    https://www.alterinfo.ch/2019/10/03/revelations-les-moderateurs-des-medias-francais-sont-des-musulmans-bases-au-maroc-et-censurent-toute-critique-de-lislam-video/

  • Trump, l’Iran et le détroit d’Ormuz, par Antoine de Lacoste

    (article rédigé pour Politique magazine, publié ici avec l'aimable autorisation et du journal et d'Antoine de Lacoste)

    Depuis que Donald Trump a choisi de se retirer de l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et les principales puissances de la planète, la tension est à son comble au Proche-Orient.

    Trump avait d’ailleurs annoncé la couleur tout au long de sa campagne électorale. Pour lui, ce traité signé en 2015 faisait la part trop belle à l’Iran et il convenait de le renégocier. C’était bien sûr un argument électoral pour contrer le camp démocrate, mais pas seulement. Cet engagement de retrait relevait également de la ferme volonté de contenir la montée en puissance iranienne afin de protéger Israël et l’Arabie Saoudite, piliers des alliances américaines au Proche-Orient.

    Le retrait fut décidé en mai 2018, assorti de sanctions économiques destinées à mettre l’Iran à genoux. La manœuvre, dite de « pression maximum », devait obliger le régime des mollahs à négocier un nouvel accord en échange de la levée des sanctions. Cet accord serait naturellement plus contraignant pour l’Iran, allant au-delà du problème nucléaire, englobant en particulier les missiles balistiques. Bien évidemment, le noyau dur des sanctions concernait le pétrole dont les exportations seraient rendues impossibles. Privé de cette ressource vitale, l’Iran ne pouvait que demander grâce.

    La lutte pour le pétrole

    Ce que Trump n’avait pas suffisamment anticipé, ce sont les luttes de pouvoir au sein du régime iranien. Le clan des conciliants, emmené par le Président Rohani, était farouchement pour cet accord nucléaire, premier pas vers un apaisement des relations avec le monde occidental qui serait suivi d’une relance des investissements et du tourisme. Le clan des durs, symbolisé par les gardiens de la révolution, perdit de l’influence après la signature solennelle du traité à Vienne. Naturellement, la décision de Trump les remit en selle et, aujourd’hui, ce sont eux qui organisent la résistance au diktat américain.

    Cette résistance, l’Iran a décidé de la faire porter principalement sur le terrain du pétrole, tout en poursuivant sa politique d’implantation en Irak et en Syrie. A cela s’ajoute un soutien actif aux rebelles houthis en guerre contre le régime yéménite et l’Arabie Saoudite.

    Ainsi des pétroliers de diverses nationalités naviguant dans le Golfe persique ont subi des attaques non revendiquées. Les Américains ont accusé l’Iran haut et fort et ont fait procéder à Gibraltar par son allié anglais à l’arraisonnement d’un pétrolier iranien soupçonné de vouloir ravitailler la Syrie en pétrole. De provocations en rodomontades réciproques, la tension est allée croissante. Le point d’orgue fut atteint lorsqu’un drone américain fut abattu par un missile iranien. A cent millions de dollars le drone, le monde attendait une réaction américaine violente.

    Elle n’eut pas lieu et Trump affirma dans un de ses fameux tweets (quelle époque étrange…) qu’il avait, à la dernière minute, rappelé ses avions partis bombarder l’Iran afin d’éviter de nombreux morts. Personne ne croit à cette thèse et, au fond, il apparaît bien que Trump veuille éviter la guerre à tout prix.

    Sa grande idée était plutôt de convaincre les Européens de participer à l’escorte militaire des pétroliers franchissant le détroit d’Ormuz.

    Bloquer le détroit Ormuz ?

    Depuis 1945 et le début de la grande alliance américano-saoudienne, pétrole contre protection, le détroit d’Ormuz est considéré comme le lieu stratégique de l’approvisionnement du monde en pétrole. Chaque jour, ce sont 18 millions de barils qui y transitent, assurant ainsi 20% de la consommation mondiale. Large de seulement 50 kilomètres il constituerait un point de fragilité majeur en cas d’aggravation du conflit. C’est pourquoi Trump a eu cette idée de coalition internationale.

    Mais les Européens n’ont guère montré d’enthousiasme. Outre le coût considérable de telles patrouilles, leur utilité n’est pas apparue comme évidente. En fait, personne ne croit que l’Iran tentera de bloquer le détroit d’Ormuz. Ce serait un défi absurde, complexe à mettre en œuvre et suicidaire. Même les Européens seraient obligés de forcer l’Iran à ne pas menacer la libre circulation du pétrole et du gaz.

    Le détroit d’Ormuz aujourd’hui, s’il reste très important, n’est plus vital pour l’économie mondiale. Depuis que les Américains ont ouvert la voie du pétrole et du gaz de schiste, leur production s’est considérablement accrue au point d’en faire maintenant le premier producteur mondial de pétrole. L’Europe, pour des raisons purement idéologiques, s’est interdit d’explorer cette voie et l’on reste accablé par un tel aveuglement doublé d’une telle veulerie face aux « khmers verts ».

    La dépendance américaine vis-à-vis de l’Arabie Saoudite et donc du détroit d’Ormuz a disparu, ce qui rebat les cartes de ses alliances et de son interventionnisme potentiel. L’Europe est également moins dépendante : la Russie, les pays du Caucase, l’Algérie sont des fournisseurs stables et, en cas de besoin, les énormes ressources du Venezuela (les plus importantes de la planète) sont potentiellement disponibles.

    Ce qui se passe au Proche-Orient relève donc d’avantage d’une lutte idéologique que d’une guerre du pétrole. Et cette lutte idéologique, Trump a décidé de ne pas en faire un conflit armé. Le début de sa campagne électorale préparatoire à un éventuel deuxième mandat, y est pour beaucoup bien sûr. Ses engagements avant son élection ont été entendus par le peuple américain et une aventure militaire en Iran pourrait sonner le glas d’une réélection.

    Les Emirats arabes unis ont également joué un rôle dans cette retenue américaine. Situés juste en face de l’Iran, de l’autre côté de du détroit, ils seraient en première ligne en cas de conflit. Peu désireux d’y participer, ce très fidèle allié des Américains a pris du champ. Il s’est permis de signaler qu’un peu de prudence dans cette région explosive serait de bon aloi et des échanges courtois ont eu lieu avec le voisin iranien, initiative bien osée de la part d’une puissance sunnite envers l’hérétique chiite.

    De plus les Emirats sont les seuls à disposer d’une armée à peu près fiable parmi les pays sunnites et ils sont las de pallier, au Yemen, l’invraisemblable incurie de l’armée saoudienne. Leurs pertes augmentent face aux rebelles houthis (d’obédience chiite) et leur sortie progressive de ce conflit calamiteux déclenché par les Saoudiens n’est plus à exclure.

    Une attaque surprise de drones

    Trump n’ignore rien de la faiblesse de son allié saoudien. Les frasques de son nouveau dirigeant Mohamed ben Salman (MBS pour les intimes), en particulier la séquestration du Premier ministre libanais Hariri et l’assassinat d’un journaliste d’opposition dans les locaux de son consulat en Turquie, ont durablement dégradé son image. D’allié stratégique, l’Arabie Saoudite devient progressivement un allié nécessaire mais parfois encombrant.

    Dans ce contexte, la retenue américaine prend tout son sens ainsi que le renvoi du pire faucon, John Bolton, l’homme qui ne regrette même pas l’intervention en Irak.

    Mais les gardiens de la révolution iraniens ne l’entendent pas ainsi et, eux aussi, appliquent la méthode de la pression maximum.

    La récente attaque de drones contre deux installations pétrolières stratégiques de l’Arabie Saoudite a surpris tout le monde. On ne sait pas encore très bien d’où sont partis ces missiles mais la main iranienne semble évidente. Là aussi, l’absence (pour l’instant) de réaction américaine est très frappante alors que les dégâts sont tout de même très importants pour l’économie pétrolière saoudienne. Accessoirement, la vulnérabilité de ses installations est apparue criante. Les Américains viennent d’ailleurs d’envoyer quelques renforts en urgence pour protéger les-dites installations.

    La doctrine américaine évolue donc et pression maximum semble se substituer à « changement de régime hostile ». Sauf nouvelle escalade imprévue (et tout est possible), il n’y aura sans doute pas de guerre pour le détroit d’Ormuz.  

    Par Antoine de Lacoste

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/10/03/trump-l-iran-et-le-detroit-d-ormuz-6180086.html